15 Avril 1764
Voilà peu de temps que nous étions rentrés de la petite bataille avec les Couronnes de Cendre. Nous avions fait un point avant que nous puissions rentrer de là d’où nous venons. La fatigue se faisait sentir, ainsi qu’un certain stresse, car nous savions que tout ceci n’était que temporaire. Un jour ou l’autre, nous devrions retourner au combat contre ses créatures, mais avant toute chose, je devais m’organiser avec la légion, si notre retour était accepté où non…
J’ai pu revoir ma famille, a notre arrivée, c’était comme si rien n’avait changé, la routine quotidienne qui ne cessait de se perpétuer jour après jour. Voilà la divine odeur de mon foyer, et un ronronnement retentit du fond de ma gorge. Je me sentais enfin libéré d’un poids, en revoyant ces visages qui étaient familiers. Il n’y a pas à dire, on est bien que chez soi, même si l’on sait que notre voyage est temporaire.
Ce qui s’était passé au bapti, semblait s’être répandu plus rapidement que je ne le pensais. Le retour fut assez soudain, et plus glorieux que je ne l’aurais cru. Cela faisait toujours du bien, car je pouvais ressentir que notre retour allé être mémorable. J’avais réussi à retrouver mon honneur et ainsi ma place parmi mon espèce, que demander de plus ? Il me fallait juste passer devant le Tribyonn pour que ce soit plus officiel.
Les jours se sont succédé comme je m’y attendais, et j’avais commencé à reprendre mon quotidien en allant chasser ce qu’il y avait dans la savane. Je n’avais pas retrouvé les couleurs de notre blason, mais cela ne saurait pas tarder. M’aventurant plus loin que d’ordinaire, un besoin d’être en contact avec chaque parcelle de poussière qui se trouvait sur Néthéril, mon museau repéra rapidement une odeur de sang.
L’instinct du félin étant actif depuis ma naissance, je me suis dirigé machinalement vers cette source d’odeur âcre. Il y avait sur le sol, des traces, des traces d’un mammifère rare que je n’avais encore jamais vu, mais elle ressemblait à ce qu’on pouvait entendre dans nos légendes. La curiosité m’a poussé à suivre les traces, et peut-être que cette proie serait un point en plus dans mon retour à la légion.
Le cœur bombé de fierté, je me suis avancée, m’enfonçant plus profondément dans la savane pour découvrir cette créature. Je pouvais presque entendre son souffle, je me rapprochais à chaque fois un peu plus vers la bête qui avait fait vivre mes contes et légende.
Lorsque je la vis, sa tête se releva dans ma direction, ses tentacules aux aguets, un grognement strident sorti de ses tripes. Sans la lâcher du regard, je restais à une certaine distance, ce n’était pas le moment de mourir, mais celui de prouver une fois de plus sa valeur. Portant ma patte jusqu’à ma dague pour la sortir de son petit fourreau, je la garde près de mon corps en me mettant en position de combat.
Le poil gonflé, et les crocs sortit à l’air libre, ma queue battait contre le sol, faisant volter la poussière autour de moi. Les secondes défilaient, et nous étions là, à nous observer dans le blanc des yeux. N’y elle, ni moi n’avions bougé, la tension était palpable, c’était un grand moment, un moment unique même, je n’avais jamais éprouvé et ressenti une telle tension…
Un faible sourire s’afficha sur mes babines, alors qu’une goutte de sueur perla sur ma pelisse grisée, puis au chant d’un animal, nos deux corps se sont entrechoquées, poussant de toutes nos forces sur le bitume pour s’ancrer dans le sol. Sur nos pattes arrière, la femelle poussait mon corps comme si j’étais qu’un petit Graähons, alors que je faisais tout mon possible pour l’obliger à reculer. Nos griffes nous aidèrent à s’ancrer un peu plus dans le sol, rendant la poussé plus difficile, mais pas impossible. Jamais je n’avais eu autant mal à mes muscles, jamais je n’avais ressenti une telle puissance, à part avec les Couronnes, mais cela est une autre histoire.
Je cherchais à me dégager de son emprise, alors qu’elle planta ses crocs dans ma chair, faisant perler le sang contre ma fourrure. Un léger cri de douleur sortit, que je tentais tout de même de dissimuler à mon adversaire. Puis nous nous séparons…
Le poil hérissé, il prenait de l’ampleur alors que je me déplaçais comme elle sur mes quatre membres. Nous nous tournions autour, elle qui avait réussi à me faire lâcher ma lame… Quelle honte… Nous nous tournions autour comme de vulgaires animaux, revenu à l’âge de pierre, lorsque la parole n’avait pas encore existé, où alors les mots pas encore appris. C’est difficile à savoir…
Le souffle long, et rapide, une respiration des plus irrégulière, et pourtant, je tiens bon… La femelle commence à se servir de ses tentacules qui lui servent de queue pour m’attaquer, en me fouettant, une partit du dos, j’avais réussi à esquiver une partie de l’attaque, mais elle était rapide la charogne… Dans son regard, des flammes dansaient et je ne désirais qu’une chose, c’était de remporter cet affrontement…
Bandant mes muscles, mon corps s’élance, percute de nouveau celle de la bête alors, que fais de même, nos griffes pénètrent dans la chair de l’autre, tout comme nos mâchoires, je parviens à nous faire rouler, et utilisant une technique de combat Graärh, qui utilise l’énergie cinétique de l’adversaire à son avantage. Soulevant un nuage de poussière, je récupère ma dague et la coupe au niveau de son épaule droite. Un grognement de douleur retentit, et durant le moment, où elle ferme les yeux, probablement pour contrôler la douleur, dans son esprit, ma patte la frappe au visage, laissant la trace de mes griffes sur sa figure.
Je me recule pour reprendre mon souffle, évaluant mes blessures, et finis par poser un genou à terre. Je n’en pouvais plus, ma respiration était bien trop aléatoire et je ne parvenais plus à la réguler, ni même à aspirer assez d’oxygène pour avoir l’esprit clair. Mon corps me faisait souffrir, mais ce n’était pas le plus important. La femelle marchait elle aussi difficilement, mais aucune de nous deux ne désirait s’avouer vaincu… Durant une fraction de seconde, mes paupières s’étaient closes, c’était faible, mais j’étais à nue et lorsque je m’en rendis compte, j’ouvris de nouveau les yeux.
Pourquoi n’avait-elle pas attaqué ? Elle était en face de moi, elle m’observait sans bouger… C’était étrange, et sans que je ne sache pourquoi, ma tête s’inclina pour la remercier pour cet affrontement. Elle aurait pu me tuer, mais elle n’avait rien fait, et pour ça, je la respecter, car il n’y avait aucune gloire à en tirer. Était-elle comme nos légendes ? Étions-nous de la même espèce aux finales ? C’était mystérieux, mais un lien s’était formé…
Les mots n’étaient pas nécessaires, on se comprenait, nous n’étions pas ennemis, ni même amis, c’était plus étroit que cela… Nous nous laissons vivre, et je repartais comme j’étais arrivé dans un silence respectueux. A bientôt…
J’ai pu revoir ma famille, a notre arrivée, c’était comme si rien n’avait changé, la routine quotidienne qui ne cessait de se perpétuer jour après jour. Voilà la divine odeur de mon foyer, et un ronronnement retentit du fond de ma gorge. Je me sentais enfin libéré d’un poids, en revoyant ces visages qui étaient familiers. Il n’y a pas à dire, on est bien que chez soi, même si l’on sait que notre voyage est temporaire.
Ce qui s’était passé au bapti, semblait s’être répandu plus rapidement que je ne le pensais. Le retour fut assez soudain, et plus glorieux que je ne l’aurais cru. Cela faisait toujours du bien, car je pouvais ressentir que notre retour allé être mémorable. J’avais réussi à retrouver mon honneur et ainsi ma place parmi mon espèce, que demander de plus ? Il me fallait juste passer devant le Tribyonn pour que ce soit plus officiel.
Les jours se sont succédé comme je m’y attendais, et j’avais commencé à reprendre mon quotidien en allant chasser ce qu’il y avait dans la savane. Je n’avais pas retrouvé les couleurs de notre blason, mais cela ne saurait pas tarder. M’aventurant plus loin que d’ordinaire, un besoin d’être en contact avec chaque parcelle de poussière qui se trouvait sur Néthéril, mon museau repéra rapidement une odeur de sang.
L’instinct du félin étant actif depuis ma naissance, je me suis dirigé machinalement vers cette source d’odeur âcre. Il y avait sur le sol, des traces, des traces d’un mammifère rare que je n’avais encore jamais vu, mais elle ressemblait à ce qu’on pouvait entendre dans nos légendes. La curiosité m’a poussé à suivre les traces, et peut-être que cette proie serait un point en plus dans mon retour à la légion.
Le cœur bombé de fierté, je me suis avancée, m’enfonçant plus profondément dans la savane pour découvrir cette créature. Je pouvais presque entendre son souffle, je me rapprochais à chaque fois un peu plus vers la bête qui avait fait vivre mes contes et légende.
Lorsque je la vis, sa tête se releva dans ma direction, ses tentacules aux aguets, un grognement strident sorti de ses tripes. Sans la lâcher du regard, je restais à une certaine distance, ce n’était pas le moment de mourir, mais celui de prouver une fois de plus sa valeur. Portant ma patte jusqu’à ma dague pour la sortir de son petit fourreau, je la garde près de mon corps en me mettant en position de combat.
Le poil gonflé, et les crocs sortit à l’air libre, ma queue battait contre le sol, faisant volter la poussière autour de moi. Les secondes défilaient, et nous étions là, à nous observer dans le blanc des yeux. N’y elle, ni moi n’avions bougé, la tension était palpable, c’était un grand moment, un moment unique même, je n’avais jamais éprouvé et ressenti une telle tension…
Un faible sourire s’afficha sur mes babines, alors qu’une goutte de sueur perla sur ma pelisse grisée, puis au chant d’un animal, nos deux corps se sont entrechoquées, poussant de toutes nos forces sur le bitume pour s’ancrer dans le sol. Sur nos pattes arrière, la femelle poussait mon corps comme si j’étais qu’un petit Graähons, alors que je faisais tout mon possible pour l’obliger à reculer. Nos griffes nous aidèrent à s’ancrer un peu plus dans le sol, rendant la poussé plus difficile, mais pas impossible. Jamais je n’avais eu autant mal à mes muscles, jamais je n’avais ressenti une telle puissance, à part avec les Couronnes, mais cela est une autre histoire.
Je cherchais à me dégager de son emprise, alors qu’elle planta ses crocs dans ma chair, faisant perler le sang contre ma fourrure. Un léger cri de douleur sortit, que je tentais tout de même de dissimuler à mon adversaire. Puis nous nous séparons…
Le poil hérissé, il prenait de l’ampleur alors que je me déplaçais comme elle sur mes quatre membres. Nous nous tournions autour, elle qui avait réussi à me faire lâcher ma lame… Quelle honte… Nous nous tournions autour comme de vulgaires animaux, revenu à l’âge de pierre, lorsque la parole n’avait pas encore existé, où alors les mots pas encore appris. C’est difficile à savoir…
Le souffle long, et rapide, une respiration des plus irrégulière, et pourtant, je tiens bon… La femelle commence à se servir de ses tentacules qui lui servent de queue pour m’attaquer, en me fouettant, une partit du dos, j’avais réussi à esquiver une partie de l’attaque, mais elle était rapide la charogne… Dans son regard, des flammes dansaient et je ne désirais qu’une chose, c’était de remporter cet affrontement…
Bandant mes muscles, mon corps s’élance, percute de nouveau celle de la bête alors, que fais de même, nos griffes pénètrent dans la chair de l’autre, tout comme nos mâchoires, je parviens à nous faire rouler, et utilisant une technique de combat Graärh, qui utilise l’énergie cinétique de l’adversaire à son avantage. Soulevant un nuage de poussière, je récupère ma dague et la coupe au niveau de son épaule droite. Un grognement de douleur retentit, et durant le moment, où elle ferme les yeux, probablement pour contrôler la douleur, dans son esprit, ma patte la frappe au visage, laissant la trace de mes griffes sur sa figure.
Je me recule pour reprendre mon souffle, évaluant mes blessures, et finis par poser un genou à terre. Je n’en pouvais plus, ma respiration était bien trop aléatoire et je ne parvenais plus à la réguler, ni même à aspirer assez d’oxygène pour avoir l’esprit clair. Mon corps me faisait souffrir, mais ce n’était pas le plus important. La femelle marchait elle aussi difficilement, mais aucune de nous deux ne désirait s’avouer vaincu… Durant une fraction de seconde, mes paupières s’étaient closes, c’était faible, mais j’étais à nue et lorsque je m’en rendis compte, j’ouvris de nouveau les yeux.
Pourquoi n’avait-elle pas attaqué ? Elle était en face de moi, elle m’observait sans bouger… C’était étrange, et sans que je ne sache pourquoi, ma tête s’inclina pour la remercier pour cet affrontement. Elle aurait pu me tuer, mais elle n’avait rien fait, et pour ça, je la respecter, car il n’y avait aucune gloire à en tirer. Était-elle comme nos légendes ? Étions-nous de la même espèce aux finales ? C’était mystérieux, mais un lien s’était formé…
Les mots n’étaient pas nécessaires, on se comprenait, nous n’étions pas ennemis, ni même amis, c’était plus étroit que cela… Nous nous laissons vivre, et je repartais comme j’étais arrivé dans un silence respectueux. A bientôt…