6 Mai
“Hissez la Grand Voile ! Direction Néthéril !”
Claudius s’appuya sur le bastingage du navire Impérial sur lequel il avait embarqué : aussitôt avait-il terminé ses quelques affaires en cours dans l’Empire, qu’il se devait de s’absenter. Bien qu’il n’aimait pas trop cela, il savait qu’à présent que le pays était géré par une administration composée par ses soins, celui-ci était plus en sécurité qu’il ne l’avait été pendant ces cinq dernières années.
Le Havremont découvrait peu à peu la vie de chef d’état, et ce que cela incombait au-delà des mots et des images d’épinal que l’on s’imaginait pour la chose. Il connaissait évidemment la vie publique et ce que cela incombait, mais ce qui différenciait peut-être Claudius de toute la caste qui gouvernait l’Empire jusqu’à lors, était que lui était peut être noble, mais avant tout un soldat. De ce fait, il avait accordé moins de temps à la politique, les négociations, le protocole, et toutes ces choses-là qui englobaient la vie politique d’un noble sélénien de la Cour.
Alors quand son administration lui avait conseillé de se rendre à Néthéril dans le but de rencontrer des Graärh de la légion des “Vat’Aan’Ruda”, la réaction du Havremont s’était fait en demi-teinte : non pas qu’il soit particulièrement casanier, mais il estimait que son pays avait besoin de lui, et qu’il existait des personnes probablement mieux qualifiées pour aller à la rencontre de cette race d’humains-bêtes, dont le Havremont ne connaissait pas grand chose, sauf ce qu’on avait bien voulu lui dire à leur sujet.
Néanmoins, avec plus d’explications il comprit le point qui nécessitait sa présence plutôt que celle d’un autre. Delimar, qui était désormais une cité alliée de l’Empire, avait déjà commencé des rapprochements avec cette légion, et il semblerait que le peuple félin avait bien des intérêts communs avec ceux de l’Empire Sélénien. Eux aussi étaient en guerre contre les pirates, et contre l’esclavage de leur race d’une façon générale (chose qui n’existait plus depuis un certain temps maintenant au sein de l’Empire), ils étaient un peuple très centré sur l’Honneur et le Mérite, valeurs que Claudius partagaient, et avaient connu de nombreux conflits qui avaient fait souffrir leurs races, ce à quoi le Havremont était obligé de compatir. On lui avait également rapporté qu’il était prévu que l’Impératrice Victoria aille également vers un rapprochement, si celle-ci avait eu le temps de le faire.
Alors pour toutes ces raisons, Claudius avait finalement décidé de monter à bord de ce bâteau, et se rendre lui-même à Netheril. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre, sur cette île que l’on disait sauvage et emplie de dangers, mais la perspective d’y trouver des alliés supplémentaires pour soutenir son projet de renaissance de l’Empire ne pouvait que le satisfaire.
Ainsi, lui et quelques hommes et femmes avaient été choisis pour composer une délégation diplomatique, chargée de quelques produits typiques de Selenia, et d’autres choses encore pour partir à la rencontre de cette légion. Claudius qui ne savait pratiquement rien de ce peuple, allait profiter de la présence d’un émissaire de Delimar, cité qui fut l’artisane de cette rencontre, pour se renseigner sur leurs vies, et leurs protocoles d’une façon générale.
Lui qui n’avait plus quitté son pays depuis l’arrivée des peuples sur l’Archipel, se sentit un brin nostalgique en voyant s’éloigner les ruines de Portus Regius encore fumante de la bataille des cendres. Cette vie allait être différente de celle qu’il avait connu jusqu’à présent, cela était certain.
12 Mai 1764
Les vents avaient été favorables avec le navire impérial, qui était arrivé quelque temps avant l’horaire prévu. Une chance pour Claudius, qui n’avait pas vraiment le pied marin. S’il comprenait l’importance ces jours-ci d’avoir une flotte fonctionnelle, dans l’armée, il avait toujours préféré se battre sur la terre ferme plutôt que sur un navire. La terre était plus stable, moins imprévisible, et surtout, on ne risquait pas d’y tomber malade pour un oui ou pour un non !
Mais tout ceci était fort heureusement terminé, l’équipage avait pu poser le pied sur la terre de Netheril, et partir en exploration vers leur destination. Le Havremont s’était vêtu modestement, prenant compte de la chaleur des lieux pour pouvoir s’y mouvoir et survivre facilement, mais avait tout de même tenu à rappeler qu’il était le chef de cette petite troupe. Vêtu d’un chemisier et d’un pantalon et de bottes renforcées par des petits embouts en acier, il avait toutefois troqué son armure en os de dragons pour une protection plus légère : un ensemble de mailles très fine, qui passait sur tout le corps, teinté en blanc, ajouté d’une cape pourpre par dessus.
Le tout rappelait les toges traditionnelles que certains citoyens portaient parfois dans l’Empire, mais conçue d’une façon plus fonctionnelle pour les déplacements de longue durée, et pour la nécessité de protection que demandait le Havremont.
La petite troupe marcha comme cela un certain temps, découvrant la fameuse savane de Stymphale et les paysages idylliques qui la composait, avant de s’arrêter.
Là, l’émissaire s’arrêta, et se tourna vers la délégation avant de dire :
“Nous allons bivouaquer ici. Des représentants de la légion sont censés nous rejoindre en ces lieux.”
La petite troupe s’arrêta alors un instant, échangeant les uns avec les autres. Le Futur Empereur quant à lui, vaqua à ses quelques occupations et s’approcha de l’Emissaire : si on lui avait dit qu’il allait rencontrer cette fameuse “légion”, il ne savait pas encore qui il allait rencontrer avec exactitude. L’occasion était donc opportune de demander quelques précisions, le temps que ce clan poilu se manifeste …
“Hissez la Grand Voile ! Direction Néthéril !”
Claudius s’appuya sur le bastingage du navire Impérial sur lequel il avait embarqué : aussitôt avait-il terminé ses quelques affaires en cours dans l’Empire, qu’il se devait de s’absenter. Bien qu’il n’aimait pas trop cela, il savait qu’à présent que le pays était géré par une administration composée par ses soins, celui-ci était plus en sécurité qu’il ne l’avait été pendant ces cinq dernières années.
Le Havremont découvrait peu à peu la vie de chef d’état, et ce que cela incombait au-delà des mots et des images d’épinal que l’on s’imaginait pour la chose. Il connaissait évidemment la vie publique et ce que cela incombait, mais ce qui différenciait peut-être Claudius de toute la caste qui gouvernait l’Empire jusqu’à lors, était que lui était peut être noble, mais avant tout un soldat. De ce fait, il avait accordé moins de temps à la politique, les négociations, le protocole, et toutes ces choses-là qui englobaient la vie politique d’un noble sélénien de la Cour.
Alors quand son administration lui avait conseillé de se rendre à Néthéril dans le but de rencontrer des Graärh de la légion des “Vat’Aan’Ruda”, la réaction du Havremont s’était fait en demi-teinte : non pas qu’il soit particulièrement casanier, mais il estimait que son pays avait besoin de lui, et qu’il existait des personnes probablement mieux qualifiées pour aller à la rencontre de cette race d’humains-bêtes, dont le Havremont ne connaissait pas grand chose, sauf ce qu’on avait bien voulu lui dire à leur sujet.
Néanmoins, avec plus d’explications il comprit le point qui nécessitait sa présence plutôt que celle d’un autre. Delimar, qui était désormais une cité alliée de l’Empire, avait déjà commencé des rapprochements avec cette légion, et il semblerait que le peuple félin avait bien des intérêts communs avec ceux de l’Empire Sélénien. Eux aussi étaient en guerre contre les pirates, et contre l’esclavage de leur race d’une façon générale (chose qui n’existait plus depuis un certain temps maintenant au sein de l’Empire), ils étaient un peuple très centré sur l’Honneur et le Mérite, valeurs que Claudius partagaient, et avaient connu de nombreux conflits qui avaient fait souffrir leurs races, ce à quoi le Havremont était obligé de compatir. On lui avait également rapporté qu’il était prévu que l’Impératrice Victoria aille également vers un rapprochement, si celle-ci avait eu le temps de le faire.
Alors pour toutes ces raisons, Claudius avait finalement décidé de monter à bord de ce bâteau, et se rendre lui-même à Netheril. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre, sur cette île que l’on disait sauvage et emplie de dangers, mais la perspective d’y trouver des alliés supplémentaires pour soutenir son projet de renaissance de l’Empire ne pouvait que le satisfaire.
Ainsi, lui et quelques hommes et femmes avaient été choisis pour composer une délégation diplomatique, chargée de quelques produits typiques de Selenia, et d’autres choses encore pour partir à la rencontre de cette légion. Claudius qui ne savait pratiquement rien de ce peuple, allait profiter de la présence d’un émissaire de Delimar, cité qui fut l’artisane de cette rencontre, pour se renseigner sur leurs vies, et leurs protocoles d’une façon générale.
Lui qui n’avait plus quitté son pays depuis l’arrivée des peuples sur l’Archipel, se sentit un brin nostalgique en voyant s’éloigner les ruines de Portus Regius encore fumante de la bataille des cendres. Cette vie allait être différente de celle qu’il avait connu jusqu’à présent, cela était certain.
12 Mai 1764
Les vents avaient été favorables avec le navire impérial, qui était arrivé quelque temps avant l’horaire prévu. Une chance pour Claudius, qui n’avait pas vraiment le pied marin. S’il comprenait l’importance ces jours-ci d’avoir une flotte fonctionnelle, dans l’armée, il avait toujours préféré se battre sur la terre ferme plutôt que sur un navire. La terre était plus stable, moins imprévisible, et surtout, on ne risquait pas d’y tomber malade pour un oui ou pour un non !
Mais tout ceci était fort heureusement terminé, l’équipage avait pu poser le pied sur la terre de Netheril, et partir en exploration vers leur destination. Le Havremont s’était vêtu modestement, prenant compte de la chaleur des lieux pour pouvoir s’y mouvoir et survivre facilement, mais avait tout de même tenu à rappeler qu’il était le chef de cette petite troupe. Vêtu d’un chemisier et d’un pantalon et de bottes renforcées par des petits embouts en acier, il avait toutefois troqué son armure en os de dragons pour une protection plus légère : un ensemble de mailles très fine, qui passait sur tout le corps, teinté en blanc, ajouté d’une cape pourpre par dessus.
Le tout rappelait les toges traditionnelles que certains citoyens portaient parfois dans l’Empire, mais conçue d’une façon plus fonctionnelle pour les déplacements de longue durée, et pour la nécessité de protection que demandait le Havremont.
La petite troupe marcha comme cela un certain temps, découvrant la fameuse savane de Stymphale et les paysages idylliques qui la composait, avant de s’arrêter.
Là, l’émissaire s’arrêta, et se tourna vers la délégation avant de dire :
“Nous allons bivouaquer ici. Des représentants de la légion sont censés nous rejoindre en ces lieux.”
La petite troupe s’arrêta alors un instant, échangeant les uns avec les autres. Le Futur Empereur quant à lui, vaqua à ses quelques occupations et s’approcha de l’Emissaire : si on lui avait dit qu’il allait rencontrer cette fameuse “légion”, il ne savait pas encore qui il allait rencontrer avec exactitude. L’occasion était donc opportune de demander quelques précisions, le temps que ce clan poilu se manifeste …