Sir
Pissenlit

       
Identité et caractéristiques

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  • Race : Graärh (garal).
           
  • Sexe : Masculin.
           
  • Surnom : Zee (surnom graärh).
           
  • Date de naissance : Autour de 1732.
           
  • Age réel : 31.
           
  • Age en apparence : En raison de son physique particulier, personne, pas même un autre graärh, ne peut vraiment lui donner un âge.
           
  • Lieu de naissance : Néthéril.
           
  • Lieu de vie : Nomade, principalement Calastin.
           
  • Rang social : Ashuddh.
           
  • Poste/Emploi : Spadassin.
           

       
       



    Caractéristiques physiques
  • Force : Faible.
  • Endurance : Faible.
  • Coordination (agilité/réflexe) : Très bon.
  • Furtivité : Très bon.
  • Perception : Moyen.





    Caractéristiques mentales
  • Force mentale : Maître.
  • Education : Bon.
  • Charisme : Bon.
  • Intuition : Faible.
  • Espérance/chance : Très bon.




    Résistances
  • Résistance physique : Très faible.
  • Résistance magique : Moyen.




    Compétences
  • Magie : Médiocre.
  • Expertise :
  • Arme 1 : Dagues et poignards  : Très bon
  • Habileté : Bon.
  • Navigation : Très faible.
  • Equitation : Médiocre.
  • Dressage : Médiocre.


           
           
           
    Équipements

           

    • Ferrailleur : un long et beau stylet argenté de facture humaine. Sa lame est de section triangulaire et ne sert donc qu'aux frappes d'estoc, mais elle est assez solide pour la parade. La poignée est agrémentée d'une torsade qui recouvre partiellement la main pour la protéger.


           
           
    Description physique

           Pissenlit est un graärh comme aucun autre. Il est pour les siens si difforme qu’ils le reconnaissent à peine comme l’un des leurs. Le plus évident est sa silhouette, car avec tout juste un mètre dix de haut, Pissenlit est un nain au sens propre. Proportionnellement à sa taille, il possède selon les standards de sa race un corps maigre, une grosse tête ; des membres supérieurs longs. Il a deux minuscules débuts de cornes sur le front et seulement deux oreilles. Autre particularité : il est complètement glabre. Quand les graärhs de son ethnie arborent une courte et fonctionnelle fourrure, voire une élégante crinière, la peau de Pissenlit est nue, ornée seulement de rides scrupuleusement symétriques. Elle est extrêmement blanche enfin, car comme en témoignent aussi ses pupilles rouge sang – il possède des yeux immenses et légèrement globuleux, comme ceux d’un nouveau-né –, il est atteint d’albinisme.

    Cette dernière particularité constitue un réel handicap dans la savane, car le soleil le brûle à toute vitesse. Il a donc dû apprendre très tôt à se couvrir davantage qu’il n’est de coutume chez ceux de sa légion. Depuis son départ de Néthéril, il a complètement délaissé les habits graärhs, et affectionne les beaux tissus humains, les broderies, et les cuirs par temps plus froid. Malgré son statut de mercenaire, il oscille entre l’élégance et l’extravagance sans savoir faire la part des choses. Il coiffe en particulier un immense chapeau – large déjà pour un porteur de taille normale – affligé d’une grande plume rouge. Enfin ses pieds, un peu sensibles d’ailleurs, ne perdent rien de leur équilibre lorsqu’ils sont chaussées de bottes à la mode pirate. Complexé par ses origines, il se donne en réalité beaucoup de mal pour avoir l’air civilisé.

           
           
    Description psychologique

           Rien ne pourrait moins définir le caractère de Pissenlit que la société graärh… c’est du moins ce qu’il aime à penser, car il a pour celle-ci un mépris profond. À sa décharge, le mépris est réciproque. Il ne s’est jamais senti chez-lui à Néthéril, parmi ce qu’il considère comme des primitifs fermés d’esprit. En effet, bien avant même l’arrivée des étrangers, lui se voulait déjà un homme de culture, avide de connaissances anciennes et modernes, excité par un progrès prométhéen que, d’après lui, les graärhs sont incités à craindre.

    De fait, il est doté d’un intellect rare doublé d’une volonté coriace à laquelle il doit entièrement sa survie. En polymathe accompli, il est curieux de tous les arts et de toutes les sciences, bien qu’en de nombreux domaines il n’en soit qu’au stade de la découverte. Bavard, il est toujours ravi de partager ses connaissances avec tout individu qu’il juge digne d’intérêt. C’est une source d’information en général fiable… même si comme le ferait un bon ménestrel, il tend à subtilement embellir ses récits, et en particulier son histoire personnelle.

    Pourtant il ne fait pas de doute que le mode de vie graärh a eu une profonde influence sur lui. Son ego immense ne trouve bien souvent pas d’autre expression que la violence. Une violence qu’à l’image de ses semblables il tend à codifier par des pratiques d’honneur et de duel. Pissenlit est sanguin, il aime le danger et est largement indifférent à la mort des autres. Il a subi beaucoup de moqueries, ce qu’il fait qu’il passe rapidement sur la défensive, et peut réagir avec véhémence au moindre affront. La meilleure façon pour lui de combattre la honte est de prendre les devants, de s’exposer au grand jour, de briller par sa virtuosité autant que d’intimider par son audace.

    Intégrer la société humaine n’a fait que renforcer ses convictions. Il a pour celle-ci un enthousiasme plus grand que pour celle des elfes qu’il n’a qu’assez peu côtoyée, en ce qu’elle lui semble moins figée et plus vive. Il cherche chez-eux la gloire que les siens lui ont toujours refusé. Comme beaucoup, il a un a priori négatif sur les vampires, leur histoire troublée et leur mode de vie parasitaire, mais ne l’exprimera pas. Quant aux autres graärhs, il est respectueux des plus sages mais nettement condescendant avec tous les autres.

           
           
           
    Histoire

                   Le récit de sir Pissenlit. Où l’on apprend comment le rejeton famélique d’une graärh ironiquement surnommée en son temps « Veer Veer la dodue » naquit et de la façon dont il fut élevé par un escroc ; la façon dont il passa vingt ans à commenter des reliques ; l’esclavage qu’il connut, la mutinerie qu’il organisa et le naufrage qui en suivit ; enfin la gloire qui fut sienne en tant que spadassin sur les terres et les mers ; agrémenté d’extraits en prose et en vers de son journal véritable et de nombreuses anecdotes de voyage ; par maître Leontodon de l’ordre des baptistrels et ami du héros. Dans une édition supplée en bas de page par les commentaires exégétiques du professeur Rivetus de Selenia, lettré de grande réputation.

    Les esprits sont lunatiques, voyez céans…
    Ils donnèrent bien dix pieds de haut à celui
    Qu’en Izlandis on appelle Azolran le géant.
    Ayant tout usé, ils me firent moi : tant pis.


    Veer Veer dite « la dodue » n’avait eu de beaux et forts enfants qui tous avaient fait sa fierté, jusqu’à ce terrible soir – la pire tempête de mémoire de graärh disait-on – où elle mit au monde un bambin hideux. On crut naturellement qu’il périrait aussitôt. Il respira pourtant, bien qu’affublé et on devait le découvrir plus tard, d’une malédiction supplémentaire car la fourrure refusait de pousser sur sa chair blanche. Ainsi se déroula, sous de étranges augures, la naissance de celui que le monde allait connaître sous le nom du Chevalier Pissenlit.

    J’ai débattu un grand nombre de fois avec des érudits de tout pays sur l’origine du nom de notre héros, mais je peux vous assurer que pour moi celle-ci n’est pas un mystère car je tiens l’explication de lui-même. Lorsqu’il apparut que l’enfant survirait aux premières semaines, l’on consentit à le nommer : « Zee », ce qui dans l’argot du dialecte des graärh désigne ces petites herbes parasites qui parviennent à pousser au travers de la terre battue et dont la bonne habitude veut qu’on les arrache pour ne pas qu’elles en compromettent la structure. L’on comprend l’entreprise triviale de traduction qui, dans sa finalité, mena donc au nom d’usage dans notre langue.

    Il n’y avait ni amour ni projet pour cet ingrat héritier qui de par sa seule existence faisait la honte de toute son espèce. On projeta d’abréger prestement les souffrances de son existence ou de le laisser être dévoré par les bêtes, qui sont dans ce pays encore plus carnassières que celles que l’on connaît. C'était d'ailleurs une sorte d'usage dans ce pays de laisser les enfants responsables de leur survie. Le salut de cette pauvre âme vint d’un laissé pour compte, car il en existe dans toutes les sociétés et qu’ils sont là-bas aussi parfois capables d’une solidarité qui fait défaut aux nantis. C’est un sans-tribu (on les appelle « Zazzud ») du nom de Kam qui ravit donc le garçon à peine né, dans l’indifférence, ou peut-on dire au soulagement de sa famille.1

    Kam était un misérable marchand, et comme la plupart des personnes qui pratiquent un métier de commerce, il ne méritait guère plus que le nom d’escroc.2 Il troquait des colifichets à une tribu pour les revendre où leur valeur était doublée car ils semblaient alors exotiques, ou parce qu’il leur prêtait des propriétés qu’il leur avait inventées. Parmi son inventaire de curiosités figuraient des fables comme la poudre à faire briller le poil, ou la pierre qui rendait une lame insensible à la rouille. C’était un fripon dont le sens du verbe, quoique vulgaire, déteint sur l’enfant qui l’accompagnait.

    Ce n’était pas un bon père de substitution, car comme on l’a déjà dit il était malhonnête, et de plus il poussait l’enfant à voler ce que son anormalement petite taille lui permettait. Il était également violent, mais à cet égard Pissenlit me révéla une fois qu’il lui semblait que le reste de la société graärh l’était encore davantage3, et que de cela il ne lui en tenait aucune rigueur. C’est soumis à ce vaurien que Zee grandit, mais hélas assez peu.

    Vous n’êtes pas sans savoir que la vie ne nous fait pas naître égaux, et qu’il n’existe nul boulier céleste pour égaliser nos turpitudes et nos grandeurs ; qu’il n’y a aucune grande feuille de parchemin où sont inscrits en symétrique un tort et une qualité. Pourtant il semble que pour compenser sa taille d’avorton et son apparence marginale, le destin ait voulu doter Sir Pissenlit d’un esprit rare et méticuleux. Curieux des mystères du monde, il apprit à l’observer. Mais comme cela ne lui suffisait pas, il trouva dans sa jeune adolescence le moyen de lire, une pratique fort méprisée des siens d’ailleurs. Ainsi quand le marchand Kam vendait un énième onguent de pacotille, il arrivait que Pissenlit en découvre dans quelque vieil écrit4, et par la force de l’empirisme, une formule qui fonctionna réellement.

    Le patronage du vieux bandit ne devait d’ailleurs plus peser trop longtemps sur le sort de Zee, car sa fin approchait. Abuser de la crédulité d’un autre graärh est un pari dangereux que Kam avait conduit plus souvent que de raison. La façon civilisée par laquelle ses créatures règlent leur conflit est, comme bien souvent, le duel d’honneur. Mais Kam était un paria et il était donc réputé pour eux n’en avoir aucun ; et par ailleurs il était connu pour fuir tout ce qui pouvait ressembler à un combat singulier. C’est donc faute de mieux qu’un beau jour, un client vexé le coupa en deux sans préavis.5

    L’image du mentor massacré demeure, me disait-il, vive dans sa mémoire, mais sans douleur. C’était une prise de conscience, car il comprit alors que seule sa volonté à présent le maintiendrait en vie. Même jeune adulte il n’était qu’un malingre à peine capable de se défier d’un enfant. Ses lectures encore furent salvatrices, car il dénicha dans un ouvrage oublié un ensemble de techniques – rituelles selon lui – du maniement acrobatique d’une grande pique en bois. Comprenez, il était bien incapable de disposer d’une arme très ample, mais à force de pratique il l’adapta à son usage et ses moyens. L’immense épieu prescrit devint un fin et long stylet qui savait percer là où les traités d’anatomie6 lui avaient appris qu’une blessure était mortelle. Ainsi il put se dispenser de force pour triompher des belliqueux et se forgea le style atypique qui fit pour partie sa renommée.

    Il eut pendant des années une existence de solitaire itinérant, mais pour des raisons de caractère il se fit moins mauvaise réputation que celle de feu le marchand Kam. Pour cela il y a plusieurs raisons dont la nature est propre aux graärh mais qui peuvent être vulgarisées. D’abord il y a qu’il choisit de faire commerce de savoir plutôt que d’ignorance. Ainsi l’on finit par remarquer son érudition et quelques fois même les qualités de sa médecine. On lui montrait à l’occasion – quand on avait envie de se distraire surtout car il y avait un grand désintérêt de l’Histoire pour toute autre chose – les reliques du temps passé7 afin qu’il en aille de son commentaire. Puis il y avait aussi qu’il présentait sa difformité comme une qualité chamanique, ce qui la rendait immédiatement plus acceptable. Enfin sa taille en faisait un adversaire dont on ne se méfiait guère, et dont la bravoure néanmoins se fit remarquer à de multiple reprises.8

    Lorsque certains des premiers étrangers mirent pied sur Néthéril, ils cherchèrent pour leur commerce un interprète. En ce qu’il disposait de cette faculté merveilleuse de connaître de manière innée tous les dialectes, « Zee » se proposa car au contraire de nombre de ses camarades il était fasciné par les nouveaux arrivants. Méconnaissant les us des humains cependant il ne pouvait se douter qu’il portait assistance à des pirates de la pire espèce. Il leur enseigna toute la science dont il disposait concernant sa race, et ces lumières leur furent bien utiles quand plus tard ils décidèrent de les asservir.

    De cette saison où il assista des forbans d’abord de plein gré puis – du moins le dit-il – sous la contrainte, Pissenlit qui à l’habitude fait peu de mystère de ses exploits, ne m’en raconta que peu de choses. Tout juste me conta-il qu’il avait appris sur le monde autant en deux ans qu’en vingt, que la cuisine humaine était exquise (pour la part qu’il ne vomissait pas), et que le quartier-maître était un fin bretteur duquel il conservait quelques bottes. Les corbeaux prétendent que c’est parce qu’il était en ce temps là un flibustier dénué de scrupules, et ce en toute connaissance de cause. On dit même qu’il se serait enrichi sur les mers, et que c’est à cette fortune qu’il devait le somptueux de ses habits et l’acier de sa lame. L’hypothèse que je soumettrais plutôt ici est qu’il ressentait de la honte, car la curiosité l’avait fait se comporter de manière bien naïve.

    C’est de cette honte sans doute qu’il tenta de se défaire en organisant le soulèvement des prisonniers sur un deux mâts. Les esclaves graärh se rebellèrent contre leurs maîtres, mais le charisme de Pissenlit ne sut les retenir de jeter la plupart des malheureux tortionnaires par-dessus bord. Hélas cet acte qui paraît excessif à nos âmes aujourd’hui apaisées se fit au prix terrible de leur propre vie car, le temps se montrant peu clément et les marins qualifiés ayant été exécutés, le bâtiment fut peu après pulvérisé contre des écueils.

    Perché sur le bois noir d’un étambot rompu,
    Un oiseau charognard pique de son bec avide
    La panse gonflée d’eau de ce matelot mafflu
    Qu’hier encor m’adressait un sourire timide.
    À côté gisent trente hommes que j’ai connus.
    Mon carnet par miracle n’est même pas humide.


    C’est dans une auberge au sud de Caladon, quelques mois plus tard, que je devais faire connaissance pour la première fois avec sir Pissenlit. Il était alors un mercenaire excentrique que l’on craignait car on le prétendait fou et sans peur. Il n’en était qu’au tout début de sa gloire.




    1. Ne pas oublier que la faiblesse, la lâcheté et la folie sont chez les graärhs une marque de déshonneur et vues avec dédain. Ici les parents ont donc souhaité le tuer pour éviter une vie de souffrance et de déshonneur (ils ne le feront pas par méchanceté mais pour le bien de l'enfant comme chacun sait). Il est donc nécessaire pour moi d’expliquer ici pourquoi il n'a pas été tué directement à la naissance en raison de ses handicaps. Le fait qu'il ait été récupéré par quelqu'un d'autre est probant. Je propose la théorie suivante : l’enfant a été abandonné dans la savane pour qu'il soit dévoré par les prédateurs (donc condamnation à mort), mais a été récupéré par la suite, et donc dans l'ignorance totale, par cet autre graärh.
    2. Dans la société graärhs, tous les marchands ne sont pas nécessairement des escrocs et ne sont pas tous mal vus. Ils exercent un métier moins honorifique que d'autres, mais restent utiles à la tribu. Il est possible que Kam ait été un escroc, et c’est sans doute pour cela qu’il a été banni.
    3. La société graärh n'est en fait pas « plus violente » qu'une autre. L'honneur y tient une place très importante. Il y a effectivement des duels, mais ils sont rares et sont très encadrés. Ces duels ne prennent d'ailleurs pas nécessairement la forme d'un combat (surtout à Néthéril, où il s'agit plus souvent d’une épreuve ou d'une quête à mener, qu'un combat.).
    4. Très exagéré. Les écrits auxquels Pissenlit avaient accès n’avaient que quelques siècles au plus.
    5. Les parias n'ont pas la « chance » de pouvoir se voir offrir un duel d'honneur. Les Ashuddh (ceux qui le sont en raison de crimes) peuvent directement être tués sans chercher plus loin. Aussi le fait qu'il se fasse trancher en deux sans sommation n'est pas étonnant. Pour plus d’informations je vous invite à vous référer à mon ouvrage « Tradition et justice chez les graärhs de Néthéril ».
    6. Très exagéré. On trouvait, au mieux, de petits concis de médecine pratique.
    7. Très exagéré. Des bibelots d’intérêt tout juste historiques.
    8. Dans de telles circonstances, Pissenlit n’était pas brave, mais suicidaire.

           
           
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           Pissenlit est un solitaire qui s'attache peu aux autres, et les rares personnes qui ont été proches de lui sont désormais mortes.
           
           
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