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descriptionUne rencontre qui tombe au poil [PV Reynagane]  EmptyUne rencontre qui tombe au poil [PV Reynagane]

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Belethar était en chemin vers Delimar, à nouveau en route pour rendre visite à son presque-frère. A la vue de son état la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, l’Espérancieux avait tenu à libérer son agenda au plus vite pour s’assurer de son état physique.

Ça n’était pas qu’il tenait à lui, mais un peu tout de même.

Belethar avait pris pour l’aider dans son voyage une nouvelle monture : un fier destrier roséen à nature elfique, qu’il s’était offert récemment, où du moins qu’on lui avait offert.

Alors qu’il faisait une petite balade en ville, et qu’il visitait les commerces, un gérant de la grande écurie de la ville l’avait interrompu dans son petit tour pour lui indiquer que l’on lui avait fait parvenir une monture. Celui-ci était resté vague, et lui avait simplement dit qu’il s’agissait d’un “premier remerciement venu d’une personnalité de Caladon” pour son engagement dans la construction de la ville.

Aussi, il avait décidé de tout de suite faire prendre l’air au cheval, pour tester son endurance également, et peut être en profiter un peu pour voyager et essayer de résoudre le mystère de ce cadeau quasiment tombé du ciel.

Belethar était donc reparti sur les routes, sa famille commençait à être habituée et ne lui posait plus vraiment de questions à ce sujet. Et puis de toute manière, il avait l’alibi parfait : aller à Delimar puis à Caladon pouvait largement se justifier auprès des siens, dans la mesure où au-delà du plaisir de prendre l’air, il s’y rendait pour constater l’avancement des différents travaux de sa famille.

Il avait lancé un chantier à Caladon, et était en bonne voie pour obtenir celui à Delimar : ces visites étaient donc faites plus ou moins pour entretenir les relations commerciales, et bien d’autres choses encore.

C’était également un moyen pour Belethar d’exercer sa fonction d’apprenti baptistrel autre part que à Ipsë Rosea ou dans son entourage proche, et de lui permettre de faire évoluer son art. Ce qui n’était pas plus mal, dans la mesure où il avait eu tendance à un peu délaissée cette partie là de sa vie dernièrement.

Néanmoins, il y restait fermement attaché, et c’est pour cela qu’il prenait toujours avec lui un pendentif sous forme de blason du domaine, afin de pouvoir être reconnu par des civils en cas de besoin.

Et précisément, alors qu’il approchait de plus en plus des routes menant vers Delimar, il sentait qu’il allait en avoir besoin. Alors qu’il chevauchait tranquillement sur une route menant vers l’Océanique, il entendit un bruit inquiétant, dans une bordure de forêt non loin.

Sa curiosité, tout comme son sang, ne fit qu’un tour, et il décida de dévier de son axe bien défini pour aller scruter ce qu’il s’y passait.

C’est là qu’il y trouva une félidée très affaiblie. Il ne fallut que quelques instants pour Belethar pour comprendre qu’il s’agissait d’une Graärh, aussi, approcha t-il avec prudence d’elle, et il sortit son insigne, témoignage de sa venue en paix vers elle :

“Bonjour amie gräarh ! Que faites-vous ici seule ? Je suis Belethar Espérancieux, apprenti de l’Ordre Baptistral, je ne vous ferais aucun mall. Vous avez besoin d’aide ?”

Espérant que cette entrée en matière convaincrait la graärh de sa bonne foi, Belethar se rapprocha descendit de sa monture et se rapprocha tout doucement d’elle pour commencer à l’aider si besoin.

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Croire. Toujours y croire. Espérer, toujours espérer. Tel est la Graärh que je voulais être. La belle et gracieuse Graärh. Reynagane, aux yeux puissants. À la foi infaillible. À la chance innouie. Et à la grâce incontestable. Aujourd'hui pourtant, alors que j'espérais encore que tout ce terminerai bien pour ma Nyana et pour moi-même il est vrai, je commençais à flancher. Ou du moins, mon corps commençait à ne plus suivre mon esprit. Je ne comptais plus les jours m'éloignant de notre évasion de Caladon qui avait fini en cauchemar. Cette rencontre à la fois terrible, effrayante mais tout aussi extraordinaire avec un dragon me paraissait également dans le flou. À partir de là, je savais que les gardes de Caladon avait abandonné toute recherche. La carte de Dame Falkire commençait à souffrir par les intempéries du "voyage". Le froid, la neige, rien ne m'aider à poursuivre ma route vers Delimar. Et pourtant, mes Esprits-Liés et moi avancions sans relâche. Je n'osais pas penser à ma soeur de coeur. Je n'osais même pas m'imaginer qu'est-ce qu'elle avait bien pu devenir en ces jours, la réalité était que j'avais bien trop peur du résultat.

Sans savoir si je faisais toujours ou depuis le début, route vers la fameuse cité ou les esclaves n'étaient plus, j'avançais. Je n'avais maintenant plus rien à manger. Mais... me direz-vous, tu es une Graärh bon sang ! Chasse ! Combien de temps sont passé depuis mon apprentissage de la chasse ? J'ai bien tenté, plusieurs fois, sans jamais réussir. La neige ne m'aidait pas et mon corps faiblissait de plus en plus. Il me restait maintenant des objets encore utiles certes, mais plus pour mon estomac.
Après quelques heures ou juste quelques minutes, je décidais de m'allonger contre le tronc d'un chêne pour reposer mes pattes endoloris. J'avais tellement envie de verser des larmes mais je n'y arrivais plus. Je ne voulais pas croire en ces bras que je voyais. En ces tissus d'esclaves qui pendaient vulgairement de mes poils mouillés. J'étais devenu un tas de chiffons. Moi qui avait toujours connu grâce et finesse dans un corps fin et délicat, je n'étais plus rien de tout cela. Cette idée était en tout cas encré dans mon crâne. Ma capuche qui me suivait depuis si longtemps commençait à souffrir elle aussi. Un soir, j'avais enfin pris la décision de mettre dans les deux emplacements vides de mon oreille gauche les boucles d'oreilles que cet Ilhan Avente m'avait offert. Ilhan. Un homme qui m'avait sans doute marqué à vie sans trop en savoir les raisons. Des raisons évidentes, mais pourquoi à ce point là ? C'était étrange.

Toujours adossé à l'arbre, j'essayais de calmer les tremblements de mon corps. Je n'arrivais pas toujours à bien rester dans l'instant présent, était-ce parce que j'avais trop faim ? En tout cas, lorsque mon regard se posait sur l'anneau en or qui pendait encore à mon bras. Marque de mes maîtres, mon coeur fit un bon puissant. Emprise d'une panique sourde, j'essayais de me le retirer avec une énergie effrayante. Comment ce faisait-il que je l'avais encore accroché à mon corps ? Comment avais-je osé le garder ?
Après un ultime effort, je poussais un cri de douleur mêlait à de la rage et je retirais sauvagement l'anneau en le faisant voler au loin. Toute énergie envolait, mes membres s'affaissaient doucement et ma tête venait se poser contre l'écorce.

Je ne sais pas si je m'étais endormis quelques secondes ou bien si j'avais tourné de l'oeil mais lorsque mes yeux se réouvrir, je n'étais plus seule. L'hallucination fut la première chose qui me vînt en tête. Clignant des yeux, j'entendis un bourdonnement et enfin, l'image d'un humain, plus précisément d'un homme apparut devant moi. Cette fois-ci, la panique chargea de nouveau, je ne savais plus quoi faire. M'avaient-ils retrouvés ? Je ne voulais surtout pas retourner à Caladon, plus jamais...

“Bonjour amie gräarh ! Que faites-vous ici seule ? Je suis Belethar Espérancieux, apprenti de l’Ordre Baptistral, je ne vous ferais aucun mall. Vous avez besoin d’aide ?”

Les oreilles couchaient en arrière, les poils hérissés sur la nuque, je n'avais même plus la force de faire un bon et de me reculer pour me protéger au cas où l'homme jouait de ruse. Mes yeux verts se plantèrent dans ceux de ce Belethar Espérancieux et la douceur qu'ils dégagèrent me calma assez vite. Se pouvait-il tout simplement que ma bonne étoile me vienne à nouveau en aide ? Je m'accrochais à cette idée comme à un morceau de viande et j'essayais ainsi de me relever. La foi, l'espoir, mes prières avaient encore été entendu ?
Mes pattes avant se tendirent d'instant vers l'homme au cas ou il ne doivent me rattraper et au fond de moi, j'avais encore cette incertitude farouche. Un marchand d'esclave ? Si s'était cela, alors Reynagane Shäa s'éteindrait.

- Je...

Je ne pouvais pas dire que j'étais une esclave en fuite... ou... cela se voyait tellement qu'il n'était pas très utile de le cacher.

- Par pitié... je suis à la recherche... de Delimar... seigneur dites-moi que je suis proche.

Seigneur... un mot qui était encore gravé dans mon vocabulaire. Mon esprit était confus. Pourquoi voulait-il m'aider ? J'étais une Graärh sale et en guenille. Lui était un homme avec autant de prestance qu'il était presque impossible qu'une telle chose soit réelle. Dans ma tête, une petite voix ne cessait de me rabâcher ces mots "Tu es une esclaves... n'as-tu pas honte de t'adresser de la sorte à un noble ? Des coups, il va t'en falloir..."

Ma voix tremblait. Mes yeux me brûlaient.

- Il me faut trouver Delimar chuchotais-je enfin.

Je ne me raccrochais qu'à cette idée. Pourquoi ? Parce-que dans ma tête, je retrouverai Nyana là-bas, c'était certain.

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Belethar pencha la tête, à l’écoute de ce que la Graärh lui disait. Déjà, elle semblait parler le langage commun, c’était un bon point. Elle avait l’air très mal en point, avec des habits en lambeaux et un poil qui semblait relativement peu soigneux comparé à ce que l’Enwr avait cru comprendre du physique normal de cette peuplade.

Elle disait vouloir rejoindre Delimar, et si Belethar en voyait son état physique, elle semblait extrêmement mal en point … L’apprenti baptistrel avait cru comprendre récemment que les temps commençaient à changer pour la population autochtone en esclavage dans l’Alliance. Un mouvement à Caladon contant les légendes Graärh commençaient à se propager, et l’esclavage à Delimar était enfin aboli, c’était d’ailleurs peut être pour cette raison qu’elle voulait s’y rendre.

Belethar se gratta sa barbe, la regarda de ses quatres pupilles dans les yeux et fit, avec un sourire :

“Je ne suis point seigneur en ces terres, amie graärh, vous pouvez tout simplement m’appeler Belethar ! Vous avez de la chance, Delimar est précisément la ville où je me rends, nous ne sommes plus très loin ! Nous allons faire un bout de chemins ensemble, j’y ai de bons amis là bas, vous y serez en sécurité.”

L’Espérancieux n’insista pas plus pour demander d’où venait l’autochtone de Tiamaranta, se contentant d’aider son prochain en difficulté, comme l’enseignement baptistral lui avait appris. Si elle désirait parler, elle le ferait d’elle même, mais Belethar tenait avant tout à la mettre en confiance à la vue de son état de santé actuel. Le Pater Familias n’avait pas entrepris de faire un examen de santé complet, mais il s’y pencherait sans doute plus tard.

Pour l’heure, ils devaient se mettre en route pour rejoindre l’Océanique. Belethar aida la Graärh à se lever, puis il lui tendit son outre d’eau fraîche qu’il prenait toujours avec lui pendant les voyages :

“Tenez, prenez une ou deux gorgées d’eau, vous vous sentirez déjà mieux après !”

Le Pater Familias se tourna ensuite vers de là où il venait et intima la Graärh à la suivre. Il revint vers son cheval, et flatta son encolure. Il expliqua la suite des événements à sa nouvelle compagnie du jour :

“C’est ma monture, un fier cheval elfique, venu directement des écuries d’Ipsë Rosea, vous verrez, il est gentil. Nous allons nous rendre à Delimar avec lui !”

Belethar aida la graärh à prendre sa place sur la monture, puis la rejoignit aussitôt sans grande difficulté, et fit aller au pas sa monture, reprenant la route. Un silence s’installa ensuite, laissant passer le bruit du vent entre l’homme et la graärh qui chevauchaient désormais ensemble vers l’Océanique.

Le Pater Familias décida après quelques minutes pour se remettre des émotions, de briser le silence :

“Racontez-moi, pourquoi voulez-vous rendre à Delimar ? Je vais vous dire les miennes. J’y vais voir un très bon ami à moi, Ilhan Avente. Il est conseiller là-bas, et est mon frère de coeur.”

Si Belethar commençait à avoir un début d’idée sur la question, il préférait autant avoir les vrais raisons si la Graärh désirait lui parler, et aussi peut-être pouvait-il apprendre des choses.

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Un soulagement sincère s'échappa de ma gueule lorsque l'homme déclara que Delimar n'était plus très loin à présent. Sa bonne étoile et ses Esprits-Liés avaient encore fait en sorte qu'elle s'en sorte saine et sauve ? En tout cas, l'idée que j'avais potentiellement réussi à lire la carte me rallumais une petite étincelle de chaleur dans le poitrail. Tout comme l'idée d'un espoir nouveau. Ce Belethar me parlait calmement et son fin sourire aspirait réellement à la gentillesse et la confiance. De toute façon, je n'avais pas d'autre choix et... je n'étais pas le type "Graärh" que les populations pouvaient connaître. Oui il fallait se l'avouer, lorsque l'on pensait aux Graärhs, l'identité pure se reflétait dans les prunelles de Nyana. Moi, je ne savais pas si c'étaient toutes les épreuves que j'avais vécu où tout simplement le fait de ne pas avoir spécialement envie de devenir comme les autres membres de mon espèce, qui m'avait rendu ainsi.
Mes yeux brûlant regardèrent une seconde le visage de l'humain puis celui-ci m'aida à me relever bien correctement. Il fallait que je me secoue. Que je me réveille de cet état second. Je prenais l'outre qu'il me tendait sans me poser plus aucune question. J'étais épuisée. L'idée que l'eau soit dangereuse à boire ne me traversa pas du tout l'esprit. Les pattes endolories par le froid ne furent pas simples à dompter pour boire correctement, mais l'eau qui commençait à s'écouler doucement dans ma gorge devenait un flot conséquent. Je ne m'étais pas rendu compte de ma soif.

- Mer...merci, chuchotais-je d'une voix à peine audible en lui rendant la sacoche.

Il avait dit une où deux gorgées, j'espérais soudainement ne pas avoir trop bu d'un coup. J'avais pourtant encore et toujours l'outre d'abondance que Dame Falkire nous avait offert, mais il était vrai que je l'utilisais peu. La faim passait avant la soif et le froid de l'hiver ne donnait pas non plus envie de se rafraîchir l'intérieur du corps. J'avançais lentement en suivant les pas assurée de l'homme. Les oreilles basses par la gêne et sans doute un peu toujours de l'inquiétude. Il me montrait une monture à l'air équidé. J'en avais vu de nombreux lui ressemblant physiquement avec quelques détails de changer tirant des calèches ou simplement supportant le poids d'un être humain à Caladon la Revenante. Jamais, oh grand jamais, je ne m'étais approché d'un animal pareil. Bien que ce Belethar disait de lui qu'il était gentil, l'idée de monter sur un être vivant me paraissez vraiment saugrenue. Qu'elles idées avaient eu les humains pour exploiter des chevaux ? Cette simple pensée aurait pu être totalement hilarante... Depuis quand les humains se souciaient de la vie d’autrui. Ce cheval était un esclave alors ? Il semblait en bonne santé pourtant et surtout point malheureux dans son regard. Et puis tous les humains n'étaient pas aussi cruel. Cet homme, il n'avait pas hésité une seconde à m'aider. C'était d’ailleurs étrange, non ?

Je reculais d'un pas, lorsque je comprenais qu'il voulait que je grimpe réellement sur son dos. Je ne voulais pas non plus le faire attendre. Je ravalais ainsi ma peur et j'acceptais d'une patte tremblante l'aide que l'humain m'offrit. Peu à l'aise sur le dos de la bête, mes oreilles étaient plaquées sur le haut de mon crâne et je ne savais pas quoi faire de ma longue queue. Je décidais de l'enrouler légèrement sur un côté pour ne pas gêner le cheval. Belethar Espérancieux grimpa à son tour et la monture ne broncha pas d'un poil tandis qu'elle se mettait à avancer. Tétanisée une seconde, je m'inquiétais du poids qui devait la faire souffrir. Je regardais des deux côtés les arbres défilants à une allure tranquille. Les oreilles en feu, j’agrippais tout de même un bout de tissu dans le dos de l'humain au cas où le cheval n'accélère d'un coup et je sentais vite la fatigue me rattraper. L'idée de se déplacer sans faire le moindre effort, n'était pas désagréable.

Racontez-moi, pourquoi voulez-vous rendre à Delimar ? Je vais vous dire les miennes. J’y vais voir un très bon ami à moi, Ilhan Avente. Il est conseiller là-bas, et est mon frère de coeur.

Mes doigts se crispèrent soudainement. Mon coeur accéléra si vite qu'il me donnait une impression de vertige. J'avais sans doute rêvé. Pourtant... non. Je ne répondis pas tout de suite à la question de l'homme. Je faisais redescendre le flot de mes pensées pour me calmer. "Ilhan Avente". "Frère de coeur". J'avais juste à côté de moi un homme lié à Ilhan Avente, comme j'étais liée à Nyana ?

- Vous... vous connaissez seigneur Avente ? déclarais-je d'une voix étonnée.

Je n'arrivais toujours pas à y croire. Quel était ce monde qui croisait ma route si laborieuse avec une connaissance de l'homme qui avait été le premier à nous venir en aide ?

- Je...

Cet homme connaissait Ilhan Avente. Il allait m'aider à rejoindre Delimar. Je m'étais enfuie de Caladon. Je devais retrouver Nyana à Delimar. J'énumérais ces quatre informations en boucle pendant une bonne minute. J'avais certainement envie de lui dire le véritable soucis, mais alors il découvrirait que j'étais une esclave en fuite. Après, cela devait sûrement se voir. Alors est-ce qu'il était comme Ilhan Avente par rapport aux idéaux de esclavagisme ? Il était difficile d'avoir réponse à cette question.

- Seigneu... Be...Belethar ? J'ai déjà rencontré votre frère. Je...lui dois beaucoup, vous savez.

Je relevais une patte pour effleurer mes boucles d'oreilles avant de lâcher un petit sourire sur mon fin museau.

- C'est un homme d'une extrême gentillesse... vous me semblez lui ressembler.

J'écarquillais les yeux avant de les baisser vers le bout de tissu que je tenais. Je ne savais pas quoi dire pour ne pas faire de bêtise, ni paraître impolie. Cet homme m'aidait déjà beaucoup, il était difficile de ne pas paraître vulgaire ou poisseuse vu mon état. La fatigue installait en plus une petite migraine derrière mes yeux, ce qui n'était pas des plus agréable.

- Je n'étais pas toute seule... commençais-je d'une voix toute douce et frêle. Nous étions deux... à vouloir quitter cette ville. Non, nous étions des centaines. Puis nous avons rencontré Seigneur Avente qui nous a parler de Delimar. Je suppose que vous comprenez le fond du problème...

Je serrais les crocs, la boule au ventre.

- Belethar ? Que pensez-vous de l'esclavagisme ?

Mes paroles pouvaient surprendre, surtout alors que ma migraine devenait insoutenable, mais je savais que si je n'en avais pas le coeur net, je me noircirais l'esprit d'idées qui n'avaient peut-être pas lieu d'être.

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Belethar contempla tout du long d’un oeil amusé la jeune gräarh qui évoluait sur l’équidé. L’apprenti baptistrel constata avec une certaine malice que la représentante du peuple autochtone de Tiamaranta que cela devait être sa première fois face à un animal de la sorte.

Pendant qu’il la faisait monter, l’aidant à se caler correctement contre le cheval, il tâcha de la rassurer :

“Ne vous inquiétez pas, Dartas n’est pas méchant ! Il ne vous mangera pas, pas plus qu’il ne vous éjectera de là où vous êtes assise. C’est un gentil cheval très docile.”

Belethar flatta l’encolure de sa monture, avec un petit sourire à celle-ci, avant de lui murmurer quelques compliments. L’Espérancieux était un bien piteux dresseur d’animaux comparés aux experts en la matière qu’il avait pu croiser dans sa vie, mais il appréciait avoir de la compagnie dans ses nombreuses aventures. Avoir cette présence animale lui permettait parfois de garder les pieds sur terre. Il expliqua à la Graärh :

“J’ignore comment cela se passe dans votre peuple, mais nous autres les humains, vampires, et elfes, nous aimons bien nous servir des chevaux pour nous porter, et voyager. Ils sont généralement plus rapides que nous, et nous permettent de voyager un peu plus chargé qu’à l’accoutumée, pour ceux n’ayant pas la possibilité de se payer des sacs magiques, bien sûr.”

Puis il se tût, silencieusement, alors qu’il laissa le temps faire son oeuvre pour que la langue de la Graärh se délie. Il sentait sa présence dans son dos, via sa patte griffue qui lui tenait un morceau de son étoffe. L’Espérancieux était en vérité très attendri par tout cela : il ne savait pas d’où elle venait, mais la jeune féline ne devait pas avoir eu une vie facile, au vue de son état de fatigue et ses manières peu habiles avec une simple monture.

Cependant, alors qu’il sentait la main de la Graärh devenir de plus en plus molle, elle se crispa soudainement quand Belethar prononça le nom de son frère de coeur.

Tiens, Ilhan aurait-il encore fait des siennes ?

“Vous... vous connaissez seigneur Avente ? Je... Seigneu... Be...Belethar ? J'ai déjà rencontré votre frère. Je...lui dois beaucoup, vous savez. C'est un homme d'une extrême gentillesse... vous me semblez lui ressembler.”

Bingo. Belethar inclina légèrement sa tête, avant d’octroyer un petit sourire doux à la Graärh. Il est vrai que le Pater Familias avait beaucoup entendu parler son frère de ses actions et discours contre l’esclavage des Graärh. Aussi, l’Espérancieux fit sa petite théorie tout seul. Son frère devait s’être rendu à Caladon et ...

“Je n'étais pas toute seule.. Nous étions deux... à vouloir quitter cette ville. Puis nous avons rencontré Seigneur Avente qui nous a parler de Delimar. Je suppose que vous comprenez le fond du problème…”

Belethar eut un autre sourire, accompagné d’un petit rire. Il reconnaissait bien là Ilhan. Sans trop s’avancer, l’Enwr voyait déjà la scène se reconstituer devant lui : son frère de coeur devait avoir rencontré les esclaves au détour d’une discussion mondaine avec un riche caladonien, ou bien au détour d’une ruelle, avait contacté ses nombreuses connaissances, et organiser leur exfiltration comme cela. Sans oublier de faire la petite promotion de l’Océanique au passage. Définitivement, Ilhan était incorrigible. Mais c’était pour cela qu’il l’aimait tant.

L’Espérancieux repris à la suite de la graärh :

“Je pense avoir compris la situation oui. Les Huit et les Esprits étaient de votre côté, cette fois-ci ! Mais n’ayez crainte. Vous aurez sûrement peur des glaçernois les premiers jours, mais Delimar est une cité accueillante pour qui veut bien s’investir au sein de sa communauté.”

Belethar eut un nouveau petit rire, avant d’expliquer ses propos à la féline :

“Les glaçernois sont un peuple d’humains très très grands, beaucoup plus que moi et Ilhan. Ils sont un peu bourrus, mais leur compagnie n’est pas des plus déplaisantes, pour ceux qui s’y habituent. Ils vous protègeront bien. Surtout si vous êtes ami avec Ilhan, qui a donné sa vie au développement de sa Nation.”

L’Espérancieux essayait de se montrer au maximum doux et affectueux pour la jeune graärh qui devait découvrir un monde tout nouveau en très peu de temps. Une question qu’elle posa attira cependant l’attention de l’Enwr :

“Belethar ? Que pensez-vous de l'esclavagisme ?”

Il ne tourna pas sa tête cette fois-ci, mais pris une mine perplexe, se pinçant une lèvre. Il tourna sept fois la langue dans sa bouche, pour ne pas faire d’impair et développa ensuite sa réponse :

“Ma famille n’en pratique pas, et nous le pratiquerons jamais.”

Ne pouvant cependant pas se contenter de cette maigre réponse, Belethar argumenta un peu plus :

“Nous avons habité à Caladon depuis très longtemps, nous avons assisté à la croissance rapide de cette ville, nous y avons participé aussi et depuis peu nous avons choisi de déménager. Nos ambitions ne correspondaient plus à l’image de la ville. Nous sommes plus tourné vers le Progrès … - Il soupira, et reprit - Et disons que la pratique de l’esclavage, ne va pas dans le sens du Progrès pour nous.”

Belethar soupira, et reprit :

“Mais les mentalités commencent à changer petit à petit, et j’ose espérer que tout ceci finira par se généraliser. Les gens ne se rendent pas compte, mais bien plus que des grands penseurs établissant des théories, ce sont les petites actions multipliées qui peuvent faire pencher la balance”

Le Pater Familias lâcha sa bride un instant pour adresser une caresse affectueuse à la main qui tenait le tissu de son accoutrement. Il resta ainsi un bref instant, avant de revenir porter la main à sa gourde, et la proposer à Reynagane. Il lui fit ensuite :

“Quel est votre nom et votre histoire, amie graärh ? Si vous avez réussi à avoir l’attention de mon frère de coeur, vous ne devez pas être comme les autres ! Pas qu’il ne soit un homme particulièrement inaccessible, mais vous savez, il choisit toujours très bien ses contacts …”

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Les Esprits étaient de mon côté. Oui, c'était certain, qu'ils me guidaient depuis cette fameuse nuit sur Néthéril. Pourquoi ? Pourquoi donc ? J'écoutais les explications de l'humain comme si j'écoutais une berceuse. Sa voix m'apaisait bien étrangement. J'aurais pu toujours être méfiante devant un tel revirement de situation. Le matin-même, j'étais encore à m’effondrer dans la neige en priant de plus en plus difficilement. J'étais perdue dans les jours depuis trop longtemps. Je jetais un petit coup d’œil vers Dartas, toujours peu rassurée en gagnant cependant un petit sourire sur mon museau. Je voyais bien que Belethar avait besoin de réflexion devant ma question délicate. Je me doutais qu'il n'était pas pour, mon aspect d'esclave en fuite se peignait trop sur mon physique pour qu'il ne l'ai pas deviné rapidement. Puis, d'une voix plus sérieuse, il entama son point de vue. Mon aperçu était exact, bien que l'homme prit la peine de m'expliquer d'avantage le thème en question. Caladon... Est-ce qu'un jour, Dame Falkire, Ilhan Avente et tout les opposants de l'esclavagisme réussiraient-ils à libérer ce fléau ?

Mais les mentalités commencent à changer petit à petit, et j’ose espérer que tout ceci finira par se généraliser. Les gens ne se rendent pas compte, mais bien plus que des grands penseurs établissant des théories, ce sont les petites actions multipliées qui peuvent faire pencher la balance

Ces paroles savantes se répercutèrent dans mon esprit comme un écho. Ces phrases me touchaient. Il y avait tellement de vrai qu'il était difficile de se dire que certains n'entendraient jamais ces choses de la même façon. Un léger sifflement à mon oreille gauche me rappelait la fatigue qui m'ébranlait. Je l'ignorais d'une secousse de la tête. J'avais tenu depuis tout ce temps, je pouvais bien encore tenir un peu. Delimar se rapprochait, et me dire que j'étais en compagnie d'un être lié au Seigneur Avente était rassurant. « Ce sont les petites actions multipliées qui peuvent faire pencher la balance ». Est-ce qu'un jour, je serai utile ? vraiment utile pour ceux que j'aime ? Pour Nyana ? Il faut un certain courage pour faire pencher la balance.

Je fus surprise lorsque l'humain posa d'un geste affectueux sa main sur ma patte osseuse. Fatigué, je ressentais une vague de compassion pour cet humain qui m'aidait. Les humains n'étaient pas tous des êtres immondes et sans cœur. Si j'avais longtemps pensé cela, c'était parce que je ne vivais qu'autour de personnes malsaine. Certains avaient le pouvoir de faire pencher cette fameuse balance. Je le comprenais bien maintenant. Il n'y avait pas que des exceptions.

Je me saisissais de la gourde en échappant un petit ronronnement. Vite arrêté par la question qui venait ensuite. Je ne savais pas très bien comment interpréter ces dernières paroles. Remettant mon regard vers le sol défilant doucement, un bruit me crispa sévèrement. Voilà qu'une carriole traînait par deux équidés avançait sur un autre chemin quelques arbres plus loin. Des routes se rejoignaient et je n'avais en rien envie d'attirer les regards. Quand serait-il lors de notre arrivée à Delimar ? Ne disant mot de mon appréhension, je réfléchissais doucement. Par où commencer ? Elle était là la question. Je donnais déjà assez de confiance envers Belethar pour lui raconter ce qu'il me demandait. Je faisais peut-être confiance trop rapidement aux personnes. C'était ce que Nyana ne cessait de me répéter.

- C'est vrai que je ne me suis pas présentée, je suis Reynagane Shäa. Je ne pense...pas être spéciale Belethar. Enfin...

J'hésitais. Je n'avais jamais parlé ouvertement à vrai dire de ça. Depuis tant d'années. Et les Graärhs ne se souciaient guère de la vie des autres.

- On m'a arraché de Néthéril il y a deux années, je crois que j'ai du mal à faire la part des choses. Est-ce que cela vous ai déjà arrivé... sei... Belethar ?

Pourquoi être gênée en parlant ainsi. Je l'étais pourtant.

- Petite, j'avais un rôle, difficile mais un véritable rôle dans ma tribu. Maintenant, j'ai viécus deux années avec des Gräarhs remplit de haine et de vengeance. Si je ressentais la colère, je n'étais pas comme eux...

Nyana le savait. Elle l'avait deviné il y a bien longtemps. Je ne cessais moi-même de me le répéter.

- Enfin, je ne pense pas qu'il soit bon de penser ainsi. Ils n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Ils n'ont pas conscience de notre passé et de l'histoire de ces terres. Les hommes.

Mais je m'égarais. Mon histoire ?

- Elle n'est pas encore tracé.

Je m'affaissais doucement alors que mes yeux luttaient pour rester ouvert.

- Je ne...sais pas si j'ai un rôle à jouer. Mais je veux vivre, c'est certain.

Somnolente, je ne me rendais plus compte de grand chose.

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Belethar trouvait son amie graärh touchante. Bien qu’elle fût si exténuée que cela se voyait par ses petites mimiques qu’elle avait, elle s’efforçait tout de même de rester vaguement debout pour pouvoir donner le change aux conversations de l’Enwr. C’était là une vraie marque de sympathie. L’Espérancieux sentait la poilue impliquée dans ce qu’il racontait, et il y prenait du plaisir : depuis sa courte vie ici, il n’avait pas eu l’occasion d’échanger aussi longtemps avec un autochtone de Tiamaranta.

[color=#99ccff]“- C'est vrai que je ne me suis pas présentée, je suis Reynagane Shäa. Je ne pense...pas être spéciale Belethar. Enfin… On m'a arraché de Néthéril il y a deux années, je crois que j'ai du mal à faire la part des choses. Est-ce que cela vous ai déjà arrivé... sei... Belethar ?”

Les mots étaient difficiles, mais la dénommée Reynagane déliait enfin un petit peu sa langue. C’était là une bonne chose, Belethar l’encouragea par un regard attendrissant et un sourire. Il voulait vraiment que la Graärh se sente à l’aise. A sa question, il lui répondit d’ailleurs :

“Si j’ai déjà eu du mal à faire la part des choses ? Certainement. Je vais vous raconter une chose, Reynagane. On vous l’a peut être dit, mais notre peuple a dû s’exiler de nos anciennes terres par bateau avant de venir ici. A cette occasion, j’y ai perdu ma femme et mon enfant. Nous avons été séparés, et je n’ai plus jamais eu de nouvelles d’eux. J’imagine qu’ils ont été pris dans les bras de la mer.”

Belethar marqua une pause, avala sa salive et eut un long soupir, avant de reprendre :

“Une fois que vous avez perdu les deux choses qui comptaient le plus pour vous, au-delà de toutes les possessions matérielles que vous pourriez avoir, croyez moi, vous avez du mal à faire la part des choses. Mais fort heureusement, je me suis reconstruit, et ma famille, mais aussi nombre de mes amis comme Ilhan, ou l’Ordre Baptistral ont été là pour m’aider en cette voie.”

L’Espérancieux s’arrêta à nouveau et toussa un petit peu. Il reporta son regard vers le lointain, avant d’avoir une pensée : combien sa vie aurait été différente si lui, Helena et Aughar n’auraient jamais été séparés ? Sans doute énormément, et Belethar n’aurait sans doute pas pu faire autant de choses qu’il le faisait à présent. Mais là où ils étaient, ils avaient toujours une petite place dans le coeur du Baptistrel.

Il s’excusa d’avoir couper la parole à la jeune graärh, et il la laissa reprendre la conversation :

“Petite, j'avais un rôle, difficile mais un véritable rôle dans ma tribu. Maintenant, j'ai vécu deux années avec des Gräarhs remplit de haine et de vengeance. Si je ressentais la colère, je n'étais pas comme eux… Enfin, je ne pense pas qu'il soit bon de penser ainsi. Ils n'ont pas conscience de ce qu'ils font. Ils n'ont pas conscience de notre passé et de l'histoire de ces terres. Les hommes.”

L’Espérancieux se frotta la barbe, écoutant la touchante histoire de son amie. Ainsi, on l’avait donc arraché à sa tribu, et probablement à son destin, mais Reynagane n’en tenait pas plus que cela rigueur. Là, Belethar ne put s’empêcher de lui dire :

“C’est noble de votre part, de penser ainsi. Je ne pense vraiment pas qu’il y ait de quoi excuser de tels comportements, car on parle bien de quelque chose qui renvoie aux pires heures de notre histoire mais vous savez … Je crois que notre race des hommes à des vieux démons à combattre. Et la suprématie, et cette volonté d’être sans partage en fait partie.”

Belethar eut un petit soupir. Après tout, l’histoire lui donnait raison : bien que dernièrement la donne avait changé, la plupart du peuple humain avait dû vivre sous le joug d’un Empereur, et d’un système de classe qui opressait beaucoup de personnes de façon systémique.

Même si Belethar n’approuvait pas l’esclavage, il y voyait là une forme de “reproduction” de ce que l’on avait toujours connu : si l’Alliance avait fait front à l’Empire, et s’était construit une identité à part, il voyait en l’esclavage comme une survivance des plus conservateurs. Une volonté de reproduire un schéma bien dressé depuis des centaines d’années, alors que c’était l’occasion rêvée pour sortir du cadre.

Mais fort heureusement, le long combat de plusieurs personnes dans l’Alliance finissait par porter ses fruits.

“Elle n'est pas encore tracé. Je ne...sais pas si j'ai un rôle à jouer. Mais je veux vivre, c'est certain.”

Belethar écouta encore un peu la jeune graärh, dont les dires furent ensuite de plus en plus couverts par les bruits alentours. Tous deux avaient fait un bout de chemin, et les routes finissaient par se rejoindre.

L’Espérancieux finissait par reconnaître la voie principale qui menait vers l’Océanique, et au loin il vit déjà la très haute muraille de la cité se dresser par delà les plaines.

L’Enwr fit à la Graärh toute somnolente :

“Pour vivre, je crains qu’il ne vous faut dormir un peu, Reynagane, vous semblez toute extenuée. Nous avons encore quelques mètres à faire, et nous serons à Delimar. Essayez de vous installer contre moi, et je vous réveillerai quand nous y serons.”

Belethar fit un clin d’oeil à la Graärh, et repris les brides de Dartas : les quelques mètres décisifs avant les retrouvailles pour L’Espérancieux, et la Liberté pour Reynagane.

descriptionUne rencontre qui tombe au poil [PV Reynagane]  EmptyRe: Une rencontre qui tombe au poil [PV Reynagane]

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