Shäa
- Race : Graärh
- Sexe : Femelle
- Surnom : Rey - l'oiseau chanteur
- Date de naissance : 1748
- Age réel : 15 ans
- Age en apparence : Rey semble plus jeune que son âge par son physique. En revanche, son caractère semble être en total contradiction avec cette donnée.
- Lieu de naissance : Néthéril
- Lieu de vie : Caladon
- Rang social :Pauvre
- Poste/Emploi : Esclave
- Force : Moyen
- Endurance : Moyen
- Coordination (agilité/réflexe) : Très bon
- Furtivité : Bon
- Perception : Bonne
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Bon
- Education : Bon
- Charisme : Moyen
- Intuition : Moyen
- Espérance/chance : Maître
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Moyenne
- Résistance magique : Moyenne
Résistances
- Magie : Moyen
- Expertise :
- Armes de trait : Bon
- Dague : Très faible
- Mains nues/pugilat : Faible
- Habileté : Très bonne
- Navigation : Médiocre
- Equitation : Très faible
- Dressage : Moyen
Compétences
- Bonus : Dressage
Bonus
Étant esclave, Reynagane ne possède rien. Du moins, elle ne possède plus rien, car tout lui a été pris.
La belle ne possède pas la force nécessaire pour s'imposer, ni même pour tenter quoique se soit qui s’avérerait dangereux physiquement. Étant sortie de l'adolescence depuis quelques années maintenant, la Graärh est restée maigre, on ne peut cependant pas lui retirer sa taille qui touche les un mètre 90. Après tout, elle n'est pas si grande que cela comparée à certain mâle, mais lorsque l'on regarde son corps svelte, on a tout de suite l'impression d'une grandeur certaine. La jeune Reynagane est aussi souple qu'un chat et se sert, à de nombreuses reprises, de cette faveur offerte par les Esprits-Liés. Délicate, gracieuse par ses fines courbes, Reynagane a trouvé sa force dans son esprit compensant ainsi sa fine carrure.
Son pelage rappel son pays de naissance. Ces terres chaudes, où le soleil vagabondait tous les jours. On y voit la poussière, le sable où encore la terre ocre à certains endroits, son pelage clair parsemait de rayures plus sombres rappel tout cela à la fois. La belle Reynagane n'a pas un pelage très épais. Soulignant ainsi la délicatesse de son corps. Seule sa queue et le bout de ses oreilles possèdent un certain panache.
Elle possédait, avant de devenir une esclave et de se l'ai faire retirer, deux anneaux à son oreille gauche. Cela a été un déchirement lorsqu'on lui a arraché les seules choses qui lui rappelaient sa tribu. Reynagane a donc maintenant deux trous dans son oreille sans rien pour les combler.
Son regard semble rieur d'extérieur, rien de comparable à ce qu'elle pense à l'intérieur. Ses iris sont verts pâle, doux et apaisant, en regardant de plus prêt, on pourrait croire que quelques fines dorure sont placées ici et là.
Son museau fin rejoint la finesse de ses membres. Une paire de corne peut se distinguer sur le haut de son crâne. Petites et légèrement courbées, Reynagane en a un peu honte. Par leurs tailles ridicule et leurs inutilités, elle aurait préféré ne jamais en avoir.
La jeune est persuadée qu'avec la possibilité de s'entraîner, son corps pourrait un jour ce muscler. Pour le moment, Reynagane reste la belle féline utilisée pour servir un maître. Seulement ça.
Elle ne porte sur elle qu'une simple tunique, imposé par son maître de maison. Au couleur fade de l'esclavage, un anneau lui a été soudé sur son poignée droit. Elle considère cet anneau comme le seau de sa maison, comme un marquage au fer que l'on inflige au bétail et aux bêtes vivants pour servir. Elle se sert dès qu'elle le peut, d'un tissu rouge pour caché le haut de sa tête comme d'une capuche. C'est la seule chose qui lui amène un peu de couleur dans ce monde si pâle.
Pour l'heure, la belle est devenue une souris qui se cache du jeu du chat. Elle travaille pour sa maison, dans la discrétion et le silence complet. Elle n'a sûrement pas le droit de montrer un quelconque dialogue avec les autres lorsque tous, travail. Elle n'aime pas être le centre de l'attention et malheureusement pour elle, par quelques soirées festives on l'y contraint tout de même. En effet, Reynagane possède, pour une femelle de son espèce, une très jolie voix. Le chant était dans sa petite tribu, souvent utilisé lors de cérémonie et de rituel. Son maître de maison ne loupe pas une occasion lorsque les verres ont été soigneusement vidé, de la forcer à chanter pour amuser la galerie. Elle ne bronche pas. Elle se demande si un jour elle a déjà ri. Au lieu de cela, elle fait rire les autres comme une bête de foire. Elle a bien conscience que pour une représentante de sa race, elle n'a rien de glorieux. Elle ne peut pas se battre et ainsi, elle s'est mise dans la tête qu'elle n'est qu'une erreur des Graärh. La faiblesse. Si faible...quel déshonneur !
Il faut savoir que la belle ne fait confiance à personne sauf à Nyana, une esclave qui travaille dans la même maison qu'elle. C'était au tout début, lorsque Reynagane venait tout juste d'être attribuée à cette maison que leur regard se croisèrent pour la première fois. La jeune était effrayée, l'autre légèrement plus âgé, totalement indifférente. Tout de suite, Reynagane avait vu la flamme danser dans les yeux de Nyana, les flammes de la rage et de l'injustice. C'est après plusieurs mois passés ensemble à travailler pour servir un maître commun, que les deux Graärh commencèrent à chuchoter lorsqu'elles le pouvaient. La jeune avait quelques fois fait des erreurs, comme tout les Graärh de la maison, ils étaient punis en conséquence, la seule qui avait été là pour elle n'était autre que Nyana. Celle qui s'était interposée et qui avait pris les coups à sa place, Nyana. Encore et toujours Nyana. Elle savait qu'elle serait toujours là pour elle maintenant. Reynagane savait que Nyana était son seul espoir.
Reynagane respecte toujours les traditions de son peuple. Elle ne rate pas une occasion de prier dès qu'elle le peut, les Esprits-Liés. Elle connaît les contes et les mythes des Graärh. Elle a appris à reconnaître les plantes et les remèdes lorsqu'elle été plus jeune et que sa mère, qui était guérisseuse Kisaan travaillait. C'est pourquoi Reynagane possède une certaine intelligence. Elle n'a peut être rien dans les bras mais son esprit, lui, lui est précieux.
Elle est rêveuse et souhaite bien évidemment quitter cet endroit, trouver un bateau, et rejoindre son île natale. Elle prit ainsi aussi souvent que nécessaire, persuadée qu'un jour, ses prières seront entendue et exaucés.
Dans une autre vie, Reynagane aurait voulut en apprendre plus sur les ruines qui semblent être les traces d'un peuple de Graärh plus développé.
On ne peut pas lui enlever son calme et son extérieur qui respire la sérénité, mais il faut savoir qu'à l'intérieur, Reynagane est rongée par la peur et la colère. Elle se demande souvent qu'est-ce qu'elle a bien put faire pour mériter une vie entière d'esclavage, mais elle ne perd pas espoir.
C'est dans cette modeste tribu que je vis le jour. Dernière d'une portée de quatre Graärhons, j'étais la seule femelle. Je ne me souviens plus très bien de mes premiers mois, je sais que je jouais avec mes frères, que je buvais le lait de notre mère et voilà. Leurs noms, si ma mémoire est bonne étaient Arack, Sarkon et Philear. Trois têtes plus grosses les unes que les autres. ronronne Lorsque je pris un peu plus conscience du monde qui m'entourait, je découvrais une terre aride, poussiéreuse, mais si belle. À l'époque, je trouvais que ma tribu n'était qu'ordre et tranquillité. Chaque Graärh avait son rôle a joué dans cet équilibre. Mon père était un Shikaaree, chasseur, il était bien plus massif que mes trois frères réunis. Ma mère, c'est d'ailleurs peut-être celle en qui j'ai le plus de souvenirs, était guérisseuse Kisaan. Son odeur mêlait toujours différentes plantes et épices corsés.
Notre enfance n'eut pas le moindre problème. Notre père nous enseigna l'art du combat, l'art de se défendre et l'art de se nourrir. Les trois choses primordiales de la vie. Mes trois frères avaient instauré une sorte de compétition pour voir qui serait le plus fort. Pour ma part, je ne me prêtais pas à leur jeu ridicule. J'apprenais bien, sans pour autant avoir des ambitions plus hautes que moi. Je ne voulais pas devenir guerrière, ni même chasseuse pour ma tribu. Arack était sans nul doute le plus ambitieux de tous. Il se voyait déjà Naayak. C'était plutôt les contes et les légendes qui m'inspiraient. Je découvrais des héros de tous les temps et je rêvais chaque nuit de leurs folles aventures. Mais ce n'était que de simples rêves. Pour ce qui était de mon avenir, je connaissais déjà la voix que j'emprunterai. La même que celle de ma mère. C'était en aidant les autres, en sauvant des vies, que je me sentirai réellement utile.
À nos six ans, chacun emprunta la voix qu'il voulait. Arack commença un entraînement pour devenir guerrier et il me semble que mes deux autres frères prirent la voie de la chasse, comme notre père. Les guérisseurs me fascinaient. J'appris le pouvoir de chacune des plantes qui entourait le territoire. J'étais minutieuse et je voulais bien faire.
Chapitre 2
Le soleil continuait son chemin perpétuel dans le ciel. Les jours passaient puis les lunes. J'apprenais l'art de la guérison. La mémoire était primordiale lorsque l'on voulait devenir guérisseur. Il fallait reconnaître les couleurs, les odeurs et les aspects de chaque remède. J'adorais ça. J'avais décidé de rester dans ma tribu natale, aidant ainsi les Graärh qui en avait besoin. Le monde était en paix. Du moins, le monde que je connaissais.
Je me souviendrais toujours d'Irka. C'était une Graärh, chasseuse, rapide et puissante. Malheureusement pour elle, lors d'une chasse, un accident était survenu aux abords d'une pente rocheuse. On nous l'avait amené avec prudence. J'étais entourée de deux autres guérisseurs à ce moment-là. Irka était inconsciente, son bassin était en sang. Sur le coup, j'avais regardé le guérisseur avec désespoir. Je savais très bien ce que voulez dire cette attente. Est-ce que cela valait-il vraiment le coup ? Le plus ancien guérisseur de la bande déclara qu'avec du repos et une bonne préparation, elle survivrait. Que la plaie n'était pas si terrible que cela. C'était la première fois pour moi, que je voyais une telle chose, je n'étais pas habituée. J'avais tout de suite imaginé le pire, et ce n'était pas là, le devoir d'un guérisseur. Cette expérience m'en apprit beaucoup. Avec l'aide des autres, je décidais de tout faire pour la sauver. C'était le devoir d'un guérisseur après tout ?
Nous n'étions pas là pour soigner seulement les maux de têtes et les toux cruels. Nous arrêtions l’hémorragie, sans fermer les yeux de la nuit. Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour sauver la chasseuse. Je me sentais réellement utile. Je priais pour elle, alors qu'elle était endormie et je commençais à chanter une mélodie, persuadée qu'elle m'entendrait de là ou elle était. Irka de mourut pas. Avec du repos, elle se releva rapidement. Le jour où elle quitta son chevet, je regardais l'ancien guérisseur avec des yeux remplit de fierté. Comme si je venais de passer un test avec pour seule règle : réussir. J'étais guérisseuse maintenant. Je savais que j'avais fait le bon choix.
Pour avoir sauvé cette vie sans grand espoir au départ, je décidais de me faire clouer à mon oreille gauche, un anneau doré. C'était un artisan de ma tribu qui fabriquait de simples bijoux avec quelques matériaux du commerce qui me donna ce cadeau. Un anneau, pour une vie de sauvée.
Jusqu'ici, tout allait pour le mieux. Je ne pouvais pas imaginer meilleure vie. Qui aurait-osé perturber l'équilibre prospère de cette tribu ?
Je ne connaissais pas le monde extérieur. Mais j'aurais dû savoir, en connaissant les contes et les mythes, que le monde dans lequel je vivais pouvait être sombre et cruel.
La fin de mon innocence débuta lorsqu'une tribu voisine commença à s'approprier un peu de nos terres. Jusque-là, la tribu en question n'avait jamais été provocatrice, elle était alors, une source d'échanges et de commerces. Personne ne pouvait se douter que la tribu avait un nouvel Aaleeshaan. Guérisseuse que j'étais, je devenais inquiète quant à ces provocations. On parlait d'une Graärh ambitieuse voulant montrer la puissance de sa tribu, trop ignorée par les autres. Ce qui devait arriver arriva et une guerre éclata. Je me demande encore comment tout ceci est arrivée. Jamais je n'aurais pensé vivre un jour, une guerre. Une guerre opposant deux êtres de la même espèce. En y réfléchissant maintenant, je pense que la guerre est une chose inévitable pour cadrer de nouvelles choses. Les Graärh veulent toujours être plus fort que son voisin.
Cette guerre fut terrible. Je travaillais sans relâche, sauvant autant de vie que je le pouvais. Je voyais des Graärh, tout juste remis de leur blessure, repartir au combat pour ne plus jamais être vu. La tribu adverse était bel et bien ordonnée par une Graärh aux yeux remplit de fierté. Le cœur de ma tribu cessa, lorsque le combat fut perdu. Le pouvoir du guérisseur et peut-être que l'on à toujours besoin de lui, me direz-vous ? Oui. Je travaillais, sans relâche. Fermant mon esprit sur toutes mes questions. Je priais. Un jour, oui, un jour, le monde irait mieux. Et puis, après un temps d'acharnement, mes prières furent entendues.
J'avais appris avec le temps, le nom de la Graärh qui avait chambouler notre vie tranquille. Kalza'ah Ashuddh. grondement Il y avait temps de fierté et d'honneur dans ce corps, qu'une victoire ne lui suffisait pas. Elle décida d'envoyer ces troupes dans des terres proches, pour prendre le pouvoir de toute la légion. La guerre fut un carnage. De ce que j'en appris, Kalza'ah perdit tout, même son honneur lors d'un ultime combat. Ses propres troupes s'étaient retournés contre elle. On entendit plus parler d'elle après cela. Pendant un temps du moins...
Chapitre 3
Notre vie fut alors basé sur la reconstruction et la guérison de nos plaies. Je décidais de me clouer un deuxième anneau à l'oreille pour englober toutes ses vies de perdu, mais également de sauvé pendant cette triste période. J'étais ainsi marquée par l'histoire de mon peuple. Et, alors que je parle maintenant, ces deux anneaux sont mes souvenirs. Un rappel de ce que je vivais autrefois.
C'est le soir d'une cérémonie que mon cauchemar commença. Nous avions créé un grand feu pour notre nouvel Aaleeshaan. Un festin suivit la cérémonie et je ressentais à nouveau l'apaisement. Je me disais que la noirceur était maintenant derrière nous. Je me trompais.
La lune était haute dans le ciel quand la cérémonie se termina. Chacun regagna sa couchette, et je m'endormais avec le sourire aux babines. Comment je pouvais croire que tout était terminé ? J'étais encore jeune après tout... Se sont les cris qui me réveillèrent. Les grondements et rugissements des miens. J'ouvrais les yeux et dressais les oreilles. Le feu qui avalait tout sur son passage me fit hérisser le poil. Je plaquais mes oreilles à l'arrière de mon crâne et quittais ma couchette pour comprendre ce qui se passait. Je ne pus rien voir en réalité. Il n'y avait pas que des Graärh, il y avait d'autres individus. Le reste de cette nuit est hélas flou. Je me souviens qu'une poigne puissante me prenais par derrière pour m’assommer. On me couvrait la tête d'un tissu nauséabond et je quittais ainsi tout ce que je connaissais.
Les jours suivants ne sont que de brèves images, odeurs et sons qui sont encrées dans ma tête. J'étais effrayée, paralysée par l'angoisse. On nous trimbala, longtemps, ballottés, sans aucune explications. Même la langue, je ne la comprenais pas. Je pus observer cette espèce qui avait saccagé mon monde. Elle était petite, une peau nue, et des voix tonitruantes. Leurs petits yeux étaient sournois et mesquin. Seulement un regard de croisé, et je détestais cette espèce. Il n'y avait pas de doute sur son origine, il s'agissait de cette créature qui avait envahi toutes nos terres en si peu de temps. Qui s'était acquis le droit de tout posséder. Jamais je n'aurais cru en voir en vrai.
Ce n'était que le début de ma captivité, et je pensais déjà qu'on m'avait retiré ma tribu depuis des lunes déjà. Ces humains, comme ils s'appelaient, avait enlevé de nombreux Graärh. Nous étions considérés comme de simple bête. La nourriture était faible, les conditions exécrables, pendant toute la route qui nous menèrent vers un endroit puant et humide. De-là, je quittais mon pays chaud et sec pour un monde effroyable et terrifiant. Ces hommes étaient des pirates, marchandant, pillant et revendant afin de faire des profits. Je ne restais que deux jours dans une cage immonde en compagnie des miens, avant d'être déplacé à nouveau. J'étais si terrifiée quant à mon avenir incertains que je fermais les yeux sur ce que je pouvais voir. Ces hommes, ces créatures, n'avaient aucun respect, aucun honneur. Mais le pire était encore à venir. Le dirigeant, l'individu qui s'occupait de tout ceci n'était autre que Kalza'ah Ashuddh. Cette Graärh, qui avait causé tant de douleur, travaillait maintenant avec les pirates. Je ne l'aperçu qu'une fois à travers les barreaux de ma cage. C'était bien la première fois que je ressentais une telle rage.
Chapitre 4
Le lendemain, nous étions alignés, enchaînés, et les plus robustes des nôtres encore en cage. Je ne peux raconter ce qui arrivait au Graärh se rebellant un peu trop. Des hommes nous observèrent longuement. Parlant entre eux, osant toucher certains comme du bétail , au risque de se faire mordre. Je jetais de bref coup d’œil et je remarquais qu'il n'y avait pas seulement des membres de ma tribu. Beaucoup, beaucoup de Graärh était enchaînés ici. Arrivée à moi, c'était un humain gras et puant avec des poils noirs et hirsutes autour de sa bouche, qui me fixait de ses petits yeux. Comme aux autres, il m'observa longuement et sans que je ne comprenne grand chose, il m'arracha d'un coup sec mes deux anneaux dorés de mon oreille. Il avait dépouillé ainsi de nombreux Graärh et tout en observant cette scène, j'avais priais pour qu'il ne me vole pas cela. Il ne me restais plus rien.
La peur et la tristesse redoublèrent d’intensités lorsque je fus emmenée dans une cale de fond d'un vieux navire. Enchaînés, cloîtrés, nous étions si serrés là-dedans que j'étais sûr que ma mort était proche. J'avais tant pleuré déjà, que mes larmes de coulaient plus. C'est dans ce bateau que je quittais Néthéril, sûrement pour toujours. Que dire de plus, je passa des jours, une semaine je crois, à respirer un air putride. Sans manger, car, oui, le peu de nourriture était pour les Graärh les plus forts où les plus rapides. Quelques uns périrent pendant le voyage. Pas moi.
Lorsqu'on nous remonta de la cale, c'était un nouveau monde, totalement différent de tout ce que j'avais pu voir auparavant. Tandis que je m'habituais aux rayons du soleil et à tout ces sons, on me séparait des autres comme un tissu que l'on déchire en mille morceaux. Tout allait si vite. J'étais si faible, prête à m'écrouler à tout instant. Perdue, je revoyais quelques Graärh, ici et là, séparés eux aussi comme si tout était normal. En l'espace de quelques heures, j'étais en compagnie d'une dizaine de Graärh seulement. Je me souviens de chaque regard. À nouveau ballottés à travers un pays complètement inconnu, je tremblais, encore et toujours.
Un jour, on nous força à nous laver. Je mangeais quelques morceaux en attendant la suite. Je n'étais toujours pas morte. Chacun d'entre nous commençait à comprendre la chose. Ces pirates nous avez vendu. Est-ce que j'allais vraiment devenir une esclave ? Jusqu'à la fin de mes jours ?
J'apprenais que la ville dans laquelle nous étions arrivés se nommait Caladon. C'est ici que j'apprenais également le nom de la famille que j'allais servir.
La famille Iuytred était une noble famille de la ville. La bâtisse était énorme, toutes les choses à l'intérieur me brûlaient les yeux. Tant d'objets, d'outils, de richesses, c'était peut-être plus terrible encore que le bateau de mon voyage. Le maître Iuytred semblait être un bourgeois important de Caladon. C'est ainsi que je devenais esclave dans cette famille.
Chapitre 5
Voilà maintenant plus de 2 années que je suis esclave. Je ne parle quasiment plus. Je prie les Esprits-Liés afin que l'on me rende justice. À moi, tout comme aux autres esclaves de ma maison, mais aussi de tout le pays. Je n'ai pas perdu espoir. Je suis toujours en vie et malgré ma condition, la famille Iuytred n'est pas une mauvaise famille. Je mange à ma faim, c'est le principale. Je ne serai plus la guérisseuse d'avant, je le sais, mais je rêve toujours. Je retournerai sur ma terre natale. Et je ne suis plus seule. Plus maintenant.
Ma véritable rencontre avec Nyana fut un jour qui commençait assez mal. Auparavant, je ne parlais que très peu aux autres esclaves de la maison. J'avais déjà observé en cachette la Graärh, plus grande que moi et qui semblait me dire quelque chose. Est-ce que nous avions voyagé ensemble ? Je n'arrive pas à me rappeler. Je me souviens juste de son courage lorsqu'elle s'était placée devant moi pour que j'évite une punition de maladresse. Voilà que la femelle avait prit des coups qui ne lui était pas destinée. Nyana. Dès lors, un lien se noua entre nous deux. Je ne pensais pas que deux Graärh pouvait ainsi tisser cette chose.
Nyana est une grande sœur. Je sais qu'elle me protège et qu'elle a ce même espoir qui ne me quitte jamais. L'espoir de retourner là d'où l'on vient. Mais avant cela, nous devons stopper ce fléau qui est l'esclavagisme. Je suis plus forte avec elle et je sais que nous sommes capables, un jour, de nous sortir de cette peur quotidienne. L'espoir. L'espoir est encore mieux que la vengeance. L'espoir peut être une flamme tout comme une braise. Dégageant toujours la même chaleur. Un jour, nous irons mieux. Un jour nous serons libres.
En attendant, il faut continuer à croire. Continuer à vivre, tout simplement.
- Nyana Valthana : Nyana est une esclave comme moi. Si il y a bien un individu sur ces terres en qui j'ai confiance, c'est bien Nyana. C'est une sœur. Un être qui a su s'encrer dans mon cœur depuis le jour de mon enlèvement. Je pense très souvent, lorsque je suis avec elle, à cette fameuse légende des Étoiles Jumelles. Nyana est mon contraire. De ce que je pense en tout cas. Elle est forte, ose les choses et ne semble jamais avoir peur. Elle me redonne courage quand j'essaye de l'a calmer.
- Maître Iruyted : Il est le seigneur de la maison. Il adore organiser des soirées où chaque invités semblent vouloir prouver à tout instant sa valeur. Je ne sais pas comment se comporte les autres maîtres de maisons mais lui, n'est pas si cruel que se que j'imaginais. Il aime quand les choses sont bien faites, c'est tout. Je ne le hais pas particulièrement. Je hais le fait qu'il vivent en compagnie d'autant de Graärh esclaves.
- Fille Iruyted : La famille Iruyted est composée du couple principale, de deux fils et d'une fille. Si les deux jeunes mâles sont ingrats et détestables avec nous, la petite femelle est sans nulle doute la plus gentille. Je l'ai déjà vu me lancer quelques sourires parfois et elle se rend de temps en temps dans les cuisines pour nous tenir compagnie. Personne ne doit le savoir, la petite arrive toujours à se dépatouiller. C'est la seule humaine que je connaisse qui ne me fasse pas gronder intérieurement.
- Petite présentation : Il faut savoir que je ne mords jamais, je suis posée et tranquille ^^. J'adooore tout ces mondes fantastiques, j'adore lire et écrire des histoires. (je kiffe aussi les dragons :sisi:) Enfin voilou, hâte d'arpenter les chemins de ce nouveau monde !
- Particularité RP ?Je ne pense pas.
- Rythme RP ? Je suis assez active, sauf bien entendue lors des examens etc... Enfin bon en ce moment on sait pas trop. Je répond souvent le week-end. Donc une réponse par semaine bien sûr, mais plus dans la semaine est possible.
- Comment as-tu découvert le forum ? Grâce à Nyana <3
- As-tu signé le reglement ? Oui capitaine !