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5 mai 1764

C'était incroyable comme le temps passait vite. Nephilith avait bien grandit depuis son éclosion mais ce n'était en rien comparable à la taille de ses parents. Ssaadjith avait prit plus en force et en masse tandis que lui, plus en finesse et longueur. Rien d'étonnant à ce que deux jumeaux se complète si bien et de cette si merveilleuse façon. En grandissant, le Gemme-Écaille s'en était allé un peu plus loin des Crocs de Givre. La curiosité de découvrir et l'envie d'apprendre lui avait fait faire de nombreuse rencontres et découvertes et encore plus ces derniers temps d'ailleurs.

Son passage, qu'il avait tenu de garder secret, à Ipsë Rosea, lui avait donné plusieur réflexions, puis il y avait eu cette gräarh et le fléau de la piraterie et la rencontre avec Alkhytis. Bien des choses nouvelles pour un si jeune dragon en quête d'aventure et de réponse. Cependant, il ne pouvait pas nier que c'est temps-ci, les questions qui bourdonnaient incessamment dans sa tête lui donnaient du fil à retordre. Des questions, afin de prendre les meilleurs choix possible pour le futur mais aussi des questions sur les durs combats qui faisaient rage sur l'archipel. Bien que l'on ne les voyaient pas à proprement parlé, ils étaient là, grouillant et se rependant sur l’entièreté des terres. Nephilith se demandait quel serait le meilleur moyen pour soigner les plaies d'en bas. Mais aussi pourquoi il n'y avait pas plus de dragon libre ici. Étaient-ils les derniers ? Comment ? Pourquoi devoir être réticent face à un dragon lié ? Qu'avaient-ils de si différent que les libres ? Non, décidément, il avait du mal à faire le trie dans son esprit.  La si grande puissance de l'espèce draconnique n'était-elle pas cette chance d'être tous lié les uns aux autres ? En définitive, le Gemme-Écaille avait bien des questions, aucune réponse et bien qu'il savait qu'une entrevue avec son père résoudrait bien des dilemmes, il avait autant de crainte que d'espoir quant à tenter sa chance.

Comment le prendrait son père si le jeune doré venait à parler de tout ça à ses côtés ? Se mettrait-il en colère ? Rha encore des questions...

Malgré cela, Nephilith ne pouvait pas faire machine arrière alors que ses grandes ailes battaient les airs au-dessus de sa petite oasis. Le coin pour y cacher ses trésors lui tenait à cœur depuis qu'il avait trouvé la caverne derrière une petite cascade. Lui qui avait préféré s'accorder plus de fouille dans les déserts et les canyons, sa cachette lui était bien plus facile pour y déposer ses pierres, plantes et objets de bipèdes. Ces derniers n'étaient pas nombreux dans les déserts mais Nephilith ne se sentait pas encore prêt à se rapprocher d'avantage des hommes ou autre ethnie. Son passage en Calastin en mode solitaire lui avait sincèrement plu mais il avait eut beaucoup d'appréhension aussi. Au moins Néthéril avait la qualité d'être extrêmement belle mais aussi d'être sous la puissante protection de son père. Un détail qui n'était certes pas négligeable.

Prenant un courant d'air ascendant pour ne plus être aperçut que par un petit point lumineux dans le ciel, Nephilith se concentrait sur son vol. Grâce à son envolé doré, les déplacements dans les airs étaient bien plus facile maintenant qu'il avait eut cet objet incroyable en sa possession mais il gardait un œil sur chacun de ses mouvements pour être sûr de ne pas être déstabilisé par un coup de vent malvenue.
Son père devrait se trouver aux alentours de la grande Légion des Gräarhs d'après ses sources, ce qui n'était rien d'étonnant après tout. L'appréhension d'aller à la rencontre de Verith lui faisait palpiter ses cœurs plus vite qu'à l'accoutumé.
L'avantage de chercher un gigantesque dragon était qu'on avait pas à le chercher longtemps. Son père apparut dans son champ de vision, volant plus bas que lui. Nephilith descendit un peu en tournoyant, ne lâchant plus les écailles rouges en contre-bas se demandant bien pourquoi il volait si proche du sol. Si Verith ne l'avait peut-être pas vue, il devait bien avoir sentit sa présence maintenant. Le Gemme-Écaille plaça un sourire sur son long museau en sentant une douce chaleur parcourir ses écailles. Malgré son esprit agité, voir son papa faisait un bien fou.

« Je vous cherchais ! »  Lança t'il par la pensée d'un ton bien joyeux.

Le doré continuait de descendre avant de trouver un petit courant tranquille. Il aurait bien voulut tomber en piquet sur lui pour s'amuser un peu mais la chance de se rater était bien trop importante qu'il n'avait pas préféré essayer.

« Je suis très heureux de vous avoir trouver si facilement, enfin ce n'était pas si dure après tout, vous êtes si gros dans le ciel. Enfin gros dans le bon sens bien sûr, non, jamais je n'aurais dit dans le sens que... Je... »

Devrait me taire.  Oui, peut-être que c'était la bonne solution mmh. Nephilith se rapprocha de la tête de Verith pour lui lancer un petit regard rieur. Se retrouver à côté de lui lui rappelait de bien beaux souvenirs du jour ou il avait pour la première fois appris à voler.

« Comment allez-vous ? Que faites-vous ici ? »

C'était bien plutôt à lui de poser la question à son fils qui venait de se pointer là comme si tout était normal. C'est pourquoi le Gemme-Écaille poursuivit sur sa lancé.

« À dire vrai... cela fait un petit moment que j'attend le bon moment pour.... venir vous parler. »

descriptionJ'aimerais t'entendre  [PV Verith] EmptyRe: J'aimerais t'entendre [PV Verith]

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¤ Père & Fils ¤

Voilà deux mois que l’enfant de l’orage avait apporté son aide au peuple de Néthéril. Deux mois que l’ile d’été était plongée dans une tranquillité qu’elle n’avait plus connue depuis l’arrivée des Ambarhunien sur l’archipel de Tiamaranta. On pouvait penser que les jours heureux étaient de retour. À chaque seconde, la légion pansait ses plaies, à chaque instant elle se renforçait. Les graärh avaient laissé derrière eux leur système venant les diviser en tribu pour s’unir en une seule entité. L’union fait la force comme on dit. C’était à cette seule condition que le colérique avait accepté de venir en aide aux félins de l’île d’été. C’est à cette seule condition que le dragon libre avait décrété aux bipèdes que cette terre était désormais placée sous sa protection. Quiconque viendrait ici pour faire couler le sang le paierait de sa vie. Certes, c’est une sacrée épine dans la patte que c’était mis là l’enfant de l’orage, mais son autorité et la crainte de sa force suffisaient à ce jour à faire respecter cette loi. Il n’avait pas eu besoin de fournir une preuve supplémentaire depuis qu’il avait aidé les graärh à repousser les pirates. Et sans doute que personne ne désirait que le colérique sanctionne l’irrespect de cette règle. En somme, la paix régnait sur Néthéril.

Pour combien de temps encore ? Les bipèdes sont des êtres vils et stupides. Tôt ou tard, soit ils oublieraient la loi du dragon, soit ils la mettraient à l’épreuve. Dans un cas comme dans l’autre, l’enfant de l’orage sévirait et s’assurerait que les graärh soient prêts. La protection du rouge n’était que temporaire, les félins devaient à terme être capables d’assurer seuls leur propre sécurité. Cependant, Verith ne pouvait nier que cette décision qu’il avait prise lui offrait pendant un temps une terre libérée de tout rebondissement. Il allait non seulement pouvoir s’y reposer, mais aussi mettre en sécurité sa famille et enfin pouvoir travailler sur les nombreux maux qui l’accablent.

La malédiction de l’esprit dragon rongeait de plus en plus son corps. Il lui serait bientôt impossible de la dissimuler plus longtemps. Lentement, son corps s’effaçait. Ce mauvais perdant avait voulu mettre ses petits protégés liés et bipèdes à l’abri de toute action du rouge. Certes, s’il ne serait bientôt plus capable d’agir physiquement sur ce monde, il lui restait encore sa magie, son esprit et ses mots. Le Dracos ne se débarrasserait pas de Verith si facilement, d’autant plus qu’il n’avait pas l’intention de laisser la magie de ce dernier le vaincre. Tout comme il s’était libéré de l’affliction de Vie et de Feu, il en ferait de même pour celle-ci. La détermination du dragon de l’ire ne vacillait pas et tout finissait par se consumer à son contact.

Enfin, concernant le deuxième problème … il s’agissait là d’une calamité d’un tout autre niveau qui faisait passer une malédiction pour un sortilège bien ridicule. Une malédiction pouvait se défaire avec un peu de temps et les bons moyens, mais se débarrasser d’une chose ayant trompé les dieux et gravé son existence dans la toile de réalité … la détermination du rouge allait assurément être mis à l’épreuve. Fort heureusement, pour l’heure, et même si cela lui coûtait, le colérique était parvenu à obtenir un arrangement. Cela ne lui plaisait pas, mais la vie lui avait appris qu’on n’obtenait pas toujours ce que l’on souhaitait ni ce que l’on appréciait. Le rouge avait pu monnayer sa tranquillité auprès de Ther’Zhi. Il lui suffisait simplement d’un peu de foi cristallisée et cela, les graärh pouvaient lui en offrir à foison. Les félins sont un peuple pieux dont la croyance en leurs protecteurs, les esprits-liés, est forte. Le rouge ne pouvait s’empêcher de se sentir mal d’user, ou d’avoir le sentiment d’utiliser, du peuple de la savane de la sorte.

Toutefois, sans doute pour apaiser sa conscience, il avait décidé de ne pas leur cacher et plus encore de ne pas le faire dans leur dos. Les graärh débordaient de reconnaissance à l’encontre du colérique pour ce qu’il avait fait. Certains le voyaient comme un héros, d’autres le voyaient comme bien plus qu’un héros. Le rouge ne pouvait accepter cela, mais il ne pouvait pas non plus dicter à ces derniers leurs conduites. Alors il avait décidé de faire un compromis. Le rouge avait planté un rocher dans le sol un peu à l’écart de la ville féline. À intervalles réguliers, il venait incruster un joyau dans cette pierre. À cette occasion, les graärh souhaitant les remercier pour son aide et sa protection étaient invités à se rendre devant cette pierre et à prier. Non pas à prier pour le rouge, mais à prier pour leur propre croyance. Le joyau faisait alors son office, donnant matière à la ferveur du peuple de l’ile d’été. Une foi que l’enfant de l’orage récolait et offrait à Ther’Zhi en l’échange de moment de paix. Une foi que Verith allait récupérer en cette chaude journée.

« Je vous cherchais ! »

La voix mentale de son fils résonna dans l’esprit du colérique, venant l’arracher d’une profonde réflexion qui était venue le couper du reste du monde alors que son vol se faisait à chaque instant plus bas. La psyché du colérique se tourna vers son enfant doré pour le gratifier d’une caresse invisible. Sa famille, voilà là l’une des rares choses, sinon l’unique, capable de chasser ses sombres pensées et de l’apaiser.

« Tu me cherchais ? »

« Je suis très heureux de vous avoir trouvé si facilement, enfin ce n’était pas si dur après tout, vous êtes si gros dans le ciel. Enfin gros dans le bon sens bien sûr, non, jamais je n’aurais dit dans le sens que … je … »

Verith émit un grondement faussement contrarié et dit d’une voix sévère.

« Le mot que tu cherches est majestueux, je crois. »

Puis, éclatant de rire, il donna un petit coup d’aile afin de prendre légèrement de l’altitude et venir faire atterrir son fils sur sa tête alors que ce dernier s’en rapprochait.

« Je vais bien, mon fils. Je vois que tu as fait des progrès dans l’art de voler. Ménage donc un peu tes ailes et laisse-moi te porter avant que tu ne deviennes trop gros pour ça. »

Dwëmmer se hâte de remonter au niveau des cornes du colérique afin d’accueillir ce dragonnet qu’elle avait elle aussi surveiller tant de fois.

« Je m’en vais rendre une petite visite à la légion de Néthéril. J’ai posé un objet là-bas, il est temps que je le récupère. Et toi, Nephilith. Pourquoi me cherchais-tu ? Ssaadjith a encore fait une bêtise ? »

Pourquoi pensait-il que l’un de ses jumeaux ait pu faire une bêtise ? Question d’habitude peut-être.

« À dire vrai … cela fait un petit moment que j’attends le bon moment pour … venir vous parler. »

Le rouge arqua un sourcil. Qu’arrivait-il à son petit Nephilith pour qu’il vienne lui parler en prenant autant de … pincettes ? Précaution ?

« Je sens de l’hésitation en toi jeune dragon. Et si tout compte fait c’était toi qui avais fait une bêtise et que tu avais besoin d’aide pour t’en sortir ? Ça doit en être une particulièrement grosse si, malin comme tu es, tu ne parviens pas à t’en dépêtrer tout seul. Si c’est ta mère que tu as mise en colère, je ne suis pas moi-même certain de pouvoir t’aider, tu sais. »

Le ton de Verith se voulait volontairement moqueur, cherchant à détendre son enfant qu’il sentait dominé par le doute et l’hésitation.
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