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31 Juillet de l'an 10 du quatrième âge


La jeune rousse de seulement 21 étés qu’était Maura avait entreprit un long voyage depuis Calastin, le territoire humain de l’archipel de Tiamaranta, jusqu’aux terres elfiques sur Keet-Tiamat. Elle souhaitait en apprendre plus sur la culture elfique et quel meilleur endroit que la nouvelle cité elfique elle-même ? Et cela lui permettait également de découvrir d’autres contrés que celle où elle résidait depuis son installation avec sa famille dans l’archipel.

Après un temps en mer, le navire sur lequel elle avait embarqué avait lentement remonté le fleuve Tampocuilë, jusqu’au port de la ville de Mithírbann où elle avait fait étape durant quelques jours afin de se remettre de son périple sur l’océan et le fleuve. Elle avait emporté sa ponette avec elle, ce qui lui permettrait d’atteindre plus rapidement la cité elfique depuis la ville portuaire.

Mais la Demoiselle d’Obscurvelours avait oublié un petit détail qui avait pourtant son importance lors de son voyage : ses vêtements. Car elle ne revêtait que des robes de velours noires, ce qui lui avait valu son surnom. Or, le velours, qui plus est noir, tient chaud et en plein désert, c’est une chose mal avisée que de se vêtir de la sorte. Malheureusement pour elle, la jeune femme n’avait pas d’autre tenues que des robes de velours noires, elle devait donc supporter la chaleur accablante vêtue de la sorte.

Elle chevaucha donc tant bien que mal jusqu’à Endëaerumë par la Voie Royale après avoir demandé son chemin aux résidant de Mithírbann. Heureusement pour elle, la Voie Royale était bordée de multiples palmiers sur toute sa longueur, ce qui lui procura une certaine ombre durant le reste de son trajet, bien qu’elle préfère voyager de nuit.

Elle arriva finalement à la cité elfique après un long périple. Elle était épuisée mais heureuse d’avoir réussi à y parvenir, toute fille de bourgeois et citadine qu’elle était. Durant le trajet, les ombres l’avaient laissée en paix, mais qui savait si elles continueraient ? Elles pouvaient se manifester n’importe quand, avec n’importe qui.

Le soleil était haut et il faisait une chaleur écrasante quand elle passa les portes d’Endëaerumë. Son outre infinie était vide depuis trois heures, elle n’avait rien bu depuis autant de temps et elle mourrait de chaud. Elle était descendue de sa ponette pour éviter d’en tomber et titubait à côté d’elle dans les rues piétonnes de la cité sous le soleil de plomb, ne faisant attention à personne autour d’elle, personne ne faisant attention à elle en retour.

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Une journée comme une autre depuis l'installation du peuple elfique en ces terres d'accueil. L'activité qui règne dans la cité n'est pas pour surprendre la jeune elfe qui s'avance ce soir dans les rues des siens, perchée sur son destrier et son faucon de chasse perché sur le pommeau de la selle.
Vêtue d'une ample robe blanche, Harthea se laissait parfois aller à parcourir les rues de son peuple, avec pour seule protection ses protège bras, dissimulés sous sa robe, et son arc, pendant contre sa selle. Avait elle réellement besoin d'autre chose? Le danger ne la guettait pas spécifiquement, n'ayant pas de réel ennemi à sa connaissance. Bon, peut être cet humain... Comment s'appelait-il? Elle ne s'en souvenait pas et n'en avait pas vraiment grand chose à faire. Les humains étaient loin de Endëaerumë et les rares qui venaient jusqu'ici le faisait le plus souvent pour le commerce.
Le commerce. Justement, elle avait voulu monter une entreprise pour le promouvoir sur l'ancien continent, mais les évènements l'avaient empêché de développer plus en avant cette idée, la laissant perdu quand à ce qu'elle pouvait entreprendre désormais. Dès qu'elle construisait quelque chose, c'était comme ci le monde s'ingéniait à le détruire pour l'empêcher de le voir arriver à complétion. Et cela commençait à désespérer la jeune femme. Elle avait réussit à sauver sa Famille et ses gens de la catastrophe des Chimères, mais elle avait perdu tellement en les sauvant que le moral ne tenait que par un fil ténu. Alors pour se changer les esprits, la Cavalière se rendait en ville avec ses deux compagnons animaux. Ils étaient comme un baume sur le cœur de la jeune Harthea qui, malgré le fait d'avoir atteint le grade de Commandant de la Garde Royale, n'avait que cent trente ans à son actif. Pour les elfes, c'est presque comme si elle venait de sortir de son enfance. Et autant dire qu'elle ressentait cela comme une prison doré, n'ayant profité de ses premières années d'adulte comme elle l'aurait souhaité. Elle avait d'abord perdu sa Famille, puis se fut le tour de son époux qui périt au combat contre les forces du Tyran Blanc.
Et bien que sept années plus tard la jeune femme ai retrouvé ses parents et ses enfants grâce à ses amies, il n'en demeurait pas moins qu'elle se sentait encore seule. Ôh! Bien sûr, sa mère était là pour elle, ainsi que son père qui, grâce à l'intervention de Kaalys, avait retrouvé la raison et le sens de la réalité. Mais la présence des parents ne peuvent pas toujours réduire ces souffrances qui blessent le cœur des gens.

Harthea était plongée dans ses pensées lorsque son destrier se braqua brusquement, refusant d'avancer d'avantage. La jeune cavalière regarda autour d'elle. Elle était arrivé à la porte de la cité et devant elle se tenait un petit attelage. Enfin, un attelage... Parlons plutôt d'un poney...
C'est alors qu'Harthea remarqua la longe de la petite monture. Longe qui pendant vers le sol. Le regard elfique suivit la longe et trouva un corps roux, presque gisant là.
Harthea se précipita de descendre de son destrier et se pencha pour voir ce qui ce trouvait là. Une jeune humaine, visiblement assoiffée, pour ne pas dire au bord de la déshydratation. L'elfe la redressa et passa son bras autour de son cou, l'emmenant vers la taverne la plus proche et la fit s'assoir à l'ombre avant de se tourner vers le tenancier.


-Fhu. De l'eau pour cette enfant s'il te plait. Et apportes moi un truc à boire également pour moi. Autant que j'en profite un peu aussi. Cria-t-elle à l'elfe qu'elle connaissait.

Le tavernier était une de ses connaissances et plus d'une fois elle était venu discuter avec lui, que se soit en service ou hors service. La seule différence, c'était que lorsqu'elle revêtait son armure, elle s'abstenait de boire autre chose que de l'eau. Là, elle n'aurait pas de question à ce poser. Bon, puis il fallait l'avouer, le tavernier était un elfe intelligent, il savait qu'à cette heure de la journée, il avait plus intérêt à servir des boissons fraîches à ses clients, et dans tout les cas, il servirait des boissons non alcoolisé. C'était le soir que l'alcool pouvait couler plus facilement, lorsque la chaleur déclinait.
Et puis, connaissant Harthea, il lui apportait un thé et une gourde d'eau tiède pour l'humaine que sa cliente avait apporté.

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Maura venait pratiquement de s’effondrer aux côtés de sa ponette quand une âme charitable lui porta assistance et la redressa, avant de l’emmener vers la taverne la plus proche. Il s’agissait d’une jeune elfe qui paraissait avoir environ le même âge que la rousse, si du moins on se référait aux critères humains, car elle était sans aucun doute plus âgée qu’elle ne le paraissait. Elle avait une peau claire et de beaux yeux bleus. Sa chevelure était dissimulée par le capuchon blanc de l’ample robe qu’elle portait.

La jeune elfe, dont la Demoiselle d’Obscurvelours ne connaissait pas encore le nom, commanda de l’eau pour cette dernière et quelque chose pour elle aussi. Maura la regardait, quelque peu hagarde. La jeune humaine devait faire peine à voir, trempée de sueur et en état de faiblesse qu’elle était. Quelle bêtise elle avait eu de ne pas prévoir d’autre tenue plus appropriée à son voyage ! Cela lui aurait épargné ce qu’elle était en train de vivre… Le point positif était qu’elle avait, de ce fait, fait une rencontre. Elle ignorait encore qui était celle qui lui était si généreusement venue en aide, mais elle l’apprendrait certainement tôt ou tard.

Lorsque le tavernier leur apporta leurs boissons, la jeune rousse croassa un faible « merci », tant sa gorge était sèche et qu’elle n’avait plus de voix, et elle vida contentieusement le grand verre de son eau avant de reprendre son souffle.

Puis elle essuya son front en sueur et ses mains sur sa robe de velours noirs. Elle esquissa un faible sourire à sa sauveuse :

- Pardonnez-moi de vous avoir importunée, Mademoiselle, j’aurai dû prendre mes dispositions pour ce voyage et me vêtir autrement… cela ne m’a pas aidé… Je me nomme Maura Septentrius et je vous remercie de m’être venu en aide. Je viens de Sélénia pour en apprendre plus sur la culture elfique, sauriez-vous où je pourrai me renseigner ?

Puis elle avisa le verre que le tavernier lui avait apporté :

- Bien sûr, vous n’aurez pas à payer pour cela, je tiens à le faire moi-même.

Elle observa ensuite l’intérieur de la taverne, les gens qui s’y trouvaient. Pour la très grande majorité il s’agissait d’elfes, bien évidemment, mais il y avait quand même quelques rares humains, tous vêtus de manière légère et dans des tons clairs, bien que certains soient dans des teintes plus sombres.

- Sauriez-vous où je pourrai acheter un vêtement plus approprié au climat ?

*Pourquoi t’encombrer d’une profiteuse d’elfe comme elle ? Elle te volera à la première occasion venue ! Tu penses que le fait qu’elle te soit venu en aide sera gratuit ? Ma pauvre petite, comme tu te trompes ! Tout se paye dans ce monde, chaque service, rien n’est jamais gratuit !*

Et ça y était… les ombres étaient de retour… Maura en distinguait une, juste derrière la jeune elfe, ses yeux rouges malveillants et brillants posés sur elle, le contour indistinct d’une main griffue, brumeuse et noire au niveau du cou de l’elfette qui ne se doutait de rien, comme si l’ombre projetait de l’égorger.

Un infime tremblement se propagea le long du corps de la jeune rousse, qui baissa la tête et murmura entre ses dents serrées :

- Laisse-la tranquille, elle ne t’a rien fait et elle m’a sauvée. Alors va-t’en.

La Demoiselle d’Obscurvelours avait beau savoir que les ombres n’étaient pas réelles, elle ne voulait pas qu’il arrive malheur à sa sauveuse, surtout si elle pouvait l’empêcher, malgré les maigres moyens dont elle disposait.

Mais lorsqu’elle releva la tête, l’ombre était toujours là, sa main toujours sur la gorge de l’elfette. Alors Maura contracta les mâchoires et fit de son mieux pour ne rien montrer à son interlocutrice et aux autres personnes présentes sur ce qui se jouait dans son esprit en cet instant.

Dernière édition par Maura Septentrius le Ven 7 Juil 2017 - 20:20, édité 2 fois

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La jeune enfant semblait avoir toutes les peines du monde et vu la déshydratation dont elle semblait souffrir ne devait pas forcément l'aider à avoir les idées très claire.
Harthea se posa sur un tabouret à la table, à côté de l'humaine et la gardait à l’œil, prête à bondir si elle la voyait tomber à la renverse, dans un sens ou dans l'autre. Elle en profita pour la détailler. Une petite rousse, tout de noir vêtue. Mais qui avait était assez stupide pour la laisser faire le trajet ainsi. Les gardes du port auraient pu la prévenir que c'était une des plus mauvaise idée qui soit. Comment avait-on pu la laisser faire cela? C'était mettre en danger inutilement un voyageur dans une entreprise déjà difficile par la chaleur de l'île.
Et en regardant de plus près, la cavalière pu remarquer que non seulement les vêtements étaient noir, mais en plus en velours. Mais qui était donc cette humaine pour commettre non pas une, mais deux erreur en venant dans un pays pourtant réputé aride?

Lorsque Fhu apporta à boire au duo, l'humaine avala sa boisson après avoir proféré un "merci" rauque. Décidément, elle avait effectivement un besoin extrême d'eau pour avoir la voix aussi éraillée. Puis elle se présenta. Une certaine Maura. Venue de Sélène pour apprendre la culture elfe, soit disant. Pour ce que cela importait à Harthea en ce moment... Mais l'humaine s'enquit de savoir ou elle pourrait étudier pour découvrir le peuple elfe. Enfin, avant de finalement déclarer que c'est elle qui paierait pour les boissons.


-Avant d'envisager de payer ma boisson, jeune Maura, envisager de commander un deuxième verre, car je doute qu'un seul ne suffise au vu de votre état. Et je payerais ma boisson. Le ton n'était pas à la réprimande, mais l'on pouvait sentir que la cavalière n'était pas femme à se faire offrir des verres de la sorte. La jeune humaine demanda ou elle pouvait se fournir pour avoir des vêtements plus adaptés. Le magasin en face devrait pouvoir vous fournir ce qu'il vous faut. Quand à votre question concernant la possibilité d'étudier notre culture, il suffira de demander à quelqu'un de bien vouloir vous héberger le temps de votre séjour.

Harthea avala tranquillement sa boisson déposé par l'une des filles de l'établissement. Si elle se souvenait bien, il s'agissait justement de la fille de Fhu, Léarielle. Une douce fille dont la démarche évoquait à ceux qui la regardaient déambuler, des pas de danse, en constante extension. Elle semblait presque voler entre les tables.
Mais Harthea perçu un murmure agacé qui attira son attention. Quelque chose semblait énerver l'humaine, mais elle essayait de le cacher. Harthea devait-elle s'en inquiéter ou était-il mieux de la laisser tranquille? Elle ne savait pas trop.


-Cela va comme vous souhaitez, jeune Maura? La tête qui vous tourne? Tenez, prenez un deuxième verre d'eau, cela vous fera du bien. L'elfe se redressa et fit signe au tenancier de lui apporter un pichet complet d'eau. Lorsque le contenant fut déposé sur leur table, elle posa sa main dessus et invoqua un léger filet de magie qu'elle diffusa dans l'eau pour la refroidir en utilisant la magie vampirique qu'elle avait apprise au près d'Orfraie. Tenez. Cela vous rafraîchira grandement. Déclara-t-elle en versant un deuxième verre.

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Lorsque la jeune rousse proposa de payer les boissons, l’elfette qui l’avait aidée lui répondit qu’avant de songer à régler sa boisson, il serait préférable que dans son état, elle commende un autre verre et que l’elfette payerait elle-même sa boisson.

Puis, sur sa question sur où se fournir des vêtements plus appropriés au climat de la cité, l’interlocutrice de Maura lui répondit que la boutique en face de la taverne pourrait lui fournir ce dont elle avait besoin.

Par rapport à sa question concernant le fait d’étudier la culture elfique, l’elfette lui répondit qu’il suffirait de demander à quelqu’un de l’héberger le temps de son séjour, ce à quoi la Demoiselle d’Obscurvelours répondit timidement :

- Eh bien… à ce sujet… c’est-à-dire que je ne connais personne dans la cité d’Endëaerumë… Vous êtes la première personne que j’ai rencontrée… Personne n’a fait attention à moi avant que vous ne me veniez en aide.

Et l’ombre était toujours là, faisant glisser ses griffes sur les épaules et la gorges nues de l’elfette, arborant un large sourire du même rouge luisant que ses yeux, toujours rivés sur Maura.

L’elfette, dont la jeune rousse ne connaissait toujours pas le nom, avait semblé remarqué qu’elle avait murmuré quelque chose à l’ombre, car elle lui demanda si tout allait bien, si elle avait la tête qui tournait. L’elfette commanda même un pichet entier d’eau, avant de poser la main dessus, une fois qu’il fut apporté et de lui servir un deuxième verre.

Maura remercia l’elfe pour le verre d’eau et but lentement l’eau fraiche, tout en gardant un œil sur l’ombre.

*Tu sais, je pourrai la tuer pour toi… ça te ferai une potentielle ennemie en moins… Oui… Oui, d’ailleurs c’est ce que je vais faire… je vais te débarrasser d’elle, de cette voleuse d’elfe qui ne cherche qu’à te dépouiller de ce que tu as…* la voix de l’ombre était presque douce, presque gentille.

Et alors, la Demoiselle d’Obscurvelours vit très clairement les griffes de l’ombre s’enfoncer dans la gorge claire de l’elfette, lui déchirer la chair, son sang d’un rouge si profond s’écoulant et giclant de la plaie béante, sur l’ample robe blanche se teintant peu à peu de pourpre, sans que l’elfette ne réagisse. Maura voyait la trachée de l’elfette déchirée par les griffes noires de l’ombre et l’ombre qui riait, riait... La jeune rousse était tétanisée par la vision d’horreur, par le rire de l’ombre dans sa tête, elle ne pouvait détacher son regard de la gorge déchiquetée de l’elfette.

Combien de temps dura cette vision de cauchemar pendant laquelle elle dû supporter la vue de la jeune elfe se vidant de son sang devant elle ? Cinq secondes ? Dix ? Trente ? Cinq minutes ? Maura n’aurait su le dire. Quand elle reprit ses esprits l’ombre était partie et son interlocutrice allait parfaitement bien. Tout cela n’était que dans sa tête, elle le savait, mais les visions étaient tellement réelles qu’elle ne pouvait les différencier de la réalité. La respiration de la jeune femme était saccadée et elle se rendit compte, en portant sa main pâle à son visage, qu’elle pleurait.

Elle savait qu’elle ne se ferait jamais à ces visions, ni aux ombres. Mais elle devait vivre avec, jusqu’à ce qu’elle trouve un moyen de s’en débarrasser.

Elle essuya d’un revers de manche les larmes sur ses joues en s’excusant auprès de son interlocutrice, prétextant que c’était le voyage qui l’avait épuisée.

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Inconsciente de ce que voyait la jeune humaine, Harthea bu tranquillement son verre, savourant l'instant. Pour une fois qu'elle n'avait rien à faire, elle pouvait en profiter. Enfin presque. Elle devait quand même veiller sur cette humaine nouvellement arrivée.
Au désir d'étude de celle ci, il existait mille possibilité pour qu'elle puisse assouvir sa soif de connaissance. Mais bien peu importaient réellement à Harthea. En faite, une seule pouvait réellement avoir un impact quelconque pour elle. Et c'était d'héberger elle même cette inconnue. Mais pouvait-elle réellement le faire? Harthea était la Commandante de la Garde Royale. Pouvait-elle accueillir ainsi les premiers venus? Assurément, non. Mais peut être pourrait-elle la présenter à un sage elfe qui accepterait cette requête.
Mais elle était qui pour s'intéresser ainsi au premier venu??? Harthea secoua la tête un instant. Décidément, cette chaleur commençait à sérieusement lui peser. La jeune elfe avait encore du mal à s'adapter à cette contrée aride.


-Buvez votre verre et remplissez votre gourde. Nous irons vous chercher une tenue plus adéquate et nous réfléchirons à ce qui est possible pour exhausser votre désir d'apprendre.

Pour sa part, Harthea termina son verre et laissa sur la table la menue monnaie destinée à payer sa consommation. Puis elle se leva et commença à se diriger vers la porte de l’établissement, jetant un œil sur l'extérieur. Cette chaleur torride ne lui donnait guère envie de sortir à nouveau. Elle poussa un soupir et rabattit à nouveau le voile qui recouvrait sa tête et s'aventura sous les coups ardent du soleil, traversant la rue en direction du magasin de vêtement qui se tenait en face de la taverne de Fhu. Elle y entra et tint la porte ouverte pour la jeune humaine, tandis qu'un elfe se redressait de derrière son comptoir et regardait les deux clientes qui venaient d'entrer.

-Ahhhhhhhhh!!!! Commandante. C'est un plaisir que de vous voir dans mon échoppe. Que puis-je pour vous, aujourd'hui?
-Pour moi, rien. Pour elle, une tenue plus en adéquation avec les chaleurs qu'il fait par chez nous. Des crétins ont omit de la prévenir du risque de s'aventurer sur la Voie Royale en pleine journée avec une tenue noir et en velours. Résultat, elle a manqué de peu de s'évanouir juste devant la grande porte de la citée.
Auriez vous une tenue pour elle, pas trop cher? Car il faut encore qu'elle trouve un endroit pour séjourner le temps de son étude.


Le tailleur avait écouté avec attention et observait l'humaine avec le regard du professionnel mesurant sa cliente. Il hocha de la tête une fois, puis deux et s'approcha de la jeune fille.

-Je vois, je vois. Donc une tenue légère pouvant lui convenir. Voyons cela. Il plongea dans son arrière boutique et ressortit quelques instant plus tard avec une myriade de tenue reposant sur ses bras. Tenez. Essayez donc ceci. Nous trouverons votre bonheur parmi mes tenues.

Il lui tendait une robe légère d'une couleur bleue nuit profonde, mais sublime. Comment pouvait-il obtenir pareille couleur? On l'ignorait. Mais les robes qu'ils tenaient étaient toutes plus belles les unes que les autres. Et toutes aussi légère que la précédente. Et chacune était accompagnée d'un châle destinée à couvrir la tête des clientes qui repartiraient avec la tenue correspondante.

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Une fois ses larmes séchées, la jeune rousse termina son verre et rempli sa gourde d’eau fraiche, comme l’elfette lui avait dit de le faire, après tout, dans un endroit si aride, on ne crachait jamais sur de l’eau fraiche.

Alors que sa compagne se levait, Maura poussa un léger soupir : l’ombre était partie, certes, les visions aussi, mais pour combien de temps ? Quand reviendrait-elles encore la hanter, la tourmenter comme elles le faisaient depuis toutes ces années ? Maura en avait assez. Elle en avait assez de toutes ces horreurs que lui montraient les ombres. Ces ombres qui lui montraient même parfois des choses auxquelles la jeune femme ne préférait pas penser, des choses enfuient au plus profond d’elle-même, dans les recoins les plus secrets de son âme, des choses réprouvées par les lois des hommes, mais aussi par celles des elfes.

La Demoiselle d’Obscurvelours n’avait pas honte de ce qu’elle était au fond d’elle, elle ne l’acceptait simplement pas. Car comment accepter ces désirs de sang humain, toujours présents malgré le temps, malgré les années qui passaient ? Comment accepter ces désirs, ces envies de meurtre qui sommeillaient au fond d’elle ? Non, elle ne le pouvait tout simplement pas. Et c’était sans doute pour cela qu’Adarius était apparu, des années plus tôt. Pour enfermer cette part d’elle, la garder cacher aux yeux du monde.

Une fois la gourde remplie, la pâle jeune femme suivit l’elfette hors de la taverne, après avoir laissé quelques pièces sur la table et remercié le tavernier en passant. Elle se sentait un peu mieux, certes la vision et l’ombre lui avaient un peu retourné l’estomac, mais à force elle avait plus ou moins l’habitude de ce genre d’horreurs.

Maura entra à la suite de sa compagne et remarqua un elfe qui se redressait de derrière son comptoir. Au moment où il poussa un grand « Ahhhh », la jeune femme sursauta car elle ne s’attendait pas à ce qu’il cri. Puis elle sursauta de nouveau au mot « Commandante ». Ainsi donc, celle qui l’accompagnait et qui lui était venue en aide était une commandante ? Pour le coup, elle ne savait plus tellement où se mettre et était un peu intimidée de côtoyer une commandante.

La pâle jeune femme ne prêta de ce fait pas vraiment attention à l’échange entre la commandante et le vendeur, ni ne vit partir ledit vendeur dans son arrière-boutique tant elle était occupée à se demander à comment réagir désormais avec la commandante. De ce fait, elle sursauta une fois de plus quand elle entendit la voix du vendeur :

- Je… Oui, je ne doute pas que nous trouverons ce qu’il me faut parmi ce que vous me proposez.

La jeune rousse esquissa un sourire timide et pris la robe bleue nuit avec précautions, car le tissu léger lui paraissait fragile. Puis elle se dirigea vers une cabine où elle pourrait se dévêtir et y essayer la robe, après que le vendeur la lui ait indiquée, un peu plus loin dans la boutique.

Une fois dans la cabine, Maura entreprit de retirer sa robe de velours noirs, mais cela s’avéra plus compliqué que prévu, car pour une raison qu’elle ignorait, ses doigts tremblaient et elle avait toutes les peines du monde à défaire les boutons d’ébène sur sa poitrine.

Une fois qu’elle fut parvenue à enlever sa robe, elle la laissa tomber au sol et passa délicatement la légère robe que lui avait donné le marchand.

Enfin, elle ressortit de la cabine, frottant de la paume de ses mains ses bras pâles et désormais nus. Elle n’avait pas l’habitude de se vêtir de la sorte, mais elle devait le reconnaitre, elle se sentait bien mieux dans cette tenue quand dans sa robe de velours noirs, par cette chaleur insupportable.

Elle retourna vers le vendeur et la commandante et le premier lui demanda :

- Comment vous sentez-vous ? Mieux qu’avec votre robe de velours ?

La pâle jeune femme hocha la tête :

- Oui, bien mieux, merci à vous. Et cette robe est magnifique. Comment faites-vous pour obtenir pareille couleur ?

- Ah, secret de fabrication, j’en ai peur ! répliqua le marchand avec un sourire.

- Je comprends. En tout cas je pense prendre cette robe, poursuivit la jeune femme en sortant des pièces de sa bourse.

Une fois l’achat réglé, Maura récupéra sa robe de velours et la plia et rattacha la ceinture retenant sa dague à sa nouvelle robe. Ses colliers d’or jaune et d’obsidienne miroitaient faiblement dans les quelques rayons de soleil entrant dans la boutique, a travers les fenêtres, par réflexion sur les pavés.

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Harthea avait remarqué le malaise de la jeune humaine. Celui ci s'était accentué depuis qu'elle avait entendu le grade de l'elfe. Cette enfant semblait éprouver un certains nombre de difficultés dans un environnement qui n'est pas celui auquel elle pouvait être habitué. Elle fila se changer et prit son temps pour enfiler la nouvelle robe que lui avait tendue le tailleur.
Lorsqu'elle ressortie, la dite robe sur les épaules, elle semblait presque revivre, ne souffrant plus du poids étouffant de sa précédente robe sous ses températures écrasante. Harthea, pour sa part, l'observa et hocha du chef.


-C'est mieux. Par contre, n'oubliez pas de bien vous couvrir la tête et les bras avec le châle, tant que vous ne vous êtes pas habituée au soleil d'ici.
Je vous épargne les explications avec le nombre de personne ayant perdu connaissance parce qu'elles se croyaient plus malignes que les autres et qui se sont aventuré sous le soleil sans se préparer.


Le tailleur acquiesça à l'affirmation de celle qui lui avait amené une cliente bienvenue dans son établissement.

-Ou peut être que la demoiselle préfèrerait un parasol pour se protéger des ardeurs du soleil?

La remarque du commerçant était intéressante, mais la Commandante sentait qu'il cherchait surtout à vendre encore un peu plus de marchandise.

-Nous ne voudrions pas vous dévaliser en prenant toutes vos production. Donc on se cantonnera à cette robe pour aujourd'hui. Et si elle a besoin de plus, elle reviendra le moment venu.
Veuillez me suivre, jeune humaine. Nous allons voir où vous pourrez loger. Je pense que ma mère aura une bonne idée à ce sujet. Récupérons nos monture et rendons nous chez moi.


Harthea sortie, laissant là l'elfe marchand, sans lui offrir le temps de répliquer. Elle re-franchissait la rue et attrapa la longe de son destrier, tandis qu'un cri résonnait dans le ciel. Presque sans faire attention, Harthea tendit le bras et un magnifique faucon vint se poser sur le bras de sa "mère", remontant rapidement vers son épaule. Une fois l'oiseau de proie installé, Harthea attrapa une petite coupelle dans une sacoche qui pendait à sa ceinture, y versa de l'eau et la présenta à S'Yel qui commença à boire alors que l'elfe se mettait en route au travers des rues de la cité. Le duo commença alors à déambuler parmi les passants et les canaux d'eau libre parcourant la Capitale elfique. Elles parvinrent bientôt à la rampe permettant d'accéder à l'étage. Le duo la gravit et les rues changèrent légèrement. Ici, l'espace était légèrement plus ombragés, d'immenses palmier offrant un peu de fraîcheur à qui se plaçait à leur pied.
Dans le même temps, l'on pouvait voir une débauche de verdure s’épanchant depuis les murs et les jardins des demeures, contrastant avec la blancheur presque lactaire des murs des habitations des elfes vivant là.
Harthea s'avança encore plus dans le quartier des habitations, traversant les "avenues" qui laissaient passer les gens. Finalement, elle s'approcha d'une battisse. Une lourde porte en bois décorée marquait l'entrée du domaine, tandis qu'un cour d'eau semblait s'engouffrer sous le mur.

La porte s'ouvrit, laissant sortir trois enfants. Deux elfes et une humaine. Deux filles, l'une elfique, l'autre humaine, et un garçon, elfe. Les trois se précipitèrent vers leur mère et se jetèrent sur elle pour la prendre dans leurs bras.


-Tu rentres tôt, mère. S'exclama le garçon.

Harthea se baissa et enlaça les trois enfants, sans faire de distinction d'origine, leur montrant à tous le même amour parental, comme si, effectivement, l'humaine était l'enfant de ses propres chaires, à l'image des deux enfants elfes. Elle les embrassa tendrement sur le front et se redressa.


-En effet, Claur. j'ai croisé cette personne et je comptais aller demander conseil à votre grand mère; Elle aura probablement une bonne idée ou une proposition à nous faire.

Immédiatement, les trois enfants se redressèrent et regardèrent l'inconnue. Claur et Aerlinn s'approchèrent d'elle et lui prirent les mains et lui demandèrent de concert:

-Comment vous vous appelez?

Ils la regardaient avec de grands yeux, pouvant passer pour de parfait petits innocents. Enfin pour qui ne les connait pas. Mais cela, Harthea ne le voyait pas, car ils lui tournaient le dos pour ne regarder que la visiteuse.
Priscilla regardaient faire son frère et sa sœur sans rien dire, puis elle attrapa la main de sa Muinthel (Grande Soeur). Puis le groupe entra dans ce qui se révéla être une large cour couverte et ombragée. Un elfe s'approcha et prit les longes des deux montures pour les conduire dans une étable ou elles seront rafraîchit. Harthea poursuivit sa route, les enfants et la voyageuse sur les pas, entrant dans la demeure même. Les larges couloirs et les immenses pièces témoignait de la richesse de la Famille qui vivait ici, offrant à la vue des visiteurs des œuvres d'art diverses et variées, racontant autant d'histoires.
Une elfe sortie d'une porte, s'arrêta face à Harthea et lui fit une révérence. Sa vêture semblait simple, faite d'une toge presque aérienne, d'un bleu turquoise, accompagnant ses gestes et ses pas.


-Madame.
-Zelnya! Cela tombe bien. Pourrais-tu faire dire à ma mère de me retrouver dans mon bureau. J'ai une question qui me tracasse et j'aurais besoin de ses lumières.
-Bien Madame. je vous fais également apporter des rafraîchissement dans votre bureau.
-Merci, Zelnya.

Harthea reprit son chemin, laissant repartir l'intendante de la maison. Après encore quelques pas, elle ouvrit en grand une porte qui s'écarta sans bruit, presque comme mût par magie.
Une immense pièce se dévoilait au regard, éclairée de mille lumières tamisées. Trois des murs étaient recouvert d'étagères chargées de livres, manuscrits et divers objets. Le quatrième  était une immense baie vitrée aux vitres floutées
Devant cette baie trônait un bureau lourdement chargé de parchemins divers, de cristaux et autres objets liés à la magie. Seule la partie centrale restait dégagée, là ou elle pouvait poser l'objet de son attention actuelle.
Malgré que l'ensemble soit relativement chargé, nul part n'apparaissait d'arme ou d'armure, en dehors d'une double lame reposant sur un présentoirs.


-Asseyez vous donc. Proposa Harthea tandis qu'elle même s'installait derrière son bureau. L'on frappa à la porte et une humaine apporta des rafraîchissements pour la Maîtresse de Maison et son invitée, ainsi que pour les enfants qui s'étaient précipité pour prendre des livres et s'étaient installés pour lire ou étudier.

Bientôt, une autre femme, d'un âge indéfinissable, entra silencieusement et adressa à Harthea un large sourire, avant d'adresser un salut de la tête à l'inconnue.[/i]

-Tu voulais me voir, ma Fille?
-Oui, Mère. J'ai rencontré cette personne qui est venue pour étudier et découvrir notre culture, mais elle ignore ou loger. Aurais tu une idée?
Lindorië Thaidforodren souria à sa fille.
-Cela n'est pas un réel problème. Elle n'a qu'à rester ici. Nous avons assé de chambre dans la Maison pour loger une invité, ne penses tu pas? Et puis elle ne gênera aucunement. Qu'en dites vous, mon enfant?

Cette dernière question s'adressait à l'humaine tandis que la doyenne de la Famille portait son regard sur elle, un large sourire doux sur ses lèvres.

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Lorsqu’elle ressortit de la cabine d’essayage et revint auprès de la commandante et du vendeur, cette dernière conseilla à la jeune Maura de ne pas oublier de se couvrir la tête et les bras avec le châle fourni avec la robe, sans quoi, tant qu’elle n’était pas habituée au soleil d’Endëaerumë, elle risquait très certainement de s’exposer à de sérieux coups de soleil à cause de sa peau pâle ainsi que de graves insolations.

Par contre, la remarque du vendeur fit jeter un regard interrogateur à ce dernier de la part de la pâle jeune femme. Un parasol ? Et puis quoi encore ? Ce n’était pas parce qu’elle avait commis une erreur une fois qu’elle allait recommencer en sortant à tête nue dans les rues de la cité elfique. Elle était peut-être maladroite, elle n’en était pas idiote pour autant et elle apprenait de ses erreurs. Malgré tout, Maura ne releva pas ce qu’avait dit le marchand.

Puis elle suivit la commandante hors de la boutique, après avoir mis le châle sur ses épaules et rabattu la capuche sur sa tête. Elle rangea sa robe dans une de ses sacoches alors qu’elle voyait un faucon se poser sur le bras de sa compagne, qui lui offrit de l’eau dans une petite coupelle.

Et toutes deux se mirent en route dans les rues de la cité.

La jeune femme essayait de ne pas le montrer, mais elle appréhendait de se retrouver dans la demeure de la commandante. Après tout, elle était du genre à toujours avoir l’impression de déranger les autres, de les gêner, surtout quand elle était reçue chez quelqu’un. Et c’était très certainement ce qui allait arriver quand toutes deux seraient aux portes de la demeure de la commandante.

Bientôt, elles montèrent la rampe pour accéder à l’étage supérieur de la cité elfique et Maura remarqua que d’immenses palmiers étaient placés à intervalle régulier et que beaucoup de végétation se répandait depuis les murs d’une blancheur immaculée des habitations.

Elles arrivèrent enfin, après encore quelques temps à faire marcher leurs montures dans la rue, devant une grande maison, de pierre blanche, comme toutes les autres, dans un style carré, simple et épuré, du moins c’est ce qu’il semblait vu de l’extérieur bien que la jeune femme ne distinguât pas grand-chose de la demeure. Une lourde porte de bois sculpté marquait l’entrée de la propriété. Cette dernière s’ouvrit, laissant sortir trois enfants paraissant avoir une dizaine d’années ; une fillette humaine, une elfette et un jeune elfe.

Maura descendit de sa ponette et regarda la commandante prendre les trois enfants dans ses bras et les embrasser sur le front, leur offrant son amour de manière identique à tous, comme si même la petite humaine était née de son propre sang.

Aux paroles de leur mère, les deux jeunes elfes vinrent vers la jeune femme, lui prirent les mains et lui demandèrent d’un même élan comment elle s’appelait.

- Je m’appelle Maura Septentrius et vous ?

Et elle leur sourit timidement, un peu crispée. Pas qu’elle n’aimât pas les enfants, simplement qu’elle ne savait pas comment se comporter avec des inconnus, enfants ou adultes.

Puis tous entrèrent dans une grande cour gardée à l’ombre par nombre de hauts palmiers. La pâle jeune femme donna la longe de sa ponette à un elfe qui s’était approché et avait déjà pris celle de la monture de la commandante. Et elle suivit cette dernière dans la demeure. A n’en pas douté, l’immense habitation témoignait de la richesse de la famille de la commandante, tout comme les diverses œuvres d’art disposées çà et là.

Lorsqu’une elfe sortie par une porte et fit une révérence à la commandante, Maura suivit l’échange entre les deux sans rien dire, avant de repartir.

Après quelques pas seulement, la commandante poussa une grande porte qui s’ouvrit d’elle-même, révélant une pièce immense, dont trois des murs étaient recouvert d’étagères croulants sous les livres ou les manuscrits et dont le quatrième mur était en fait une grande baie vitrée au verre dépoli. Dans un coin entre la baie vitrée et la bibliothèque, la jeune femme constata qu'il y avait un énorme manuscrit reposant sur un support en bois.

Un bureau était disposé devant la baie vitrée, chargé de nombreux objets et parchemins, bien que la partie centrale soit dégagée afin de pouvoir y travailler.

La jeune femme remarqua une double lame sur un présentoir, seule arme présente dans la pièce. Elle remarqua également que les trois enfants s’étaient précipités pour lire.

Quand la commandante lui proposa de s’assoir, la pâle jeune femme prit place dans un fauteuil en face du bureau de cette dernière, tandis qu’une servante humaine apportait des rafraîchissements pour toutes les personnes présentes. Maura prit son verre et bu une gorgée de la boisson, baissant les yeux sur ses pieds, ne sachant où se mettre. Elle était intimidée. Par la commandante. Par la maison. Par ce lieu qu’elle ne connaissait pas. Elle avait peur de faire un geste ou d’avoir une parole déplacée et d’offenser son hôte ou sa famille ou même le personnel servant dans la maison. Elle ne savait pas quel comportement adopter, sans compter que les ombres pouvaient revenir n’importe quand.

Bientôt, une elfe d’un âge indéfinissable entra silencieusement dans le bureau. Maura, ayant perçu un mouvement du coin de l’œil, releva la tête et salua celle qui devait être la mère de la commandante d’un même signe de tête que celle-ci lui avait adressé.

Puis elle écouta l’échange entre la mère et la fille, jusqu’à la question que lui posa la doyenne de la maison. La jeune femme se trémoussa un peu sur son siège avant de répondre, balbutiant légèrement :

- Eh bien… c’est que… je ne voudrai pas vous déranger… je ne voudrai pas m’imposer dans votre magnifique demeure…

A dire vrai, elle ne se sentait pas à sa place et avait l’horrible impression de les déranger, justement. Elle ferait mieux de laisser cette famille en paix et de se débrouiller par elle-même, de plus, elle n’avait pas envie de leur imposer ses « crises de sang » qui pouvaient toujours survenir, ainsi que le problème des ombres et des visions. Ils avaient déjà été assez généreux de l’inviter ainsi, elle ne voulait pas s’imposer.

- Pardonnez-moi… je… je ne devrai pas vous demander de m’aider ainsi après que vous m’ayez déjà sauvée de déshydratation, Commandante… il serait sans doute mieux de me débrouiller par moi-même… de plus j’ai quelques problèmes personnels que je ne souhaite aucunement vous imposer… poursuivit la jeune femme, en s’adressant cette fois à la commandante, après s’être levée de son fauteuil.

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Avoir une invitée dans la demeure était toujours un grand moment pour les trois enfant. Alors, lorsque l'humaine se présenta et leur demanda à leur tour leur prénom, les deux enfants naturels d'Harthea n'hésitèrent pas et répondirent en cœur.

-Claur. Répondit le fils.
-Aerlinn Répondit la fille.

Priscilla, pour sa part, fut un peu plus circonspecte et timide, répondant sur le trajet jusqu'au bureau de leur mère.


-Je me prénomme Priscilla.

Une fois dans le bureau, Claur et Aerlinn n'hésitèrent point à se placer non loin de Maura, laissant un siège libre pour que leur grand mère puisse s'assoir convenablement et participer à la discussion. Priscilla, pour sa part, vint s'appuyer contre la chaise de sa mère, disparaissant derrière le bureau. Mais l'on put deviner sa présence à une sphère élémentaire d'air qui flottait à côté d'Harthea. Elle fut également bientôt rejointe par une de feu et elles entamèrent bientôt un léger ballet silencieux, tandis que la jeune manipulatrice s'exerçait à la concentration et au contrôle du flux de magie qu'elle utilisait.

Lindorië,la mère d'Harthea, s'installa dans le fauteuil resté libre et observa la jeune enfant, un sourire affectueux sur les lèvres, tandis qu'elle écoutait sa réponse. Puis, avant que sa fille n'ai le temps de répondre quoi que se soit, la doyenne prit la parole.


-Ne vous inquiétez pas du dérangement. Si l'on vous propose de rester, c'est que cela ne nous dérange pas. Vous pourrez rester aussi longtemps que vous le souhaiterez. Évidemment, il y aura probablement des choses que nous ne pourrons vous dire, du fait de la position de ma fille et de mon rôle de diplomate. Mais pour le reste, ne soyez pas gênée de quelques manière que se soit. Et puis voyez ce séjour chez nous comme un moment de repos avant de reprendre votre long voyage dans la vie. Ici, vous pourrez vous poser et oublier vous tracas. Je suis persuadé que nos trois bêtes terribles sauront vous faire oublier le quotidien et la routine. Et puis, à l'occasion, nous avons des visiteurs intéressant. Cela pourra être de bonnes opportunités pour vous, afin d'apprendre. Et comme Harthea est la Commandante de la Garde Impériale et moi même étant une diplomate et une conseillère du couple régnant, vous aurez la possibilité de voir des choses que vous ne pourriez voir habituellement en étant chez d'autres personnes. Et vous pourrez également participer aux bals qui sont donnés à l'occasion. Donc, un excellent moyens pour découvrir nos us et coutumes, mais également notre système politique.

La proposition était sincère. Et maintenant que la doyenne de la Famille l'avait faite, elle ne pouvait être retirer. Si bien que cela ne vint même pas à l'esprit de la jeune mère qui avait écouté avec attention les propos de sa mère. Effectivement, de par sa position, Harthea entendait des choses qu'elle ne pouvait répéter à d'autres. Il fallait donc être honnête là dessus vis à vis de la jeune humaine. L'hospitalité faisait partie des vertus de la Famille Thaidforodren et aucun de ses membres ne changerait cela.

Puis, comme ci l'affaire avait été bouclée, Aerlinn sauta sur ses deux pieds, laissant son livre en plan, et regarda ses aînées avec un large sourire. Avant de filer à travers la porte.
Cela fit doucement sourire Harthea qui avait une vague idée de ce que sa fille avait comme idée. Et elle ne fut pas étonnée de la revoir surgir quelques instants plus tard avec en main un violon que la jeune enfant utilisait avec amour et talent.


-Bon. Puisque nous avons une invité, je peux jouer un morceau, maman?

La question ne demandait guère de réponse. Cela se voyait au regard de l'enfant qu'elle jouerait, quoi qu'il arrive. mais elle montrait quand même le respect nécessaire pour demander l'autorisation à sa mère et à sa grand mère, même si ce n'était que façade. Harthea esquissa un sourire et se tourna vers Maura.

-Je vous pris de faire preuve de patience avec ma fille et de l'écouter nous jouer son petit récital en note faussée pour oreilles brisées. Déclara la jeune mère, avec un sourire moqueur auquel répondit l'enfant avec une moue boudeuse avant de venir poser son archer sur les cordes de l'instrument, tandis que son frère sortait, presque de nul part, une de coffret de bois. Et bientôt, les sons s'élevèrent dans la pièce. En jetant un coup d'oeil au pied de son siège, Harthea remarqua que Priscilla avait sorti une plaque en verre un peu particulière, car de fin tuyaux de verre en sortait.



Pendant que les enfants jouèrent, Les deux femmes de la famille fermèrent les  yeux, se laissant bercer par la mélodie qui s'avèrait être à des lieux de ce qu'avait annoncé ironiquement Harthea.

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Alors que les enfants qui devaient être les enfants naturels de la commandante se présentaient sans aucune hésitation, la pâle jeune femme leur sourit, remarquant que leur sœur humaine émettait plus de réserve.

Cependant, la petite humaine se présenta tout de même sur le chemin menant au bureau de la commandante. Claur, Aerlinn et Priscilla.

Une fois arrivés dans le bureau, les deux premiers s’assirent dans des fauteuils non loin de la jeune femme. Cette dernière ne vit pas où avait disparue Priscilla, avant de voir une sphère élémentaire d'air flotter à côté du siège de la commandante, bientôt rejointe par une sphère de feu. Malgré tout, la petite humaine restait totalement dissimulée par le massif bureau de bois de la commandante.

Alors que la jeune Maura s’était levée de son siège après avoir expliqué à la commandante et à la mère de cette dernière qu’elle n’avait pas envie de les importuner et de leur causer des problèmes avec ses propres soucis personnels, la doyenne de la demeure repris la parole.

Maura, toujours debout, écouta patiemment ce que l’elfe d’un autre âge disait en se demandant quel âge la mère de la commandante pouvait bien avoir, car elle paraissait encore relativement jeune, peut-être entre trente-cinq et quarante ans physiquement. Mais la jeune humaine savait que les elfes étaient bien souvent bien plus âgés que ce qu’ils paraissaient. Une fois que la doyenne eut terminé, la pâle jeune femme répondit :

- Il est vrai que le fait de rencontrer certains de vos visiteurs et invités et le fait de pouvoir être éventuellement conviée aux réceptions données par le couple impérial sera un gros avantage dans mon apprentissage de vos us et coutumes et je vous remercie infiniment pour ce que vous faites toutes deux. Il y a cependant une chose à savoir à mon sujet : j’ai en horreur de m’imposer ou de déranger les gens, même si je suis invitée. Par conséquent je risque de me faire très discrète durant mon séjour dans votre demeure et je vous prie humblement de me pardonner, ce n’est pas quelque chose de volontaire de ma part. Quant aux choses que vous devriez taire devant moi du fait de vos places en tant que commandante et diplomate, je comprends parfaitement. Et je suis également certaine que vos trois enfants, commandante, sauront me faire oublier mes problèmes.

La jeune Maura ponctua sa dernière phrase d’un sourire chaleureux aux trois enfants, même à Priscilla qu’elle ne pouvait distinguée derrière le bureau de sa mère.

Elle ne savait pas encore combien de temps elle allait rester, sans doute autant de temps que le nécessiterait son apprentissage des us et coutumes elfiques et pourquoi pas de la langue ?

Puis Aerlinn sortie de la pièce comme un courant d’air, ce qui fit sourire encore la jeune femme. Apparemment, l’elfette avait quelque chose en tête. Ce qui lui fut confirmé quand la petite revint, quelques instants plus tard, un violon et son archet à la main.

La jeune elfette demanda ensuite poliment à sa mère si elle pouvait jouer un morceau, étant donné que la famille avait une invitée. Ce à quoi la Commandante répondit à la jeune Maura, en souriant. Un « récital en note faussée pour oreilles brisées » ? La petite elfette jouait-elle donc de manière si dissonante ? Non, la pâle jeune femme ne pouvait y croire.

Et effectivement, alors que la jeune Aerlinn jouait, la musique était digne, du point de vue de la jeune femme, des plus grands musiciens. L’elfette jouait merveilleusement bien. Jetant un regard discret à Claur, Maura remarqua qu’il avait également sortit ce qui semblait être un instrument : un coffret de bois dont s’échappait une mélodie.

La pâle jeune femme resta debout tout le temps que dura le morceau d’Aerlinn, les mains sur le cœur, émerveillée par la grâce et l’habileté avec lesquelles jouait la petite elfe. Si on observait bien la jeune femme, on pouvait d’ailleurs voir des étoiles briller dans ses yeux bleus.

Quand la petite elfe eut fini son morceau, Maura s’avança doucement vers elle, s’accroupie afin de se trouver à sa hauteur et lui prit doucement la main qui tenait l’archet, avant de déposer un baiser sur son dos.

Puis elle fit un sourire à l’elfette et lui dit, une larme de joie roulant sur sa joue :

- C’était magnifique Aerlinn. Je n’ai jamais entendu un morceau aussi beau que celui que tu viens de jouer.

Elle se releva, laissant la larme sur sa joue, avant de se tourner vers Claur :

- Dis-moi, quelle est cette boite que tu as sortie ? Un autre instrument ? Et Priscilla, as-tu aussi un instrument qui serait différant de ceux des humains ?

Elle avait parlé avec douceur, essayant de ne pas brusquer les enfants dans son comportement.

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Maura expliqua que, malgré l'invitation de Lindorïe, elle demeurerait timide, peu à l'aise à l'idée de s'imposer dans un lieu qui lui est inconnu. Elle comprenait qu'elle n'aurait pas accès à tout ce qui peut se passer dans la demeure, mais au moins, la jeune humaine l'acceptait.
Aerlinn joua de son violon, accompagné par son frère et sa sœur. La musique s'écoulait avec une douceur presque insidieuse, prenant chacun des auditeurs au plus profond de ses tripes. Harthea se prit même à reprendre le rythme de la musique en tapant d'un doigt sur son bureau. Rythme qui était donné par Claur, tandis qu'il faisait résonner ses coups dans la boite qu'il avait sorti de ses affaires. Un rythme qui s'imposait sans être lourd, et qui donnait le tempo à sa sœur qui poursuivait son morceau au violon.
Puis, par moment, comme surgit de nul par, mais restant encore très discret, l'instrument de Priscilla laissait entendre comme l'illusion de l'eau qui tombe, évoquant le côté nature de la musique que le trio jouait là
Puis, lorsque la musique retomba, les enfants purent remarquer que leur composition avait atteint l'humaine au plus profond de son cœur, mais également de son âme. Ce qui fit sourire Aerlinn qui s'inclina respectueusement lorsque Maura la complimenta pour sa prestation, après lui avoir baisé la main. Puis celle ci regarda le jeune elfe et lui demanda ce qu'était sa boite. Claur eu un sourire amusé lorsqu'il leva l'objet. Il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une boite en boite, évidé et dont une extrémité était béante. En soit, tout ce que cela faisait, c'était permettre de produire une percussion clair et non pesante.
Priscilla, pour sa part, lorsque son nom fut évoqué, sortie de derrière le bureau , son instrument semblait fragile et robuste à la fois, brillant de mille feux sous la lumière du soleil qui parvenait de l'extérieur. L'enfant humain plaça l'instrument au creux de son bras gauche et tapota légèrement sur les extrémités des tuyaux qui en sortait, produisant un son en effet similaire à celui de la pluie qui tombe, avec, pour chaque tuyau, une note particulière, allant de la grave à l’aiguë, offrant une gamme de trente deux notes.

Finalement, ce fut Harthea qui prit la parole.


-Comme vous pouvez le constater, il s'agit d'instruments que mes enfants ont créé eux même.
Pour en revenir à votre propos d'avant que ma fille ne se mette à jouer, il faut comprendre que, certes, la timidité est une chose difficile à surpasser. Mais elle peut aussi devenir une insulte si l'on y prend pas gare. Vous dites ne pas vouloir vous imposer, ni déranger les gens. Or, ma mère vous invite à séjourner dans ma Maison. De fait, vous ne vous imposez point. Ensuite, le dérangement est relatif. Il vous appartient de choisir le moment ou vous vous manifestez, certes. Mais comme c'est nous qui vous accueillons, c'est nous qui déterminerons si oui ou non vous nous dérangerez. Et comme l'a dit ma mère, à part pour les affaires propres à nos fonctions respectives à ma mère et moi même, il n'y a pas de raison que vous puissiez déranger. Donc, si d'aventure, vous deviez arriver à un moment ou nous sommes entrain de régler un problème pour lequel vous n'avez pas le besoin de savoir, nous vous le ferons savoir. N'ayez donc pas de soucis à vous faire.
Nous n'hébergeons pas les ombres. Alors, je vous pris, n'en devenez pas une dans ma demeure.
De plus, si vous avez la moindre question concernant le "protocole" ou autres us, vous pouvez demander à n'importe qui dans cette demeure, ils se feront une joie de vous répondre dans les limites de ce qu'ils connaissent. Et pour ce qu'ils ignorent, ils vous orienterons vers une personne qui, elle, saura.
Et pour ce qui est de mes enfants, même si Priscilla est quelque peu timide au premier abord, je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils sauront vous faire sortir de vos gonds ou alors vous embarquer dans leurs aventures.

Harthea se redressa de son siège Je ne sais pas vous, mais j'ai comme une petite fringale. Je pense que les cuisines nous aurons préparé quelques petites choses à manger pour ce soir. Passons donc à la salle à manger, si vous le voulez bien.

Et en effet, Harthea contourna à nouveau son bureau, précédent tout le monde et traversa rapidement le large couloir pour arriver dans une pièce ou une longue table tronait, couverte par une nappe d'un blanc immaculé, et à peine couverte par un chemin de table fait de quelques légère verdure. L'on pouvait entendre dans la pièce le murmure de l'eau qui cour. Et en effet, lorsque l'on regardait bien, aux pieds des murs, un cour d'eau semblait passer là, rafraichissant savamment la pièce sans le moindre emploi de magie. En levant le regard, on pouvait voir que des globes de verre étaient fichés dans les supports du plafond et qu'ils diffusait une lumière douce dans la pièce. Encore un artifice qui ne faisait aucunement étale de la moindre trace de magie dans son application et son utilisation.

-Installez vous donc. Présida Harthea qui s'installait à une extrémité de la table, tandis que Lindorië s'installait à côté de l'autre extrémité, laissant présager que quelqu'un viendrait probablement s'assoir là.

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Quand le jeune elfe et la petite humaine lui montrèrent leurs instruments, la jeune rousse les observa un moment, en souriant aux enfants. L’instrument de Priscilla l’intriguait tout particulièrement par les sons, si semblables à ceux de la pluie, qu’il produisait. Cela avait un effet apaisant sur son esprit.

Puis elle écouta les explications de la commandante sur le fait que c’était là des instruments que ses enfants avaient fabriqués eux-mêmes. La jeune femme était impressionnée, surtout concernant l’instrument de Priscilla, qui semblait si fragile et si robuste à la fois.

Puis, quand la commandante revint sur les propos de Maura par rapport à sa timidité personnelle et le fait que celle-ci pourrait devenir une insulte envers ses hôtes si elle n’y prenait pas garde, ainsi que le fait que la commandante et sa famille n’hébergeaient pas d’ombres dans leur demeure, la jeune femme hocha la tête, se giflant mentalement pour son comportement.

La commandante lui fit également part du fait que, si elle avait le moindre doute concernant les us et coutumes elfiques, elle pouvait demander à n’importe quelle personne de la demeure et que si jamais la personne à qui elle posait sa question en ignorait la réponse, elle l’orienterait alors vers quelqu’un qui pourrait lui répondre.

Ensuite, la commandante aborda de nouveau ses enfants, disant à la pâle jeune femme qui était désormais son invitée que ces derniers, même Priscilla qui était un peu timide au début, la ferait sans doute rapidement sortir de ses gonds ou l’entraineraient dans leurs aventures ou leurs jeux.

*Dans tous les cas, pensa la jeune femme, ils pourront sans doute me faire oublier les ombres et les visions, ce qui ne serait pas un luxe pour moi… Je voudrai tant pouvoir en être débarrassée…*

Enfin, la commandante se redressa dans son siège et signala qu’elle avait faim. Et a vrai dire, la faim commençait également à se faire sentir chez la jeune Maura.

Celle-ci suivi donc la commandante, comme le reste de la famille, jusqu’à une pièce où était disposée une table couverte d’une nappe d’une blancheur de nacre, assez longue pour accueillir une dizaine de personnes au total. Le centre de table était constitué d’un entrelac de végétaux fraichement cueillis et le couvert était mis à toutes les places.

Après s’être installée en bout de table, la commandante invita les autres personnes présentes à faire de même. La mère de la commandante alla s’asseoir à gauche de l’autre extrémité de la table, laissant présager à la jeune femme que quelqu’un qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer allait s’y installer.

Pour sa part, Maura contourna la table et vint s’installer à la deuxième place à la droite de l’extrémité vacante de la table. Elle se disait que si les enfants souhaitaient s’asseoir à ses côtés, ainsi, Claur et Aerlinn pourraient s’installer de part et d’autre d’elle tandis que Priscilla pourrait prendre place à côté de sa mère. Et dans le cas contraire, ils pourraient tous les trois s’installer entre leur mère et leur grand-mère.

Il lui semblait se souvenir qu’elle avait lu, dans un des nombreux livres qu’elle possédait sur les différents peuples – bien que la grande majorité de ses ouvrages concernât les vampires – que les elfes étaient végétariens, mais elle n’en était plus certaine. Ce repas serait l’occasion d’affirmer ou de réfuter cette possible hypothèse. Quant à ce qui touchait à son propre régime alimentaire, elle qui mangeait assez de viande, elle pourrait toutefois se plier aux règles et ne manger que des végétaux et des fruits, cela ne la dérangerait pas réellement. Le problème majeur lié aux repas resterait les crises de sang, pendant lesquelles – si jamais celles-ci survenaient – elle devrait se forcer à manger sans rien laisser paraitre devant ses hôtes. Elle espérait également que les ombres et les visions qu’elles apportaient avec elles la laisseraient tranquille assez longtemps, mais elle n’avait jamais été d’un naturel optimiste et n’avait donc pas grand espoir que cela arrive durant son séjour sur le territoire elfique.

Elle observait la décoration de la table, en caressant distraitement les cicatrices blanches sur l’intérieur du haut de son bras gauche – cicatrices comme elle en avait également au bras droit, sur la poitrine, dans le dos, sur le ventre et sur les cuisses – souvenirs indélébiles laissés sur son corps pâle par le Tyran blanc en personne, pendant les années où elle avait été sa chose.

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La famille se plaça rapidement autour de la table, Claur et Aerlinn se plaçant non loin de leur jeune invitée. Et comme par magie, à l'instant ou tout le monde avait prit place, un elfe d'âge mûr entra dans la pièce, s'appuyant lourdement sur une canne. Harthea et Lindorïe se levèrent tandis qu'Amandil avançait vers son siège.

-Père. Votre matinée fut-elle calme? Demanda calmement la jeune femme.
-Elle le fut, en effet. J'ai pu me promener sur les murailles de la citée et contempler le désert. Je pense que d'ici quelque temps, je pense pouvoir reprendre l'entrainement et me remettre au service de la Famille Royale.
-Si tu as besoin d'aide pour de l'entraînement, je peux demander à mes instructeurs de te préparer quelque chose pour que tu puisse y aller dés que tu sera prêt.
-Je vais prendre ton offre. J'irais les voir d'ici quelques jours je pense. Je te tiendrais au courant. Mais dis moi voir. Qui est cette jeune adannen?

Le terme employé mettait clairement la jeune invité à part. Mais le ton employé laissait plutôt entendre que le doyen la considérait comme une curiosité dans son jardin. Il cherchait donc à déterminer comment il devait réagir à sa présence en ces murs.

-Cette personne se prénomme Maura Septentrius et elle est venue là pour étudier notre culture. Et comme elle ne connait personne ici, avec ma chère mère, nous lui avons proposé de séjourner dans notre maison, soit le temps de ses études soit le temps qu'elle trouve mieux ailleurs.[/i]

Amandil regarda alors la jeune humaine et s'inclina.

-Demoiselle Septentrius, c'est un plaisir que de vous accueillir en nos murs. Je vous pris d'accepter mes excuses pour cette présentation tardive. Je suis Amandil Thaidforodren. Le père d'Harthea ici présente et doyen de cette Famille.
Le temps de votre séjour parmi nous, vous pouvez vous considérer comme chez vous. Mais j'aime autant vous avertir. Si vous chercher à apprendre nos us et coutumes, une vie toute entière risque de ne pas vous être suffisante. Même les plus sages d'entre nous ne connaissent pas nécessairement toutes nos coutumes. Je ne puis donc que vous inviter à la patience et à prendre votre temps. car beaucoup de chose chez nous demandent du temps et de la pratique. Même si je sais que vous appartenez à un peuple sachant s'adapter très rapidement.

Bien. Si nous mangions, désormais.


Il frappa une fois dans ses mains et lorsque tous le monde fut assit, trois serviteurs entrèrent avec des plats divers et variés. Beaucoup d'entre eux furent effectivement des plats de légumes, salades et autre, mais un plat fut apporté, contenant de la viande, et déposé entre Priscilla et Maura, toutes les deux séparées en diagonale par la table.
Les serviteurs vinrent ensuite servir des boissons tièdes et déposer des carafes fraîches sur la table, avant de finalement sortir pour laisser la famille manger en paix.


-Père.
-Voyez vous, Maura, en principe, c'est au Maître ou la Maîtresse de maison d'annoncer le début du repas. Comme Harthea subvient aux besoins de la Famille et qu'elle à reconstruit notre demeure, c'est un titre qui lui échoit dé facto. Mais ma fille insiste pour que l'on garde la préséance et, en tant que doyen, elle me laisse ouvrir les festivités. Je pense que cela pourra vous servir de première leçon sur la culture elfique. Le respect de nos aînés influe sur de nombreux aspect de nos échanges. Maintenant, que chacun se serve ce qu'il souhaite manger.

Et bientôt, les plats tournèrent et les elfes se servirent des légumes tandis que Priscilla ajouta une bonne portion de viande. Mais choses surprenante, Harthea, Lindorïe et Amandil se servirent également une tranche de viande. Ce que Claur et Aerlinn ne firent pas.

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Lorsque Claur et Aerlinn se furent installés de part et d’autre de Maura et Priscilla à la place en diagonale à sa droite – la diagonale gauche étant occupée par la mère de la commandante – un elfe d’une quarantaine d’années humaines fit son apparition à l’entrée de la pièce et se dirigea vers l’extrémité inoccupée de la table du dîner, s’appuyant sur une canne pour avancer. Visiblement, il avait reçu une blessure quelque peu invalidante qui le contraignait à se déplacer ainsi.

La pâle jeune femme se leva en même temps que la commandante et la mère de cette dernière, afin d’accueillir le nouvel arrivant au dîner. Il s’agissait du père de la commandante.

La jeune rousse écouta le père et la fille discuter, poliment, sans intervenir. Puis un mot prononcé à son attention par le père de la commandante la fit tiquer, bien qu’elle ne relevât pas le moins du monde. Le terme employé était « adannen ». Ne l’ayant jamais entendu nulle part, la jeune femme jugeait qu’il s’agissait là d’un terme elfique, mais elle se garda d’en demander la signification pour le moment, préférant s’informer au court du repas ou après. Elle rangea donc ce sujet dans un coin de son cerveau et continua de suivre la discussion, alors qu’elle se trouvait toujours debout.

Quand le père de la commandante la regarda et s’inclina, la jeune Maura lui retourna sa révérence, avec toute la grâce dont elle pouvait faire preuve, même si elle n’en possédait pas beaucoup.

Puis le père de la commandante se présenta et Maura se rendit compte que c’était la première fois qu’elle entendait le nom de famille et le prénom de la commandante depuis qu’elle l’avait rencontrée. Pourtant, cela ne l’avait pas dérangée plus que cela au court des dernières heures.

Lorsqu’Amandil Thaidforodren pria la Demoiselle d’Obscurvelours de le pardonner pour leur présentation tardive, puis quand il la mit en garde sur le fait qu’il lui faudrait bien du temps pour apprendre les us et coutumes des elfes, la pâle jeune femme se contenta de sourire et de hocher la tête.

Tout le monde se rassit et Amandil frappa dans ses mains. A ce son, une floppée de serviteurs virent disposer de nombreux plats sur la table. Tous les mets étaient constitués de légumes, de végétaux et de diverses salades, mais un unique plat de viande fût amené et placé entre Maura et Priscilla. Des boissons et des carafes furent également disposées sur la table et les serviteurs se retirèrent.

Quand Harthea appela son père, ce dernier expliqua cette parole à son invitée. La jeune femme hocha une nouvelle fois la tête.

La jeune Maura observa tout le monde se servir, attendant patiemment et poliment que son tour vienne. Elle fut pour le moins étonnée de voir Harthea et ses parents se servir une tranche de viande, pensant qu’ils n’en prendraient pas, tout comme l’avaient fait Claur et Aerlinn.

Quand les plats arrivèrent devant elle, la jeune invitée ne prit pas de viande, se contentant de légumes et de salade et faisant ainsi, elle le pensait, honneur à une des traditions elfiques qu’elle connaissait. Et, après tout, manger végétarien ne la dérangeait pas, alors elle le pouvait parfaitement.

Alors que tout le monde commençait à manger, la jeune femme décida demander à Amandil ce que signifiait le terme « adannen » qu’il avait employé pour la désigner, un peu plus tôt. Elle ne savait pas s’il était impoli ou non de parler pendant un repas elfique, mais dans un cas comme dans l’autre, cela serait une instruction pour elle.

C’est donc un peu timidement qu’elle s’adressa au doyen de la famille. Ne sachant trop par quel titre l’appeler, elle opta pour un titre qu’elle jugeait neutre, lui l’ayant appelée « Demoiselle » Septentrius :

- Sir Thaidforodren… Pardonnez-moi… je me posais une question… que signifie le terme « adannen » que vous avez employé tout à l’heure pour parler de moi ?

Elle sentit le rouge lui monter aux joues, sans trop qu’elle ne comprenne pourquoi. Et se connaissant, elle devait être rouge comme la variété de même couleur des amaryllis, ces fleurs magnifiques qu’elle aimait regarder dans son herbier.

Afin de cacher son trouble, elle baissa les yeux sur son assiette et y picora quelques morceaux de légumes et une feuille de salade avant de faire passer le tout avec une gorgée d’eau. Elle avait l’affreuse impression que, dans la quiétude paisible du repas, le moindre petit bruit qu’elle produisait était démultiplié et qu’elle faisait de ce fait un vacarme phénoménal. Chaque cliquetis de fourchette, chacune de ses déglutitions lui semblait pouvoir être entendus dans toute la maison comme un grondement de tonnerre.

La pâle jeune femme se força à essayer de se calmer, se disant que c’était le fait de se retrouver dans cette famille si accueillante qui la mettait mal-à-l’aise, mais que d’ici peu, elle s’y ferait et sa timidité s’évanouirait. D’autant plus qu’elle se devait de surmonter sa timidité, car, comme l’avait dit Harthea, la commandante, la famille Thaidforodren n’hébergeait pas les ombres. Elle allait devoir se forcer et dominer son mal être.

Une nouvelle fois, l’esprit d’Adarius enlaça affectueusement le sien, comme pour lui dire que, si elle avait besoin de se retirer, de se reposer et de lui laisser le contrôle quelques temps, il pourrait le faire pour elle. La jeune femme en était reconnaissante à Adarius, mais elle devait essayer de faire face seule et de ne faire appel à lui qu’en cas de situation critique.

Et c’est alors qu’une nouvelle fois, en à peine quelques heures, l’horreur se produisit de nouveau pour la jeune humaine. Une horreur qu’elle n’aurait pu contrôler, même si elle l’avait voulu.

Alors qu’elle relevait la tête de son assiette, elle vit les plats de légumes les plus proches d’elle se mettre lentement à grouiller d’insectes et de vers et se flétrir à vue d’œil, les mets pourrissant dans les récipients. Cependant, le plat de viande, lui, semblait comme régresser, revenir avant sa cuisson, alors que les tranches de chair crue se mettaient à baigner dans un sang d’un rouge profond. Les boissons prirent également la teinte du sang, qu’il s’agisse des boissons tièdes ou des carafes d’eau fraiche. Il se produisit les mêmes effets sur les mets présents dans les assiettes et dans les verres des autres convives attablés, ne se doutant pas un seul instant de ce que voyait la pauvre humaine. La végétation fraichement cueillie pour le chemin de table se flétrit et prit la teinte noire de ce qui est calciné, tandis que la nappe commençait à roussir, crépiter et cloquer par endroits comme sous l’effet d’un incendie. Et l’odeur piquante de fumée et de choses brûlées ne tarda pas à suivre, mêlée à celle ferreuse et poisseuse du sang et celle presque douceâtre de la pourriture des légumes et au bruit des insectes et des asticots grouillants.

Lorsqu’elle baissa de nouveau la tête vers son assiette afin de se soustraire à la vision – ne pouvant se soustraire qu’à ce qu’elle voyait – la jeune Maura remarqua que celle-ci ne contenait plus des légumes et de la salade, mais exclusivement du sang d’un rouge profond, tout comme son verre.

Alors seulement, en dernier recours, elle ferma les yeux très fort, cherchant à calmer les battements frénétiques de son pauvre cœur affolé et sa respiration devenue saccadée, se cramponnant de toute ses forces à ses couverts – en s’enfonçant par la même occasion ses ongles dans ses paumes – comme si cela pouvait l’aider d’une quelconque manière, totalement indifférente aux réactions qu’elle pouvait bien provoquer chez la famille en agissante de la sorte. Elle souhaitait juste que tout cela s’arrête.

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