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descriptionL'espoir est le pilier du monde [PV Avara] EmptyL'espoir est le pilier du monde [PV Avara]

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12 Mai

Le fond de l’air était frais sur le chantier d’une ville qui allait devenir le futur joyau de Sélénia, et peut-être de tout Calastin dans quelques mois. Une bise fraîche venait caresser le crâne de l’Empereur, qui machinalement rapprocha la cape rouge qu’il portait ce jour-ci.

Voilà quelques jours que Claudius était seul maître à bord de ce navire qui n’avait de cesse de couler que représentait l’Empire. Si son couronnement n’allait pas tarder, il n’était pour l’heure officiellement qu’encore Maître de Guerre, même si beaucoup de ces sujets avaient repris en leur cœur le surnom de “Gardien”, à l’image de l’apparence qu’il avait choisi lors de son duel final contre Achroma.

Une reconnaissance que Claudius s’était donné beaucoup de mal à obtenir, mais dont il ne s’attendait pas à voir un effet aussi immédiat. Il fallait dire que même si les événements liés à cette bataille étaient tragiques, Aldaron avait certainement aidé en brûlant le quartier noble de la Majestueuse, faisant ainsi dire les potentiels représailles d’une caste qui étaient encore trop attachés à leurs valeurs et leurs privilèges, incapables de mouiller leur chemise pour sauver un Empire en perdition.

Alors en l’absence d’opposants particuliers, une page sombre de l’histoire de l’Empire se tournait, et avec elle la légende des Havremont commençait à s’écrire. Car si Claudius allait être le nouveau visage de cet Empire qui avait soif de reconquête, de redevenir la puissante nation qu’il était auparavant, il n’allait pas piloter ce navire tout seul.

Il avait écarté le gros de sa famille de la Majestueuse, les encourageant à aller trouver refuge dans les terres de Lucilius, craignant pour leurs vies quand les Elusis rôdaient encore sur le territoire de l’Empire. Tous, excepté ceux qu’il savait utile au combat, avaient acceptés.

Maintenant que le danger était écarté, Il les avait tous convoqués sans exception en ce mois de mai, en ces terres de l’Imbrûlée, qui avaient davantage l’air d’un petit village où quelques nobles avaient décidé d’élire domicile plutôt que d’une grande ville. Mais là où les travaux battaient leur plein et où chaque sélénien donnait de son âme pour construire une ville digne de ce nom, Claudius y voyait autant de mains qui donnaient de leurs précieuses forces pour reconstruire un espoir centré autour d’un Empire fédérateur qui allait se relever plus fort que jamais.

Pour faire écho à leur engagement, il fallait que ce qui allait être la nouvelle famille impériale se montre unie et rassemblée autour de ce même objectif commun.

Claudius tourna les talons, et marcha vers la tente qui lui était réservée dans un camp de constructeurs. Aujourd’hui, il devait recevoir sa petite nièce, Avara. Enfin, bien qu’elle ne soit plus vraiment si petite, en fait. Si l’esprit paternel du Havremont avait tendance à voir tous ses enfants et ceux de ses frères et de sa sœur comme à l’époque où lui les portaient alors qu’ils étaient encore en couche culotte, force était de constater que le temps avait passé.

Lui avait perdu ses cheveux, et eux avaient fait leur propre bout de chemin. Mais à présent, un tout autre défi attendait la famille, et encore plus cette nouvelle génération que représentait Avara, qui symbolisait à présent le futur de l’Empire. Si la petite s’était illustrée à de maintes reprises dans des manœuvres militaires menés par lui-même ou par les proches du Maître de Guerre, elle arrivait à un âge où elle allait devoir se responsabiliser, et prendre en charge des missions.

C’est entre autre pour cela que Claudius avait décidé de la convoquer aujourd’hui.

L’Empire était pour l’instant à l’image de L’Imbrûlée : un grand chantier où les forces de chacun allaient être appréciées pour pouvoir le reconstruire. Claudius avait à coeur d’utiliser chacune des forces disponibles pour mener une relance qui saurait être fulgurante. Les citoyens … Non, tous en avaient besoin.

Un garde troubla ses réflexions en faisant soudainement irruption dans sa tente, avec un message :

“Votre Majesté Impé…”

Claudius eut un petit regard coulant vers l’homme qui s’était présenté à lui, avant de lui dire :

“Gardez votre cérémoniel pour plus tard. Il n’y a pas encore de majesté devant vous pour l’instant.”

Le garde pris un instant pour se reprendre, avant de lui dire :

“Messire de Havremont. Votre nièce est arrivée.”

Le futur Empereur de Selenia hocha la tête, avant de faire un petit geste de la main vers le garde, l’invitant à aller chercher Avara. Il accompagna son geste par la parole :

“Bien. Faites-la entrer. Merci.”

Le garde fit un rapide salut, avant de vaquer à ses occupations. Le Havremont soupira songeur : la vérité, c’était que malgré toutes ses années à servir son pays, il n’était pas encore tout à fait habitué à ce qu’on réfère à lui comme une Majesté Impériale. Peut-être allait-il devoir revoir ce protocole, qui était aussi poussiéreux que la dynastie Kohan.

descriptionL'espoir est le pilier du monde [PV Avara] EmptyRe: L'espoir est le pilier du monde [PV Avara]

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Sa cape bleuté voletant au-dessus de la croupe de sa monture, Avara de Havremont se voyait fouler les chemins en compagnie d'une escorte un peu trop chargé à son goût. D'un galop lent et agréable, on entendait les sabots des chevaux claquer contre la terre légèrement sèche d'un son plutôt mélodieux.

La jeune femme, qui était allée rendre visite à sa famille partit se réfugier du chaos de l'ancienne Sélénia la Majestueuse, s'en allait maintenant retrouver son oncle qui l'avait convoqué. Avara devait reconnaître qu'elle gardait toujours une appréhension au creux de son estomac suite à la lettre qu'elle avait reçut quelques jours plus tôt. Tout les évènements récents avait été si rapide qu'elle se sentait encore une fois désorientée.

L'étalon gris pommelé étendait ses membres un peu plus à chaque foulée accélérant l'allure alors que l'esprit d'Avara s'envolait ailleurs. Au rythme de la vie, cela faisait maintenant un moment qu'elle n'avait plus revu son oncle. Elle ne pouvait que ressentir une grande fierté à la pensé de Claudius de Havremont. Lui, le futur empereur. Lui qui avait réalisé l'impossible. Celui qui avait surmonter l'impensable en faisant renaître de ses cendres un monde impériale. Lui encore qui avait redoré un nom qu'elle même portait. Le chemin serait long, certes, mais Avara savait une chose. Plus rien ne serait comme avant.

Le ciel était grisonnant et l'une de ses mains gantés resserra sa grande cape pour protéger son cou de l'air frais tandis que les chevaux devant elle ralentissait l'allure.

- Nous sommes bientôt arrivé votre altesse.

Avara tourna la tête pour essayer d'apercevoir avec son œil valide qui était son interlocuteur qui venait de la nommer de cette façon mais ses recherches ne furent que peu fructueuse. Elle n'allait certainement pas s'habituer à ce qu'on l'a nomme ainsi, à ce demander une nouvelle fois, qui était elle vraiment. Peu importait, pour l'heure les chevaux venaient de pénétrer dans les fondations de Sélénia l'Imbrûlé, la future capitale. De retour dans un pas sportif, elle tournait son visage autour d'elle pour y voir les constructions en cours, et certaines déjà terminé. Son oncle n'allait pas laisser une image de base pour ce qui serait le nouvel Empire, non, la ville en construction allait déborder de beauté c'était certain. Dommage que la guerre pouvait venir détruire cette future ville à tout instant, comme cela avait été autrefois. Comme cela avait été à l'ancienne Sélénia la Majestueuse... Avara baissa son regard sur sa main tenant les rênes en sentant un frisson lui parcourir la nuque. Son côté sombre refaisait rapidement surface. La dragonne aux écailles de glace avait fait fondre les bâtiments aussi facilement que lorsque l'on souhaite éteindre une bougie. Si le clan Elusis s'était retiré de nouveau chez eux, la jeune femme voyait déjà les représailles catastrophiques se répandre dans les rues encore inexistante de l'Imbrûlé.

Flattant l'encolure du gris, Avara inspira profondément en essayant de se concentrer sur ces retrouvailles avec son oncle. Il voulait certainement avoir à parlé pour l'avoir convoqué. Comment pouvait-il bien se porter ? Il devait être fatigué même si jamais il ne le montrerai. Comment pouvait-il réussir à porter toutes ces nouvelles responsabilités sur ses épaules ?

Son escorte l'emmena un peu plus loin en contre-haut ou des tentes avait été installé. S'arrêtant devant la plus grande, Avara sentait déjà ses mains moites sous ses gants. Descendant de cheval en gardant son visage habituellement froid, elle tourna sa tête vers un garde qui la salué avec grande politesse tandis qu'un autre ressortait de la tente.

- Laissez-moi prendre votre monture, dame de Havremont déclara un jeune homme qui se saisissait des rênes en baissant la tête.

- Il vous attend, Madame.

La jeune femme regarda l'entrée de la tente puis après une expiration s'avança vers celle-ci en enlevant ses gants, avant de remettre quelques cheveux rebelles dans son chignon, sa cape voletant toujours derrière elle.
On lui ouvrit l'entrée avant de la refermer derrière elle. Jetant un bref coup d'oeil en arrière, Avara riva son regard parsemé de vert vers son oncle. Même si son cœur se réchauffait de le voir, elle s'imagina un cours instant petite fille venant lui sauter au coup. Son visage était durci par la fatigue comme elle s'en doutait. Mais à vrai dire... elle s'était même attendu à pire, non son oncle semblait avoir toujours son regard de réflexion concentré.
Même si cela était d'une rareté insoutenable, la jeune femme esquissa un sourire avant de saluer d'un œil légèrement pétillant le futur empereur.

- Bonjour mon oncle, je suis heureuse de vous voir. 

C'était toujours légèrement déroutant pour elle. Elle avait gardé et elle voulait garder cette habitude de l'appeler « mon oncle », même en tant que lieutenante de l'armée que lui-même dirigeait. Non, même si elle n'était certainement pas ravie de tout ici bas, la famille restait une chose des plus importantes pour elle.
Avara s'avança légèrement en jetant un coup d'oeil sur la tente avant de reporter son attention sur Claudius.

- J'ai reçu votre lettre, je pense... légèrement en retard. Des problèmes soit disant sur le chemin, enfin, j'espère ne pas vous avoir fait trop attendre.  Les constructions ont tout de même bien avancé. Déclara t'elle doucement. Comment vous portez-vous mon oncle ?

descriptionL'espoir est le pilier du monde [PV Avara] EmptyRe: L'espoir est le pilier du monde [PV Avara]

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Claudius fut lui aussi pris d’un léger sourire quand il revit sa nièce devant lui. Les moments de joie s’étaient fait rares ces derniers temps. Même quand il avait tué Achroma, quand il pensait que ses tourments s'arrêteraient enfin, il avait pourtant pleuré la mort de l’amant de quelqu’un qu’il considérait comme son ami depuis toujours.

Pourquoi la vie était aussi cruelle ? Pourquoi le destin l’avait-il mis au devant de choix que nulle autre personne ne voudrait avoir à faire ? Autant de questions que Claudius se posait depuis le lendemain de cette fameuse “Bataille des Cendres”. Le poids de l’engagement et de la vie publique l’avait rarement pesé autant qu’aujourd’hui

Mais pourtant ? Il avait fédéré, et lui et ses soutiens avaient enfin récupéré un contrôle entier sur la nation qu’il voyait sombrer depuis tant d’années. Il avait tissé des amitiés inédites entre les peuples, et aujourd’hui Claudius était empli de bonheur rien qu’en ne voyant sa famille.

En vérité, si le Destin avait su se montrer cruel, Claudius le remerciait tous les jours depuis lors de l’avoir épargné. Car il était bien conscient que sans un brin de chance, il y aurait probablement laissé sa peau.

Aussi, quand Avara prononça :

“Bonjour mon oncle, je suis heureuse de vous voir.”

C’était ce genre de petites phrases qui parassaient anodines, mais qui eurent pour effet de provoquer des frissons sur les bras du Havremont. Il était certainement trop émotif pour la situation, mais c’était aussi un moyen pour lui de relâcher la pression qu’il se mettait depuis quelques temps :

“Moi aussi, je suis heureux de te revoir ma nièce. Probablement plus que tu ne peux l’imaginer”

Claudius était très attaché à chacun des membres de sa famille, comme tout bon Havremont qui se respectait, et si ses enfants étaient probablement sa plus grande fierté, il était aussi particulièrement attaché à Avara. Certes, c’était une fille de son frère aîné, mais Claudius avait joué un rôle central dans son éducation, particulièrement quand la jeune fille était en proie au doute. Il avait encouragé ses parents à lui trouver un mentor, lui avait fait une petite place dans l’armée dans laquelle elle se débrouillait bien, voir même très bien dans la mesure où elle lui avait littéralement sauvé la vie une fois.

Pour toutes ces raisons, le Havremont s’avança vers sa nièce, et vint la prendre dans une petite étreinte sincère, avant de la relâcher. Il savait qu’Avara ne se montrait pas souvent d’humeur à recevoir de grands gestes d’affection, mais Claudius tenait à marquer cette gratitude qu’il portait dans son non-coeur pour elle.

“J'ai reçu votre lettre, je pense... légèrement en retard. Des problèmes soit disant sur le chemin, enfin, j'espère ne pas vous avoir fait trop attendre. Les constructions ont tout de même bien avancé.”

Claudius fit un petit geste de la main, avant d’inviter silencieusement sa nièce à s’asseoir sur un fauteuil non loin. Il lui répondit ensuite :

"N'aie crainte mon petit péridot. -Fit-il en un clin d’oeil, empruntant ce surnom que lui avait donné son frère- Ce n’est pas grave. Oui, les constructions avancent bien ici. Remercie l’aide des baptistrels, et particulièrement celle de Valmys Neolenn Elusis. Probablement le seul fils d’Aldaron qui a tant eu le cœur sur la main au point de faire fi des tensions qui nous secouent en ce moment, pour venir nous aider. Je lui dois beaucoup, et je pense que notre peuple a compris à quel point cette ville était un enjeu de confort, mais aussi politique. Je dois dire que j’en suis plutôt content.”

Claudius eut un petit hochement de tête, ne pouvant que se féliciter d’une telle acceptation par le peuple. Les citoyens de Selenia avaient beau être ruinés et meurtris, ils avaient une soif de se reconstruire et d’écrire une nouvelle histoire en soutenant leur nouveau souverain. Ce soutien était crucial aux yeux du Havremont, car lui avait à cœur de se faire la voix de ceux qui n’étaient pas entendu jusqu’à lors.

Quant à la question de savoir comment il se portait, Claudius eut un petit haussement d’épaules. Il répondit ensuite à sa nièce :

“Je dois bien t’avouer que j’ai connu des jours meilleurs. Mais je vais mieux que ces dernières semaines, cela est certain. Nous nous sommes enfin débarrassé de la gangrène qui infestait notre Empire, et même si nous sommes au devant de grands défis, la situation semble à nouveau sous contrôle … Et nous avons le soutien franc et entier du peuple. Cela fait chaud au coeur.”

Comme pour faire écho à sa dernière phrase, Le Havremont toucha justement sa poitrine et avec elle la douleur éternelle que Verith lui avait infligé. Il était souffrant, mais cette souffrance était le prix de son engagement.

“Et toi, Avara ? T’es tu remise de la bataille ? Es-tu prête à relever les défis qui nous attendent ? - Claudius eut un petit regard pétillant vers sa nièce, avant de reprendre - En vérité, si je t’ai convoqué, c’est parce que je voudrais que notre famille s’organise pour la suite des événements. Tu n’es pas sans savoir que mon sacre aura lieu dans quelques jours, et à partir de cette date-là, vous autant que moi bénéficieront d’un statut spécial au sein de l’Empire.”

Claudius insista bien sur cette dernière phrase et mis une main dans sa barbe fournie, avant de reprendre :

“Tu es comme nous tous aux portes d’une nouvelle histoire pour toi, Avara. Tu devras être la messagère d’un espoir que notre peuple a perdu depuis ces derniers mois. Et je voulais te voir aujourd’hui … Pour t’interroger. Je voulais avoir ton avis sur la situation, et connaître aussi tes desideratas concernant ces prochains jours. J’ai conscience que la question n’est pas facile, mais comme tu peux le voir au dehors, tous s’attèlent à reconstruire notre bel Empire. J’aurai besoin du soutien de toute la famille pour que tout se passe pour le mieux.”

Le Havremont se tut à nouveau, en ayant un petit regard tendre vers sa nièce : tel qu’il la connaissait, l’annonce devait sans doute avoir eu l’effet d’une bombe chez elle, mais il était prêt à l’aider si le besoin se faisait sentir.

Il avait toujours été là pour sa famille, ça n’était pas son statut d’Empereur qui changerait la donne.

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Bien qu'elle n'en montra pas une once, Avara voyait les yeux légèrement plus pétillant du futur empereur et elle savait alors, qu'il était bien sincère dans ses paroles. Non pas qu'elle en doutait, mais juste d'en avoir la preuve était toujours plaisant. Claudius était sans aucun doute l'oncle en qui elle possédait la plus grande affection. Il fallait remonter il y a bien des années maintenant pour y voir le commencement mais cet homme avait fait beaucoup pour elle. Elle n'aurait certainement pas la vie qu'elle menait aujourd'hui. Elle n'aurait pas non plus l'expérience, elle n'aurait peut-être même pas pu faire la route à dos de cheval. Des détails qui font toute la différence.
Oh non, si elle aimait son père, elle aimait d'avantage son oncle. C'était sans doute légèrement piquant de penser cela, mais bien que bonne enfant, elle n'avait jamais oublié le jour où on l'avait marqué au visage entouré de sa famille la plus proche.

Calmant le fin sourire sous son nez, la jeune femme hocha la tête en allant prendre place sur un fauteuil bien confortable au contraire de la tente qui les entouré. Elle cachait la contraction de ses doigts sous ses gants, prête à entendre ce que voulait Claudius. Même si elle était heureuse de le revoir, elle savait aussi pertinemment qu'il ne l'avait pas convoqué, ici pour manger quelques biscuits et bavarder de tout et de rien. La question était maintenant... qu'allait on encore lui demander de faire ?

Tout. Sans broncher, Avara avait toujours tout fait pour satisfaire sa famille mais aussi son rôle et son statut. Bien qu'elle ne puisse plus avoir d'enfant, elle restait dévoué à son entourage comme elle était née pour le faire. Voilà un moment qu'elle n'avait plus vu son époux resté à Portus Regius pour prendre part aux rénovations. Ils s'envoyaient des lettres juste par bienséance et Avara devait bientôt revenir vers lui par obligation. Dire qu'elle le connaissait depuis son enfance. Sans surprise, elle n'avait que peu d'affection pour lui. Rien à voir avec son attitude, non Marcus était un jeune homme très intelligent, gentil et travailleur. Il ne l'avait même pas rejeté après avoir pris connaissance de son infertilité ce qui était bien une chance. Elle le savait fière d'elle alors que pouvait-elle demander de plus ? Oh, c'était sans doute elle le problème. Freinée par l'obligation du mariage et de tout ce qui s'en suit. Ridicule n'est-ce pas ? C'était ainsi que le système fonctionnait et c'est ainsi qu'il fonctionnerait toujours.

Avara releva la tête en écoutant son oncle parler de l'aide des baptistrels. Un léger froncement de sourcil vînt plisser le front de son visage en entendant le nom d'Aldaron puis la reconnaissance pour l'un de ses enfants. Elle respectait tout bapstitrels. En revanche, pour ce qui était de l'ancien ami des Havremont, là était une toute autre histoire. Nombre de son entourage pouvait sembler touché par le déchirement d'une amitié entre le vampire et le futur empereur. Sans mentir, Avara n'avait plus aucune confiance en cette race ni même envers le nouveau Prince Noir. Elle n'espérait jamais plus avoir affaire à lui dans ce monde...

À cette simple pensée, un léger picotement dans le dos l'embêta quelques secondes. Essayant simplement de se concentrer sur le principal, la jeune femme aquiesca avec une mine qui se voulait heureuse. Le tout était que les constructions et rénovations se portaient bien.

- Je me doute mon oncle, répondit t'elle en écho au parole de Claudius lorsqu'il exprimait le fait d'avoir connu des jours meilleurs. Le temps va bientôt se réchauffer apportant avec lui une légère douceur. L'Imbrûlé n'est qu'un fragile bourgeon. Mais se sont les petites choses fragiles qui en grandissant, deviennent les plus fortes et les plus puissantes.

Avara décida d'enlever sa cape de voyage car si l'air était frais dehors, elle commençait à avoir chaud à l’abri. Puis elle reprit une mine légèrement inquiète en regardant son oncle. Si elle pouvait ne serait-ce qu'une fois, voir ce qu'il se passait dans la tête de Claudius, elle pourrait certainement faire d'avantage.

Une question. Allait-elle bien...?

- Je me porte bien, merci. J'ai été longuement fatigué mais le retour du soleil me fait du bien.

La bataille l'avait littéralement épuisé. Physiquement autant que moralement, le siège de Sélénia avait ravivé de nombreuses douleurs du passé ainsi qu'une anxiété nouvelle. Elle se demandait si un jour, il serait tous tranquille ? Après cela, elle n'y croyait sincèrement plus.

Puis le vif du sujet s'installa entre eux. Elle chassa toutes ses ondes négatives pour ne garder que la concentration et l'instant présent. Le sacre. Bien sûr, elle ne l'avait pas oublié, mais cela faisait étrange de dire que cela serait bientôt. Il n'y aurait plus de futur empereur dans ses pensées, mais bien d'un seul et nouvel empereur ! Oui ils allaient aussi bénéficier effectivement d'un statut spécial.

Cette fois-ci, Avara ne pu retenir un léger rire tendu. Reprenant convenance, la jeune femme se pinça les lèvres en tournant son visage de gauche à droite avec lenteur.

- Vous savez autant que moi que ma mère sera heureuse de ce nouveau rang. Un garde m'a bien appelé « votre altesse » durant le chemin, c'était... déstabilisant.

Plus Claudius avançait dans ses paroles plus le cœur d'Avara s'accélérait. La tension de ses doigts lui faisait mal avant que  son œil valide se pose dans le regard de son oncle. Il venait de terminer mais Avara avait l'impression que les mots tournaient, et tournaient encore dans sa tête. Elle avait soudainement peur d'avoir mal entendu, mal compris ce qu'attendait le futur empereur d'elle. Son avis ? Son oncle, homme le plus important maintenant, lui demandait ce qu'elle souhaitait entreprendre, elle, pour construire ce nouveau monde ? Le voyage était bien sûr l'idée qui lui avait sauté aux yeux. Elle souhaitait tellement découvrir le monde, au risque de se faire.... emprisonner... Non, voyager pour en apprendre plus, mais c'était plus un rêve personnel de petite fille.

Elle reporta son attention sur ses mains se sentant tout à coup très impolis de réagir de la sorte s'en rien dire ni rien afficher sur son visage. Elle qui souhaitait depuis toujours faire au moins une chose de son plein gré, voilà que son oncle lui offrait l'occasion sur un plateau d'argent. Alors pourquoi ne disait-elle rien ?

- Je...

Avara se racla la gorge se sentant agacé par cette fébrilité. Relevant le visage en inspirant, elle salua son oncle s'en cacher la rougeur montant sur ses joues. Elle avait besoin de temps pour respirer et pour calmer le flot de pensées dans sa tête. Tout se mélanger avec une extrême vitesse.

- Je suis désolée mon oncle. Je ne sais guère ce qu'il me prend.

Elle inspira plus calmement en triant ses pensées avant de pouvoir se lancer.

- Il y a tellement à faire, je me ferais une joie de vous aider à entreprendre tout ce que vous souhaitez. La construction de ce nouvel empire est si inspirant. Je dois retourner à Portus Regius pour rejoindre mon époux avant votre sacre. J'ai été sombrement affectée par la perte de nombreux manuscrit et livres, alors...

Oserait-elle ? Elle qui faisait toujours des recherches pour en apprendre plus sur la trame et ses mystères, toutes recherches avaient cessé depuis le siège.

-...si vous avez besoin d'aide pour faire entendre la renaissance de l'Empire sur Tiamaranta, je me ferais une joie d'y participer. Je pourrai ainsi entreprendre des recherches sur de nouveaux ouvrages. Enfin... je me répète mais si vous avez déjà une idée derrière la tête, je vous fait entièrement confiance, vous le savez.

Elle se voilait la face depuis les cendres de l'ancienne Sélénia, mais son oncle avait raison, il était temps d'avancer et de bâtir ce monde qui allait devenir le leur. Quand est-ce qu'elle ouvrirait véritablement les yeux.

- Je dois vous avouez que je ne me rend sans doute pas bien compte de ce qu'il se passe, tout va tellement si vite.

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Claudius écouta, et fut satisfait d’avoir les encouragements de sa nièce quant à la construction de l’Imbrûlée. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il était persuadé que la construction de cette cité était le fameux “nouveau départ” que sa famille et les sujets de l’Empire désiraient. Après une telle période de dévastations multiples, tous les citoyens avaient plus que besoin d’un but, d’un idéal à suivre.

L’Imbrûlée, et tous les enjeux géographique et politique qui allaient avec pouvaient représenter toutes ces choses-là. Et puis surtout, Claudius avait besoin d’un nouveau terreau pour construire son Empire.

Depuis qu’il était au pouvoir, il avait fait un savant travail de réécriture d’histoire, choisissant de mettre en avant des personnes autres que les Kohan pour les grands moments de l’Empire, mais aussi pour les chants et poèmes propagés par les bardes. Le tout n’était pas de déposséder cette faction de son histoire, mais plutôt de faire en sorte que l’on apprenne, se souvienne de certaines choses plutôt que d’autres.

Que l’on accoutume petit à petit le peuple à ce qu’était l’Empire sous la couronne Havremont, et que l’on convainc celui-ci qu’il devait toujours en être ainsi. L’Imbrûlée devait être ce symbole qui parachèverait ce conditionnement progressif.

Claudius était conscient de la situation encore fragile de son règne, et des outils à disposition pour le raffermir. Il n’avait pas tardé à passer à l’action.

“Je suis content que tu adhères à ce projet de nouvelle ville, Avara. C’est important que tu te l'approprie. Nous avons tous une bonne raison d’aimer L’Imbrûlée.”

Tout du moins c’était que le Havremont pensait. Il écouta par la suite sa nièce attentivement, quant à son état de santé. Il était heureux de savoir qu’elle allait bien, et que le beau temps l’aidait à récupérer. Elle comme lui avaient été confrontés à de grandes horreurs depuis quelques années, alors Claudius comprenait très bien à quel point un peu de répit pouvait faire du bien :

“Je ne peux qu’abonder en ton sens pour le soleil. Cela fait du bien de retrouver des beaux jours, et respirer à nouveau. J’ai l’impression d’avoir été plus fatigué ces six derniers mois que pendant toute ma vie.”

En témoignait d’ailleurs son apparence : Claudius était devenu chauve, ses derniers cheveux engloutis par le stress, la barbe grisonnante et fournie, voilà longtemps qu’il ne l’avait plus entretenu comme il le fallait. Il avait vieilli, lui qui n’était déjà plus très jeune. La guerre laissait des traces, et le visage du Havremont en était friand.

Mais ainsi était le nouveau lui, plus fatigué, mais aussi plus assagi et plus sûr de ce qu’il faisait pour son pays. Il tenait aussi à avoir cette apparence de père fatigué. Il le fallait, pour que la population voit qu’il était prêt à soulever ciel et terre pour l’Empire. Qu’il ne subisse pas les mêmes critiques que ses prédécesseurs.

Le futur Empereur passa une main dans sa barbe fournie, observant avec un petit sourire en coin sa nièce, qui était là hésitante quant à sa dernière question. Il l’avait un petit peu fait exprès, il n’allait pas dire le contraire.

Lucilius lui avait longuement parlé de son désir d’un peu plus responsabiliser ses enfants, et particulièrement Avara, qu’il appréciait grandement pour ses qualités multiples, mais dont il souhaitait voir voler un peu de ses propres ailes. Claudius lui avait dit qu’il allait faire son possible pour aider la petite comme il l’avait fait à d’autres occasions de sa vie, et la pousser ainsi était une manière de la confronter à son destin.

Alors bien sûr, il s’attendait à ce que son petit péridot soit confuse, qu’elle ne sache trop quoi dire. Quand elle fut prise d’une légère quinte de toux, et que Claudius sentit le stress monter, il prit doucement la main de sa nièce avant de lui dire.

“Ne t’inquiète pas. Ce que tu me diras dans cette tente y restera, et je suis parfaitement conscient de ce que cela représente pour toi.”

Claudius était l’enfant du milieu de sa famille, il avait ainsi jouit d’une certaine directivité dans ses choix, mais pas totalement, l’attention de ses parents étaient tantôt portés sur Lucilius et les responsabilités qu’il devait avoir, mais aussi sur Apolius et Diane, qui étaient les petits derniers qu’il fallait chouchouter et protéger. Le Havremont avait donc rapidement été confronté à une certaine indépendance qu’il devait avoir.

Il ne s’en plaignait pas, car à sa façon il avait reçu tout l’amour dont il avait besoin par ses parents et les amis de la famille. La situation était juste différente d’Avara, qui avait souvent suivi le mouvement dans sa vie.

Mais par la suite, Claudius lâcha sa main, et des mots vinrent enfin de la bouche de sa nièce :

“Il y a tellement à faire, je me ferais une joie de vous aider à entreprendre tout ce que vous souhaitez. La construction de ce nouvel empire est si inspirante. Je dois retourner à Portus Regius pour rejoindre mon époux avant votre sacre. J'ai été sombrement affectée par la perte de nombreux manuscrits et livres, alors… si vous avez besoin d'aide pour faire entendre la renaissance de l'Empire sur Tiamaranta, je me ferais une joie d'y participer. Je pourrai ainsi entreprendre des recherches sur de nouveaux ouvrages. Enfin... je me répète mais si vous avez déjà une idée derrière la tête, je vous fais entièrement confiance, vous le savez.”

Le Havremont eut un petit sourire, regardant sa nièce. Evidemment,les livres et ouvrages. Claudius pouvait s’attendre à ce genre de réponses, Avara passait tellement de temps à la bibliothèque. Mais cela ne pouvait qu’être bénéfique : en temps que Mage de bataille, elle se devait de travailler non seulement sa pratique mais aussi sa théorie.

Quant à sa dernière remarque, Claudius acquiesça, et lui répondit :

“Je pense que c’est un peu notre cas à tous. Moi-même j’ai du mal à y croire. J’ai beau être le principal instigateur de tous ces changements, et avoir remué ciel et terre pour arriver à cette situation, j’ai encore du mal à croire que je suis désormais seul maître à bord … Et que je dois commencer à donner un nouveau visage à nos terres.”

Claudius eut un petit soupir, puis un sourire envers sa nièce :

“Enfin, seul maître à bord, ça n’est pas tout à fait exact. J’ai la chance d’être épaulé par ma famille, et particulièrement une nièce qui ne demande qu’à faire ses preuves. Mais aussi par de puissants alliés qui ne demandent qu’à travailler avec moi. C’est un projet commun.”

Le Havremont avait fait des choix discutables dans sa vie, mais là était une décision pas si mauvaise qu’il avait prise : il avait le sentiment que rassembler, choisir de s’entourer pour passer l’adversité était vraiment une bonne chose. Surtout quand les adversaires étaient de la trempe d’Achroma et Aldaron. Il avait beau être un puissant guerrier, probablement le meilleur de tout l’Empire, il n’aurait jamais pu arriver à bout de ces deux-là tout seul.

“Concernant ta demande, j’aurai bien quelque chose à te proposer … Ou plutôt une idée que j’ai eu. Comme tu l’as si justement souligné, nous avons perdu une grande partie de notre savoir. Pour autant, je pense que cette perte, est l’occasion pour nous de construire quelque chose autour de cela.”[/color]

Claudius passa une main dans sa barbe fournie, avant de regarder sa nièce d’un petit air malicieux : c’était là qu’il allait avoir besoin d’elle.

“J’aurai besoin que nous reconstruisions ses savoirs, protégeions les artefacts et ouvrages qu’il nous reste, et éventuellement que nous retrouvions ceux perdus … Mais aussi que l’on fasse un bon usage de ses savoirs. Qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains, et que l’on fasse en sorte qu’il ne nous discrédite pas… Que l’on constitue une garde chargée de tout cela, peut-être.”

Le Havremont pris un petit sourire , avant d’interroger sa nièce :

“Qu’en dis-tu, Avara ? Est-ce que travailler sur quelque chose de la sorte pourrait te plaire ? Je saurais bien évidemment là pour t’aider dans les premiers instants, mais j’ai le sentiment que cela pourrait te plaire. Je te laisserai tout le pouvoir que tu désires pour mener des initiatives en ce sens.”

Claudius lui adressa un petit clin d'œil. Il lui proposait une idée, désormais, la balle était dans son camp. A elle de lui dire si ce projet lui plaisait, et si oui, de le façonner à sa façon.

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Il avait toujours eu cette aura rassurante, avec elle mais aussi avec tous les Havremont. C'était peut-être surprenant quand on y pense, une personne extérieure à cette famille, qui s'était longtemps déchirée, ne pouvait pas se douter de ce lien fort qui les unissaient. Encore plus lorsque l'on parlait de Claudius de Havremont. Le futur empereur avait toujours était d'un naturel des plus sérieux. Avara était persuadée qu'un enfant se retrouvant face à son oncle ne resterait pas indifférent. Ceux qui ne le portait pas dans son cœur disaient des choses sombres sur lui. Des inepties la plupart du temps, mais si on commençait à écouter ce que tout le monde pensait, on avancerait pas bien loin dans la vie. Comment aurait-elle fait elle, sinon ?
Depuis sa naissance, la jeune femme vivait dans un univers complètement décalé de la réalité. Le tout était d'en être conscient certes, mais il y avait bien eu une période ou Avara avait eu du mal à mettre ses pensées au clair. Encore aujourd'hui, des situations n'étaient pas toujours évidente. Elle ne pouvait pas avoir d'enfant, elle portait une marque sur tout le côté droit de son visage en référence au Néant, et depuis peu, elle avait un œil en plus d'être aveugle, totalement vert. Bien sûr que les dames de la cours avaient chuchoté ! C'était évident, la chose étant, cela lui passait bien au-dessus.

Son oncle lui déclara être lui aussi confus de tout les événements, qui mine de rien, avait totalement chamboulé et retourné leur situation. Avara le regardait d'un œil plus tendre qu'à l'ordinaire lorsqu'il engloba toute sa famille avec lui. Oui. Elle ne voulait certainement pas qu'il se sente seul dans ce monde en construction. En regardant de plus près Claudius, elle ressentait une profonde nostalgie. Se revoyant un instant à Gloria, là ou tout avait commencé. Courant dans les couloirs de marbre, ou s'amusant pendant que les adultes, eux, lui, qui était devant elle, discutaient de bon cœur. Quel événement avait fait que tout s'était enchaîné de cette façon ?

La jeune femme avait envie de rassurer son oncle. Sa famille était déjà fière de lui et ne l'abandonnerait pas aux portes d'un renouveau. Comme elle l'avait souvent entendu, et bien compris à ce jour, un lien puissant pouvait tout affronter. Il ne fallait en aucun cas une maille défaillante au risque d'entamer la destruction plutôt que la construction. Les Havremont avait déjà vu ce que faisait une telle chose. Avara espérait qu'aucun membre de sa famille ne l'oublierait.

Le cœur cognant un peu plus fort contre sa poitrine, Avara écouta son oncle qui semblait avoir réfléchit à ses propos. Au fur et à mesure de ses paroles, Avara commençait à voir ou il voulait en venir. D'un côté, elle n'arrivait presque pas à y croire, d'un autre, elle avait l'impression que ses nerfs bouillonnaient d'une excitation rare. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas connu de telles sensations.
Relevant la tête un peu plus, écarquillant ses yeux braqué sur le petit sourire que venait d'afficher son oncle. Travailler sur quelque chose de la sorte ? Elle ! Les idées fusaient en tout sens. C'était un si grand honneur, elle qui idolâtrait les livres et recherches quelqu il soit, voilà qu'on lui tendait une ficelle en or. Reconstruire le savoir perdu, afin d'aider toutes les personnes, comme elle, qui se posait des questions, qui souhaitait apprendre plus, qui aimait les mystères et le savoir. Oh oui, encore une fois, Claudius de Havremont avait fait fort pour lui redonner un regard brillant. Sans s'en rendre compte, même son œil à la teinte étrange s'illumina un peu plus tandis qu'elle hochait la tête, le chignon rebondissant derrière elle.

- Se serait un véritable honneur pour moi mon oncle !

Avara posa une main au niveau de son cœur, sentant ses joues se rosifier de plaisir.

- Vous me faites toujours confiance, comment pourrais-je un jour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi à ce jour ?

La jeune femme reprit une attitude sérieuse. Très sérieuse face à cette question qu'elle n'avait jamais osé poser. Ne l'avait-elle jamais dit assez, mais ou serait-elle aujourd'hui sans lui ?

- Par où commencer, l'Imbrûlé aurait besoin d'un nouveau pôle de savoir, déclara t'elle en commençant à marcher sous la tente, une main cherchant délicatement appuis sur son menton. Pensez-vous que cela peut être possible ? Une grande bibliothèque dans cette nouvelle capitale ? Je sais que le domaine Baptistrale a été construit pour que chacun puisse y venir à sa convenance et faire les recherches dont il a besoin mais se serai merveilleux d'avoir ici, un lieu ouvert également. Cela ferait peut-être même venir un monde extérieur et certain sceptique pourrait alors ouvrir les yeux. Avant toute chose, il va falloir que j'organise un voyage au domaine Baptistrale, je pense que se serai la moindre des choses, mais également ailleurs pour pouvoir rechercher de quoi faire renaître ce lieu de savoir. Je devrai commencer par récupérer tout ce qui à été sauvé à l'ancienne Sélénia...

Avara releva la tête en se rendant compte qu'elle ne laissait même plus la parole à son oncle, ce qui était d'une impolitesse des plus déconcertante. Se mettant droite comme un piquet, la jeune femme s'inclina en signe de remerciement, il fallait absolument qu'elle range toute ses idées sur un parchemin pour préparer ce nouveau travail avec clarté et calme.

- Je vous suis encore une fois extrêmement reconnaissante, mon oncle. Pensez-vous... que des voyages en quête de nouveaux savoir peuvent-être envisagé ? Demanda t'elle doucement.

Elle qui souhaitait voyager depuis si longtemps, peut-être que son rang le lui interdisait. Ce qu'elle pouvait comprendre vu la situation actuel.

- Je... je ne sais pas si mon futur statut me l'autorise vous comprenez ?

La jeune femme se pinça les lèvres en regardant son oncle sans trop savoir ce qu'il pouvait bien penser de son attitude, lorsque soudain son regard se porta vers l'entrée de la tente alors qu'un hennissement se fit entendre, troublant son attention. Plissant les yeux, Avara se redressa en se dirigeant vers le fauteuil qu'elle venait de quitter.

- Mon oncle ? Pensez-vous que nous puissions un jour voir l'avancé des constructions ensemble ?

Cela faisait beaucoup de questions, beaucoup de réponses. Elle avait tant parlé qu'elle se sentait bien mal à l'aise, elle qui ne s'emportait jamais. Lui demandait de voir l'avancé de l'Imbrûlé était certainement pour désamorcé le flot de parole. Mais en revanche, très sincèrement, elle serait  ravie d'en découvrir un peu plus en compagnie de son oncle.

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Claudius fut satisfait de voir cet aura de joie autour de sa nièce, qui semblait plus qu’intéressée dans l’idée de faire naître son projet pour l’Empire. A vrai dire, cela étonna le Futur Empereur qui ne pensait pas avoir visé juste aussi vite, mais il fallait croire que parfois, les jeunes gens avaient simplement besoin qu’on les pousse un peu pour qu’ils prennent leur envol. La question suivante que lui posa Avara fit sourire quelque peu le Havremont :

“Vous me faites toujours confiance, comment pourrais-je un jour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi à ce jour ?”

Claudius glissa une main dans sa barbe et eut un petit rire un instant, avant de répondre à son péridot :

“Tu sais Avara, si je ne pouvais pas faire confiance en ma propre famille, qui plus est envers quelqu’un qui a sacrifié son oeil pour que je reste en vie, alors en qui pourrais-je croire ? Les Elusis ? Les pirates ? Le marché noir peut-être ?”

Le Havremont regarda d’un air grave sa nièce un instant, avant de faire un petit geste de la main :

“J’ai juré de poursuivre jusqu’aux confins de la terre les premiers, nous sommes en guerre contre les deuxième, et le troisième n’est désormais plus que l’ombre de lui-même en étant à la solde des premiers. Alors certes, le paysage tend à s’améliorer et nous sommes de moins en moins entouré d’ennemis …”

Claudius en voulait pour preuve les dernières alliances qu’il avait réussi à tisser, notamment avec Delimar et le Clan vampirique Dalis qui avait fait l’effort de rejoindre l’Empire en fomentant le complot contre Achroma.

“Mais je donnerais tout pour mon pays et ma famille, et ce sans qu’il soit question d’avoir quelque chose en retour. Ce sont les deux choses les plus importantes de ma vie à mes yeux. Je ne peux concevoir un monde où je ne serais plus capable de faire confiance à ma propre famille.”

Claudius quitta son air grave, et se rassit en écoutant les propositions de sa nièce diverses et variées : le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait de la suite dans les idées. A peine lui avait-il suggéré l’idée que déjà, plusieurs propositions sortaient de la bouche d’Avara. Comme quoi, contrairement aux apparences, sa nièce était tout à fait capable de s’intéresser à divers sujets, et échafauder des plans pour que ceux-ci avancent. Elle était juste un peu plus … Secrète.

Ce qui n’était pas nécessairement la coutume au sein de la famille, mais après tout Claudius comprenait cette attitude également. Chacun devait avoir sa façon de s’exprimer, et le Havremont avait su déceler le potentiel de la jeune fille il y a quelques temps de cela.

Claudius se frotta la barbe, et écouta sagement sa dernière question :

“Je vous suis encore une fois extrêmement reconnaissante, mon oncle. Pensez-vous... que des voyages en quête de nouveaux savoir peuvent-être envisagé ? Je... je ne sais pas si mon futur statut me l'autorise vous comprenez ?”

Le Havremont eut un petit sourire malin, avant de répondre à l’essentiel de ses remarques :

“Je pense qu’à l’heure actuelle des choses, toutes les pistes doivent être explorées pour mener cette mission à bien. Si les vents doivent te porter au Domaine Baptistrale, alors va, Avara. Tu y salueras Valmys de ma part, nous lui devons une fière chandelle. Concernant l’Imbrûlée, j’avais de toute façon comme projet d’y instaurer une université de magie, après une discussion récente que j’ai eu avec le conseiller Avente de Delimar. Nous pourrions aisément développer ce pan de la ville, pour y construire quelque chose comme tu l’imagines.”

Claudius soupira, s’accordant une pause pour se remémorer les événements de ses derniers mois, avant de reprendre :

“Tu sais, j’ai constaté avec effroi que notre peuple était tellement bête ces derniers mois, notamment quand il a été question de calmer la révolte populaire qui a conduit au meurtre de Cynoë … Que je pense que quand nous aurons les moyens, nous devons vraiment faire en sorte que chacun puisse avoir une éducation décente, digne d’un empire comme le nôtre. Un peu comme un programme pour que chacun puisse avoir à disposition des savoirs universels et utiles sur notre vie de tous les jours et notre histoire …”

Il eut un petit rire, avant de lever les yeux au ciel :

“Tu les aurais vus ce jour-là … “Les déesses sont avec nous !” qu’ils disaient, alors qu’elles nous ont quitté depuis bien longtemps. Je ne sais guère si c’est de la foi, ou de la bêtise à ce stade, mon petit péridot. Mais bon, ces gens là auraient fait n’importe quoi pour trouver un coupable, compte tenu du quotidien auxquels ils étaient confrontés. Alors comment leur en vouloir ...”

Claudius reporta son attention sur Avara, avant de finalement revenir au sujet initial de la conversation :

“Enfin bon, je vieillis, je radote et digresse, ma petite ! Tout cela pour te dire : sens-toi libre de faire ce que tu veux, tant que tu respectes le code moral que nous nous sommes toujours donné Avara. Tu es une Altesse Impériale désormais, et tu travailles pour moi. Les choses ont changé depuis que la noblesse n’est plus. Et si je décide que tes voyages sont bons pour notre pays, alors j’en assumerai la responsabilité, et le peuple devra s’y plier. Disons simplement que tu ne devras pas vivre à grands frais, mais je compte sur toi pour cela.”

Le Havremont fit un petit clin d'œil à sa nièce. De toutes les façons, s’ils avaient toujours été nobles, les Havremont n’étaient pas connus jusqu’à lors pour faire partie de cette frange de la noblesse très dispendieuse, faisant des orgies de nourriture et recevant du monde pour des banquets tous les quatre matins. Il n’y avait pas de raison que cela change en un instant, et spécialement pas pour une génération qui baignait avec cet idéal de justesse et de rigueur depuis l’enfance.

Claudius eut un autre regard attendri quand sa nièce lui posa sa dernière de ses nombreuses questions :

“Mon oncle ? Pensez-vous que nous puissions un jour voir l'avancé des constructions ensemble ?”

Le Havremont eut un petit sourire, avant de rassurer Avara :

“J’en suis même certain, Avara. Tu ne le vois peut être pas nécessairement, mais là dehors, ce sont des milliers de gens déterminés qui construisent cette ville, chaque jour. Nous avons reçu un petit coup de pouce des baptistrels, et étrangement, depuis que nous sommes aux commandes, les gens ont retrouvé ce feu sacré qu’ils semblaient avoir perdu depuis longtemps. Il nous faudra simplement du temps, de l’argent, et des matières premières mais tu sais mon petit péridot …”

Claudius lui fit un petit clin d’oeil, avant de reprendre :

“J’ai de bonnes raisons d’être à nouveau optimiste sur notre pays. Les temps sont toujours durs, mais ce que nous avons gagné l’autre jour en nous battant jusqu’à notre dernier souffle, cela vaut tout l’or du monde.”

Le futur Empereur eut un petit frisson, avant de finalement ajouter :

“Et je suis à titre personnel très content que tu aies compris cette chose, et que tu saissses l’opportunité que je t’ai donné.”

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Entendre son oncle lui dire que toutes les pistes devaient à ce jour être envisagés lui donnait encore plus de picotement au bout des doigts. Fort bien, voilà qu'Avara avait de lourde responsabilité sur les épaules, mais quel pouvait être son bonheur à cet instant précis ! Ce lancer corps et âme dans une quête du savoir, aidant ainsi l'Empire à s'élever vers les sommets. Aidant son oncle pour un monde plus juste, c'était simplement magnifique. Peut-être un poil angoissant de n'avoir plus grand chose et tout à coup une monticule de trame à organiser, la jeune femme n'allait pas se mentir. Lais elle n'allait certainement pas s'en plaindre.

Avara restait toujours aussi stupéfaite de voir comment son oncle réussissait à garder son calme et son ouverture d'esprits vers les autres, même lorsque ceux-ci ne pouvait pas être totalement digne de confiance. Bon, sans doute que le plus gros problème d'Avara était qu'elle ne faisait confiance à qu'un nombre d'individu restreint, pouvant être compter sur les doigts d'une main, mais là n'était pas le sujet.

Un air grave traversa à son tour son regard au fait que le peuple avait besoin d'une instruction urgente. Sur ce point, Avara en était persuadée, c'est pourquoi elle ne put que ressentir une nouvelle bouffée de détermination lorsque le futur empereur entama un semblant d'université élémentaire pour tous.
Si on lui avait soufflé un mot de ce qu'elle allait apprendre sous cette tente il y a une heure à peine elle n'en aurait pas cru un mot. Son oncle était réfléchit et cherché l'union plutôt que de nouvelles séparations. Qui pouvait en dire autant après avoir vécu autant de chose et géré tant de problème ?

Hochant la tête, bien sûr, elle compterait chaque pièce dépensée pour ce tout nouveau projet qui s'offrait à elle. Elle devait écrire rapidement au domaine Baptistrale, si les Couronnes de Cendres et le désastre avait volé dans le vent par delà les mers, Avara souhaitait également prendre de leur nouvelle, elle qui était très attachée à ce lieu et à certain Baptistrel en son sein.
De plus, même si cela ne l'enchantait qu'à moitié, elle devrait se rendre à Delimar car la cité possédait nombre connaissance là-bas. Qu'on ne lui demande certainement pas de mettre un pied à Nyn-Tiamat en revanche. Elle commencerait par Calastin en plus d'un voyage à Néthéril. Si l'une de ses dernières escapades là-bas lui avait valut une semaine sur un bateau pirate piloté par le roi de la Confrérie lui-même, elle n'avait pas peur de retourner sur les flots. Peut-être aurait elle dû, peut-être pas...

- Je suis très contente également mon oncle. J'entamerai cette mission avec un espoir et une détermination sans faille.

La jeune femme regarda la table qui soutenait toujours ses gants bleuté, se perdant légèrement dans une réflexion. Sans soupir, elle reprit sa cape avant de se tourner vers Claudius.

- Vous ferez le meilleur empereur de tous, sachez-le. Vous avez le cœur sur la main malgré ce que les gens disent.

Avara se planta devant son oncle avant de lui donner une accolade sincère.

- Mais par pitié, prenez quelques secondes pour vous reposez. Je sais ce que vous allez me dire, c'est pourquoi je vais me boucher les oreilles pour cette fois.

Une petite mine enfantine brilla sur son visage alors qu'elle reculait de quelques pas. Puis de nouveau, elle reprit sa mine sérieuse et froide.

- J'aimerai vous posez une dernière question...

La jeune femme laissa un temps, puisqu'il y avait un temps pour les inquiétudes.

- J'ai du mal à savoir quels sont vos sentiments par rapport... aux Elusis, ce que je comprend tout à fait.

Elle savait que le chemin qu'elle prenait faisait surgir des épisodes bien trop récent pour qu'ils ne soient pas vif.

- Mais, que va t'il se passer maintenant ?

Avara n'avait jamais aimé l'espèce vampirique. Souvenir sombre de son enfance à Gloria, qui s'était aggravé avec le temps et les évènements. Elle ne pouvait plus caché son effroi pour ces buveurs de sang. Elle ne s'imaginait même pas ce que pensait Aldaron depuis la mort d'Achroma, au sujet des Havremont, mais elle n'allait pas caché qu'elle était effrayée des représailles.

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“Je suis très contente également mon oncle. J'entamerai cette mission avec un espoir et une détermination sans faille.”

Claudius regarda d’un air attendri sa nièce qui pétillait à l’idée de s’investir pour l’Empire. Le futur Empereur eut une petite pensée pour lui au même âge, qui avait fait preuve du même enthousiasme, et qui pensait avoir le monde entre ses doigts.

Comme quoi, l’histoire se répétait. Mais là était la marque de famille des Havremont : des personnes compétentes, efficaces, qui ne cherchaient rien d’autre que le bonheur de la famille et de la nation.

L’ancien maître de guerre eut un petit sourire : il était fier de sa famille. Bien qu’Avara ne soit pas sa fille, il savait qu’il pouvait compter sur elle. Et en vérité, chaque Havremont pouvait compter sur les autres. Là était une philosophie, presque une maxime, qui, malgré les âges et les disputes et désaccords de chacun, restait souvent véritable et marquée durablement.

La position de Claudius faisait qu'aujourd'hui, contrairement à avant, il serait la voix la plus écoutée au sein de son microcosme familial. Là était encore une autre paire de manches que de diriger un Empire, mais il avait accepté cette tâche avec une certaine sagesse : au moins, avec les siens, il pouvait se sentir soutenu. La preuve étant :

“Vous ferez le meilleur empereur de tous, sachez-le. Vous avez le cœur sur la main malgré ce que les gens disent.”

Le Havremont eut un nouveau petit sourire envers sa nièce avant d’inspirer très légèrement, et de lui faire d’un ton très solennel :

“Je ne pourrais être le meilleur empereur de tous sans avoir une famille aimante qui veille sur moi à chaque instant de ma vie.”

Un petit rire et une accolade plus tard, Claudius entendit justement le “sermon” de Avara qui lui suggérait de prendre un instant pour se reposer. Le Havremont aurait voulu lui répondre qu’il ne s'arrêterait probablement que quand il serait mort, mais il se contenta simplement d’un :

“Les jours les plus durs sont derrière nous. A présent, j’aurai le même plaisir qu’autrefois à exercer mes fonctions. Cela devrait te rassurer un peu, mon petit péridot. Je crains cependant que je ne sois pas prêt de m’arrêter : tu me connais. Il faut redresser ce pays, et de la même façon que nous avons chassé les vampires de nos terres, je m’y obstinerai avec force. J’aurai simplement plus de joie à le faire que quand je m’opposais à Achroma, Aldaron, et tous les traîtres qui les ont suivi.”

Sur cette note un peu plus sensible, Claudius soupira. Le sujet des vampires était loin d’être définitivement enterré, mais au moins il pouvait prier pour que le peuple de la nuit laisse tranquille l’île du croissant pendant un bon moment. Les vampires avaient subi de gros revers avec la mort d’Achroma, et bien qu’Aldaron soit un chef charismatique, Claudius pariait sur le fait qu’il devrait s’occuper de la situation de son propre pays, et qu’il remette de l’ordre dans ses forces.

A ce sujet d’ailleurs, la petite Avara questionna le futur Empereur :

“J'ai du mal à savoir quels sont vos sentiments par rapport... aux Elusis, ce que je comprends tout à fait. Mais, que va t'il se passer maintenant ?”

Le Havremont soupira une nouvelle fois. La question n’était pas facile, néanmoins au regard de la conversation qu’ils avaient eu tous les deux juste avant, Claudius estima qu’Avara devait être informée de la situation :

“J’aurai aimé te dire quel serait les prochaines étapes très exactement, ma nièce, mais la vérité, c’est que je n’en sais rien.”

Claudius inspira légèrement, avant de se justifier :

“Tu connais le peuple de la nuit. Celui-ci est très secret, et bien que désormais Aldaron les dirige, cela ne fait que rajouter des variables à nos plans. Ce qui est sûr, c’est qu’un nouvel assaut de leur part nous serait absolument terrible, s’il arrivait dans les prochaines semaines. Néanmoins, nous avons gagné des alliés de poids, notamment à Délimar, ce qui devrait tempérer leurs ardeurs.”

Claudius fit une petite tape sur l’épaule à sa nièce avant de lui adresser un clin d’oeil :

“Ne t’inquiète pas. Nous allons faire en sorte de renforcer les défenses sur nos terres, pour se parer à toutes éventualités d’une nouvelle attaque. Mais mon petit doigt me dit qu’avec la saignée que nous leur avons infligée, ils ne reviendront pas de si tôt.”

Le futur Empereur alla vers son bureau, où une carte de l’archipel était disposée sur la table, avant qu’il ne l’étale et ne fasse signe à Avara d’approcher. Il voulait lui montrer quelque chose :

“A l’heure actuelle, les vampires sont réfugiés sur leur île, Nyn-Tiamat, probablement à rassembler leurs forces, et eux aussi se reconstruire. Ils sont relativement loin de nous.”

Claudius leva sa tête, avant d’à nouveau s’adresser solennellement à sa nièce :

“Pour ce qui est de la suite, je voudrais essayer de résoudre la situation le plus pacifiquement possible avec Aldaron. Depuis que ce chien d’Achroma l’a mordu, il a beaucoup changé, mais ça n’est pas pour rien qu’il ne nous a pas brûlé quand il le pouvait, lors de la Bataille des Cendres. J’espère que de sa frustration qui le consumait lentement, il ait pu faire ressortir une étincelle de sagesse. La vérité, mon petit péridot, c’est que même si nous serions certainement capables d’affronter un nouvel assaut frontal, comme nous l’avons toujours fait, je ne saurai dire les conséquences dévastatrices que cela aurait pour notre monde.”

Le Havremont se repencha sur sa carte, et là il montra les différentes régions du monde à Avara :

“Les vampires sont alliés avec les pirates, qui eux-même sont ennemis avec les autochtones de l’archipel, les graärh. Ils entretiennent également de bonnes relations avec Caladon. Tandis que nous, nous sommes en passe de récupérer Ipsë Rosea grâce à Dame Dalis qui a su faire preuve d’un habile jeu de chaise musical au moment de la mort de l’Archonte … Et notre entente avec Délimar devrait se renforcer dans les jours à venir. Pour résumer, nous avons plus ou moins réussi à éclater l’Alliance, et je souhaiterai me rapprocher des Graärh à l’avenir.”

Claudius eut un demi sourire, et passa une main dans sa barbe avant de reprendre la parole :

“S’il te reste des choses de tes cours de stratégie militaire, tu auras compris toute seule que compte tenu des implications de tout à chacun, s’il y a un nouveau conflit qui éclate, celui-ci à une bonne chance d’être un conflit mondial, qui laisserait un archipel à feu et à sang.”

Il s’arrêta un instant pour faire un petit clin d'œil à sa nièce. Cela, il était sûr qu’elle l’avait compris.

“Bien que je n’aime pas spécialement le clan Elusis, j’ai bien peur que nous allons devoir composer avec eux, si nous ne voulons pas créer de conflits qui nous détruirait tous. Néanmoins, le petit bonheur dans notre situation est qu’Aldaron reste malgré tout un très vieil ami de notre famille. Nous le connaissons bien, et il nous connaît bien. Alors j’ose espérer que nous allons enfin nous entendre, et qu’à défaut de réparer les pots cassés, nous allons pouvoir .. Arrêter de faire des grands conflits armés directs. C’est du moins mon ambition pour l’instant. Pas une paix durable, mais une détente certaine.”

Claudius eut un petit sourire envers Avara avant de reprendre :

“Comme tu le vois, je ne suis pas prêt de m’arrêter. Mais rassure toi, une fois le temps venu, tu auras ton rôle à jouer dans cet échiquier aussi.”

Le futur Empereur se rapprocha de sa nièce, et lui posa les deux mains sur ses épaules, avant de lui faire d’un ton plus affectueux :

“En attendant, tu devrais t'acquitter de la mission que je t’ai confié ! Et il te faudra un nom pour ta garde, afin que je puisse officialiser ton poste. Je compte sur toi pour trouver quelque chose qui saura faire rayonner notre beau pays”

Il lui adressa un petit clin d’oeil : là était les prémices d’un beau projet, autant qu’Avara se sente tout de suite en confiance dans ses nouvelles responsabilités.

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Au soupir de son oncle au sujet des vampires, Avara serra sa mâchoire. Cette histoire était devenue si compliqué... Jamais les vampires n'auraient dû se rapprocher autant du peuple des hommes, même s'il y avait eu un Aldaron dans l'histoire. C'est pourquoi la jeune femme reprit un air fermé, les sourcils légèrement froncés en écoutant la suite des paroles de Claudius. Il se voulait rassurant, et rien que pour cela son cœur se réchauffait un peu. Mais à vrai dire, les faits qu'exposait le futur Empereur étaient tous inquiétant. Si le peuple de la nuit avait sombrement souffert dernièrement, le nouveau Prince Noir était assez dangereux pour vouloir se venger avec rage vers cet Empire renaissant. Qui plus est, les vampires avaient un dragon. Un dragon qui avait fait bien des dégâts...

Suivant son oncle vers le grand bureau ou y était étalé une bien belle carte au mille détails de l'archipel, Avara se pencha pour mieux observer de son œil maladroit, les explications de Claudius.
Des explications bien alarmante sur cette toile autour de toutes les factions de l'archipel. Les idées encore sous forme de bourgeon de son oncle ne lui disait, à vrai dire, rien qui vaille. Essayer un nouveau rapprochement vers Aldaron Elusis était encore pour la jeune femme, une très très mauvaise idée. Qui pouvait dire ce que préparait le vampire de son côté ? Certe son oncle et lui était, ou avait été très lié dans le passé, mais qu'en était-il maintenant ? Une amitié se brisait aussi facilement qu'une plume que l'on casse.

- J'espère... que cette détente que vous souhaitez sera possible.

Elle en doutait, très fortement, mais si son oncle voulait essayait, elle le suivrait. Non pas avec une peur farouche des représailles. Il allait falloir qu'elle se ré entraîne à certains exercices et sortilèges pour être sûr d'être prête le moment venu. Pessimiste qu'elle était, elle ne réussissait pourtant pas à voir une fin heureuse à toute cette histoire.

Les dernières paroles de Claudius lui redonnèrent tout de même l'envie de sourire légèrement. Au lieu de penser à tout les problèmes qui les attendaient, le futur Empereur lui avait donné une mission ! Et pas des moindres. Seule, elle aurait sûrement eu une envie de se tapoter les mains d'excitation en pensant à tout le travail qu'elle allait devoir fournir, surtout pour une cause qui lui tenait bien trop à cœur. Même si personne ne serait au courant avant un bon moment, Avara pouvait sentir le poids du peuple sur ses épaules. Le savoir n'était pas réservé pour quelque particulier mais bien pour tout le monde.

- Vous avez raison mon oncle. Déclara-t-elle en frappant dans ses mains avant de récupérer son manteau et ses gants.

Tournant son visage vers celui qui avait fait beaucoup pour elle, elle le salua avec une attitude sérieuse.

- Je vais réfléchir à tout ceci dès aujourd'hui. Je vous remercie... encore une fois, ajouta-t-elle en échappant même un petit rire. Je pense que la prochaine fois que nous nous verrons, se sera là un grand jour pour l'Empire.

La jeune femme salua une dernière fois Claudius avant de se diriger vers la sortie. Alors que les gardes lui ouvraient la toile de tente, la jeune femme s'arrêta cependant en se retournant, enfilant son manteau par la même occasion.

- J'ai été heureuse de vous voir mon oncle. Vraiment heureuse.

Croisant une dernière fois son regard, Avara quitta la tente en inspirant profondément. Elle avait de bien beau projets à faire naître maintenant.

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