Irina Faust
Identité de votre personnage
Race : Humain, elfe ou vampireNom : Kohan
Prénom : Irina
Surnom : Irina Faust
Impératrice des Ombres perpétuelles
Négociatrice Persuasive
Princesse des Catins
Date de naissance : 13 Janvier 1605 du Troisième Âge
Age réel : 160 ans
Age en apparence : 15-16 ans
Lieu de naissance : Gloria
Lieu de vie : L'Umbra
Rang social : Noble
Poste/emploi : Capitaine des Catins
Caractéristiques
> Caractéristiques physiques
Force : Faible
Endurance : Faible
Coordination (agilité/réflexe) : Moyen
Furtivité : Moyen
Perception : Très faible
> Caractéristiques mentales
Force mentale : Très bon
Education : Très bon
Charisme : Maître
Intuition : Moyen
Espérance/chance : Moyen
> Résistances
Résistance physique : Moyen
Résistance magique : Moyen
> Compétences
Magie : Bon
Expertise :
Arme 1 : Dague et poignard : Bon
Arme 2 : /
Arme 3 : /
Arme 4 : /
Habileté : Moyen
Navigation : Moyen
Equitation : Médiocre
Dressage : Moyen
Bonus : Furtivité (Shedim)
Equipement
Arme principale : Ses mots
Autres objets : -Une dague dont la lame noire semble absorber la vie sous toute ses forme(Lame Sanglante)
-Collier de l'Edeilweiss:
Un épais collier qui enserre le cou d'Irina et qui se termine par une représentation d'une fleur d'Edelweiss
- Glyphe Magie Dissimulée Permet de dissimuler son énergie magique et son empreinte à tous les autres mages de puissance inférieure ou égale à celle du porteur jusqu’au niveau maître-mage.
- Glyphe Ombre Maîtrisée: Permet un certain contrôle des ombres, les animant et les épaississant pour en draper le porteur.
Habits
-Robe des ombres :
Robe longue en soie raffinée de noir d'ébène, cintrée, à la jupe formant un souple drapé prolongé d'une courte traine. Sans manches, le torse est rehaussé de plumes noires, formant comme un châle au col montant dont les pans draperaient complètement les épaules pour se croiser devant en soulignant une fine taille.
Cette robe permet à sa porteuse de se fondre dans les ombres s'il y en a. (+1 furtivité jusqu'au niveau bon max)
- Glyphe : Augmentation de caractéristique jusqu'à bon max (Furtivité) – Draconique
Armes
-Dague:
- Efficacité : Ne peut être enchâssée que dans une arme, augmente le niveau dans le domaine en relation avec elle d'un niveau
-Plaie :
Dague traditionnelle en apparence, faite d'une lame ovale et d'une garde restreinte à son strict minimum, maniable et légère, elle a tout pour plaire. Les plaies causées par cette arme mettent plus de temps à cicatriser... Lorsqu'elles le font.
- Glyphe : guérison difficile – Funeste
Description physique
Lorsque l'on essaye de décrire Irina, la première chose qui ressort c'est qu'elle ressemble à une poupée vivante. Son teint blanc n'aide pas à contredire cette assertion, qui présente toutefois un avantage pour la "jeune fille".
En effet, qui irait douter d'une enfant à l'apparence innocente et douce?
Qui irait croire que la longue chevelure argenté de cette "enfant" n'est qu'un moyen d'hypnotiser les proies qu'elle convoite en silence, tandis qu’ils ondulent au rythme mesuré de sa démarche posée et gracieuse ?
Elle n'a certes pas la silhouette des combattants, mais elle possède à la place la douceur et la grâce de ces êtres qui semble provenir d'un autre monde.
Guère plus grande qu'une enfant de treize ans, sa démarche affiche toutefois la subtilité et la fermeté de celles qui ont connu nombre de choses dans les ombres de leur chambre.
Ses lèvres sont comme un délice invitant ceux qui ont le malheur de poser leur regard dessus, à déguster cette douceur. Mais elles cachent délicatement les crocs du prédateur qu'elle est en réalité, aussi bien au sens propre qu'au sens figuré.
Toutefois, derrière toute cette beauté, les plus superstitieux restent perplexes à la vue des yeux carmin qui se posent sur eux. En effet, certains se demandent si ces yeux sanguins ne sont pas le fruit ou l'incarnation du mauvais œil. Mais pour ceux qui regardent attentivement, ils peuvent voir que ces mêmes yeux, si ils semblent afficher un regard neutre sur le monde, reflètent en réalité l'aversion que l'existence inspire à la jeune "fille". Après tout, son regard n'est que froideur et indifférence, le tout mêlé au calcul des possibilités pour atteindre son objectif.
Le tout reste toutefois savamment orchestré derrière de fin touche de maquillage et les fins traits délicat de son visage et de sa vêture qui, comme le reste demeure parfaitement mesuré par la vampire qui utilisera la moindre partie de son être comme d’une arme discrète et subtile.
Description mentale
Ceux qui la connaissent ont tendance à qualifier Irina de deux manières totalement différentes, à la fois vraies et fausse. Et rare sont ceux qui sauront distinguer la vérité du mensonge derrière tout cela.
Pour certains, elle est une garce finie. Une opportuniste de première, n'hésitant aucunement à "dévorer" ses adversaires. Elle est sans pitié envers ceux qui s'opposent à elle, allant jusqu’à tout faire pour provoquer la chute de ceux qui se tiennent sur sa route et déployant un arsenal de possibilités pour parvenir à ses désirs.
Évidemment, vous vous doutez bien que ceux qui la voient ainsi sont justement ses adversaires. Et ils n'ont pas tout à fait tord de penser ainsi.
Pour les autres, elle est une protectrice pouvant soulever des mondes pour assurer la sauvegarde de ceux qui sont sous sa protection. Pour eux, tuer n'est pas un problème dans ce qu'elle peut accomplir pour les protéger. Pouvant aller chercher les ressources nécessaires dans des lieux souvent inconnus du commun des gens. Là encore, ils n'ont pas tord en ce qui la concerne.
Pourtant, les uns comme les autres sont à mille lieux de la vérité. Elle n'a que faire de ce monde. Après tout, ses premiers souvenirs sont des moments de ténèbres et de tortures sans fin. Et personne ne l'a aidé à sortir de ce tourment qui la façonna.
Elle donne le change en montrant un visage soit avenant, soit menaçant. Mais en réalité, à ses yeux, tout n'est qu'outils pour parvenir à ses fins.
Son père vampirique l'a forgé pour qu’elle devienne un requin politique et commercial. Et c'est ce qu’elle est. C'est probablement la meilleure description que l'on puisse faire d'elle. Tout est une question d’opportunité et de moyens. Les uns comme les autres ne sont rien d’autre que des outils.
Elle déteste ces peuples qui se livrent des guerres sans fin et sans intérêt. Elle hait ces individus arrogant et prétentieux qui disent œuvrer pour le bien publique, mais qui au final ne cherchent qu'une chose, un prétexte pour ressortir les vieilles rancunes et replonger dans les tourments de l'histoire.
A ses yeux, nous ne sommes que du menu fretin. Nous ne sommes que des êtres avides de toujours plus de pouvoir et de richesses. Ce qu’elle justifie en prenant le nombre et la violence des conflits qui opposa les peuples. Donc, pour elle, nous ne somment à peine mieux que des outils pouvant éventuellement être utilisé pour parvenir à ses objectifs. Quels objectifs objectez-vous ? Malheureusement, nous l’ignorons car elle ne s’en ouvre à personne. Nous savons juste qu’elle possède un agenda et qu’elle le suit à sa manière. Il nous faut donc attendre pour découvrir ce qu’elle nous réserve pour l’avenir.
Ces paroles sont cruelles? Évidemment. Vous pensiez avoir à faire à une enfant de chœur? N'oubliez pas. Elle est la Reine des Ombres. Elle n'a aucune tendresse. Elle emploiera toutes les méthodes pour parvenir à ses objectifs.
De quels objectifs je parle? Cela, vous le découvrirez peut être un jour. Si vous êtes suffisamment sage et que vous acceptez de la servir corps et âme.
Une Dominatrice? Bien sûr. Elle est la Reine des Ombres. Vous croyez qu'elle pourrait l'être sans en être une?
Histoire
Plop… Plop… Plop…
Une mélodie sans fin, rythmant lentement l’éveil de cette âme qui prend doucement conscience du monde qui l’entour. Un monde froid et obscur. Un monde ou elle est seule et sans repère.
Plop… Plop…Plop
L’enfant ne parvient à voir ce qui se trouve autour d’elle, ni même ce qu’elle porte sur elle. Et encore moins ce sur quoi elle est assise. Assise ? Il semblerait plutôt exacte de dire enchaînée, car elle vient de s’entailler les chaires avec ce qui semble être une corde, tandis qu’elle essayait de bouger pour voir ce qui se passait autour d’elle. Une odeur légèrement métallique lui parvint et semblait éveiller une certaine soif en elle.
Clonk
L’attention de la jeune fille fut soudain attirée par le bruit qui venait de sa gauche. Un mécanisme qui semblait s’activer. Puis un raie de lumière entra dans la pièce, allant en s’élargissant et en laissant entrer l’ombre d’une silhouette massive qui s’avança et vint se placer devant la jeune enfant, la regardant en silence. Puis à gestes lents, il ouvrit une jarre qu’il tenait sous son bras et y plongea un doigt qu’il vint placer ensuite au dessus des lèvres de la prisonnière, laissant tomber une seule goutte sur les lèvres de la jeune fille. Le reste finit au sol en éclaboussures tandis qu’il secoua la main.
Pendant ce temps, la jeune enfant lécha instinctivement cette goutte qui attirait tant son corps. Elle ignorait pourquoi elle l’avait fait, mais le résultat été là. Sa soif fut légèrement étanchée pour reprendre aussitôt et avec une violence encore plus grande. Elle se débattait désormais avec une force que son esprit n’aurait crue possible.
Toutefois, l’individu repart dans une parfaite indifférence de ce que s’inflige sa prisonnière, l’abandonnant à nouveau dans ce monde d’obscurité.
Le corps lutte, mais l’esprit compte. Il compte le nombre de gouttes tombant dans l’obscurité.
Trois mille huit cent cinquante quatre gouttes et son corps cesse de lutter.
Plop…Plop…Plop…
La litanie ne cesse de se répéter, entêtante, mais également seul repère pour l’esprit qui se trouve là. Qui est-elle ? Elle l’ignore. Elle devrait le savoir. Elle le sait parfaitement. Mais pourtant, elle l’ignore.
Les gouttes tombent, les unes après les autres, au même rythme sans fin. Après quatre mille six cent quatre sept gouttes tombées, le mécanisme de la porte fut de nouveau activé. Mais cette fois, il y avait deux individus qui entrèrent. Le plus petit et le plus fin des deux s’approcha de l’enfant et sembla la regarder sous différents angles. Après un moment à avoir ausculté sa prisonnière, l’homme revint se planter devant elle et lui adressa un large sourire. Une chose était maintenant sûre pour l’enfant. La personne devant elle était un vampire. Les crocs qu’il arborait dans son sourire étaient un signe révélateur. Mais maintenant qu’elle y pensait, elle avait les mêmes crocs. Cela signifiait donc qu’elle était également une vampire.
Loin de l’effrayer, cette nouvelle rassura quelque peu la jeune fille. Elle commençait à pouvoir mettre une identité à ce qu’elle était.
-Bien. Une enfant sage. De ce que j’ai entendu, tu as passé deux jours à te débattre, mais désormais, tu t’es calmé. Un bon début. Mais loin d’être satisfaisant pour ce que je prévois pour toi, petite Irina.
Nous allons prendre notre temps et te modeler pour que tu deviennes la parfaite petite Irina Faust que je prévois de lâcher sur le monde un jour. Mais pour le moment, il va te falloir apprendre. Et de par notre nature, nous avons tout notre temps.
Tu vas devoir apprendre, pour sortir de cette pièce à contrôler ta faim. Elle peut te tenailler autant qu’elle le souhaite, mais tu vas devoir lui mettre les brides au cou et garder le contrôle de ton corps. A cette condition, tu pourras sortir. Tant que tu ne parviendras pas à te contrôler, tu n’auras le droit qu’à une goutte. Mais si l’on constate des améliorations, tu auras le droit d’obtenir certaines récompenses.
Ah ! Et si tu t’étonnes que le nom d’Irina ne te dise strictement rien, c’est normal. Avant de faire de toi mon infante, j’ai dû briser ta volonté et ta conscience. Tu n’étais plus rien avant que je fasse de toi une vampire. De Princesse, j’ai d’abord dû faire de toi une larve. Tout ce que tu étais, je l’ai détruit, écrasé sous le talon de mon devoir. Nous allons donc désormais construire cette Irina que tu va devenir.
Voici maintenant quelques petites consignes que tu vas devoir apprendre.
Un : je suis ton père. En tant que tel, tu me dois le respect
Je t’ai infanté au statut de vampire et pour cela, tu dois m’être reconnaissante. Je t’éduquerais et te protégerais. Mais en échange, tu dois m’écouter.
Deux : je suis ton Maître. Tu n’es que par ma bonne volonté.
Parce que je suis celui qui fais de toi ce que tu seras, j’ai le pouvoir de choisir ce qu’il advient de toi. Tu m’obéis et tu accomplis les tâches qui te sont confiées.
Trois : Parce que je suis ton Père et Maître, tu dois me vouer une confiance aveugle.
Ne remets jamais en doute mes décisions. Si jamais il devait s’avérer que j’ai tords, tu pourras éventuellement solliciter la possibilité de me signaler ce qui ne va pas. Mais dans le cas contraire, c’est qu’il y a des choses que tu ignores. Si je ne te les signale pas, c’est que tu n’as pas besoin de les connaître.
Ce seront là les trois bases auxquelles tu devras te plier en tout temps et à toute heure.
Là-dessus, l’homme s’éloigna, laissant la place à son serviteur qui laissa à nouveau couler une seule goutte dans la bouche de la jeune Irina. Puis les deux repartirent, abandonnant la malheureuse à son triste sort.
Le temps n’était plus une donnée fiable pour la jeune fille, car, en dehors des gouttes qui tombaient inlassablement, elle n’avait aucune idée de la date ni de l’heure. Elle savait juste que son tortionnaire revenait systématiquement toute les huit mille cinq cent quarante et une gouttes pour l’abreuver de son unique goutte de sang.
Pendant près de quatre cent vingt trois occurrences, l’homme revint seul et silencieux, n’émettant absolue ment aucun autre son que celui du mécanisme de la porte et de son doigt qui trempe dans le liquide écarlate. Puis il repartait dans un absolu silence.
Le deuxième homme l’accompagnait à la quatre cent vingt quatrième occurrence et constatait les progrès de son infante. Si il était satisfait, le nourricier donnait une deuxième goute à Irina. Sinon, le manège reprenait. Ce dernier cycle se répéta exactement quatorze fois.
3 Janvier 1669 du Troisième Âge
Les chaînes qui entravaient Irina venaient de tomber, la libérant complètement. L’homme qui la nourrissait jusque là lui fit alors signe de le suivre et il la conduisit à travers un dédale de couloirs sombres ou illuminés en fonction du lieu. Irina ne parvenait toutefois pas à comprendre pourquoi certains lieux restaient dissimulés dans l’obscurité, mais elle s’abstint de poser la question. A quoi bon la poser à un muet. Du moins c’est ce qu’il semble. Après tout, elle ne l’a jamais entendu émettre le moindre son.
Il la conduisit jusqu’à un immense salon ou brulait dans un âtre un feu qui chauffait allégrement la pièce. Assit face à eux se trouvait le petit homme qui semblait lire un manuscrit lorsqu’il leva les yeux vers la jeune fille. Il lui adressa alors un sourire et lui fit signe de prendre place au devant de lui. Il l’observa d’un œil critique. Pourtant, elle sentit que se n’était pas elle qu’il observait, mais plutôt sa vêture. Elle regarda alors à son tour. Il fallait reconnaître que cela n’était pas des plus beaux. La robe qu’elle eu porté à une époque n’était plus que lambeau et traces de sang séchées. Un bien piètre spectacle, elle devait en convenir.
-Déshabille toi, pendant que Igorse va te chercher d’autre vêtement plus convenable. Pendant ce temps, je vais commencer ton éducation.
L’enfant s’exécuta immédiatement, laissant tomber les lambeaux qu’elle portait jusque là, dévoilant au passage un corps albâtre presque parfait, si se n’était qu’il ne grandirait plus jamais.
Arcturius reporta alors son attention sur le manuscrit qu’il était, jusque là, en train de lire. Le couple, bien qu’étrange, demeurait là, immobile, jusqu’à ce que Igorse revint et tende à la jeune Irina une tenue noire, composé d’une robe, d’un corset et de bottes pour femmes. Irina enfila le tout et put constater que la tenue lui était parfaitement adaptée. Faite sur-mesure serait même le terme exacte. Les épaules s’agençaient parfaitement, la poitrine ne la comprimait pas de trop et la pointure des chausses était à l’exacte taille de ses petits pieds.
-L’on dirait presque une enfant venue du Royaume de la Déesse Mort. Déclara Arcturius, un petit sourire en coin.
Ainsi commença la formation d’Irina qui reçut des tenues d’une finesse et d’une légèreté qui la surprenait. Elle apprit qu’elle avait passé très exactement cinquante années dans la pièce et que son Père, Arcturius Kohan avait passé cinq années à briser son esprit avant de faire d’elle une vampire.
Il raconta n’avoir prit aucun plaisir à cela, mais que la nécessité prévalait sur les remords. Il fallait qu’il mette en route ses projets et elle serait l’une de ses clés de voute pour cela. Bien sûr, il ne mettait pas tout ses œufs dans le même panier, mais Irina allait, à terme, devenir un élément essentiel et pour cela, il comptait bien prendre le temps de la former comme il se doit.
Il entreprit donc de former personnellement la jeune fille, lui inculquant les notions de base du commun des mortels, faisant parfois appel à des humains prisonniers en échange de l’amélioration de leur condition. Tenait-il parole ? De cela, Irina n’en savait rien. Car elle ne revoyait jamais deux fois le même humain, en dehors d’Igorse.
Elle apprit ainsi ce que Arcturius appelait l’étiquette, ou comment se comporter à une court. Étrangement, la jeune fille trouvait cette leçon facile. Alors que lorsqu’elle dut apprendre à se comporter comme une catin, la tâche lui semblait brusquement impossible.
Dans ces situations, Arcturius se contentait alors de sourire et d’inviter la jeune fille à persévérer. Par contre, si elle venait à refusait, là, il devenait un monstre de violence, n’hésitant aucunement à la battre et à l’enfermer de nouveau dans la pièce obscure pendant plusieurs cycle. Mais cette fois, Irina ne décernait aucune régularité dans le rythme de ses emprisonnements. Elle prit donc rapidement le pli de poursuivre ses efforts, quelque soit l’échec qu’elle subissait.
Progressivement, les domaines de connaissances s’ajoutaient les uns aux autres, sans qu’il semble y voir de fin.
Durant quatre vingt dix ans, le duo étudia sans relâche, construisant moult projets, échafaudant encore bien plus de simulations des possibles actions des royaumes, en se fiant à ce que récupéraient comme renseignements les informateurs d’Arcturius.
L’Histoire agrémentait les leçons de stratégies et de commerces, tandis que les mathématiques servait de bases pour les leçons de maintient et de politique. Les uns s’enchevêtraient ainsi avec les autres, jusqu’à ne presque plus pouvoir faire de distinction entre chaque matière.
17 Décembre 1749 du Troisième Âge.
Ce soir, un évènement bien particulier se prépare. Irina et Arcturius sont assit dans la bibliothèque, savourant tranquillement des verres de sang. Ils discutent de choses et autres. Politique, philosophie, commerce. Depuis tout ce temps, la jeune vampire a eu tout le temps pour noter les divers tics d’expression de son père vampirique. Mais ce soir, étrangement, elle lui découvrait une expression qu’elle ne lui avait jamais vu au paravent. S’agirait-il d’inquiétude ? Elle n’en était pas sûr. Pourquoi serait-il inquiet ? La réponse allait venir d’elle-même.
-Mon enfant. Cela fait maintenant un peu plus d’un siècle que tu nous a rejoins. Je t’ai enseigné tout ce que je savais. Je t’ai donné tous les moyens que je pouvais te donner. Ce soir est donc le soir ou tu va prendre ton envol. Mais je dois reconnaître que je redoute de te laisser partir. J’ai tellement prit l’habitude de nos petites conversations que la solitude me pèse. Et depuis que Igorse est mort, sans toi, ce lieux ne sera plus pareil.
Il va falloir que tu te rendes la capitale humaine, ou je prévois que les choses vont commencer à bouger dans un avenir proche. Tu vas devoir te créer une situation qui te permettra d’observer sans être vue. Arranges toi pour pouvoir agir en toute circonstance.
-Je pense savoir ce que je pourrais faire. Je prévois d'aller voir dans les bas quartiers.
Maître et élève s’adressèrent alors un sourire des plus carnassiers. L’idée présentait un grand intérêt et à plus d’un titre. Et tous les deux le savaient parfaitement. Car si certaines choses ne sont dites que dans les courts, bien plus encore ne sont connu que des petites gens. Et c’était là que les oreilles devaient trainer pour être le plus effectifs.
-Dans ce cas, il me faut t’offrir ceci. Un présent que je tiens de ma mère lorsque j’étais encore humain. Je l’ai fait enchanter depuis, mais cela représente notre lignée.
Il tendit un petit coffret qu’Irina prit entre ses mains et ouvrit délicatement. Un tel présent de la part d’un héritier déchu de la Lignée des Kohans.
Un collier s’offrit à la vision de la jeune femme. Un collier épais, dont l’armature centrale, écarlate, portait une représentation d’une fleur d’eidelwess. Une fleur des montagnes d’un blanc pur.
-Ma mère l’a fait fabriquer à ma naissance et me l’a offert à ma majorité. Je devais l’offrit à celle qui serait la porteuse de mes rêves. Et ce soir, c’est toi cette porteuse. Je n’ai pas été tendre avec toi, mais c’était parce que je le devais. Acceptes ceci en preuve de notre lien.
Le lendemain matin, la jeune vampire prit le chemin de la cité humaine, se faisant aussi discrète que possible. Elle évita toutefois de se joindre à la moindre caravane marchande car elle aurait tôt fait de se faire découvrir par ces « compagnons » de voyage.
Lorsqu’elle arriva dans la Capitale humaine, Irina se dirigea prestement vers les quartiers les moins favorisés et entreprit de s’y construire un « foyer ». Cela ne fut chose aisée, mais les classes délaissées ont tendance à se moquer des déboires de la politique des Grands de ce monde. Ainsi, si elle demeurait discrète et tant qu’elle ne se transformait pas en monstre sanguinaire massacrant tout sur son passage, les gens la laissaient tranquille, voyant en elle une gamine un peu étrange qui se mêle à des gens qu'elle ne devrait probablement pas fréquenter. Mais en ce temps là, nombreux sont ceux qui avaient autre chose à faire que d'essayer de faire la morale à la "gamine". Bien sur, leur regard à son égard restait teinté d’une crainte plus que compréhensible. Du moins pour ceux qui savaient qu’elle œuvrait dans le coin. Mais Irina ne s’en formalisa aucunement. Au contraire. Devant eux, elle en riait même. Elle assommait prestement ses proies, prélevant le sang directement dans les veines sous forme de griffures aux membres afin de pouvoir se nourrir sans créer de nouveau vampire.
Rapidement, un certains nombre de gens vinrent la voir pour gagner ses faveurs ou mander ses services. Elle était loin d’être une reine dans sa petite cour, mais les gens du peuple commençaient à doucement parler d’elle. D’abord à petit mots glissés au creux de l’oreille. On venait la voir pour de menu service. Un remède pour tel rhume ou telle poussée de fièvre. De l’argent en créance. Elle se créait lentement un petit réseau, variant les tarifs qu’elle demandait en retour de service. Ses tarifs allaient essentiellement à de l'information, d'autres services en retour, et parfois de l'argent. Loin d'être ce que l'on appelait une miséreuse, elle préférait rester dans la simplicité. Son argent étant régulièrement réinvesti à droite et à gauche, ne gardant que ce dont elle avait réellement besoin.
Dans le même temps, elle suivit de près le déroulement du monde, écoutant avec attention les ragots, rumeurs et autres histoires, prenant grand soin de trier le vrai du faux et pouvoir ainsi se faire une idée de ce qui se passait réellement. C’est donc ainsi qu’elle apprit que les dragons étaient de retour dans le monde. Trois œufs offerts aux peuples Ambarhùnéens, qui devaient ramener la magie et la paix entre les peuples.
Elle écoutait, mais ne disait mot, engrangeant les informations comme du blé mûr, le rangeant précautionneusement dans son palais mental. Une technique qu’elle avait peaufinée à l’extrême avec Arcturius. Elle en avait bâtit les bases et désormais, elle allait alimenter cette technique avec attention, afin que le moment venu, cela lui soit des plus utiles.
Elle devint progressivement une marchande d’informations en plus d’être créancière et prêteuse sur gage lorsque la guerre contre les vampires se déclara. A partir de ce moment, les choses se corsèrent pour elle, car il était hors de question de se faire prendre par la garde humaine. Elle devait donc bouger régulièrement de domicile, allant parfois jusqu’à s’établir dans des endroits oublié des égouts de la cité. Pour cela, elle se rapprocha rapidement des voleurs et des assassins à qui elle avait déjà rendu service par le passé. Certains lui devant parfois encore quelques menus paiements, elle les fit s’acquitter en leur proposant un échange de bons procédés. Ils la couvraient et elle s’arrangeait pour leur fournir les renseignements qui pouvaient leur être utile. Cela allait de tel noble s’absente avec sa famille de son domicile à tel personne à des intérêts à voir un tel mourir. L’éventail était large, mais elle proposait toujours des renseignements utiles à celui qui se tenait face à elle. C’était même l’un de ses gages de qualité. Gage que voleurs comme assassins appréciaient particulièrement. Mais choses étrange, les gens qui vinrent la voir le plus régulièrement furent les filles de joie, lui demandant régulièrement de les aider à avorter ou encore des remèdes contre telle maladie vénérienne. Là encore, elle pouvait déployer ses connaissances pour se forger un réseau. Deux ans durant, elle s’activa ainsi, dans l’Ombre de la Capitale humaine.
Il va sans dire qu’elle finit par attirer l’attention de certains membres du monde des ombres assé rapidement. En effet, les voleurs, les assassins et autre avaient amplement entendu parler d’elle et reconnaissaient son intérêt pour eux. Elle devint donc rapidement la protégé de ceux-ci, leur vendant également ses services lorsque cela leur était utile. Étrangement, elle avait toujours ce qui leur fallait lorsqu’il le fallait. Et cela les arrangeait bien. Mais celles qui en profitèrent le plus furent étonnamment les catins de la cité, car Irina aidait à protéger de manière effective ces filles de joie qui venaient régulièrement lui demander aide ou conseils, déployant pour cela un certains nombres de méthode que la garde de la cité préférait voir passé sous silence. Nombre de gardes se virent effectivement offert des pots de vin et des propositions de l’ombre plus qu’alléchantes. Irina s’assurait ainsi des contacts et des alliés d’intérêts. Elle savait parfaitement que cela pouvait ne durer qu’un moment et que ceux qu’elle achetait par l’argent pouvaient à tout moment se retourner contre elle pour des sommes bien plus importantes que ce qu’elle pouvait offrir. Aussi s’assurait-elle de pouvoir offrir rapidement un service en retour, pour que la personne trouve un intérêt à lui rester fidèle. Cela amenait son lot de complication pour la « jeune » fille, mais avec le temps, cela se montra payant, car, tandis que le conflit contre les vampires poursuivait sa route, pour finalement voir arriver un peuple nouveau sur les côtes ambarhùnéennes, les soldats laissèrent tranquille leur « mécène ».
Elle œuvrait dans l’ombre de la capitale pour son plus grand bien, répondant constamment au besoin d’Arcturius concernant la connaissance de la situation. Mais dans le même temps, elle avançait son propre agenda, assurant ses propres relations avec chacun des malandrins répondant à sa présence et son appel.
Toutefois, même si elle gagnait en pouvoir, ses actes demeuraient limités car les humains venaient de passer un accord avec le nouveau peuple. Et cet accord obligea la nouvelle Princesse à se montrer toujours plus imaginative pour se cacher au regard des représentants almaréens. Elle marchandait donc désormais ses services contre de l’aide pour se dissimuler. Mais lorsque les gens viennent vous voir pour demander de l’aide, cela finit toujours par attirer les attentions indésirables qui la traquaient en cet instant. Autant dire que cela se transformait régulièrement en une immense partie de jeu du chat et de la sourie. Sauf qu’en temps normal, c’est elle le chat et non la sourie, et que cela l’agaçait prodigieusement de devoir courir régulièrement dans les égouts et les bas fonds sans que cela ne lui rapporte quoi que se soit si ce n’est un instant de survie supplémentaire. Elle sollicitait toujours plus de service ou de dette que l’on avait contractée à son égard, diminuant d’autant les leviers qu’elle pourrait utiliser plus tard.
Mais cette course effrénée vit bientôt arriver sa fin.
1 Septembre de l’an 1 du Quatrième Âge
La fuite qui avait tenue occupé pendant si longtemps la jeune vampire lui avait fait rater une bonne partie des évènements, mais elle n’avait guère raté le couronnement d’un dénommé Fabius Kohan au titre d’Empereur humain. Il avait été celui qui avait ratifié le traité avec les almaréens. Donc autant dire qu’Irina portait une certaine colère à son égard, même si elle comprenait parfaitement pourquoi il avait agit de la sorte. Acquérir d’avantage de pouvoir et assoir son autorité sur le trône tandis que le précédent empereur se mourait dans son lit. L’homme avait agit avec sagesse dans l’accomplissement de son objectif. Cela ne serait certes pas sans conséquence, mais Irina comprenait.
Toutefois, comme les autres vampires, la jeune femme refusait de se plier à une alliance avec les Almaréens. Aussi, elle déploya un arsenal de compétences et d’ingéniosités pour aider la cause rebelle depuis l’intérieur. Bien sûr, elle continuait de se cacher, mais désormais, elle pouvait utiliser le réseau rebelle pour avancer ses propres pions dans un échiquier à l’échelle de l’Empire. Ca et là, elle construisait lentement son domaine des Ombres, aidant au passage les divers criminels de Gloria. Il fallait qu’ils s’aident, même si tous ne s’opposaient pas nécessairement aux choix de l’Empereur. Mais ils vivaient en marge de la bonne société, volant, tuant et profitant des faces obscures de la cupidité humaine.
Ce faisant, pour l’aider, Arcturius fit parvenir à son Infante une bague de la rébellion afin qu’elle puisse aider et être aidé par ceux qui soutenaient la cause. Mais il joignit ce présent d’un mot simple et discret.
« Veilles encore d’avantage sur qui peut être tes alliés et qui sont tes ennemis. »
Dés lors, Irina commença à élargir son champ d’action. Elle allait devoir s’ouvrir à la cour impériale pour savoir ce qui se passait là haut. Mais entre le vouloir et le pouvoir, il existe toujours un faussé difficile à franchir, même pour la plus grande volonté qui soit. Irina parvenait bien à placer de petits pions dans le palais, mais jamais, oh grand jamais, les ministres et les têtes qu’elle visait ne tombaient dans ses pièges. Et cela agaçait à la Princesse des Ombres.
Elle n’a dés lors plus le choix. Elle va subtilement aider les voleurs et les assassins à tuer ou kidnapper quelques loyalistes de manières discrètes. Mais ils ne pouvaient non plus agir de manière ouverte ou trop répétitive. Ils devaient donc agir avec parcimonie. Irina, au travers de ses filles et des hommes qui lui étaient fidèles ou reconnaissants, trouvaient, analysait et indiquait aux agents de la rébellion sur qui agir et quand agir.
Puis, tandis que certains se lancent à la recherche de quelques objets, Irina tente d’affermir encore d’avantage sa position lorsqu’elle reçoit un appel d’un assassin du nom de Judhein Marslon, qui avait déjà sollicité ses services par le passé. Celui-ci demandant cette fois ci à la vampire de lui préparer une cache pour des jours sombres à venir.
Intriguée, la jeune vampire se met alors à l’œuvre. Arcturius lui avait expliqué au paravent qu’il lui fallait toujours se montrer prudente, mais que lorsque l’on vient la voir avec ce genre de discourt, il est souvent de bon ton de suivre les paroles, car en effet, cela pouvait sauver bien des entreprises de suivre l’instinct des gens. Dés lors, ce n’est pas une mais plusieurs cachettes que la jeune Irinda vint se construire à travers la capitale humaine et ses proches environs.
A cette occasion, la jeune femme fit la rencontre imprévu d’une bien étrange humaine.
Arma Serus possédait depuis longtemps un établissement sans grande ambition autre que d’offrir le gîte et le couvert à qui pouvait se payer les services de son établissement. Rapidement, la jeune vampire s’intéressa à la dame et vint régulièrement lui rendre visite, sans réelle raison, mais elle venait malgré tout. Elle trouvait la présence de la femme comme apaisante pour l’esprit vampirique qu’elle était. Alors, rapidement, elle loua à plein temps une chambre de la logeuse, payant rubis sur l’ongle les loyers et les services de la dame et de ses employés. Évidemment, celle-ci découvrit de bonne heure l’identité de la vampire qui ne chercha aucunement à s’en cacher. Et pour une fois qu’elle pouvait être franche avec quelqu’un, Irina se montra avenante avec Arma et une relation s’établit entre les deux créatures. Arma traitait Irina comme sa propre fille, la protégeant comme elle le pouvait, tandis que Irina s’assurait discrètement que personne ne vienne nuire à la paix de l’établissement.
Alors qu’elle se trouvait dans la paix de l’établissement, Irina apprend l’inéluctable. Des troupes se sont mit en marche pour Aigue-Royal et elle n’a pas le temps de les arrêter. Elle ne peut prévenir ses alliés et ne peut que regarder les choses se faire. Elle se prépare donc à recevoir les fuyards qui viendraient à essayer de se cacher dans les ombres de Gloria, même si elle pense que peu tenteront de le faire. Elle informe alors les autres criminels de la situation, prévenant du danger à venir et de ce que cela peut signifier pour eux. Un afflux de survivant et de gens cherchant à se cacher.
Mais à terme, ce qui finit par tomber sur Gloria n’est pas une arrivée de réfugiés, mais la venue d’un nouveau seigneur, d’un nouveau Maître. Le Tyran Blancle Voleur de Cœur.
Dés lors, il ne s’agissait plus de faire profil bas, mais de jouer avec intelligence sur le tableau de la cité devenu le siège d’un pouvoir contre lequel personne ne semblait pouvoir faire quoi que se soit. Nombre se battaient au loin contre les troupes qui s’étaient pliées à la volonté de l’entité, mais bien peu parvenaient à remporter de réelles victoires.
Irina, pour sa part, joua de manière subtile. Elle se plaça rapidement dans l’établissement d’Arma qui devint dés lors le siège de son propre pouvoir. Mais comme beaucoup, elle fut obligé de prêter allégeance au Voleur de Cœur. Mais elle fit cela avec sagesse. Elle se plaça de manière à ne pouvoir représenter de réelle menace pour celui-ci, mais de manière à pouvoir agir comme elle l’entendait. Elle continuait d’alimenter le réseau de son père, tout en étendant encore et toujours son réseau. Elle pouvait désormais entendre ce qu’il se passait à peut près n’ importe où en ville. Mais elle devait toujours compter sur les services de son père pour ce qui concernait l’extérieur. Elle commença alors à employer ses propres marchands, achetant les services de mercenaires au Grand Mercenaire, pour protéger ses intérêts à l’extérieur de la cité. Et cela devint rapidement le but principal de la vampire. Etablir ses comptoirs à l’extérieur pour garder une oreille discrète sur les alentours.
Cela pouvait sembler être une tâche aisée, mais elle ne voulait agir avec précipitation, aussi prenait-elle son temps pour travailler avec tel ou tel marchand. Elle affermissait ses liens et leurs intérêts à travailler avec elle plutôt qu’avec un autre mécène.
Toutefois, même si elle désirait agir contre le Voleur de Cœur, elle ne pouvait se risquer à se mettre ainsi en danger. Elle dut donc rompre tout liens avec la Rebellion.
Durant l’ensemble du conflit, elle se posa purement en observatrice, écoutant et observant la scène autour d’elle.
Un jour, toutefois, un jeune homme arriva en courant dans l’établissement d’Arma, demandant, à bout de souffle, à pouvoir s’entretenir avec Irina. La tenancière, reconnaissant le signe que lui adressait le jeune homme lui désigna l’escalier.
-Porte du fond à gauche. Tu tapes trois fois et tu attends.
Il suivit la consigne et bientôt, il entra dans ce qui servait de bureau à la Princesse des Catins.
-J’ai besoin que vous me cachiez.
-Pourquoi cela ? Demanda Irina.
-Parce que la garde est après moi et que si ils m’attrapent, je prendrais cher, ne serait-ce que pour l’exemple.
-Et pourquoi la Garde voudrait faire un exemple de toi ?
-Parce que j’ai voulu assassiner le Voleur de Cœur.
Irina n’avait pas levé un instant son nez du manuscrit qu’elle avait devant elle. Elle connaissait parfaitement ce qu’avait fait le jeune homme. Celui-ci avait essayé de s’introduire dans les appartements du Tyran, mais il avait été surprit avant même de pouvoir franchir la deuxième muraille du palais. Il était donc peu probable que la Garde puisse connaître ce qu’il avait réellement désiré faire. Mais cela, Irina se garda bien de le signaler.
-Et que gagnerais-je à te rendre ce service ? J’ai bien trop à perdre à défier aussi ouvertement l’autorité du Maître de la Citée. Alors, à moins d’une contre partie intéressante, je n’ai aucune raison à t’aider, jeune Tirius. Tu es un voleur et tu serais pendu comme tel. Et moi, j'otiendrais une belle prime pour te livrer aux autorités.
Le jeune homme tressaillit à l’entente de la voix froide et cinglante de la jeune fille qui se tenait devant lui. Il ne put s’empêcher de déglutir et de prendre une profonde inspiration avant de se lancer.
-C’est vrai. Mais si vous m’aider, je rentrerais à votre unique service. Se n’est pas tous les jours que l’on peut obtenir les mains d’un voleur aussi talentueux que moi.
Irina ne put s’empêcher de sourire. L’homme se montrait arrogant et cela pouvait le conduire à sa perte. Mais il avait raison en disant que se n’est pas tous les jours qu’un voleur vous propose ses services. Il faudrait qu’elle y réfléchisse sérieusement, mais en effet, le jeune homme lui devrait une énorme dette.
Elle le fit donc disparaître de la circulation, l’envoyant sous couvert d’une caravane marchande, au loin de la cité. Mais dés le moindre mot de la Princesse de l’Ombre, il devrait rappliquer au plus vite. Dans le cas contraire, il faudrait qu’il s’attende à voir Ambarhùna dans son ensemble se mettre à sa recherche. Et la colère d’Irina ne lui laisserait aucun répit dans ce cas.
15 Janvier de l’an 5 du quatrième âge
Irina reçoit ce matin là une missive discrète par laquelle on l’informe de la fuite imminente de prisonniers de Morneflamme.
La nouvelle ne manque pas d’amuser la vampire qui, pour le coup, se garde bien de partager ce savoir avec qui que se soit. Et pour s’assurer le secret, elle brule le message et tue sur place le messager. Hors de question que qui que se soit d’autre apprenne la nouvelle.
Elle
Le conflit approche de la fin, elle le sent. Il allait donc falloir qu’elle agisse avec diligence. Qu’elle assure la suite, après la victoire totale de Tyran Blanc, mais toujours en restant dans l’ombre. Il était possible que certains membres de sa petite cours tombent, mais elle allait tout faire pour rester en place.
Elle contempla alors l’issu du conflit, surprise de constater que sa prédiction ne s’était pas accomplit, et bientôt les choses se mirent à changer dans une direction qu’elle n’avait sût prévoir. Elle vit les humains retrouver leurs appétits pour le pouvoir lorsque le Tyran Blanc tomba, se déchirer ce qui était autrefois un seul royaume, tandis que les elfes filaient se cacher dans les Montagnes, et que les Vampires construisirent leur cité à la vue de tous. Toutefois, Irina savait qu’Arcturius resterait dans les ténèbres des profondeurs pour continuer à manipuler doucement ses pions sans être vu.
Dans la discrétion de sa cours, Irina décida de se joindre à d’autres malandrins et ensemble, ils établirent la Cours des Miracles à la Capitale de l'Empire Humain. Une autorité criminelle qui permettrait de régir les membres du monde criminel tout en assurant leur survie et leur sécurité. Mais cela mettrait du temps pour s’épanouir pleinement. Elle veillerait ainsi sur les filles de joies qui s’étaient placé sous sa protection sous le règne de terreur du Tyran Blanc, tout en profitant de ce qu’elles pouvait lui apprendre par leur clientèle ou autre. Et doucement, elle aiderait certaines à se hisser progressivement pour donner le paraître. Lentement, à son tour, elle améliorait son propre réseau.
C’est donc ainsi que, dans l’ombre de la Cours Impériale, Irina devint la première Princesse des Catins, se positionnant ainsi, telle l’araignée sur sa toile, tous fils tendu et prêt à saisir ses proies dans ses filets.
An 7 du Quatrième Âge:
Alors qu'une rumeur circule sur une sombre grotte, la jeune vampire se rend dans les campagnes de l'Empire humain et, en suivant la rumeur, finie par parvenir en vu de la fameuse grotte ou elle retrouve une elfe avec qu'elle avait déjà eu l'occasion d'employé par le passé. une de ces rares personnes à avoir sincèrement gagné le respect d'Irina. L'elfe est alors accompagné par sa sœur qui s'avère être nulle autre que l'Ancienne Prêtresse du Tyran Blanc. Ce qui amusa intérieurement la Princesse des Catins. Mais la jeune femme de l'Ombre déchanta rapidement lorsque la grotte se révéla être un véritable piège magique. Le groupe, composé de deux vampires, deux elfes et un humain s'aventura plus en profondeur brisant les ennemis de glace qui leur barrait la route, tout en essayant de se frayer un chemin dans un labyrinthe de glace et de cristal. Il parvinrent, finalement, dans une pièce ou reposait une orbe de magie de glace qui, pour se protéger des intrus, invoqua trois nouvelles silhouettes et essaya de prendre le contrôle de ce qu'elle percevait comme une menace. Toutefois, seul l'humain, un dénommé Erdrak Gelforth succomba au charme magique, tandis que l'autre vampire disparut dans l’abîme s'étendant autour d'eux.
Irina activa alors l'un de ses envoûtements et plaça la volonté de l'humain sous sa maîtrise, ne pouvant le laisser passer à l'ennemi.
Suite à cela, le groupe parvint à faire exploser l'orbe qui dévoila une clé en acier. Les deux elfes voulurent la clé pour elles, tandis qu'Erdrak la voulait pour sa Maîtresse. La suite se termina dans une explosion de magie et la vampire se retrouva à des lieux de là, après qu'une voix est annoncé que les gens étaient indigne d'elle. Pourtant, Irina avait la clé entre ses mains, sans qu'elle sache pourquoi elle en avait hérité.
La Princesse des Catins rentra donc à son domaine, cachant sa trouvaille et attendant son heure. Les peuples fourbirent leurs armes pour une bataille contre un ennemi inconnu et pourtant, ils ne parvinrent à revenir victorieux. Certes, ils n'avaient pas été défaits, mais ils étaient loin d'être victorieux.
Elle observa donc les peuples lutter contre ce qu'ils ne parvenaient à comprendre et finalement, comme tous le monde, elle se retrouva bientôt chassé de son petit domaine par les Chimères qui s'en prenait à tout ce qui se trouvait sur leur chemin, asservissant ceux qui tombaient entre leur griffe. Ce qu'Irina trouva tout simplement impensable. Comment pouvait-elle de se laisser ainsi faire? Cela était, pour elle, inadmissible. Elle dût donc abandonner nombre d'affaires derrière, veillant juste à ce qu'un maximum de ses filles parviennent à fuir. Car, même si elle n'avait que peu de considérations pour les humains, elle ne tournerait jamais le dos à ses protégées. Et c'est donc non pas une mais plusieurs caravanes de la Cours des Miracles qui partie en direction de Fort-Espérance, ou ils furent les témoins désespérés des combats contre les chimères, tandis que le pilier que le Dragon-Esprit les avait pressé de construire, tombé, inachevé et incapable de remplir le rôle qui lui était initialement destiné. Finalement,, les Princes unirent leurs fortunes pour embarquer sur des nefs avec les biens qu'ils avaient pu emmener. Ainsi, Irina fit monter discrètement une prisonnière qu'elle avait caché jusque là. Une prisonnière qu'elle cacha en fond de cale.
Dès lors commença une longue traversée ou la jeune vampire, se rapprocha progressivement du Capitaine et de son équipage. Tous avait conscience de son état et elle leur avait rapidement proposé de poursuivre ce qui se faisait pour le Commerce Ecarlate. L'on prélèverait un peu de sang aux volontaires, mais aucune morsure ne serait autorisé. Comme preuve de sa bonne volonté, Irina accepta de porter, le temps de ce voyage, une marque interdisant l'utilisation de toute magie. mais en contre partie, l'équipage acceptait de la protéger de tout danger. Les filles restaient sous la protection d'Irina et ne se prêtaient aux hommes du bord qu'en échange de service ou de nourriture. Un micro commerce se créant ainsi. Les marins craignaient de provoquer la Vampire car ils n'étaient pas certains de pouvoir l'emporter sur elle, si elle venait à se mettre en colère. Ils se montrèrent donc respectueux de la Paix à bord. Il y eu bien quelques altercations, mais rien qui n'explosa au point de menacer les personnes à bord.
Chacun attendaient donc le jour ou enfin, les vigies et les dragonniers annoncèrent la découverte d'une île.
L'installation première sembla ravir tous le monde. Mais bientôt, la promiscuité commença à échauffer les esprits et il devint bientôt urgent de trouver d'autres lieux ou implanter les peuples. La jeune vampire, toutefois, préféra rester sur le navire du Capitaine, promettant à mes protégées de continuer à veiller sur elles, tandis qu'elles s'implantaient dans divers villes en construction. Rapidement, Irina étendit encore son réseau, reconstruisant ce qu'elle avait perdu et reprenant tranquillement sa place en devenant la Capitaine des Catins, envoyant discrètement ses filles dans les royaumes et citées libres et accueillant parmi les siens les Ashhudh du peuple nouvellement découvert, les Graärh.
Elle promettait assistance à ceux qui travaillait pour elle et qui lui étaient fidèle, prodiguant attention et aide à chacun, mais attendant d'eux un confiance absolue et une ferveur totale en sa parole. Car il se dit, pour ceux qui la connaissent, que sa Parole est Loi, mais aussi que ses sanctions feraient pâlir de terreur les plus endurcit. Enfin, c'est ce qu'il se dit. Nul n'est présent pour le confirmer ou l'infirmer.
19 Avril de l'an 10 du Quartième Âge:
Un beau matin, alors que depuis quelque jours, le Capitaine de la Goélette ou Irina vivait se plaignait de douleur lancinante dans la poitrine, il fut retrouvé mort dans sa cabine, sans trace d'assassinat ou quoi que se soit. Le médecin du bord confirma rapidement qu'il était mort d'un infarctus. Les hommes procédèrent à la mise en bière du Capitaine et le rendirent à la mer avant de finalement se tourner vers Irina qui était devenu un membre à part entière du navire, certes en tant qu'invitée, mais elle avait toujours apporté la chance au navire, alors ils espéraient que cela continuerait. Irina devint ainsi la nouvelle Capitaine, après avoir accepté la proposition du second, le Lieutenant Dall Mavers, qui se rangea immédiatement sous le commandement de la jeune fille.
Certains furent surprit, mais ils avaient apprit à apprécier la présence d'Irina, lorsqu'on lui était fidèle, aussi bien peu s'en offusquèrent. Les mécontents débarquant à la première occasion.
Dés lors, avec l'accord de l'équipage, Irina institua un règlement simple, mais pourtant qui resterait tel quel. Elle les avait avertis à l'avance et elle ne changerait cela pour rien au monde. C'était soumettez vous ou partez
Ces quelques règles établies, Irina prit la direction du navire et apprit rapidement les bases de la navigation avec son pilote et le second. Désormais, l'Umbra parcours les flots, recueillant le fruit des contrats de la Capitaine des catins et semant doucement d'autres opportunités. Son Navire arrive toujours à la tombée de la Nuit, mais ne monte à bord qui le veut. Il vous faudra d'abord avoir obtenu une chaude recommandation de la part d'une des Matronnes qui travaillent pour l'Impératrice des Ombres.
Il existe toutefois une rumeur qui se répand sur ce navire, comme quoi, il y a une pièce, à l'arrière de la salle des officiers, dans l'ancienne chambre des passagers, ou nul n'a le droit d'entrer, et beaucoup se demande pourquoi. Ils se demandent également qui est cette petite gamine dénommée Alaïs qui suit la Capitaine partout. Mais jamais Irina ne s'est ouverte à se sujet et il semble peut probable qu'elle le fasse un jour.
Liens
Arcturius Kohan: Son père Vampirique. Il fut mordu avant que son frère ne monte sur le trône. Il fut alors effacé des archives de la Famille. Il s'est posé en observateur de l'Histoire et maintenant, il s'est forgé un outil pour altérer le court de l'histoire comme il l'entend. Étrangement, Irina le hait autant qu'elle l'admire. Elle ne dira pas qu'elle l'aime. Après tout, il l'a fait torturer durant de longues et pénibles années. Mais elle admire ce qu'il a entreprit et la détermination qu'il a mit en l'éduquant pour qu'elle devienne ce qu'il souhaitait qu'elle soit.
Igorse : L’homme de main d’Arcturius. Un homme absolument silencieux, mais méticuleux dans son travail. Il nourrissait Irina après sa transformation. Avait-il connut celle qu’elle été avant ? La jeune vampire ne pourrait le certifier. Toujours est-il qu’il veilla à fournir à Irina tout ce dont elle avait besoin jusqu’à la fin de son service.
Adélaïde Kohan : L’Impératrice humaine était la demi-sœur de la jeune fille qui était né d’une indélicatesse de leur père avec une servante. Ne pouvant renier l’enfant, elle fut donc reconnut et élevé comme tel. Mais jamais elle ne pourrait prétendre au trône ou à quelque héritage de la Famille Kohan. Mais maintenant, tout cela importe peu, puisqu’elle ne garde aucun souvenir de sa Famille mortelle
Tirius: Voleur de bas étage sévissant à Gloria. Il se retrouva à devoir une énorme dette à Irina en échange de sa vie. Depuis, il est le plus proche agent à travailler avec la vampire. Il sait pertinemment n’avoir aucune valeur sentimentale au yeux de la vampire, mais cela l’arrange étrangement, car il ne souhaite aucunement se lier de quelque façon que se soit.
Judhein Marslon : Assassin œuvrant dans la cité de Gloria. Il possède un code de l’honneur quelque peu particulier, mais cela fait son charme d’une certaine manière. L’un des rares êtres à avoir le droit à une considération de la part d’Irina. Il lui doit désormais un certain nombre de services, mais cela se payera en temps et en heure. Pour le moment, il apprécie de travailler avec elle.
Arma Serus : Tenancière d’un lupanar de Gloria. Elle s’associa avec Irina pour éviter de subir les attaques des malandrins sous le règne de Vraorg. Après tout, la rumeur de la présence d’un vampire protecteur de l’établissement permettait d’éloigner ceux qui voudraient les voler. Elle fut la première à s’associer à Irina et même avec le recul, elle ne le regrette aucunement.
Sélène/Noxia Evegenis: Noxia fut la seule créature à avoir eu le "droit", une nuit, de toucher Irina. Et la Vampire comptait se l'attacher comme Chasseuse et avait décidé d'attendre encore quelques années avant de la transformer en vampire. Sauf que Sélène a choisit de chasser sa personnalité agressive. Pour la punir, Irina l'a fait disparaître de la circulation et a prit son enfant sous son aile
Alaïs. Une petite fille qui accompagne en permanence Irina. L'enfant a désormais cinq ans et suit sa tutrice sans dire un mot. Du moins devant les gens. Mais en réalité, l'enfant n'est autre que la fille de Sélène.
Derrière l'écran
Petite présentation : DC Harthea Thaidforodren
Particularités rp ? : DC Harthea Thaidforodren
Rythme RP ? (Une réponse RP dans les 7 jours est attendue) :
Comment avez vous découvert le forum ? : DC Harthea Thaidforodren
Avez vous signé le règlement ? : (Clic!) Je confirme