¤ Une armure qui démange¤
10 décembre de l’an 1763 du troisième âge
Cela en était assez … trop longtemps il l’avait enduré … chaque jour depuis cet instant fatidique … sans que son regard incendiaire ne parvienne à la brûler … sans que sa force ne parvienne à la faire plier … sans que sa magie ne l’efface … cette humiliante marque … cette preuve de sa faiblesse … ce carcan d’une époque aujourd’hui révolue. Cela en était assez … il était temps … temps de s’en débarrasser … temps de s’en libérer … temps de rétablir sa liberté … son honneur. En ce jour le rouge se faisait une promesse … il purifierait son être de cette souillure … Morneflamme ne serait plus !
Depuis qu’elle lui avait été imposée, Verith cherchait un moyen de se débarrasser de ce carcan. Depuis la mort du Tyran, cette recherche s’était intensifiée, ayant senti au moment du trépas de ce dernier un vacillement au plus profond de l’armure qu’il avait interprété comme un signe de faiblesse. Depuis l’explosion de magie ayant pour épicentre le Baôli, le colérique avait entraperçu la fin de cette étude. Et comme si elle avait senti sa fin approcher, Morneflamme commençait à se faire plus étroite, cherchant sans doute à s’agripper à son hôte.
Chaque matin et chaque soir, l’enfant de l’orage nimbait flamme les clés de voûte de cette dernière, là où les nœuds de magie se croisaient, martelant de sa propre essence les nexus qui maintenaient la cohésion de cet ensemble infâme. La fin approchait pour Morneflamme et Verith n’avait pas l’intention de la faire attendre davantage. Il allait donner le coup de grâce à l’ultime trace de l’albinos sur son être. Il tournerait définitivement la page sur la sombre époque où il le dominait. Alors, il pourrait pleinement aller de l’avant et se concentrer sur ses projets trop longtemps retardés.
Quelques jours auparavant, Verith avait obtenu l’un des éléments nécessaires à sa libération. Magie et alchimie s’uniraient pour défaire l’œuvre du Tyran. L’acide Almaréens serait versé sur les nexus de son armure. Puis il bombarderait de magie ces derniers. Mais pour cette dernière opération, il allait avoir besoin de l’aide d’une alliée. Le Corbeau avait déjà fait son œuvre en l’aidant à récupérer l’élément alchimique, mais il était bien incapable d’apporter l’élément magique. Sombréclat, en revanche, en serait parfaitement capable. Celle qui avait autrefois servi l’albinos, celle qui avait autrefois vénéré le Tyran, allait mettre fin à l’une de ses créations. Un acte blasphématoire qui lui plairait surement.
Le colérique prit alors contact avec elle au travers de l’écaille qu’il lui avait donnée jadis. Il souhaitait la voir. Elle devait répondre à son appel. Il avait besoin de son concours. Mais également, il voulait lui faire part de ses avancées concernant une autre de ses recherches, à savoir la libération de la malédiction qui les affectait tous deux. L’ancienne prêtresse blanche lui avait répondu, lui indiquant qu’elle se trouvait dans une petite ville sur Calastin, au centre du croissant que formait cette ile, non loin de l’unique lac qu’elle arborait. Il n’en fallut pas plus pour que le colérique repère ledit lieu et affûte la localisation à l’aide de l’écho du fragment de sa cuirasse.
Après son entrevue avec le conseiller délimarien, l’enfant de l’orage étendit ses larges ailes pour prendre son envol. Il s’en alla retrouver le Corbeau qui avait transporté sur plusieurs lieux les barils remis par Ilhan Avente en échange de la possibilité de pouvoir converser avec le dragon de l’ire. Là-bas, Verith se saisit de la charrette dans laquelle ils avaient été placés, celle-ci ayant été créée spécialement pour l’occasion afin d’assurer un transport sans risque de destruction par le colérique.
Quelques jours plus tard, Verith arriva aux environs d’Ispë Rosea. Le père de trois dragons décida de voler encore un peu afin de mettre une bonne distance entre le nid bipède et lui-même. Il n’avait pas l’intention d’être dérangé par quelques curieux durant l’opération délicate qui allait avoir lieu. Le rouge déposa la charrette puis ferma les yeux, laissant vagabonder son esprit au travers la trame. Il vit au loin l’éclat grenat de son écaille et s’y dirigea jusqu’à le toucher. Il ne lui fut alors pas difficile alors d’atteindre l’esprit de Kälyna non loin de cette dernière.
Il était là.
Depuis qu’elle lui avait été imposée, Verith cherchait un moyen de se débarrasser de ce carcan. Depuis la mort du Tyran, cette recherche s’était intensifiée, ayant senti au moment du trépas de ce dernier un vacillement au plus profond de l’armure qu’il avait interprété comme un signe de faiblesse. Depuis l’explosion de magie ayant pour épicentre le Baôli, le colérique avait entraperçu la fin de cette étude. Et comme si elle avait senti sa fin approcher, Morneflamme commençait à se faire plus étroite, cherchant sans doute à s’agripper à son hôte.
Chaque matin et chaque soir, l’enfant de l’orage nimbait flamme les clés de voûte de cette dernière, là où les nœuds de magie se croisaient, martelant de sa propre essence les nexus qui maintenaient la cohésion de cet ensemble infâme. La fin approchait pour Morneflamme et Verith n’avait pas l’intention de la faire attendre davantage. Il allait donner le coup de grâce à l’ultime trace de l’albinos sur son être. Il tournerait définitivement la page sur la sombre époque où il le dominait. Alors, il pourrait pleinement aller de l’avant et se concentrer sur ses projets trop longtemps retardés.
Quelques jours auparavant, Verith avait obtenu l’un des éléments nécessaires à sa libération. Magie et alchimie s’uniraient pour défaire l’œuvre du Tyran. L’acide Almaréens serait versé sur les nexus de son armure. Puis il bombarderait de magie ces derniers. Mais pour cette dernière opération, il allait avoir besoin de l’aide d’une alliée. Le Corbeau avait déjà fait son œuvre en l’aidant à récupérer l’élément alchimique, mais il était bien incapable d’apporter l’élément magique. Sombréclat, en revanche, en serait parfaitement capable. Celle qui avait autrefois servi l’albinos, celle qui avait autrefois vénéré le Tyran, allait mettre fin à l’une de ses créations. Un acte blasphématoire qui lui plairait surement.
Le colérique prit alors contact avec elle au travers de l’écaille qu’il lui avait donnée jadis. Il souhaitait la voir. Elle devait répondre à son appel. Il avait besoin de son concours. Mais également, il voulait lui faire part de ses avancées concernant une autre de ses recherches, à savoir la libération de la malédiction qui les affectait tous deux. L’ancienne prêtresse blanche lui avait répondu, lui indiquant qu’elle se trouvait dans une petite ville sur Calastin, au centre du croissant que formait cette ile, non loin de l’unique lac qu’elle arborait. Il n’en fallut pas plus pour que le colérique repère ledit lieu et affûte la localisation à l’aide de l’écho du fragment de sa cuirasse.
Après son entrevue avec le conseiller délimarien, l’enfant de l’orage étendit ses larges ailes pour prendre son envol. Il s’en alla retrouver le Corbeau qui avait transporté sur plusieurs lieux les barils remis par Ilhan Avente en échange de la possibilité de pouvoir converser avec le dragon de l’ire. Là-bas, Verith se saisit de la charrette dans laquelle ils avaient été placés, celle-ci ayant été créée spécialement pour l’occasion afin d’assurer un transport sans risque de destruction par le colérique.
Quelques jours plus tard, Verith arriva aux environs d’Ispë Rosea. Le père de trois dragons décida de voler encore un peu afin de mettre une bonne distance entre le nid bipède et lui-même. Il n’avait pas l’intention d’être dérangé par quelques curieux durant l’opération délicate qui allait avoir lieu. Le rouge déposa la charrette puis ferma les yeux, laissant vagabonder son esprit au travers la trame. Il vit au loin l’éclat grenat de son écaille et s’y dirigea jusqu’à le toucher. Il ne lui fut alors pas difficile alors d’atteindre l’esprit de Kälyna non loin de cette dernière.
Il était là.