25 novembre
Debout face à l'horizon, les pieds fermement ancrés au sol malgré le léger roulis, Orfraie parcourue rapidement la missive qu'elle avait reçu des jours plus tôt, après son retour des profondeurs de Calastin. La lettre était écrite et signée de la main de son vieux mentor, le Gardien du Domaine Baptistral. Suite à leur dernière rencontre, quelques mois plus tôt, Kehlvehan avait proposé à l'ancienne Liée d'explorer les ruines du temple de Rog. Orfraie avait accepté, mais avait dû quitter l'île avant de pouvoir tenir sa promesse. Mais elle était de retour.
Le navire qui lui avait fait faire la traverser était modeste, mais le capitaine avait déjà aidé la Loge à plusieurs reprise et avait donc la confiance de l'Ataliel. Celle-ci s'était faite petite pendant la traversée, ne souhaitant pas gêner l'équipage alors que le capitaine lui avait formellement dit qu'il refusait son aide. Elle était l'invité, et une femme qui plus est, lui avait-il dit. Le commentaire avait fait doucement sourire l'ancienne dragonnière, qui n'avait rien répondu.
― C'est à vous, ma dame.
Elle se tourna vers le capitaine, dont elle avait reconnu la grosse voix, et se laissa guider par ce dernier. Elle accepta sa main pour monter dans la chaloupe qui la conduisit à terre. Orfraie portait des vêtements de facture elfique, hautement pratiques et sans fioritures. Elle avait même rangé son manteau des ombres dans sa sacoche afin de ne pas être gêné par ce dernier. Elle ne portait pas non plus d'armes, arc et épées étant rangées également.
Elle sauta agilement de la chaloupe lorsque celle-ci arriva à terre et, cette fois-ci, prêta main forte pour remonter la petite embarcation sur la rive. Orfraie fit ensuite quelques pas dans le sable.
― Cette petite crique nous abrite du vent et nous cache. Nous nous sommes rapproché autant que possible des marais, tel que vous l'aviez demandé. Sentez cet air humide qui vient des terres, nous n'en sommes pas loin.
Orfraie inspira. Le capitaine avait raison, l'air humide du marais se faisait sentir. Néthéril bénéficiait d'un climat sympathique tout le long de l'année, il n'y faisait pas froid. Et à l'approche de l'hiver, la saison des moussons touchait à sa fin. Les pirates représentaient son plus gros soucis, elle espérait ne pas les croiser... mais si proche de leur ville, cela tenait du miracle songea t-elle.
― Merci pour tout, capitaine, apprécia l'Ataliel en déposant une bourse dans la main de l'humain, qui s'empressa de la ranger à sa ceinture.
L'accompagner dans les terres ne faisait pas partie de leur mission, aussi laissa t-elle l'homme retourner près de ses marins. Ils allaient attendre son retour, tout simplement. Après un dernier tour d'horizon, Orfraie les rejoignit. Elle devait attendre à son tour l'arrivée de son maître.
Debout face à l'horizon, les pieds fermement ancrés au sol malgré le léger roulis, Orfraie parcourue rapidement la missive qu'elle avait reçu des jours plus tôt, après son retour des profondeurs de Calastin. La lettre était écrite et signée de la main de son vieux mentor, le Gardien du Domaine Baptistral. Suite à leur dernière rencontre, quelques mois plus tôt, Kehlvehan avait proposé à l'ancienne Liée d'explorer les ruines du temple de Rog. Orfraie avait accepté, mais avait dû quitter l'île avant de pouvoir tenir sa promesse. Mais elle était de retour.
Le navire qui lui avait fait faire la traverser était modeste, mais le capitaine avait déjà aidé la Loge à plusieurs reprise et avait donc la confiance de l'Ataliel. Celle-ci s'était faite petite pendant la traversée, ne souhaitant pas gêner l'équipage alors que le capitaine lui avait formellement dit qu'il refusait son aide. Elle était l'invité, et une femme qui plus est, lui avait-il dit. Le commentaire avait fait doucement sourire l'ancienne dragonnière, qui n'avait rien répondu.
― C'est à vous, ma dame.
Elle se tourna vers le capitaine, dont elle avait reconnu la grosse voix, et se laissa guider par ce dernier. Elle accepta sa main pour monter dans la chaloupe qui la conduisit à terre. Orfraie portait des vêtements de facture elfique, hautement pratiques et sans fioritures. Elle avait même rangé son manteau des ombres dans sa sacoche afin de ne pas être gêné par ce dernier. Elle ne portait pas non plus d'armes, arc et épées étant rangées également.
Elle sauta agilement de la chaloupe lorsque celle-ci arriva à terre et, cette fois-ci, prêta main forte pour remonter la petite embarcation sur la rive. Orfraie fit ensuite quelques pas dans le sable.
― Cette petite crique nous abrite du vent et nous cache. Nous nous sommes rapproché autant que possible des marais, tel que vous l'aviez demandé. Sentez cet air humide qui vient des terres, nous n'en sommes pas loin.
Orfraie inspira. Le capitaine avait raison, l'air humide du marais se faisait sentir. Néthéril bénéficiait d'un climat sympathique tout le long de l'année, il n'y faisait pas froid. Et à l'approche de l'hiver, la saison des moussons touchait à sa fin. Les pirates représentaient son plus gros soucis, elle espérait ne pas les croiser... mais si proche de leur ville, cela tenait du miracle songea t-elle.
― Merci pour tout, capitaine, apprécia l'Ataliel en déposant une bourse dans la main de l'humain, qui s'empressa de la ranger à sa ceinture.
L'accompagner dans les terres ne faisait pas partie de leur mission, aussi laissa t-elle l'homme retourner près de ses marins. Ils allaient attendre son retour, tout simplement. Après un dernier tour d'horizon, Orfraie les rejoignit. Elle devait attendre à son tour l'arrivée de son maître.