Flash Back - Novembre 1763
Un vent violent venait de l'ouest, emportant avec lui de nombreux embruns. L'odeur de l'iode, que Keetech aimait particulièrement, annonçait l'arrivée prochaine d'une tempête venue de la mer. Les oiseaux, comme les créatures marines, avaient quittés la zone pour des lieux plus cléments ou la houle était moindre, ou la surface de l'océan ondulait à peine. Ici, elle se déchirait ou s'élevait en montagne capable de broyer les navires bipèdes les plus solides.
Mais la maîtresse des tempêtes était habituée à ce gros temps. Elle était parfaitement capable de voler au cœur de ces vents violent, où la visibilité était si mauvaise que par moment, la dracène apercevait à peine le bout de son museau. La pluie martelait ses écailles alors qu'elle perdait peu à peu de l'altitude en luttant contre les courants qui, si elle n'y prenait pas garde, pouvaient la faire dévier de sa route de façon alarmante.
Mais la tempête grossissait à vue d'œil et n'était pas de son fait. Plus jeune, avec moins d'expérience, peut être que Keetech aurait tenté de braver les vents. Mais, aujourd'hui, elle savait quand il était nécessaire de se replier. Sous ses ailes, le sable du désert de Keet-Tiamat semblait soudainement accueillant, mais elle devait s'extirper des vents violents pour rejoindre la terre ferme. Une entreprise plus ardue qu'elle le pensait.
La dracène de l'orage se posa avec moins de délicatesse que souhaité, soulevant des tonnes de sable en dérapant légèrement à l'atterrissage. Plusieurs dunes imposantes, vulgaire monticule pour la dragonne, furent détruite dans des projections de sables incroyables. Mais finalement, Keetech avait échappé à la tempête qui sévissait au large. De là où elle se trouvait, en levant le museau, elle en apercevait les nuages. L'iode lui parvenait jusqu'ici.
S'asseyant, Keetech jeta un coup d'oeil à l'horizon. Du sable, quelques cactus. Rien d'autre. En pleine journée, le soleil lui aurait martelé les écailles. Mais la nuit tombante apportait avec elle son lot de fraicheur. La dracène en était satisfaite.
Après quelques instants d'observation, Quartzécaille leva la patte droite et, d'un coup de langue, en gouta la surface. Une grimace déforma brièvement ses traits, dévoilant des crocs immenses et tranchants. Ses écailles avaient le gout du sable et du sel, ternissant la brillance de sa carapace magnifique. Y avait-il seulement un point d'eau par ici ? Se demanda la dracène en relevant le museau. Était-elle loin du fleuve ? Si cette île portait une partie de son nom, la dragonne ne s'y était pas souvent aventuré pour autant et ne connaissait pas très bien les lieux. Un guide aurait été agréable.
Un vent violent venait de l'ouest, emportant avec lui de nombreux embruns. L'odeur de l'iode, que Keetech aimait particulièrement, annonçait l'arrivée prochaine d'une tempête venue de la mer. Les oiseaux, comme les créatures marines, avaient quittés la zone pour des lieux plus cléments ou la houle était moindre, ou la surface de l'océan ondulait à peine. Ici, elle se déchirait ou s'élevait en montagne capable de broyer les navires bipèdes les plus solides.
Mais la maîtresse des tempêtes était habituée à ce gros temps. Elle était parfaitement capable de voler au cœur de ces vents violent, où la visibilité était si mauvaise que par moment, la dracène apercevait à peine le bout de son museau. La pluie martelait ses écailles alors qu'elle perdait peu à peu de l'altitude en luttant contre les courants qui, si elle n'y prenait pas garde, pouvaient la faire dévier de sa route de façon alarmante.
Mais la tempête grossissait à vue d'œil et n'était pas de son fait. Plus jeune, avec moins d'expérience, peut être que Keetech aurait tenté de braver les vents. Mais, aujourd'hui, elle savait quand il était nécessaire de se replier. Sous ses ailes, le sable du désert de Keet-Tiamat semblait soudainement accueillant, mais elle devait s'extirper des vents violents pour rejoindre la terre ferme. Une entreprise plus ardue qu'elle le pensait.
La dracène de l'orage se posa avec moins de délicatesse que souhaité, soulevant des tonnes de sable en dérapant légèrement à l'atterrissage. Plusieurs dunes imposantes, vulgaire monticule pour la dragonne, furent détruite dans des projections de sables incroyables. Mais finalement, Keetech avait échappé à la tempête qui sévissait au large. De là où elle se trouvait, en levant le museau, elle en apercevait les nuages. L'iode lui parvenait jusqu'ici.
S'asseyant, Keetech jeta un coup d'oeil à l'horizon. Du sable, quelques cactus. Rien d'autre. En pleine journée, le soleil lui aurait martelé les écailles. Mais la nuit tombante apportait avec elle son lot de fraicheur. La dracène en était satisfaite.
Après quelques instants d'observation, Quartzécaille leva la patte droite et, d'un coup de langue, en gouta la surface. Une grimace déforma brièvement ses traits, dévoilant des crocs immenses et tranchants. Ses écailles avaient le gout du sable et du sel, ternissant la brillance de sa carapace magnifique. Y avait-il seulement un point d'eau par ici ? Se demanda la dracène en relevant le museau. Était-elle loin du fleuve ? Si cette île portait une partie de son nom, la dragonne ne s'y était pas souvent aventuré pour autant et ne connaissait pas très bien les lieux. Un guide aurait été agréable.