=> 14 Mars de l'an 1764 - Cyrène
Le bruit des chevaux agaçait fortement la mère de la nuit qui avait ses créatures en horreurs. Il fallait qu'il pense à l'avenir à doter sa carriole de mur insonorisé pour s'épargner les bruits des sabots battant contre terre et des hennissements imbécilisant des équidés. Le goût amer que lui avait laisser la chasse à la licorne n'y aidait pas, si cela n'avait pas été un grand manque de respect envers sa partenaire Euphémia, Toryné lui aurait demandé de l'aider à concevoir des créatures en verre bien plus esthétique pour le transporter. Cette chère Euphémia par ailleurs s'était montrée très silencieuse depuis le début de leur voyage. Le Cygne savait éperdument pourquoi, il n'avait pas caché leur destination et surtout le but... "Aider" les elfes, ou plutôt les "sauver", Toryné avait eu beau lui présenter la situation sur tous les angles imaginables, la dame du miroir était très en colère. Du peu qu'elle avait accepté de lui confier sur les raisons de son emprisonnement, Toryné pouvait comprendre le ressentiment qu'elle en gardait contre les elfes, cependant il n'était pas question de faire demi-tour. Une âme vertueuse dirait qu'on ne pouvait pas condamner tout un peuple, Toryné parlait plus d'opportunité qui ne pouvait se refuser.
Cependant, malgré le silence de son miroir, son trajet ne fut pas silencieux pour autant. Trois autres vampires partageaient son véhicule, des diplomates du Clan, les meilleurs que le Dalis avaient à offrir. Aujourd'hui cependant il faisait davantage office de conseiller auprès du parangon, tout le trajet avait été comme une grande répétition, rien ne serait laisser au hasard lorsque les enfants de la véritable nuit arriveraient à Ipse Rosëa. Ils partaient avec certain... Handicap disons. L'assassinat de l'archonte par un Elusis ne donnait pas la meilleure image qui soit pour les vampires, image qui n'était déjà pas positive. C'était pour cette raison que Toryné avait décidé qu'une halte à Cyrène serait faite, il fallait faire acte de présence, montrer que le Clan Dalis se dissociait totalement des actes des Elusis, il se devait d'incarner ce visage du renouveau de la nuit. Les Dalis espéraient également pouvoir récolter des informations fraîches de la situation. La petite bourgade était parfaite pour ça, suffisamment proche d'Ipse Rosëa, le clan pourrait d'ailleurs établir leur campement entre les deux villes pour la mise en place de la solution Dalis.
Du moins si les elfes acceptaient la main qui leur était tendue, le doute restait permis. Eiris était le plus septique des quatre personnes présentent dans la carriole. Il ne cessait de répéter que l'orgueil et la fierté des elfes seraient un barrage à leur ambition, que beaucoup trop préférerait le corail à la nuit. Pour cela Eiris avait longtemps insisté pour une escorte composé non seulement de la garde, mais également d'assassin, dans l'optique où il faudrait forcer la main aux Roséens. Cependant le jeune vampire n'avait pas eut gain de cause, les directives de la Mère de la nuit étaient sans appel. Seuls la garde Dalis accompagnerait la délégation par sécurité, mais également pour donner l'impression que le gros du clan était loin de Sélénia. Pendant ce temps, les agents de l'ombre resteraient opérer à Sélénia, la guerre froide contre l'Aîné devait continuer, Ipse Rosëa n'était qu'une étape dans un grand tout. Une grande étape certes, son clan pourrait connaître une grande augmentation en effectif, ce qui aiderait à compenser la prise de Nevrast par les Elusis et doterait enfin le clan Dalis d'une plus grande polyvalence.
Trois coups se firent entendre sur la fenêtre de la carriole. Toryné ouvra la fenêtre, découvrant le visage de son fils Ulrich.
-Nous arrivons devant le pont de Cyrène, mère.
-Parfait, seul nous quatre et les gardes à l'avant du cortège vont rentrer dans la ville. Toi et les autres allées commencer l'installation du camp, je vous rejoindrais à la fin de la journée.
-Très bien mère, que devons nous faire si des Roséens viennent nous aborder en voyant l'installation du camp en votre absence ?
-Insiste bien sur nos intentions pacifiques, dis-leur également que le parangon souhaitera s'entretenir avec la quelconque forme d'autorité en place actuellement. Cependant ne laisse personne rentrer dans le camp et évite tout contact physique. Il ne manquerait plus que nous soyons infecté à nos tours. Le clan avait mis en place de nombreuses dispositions pour éviter tout contact avec les malades, des armures et vêtements qui recouvraient tous le corps et les gardes étaient armées de lances pour éloigner tous malades un peu trop téméraires. Il fallait cependant rester vigilant, Toryné souhaitait endiguer la maladie et non l'inverse.
Sans un mot de plus, Ulrich alla donner les instructions de sa mère et maître. Le cortège Dalis se divisant donc en deux, la grande majorité fit demi-tour pour se rapprocher d'Ipse Rosëa pendant que l'autre traversa le pont pour rentrer dans Cyrène.
C'était... vraiment une petite bourgade pensa Toryné. Et dire qu'il s'y était passé il y a peu des événements marquants de l'histoire de Calastin ici, cela résumerait sûrement l'histoire de Cyrène, avec son passage bien entendu.
Quelques gardes vinrent arrêter son moyen de locomotion, rien de plus normal étant donné la situation de la ville. Entre assassinat récent et la peste du corail, tout passage devait être contrôlé. Bien entendu lorsqu'il se présenta, il put sentir une certaine tension, voilà que les vampires de nouveau venait s'intéresser à leur petit village. Toryné usa de tout son savoir diplomatique pour apaiser un minimum les gardes et peut-être aussi rajouta qu'un autre groupe plus imposant et armé avait établi un camp non loin. C'était grandement exagérer, mais au moins on les laissa passer.
-Il est temps de faire bonne figure désormais. Murmura Amalis en posant son premier pied sur le sol de Cyrène.
-On sourit, mais pas trop car les crocs peuvent intimider. On parle avec les passants, on se montre intéressé. S'il le faut on précise bien notre désapprobation totale des actes de ces barbares d'Elusis et nous montrons notre profonde peine.
-Cela me rappelle l'époque de la cours du royaume, bien qu'on était mieux reçu généralement.
-Cette époque reviendra bientôt Eiris, en mieux même. Une promesse à laquelle croyaient dure comme fer chaque Dalis.
Et le petit groupe de diplomate se mit à l'œuvre sur ce bel échange, parcourant Cyrène, jouant le numéro de la patte blanche Dalis. Ils excellaient pour ça, après tout le clan Dalis avaient hérité des diplomates et politiciens du défunt royaume.
Cependant il s'avéra que Cyrène avait quelque chose de bien plus intéressant que de simples petits renseignement. Une chance inouïe, une belle coïncidence, presque même trop belle.
-Avente ? Cria Toryné sans la moindre gêne. Hé Ho ! Avente ! C'est bien vous ? Quel hasard de vous croiser ici mon cher ami ! Oh oui c'était lui, Toryné ne pouvait se tromper sur ce point. Sans plus attendre, d'un pas rapide, Toryné se rapprocha du conseiller Delimarien, se moquant des regards qui convergeaient vers les deux énergumènes. Je ne vous ai pas vu depuis... la bataille contre les chimères ! Vous allez l'air en pleine forme dis donc, l'air de l'océanique vous fait vraiment du bien ma parole. La mère de la nuit attrapa le bras de l'Althaïen, le serrant contre lui. Nous avons beaucoup à nous raconter, j'en suis sûr ! Et plus bas il rajouta, tu tombes à pic cher ami, tu vas pouvoir m'aider...
Cependant, malgré le silence de son miroir, son trajet ne fut pas silencieux pour autant. Trois autres vampires partageaient son véhicule, des diplomates du Clan, les meilleurs que le Dalis avaient à offrir. Aujourd'hui cependant il faisait davantage office de conseiller auprès du parangon, tout le trajet avait été comme une grande répétition, rien ne serait laisser au hasard lorsque les enfants de la véritable nuit arriveraient à Ipse Rosëa. Ils partaient avec certain... Handicap disons. L'assassinat de l'archonte par un Elusis ne donnait pas la meilleure image qui soit pour les vampires, image qui n'était déjà pas positive. C'était pour cette raison que Toryné avait décidé qu'une halte à Cyrène serait faite, il fallait faire acte de présence, montrer que le Clan Dalis se dissociait totalement des actes des Elusis, il se devait d'incarner ce visage du renouveau de la nuit. Les Dalis espéraient également pouvoir récolter des informations fraîches de la situation. La petite bourgade était parfaite pour ça, suffisamment proche d'Ipse Rosëa, le clan pourrait d'ailleurs établir leur campement entre les deux villes pour la mise en place de la solution Dalis.
Du moins si les elfes acceptaient la main qui leur était tendue, le doute restait permis. Eiris était le plus septique des quatre personnes présentent dans la carriole. Il ne cessait de répéter que l'orgueil et la fierté des elfes seraient un barrage à leur ambition, que beaucoup trop préférerait le corail à la nuit. Pour cela Eiris avait longtemps insisté pour une escorte composé non seulement de la garde, mais également d'assassin, dans l'optique où il faudrait forcer la main aux Roséens. Cependant le jeune vampire n'avait pas eut gain de cause, les directives de la Mère de la nuit étaient sans appel. Seuls la garde Dalis accompagnerait la délégation par sécurité, mais également pour donner l'impression que le gros du clan était loin de Sélénia. Pendant ce temps, les agents de l'ombre resteraient opérer à Sélénia, la guerre froide contre l'Aîné devait continuer, Ipse Rosëa n'était qu'une étape dans un grand tout. Une grande étape certes, son clan pourrait connaître une grande augmentation en effectif, ce qui aiderait à compenser la prise de Nevrast par les Elusis et doterait enfin le clan Dalis d'une plus grande polyvalence.
Trois coups se firent entendre sur la fenêtre de la carriole. Toryné ouvra la fenêtre, découvrant le visage de son fils Ulrich.
-Nous arrivons devant le pont de Cyrène, mère.
-Parfait, seul nous quatre et les gardes à l'avant du cortège vont rentrer dans la ville. Toi et les autres allées commencer l'installation du camp, je vous rejoindrais à la fin de la journée.
-Très bien mère, que devons nous faire si des Roséens viennent nous aborder en voyant l'installation du camp en votre absence ?
-Insiste bien sur nos intentions pacifiques, dis-leur également que le parangon souhaitera s'entretenir avec la quelconque forme d'autorité en place actuellement. Cependant ne laisse personne rentrer dans le camp et évite tout contact physique. Il ne manquerait plus que nous soyons infecté à nos tours. Le clan avait mis en place de nombreuses dispositions pour éviter tout contact avec les malades, des armures et vêtements qui recouvraient tous le corps et les gardes étaient armées de lances pour éloigner tous malades un peu trop téméraires. Il fallait cependant rester vigilant, Toryné souhaitait endiguer la maladie et non l'inverse.
Sans un mot de plus, Ulrich alla donner les instructions de sa mère et maître. Le cortège Dalis se divisant donc en deux, la grande majorité fit demi-tour pour se rapprocher d'Ipse Rosëa pendant que l'autre traversa le pont pour rentrer dans Cyrène.
C'était... vraiment une petite bourgade pensa Toryné. Et dire qu'il s'y était passé il y a peu des événements marquants de l'histoire de Calastin ici, cela résumerait sûrement l'histoire de Cyrène, avec son passage bien entendu.
Quelques gardes vinrent arrêter son moyen de locomotion, rien de plus normal étant donné la situation de la ville. Entre assassinat récent et la peste du corail, tout passage devait être contrôlé. Bien entendu lorsqu'il se présenta, il put sentir une certaine tension, voilà que les vampires de nouveau venait s'intéresser à leur petit village. Toryné usa de tout son savoir diplomatique pour apaiser un minimum les gardes et peut-être aussi rajouta qu'un autre groupe plus imposant et armé avait établi un camp non loin. C'était grandement exagérer, mais au moins on les laissa passer.
-Il est temps de faire bonne figure désormais. Murmura Amalis en posant son premier pied sur le sol de Cyrène.
-On sourit, mais pas trop car les crocs peuvent intimider. On parle avec les passants, on se montre intéressé. S'il le faut on précise bien notre désapprobation totale des actes de ces barbares d'Elusis et nous montrons notre profonde peine.
-Cela me rappelle l'époque de la cours du royaume, bien qu'on était mieux reçu généralement.
-Cette époque reviendra bientôt Eiris, en mieux même. Une promesse à laquelle croyaient dure comme fer chaque Dalis.
Et le petit groupe de diplomate se mit à l'œuvre sur ce bel échange, parcourant Cyrène, jouant le numéro de la patte blanche Dalis. Ils excellaient pour ça, après tout le clan Dalis avaient hérité des diplomates et politiciens du défunt royaume.
Cependant il s'avéra que Cyrène avait quelque chose de bien plus intéressant que de simples petits renseignement. Une chance inouïe, une belle coïncidence, presque même trop belle.
-Avente ? Cria Toryné sans la moindre gêne. Hé Ho ! Avente ! C'est bien vous ? Quel hasard de vous croiser ici mon cher ami ! Oh oui c'était lui, Toryné ne pouvait se tromper sur ce point. Sans plus attendre, d'un pas rapide, Toryné se rapprocha du conseiller Delimarien, se moquant des regards qui convergeaient vers les deux énergumènes. Je ne vous ai pas vu depuis... la bataille contre les chimères ! Vous allez l'air en pleine forme dis donc, l'air de l'océanique vous fait vraiment du bien ma parole. La mère de la nuit attrapa le bras de l'Althaïen, le serrant contre lui. Nous avons beaucoup à nous raconter, j'en suis sûr ! Et plus bas il rajouta, tu tombes à pic cher ami, tu vas pouvoir m'aider...