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Endëaerumë 10 décembre 1763


Palais du Belvédère

Si un satellite d’observation militaire, de type KH-11 observait avec une résolution de deux centimètres dans l’infrarouge les toits du palais du Belvédère, à côté de la pyramide nommée Niellúnë,  à Endëaerumë  au nord de l’île de Keet-Tiamat, un analyste aurait aperçu une tache rouge, montrant la présence d’un être s’y baladant.
Mais s’il n’y avait pas de satellite d’observation militaire, de type KH-11 sur Tiamaranta. Il y avait bien une présence sur le toit du palais ! Même si personne ne s’en apercevait, vue la tenue camouflé, couleur muraille ocre rouge et les gestes lents et ordonné de l’approche, d’un être.

Cette présence n’était autre que Tobold des Mangroves, assit maintenant dans un endroit où il ne pouvait être vu de nulle part, surtout dans cette après-midi, ou le soleil tapait dur, comme tous les jours, pendant l’heure de la sieste. Il attendait la nuit, quand le palais était fermé, au publique.  

De l’emplacement d’où il se tenait, notre homme voyait une petite partie de la ville en contre bas, et au loin le désert, parcourue par un bras du fleuve Tampocuilë.

Tobold n’était pas là pour contempler cette vue. Pour savoir ce qu’il faisait là, cher lecteur, il vous vaudra remonter temps plusieurs jours, en arrière, et aller à Mithribann………..

Port de Mithribann, cinq jours avant.


Tobold et Bobosse revenait, de la crique ou il avait passé la journée à pêcher à l’aide une ligne de fond. Il amena son chameau à l’écurie. Il avait récolté quelques poisons qu’il donnât à la cuisine du bistro ou il avait ses habitudes, pour le menue du soir.

Chez Alex, le bouge, le plus infâme, la plus mal famé de la planète, mais Alex était un cuistot hors pair. On y mangeait mieux qu’un roi, si on n’avait pas peur des cafards, et de la crasse !

En attendant, Tobold passât aux latrines publiques. C’était de cet endroit que notre homme savait si un message l’attendait dans une boite au lettre. Effectivement ce jour-là, quelques coups de craie discret sur un mur, lui indiquèrent, que la Confrérie des Pirates, se rappelait à son bon souvenir. Les marques qu’il effaça aussitôt lui indiquèrent les coordonné d’un message……….

Dernière édition par Tobold des Mangroves le Ven 17 Juil 2020 - 15:17, édité 1 fois

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Delimar - 10 décembre 1763



Si ce même observateur portait son regard au loin, bien plus loin, sur une autre île en forme de croissant, au-delà même des hauts remparts de Delimar, perçant cette haute muraille d’apparence infranchissable, il pourrait apercevoir une petite silhouette noire en plein exercice physique, des plus intenses, avec un homme acharné, dans un des enclos d'entrainement. Ce dernier invectivait presque la frêle silhouette tout de noir vêtue, la sommant de mieux esquiver ses attaques et d’être moins distraite. La petite silhouette était bien essoufflée, alors que le soleil était sur le point de se coucher.

Elle faisait face à un homme de haute carrure et férocement musclé. Un homme qui déjà se remettait en position, prêt à reprendre une attaque. La frêle silhouette tenta de finir de reprendre son souffle et se remit en position elle aussi. Les premiers coups partirent. La silhouette parvint à esquiver, même si parfois de façon bien peu orthodoxe, alors qu’elle se baissait soudain pour passer entre les jambes de son adversaire. Ce dernier grogna, mais ne perdit pas contenance et fit volte-face aussitôt, portant un balayage de la jambe vers la petite silhouette qui tentait de fuir. Celle-ci parvint par elle ne sut quelle aubaine à sauter par-dessus la traitre jambe et atterrit à terre de justesse, un genou à terre. Déjà un autre coup voletait vers elle. Elle fit alors une roulade, pour se redresser face à la silhouette. Elle parvint à esquiver le prochain coup, puis le suivant, mais alors que son regard se portait sur le poing tentant de s’abattre sur elle, elle ne prit garde à l’autre main qui l’agrippa alors sans peine et la plaqua, toutefois sans trop de rudesse, contre le mur.

Il ne faut jamais baisser sa garde, et toujours garder un œil sur son adversaire, pas seulement sur son arme ou le coup qu’il va porter.

Ilhan, car oui la frêle silhouette était bel et bien lui, hocha alors la tête, le souffle bien trop erratique pour pouvoir répondre à haute voix. C’était là un conseil que son "entraineur" lui avait déjà donné, plusieurs fois. Il y avait du mieux, il tenait plus longtemps, mais il perdait toujours et encore. Plus encore depuis quelques jours. Trop distrait. Trop éprouvé aussi. Trop…

Trop, trop de souvenirs soudains, trop de douleur aussi. Il avait recouvré ses souvenirs il y a peu, par le vœu de la fiole des cent et une lunes. S’il le regrettait ? Oui… et non. Oui, car il avait commis la terrible erreur de croire, dans son arrogance, de pouvoir supporter sans heurt de recouvrer toute sa mémoire ainsi. Oui, aussi, car il aurait peut-être aimé ne pas recouvrer certains souvenirs justement. Mais… finalement non, car il avait voulu savoir, il avait voulu retrouver ce qu’il avait perdu, savoir ce que les autres savaient de lui et que lui avait oublié. Il savait aussi que s’il ne l’avait pas fait, cela l’aurait rongé, encore et encore… À le rendre plus fou que la fiole ne le ferait devenir.

Trop donc. Et les entrainements étaient pour lui éprouvants. Son but n’était pas d’apprendre à se battre, pas vraiment. Plutôt apprendre à se défendre. À renforcer sa piètre endurance, à affuter son agilité qu’il avait déjà quelque peu acquise précédemment par ses exercices de danse méditative, en l’adaptant toutefois à une situation plus complexe et plus vitale que pouvait être celle d’un combat. Peut-être pourrait-il ensuite prétendre mieux apprendre le mode de combat Graärh dont il avait acquis quelques rudimentaires mouvements, un mode de combat justement basé sur la défense et la neutralisation de l’adversaire, en usant des forces de ce dernier pour les retourner contre lui. Un mode de combat bien plus adapté à sa petite carrure que les modes délimariennes.

L’homme relâcha alors le petit althaïen et lui replaça son vêtement, presque avec douceur et respect, puis lui offrit un hochement de tête.

Ce sera tout pour aujourd’hui. On se retrouve demain à l’aube, fit l’homme de son ton bourru.

Toutefois la main qui se posa sur son épaule et la serra doucement témoigna d’un certain… attachement ?, ou autre, que l’homme ne lui exprimait jamais à haute voix.

Ilhan hocha de nouveau la tête et s’accorda un petit temps, les mains sur les genoux, pour reprendre son souffle. Quand enfin celui-ci s’apaisa, l’althaïen prit le chemin du retour. Un bon bain aux douces senteurs de magnolia, délasserait ses muscles éprouvés. Et le libérerait de cette âcre odeur de sueur.

Sur cette idée, qui peina à éclaircir son humeur mélancolique qui lui collait à la peau depuis quelque temps, il pénétra dans sa maisonnée. Il passa rapidement par son bureau pour vérifier qu’aucun courrier important n’était arrivé. Et son regard achoppa alors soudain un colis. Un colis à l’aspect très caractéristique.

Un livre  Aussitôt Ilhan s’empressa de l’ouvrir, après avoir vérifié qu’aucun piège, ou aucun poison, ne l’attendait. Et quand il l’ouvrit, quelle ne fut sa surprise !

Ce livre tant attendu, qu’il avait commandé il y a quelque temps… Le Crépuscule du Poète à la Rose. La missive l’accompagnant était lapidaire. "Ouvrage trouvé après maintes recherches. Votre dévoué." Simple, mais efficace. Ilhan n’avait guère besoin de plus, il savait de qui venait ce message. Une de ses fidèles araignées. Un sourire triste étira ses lèvres alors qu’il embarquait le livre en direction de son bain chaud qui l’attendait.

Quelques minutes plus tard, c’est un Ilhan nu, plongé dans son bain, tentant de délasser ses muscles noués et courbaturés, qui tenait son livre d’une main, un verre de doux vin de l’autre, jetant souvent un regard vers une silhouette éthérée qui voletait près de lui et lui souriait. Sa femme décédée, cette belle femme que la fiole lui ramenait pour un mois... un mois seulement. Une image éthérée, pâle spectre de cette beauté qu'elle fut antan, mais un spectre qu'il chérissait et qu'il appelait dès qu'il le pouvait.

Il sirotait tranquillement tout en lisant le livre, compulsant d’abord les pages de façon distraite, savourant d’avoir ce bel ouvrage entre les mains, et lisant à haute voix certains passages à sa belle aimée. Quand soudain… il se figea et se tut, alors que ses orbes sombres achoppaient une mention étrange. Là, tout en bas d’une des dernières pages… Oui, étrange...

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10 décembre 1763


Attente

Cela faisait quatre heures que Tobold attendait à cette endroit, entre deux toits. Le Soleil atteignait son apogé, et frappait dure. Il devait encore attendre douze heures avant de pouvoir bouger. Il avait fait le plus facile. Passé le parc publique, et grimpé des gouttières pour atteindre cette petite plateforme. Il avait fait sa progression au moment ou les gardiens n’attendaient qu'une chose, la relève, et donc la garde était plus relâché. Notre homme se reposait du mieux qu'il pouvait pour pénétrer dans le Palais du Belvédère.

De Mangroves était déjà rentrer dans cette Etablissement deux jours plus tôt.

8 décembre 1763


Le Professeur de linguistique Albert Einstein avait fait une demande pour visiter la grande et prestigieuse bibliothèque du Palais du Belvédère, et cette demande avait était accepter. Les recommandations donnée, que Tobold venaient juste  d'écrire, lui avait permis de pouvoir accéder aux livres.
Notre homme arriva donc complètement méconnaissable, avec une tignasse blanche ébouriffée et une moustache de la même couleur faisant penser à un balais brosse. Il put franchir les treize portes, deux pont levis et cinq herses sans problème avec son guide et d'un garde lourdement armé, qui les suivait nonchalamment.

Il faut savoir que ce palais est un ensemble de bâtiments, construit par différent architectes, et ce qui explique ce mélange de styles , Un peu à la diable, car il fallait faire vite, lors de l’installation du peuple elfique. Ce n’était pas qu'une bibliothèque, loin de là, car il y avait aussi, une caserne, un arsenal, des laboratoires, le plus grand herbier du continent, une galerie de tableaux et de statues, un lieu de médiation, avec une sorte cloître, une intendance, des cantines, des dortoirs, un cabinet des curiosités, une cuve d'eau, et dans la plus haut bâtiment se trouvait une tour avec un observatoire astronomique, mais pour pouvoir pénétrer dans cette ensemble, il fallait entrer par la grande porte, sévèrement garder. La nuit tous étaient fermés, à double tour, avec des rondes.

Tobold des Mangroves Alias Albert Einstein, put visiter la bibliothèque, sous la supervision de son guide un bibliothèque bavard et intarissable, qui lui raconta tout les ragots du Belvédère. Notre homme n'eu pas à trouver l'emplacement du livre qu'il recherchait, le rat de bibliothèque lui montra de lui même, le dernier livre qui venait d’être copier, par le scriptorium, pour le compte d'un grand personnage de Delimar.

Il peut observer l’armoire grillagé ou se retrouva le livre. Facile à ouvrir, mais pas à voler, car il serait de toute façon fouiller à la sortie.

Plusieurs fois le garde s’absenta un instant dans une guérite pour boire un verre d'eau, et notre homme entre aperçus le tableau des horaires des rondes de ce secteur. Il y avait aussi  une porte, vu l'odeur c'était celle des latrines.

Une idée germa dans la tête ébouriffé de Tobold.

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Delimar - 10 décembre 1763


Là, tout en bas d’une des dernières pages, trois titres. Qui ne semblaient avoir aucun rapport entre eux.


Le Livre d'heure du Poète à la Rose
Fabrication d'un goudron pour un calfatage étanche d'une coque de bateau
Le Crépuscule du Poète à la Rose


Trois titres, dont celui du livre qu’il détenait présentement, ou plutôt la copie qu’il avait demandée de ce livre. Ainsi donc ce livre faisait partie d’un ensemble et les titres présents révéleraient l’existence de deux autres livres de cet ensemble ? Toutefois… quelque chose clochait. Si le premier et le dernier avaient des titres approchant, qui montraient donc un lien évident entre les livres, normalement livres contant l’histoire ancienne de la poésie, le deuxième titre n’avait aucun rapport avec de tels ouvrages…

Se pourrait-il que ces trois livres ne soient en fait qu’une partie d’un tout bien plus important encore ? Il avait déjà vu de tels procédés. Des livres séparés, dont les originaux étaient souvent dispersés à divers endroits, et qui devaient être ensuite assemblés pour révéler leur réel secret et leur plein potentiel. Des libres au sujet parfois n'ayant aucun rapport et qui une fois unis révélaient ce qu'ils contenaient réellement d'important. Serait-ce le cas ici aussi ? Trois livres donc… Et il n’aurait que le dernier.

Et si on en jurait par le titre du deuxième… Le calfatage de coque de bateau. Voilà qui pourrait intéresser Delimar et sa communauté lyssienne. Peut-être cela ne leur apprendrait rien… mais allez savoir ? Il n’était pas lui-même spécialiste en navigation pour connaître tout le potentiel d’un tel ouvrage. Mais… peut-être pouvait-il demander un avis ?

Sa curiosité piquée au vif, il referma aussitôt son propre livre, s’empressa de sortir de son bain, et s’habilla en hâte, même s’il veilla à être toujours impeccablement présentable. Il s’arrêta un instant et contempla à travers le miroir la belle silhouette éthérée qui ne le quittait pas en sa maison. Il dut faire appel à toute sa volonté pour en détacher le regard et revenir au temps présent. Et au livre. Après un lourd soupir, il s’en empara, et d’un pas lourd, se força à sortir de son antre. C’est ainsi, le livre sous le bras, qu’il se rendit vers le port.

Il connaissait assez bien deux petites lyssiennes qui se feraient sans doute un plaisir de le présenter à un capitaine chevronné. Après moult sourires charmeurs et invitation audacieuse de la part des lyssiennes, l’althaïen parvint enfin à obtenir une rapide entrevue avec ledit capitaine. Oui, fit-il, cela pouvait les intéresser. Ils étaient certes passés maitres dans l’art de la navigation et leurs navires n’avaient rien à envier à personne, la flotte délimarienne étant réputée pour être en avance dans ces compétences, mais toute connaissance en la matière était bonne à prendre. Soit il s’agissait d’une technique peu connue et au moins ils pourraient la tester, soit ils la connaissaient déjà, mais autant qu’elles ne tombent pas forcément entre de mauvaises mains… Et il n’y avait qu’en vérifiant le livre qu’il pourrait savoir si cette technique leur serait quelque peu utile.

Ilhan remercia rapidement le lyssien et s’empressa de retourner chez lui. Il y rangea le livre dans un coffre sécurisé magiquement, puis s’empressa de contacter l’araignée qui lui avait envoyé le colis. Il lui fallait les deux autres ouvrages. Les originaux si possible, des copies fiables dans le pire des cas. Et sans plus tarder.

L’araignée lui assura faire au plus vite. Elle était encore près d’Endëaerumë et pourrait rapidement accéder à sa grande et célèbre bibliothèque. Elle avait encore la lettre de passage qu’Ilhan lui avait rédigée, quelques semaines plus tôt. Elle s’y rendrait de suite et y serait assurément dès le lendemain.

Bien, voilà au moins une chose de faite. Coupant court à la communication, Ilhan jeta un coup d’oeil à sa clepsydre. L’heure tournait, et la lune commençait déjà à s’élever haut dans le ciel. Lune magnifique qui irradiait de ses pâles rayons la silhouette éthérée de sa bien-aimée. À cette vue envoûtante, Ilhan fut totalement hypnotisé.Toute autre pensée, toute autre préoccupation s’envola. D’un pas lent, il s’approcha de la silhouette, la dévorant de son regard sombre alors brillant d’éclats d’or par millier, et d’une main tremblante caressa le doux éther qui lui faisait face. Semblant de caresse toutefois qui n’en avait ni la chaleur ni la consistance, mais qui suffisait à faire battre son coeur qui se languissait…

***

Keet-Tiamat - Au matin du 11 décembre 1763


Plus loin, sur une autre île, une silhouette toute de noir vêtue chevauchait à vive allure vers la cité et sa bibliothèque. Comme promis, à l’aurore, elle patientait déjà devant les portes fermées de la bibliothèque et attendait en silence, telle une statue figée, que celles-ci s’ouvrent. Et qu’elle puisse récupérer les livres ou en commander une copie…

Quelle ne fut sa surprise toutefois, quand enfin elle put entrer et que le bibliothécaire un peu bavard l’accueillit, de constater...

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Vole de nuit

10 décembre 1763


L'heure de la sieste approchait et si Tobold des Mangroves ne pouvait la faire, il avait une chose importante à réaliser. A ce moment de la journée les jardins étaient vide, pas comme au moment de la fermeture, et après la dernière ronde, on lâchait les chiens.
Or ces petites bébêtes avaient dû flaire, et il fallait contrecarrer cela, profitant du fait qu'il n'y avaient personnes dans cette partie du parc, à cette heure de forte chaleur, notre homme rependit du poivre concassé en poudre. Les toutous n'aimant pas ce produit, qui leur irritent leurs museaux.
Il fallait encore attendre. Notre homme ayant le temps de rêver repensa au message reçut quelques jours plutôt. Le papier émanait de la confrérie, il y avait bien les codes lui indiquant que le parchemin n'était pas un piège.
Il devait voler un livre, le livre du poète à la rose, il y avait l’adresse de l'endroit où il se trouve et l’emplacement du livre dans la bibliothèque. Il lui fallait alors, prélever les feuillets, de la couverture en cuire, mettre quelque chose à la place pour donner l’impression que le livre était normale, et remettre la couverture du livre à sa place. La suite il devait remettre les feuillets dans une cachette, et indique un code à la craie sur un certain mur, que l’opération avait été exécuté.
Pas d'autre indication. Tobold apprit vite par cœur, le contenu du message, car au bout de cinq minutes le message s’embrassa........Magiquement!
Il ne savait pas pourquoi il devait récupérer ce livre, et si on le capturait, moins il en savait, moins il pourrait parler, même sous la torture!
Le soleil continuait son petit bonhomme de chemin, il finit par partir, et la nuit tomba! Cela faisait un moment que le jardin avait vidé de ses visiteurs, et que les chiens avaient été lâchés. Mais l'homme sur le toit devait encore attendre.

11 décembre 1763

Il était une heure du matin, car la Constellation de la Chèvre apparaissait.

Tobold devait se préparer. Il dégageait un regarde. Il se déshabilla, sortie de son sac à dos de l'huile, avec laquelle il s'enduit le corps. Puis entra dans le conduit des latrines. Etant ancienne esclave, notre homme savait que ces conduits, devaient temps en temps être débouchée et curée, et cela était le travail de cette castre, et il l’avait déjà effectué………..

Il poussait un sac étanche devant lui, qui contenait une serviette propre, et sa dague en obsidienne. La progression était facile. Il ouvrit le regard des latrines, prêt du bureau du garde, en sortie, et il se sécha pour ne pas laisser de trace.
Notre homme savait qu’il n’y avait personne dans cette partie du bâtiment pendant quelques minutes, et qu'il disposait d’un peu de temps.
L’ouverture de la salle bibliothèque fut facilité, par le faite que le gardien avait laissé la porte entre ouverte. De là, le Pirate pouvait voir le meuble ou se trouver sa cible. Forcer le cabinet, trouver le livre, prélevé, les feuillets proprement à l’aide de la dague, y placer dans la couverture, la serviette, remettre tout en place, cela fut rapidement effectuer, sans bruit

Il n'y avait plus de traces du passage depuis un bon moment de de Mangroves, quand le garde revient. Peut-être quelques effluves provenant des latrines, un peu plus important que d'habitude, et encore. Mais ce brave homme devait se préparer son thé, au Chèvrefeuille, et cela était sacré, par cette nuit ou il ne se passait décidément rien!

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Keet-Tiamat - Au matin du 11 décembre 1763


De découvrir que le livre qu’on lui présenta… semblait incomplet. Était-ce une copie tronquée ? Non, lui assurait-on. Il s'agissait bel et bien de l'original. Pourtant, là, sur la couverture de cuir, nulle mention des trois livres comme le lui avait décrit le Tisseur. L’araignée sentit soudain ses sens en alerte. Soit ce livre était une copie et on lui mentait, mais son glyphe de mensonge ne s’activait pas, soit… il manquait quelque chose à ce livre. Lui aurait-on arraché ces feuillets qui portaient cette mention si importante ? L’araignée aurait bien lancé son glyphe pour revoir le passé de ce livre, dans les dernières vingt-quatre heures, mais cela lui aurait demandé beaucoup d’énergie, sans savoir quel moment précis viser.

Une chose en tout cas : ce livre n’était pas en soi important si on avait pris soin de lui enlever les feuillets compromettants… sans pour autant le voler lui-même. L’araignée en commanda toutefois une copie intégrale, par acquit de conscience. C’était là sa mission première après tout. Puis son instinct la guidant, elle décida de mener l’enquête, et vite. Heureusement le sceau d’Avente suffit à lui ouvrir les portes et à délier les langues. Non nul autre livre. Pas de livre portant le titre de calfatage de bateau ni quoi que ce soit d’approchant. Non, nulle personne douteuse. Dans les derniers visiteurs ? Un vieux monsieur, un érudit, venu ici en visite. Vieille barbe grise, cheveux ébouriffés… Non, rien de douteux. S’il y avait eu des signes d’intrusion ? Non aucun, rien de particulier. Juste une petite odeur de latrines ce matin, mais rien de bien alarmant.

Et aussitôt l’araignée demanda à visiter ces latrines. Si elle n’avait pas eu un œil aussi expert sans doute serait-elle passée à côté de ces quelques traces, infimes, à peine visibles, sur le sol. La forme d’une objet pointu, semblant se dessiner dans la poussière. Aussitôt un sort d’érudition lui montra effectivement l’image d’une dague, dague d’obsidienne, posée à cet endroit plusieurs heures plus tôt. Mais elle ne parvint à en voir plus, tant les visions étaient sombres et troubles. Quelqu’un était donc passé par là… Quelqu’un… et ce, peu de temps après la visite du vieil érudit aux cheveux ébouriffés. Était-ce une coïncidence ?

Dans sa vie d’araignée, elle avait appris à ne rien laisser de côté, pas mal les coïncidences, même si celles-ci pouvaient, effectivement, exister. Mieux valait s’assurer de tout. Elle demanda alors d’où venait ce vieil érudit. On lui répondit qu’il était passé par le port de Mithírbann a priori, du peu qu’ils avaient entendu et compris, mais qu'ils ne savaient pas grand chose d'autres.

Aussitôt, l’araignée se rendit au port. Non sans prévenir le Tisseur.

***

Delimar - 11 décembre 1763


Un appel l’extirpa de ses songes rêveurs. Il n’en détacha pas pour autant son regard de la silhouette éthérée de son aimée. Il écouta d’une oreille distraite le compte-rendu de son araignée. La remercia et l’enjoignit tout de même à la prudence. Une petite voix en son esprit souffla qu’il avait eu une bonne intuition de vouloir trouver les autres livres. Si les feuillets avaient été arrachés du premier livre, c’est qu’il y avait là une piste intéressante à suivre. Une piste que d’autres ne voulaient pas voir remonter… Rien que pour cela, il se devait de la suivre et d’en trouver les mandataires possibles.

Et si possible de retrouver les feuillets et l’autre livre pour en reconstituer le document entier…

Mais… son araignée était sur l’affaire. Et d’ici il ne pouvait rien faire d’autre. Il replongea alors dans sa langueur et ses songes éthérés, caressant d’une main l’ombre de celle qui fut sa femme décédée, restant ainsi un long moment sans réagir. Combien de temps resta-t-il ainsi ? Il n’en eut aucune idée. Ce ne fut que, lorsque d’un geste distrait il tritura sa pythie et l’activa sans même s’en rendre vraiment compte, qu’il sortit enfin de son univers onirique. La pythie lui soufflait soudain…

Qu’un danger guettait son araignée là-bas. Aussitôt il l’appela alors. Il devait la prévenir. Qu’elle reste sur ses gardes et que Mère prudence guide ses pas. Mais...

Seul le silence répondit au Tisseur. Il avait réagi trop tard et déjà les fils du destin se nouaient entre eux.

***

Keet-Tiamat - Au midi du 11 décembre 1763


Elle était arrivée à l’auberge, là où on lui avait indiqué que tous les badauds de passage se rendaient. Avec un peu de chance, peut-être quelqu’un aurait-il vu le vieil érudit. Ou un porteur de dague d’obsidienne. Un tel objet ne passait pas inaperçu a priori. À moins d’avoir affaire à un maitre es discrétion, ce qui semblait fort être le cas de sa cible.

Malheureusement, personne ne semblait avoir vu ni l’un ni l’autre. Exténuée, l’araignée se rendit alors à la salle d’eau. Là, elle déposa sa sphère enténébrée, prête à l’activer pour un moment de tranquillité… puis se ravisa. Au lieu de quoi, elle retira ses gants, qu’elle déposa à côté de la sphère, puis se passa un peu d’eau sur le visage, histoire de se rafraichir un peu et de s’éclaircir l’esprit.

Toutefois quand elle se redressa, une vive douleur lui vrilla la tête et elle tomba à terre. Inconsciente.

Ce fut une voix à travers l’anneau qui la réveilla soudain. Elle ne put répondre cependant, encore trop hagarde. Et l’appel prit fin. L’araignée regarda autour d’elle, un moment désorientée et une vive douleur tambourinant dans son crâne. D’un geste lourd, elle parvint à se relever… constatant la disparition de ses gants et de sa sphère. Le gredin ! Elle était si fatiguée, qu’elle s’était faite avoir en beauté ! Et elle s'était faite voler !

Il lui fallait tenir au courant le Tisseur. L’assurer qu’elle allait bien. Et reprendre l’enquête avant que la piste ne s’efface à jamais ! Si tant est qu’il ne soit pas trop tard...

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Matin du 11 décembre 1763, Endëaerumë  

Quitter le Palais du Belvédère fut très simple. Il attendit tranquillement l’aube, c’était l’heure où les gardiens rentrèrent les chiens. Tobold descendit tranquillement en s’aidant de la gouttière dans la pénombre, à ce moment de la journée et se faufilant dans les taillis en attendant tranquillement l’ouverture du publique, et le passage d’un aveugle dans la rue !

Pourquoi un aveugle, nous diriez-vous cher lecteur, mais à cause du bruit de la canne. La fréquence du bout métallique sur la pierre, des toc, toc,    toc,  toc, annonçait que la voie était libre.

De Mangroves ou plutôt Edgar Rice Burroughs, un monsieur brun au cheveux bien coiffé sortie tranquillement. Il mit un paquet dans une cache, situé dans une ruelle vide.

Notre homme ne savait pas exactement, ce qu’il avait subtilisé, ni où il se trouvait présentement, les documents, devaient déjà être ailleurs.

C’était une règle, cloisonné les informations. Moins on en savait, moins on avait à en dire.

Il alla rejoindre Alice, son alibi, à la « Blanche Maisons ». Bien sûr, personne ne le vit rentrer dans la maison close appartenant officieusement à la confrérie, ou il avait passé officiellement la nuit. Il n’y avait généralement pas foule dans les égouts.

10 heure 11 décembre 1763, Endëaerumë  

Les choses se gâtèrent quand on lui signala, qu’un énergumène recherchait le Professeur de linguistique Albert Einstein, la couverture qui lui avait servi à pénétrer dans la bibliothèque quelques jours plus tôt.

Notre homme ne craignait pas qu’on le reconnaisse, car les vêtements et les accessoires de son déguisement était partie en fumée…. Ni qu’on suive la piste, facile à dissimulé, avec l’organisation, ce qui perturbait Tobold était pourquoi !

C’est pour cela, il prit l’apparence d’une autre couverture Charles Martel. Quelques minutes plus tard un maçon, quitta la Blanche Maison par la porte de service.

12 heure 11 décembre 1763, Endëaerumë
 

Tobold retrouva la personne facilement, avec l’aide de la guilde des Mendiants, cela lui coûta une grosse poignée de monnaies d’argent, mais il se mit à la suivre comme son ombre, juste dans une salle d’eau inoccupé.

L’assommé, fermer la porte et la fouillé, ne lui prit pas de beaucoup de temps. Il fallait montrer que c’était un vol, il préleva la bourse, ainsi qu’une paire de gants et une étrange boule en obsidienne, qu’elle avait dû poser là, qu’elle instant plus tôt, le voleur déposa son butin dans sa gibecière. Il aurait bien pris les bottes, mais elles étaient vraiment trop petites et reconnaissables.

Quelques instant plus tard le maçon Martel, sortie et s’évapora, définitivement.

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Keet-Tiamat - 11 décembre 1763 - début d'après midi



Un mal de tête la lancinait et un tambour semblait marteler sa tête. Quand elle se releva, l’araignée sentit le monde tanguer. Pour un peu, elle se retrouvait sur les bateaux de l’exil, et elle crut, l’espace d’un instant, être revenue du temps de leur fuite d’Ambarhùna. Il lui fallut un petit moment, pour que les sinistres visions du passé se dissipent et qu’elle reprenne pied dans la réalité. La frêle silhouette parvint enfin à se remettre totalement debout, s’appuyant lourdement contre le mur d’une main tremblante. Elle manqua glisser, alors qu’elle se rapprochait du broc d’eau. Elle en versa d’une main tout aussi vacillante dans la vasque en face d’elle et plongea la tête dans l’eau, espérant reprendre ainsi ses esprits. Elle resta ainsi, la tête sous l’eau, les deux mains posées de chaque bord de la vasque, un long moment. Un très long moment… jusqu’à ce que des bulles d’eau éclatent à la surface. Ce n’est qu’alors, tandis que le souffle menaçait de lui manquer, qu’elle releva la tête, et prit une grande et profonde inspiration.

C’était là sa méthode pour se remettre les idées d’aplomb et reprendre une tête froide quand un vent de panique menaçait de la submerger. Elle s’était fait avoir en beauté. Toutefois, un bon point, cette fois elle connaissait le moment précis du passé, et elle pouvait donc le remonter pour aller espionner ce qui s’était exactement passé. Et essayer de voir qui avait eu l’outrecuidance de lui tendre ce piège. Elle estimait être restée inconsciente quelques minutes à une heure tout au plus. Elle lança donc son glyphe de murmures épiés, en remontant au moment estimé. Et elle ne s’était pas trompée. Tout juste. Elle vit un homme entrer à sa suite dans la salle d’eau inoccupée, l’assommer, ferme la porte et la fouiller. Lui prendre sa bourse, ses gants et sa si précieuse sphère… Était-ce un voleur de bas étage ? Ou l’homme qu’elle cherchait depuis le début ? Celui de sa vision ne ressemblait en rien au fameux Albert Einstein qu’on lui avait décrit… Mais peut-être pouvait-il s’agir là de déguisement ? Elle était bien placée pour savoir que déguisement était le maitre mot des agents de l’ombre, quels qu’ils soient...

En tout cas, elle connaissait maintenant les empreintes de la trame de cette cible, puisqu’elle l’avait rencontrée et l’avait ressentie jusque dans les échos du passé. Elle pouvait donc lancer le sort de Retrouvailles, sait-on jamais… avec un peu de chance, il n’avait pas encore eu le temps d’aller bien loin ? Malheureusement, il n’était plus dans le quartier. Elle n’était pas tout à fait maitre mage, mais elle l’aurait senti. Il avait réussi à filer, le bougre !

Dépitée, elle s’apprêtait à contacter le Tisseur pour l’informer de ce désastreux échec, quand... quelque chose la retint. Elle ne sut quel instinct la guida, mais elle serra le poing et décida de reporter l’appel. Elle devait d’abord s’assurer… qu’elle était bien seule cette fois.

Elle sortit donc, faisant mine de rien. Mais alors qu’elle marchait dans les rues, elle prit soin de déployer ses sens, aux aguets. Grand bien lui en prit…

Elle était suivie.

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Tous les égouts sont dans la nature.


Keet-Tiamat - 11 décembre 1763 - début d'après-midi sur les quais

Elle était suivit........ Elle était même précédée, surveillé, accompagné, escorté.... la guilde des mendiants avait un et plus qu'un œil sur elle!
Ils étaient là, présents. L'Aveugle braquait tous ses yeux sur elle, le cul-de-jatte avait quitter son chariot pour l'observer d'un meilleur angle, le tire laine scrutait ses gestes depuis un toit, le manchot, prêt à agir depuis un soupirail, un poignard dans chaque main, n’était jamais éloigné de plus de cinquante mètres, mais ses hommes et ses femmes étaient des professionnelles et restaient constamment dans les ombres de la ville. Ils étaient plusieurs à l’observé sur son bateau...............

Keet-Tiamat - 11 décembre 1763 - début d'après-midi dans les égouts.

Le Juste, voulait le voir, en son royaume. Le Juste, le chef des mendiants de la ville, n’était pas homme ou une femme à négliger. Personne ne savait qui était le Juste, mais il ou elle était au courant de beaucoup de chose. De plus il faisait partie de la Confrérie.

Tobold suivait son guide, dans les égouts, et cela faisait un moment que notre homme était complètement perdu. Cela ne sentait pas la rose. Ils finirent à arriver dans une salle, avec en son centre deux chaises et une immense table, trop grande pour être passé par les ouverture de la pièce, et une petite chandelle comme unique et faible lumière. Son guide le quitta dès qu'il se retrouva dedans.

Que devait-il faire? Il ne pouvait s’asseoir sans y être invité, un manque de politesse caractérisé. Alors Tobold attendit debout.

Une ombre finit par entrer et par signe lui demanda de s'asseoir et de parler.

De Mangrove raconta tout ce qu'il savait. La demande, la planification et le vol en lui-même. Mais On était à sa recherche, et là ce n’était pas normale. Il dit aussi qu'il avait appris qu'un double du livre du Poète à la Rose existait.

Il avait neutralisé, fouillé et volé son poursuivant, mais il n'avait rien apprit de fondamentale. En disant cela, il déposa sur la table la bourse, les gants et l'objet sur la Table. Il fallait bien payer les services du Juste.

Le Juste observa les objets et fini par prendre la bourse, Il déposa un bout de parchemin à la place et il partit, laissant notre homme seule.

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Keet-Tiamat - 11 décembre 1763 - soirée



Elle était suivie. Surveillée. Mille yeux la guettaient. Chaque coin de rue l’attendait. Chaque angle pouvait la menacer d’un couteau, comprit-elle rapidement. Ils étaient certes discrets, mais elle était une habituée de telles manœuvres. Déguisement trompeur et rôle incarné étaient son quotidien, à elle aussi. Elle n’était pas dupe : tous ces mendiants, qu’ils le soient ou non vraiment, avaient une mission. Surveillance, espionnage, écoute… Après tout, qui se méfiait des haillons qui languissaient contre un mur ? Qui se méfiait d’un bâton blanc tâtonnant le sol à la recherche de son chemin ? Qui se méfiait du mutilé qui, de rue en rue sur son morceau de bois, se trainait ? Personne. Ou si peu. Les insignifiants, les sans importance, les oubliés… les ombres négligeables que plus personne ne voyait.

Mais, elle, elle les avait vus. Elle, elle en avait l’habitude. Elle savait qui ils étaient pour la plupart. Des gredins et des forbans prenant ces masques anodins pour se fondre dans la masse. Maintenant qu’elle était elle aussi démasquée, elle devait doublement se méfier d’eux. Elle ne pouvait plus rester. Sa vie était clairement menacée. Elle savait qu’au moindre faux pas, qu’à la moindre question de trop, un couteau l’accueillerait entre les côtes pour toute réponse.

Partir. Il lui fallait donc partir, s’exfiltrer, et vite. Après avoir lancé un sort rendant tous ses mots inaudibles autour d’elle, elle appela l’araignée qui lui était immédiatement supérieure. L’ordre d’exfiltration fut confirmé. Tout avait déjà été préparé depuis longtemps dans cette éventualité. Des années d’espionnage en situation précaire du temps de l’usurpateur, des almaréens ou du Tyran blanc avaient affûté leurs organisations et leurs réflexes. Un bateau était toujours prêt au cas où. Le capitaine à leur solde, l’un des leurs. Jamais le même, les voiles toujours différentes, un pavillon toujours variant, mais un bateau attendait en tout temps, avec constance. Celui actuellement présent battait pavillon noir avec une rose rouge. Elle s’empressa alors, même si par chemin détourné, de le rejoindre. Même quand elle mit pied sur le pont, elle se savait obserée. Ce bateau ne reviendrait jamais en ces contrées. Pas avec ces voiles, ni avec ce pavillon en tout cas. Changer de nom aussi il lui faudrait. Mais le bateau avait lui aussi l’habitude de se déguiser continuellement…

C’est ainsi que l’araignée partit. Une autre prendrait la relève. Quand bien même tous savaient que la piste était maintenant perdue, que leur homme s’était déjà envolé et que le livre était définitivement volé, les araignées n’abandonnaient pas la place. Même si… peut-être devraient-elles s’y résoudre…

L’Empire elfique commençait à montrer quelques signes inquiétants. Des distances seraient prises en tout cas, une surveillance de loin serait conservée, du moins autant que faire se pourrait…


Delimar - 11 décembre 1763 - Nuit



Fichtre. Le bougre était fort pour avoir su échapper à une de ses araignées. Et pire même, la démasquer. Bien entendu, son araignée n’était en rien perdue, elle pourrait toujours, sans souci, s’infiltrer ailleurs, dans une autre place. Un autre visage, un autre costume, un autre nom. Caladon sans doute. Il aviserait.

Il avait en tout cas affaire à un gredin de première main. Et cela lui plaisait autant que cela le contrariait. Même s’ils en avaient perdu la trace pour le moment, nul doute que la Toile allait maintenant ouvrir l’oeil et veiller. Ils n’oublieraient pas cet épisode, et se feraient un malin plaisir à traquer cet homme à la moindre occasion. Un jour, quand le temps viendrait, ils le trouveraient. Patience avait toujours été leur fort. Et avec la patience, ils trouvaient toujours…

Ilhan mit fin à la conversation de son araignée qui venait de lui faire un compte-rendu complet. Une chose de sûre, songea-t-il en caressant le livre d’un air distrait : le document que constituaient les trois livres était d’importance. Du moins d’intérêt suffisant pour que des malfrats aient mis autant de soin et de moyens pour voler les feuillets concernés. Si pour cette manche il avait perdu, le Tisseur ne s’avouait pas vaincu pour autant. Un jour, il trouverait ce livre. Un jour, il déroberait à son tour le document. Un jour, qu’importe le temps que cela mettrait. En attendant, il guetterait toute nouvelle méthode de calfatage de bateau qui serait développée par d’autres cités… ou par certains forbans. Il mettrait quelques lyssiens sur le coup, ils étaient plus qu’experts en la matière pour parvenir à observer de telles nouveautés sur les bateaux concurrents. S’il ne pouvait suivre la trace de l’homme, peut-être pourrait-il remonter à la source d’une autre façon… en surveillant le résultat plutôt que le moyen. Il avait déjà agi ainsi par le passé, et cela avait plus que payé.

Dans un soupir, Ilhan lâcha enfin le livre qu’il délaissa sur le bureau, et se perdit un long moment dans ses pensées. Ses souvenirs. Tous n’étaient pas encore revenus, mais nombreux étaient ceux qui affluaient. Parfois en masse, le laissant alors comme abattu et léthargique, tant il devait lutter pour ne pas perdre l’esprit et parvenir à faire front à ce raz de marée, parfois de façon plus sporadique, comme en l’instant, le laissant alors un court moment songeur et perdu, face à cette unique réminiscence passée. Une réminiscence qui se dessinait également sous ses yeux, en même temps que le souvenir se jouait en son esprit, tandis que la silhouette éthérée de sa femme décédée dansait devant lui. Cette silhouette appelée par la fiole, si fidèle à son modèle, et pourtant si différente aussi. Si intemporelle, si… si peu elle-même. C’était sa femme, sans l’être. Et si cette silhouette lui mettait du baume au coeur, elle le lacérait également tout autant. Peut-être Naal avait-il raison. Peut-être n’était-il pas bon de jouer avec tout cela, un tout qui ne faisait que remuer ces vieux tourments.

Oui, Naal avait raison. Il lui fallait affronter ses émotions, et non les renier et les refouler. Les affronter, les regarder en face… et cesser de s’accrocher à ces images du passé. Le passé était révolu. Le présent n’attendrait pas et l’avenir lui ouvrait les bras. Il lui fallait juste…

Juste trouver la force de tourner la page. Non pas oublier, il ne le pourrait pas, songea-t-il tout en caressant le doux visage, même si sa main ne sentait que le vide sous ses doigts… Non, il ne pourrait oublier. Il n’avait pas voulu oublier, il avait fait tout cela pour se rappeler justement, pour retrouver sa mémoire, ses souvenirs altérés, et se retrouver lui-même, tout entier, pour déchirer les limbes de son esprit enténébré. Il n’oublierait pas, il n’oublierait plus. Il avait réussi cette mission ultime : retrouver ses souvenirs, même s’il lui restait encore à en recouvrer. Il lui fallait juste… trouver la force de tourner la page.

Tourner la page… et avancer. Trouver la force…

Oui, trouver la force. Force d’âme et d’esprit… Mais l’avait-il seulement ? L’aurait-il seulement ?

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Keet-Tiamat - 12 décembre 1763

Assis devant son miroirs Marlon Brabon ou plutôt Tobold des Mangoves, effectuait son travail de transformation. Il devait quitter bientôt Keet-Tiamat.

Pendant la nuit il avait emmené Bobosse au bord du désert, et il avait libéré le camélidé après avoir retiré la selle et sa bride. Il regarda le chameau partir. Tobold savait qu'il saurait se débrouiller, ce n'était pas la première fois qu'il le laissait partir. L’animal état déjà revenu, quand il avait l’avait rappelé, mais il ne pouvait pas l’emmener avec lui. Que pourrais faire un chameau sur la mature d’un bateau, il est mieux dans la nature........

Il avait de l’or, il ne pouvait l’emmener sur la mer. Imaginez votre bourse plein de pièces d’or sur un bateau, en cas de naufrage, cela ne sert à rien, ou bien servir à découvrir le fond de la mer. Tobold aurait pu acheter des esclaves, pour les libérer, mais ils auraient dû rester sur Keet-Tiamat, et trouver la mort rapidement. En restant esclaves leurs propriété ne voulant pas perdre leur argent, car un esclave c’est de l’argent, ils les emmèneront avec eux dans leurs migrations, peut-être. Il cachât tout l’or qu’il possédait, il aimant voyagé léger, il posa dans la cache aussi une bête Sphère, qu’il avait légèrement emprunter.

Il avait fait un rapport, à la confrérie des Pirate qu’il avait fait parvenir par le canal historique, pour signaler cette étrange histoire de livre.

Il n’avait plus rien à faire, et il devait rejoindre les quais, Marlon Brando avait affaire sur les quais.

Avant de quitter sa chambre, il prit la paire de gants, sur sa table. C’était une simple paire de gants, simple, en cuire, de couleur bleu nuit et d'aspect parfaitement banal, c’était la raison pour laquelle il les garda. Depuis qu’il les avaient empruntés, il fermait facilement les portes, comme si …………… Comme si, cela devenait plus facile.

En allant vers le port, Marlon se demandait ou pouvait bien être cette personne qu’il avait assommée, et surtout que voulait elle ?

Le serait-il un jour ?

Le soleil se levait, annonçant la lecture de la premier page d’un nouveau livre.

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