La gueule pleine de feuilles et une patte sur le museau, voilà une bien étrange posture que j'avais là. Il avait fallut que je me prenne plusieurs branches dans la figure en tombant du petit ravin comme si la situation n'était pas compliqué jusqu'alors.
Pour recontextualiser la chose, j'étais partie il y avait de-celà deux jours de Caladon la Revenante, direction tout droit vers Cordont la chue. J'étais restée un bien bon moment chez Belethar qui m'avait accueilli comme jamais personne ne m'avait accueilli auparavant. Une gentillesse sans faille et des mots justes et rassurants étaient venus apaiser mon esprit. Avec ça, j'étais sûr d'avoir fait le bon choix. Et puis les jours étaient passés et même si l'envie de rester chez le baptistrel était bien présente, j'avais la bonne et ferme intention de poursuivre mon voyage pour découvrir le monde tout en me dirigeant vers mon but final.
Pour ne pas m'attirer de problème, j'avais décidé de ne pas poursuivre mon chemin sur les grandes routes ou le passage y était fréquent. J'avais en ma possession une boussole que j'avais pu m'acheter avec mon propre argent, qui n'était pas si banale que cela. Le marchand m'avait affirmé que cette rose des vents montrait la direction de ce que l'on souhaitait vraiment. Et... j'osais, du moins j'avais foi en sa sincérité, donc cette boussole me guiderai à travers champs et forêts.
Depuis le début de mon départ de Néthéril, on pouvait dire que j'avais eu une certaine tranquillité. La bienveillance de mon entourage et l'accueil des Espérancieux était un véritable petit nid douillet.
Deux jours à camper dans la nature, le voyage prenait ainsi une toute autre tournure ! Une tournure qui me plaisait, du moins pour l'instant. C'était étrange... malgré toutes les histoires plutôt sombre que j'avais enduré dans le passé sur ces terres, je me retrouvais à camper, ici, en observant pendant des heures, les étoiles à la nuit tombée.
Pendant de bref instant, je me demandais ce qu'elle faisait. Ce qu'ils faisaient tous. Je me revoyais pleurer, aussi maigre qu'un clou à courir dans la neige pour fuir, dans ces mêmes bois, entre ces mêmes arbres. Et j'étais là. Feu crépitant et petit campement improvisé dans un climat de début d'été agréable.
Cette histoire de ravin, ça, c'est bien le hic qui vient assombrir mes jolies chemins de randonnées. Troisième jours ou je m'éloignait de Caladon, le soleil était haut dans le ciel et les ombres des feuillages dansaient sur mon pelage. Il avait fallut que le chant étrange d'un oiseau ne perturbe ma concentration dans un petit chemin rocailleux en pleine montée. C'était arrivé vite, l'oiseau avait dû s'envoler, étrange couleur de volatile que j'avais entraperçut avant que l'une de mes pattes ne perdent l'équilibre sur une pierre mobile. J'avais donc dégringolé les quelques mètres de montée que j'avais entamé. C'était bien la première fois que je me trouvais aussi maladroite. Enfin il y avait bien eu cette histoire de sauce... ah oui et aussi ma chute dans les canyons et aussi... bon ce n'était peut-être pas la première fois.
Me redressant tout en restant par terre une seconde, je me voyais enlever des brindilles accrochées à mes oreilles et mes cornes. Mon gros sac par terre, je levais le nez vers le haut de cette montée d'un air de défi.
- Ça ne va pas se passer comme ça murmurais-je avant de froncer le nez tout sourire en percutant que j'étais en train de mettre au défis une simple côte aux pierres folles.
Me relevant, par ma chance incontestée je n'avais aucune blessure. Enfin, je ne la voyais pas si c'était le cas et je ne la sentais pas non plus. Je décidais par cette pause de boire un peu d'eau et de grignoter une petite tranche de volaille séchée, l'esprit de nouveau envolé vers le chant de l'oiseau qui m'avait valut ma chute. Je ne savais pas que des oiseaux roses existaient sur Calastin.
Un craquement net et fort arrêta tout de suite mes réflexions. J'aurais juré avoir entendu une voix tout prêt. C'était bien là de la mauvaise chance ! Remettant tout mes petits paquets dans mon sac, je me levais rapidement en jetant un coup d’œil au dessus de moi. Sans rien voir, je reprenais avec rapidité et concentration cette fois-ci, la montée caillouteuse avant de m'arrêter le poil soudain gonflé d'instinct devant un monstre au regard perçant. Là ! A quelques mètres de moi voilà qu'un loup géant me surprenait. Un peu plus et je re dégringolais une seconde fois cette fichu pente. J'avais beau me dire « Reynagane, tu es une Gräarh, tu as des crocs des griffes... », je n'étais pas au courant qu'il y avait des loups géants dans les alentours.
Baissant les oreilles, je me mettais sur la défensive alors que le loup ne semblait pas trop comprendre ce que je boutiquais.
- Va t'en ! Enfin, va manger quelqu'un d'autre, par les Esprits, j'ai rien sur moi.
Mensonge, le loup allait me manger toute crue.
Pour recontextualiser la chose, j'étais partie il y avait de-celà deux jours de Caladon la Revenante, direction tout droit vers Cordont la chue. J'étais restée un bien bon moment chez Belethar qui m'avait accueilli comme jamais personne ne m'avait accueilli auparavant. Une gentillesse sans faille et des mots justes et rassurants étaient venus apaiser mon esprit. Avec ça, j'étais sûr d'avoir fait le bon choix. Et puis les jours étaient passés et même si l'envie de rester chez le baptistrel était bien présente, j'avais la bonne et ferme intention de poursuivre mon voyage pour découvrir le monde tout en me dirigeant vers mon but final.
Pour ne pas m'attirer de problème, j'avais décidé de ne pas poursuivre mon chemin sur les grandes routes ou le passage y était fréquent. J'avais en ma possession une boussole que j'avais pu m'acheter avec mon propre argent, qui n'était pas si banale que cela. Le marchand m'avait affirmé que cette rose des vents montrait la direction de ce que l'on souhaitait vraiment. Et... j'osais, du moins j'avais foi en sa sincérité, donc cette boussole me guiderai à travers champs et forêts.
Depuis le début de mon départ de Néthéril, on pouvait dire que j'avais eu une certaine tranquillité. La bienveillance de mon entourage et l'accueil des Espérancieux était un véritable petit nid douillet.
Deux jours à camper dans la nature, le voyage prenait ainsi une toute autre tournure ! Une tournure qui me plaisait, du moins pour l'instant. C'était étrange... malgré toutes les histoires plutôt sombre que j'avais enduré dans le passé sur ces terres, je me retrouvais à camper, ici, en observant pendant des heures, les étoiles à la nuit tombée.
Pendant de bref instant, je me demandais ce qu'elle faisait. Ce qu'ils faisaient tous. Je me revoyais pleurer, aussi maigre qu'un clou à courir dans la neige pour fuir, dans ces mêmes bois, entre ces mêmes arbres. Et j'étais là. Feu crépitant et petit campement improvisé dans un climat de début d'été agréable.
Cette histoire de ravin, ça, c'est bien le hic qui vient assombrir mes jolies chemins de randonnées. Troisième jours ou je m'éloignait de Caladon, le soleil était haut dans le ciel et les ombres des feuillages dansaient sur mon pelage. Il avait fallut que le chant étrange d'un oiseau ne perturbe ma concentration dans un petit chemin rocailleux en pleine montée. C'était arrivé vite, l'oiseau avait dû s'envoler, étrange couleur de volatile que j'avais entraperçut avant que l'une de mes pattes ne perdent l'équilibre sur une pierre mobile. J'avais donc dégringolé les quelques mètres de montée que j'avais entamé. C'était bien la première fois que je me trouvais aussi maladroite. Enfin il y avait bien eu cette histoire de sauce... ah oui et aussi ma chute dans les canyons et aussi... bon ce n'était peut-être pas la première fois.
Me redressant tout en restant par terre une seconde, je me voyais enlever des brindilles accrochées à mes oreilles et mes cornes. Mon gros sac par terre, je levais le nez vers le haut de cette montée d'un air de défi.
- Ça ne va pas se passer comme ça murmurais-je avant de froncer le nez tout sourire en percutant que j'étais en train de mettre au défis une simple côte aux pierres folles.
Me relevant, par ma chance incontestée je n'avais aucune blessure. Enfin, je ne la voyais pas si c'était le cas et je ne la sentais pas non plus. Je décidais par cette pause de boire un peu d'eau et de grignoter une petite tranche de volaille séchée, l'esprit de nouveau envolé vers le chant de l'oiseau qui m'avait valut ma chute. Je ne savais pas que des oiseaux roses existaient sur Calastin.
Un craquement net et fort arrêta tout de suite mes réflexions. J'aurais juré avoir entendu une voix tout prêt. C'était bien là de la mauvaise chance ! Remettant tout mes petits paquets dans mon sac, je me levais rapidement en jetant un coup d’œil au dessus de moi. Sans rien voir, je reprenais avec rapidité et concentration cette fois-ci, la montée caillouteuse avant de m'arrêter le poil soudain gonflé d'instinct devant un monstre au regard perçant. Là ! A quelques mètres de moi voilà qu'un loup géant me surprenait. Un peu plus et je re dégringolais une seconde fois cette fichu pente. J'avais beau me dire « Reynagane, tu es une Gräarh, tu as des crocs des griffes... », je n'étais pas au courant qu'il y avait des loups géants dans les alentours.
Baissant les oreilles, je me mettais sur la défensive alors que le loup ne semblait pas trop comprendre ce que je boutiquais.
- Va t'en ! Enfin, va manger quelqu'un d'autre, par les Esprits, j'ai rien sur moi.
Mensonge, le loup allait me manger toute crue.