Nynsith planait au dessus de l'eau, perdue dans ses pensées. Elle songeait à ses frères, à ses parents. À sa fille également, quoique pas de la même manière. Comme toujours dans ces circonstances, Entroxucec observait en silence ces pensées, étant fusionnée à la psychée de l'Affamée.
« Sais-tu se qui me manque le plus? » demanda la saurienne à l'Ombre.
Celle-ci connaissait déjà la réponse, mais elle avait l'habitude de jouer le jeu désormais.
« Non. »
« Le continent sauvage. Cela va faire plus de quatre ans que je l'ai quitté pour aller rejoindre mon père sur Ambarhùna. Si à l'époque, j'avais su ce qui m'attendait, je ne sais pas si j'aurais accepté de suivre ma mère... Et peut-être que nous ne serions jamais parties. »
« Et alors je n'aurais jamais vu le jour. »
Une simple décision qui aurait changé tellement de choses. Mais le passé était immuable.
« J'aimerais avoir quelque chose qui me rappelle là d'où je viens. Y retourner immédiatement serait le plus beau des cadeaux, mais même la magie la plus puissante en serait incapable... En revanche, peut-être qu'il y aurait un moyen de simuler un retour du genre? »
« Oui, peut-être. »
Toutes deux gardèrent le silence un moment. La Dévoreuse l'avait bien dit, retourner sur sa terre natale instantanément était impossible. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle s'était rattachée à ce que l'archipel avait à lui révéler à la place. Notamment, son rapprochement avec les Graärh lui avait fait découvrir des choses incomparables. Et elle sentait que d'autres secrets restaient encore à découvrir. Certes, sur certains point les Graärh n'était pas mieux que les autres bipèdes, mais la plupart ne cherchaient pas à réécrire le monde, mis à part les Couronnes.
~ Les Couronnes aussi, j'aimerais mieux les comprendre. ~
« Bon, je crois qu'il est temps de retourner au nid familial. »
C'était l'autre chose qui la rattachait à cette terre qui n'était pas la sienne : c'était celle de ses cadets. Avec eux aussi, elle voulait tant partager tout ce qu'elle connaissait. Elle n'avait pas la sagesse de ses parents, mais elle se savait apte à offrir quelques morceaux de savoir. Ça, et apprivoiser sa relation avec sa fille, une relation encore fragile qui restait à bâtir.
« Sais-tu se qui me manque le plus? » demanda la saurienne à l'Ombre.
Celle-ci connaissait déjà la réponse, mais elle avait l'habitude de jouer le jeu désormais.
« Non. »
« Le continent sauvage. Cela va faire plus de quatre ans que je l'ai quitté pour aller rejoindre mon père sur Ambarhùna. Si à l'époque, j'avais su ce qui m'attendait, je ne sais pas si j'aurais accepté de suivre ma mère... Et peut-être que nous ne serions jamais parties. »
« Et alors je n'aurais jamais vu le jour. »
Une simple décision qui aurait changé tellement de choses. Mais le passé était immuable.
« J'aimerais avoir quelque chose qui me rappelle là d'où je viens. Y retourner immédiatement serait le plus beau des cadeaux, mais même la magie la plus puissante en serait incapable... En revanche, peut-être qu'il y aurait un moyen de simuler un retour du genre? »
« Oui, peut-être. »
Toutes deux gardèrent le silence un moment. La Dévoreuse l'avait bien dit, retourner sur sa terre natale instantanément était impossible. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle s'était rattachée à ce que l'archipel avait à lui révéler à la place. Notamment, son rapprochement avec les Graärh lui avait fait découvrir des choses incomparables. Et elle sentait que d'autres secrets restaient encore à découvrir. Certes, sur certains point les Graärh n'était pas mieux que les autres bipèdes, mais la plupart ne cherchaient pas à réécrire le monde, mis à part les Couronnes.
~ Les Couronnes aussi, j'aimerais mieux les comprendre. ~
« Bon, je crois qu'il est temps de retourner au nid familial. »
C'était l'autre chose qui la rattachait à cette terre qui n'était pas la sienne : c'était celle de ses cadets. Avec eux aussi, elle voulait tant partager tout ce qu'elle connaissait. Elle n'avait pas la sagesse de ses parents, mais elle se savait apte à offrir quelques morceaux de savoir. Ça, et apprivoiser sa relation avec sa fille, une relation encore fragile qui restait à bâtir.