To’Okui, l’île vagabonde


Juchée sur le dos d’une tortue gigantesque, To’Okui est l’image même du règne des déesses, une île aux richesses naturelles opulentes. Une jungle verdoyante, touffue et parfumée aux espèces variées, dont les fruits aux couleurs vives ressemblent à des trésors précieux, constitue le paysage principal de l’île, au-delà de plages au sable littéralement blanc. C’est dans ce décor digne d’un rêve que la guilde des enchanteurs a établi ses quartiers, après avoir décidé de quitter des terres soumises aux conflits et aux disputes de territoires. Déclarée terre neutre, l’île est presque entièrement sauvage, en dehors du petit village installé par la guilde qui essaye de se montrer aussi peu intrusive que possible dans l’écosystème qui les accueille.

On accède à ce village via la rive ouest de l’île, un ponton de bois de palétuvier ayant été installé afin de permettre aux visiteurs de descendre de navire en sécurité. Il suffit ensuite de suivre le chemin de planches qui conduit au centre même de l’île et auprès de la guilde. Le village est entièrement de bois, renforcé, bien entendu, par de très nombreux glyphes. Il a la taille d’un petit village de Calastin, et est organisé en rond autour d’une place centrale ornée de pierres blanches et de cristaux bioluminescents natifs de l’île. Les cabanes au sol sont toutes des ateliers marchands : enchantements, forge-arcane, marchands divers, ainsi qu’une petite auberge.

Au-dessus, dissimulées dans les arbres loin des regards des visiteurs, se trouvent les habitations des insulaires, comme des fruits étranges enlaçant les grands troncs des arbres tropicaux et reliées entre elles par des ponts suspendus. Les plus hautes des cabanes permettent de voir la tête de la grande tortue lorsqu’elle se lève vers le ciel. Chaque cabane est unique par ses décorations, sculptures de bois, ornements de totems et de glyphes, ainsi que par la teinte de son bois et même le type de bois utilisé. Pour l’oeil le plus exercé à la magie, il sera peut-être même possible de noter que la disposition de chaque habitation suspendue et de chaque pont n’a rien d’une coïncidence. Le village tout entier forme un glyphe de protection géant.