Quand Shyven volait et sentait doucement le vent accompagné le mouvement, c’était un de ces instants où la Petite Opale savourait sa liberté. Voilà quelques jours que la petite opale explorait Calastin, prenant seule ses marques sur ce monde qui ne demandait qu’à être exploré.
Les bipèdes qui avaient largement investi cette île n’étaient pas inintéressants, et depuis son arrivée, la dragonne y avait rencontré des profils tous plus différents les uns que les autres. Si elle ne s’était pas éprise d’un amour fou pour tous -et notamment ce Vaea qui l’avait hautement traumatisé-, elle commençait à son échelle à avoir son petit réseau qu’elle nourrissait.
Elle était heureuse de voir que quitter son nid à Nyn-Tiamat n’était pas aussi dur qu’elle ne l’aurait cru.
Car définitivement, partir sans se retourner de l’endroit où elle avait vécu ses premiers instants avec son père, signifiait un nouveau départ pour elle, mais également une page qui se tournait.
Progressivement, elle assumait ses responsabilités de jeune dragonne libre dans un monde qui avait cruellement besoin de ce regard supérieur que la race avait toujours historiquement représenté, mais qui était aussi vivement contesté actuellement.
Ilhan le lui avait répété de nombreuses fois, le temps n’était peut être pas au beau fixe pour les membres de son espèce … Mais plus qu’une quadrupède à écailles, Shyven se sentait vraiment la représentante d’une idée qui méritait sa place, et son débat dans les différentes sociétés, que ce soit chez les dragons ou chez les bipèdes.
L’Équilibre. Cette notion intangible, immuable, qui régissait les mondes silencieusement depuis la nuit des temps. La Trame, Les Chimères, les secrets de cet archipel, la mort des différentes divinités … Shyven était persuadée que là était l’œuvre de cette grande muette, n’expliquant jamais ces intentions, mais étant toujours là quelque part.
La petite dragonne se posa, se retrouvant une nouvelle fois aux alentours de Delimar. Elle jouait peut être avec le feu de revenir inlassablement autour de ces terres, mais Shyven aimait contempler l’océan, et l’étendue de celui-ci qui se tirait jusqu’à perte de vue.
Un jour, elle ferait le tour de cet archipel pour en découvrir tout ce que ses petits yeux n’avaient pas encore vu de celui-ci.
Pour toutes ces raisons, les alentours de Delimar était l’endroit rêvé pour la jeune dragonne, mais voilà : les résidents de cette cité n’aimaient pas la magie, et même si la petite opale n’avait pas pour habitude de venir avec une ferme intention d’éradiquer des bipèdes, elle ne préférait pas trop attirer l’attention sur elle.
Bien sûr, elle avait secoué comme tout ses congénères par la mort de Firindal. Que l’on conteste si violemment la suprématie de sa race la choquait profondément, mais c’était peut-être là où elle avait à agir, dans cette future grande bataille qui s’engageait entre humains et dragons.
Bien sûr, Shyven n’était pas idiote, et les faits avaient prouvés que les dragons avaient participé à la propagation de véritables maux dans la société, notamment par la magie du lien, mais son esprit dominé par la Balance n’arrêtait pas de lui dire qu’elle et sa race ne devaient pas se sentir entièrement coupables pour cela. Elle-même était le fruit d’un union interdit entre Kaalys et Nynsith, provoqué par une union de chimères qui avaient possédé les dragons. Sa race avait largement payé pour tout cela.
Chacun avait ses combats, et si les bipèdes voyaient peut être leur salut dans l’extermination des dragons, Shyven allait tâché de leur prouver du contraire, d’une manière qu’elle espérait plus convaincante que la simple domination par la terreur que d’autres de son espèce essayait d’imposer.
Elle tut toutes ces réflexions momentanément, quand non loin de son lieu d’atterrissage, elle croisa à l’orée d’une petite clairière, un grand bipède-poilu, venu sans doute se restaurer aux courants d’eau qui circulaient non loin.
La Petite Opale ne savait pas qu’ils vivaient également sur Calastin, du moins c’était le premier qu’elle voyait ici. Était-elle seule, ou accompagnée ? La rose plissa les yeux. Elle se souvint que son gardien, Purrnendu, le lui avait dit que la plupart des gräarhs vivaient en légion, comme des Nuées en plus grand. Alors que faisait-elle là seule ?
Trop pleine de curiosité, la dragonne s’avança vers elle, faisant attention à ne pas l’intimider. Puis la dragonne étendit son esprit jusqu’à gentiment caresser le sien, puis la petite opale fit :
« Bonjour Bipède-poilu-solitaire ! Quel bon vent vous amène ici ? »
Se souvenant de l’amical Purrnendu, Shyven n’hésitait pas à se montrer cordial envers cette race. Peut être que cela allait lui jouer des tours, mais dans le doute elle préférait toujours les approches amicales, ne voulant pas apeurer son prochain.
Les bipèdes qui avaient largement investi cette île n’étaient pas inintéressants, et depuis son arrivée, la dragonne y avait rencontré des profils tous plus différents les uns que les autres. Si elle ne s’était pas éprise d’un amour fou pour tous -et notamment ce Vaea qui l’avait hautement traumatisé-, elle commençait à son échelle à avoir son petit réseau qu’elle nourrissait.
Elle était heureuse de voir que quitter son nid à Nyn-Tiamat n’était pas aussi dur qu’elle ne l’aurait cru.
Car définitivement, partir sans se retourner de l’endroit où elle avait vécu ses premiers instants avec son père, signifiait un nouveau départ pour elle, mais également une page qui se tournait.
Progressivement, elle assumait ses responsabilités de jeune dragonne libre dans un monde qui avait cruellement besoin de ce regard supérieur que la race avait toujours historiquement représenté, mais qui était aussi vivement contesté actuellement.
Ilhan le lui avait répété de nombreuses fois, le temps n’était peut être pas au beau fixe pour les membres de son espèce … Mais plus qu’une quadrupède à écailles, Shyven se sentait vraiment la représentante d’une idée qui méritait sa place, et son débat dans les différentes sociétés, que ce soit chez les dragons ou chez les bipèdes.
L’Équilibre. Cette notion intangible, immuable, qui régissait les mondes silencieusement depuis la nuit des temps. La Trame, Les Chimères, les secrets de cet archipel, la mort des différentes divinités … Shyven était persuadée que là était l’œuvre de cette grande muette, n’expliquant jamais ces intentions, mais étant toujours là quelque part.
La petite dragonne se posa, se retrouvant une nouvelle fois aux alentours de Delimar. Elle jouait peut être avec le feu de revenir inlassablement autour de ces terres, mais Shyven aimait contempler l’océan, et l’étendue de celui-ci qui se tirait jusqu’à perte de vue.
Un jour, elle ferait le tour de cet archipel pour en découvrir tout ce que ses petits yeux n’avaient pas encore vu de celui-ci.
Pour toutes ces raisons, les alentours de Delimar était l’endroit rêvé pour la jeune dragonne, mais voilà : les résidents de cette cité n’aimaient pas la magie, et même si la petite opale n’avait pas pour habitude de venir avec une ferme intention d’éradiquer des bipèdes, elle ne préférait pas trop attirer l’attention sur elle.
Bien sûr, elle avait secoué comme tout ses congénères par la mort de Firindal. Que l’on conteste si violemment la suprématie de sa race la choquait profondément, mais c’était peut-être là où elle avait à agir, dans cette future grande bataille qui s’engageait entre humains et dragons.
Bien sûr, Shyven n’était pas idiote, et les faits avaient prouvés que les dragons avaient participé à la propagation de véritables maux dans la société, notamment par la magie du lien, mais son esprit dominé par la Balance n’arrêtait pas de lui dire qu’elle et sa race ne devaient pas se sentir entièrement coupables pour cela. Elle-même était le fruit d’un union interdit entre Kaalys et Nynsith, provoqué par une union de chimères qui avaient possédé les dragons. Sa race avait largement payé pour tout cela.
Chacun avait ses combats, et si les bipèdes voyaient peut être leur salut dans l’extermination des dragons, Shyven allait tâché de leur prouver du contraire, d’une manière qu’elle espérait plus convaincante que la simple domination par la terreur que d’autres de son espèce essayait d’imposer.
Elle tut toutes ces réflexions momentanément, quand non loin de son lieu d’atterrissage, elle croisa à l’orée d’une petite clairière, un grand bipède-poilu, venu sans doute se restaurer aux courants d’eau qui circulaient non loin.
La Petite Opale ne savait pas qu’ils vivaient également sur Calastin, du moins c’était le premier qu’elle voyait ici. Était-elle seule, ou accompagnée ? La rose plissa les yeux. Elle se souvint que son gardien, Purrnendu, le lui avait dit que la plupart des gräarhs vivaient en légion, comme des Nuées en plus grand. Alors que faisait-elle là seule ?
Trop pleine de curiosité, la dragonne s’avança vers elle, faisant attention à ne pas l’intimider. Puis la dragonne étendit son esprit jusqu’à gentiment caresser le sien, puis la petite opale fit :
« Bonjour Bipède-poilu-solitaire ! Quel bon vent vous amène ici ? »
Se souvenant de l’amical Purrnendu, Shyven n’hésitait pas à se montrer cordial envers cette race. Peut être que cela allait lui jouer des tours, mais dans le doute elle préférait toujours les approches amicales, ne voulant pas apeurer son prochain.