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descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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L'Espérance venait de voguer pendant plusieurs jours, délivrant ses dernières marchandises dans les ports qu'elle avait fréquenté. Et la fin de ce voyage officiel se trouvait dans le port de Nevrast. L'un des deux ports de l'île vampirique. En effet, l'équipage était venu délivrer une cargaison du Commerce Ecarlate, qui avait reprit son court avec l'établissement des trois Races dans l'archipel. Le Cambusier avait bien naturellement, veillé à en gardé une partie, payé par le bord, pour la consommation de leur Capitaine. Mais le reste était délivré à bon port, comme convenu dans le contrat de transport.
Mais maintenant que le travail était fini, il était désormais temps, pour eux de s'adonner à l'une de leurs activités favorites. Une Chasse Partie. Une chasse d'un genre particulier, puisque après tout, le navire allait se lancer à la poursuite d'une proie d'un genre à part. Il s'agissait de traquer des navire pour les piller de leur cargaison.
Les officiers comme les membres de l'équipage savaient que cela les mettait au ban de la société, faisant d'eux des parias, mais l'appel du gain est parfois si important que l'on ne peut résister et y répondre, un sourire sur les lèvres. Et tant pis si l'on meurt. Au moins, le faisons nous avec cette cher Liberté adorée.

C'est donc dans la pénombre d'une nuit quasi perpétuelle, que des silhouettes quittèrent les quais du port, confiant le navire à la garde du reste de l'équipage. Puis ils poussèrent sans réel ménagement, la porte d'une taverne légèrement bruyante.
Il n'y avait pas foule de navire dans le port, mais déjà, l'on pouvait compter un nombre non négligeable de marin et autre rêveurs dans ce lieux.
Le premier du groupe à rentrer était un homme visiblement tordu,le cheveux rare, brun, un cache-oeil sur la partie gauche de son visage, le regard furieux, visiblement en train de chiquer. Sa démarche avait la chaloupe d'un vieux de la vieille. D'un baroudeur qui suivait son amante jusqu'au bout du monde. Son regard se posa sur l'assemblée, presque comme si il jugeait une marchandise, essayant d'en estimer le potentiel. Sa voix s'éleva presque immédiatement.


-Ah!!! Cap'taine. J'sais pas si on trouvera not' bonheur ici. Rega'dez ben ces ch'tit chétifs. Ils tiendront pas trois jours en mer

Derrière lui, entra un jeune homme d'une trentaine d'année. La démarche moins marqué que son aîné, mais étrangement, lorsqu'on le regardait se tenir debout, l'on avait l'impression d'être sur un navire en haute mer. Sa longue chevelure d'or était soutenue par un regard émeraude et un sourire ravageur. Plutôt bel homme, il s'avançait dans l'établissement, dépassant le petit homme qui était entré juste avant lui.

-Ne dites pas cela, Quartier-Maître. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de voir ce qu'ils valent. Et puis, je suis sûr que certains sauront nous surprendre. Qui sait. Peut être parviendrons nous à trouver une perle rare.

Sa voix raisonnait comme un clairon dans l'obscurité. rassurante et douce. Montrant la direction à suivre. Mais celle qui y répondit fut beaucoup plus "froide" dans le ton. En effet, il s'agissait d'une voie aussi claire que le cristal, mais aussi tranchante qu'une lame. Et elle provenait d'une femme. Pour être exacte, d'une elfe qui s'avançait dans ce qui commençait à ressembler à un petit attroupement.
Ses cheveux, ramenés en un catogan dans le dos était d'un noir de jais. A l'image de son regard qui se posait sur chacun. Et si l'on pouvait se sentir intimider par ce brin de femme et son attitude, il ne faisait pourtant aucun doute qu'elle ne vous jugeait pas. Elle vous observait, mais c'était tout. A sa hanche pendait quatre lames. Et vu sa tenue, il était plus que probable que, oui, elle sache s'en servir. Et probablement aussi de manière que beaucoup ne sauraient soupçonner. Mais pour le moment, ces lames restaient sagement dans leur fourreaux. Du moins jusqu'à ce que l'on ai besoin de s'en servir.


-Ne rêvez pas trop non plus, Jeune Joshua. Il y a peut être des gens compétents et d'autres prêt à apprendre, mais de là à trouver "la" perler rare, ce serait vous bercer d'illusion. Quand à vous Maître Fol'vue, ne commencez pas à intimider nos potentielles recrues. Nous nous lançons dans une aventure. Laissez les donc rêver un peu. Cela ne fait pas de mal. Et puis vous aurez tout le temps qu'il faudra pour les terroriser une fois en mer.

Le vieil homme grogna quelque chose dans sa barbe à la remarque de l'elfe. Visiblement, ces deux là se taquinaient mutuellement à l'occasion. Et probablement plus souvent l'elfe que le vieil homme.
Puis les trois s'écartèrent, laissant finalement entrer un homme à la démarche lente et pesante. D'une grande stature, il apparaissait comme un phare dans la tempête, se tenant droit tel un cap affrontant les rigueurs de l'océan.
Sa longue chevelure noire pendait librement autour de sa tête, dont un oeil demeurait caché derrière un cache-oeil. Son long manteau de cuir montrait des traces de fatigue par endroit, mais dans l'ensemble, l'on pouvait voir que le vêtement était solide et entretenu. Il le retira, dévoilant une veste noir comme la nuit et à sa taille, une épée finement ouvragée.
L'homme s'avança dans l'établissement, laissant un instant à ses yeux pour s'acclimater à la luminosité ambiante, puis il désigna une table devant lui, dont il s'approcha. Puis il grimpa dessus, afin de surplomber l'assemblée. A croire que cela était naturel pour lui d'être au dessus des autres. Que c'était normal pour lui d'être là pour ordonner. Pourtant, si l'attitude pouvait sembler arrogante à certains, la voix qui s'éleva de sa bouche était tendre et affective.


-Bonsoir à tous. Continuez donc de boire pendant que je parles. Ce n'est pas un problème. Je n'ai, pour le moment, que besoin que vous m'écoutiez.
Je suis le Capitaine Dobern. Commandant du navire Espérance. Je viens à vous ce soir car, avec mon équipage, nous partons à la traque d'une proie qui peut faire de vous des hommes et des femmes riches. L'or que nous trouverons sera partagé entre les membres de mon équipage et ceux qui nous rejoindrons. Entrez à mon service le temps de cette chasse et nous vivrons ensemble des aventures que vous pourrez raconter à vos petits enfants avec le sourire de la fierté et de la liberté. Rejoignez nous et découvrez le monde comme jamais vous ne l'avez vu.
Nous ne ferons pas de vous des héros. Mais nous ferons de vous des hommes et des femmes accompli.
Il y a quelques règles à suivre, car vous vous placerez sous mes ordres et de ceux de mes officiers, mais vous aurez l'occasion de découvrir qu'elles ne sont pas réellement restrictives. Du moins pas au point de vous empêcher de profiter de la vie et des bonnes choses. Venez donc signer ma Chasse Partie en vous présentant et en nous énonçant ce que vous savez faire. Nous vous dirons ce que vous ferez à notre bord.


Le Capitaine redescendit de sa table et s'assit sur l'une des chaises, faisant signe à Joshua de passer commande, tandis que Fol'vue et Mestrea Lunarie se plaçait pour inspecter les candidats. Soreïn sorti de son manteau un long parchemin qu'il déroula, sur lequel on pouvait voir les signatures de nombreuses personnes, ainsi qu'un texte non négligeable. Pour qui s'y intéressait, l'on pouvait y trouver ce qui suit

Chasse-Partie a écrit:
Tout signataire du présent document s'engage à suivre le commandant Soreïn Dobern pour la durée de la Chasse-Partie.
La Chasse Partie à vocation à prendre pour cible les navires du royaume Sélénien, sous le drapeau qui nous ai si cher, celui de la Liberté.
Toutefois, pour toute Liberté que nous nous battons, nous devons suivre des règles afin de nous assurer le partage du butin et la cohésion de notre groupe en devenir. a cette fin, les signataires acceptent de suivre les règles suivantes, dans l'esprit de la Piraterie.
-Le Commandant est seul maître à bord, après les Déesses.
-Les armes de chacun sont sous la responsabilité de leur propriétaire. Mais à tout moment, la Maîtresse d'Arme ou le Commandant peut ordonner une inspection de l'attirail de chacun et punir toute personne n'ayant pas entretenu convenablement son équipement.
-Les jeux de hasard sont interdit à bord pendant la durée de la Chasse-Partie.
-Tout litige entre membre de l'équipage devras être résolu à terre sous la juridiction du Quartier Maître, ou, à défaut, du Maître d'équipage.
-Toute désertion sera punie de mort par l'équipage.
-Lors d'un combat, le capitaine a le droit d'abattre tout homme mettant en danger l'équipage par son incompétence ou son insubordination.
-Si le Capitaine fait montre d'incompétence, il sera débarquée sur l'île la plus proche avec ses armes et trois jours de ration.
-Lors de la Chasse-Partie, les butins prélevé seront placé sous la garde du Quartier Maître jusqu'au partage.
-Tout homme surprit à détourner plus d'une pièce d'or du butin perdra sa part du dit butin.

De plus, de par son état vampirique, le Commandant fait la promesse suivante à tout membre d'équipage acceptant de s'engager à son service. Aucune goutte de sang ne sera utilisée pour le nourrir sans le consentement du membre d'équipage concerné. Si d'aventure, le Capitaine venait à perdre le contrôle de lui même, la Maîtresse d'équipage aura alors toute latitude pour le neutraliser, et si la situation se présente comme nécessaire, le tuer.

Le butin sera partager en part comme suit:
2 parts pour le capitaine
1 part et demi pour l'artilleur, le second et le quartier-maître
1 part et quart pour les maîtres artisans et le pilote
1 part et quart également pour le chirurgien
1 part de prise pour les matelots, gabiers, artilleurs, cambusiers et coqs
Le chirurgien reçoit un bonus pour son coffre à médicaments ainsi que pour chaque personne sauvée.
Le premier pirate à signaler la présence d'une proie (souvent la vigie) reçoit les deux plus belles armes du navire adverse.
Les moucheurs reçoivent des récompenses suivant les cibles abattues.

En cas de blessures permanente, les blessées seront indemnisé comme suit:
perte d'un œil : 100 pièces ou un esclave
perte des deux yeux : 600 pièces ou six esclaves
perte de la main ou du bras droit : 600 pièces ou six esclaves
perte d'un doigt ou d'une oreille : 100 pièces ou un esclave
perte d'un pied ou d'une jambe : 200 pièces ou deux esclaves
perte des deux pieds ou jambes : 600 pièces ou six esclaves
plaie nécessitant le port d'une canule : 200 pièces ou deux esclaves


Chacun pouvait s'approcher pour signer sous le regard du Capitaine et des quelques membres de son état major présents

descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyRe: Par Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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Aellio Singaris, tout encapuchonné et son masque sur le visage. Il était venu dans cette taverne car c'est ici qu'il recevait ses contrats. En arrivant ce soir il avait remarqué un navire inconnu à ses yeux, le navire n'était pas tout neuf certes mais il était plutôt beau, du moins c'est ce qu'il voyait avec sa maigre expérience en matière de navire.
Il décida d'entrer dans la taverne, il s'assit sur une table près de la porte, la première pour être exact, il pouvait regarder chaque individu qui rentrait. Il sortit son carnet et dessina en attendant l'individu qui lui aporterait son nouveau contrat. Il attendit comme cela peut être 1h entière à dessiner ce qui ressemblait à une sphère entourée d'anneaux, il n'avait pas encore mis de couleur lorsqu'un homme, assez bourru entra en parlant d'une "perle rare" pour son capitaine.
Lui il en avait vécu des choses ça se voyait, et pas seulement à son apparence, mais à son regard et sa façon de "causer", doté d'un cache œil et d'une démarche usé, il était sur qu'il était plus à l'aise sur mer que sur terre, un véritable loup de mer, qui vivait et mourrait sûrement en mer.
Un jeune homme entra par la suite, plus élégant, avec une posture droite, il savait se tenir celui là, une démarche plutôt bizarre malgré cela, on dirait qu'il essayait de compenser constamment les roulis du bateaux, ce qui sur terre etait assez étrange à voir.
Vint ensuite une... Hé merde une elfe, qu'est ce qu'une elfe venait faire ici, elle avait le ton condescendant de son peuple, pourquoi lui qui les fuyait se retrouvait à nouveau face à quelqu'un de son peuple. Elle possèdait 4 lames a la hanche, si elle en portait autant ce n'était pas pour l'apparat, elle savait s'en servir ça se sentais. Enfin l'homme concerné entra, le dit "cap'taine" cet homme avait une prestance qu'aucun autre de ses hommes ne possédait, c'était un meneur d'homme, doté d'une "aura" autoritaire, il imposait le respect sans même ouvrir la bouche, on le reconnaîtrai parmi tout les autres membres de son équipage,meme s'il ne partait que des guenilles.
Il parla d'une chasse partie, de combat sous les voiles de la libérté et de récompenses, en somme de la piraterie, ce n'était pas pour gêner le jeune elfe, étant un assassin défié les lois c'était un peu la base de son métier. De plus ce dernier mot l'intéressait, ses finances n'étaient pas aux mieux en ce moment. Même si Aellio ne courait pas après l'or, il en fallait un minimum. L'homme descendit de la table sur laquelle il s'était mis pour son discours visant à rameuter de la chaire à canon et la possible perle rare, et ensuite il déroula un parchemin.
Le jeune assassin se leva, rangea son carnet et se dirigea vers la table en jouant des coudes. Arriver devant la table il lit le papier et les règles de la chasse, il y avait quelques règles, sur le partage du butin par exemple, le vol ou la désertion, et il apprit même que le capitaine était un vampire. Cela ne le gênait pas, il vivait avec les vampires, ces derniers savaient qu'il ne valait mieux pas tenter de boire le sang de l'ombre de Gloria.
Il signa sans mettre son nom juste son surnom le plus connu, gagné en se jouant des hommes du tyran blanc et ayant combattu contre lui, "l'ombre mortelle de Gloria". Puis il prit la parole, regardant tour à tour les membres de l'équipage:
-Je suis un assassin ce que je sais faire est contenu dans le nom de ma profession.

descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyRe: Par Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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La jeune humaine qu’était Maura était arrivée voilà deux jours sur le territoire vampirique, après avoir quitté les terres elfiques où elle étudiait les us et coutumes de ce peuple. Pas que cette étude l’ennuyât, mais elle avait eu envie de bouger, de voire d’autres terres, de sentir sur sa peau pâle autre chose que la chaleur accablante du soleil de cette contré aride. Alors elle avait fait ses adieux à la famille de la commandante elfique et elle avait embarquée pour Nyn-Tiamat, en ayant pris soin, pendant le trajet, de changer la robe de voiles légère qu’elle avait à Endëarumë contre son habituelle robe de velours noirs et sa longue cape couleur sang qui seraient bien plus appropriées pour ce climat froid.

Cela faisait donc deux jours qu’elle avait pris une chambre dans cette modeste taverne du port, en attendant de se décider sur ce qu’elle allait faire. Rester sur le territoire vampirique ou repartir vers de nouveaux horizons ? Elle ne le savait pas encore, mais peut-être la nuit qui s’annonçait lui porterait-elle conseil sur ce qu’elle devrait faire ?

La jeune rousse s’était installée, comme elle le faisait tous les soirs depuis qu’elle était là, à une table un peu à l’écart, sans être pour autant au fond de la salle, de laquelle elle pouvait observer les gens tranquillement tout en lisant un des ouvrages qu’elle conservait comme toujours avec elle. La taverne n’était pas particulièrement bruyante, mais pas calme non plus, mais la jeune femme avait l’habitude de ne pas prêter attention au brouhaha ambiant afin de se concentrer sur sa lecture.

Toutefois, une chose lui fit cependant relever la tête à un moment donné : quatre personnes venaient d’entrer en donnant un violent coup dans la porte de la taverne. Le premier, un homme semblant assez âgé, interpela celui qui était apparemment son capitaine, en lui disant qu’ils ne trouveraient certainement personne dans la taverne.

Un homme plus jeune et plutôt séduisant, arrivant derrière lui et tempéra ses propos, arguant qu’ils n’avaient pas encore vu ce dont les personnes présentent étaient capables et qu’elles pouvaient très bien cacher la perle rare.

Puis arriva une elfe, portant quatre lames au niveau des hanches et parlant d’un ton froid et cassant. Elle rembarra le jeune homme.

Tous les trois laissèrent ensuite passer celui qui devait être le capitaine du navire. Grand, il avait de longs cheveux noirs flottant sur ses épaules. Il se dégageait de lui un sentiment de calme et de sécurité, du moins c’était ce que la pâle jeune femme ressentait en le regardant.

Elle le suivi du regard, lorsqu’il avança dans la salle, passa non loin de sa table sans lui prêter attention et monta sur la table qu’il avait choisi. Elle ne le quitta pas des yeux, pendant tout le temps de son discours. Sa voix était douce et attentionnée lorsqu’il parlait.

Lorsqu’il eut terminé, la jeune Maura rangea son livre et s’approcha de la table sur laquelle avait été déroulé un long parchemin. Un homme était déjà là, vêtu d’une armure d’un noir profond, d’un masque représentant un crâne et d’une capuche sombre lui couvrant la tête. Ainsi dissimulé, on ne pouvait déterminer sa race, ni même ses intentions.

La pâle jeune femme se pencha sur le côté droit de l’individu devant elle afin de lire le parchemin posé sur la table. Sur ce dernier, on pouvait lire les termes de la Chasse-Partie, ainsi que diverses autres informations. Mais ce qui retint un moment l’attention de la pâle jeune femme, ce fut le passage dans lequel était mentionné le fait que le capitaine était un vampire.

Alors que l’individu masqué devant elle énonçait qu’il était un assassin, Maura, elle, releva la tête vers le capitaine, assis à la table et le détailla. Il ne correspondait pas à ce qu’elle avait lu sur les vampires, dans les nombreux ouvrages qu’elle possédait les concernant. Il n’était pas aussi pâle que les vampires l’étaient habituellement. Mais elle devait l’admettre, il émanait de lui une force propre, lui semblait-il, aux enfants de la nuit.

Elle continua à fixer le capitaine, fascinée, ne prêtant plus attention à ce qu’il se passait alentours.

descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyRe: Par Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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Lorsqu'un équipage s’apprête à partir en chasse partie, le moment le plus délicat n'est probablement pas tant l'assaut que le recrutement des membres qui vous rejoigne. Soreïn le savait pour l'avoir vécu tant de fois. Combien de ses abordages avaient pu manquer de peu de tourner en fiasco parce qu'il n'avait pas recruté assez de personnes? Combien de ses marins avaient pu mourir parce qu'ils n'avaient pas pris au sérieux le danger d'un assaut en mer?
Mais le Capitaine avait apprit de longue date ces leçons et ne répèteraient pas les même erreurs. Ses officiers et lui avaient établit qu'il leur fallait encore au moins une dizaine de recrue dans cette taverne avant de se lancer à la poursuite du navire qu'ils convoitaient. Et la dizaine fut dépassée par les personnes présentes qui se levèrent pour venir jeter un œil à la proposition de cet équipage des plus étrange. En effet, il est relativement rare de voir des femmes dans un cercle de commandement naval. Mais des humains qui travaillent avec une elfe? C'est pratiquement du jamais vu. Du moins à ce niveau là.
Le premier à se présenter était justement un individus masqué, à la peau plus pâle que la moyenne. A la haute silhouette et à la démarche, le vieux loup de mer soupçonna rapidement qu'il s'agissait là d'un elfe. Et si s'était bien le cas, cet elfe était bien plus pâle que ceux de son peuple. Ce que Soreïn était bien placé pour constater. Après Mestrea était l'une de ses plus proches officiers, l'une de celle à qui il pouvait s'ouvrir. Après tout, comme lui, elle possédait une longévité exceptionnelle. Mais en comparaison, ce jeune elfe pouvait presque passer pour un enfant.
Soreïn le regarda signer, sans dire un mot. Ce fut Fol'vue qui prit la parole.


-Bien beau de dire ça, petit. Mais le combat sur un navire n'a strictement rien à voir avec un combat en mer, sur un navire qui tangue... Mestrea en passant sa main par dessus l'épaule de l'inconnu et en venant poser un doigt sur les lèvres du vieil homme.
-N'insultez pas un elfe, Maître Fol'vue. Si il vous dit qu'il est capable de se battre, alors vous pouvez prendre ses paroles pour argent comptant. D'autant plus si il le fait de manière subtile et raffinée. Fait moi voir tes lames, mon jeune Frère. L'ordre de la Maîtresse d'Armes ne manquait pas de respect pour l'un des représentant de son peuple, aussi jeune soit-il. Et cela fit tiquer Soreïn qui gardait encore le silence. De plus, je te pris de nous montrer ton visage. Nous aimons connaître nos frères. Ne serait-ce que pour savoir à qui nous confions nos vie. Que tu veuilles garder ton nom pour toi, c'est une chose que nous respectons. Mais ton visage, nous devons le connaître.

La demande de Mestrea était compréhensible. D'autant qu'elle accordait une grande importance à la confiance envers ses frères d'armes. Une confiance que l'équipage de l'Espérance lui rendait au centuple. Elle avait fuit les troupes elfique pendant la guerre parce qu'elle ne s'y retrouvait pas. Elle ne parvenait à s'y intégrer. Pourtant, déjà à l'époque, elle était connu pour ses prouesses et sa moral indéfectible. Et maintenant qu'elle voguait avec Soreïn, elle s'été trouvée un foyer qu'elle avait cherché pendant si longtemps.

L'attention du Capitaine fut toutefois attirée par autre chose que la demande de sa sœur des mer. En effet, cette jeune rouquine qui observait si intensément le vampire semblait vouloir dire quelque chose, mais il était bien incapable de deviner quoi. Alors il lui retournait simplement son regard, haussant tout juste un sourcil.


-Que recherches tu petites? Demanda-il finalement.

Il l'avait vu ranger un livre avant d'approcher de la table ou le vieux capitaine s'était assit. Elle ne payait pas de mine. Une petite rouquine, vêtue d'une ample robe. Typiquement, le genre de personne que l'on ne voit que rarement dans un équipage. Pour ne pas dire jamais. Enfin. dans le même temps, il n'était pas vraiment en position de critiquer. Après tout, voyait-on souvent un vampire être capitaine d'un navire humain? Pas franchement.

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Après avoir signé le papier et dit ce dont il était capable, il remarqua que l'homme au cache œil le regardait de son œil, de manière à le juger de haut en bas, il remarqua que l'elfe aussi le regardait. Cet homme prit la parole. Il lui parlait de navire qui tanguait.

Bien qu'il n'aimais pas vraiment les hauts fonds, le tangage du navire ne lui posait que peu de soucis même s'il est exact qu'il ne s'était jamais battu sur un navire. Il savait qu'il avait le pas assuré, même si se sera plus complexe que sur la terre ferme.

L'elfe reprit l'homme, qui était un maître, peut être le maître d'équipage ou autres, il n'y connaissait pas grand chose. Ainsi il s'appelait Fol'Vue, peut être un surnom. Elle lui demanda de lui montrer ses lames. Attends elle l'avait appelé "frère"... Il tiqua sur ces mots et serra les dents. Il posa ses mains sur les gardes de ses dagues, les soulevant doucement et les posant sur la table.

Il leva ensuite les bras et les passa dans son dos attrapant ses deux épées, les soulevant légèrement de leurs fourreaux provoquant des crépitements électriques, ainsi que des étincelles. En regardant toujours l'elfe il les laissa retomber dans leur fourreau.

Il reprit ses dagues. L'elfe lui demandait maintenant de montrer son visage. Il n'y tenait pas vraiment, pas ici. Il comprenais que dans l'équipage il devait y avoir une certaine cohésion, et un certains esprit d'équipe, mais... Il prit la parole et regarda dans les yeux maître Fol'Vue et l'elfe:
-Pour mon visage très bien mais pas ici. Je ne montrerais pas mon visage devant autant de monde.

Il porta son attention sur le capitaine qui venait de prendre la parole, parlant à une jeune femme. Il se retourna et se mit à la détailler, une humaine, les cheveux roux, un corps fin. Elle ne ressemblait pas à une combattante. Mais elle avait signé, elle devait avoir soif d'aventure ou en quête de quelques rêves. Aellio se mit à penser que si ce n'était pas pour l'excitation et l'adrénaline, c'était du suicide pour cette jeune humaine.

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Alors que la jeune Maura continuait de fixer le capitaine du navire venu recruter du monde pour sa Chasse-Partie, ce dernier lui rendit son regard, le saphir rencontrant l’obsidienne et il haussa un sourcil. La jeune femme ne put s’empêcher de se rappeler ce jour-là, à Gloria. Ce jour maudit entre tous. Ce jour où elle avait croisé son regard. Celui du Tyran blanc. De loin, elle avait cru qu’il était Izolyr, mais il n’en était rien. Et par ce simple contact visuel, dont elle avait été bien difficilement capable de se détacher, il avait celé son avenir pour les années futures.

C’est pourquoi depuis lors elle évitait de croiser les yeux des gens, par peur. Mais là, elle n’avait pas pu l’empêcher. Et elle se rendit compte que ce contact ne lui procurait aucune souffrance. Que ce regard n’était pas mauvais, bien qu’il semblât sonder les recoins les plus sombres de son âme. Non, le capitaine n’était pas le Tyran blanc. Personne ne serait plus comme lui. Plus jamais maintenant qu’il était mort et qu’elle était à des lieux de son ancienne terre. Elle n’aurait plus à revivre ce qu’il lui avait fait.

La voix du capitaine, toujours douce et attentionnée, la fit sortir de ses pensées. Ce qu’elle recherchait ?

- Je… fut tout d’abord le seul mot qui parvint à franchir ses lèvres.

Elle prit une profonde inspiration afin de dominer sa timidité maladive et son stress et se lança :

- A vrai dire, Cap’taine, je ne connais rien de ce qui touche des métiers de la marine, mais j’apprends vite. J’ai envie de voir le monde, de voyager. Je n’ai pas peur de la mer. Je ne suis pas une guerrière, mais je saurai manier ma dague si jamais cela s’avère nécessaire et je pourrai effectuer toute tâche qui me sera confier, par vous, votre second, le Quartier-Maître ou toute personne qui me soit supérieure.

Elle parla de manière calme et posée malgré son stress, ne disant que la pure vérité au capitaine.

Elle avait saisi le surnom qu’avait utilisé l’homme qui paraissait le plus âgé, car pour qu’il appelle le capitaine ainsi, cela devait sans doute être son surnom.

Quand elle mentionna le fait qu’elle saurait manier sa dague en cas de besoin, elle sentit l’esprit d’Adarius étreindre affectueusement le sien, comme pour lui dire que, oui, il serait là pour elle, il l’aiderait si jamais cela s’avérait nécessaire. Adarius n’avait jamais été malveillant envers elle, au contraire même, il la protégeait autant qu’il le pouvait, il était là en soutient, comme un ami caché dans l’ombre et qui en sort dès que la situation n’est plus gérable. Il était sa face sombre et son protecteur.

Puis Maura repensa à ce que l’elfette aux cheveux noirs avait dit par rapport à l’individu à côté d’elle. Un elfe ? Comment avait-elle su sans même voir son visage ? Mais après tout, il était grand, et les elfes étaient grands.

Elle se rendit alors compte que le navire l’Espérance avait pour capitaine un vampire, un équipage humain et au moins une elfe. Elle était un peu surprise mais heureuse du certain brassage ethnique présent, elle qui rêvait de voir les peuples unis et cela la conforta dans son choix de signer afin de s’engager dans l’équipage.

Elle attrapa d’ailleurs de quoi écrire et inscrivit ses nom et prénom sur un coin de parchemin libre.

Mais une chose lui restait inéluctablement en tête et ne voulait pas sortir de ses pensées : le capitaine était un vampire et elle pourrait sans doute lui demander un jour ou l’autre s’il acceptait de la transformer.

descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyRe: Par Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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Fol'vue et Mestrea observèrent les armes. Enfin, l'elfe n'avait pas besoin de s'y attarder bien longtemps. Un rapide coup d'oeil lui permettait de jauger la valeur des lames. Y comprit celle qui se trouvaient dans le dos de l'inconnu, qui précisa qu'il dévoilerait son visage, mais qu'il préférait ne pas le faire ici. Qu'il le ferait une fois à bord du navire. Et visiblement, uniquement en comité restreint. La Maîtresse d'arme jeta un rapide coup d'oeil à son capitaine qui lui fit un très léger signe d'approbation de la mains. Suffisamment discret pour ne pas laisser n'importe qui deviner les interrogations et réponses entre les deux complices.

-Fort bien. Tu nous montreras ton visage, aux officiers et au commandant avant le départ. On te fera appeler le moment venu.

Fol'vue, pour sa part, regardait déjà le candidat suivant, jaugeant d'un oeil critique chacun de ceux qui s'avançait. En comptant les deux premiers, il devait y avoir pas moins de trente personnes prêtes à s'engager dans l'aventure.
Pendant ce temps là, Soreïn poursuivait son étude de la jeune rouquine qui lui déclara ne rien connaître des métiers de marins, mais qu'elle saurait utiliser sa dague le moment venue et qu'elle était prête à apprendre et à faire ce qu'on lui ordonnerait de faire.[/i]

-Il se trouve justement que nombreux seront ceux qui vous donneront des ordres à bords. Déjà, ne serait-ce que l'équipage régulier, car eux ont l'expérience. Ensuite mes officiers et Maîtres. Car ils sont responsables de ceux qui se trouvent à bord, sous leur commandement. Pour ma part, il est peu probable que je vous donne des ordres directement. Vous me verrez, mais mes ordres vous seront retransmit par vos supérieurs. Et comme vous serez un des mousses du bord, comme tout novice que nous recrutons, vous serez amené à faire un certains nombres de tâches. Certaines pourront vous sembler rébarbatives et ennuyantes à souhait. Mais il faudra les accomplir. Tous à bord sont garant de l'état de mon navire. Et j'entends bien qu'il conserve son lustre et son état aussi longtemps que je le commanderais. Soreïn sortit un flasque de sa veste de marin, la déboucha et s'enfila une longue gorgé de sang qu'il savoura avant de reprendre. Pour le reste, vous aurez des séances d'entrainements aux armes pendant la traversé, sous la direction de Maîtresse Mestrea, qui sera en charge de s'assurer que chacun puisse servir lors des assauts. Nous partons pour attaquer au minimum trois navire séléniens, je n'ai pas envie de voir un membre d'équipage faire la farniente en fond de cale pendant que les autres se déchainent pour obtenir leur part du butin. Et de toute façon, un tel impudent serait rapidement exécuté à mon bord.

Pendant ce temps, les candidats été passés un à un et avaient finalement signé. Malgré les protestations plus ou moins justifier du Quartier Maître, pas moins de vingt cinq matelot furent recruté.
La dessus, Joshua s'avança, récupéra le parchemin, y jetant un rapide coup d'oeil puis prit la parole.


-Bien. Vous devrez vous présenter avant l'aube à la coupé du navire, ou l'équipage vous indiquera ou poser vos affaires. Nous vous préciserons avec vous serez amateloté. Pour ceux qui ignore de quoi il s'agit, c'est une très vieille tradition qui consiste à mettre les matelots par deux pour leur permettre d'apprendre ensemble les joies de la mer. Si vous avez des doléances avant le départ, vous pourrez les adresser à... Le second s'arrêta, regardant Fol'vue un instant, puis reprit Au Quartier Maître. Comme vous avez remarqué, il a un aspect assez bourru, mais il veillera sur vous. N'est ce pas, Quartier Maître? Le sourire taquin sur les lèvre du jeune officier laissait entendre que c'était là une boutade plus ou moins redondante au sein de l'équipage qui savait parfaitement que sous ses airs d'homme désagréable se cache en réalité un homme au coeur d'or. Mais cela, les nouveaux devraient le découvrir par eux même. Bien. Nous vous disons donc à demain sur l'Espérance. Nous partirons avec la marée de la mi matinée. Les retardataires ne pourront embarquer. Donc soyez là à temps. Nous ne retarderons pas notre départ parce que vous ne vous êtes pas réveillé. Sur ce, messieurs, dames. Nous vous souhaitons une bonne dernière nuit à terre.

En effet, dans le lot des nouveaux matelots, il y avait deux autre femmes qui souhaitaient embarquer. Une humaine et une vampire, qui s'était immédiatement signalé, ainsi que ses quatre confrères mâles. Ainsi, l'équipage pourrait prendre ses dispositions.
Les quatre officiers se levèrent ensuite et repartir, Soreïn en tête.

[HRP]Vous pouvez reprendre le lendemain matin à votre arrivé à la coupé du navire. Des membres de l'équipage seront déjà en activité.[/HRP]

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Aéllio arriva devant le navire avant l'heure annoncée. il faisait à peine jour lorsqu'il se arriva devant la taverne de la veille, s'adossant à un mur juste en face du bâtiment dont l'ancre et les cordes maintenait la stabilité au port. Ainsi il allait reprendre la mer... il n'aimait pas mais alors pas du tout les grands fonds marins. Peut être à cause des légendaires bêtes qui risquaient de détruire les navire qui entraient sur leur territoire. il se souvenait de certaines de ces légendes, mais il y avait autre chose qui l'effrayait plus que les légendes, c'était la noirceur des eaux qui semblait aspiré l'âme des marins tombant de leur bord. Mais malgré cela il avait besoin d'argent alors s'il pouvait faire rentrer quelques pièces d'or dans sa bourse avec cette quête c'était mieux que rien.

Le jeune assassin regarda le soleil teindre doucement le ciel noir de la nuit de couleurs plus chaudes. il faisait froid dans ces contrées, glaciale même, Aellio avait beau s'y être habitué il recherchait généralement la douce chaleur que pouvait procuré l'astre du jour, atténuant la morsures furies du vent glacial de ces contrées. peut être qu'en mer il ferait plus doux, cela lui ferait du bien de voyager vers des endroits plus clément. L'aube pointait doucement, réchauffant petit à petit ces terres par la lumière. C'était un comble tout de même un assassin devrait cherché l'ombre et l'obscurité lui cherchait la lumière.

Le temps était venu, le jeune assassin se dirigea d'un pas léger au début vers ce qui serait son logement pour cette aventure. Plus il s'avançait vers le navire plus sa détermination grandissait et plus son pas devenait assuré. Il arriva devant l'Espérance ou était ceux qui seraient ses compagnons de fortune. Ce navire serait l'un d'eux. Pour lui ce navire serait m^me surement son compagnon le plus proche, celui qui lui éviterait de sombrer vers les obscures eaux abyssales.

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Quand le capitaine lui répondit, la jeune rousse ne le quitta pas des yeux, comme si elle buvait chacune de ses paroles. Bien entendu, elle ferait le nécessaire pour servir convenablement à bord de l’Espérance et elle se battrait pour sa vie et celle de ses frères et sœurs de navigation, lors des assauts sur les navires séléniens. Elle avait envie de faire honneur à son capitaine et elle était prête à donner de sa personne pour y parvenir, même si elle ne le connaissait que depuis quelques minutes.

Mais, à sa façon de parler et à la manière dont il posait les yeux sur elle pour l’étudier tout en lui répondant, elle qui était désormais un membre de son équipage, elle avait le sentiment que le capitaine Dobern était le genre de personne sur qui un équipage pouvait compter. Il ne devait pas être le capitaine pour rien.

Lorsque tous les candidats en tant que mousses eurent signé le parchemin, le bel humain blond aux yeux tels deux émeraudes prit la parole, après avoir ramassé ledit parchemin. Il expliqua à tous qu’ils devraient se rendre à l’Espérance avant l’aube le lendemain et que l’on leur indiquerait où ranger leurs affaires et avec qui ils passeraient la durée de la Chasse-Partie et leur précisa bien que personne ne serait attendu et que par conséquent, nul retardataire ne serait toléré. Puis il souhaita à tous une bonne dernière nuit à terre avant que le petit groupe, le capitaine à sa tête, reparte de l’auberge.



***



La nuit avait été calme. Maura était monté dormir peu de temps après que le capitaine et les officiers qui l’accompagnaient soient repartis, après avoir réglé la note pour les jours qu’elle avait occupé sa chambre et prévenu le tavernier qu’elle partirait avant l’aube le lendemain.

La nuit avait été calme, certes, mais elle n’avait pas réellement réussi à dormir. Non pas à cause d’une angoisse quelconque, mais à cause de l’excitation de l’aventure que le fait de s’être engagée dans l’équipage avait provoqué sur elle. Elle avait passé la nuit à se tourner et se retourner dans son modeste lit, comme si elle était en proie à un cauchemar ou une insomnie, alors que c’était simplement l’adrénaline qui bouillait dans ses veines.

Il faisait encore nuit noire lorsqu’elle se résolue à se lever et à se préparer pour son voyage sur l’Espérance. Elle remit sa chevelure en ordre, s’habilla après s’être rapidement lavée puis attacha sa ceinture de cuir noir retenant sa dague, passa sa cape de velours rouge et attrapa ses sacoches magiques dans lesquelles elle conservait pour ainsi dire toute sa vie. Elle attrapa dans l’une d’elles de quoi manger un peu avant de monter à bord du navire et descendit à pas de chat, ses souliers de velours à la main, au rez-de-chaussée de la taverne encore plongée dans le silence des gens qui rêvent. Elle avait un peu l’impression de se comporter en voleuse ou en assassin en agissant de la sorte, mais après tout, elle avait prévenu le tenancier de son départ, la vieille et elle ne souhaitait pas faire de bruit et réveiller qui que ce soit.

Elle sortit de la taverne, mis ses souliers, attrapa la bride de sa ponette et remarqua, dans l’aube à peine éclose, un grand individu encapuchonné et vêtu d’une armure noire, marchant devant elle et semblant se diriger vers le même endroit qu’elle. Et soudain, elle se rappela. Il s’agissait de l’assassin qui s’était trouvé à côté d’elle la nuit dernière et qui avait montré ses armes à l’officière elfe à la chevelure noire. Lui ne semblait pas l’avoir remarquée, pourtant elle n’était pas particulièrement discrète dans sa démarche, surtout avec les talons de ses souliers en velours noirs et les sabots de sa ponette noire… Mais qu’importe, ils étaient dans le même bateau à présent et c’était désormais bien de cas de le dire.

Elle se rendit donc, à la suite de son compère de navigation, jusqu’à la planche par laquelle se faisait l’embarquement et devant laquelle plusieurs personnes étaient présentes.

Arrivée là, elle se présenta en donnant son nom et son prénom, disant qu’on lui avait indiquer de se présenter à cet endroit.

Apercevant le Quartier-Maitre non loin, elle alla vers lui, conduisant sa ponette derrière elle tout en prenant une grande inspiration pour se donner du courage.

Une fois à côté du vieil homme, elle lui demanda de l’excuser de le déranger, se présenta une nouvelle fois, lui disant qu’elle était une mousse nouvellement recrutée et lui expliqua qu’elle avait un léger souci avec sa ponette, car elle ne savait pas où laisser cette dernière le temps pendant lequel elle serait sur l’Espérance. Elle se doutait bien que la pauvre bête ne pourrait pas être du voyage, mais n’avait pas envie de l’abandonner à son sort non plus et si jamais elle finissait par revenir à terre après quelques temps, elle aurait de nouveau besoin de l’animal pour se déplacer.

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"Crénom de crénom de crénom !"
Archibald jurait continuellement en claquant des dents depuis dix minutes qu'il marchait.
La bise ça souffle fort et dur sur Nyn-Tiamat. Mais quelle idée d'être venu ici, cette île de malheur ne lui apportait que du froid et de l'embarras...
Dans les rues glacées du port de Nevrast il marchait, ou plutôt se déplaçait en tremblotant de manière saccadée à la recherche d'une taverne pas trop remplie de vampires pour passer une nuit dont il ait une chance de se réveiller. Tâche peu aisée sur une île peuplée à majorité de suceurs de sang.
"P-p-p-pas foutu d'trouver une satané t-t-taverne dans ce bled de m-m-mer... Ah !"
Enfin ! Une lueur, du bruit et des odeurs ! Des émanations qui lui semblèrent divines ! Des rires typiquement alcoolisés et donc humains ! Et une odeur de ragoût hmmm... à tomber par terre !
Archibald accéléra, la faim et le froid lui donnèrent des ailes et il surgit en trombe dans l'établissement et claqua instantanément la porte derrière lui. Il se retourna, prêt à mugir au patron de lui apporter ripailles et boisson mais s'abstint en voyant les regards levés des personnes en train de signer un papier.

Oh oh ! Très intéressant ça !
Il sonda rapidement la salle et repéra immédiatement ce qu'il cherchait des yeux : les recruteurs.
En voyant le papier et les gens signer un par un il avait tout de suite compris de quoi il s'agissait et il voulait se faire un avis du capitaine. Il jaugea ce dernier ainsi que ses comparses réunis autour de lui du regard.
Une vieille branche, une gueule d'ange, une beauté elfique froide et bien sûr la grande silouhette qui tronait au milieu d'eux.
Un grand type sérieux qui porte son cache-œil, ses cicatrices et ses vêtement usés avec style. Le genre de capitaine à hanter son propre navire, faisant retourner les regards sur les pli mouvants de sa cape et surtout sur le sabre. Un pirate dans l'âme plus que dans l'intérêt ça se remarque. Un homme avec des officiers aussi cosmopolites devait avoir fait un sacré bout de chemin  et surtout devait avoir ce qu'il fallait pour réunir les gens autour de lui.
La première impression fut bonne, et Archibald espérait bien qu'elle se confirmerait.

Mais son corps frigorifié et à jeun le rappela à l'ordre et il se dirigea à grands pas vers le comptoir, commandant joyeusement sa pitance. Il alla attendre son tour pour signer et rencontrer le capitaine, en espérant qu'il reste de la place. Il en profita pour jeter un coup d’œil à la foule. Les spécimens étaient assez variés, allant du mousse à l'assassin en passant par la voyageuse à l'allure peu aguerrie. Ça promettait d'être un voyage intéressant et une chasse haute en couleurs.

Dernière édition par Archibald Habbot le Jeu 28 Sep 2017 - 13:16, édité 1 fois

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Le soleil n'était pas encore levé que l'équipage commençait déjà à s'activer sur les ponts du navire. Fol'vue avait averti les différents Maîtres du nombre de mousses qu'ils auraient à leur charge, avant de finalement redescendre sur le quai pour superviser la fin de l'embarquement de la corvée de vivre. Il en profitait également pour s'assurer que les recrus se pointe bien au rendez-vous. Il accueillit les arrivant avec une attitude un peu moins bourrue que la veille.

-Bien. Je vois que vous êtes à l'heure. Le matelot ici présent va vous pointer, en dernière vérification que tout le monde est là. A l'annonce de votre nom[, vous vous avancez sur la passerelle et montez. Le Maître qui vous aura à charge vous attendra. Je vous dirais qui c'est à ce moment là. Ensuite, vous serez tous appelé pour suivre le bidou qui vous montrera vos quartier pour la traversé. Vous attendez pas à du grand confort. Ce sera hamac pour tout le monde et plusieurs dans la même pièce. Et pas la peine de venir me rétorquer que vous dormez avec des dames. On s'en quart le coquillard par chez nous. Pas la place pour satisfaire vos exigences. Commençons.

Le matelot désigné s'avança, brandissant devant lui la liste des mousses enregistrer.

-Ombre!
-Maitre artilleur! Rétorqua le Quartier-Maître.

Ils attendirent un moment, le temps que le concerné arrive en haut et soit accueillit par l'officier chargé du nouveau.
Il s'agissait d'un humain assé carré dans la stature à l'air affable, un sourire sur les lèvres qui s'avançait pour accueillir son nouveau matelot.


-Soyez le bienvenu à notre bord. Votre matelot ne saurait tarder à arriver. On va l'attendre ensemble. une fois que tout le monde sera arrivé, on ira voir notre atelier et la sainte barbe (1). Je vous expliquerais ce que vous avez à savoir.

Pendant ce temps, en bas de la coupée matelot et Quartier Maître poursuivirent, envoyant les suivant, jusqu'à la petite rouquine.

-Obscurvelour!
-Maîtresse voilier!

Une femme d'âge mûre, les épaules bien battit s'avançait. Elle demeurait féminine, mais l'on pouvait voir qu'elle avait de nombreuse années d'expérience à bord. Son regard demeurait toutefois ferme et directe.

-Si t'as été assé inconsciente pour venir malgré les avertissements, ne comptes pas sur moi pour être tendre, petite. De ce qui m'a été dit, tu ne connait rien aux métiers de la mer. On va donc te former pour que tu puisses rapidement être utile. Car je n'ai absolument pas envie de décevoir le Cap'taine. Tu apprendras à coudre, a tirer des drisses(2) et à hisser les voiles lorsque les ordres tomberont. Et c'est pas parce que tu es une femme que tu auras le droit à un traitement de faveur. On sait de quoi chacun est capable, on ne t'en demandera donc pas moins ni plus que ce que tu es capable de faire. Par exemple, on va pas te demander de sauter dans la mature, de drisse en drisses. Par contre, faudra être capable de monter dans les matures pour ravauder les voiles qui se déchires.

Durant ce rapide monologue, Fol'vue avait poursuivit jusqu'à parvenir au nom de Habbot Qui fut assigné au Maître charpentier. Celui ci s'avança vers sa recrue et le salua. Il s'agissait d'un petit homme trapu et le cheveu hirsute. Son sourire avenant laissait entendre que l'homme aimait la bonne chaire et profiter de la vie.

-Ah, V'la not' jeunot. Bienv'nu chez les réparateurs de coque. C'est chez nous qu'on répare le navire quand il a des fuites. T'es paré petit?

Chacun des Maître emmena ses hommes dans son antre de travail ou il furent présenter à la dizaine de matelot permanent du bord. Les métiers leurs furent expliquer rapidement avant que la cloche ne sonne le rassemblement. Les nouveaux furent alors ramené sur le pont principal ou les attendait Soreïn avec à ses côté un gamin de moins de seize ans.

-Encore une fois, bienvenu à bord. Voici le bidou. Le plus jeune de la bande. Vous découvrirez ses devoirs et obligation au fur et a mesure. Mais sachez tous une chose. Ici, le bidou, c'est sacré. Il n'a peut être pas autant de pouvoir que les officiers et maîtres, mais lorsqu'il vous mets une corvée, vous devez la faire. Tout le monde en fait et il est là pour rendre compte de l'application de ces corvées.
Son devoir pour l'instant va d'être de vous conduire jusqu'à votre cabine. Jonjon. Je compte sur toi.

-Ouaip Cap'taine. Bien, suivez moi.

Il emmena donc vers les soutes ou une cabine se trouvait aménagé pour les équipages. En effet, chacun avait à disposition un hamac avec un coffre fixé dans le mur ou ranger ses affaires. Il n'y avait pour ainsi aucune intimité. Seule quelques maigres cloisons séparaient la trentaine de hamac en petit groupe de six, superposés par deux.

-Soyez rassurés. A par le capitaine, les officiers et le médecin, on est tous logé à la même enseigne. Mais on s'y fait rapidement. Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Je suis aussi là pour répondre aux nouveaux. Pour les repas, il y a à chaque fois deux services. Donc vous pouvez être sûr d'avoir votre ration. Par contre, si vous trouvez le Quartier Maître aigre dans le ton, attendez donc de voir le cuistot. Il est encore pire si vous essayez de prendre du rab.

(1)Sainte barbe: Réserve de munition et l'un des trois endroits ou l'on trouve du feu à bord avec la cuisine et la chambre du Capitaine
(2)Drisse: Corde permettant de hisser les voiles

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Aéllio était devant le navire, attendant, lorsque l'homme d'hier pointat son nez, Fol'Vue s'il se souvenait bien. Il commença a faire un petit discours d'entrée pour les recrues qui étaient arrivées et qui se massaient devant lui. Il fit une sorte d'appel de tous les noms nottés sur le parchemins de la veille et commença par un certains Ombre. Il imagina que c'était lui, ayant donné son surnom qui commençait par celà.
Le jeune assassin se faufila entre les deuc ou trois autres personnes qui lui barrait un tant soit peu la route. Engonssé dans son armure noire, ses effets sur le dos et à sa ceinture et son masque sur le visage, le jeune assassin marchat jusqu'à un homme, apparement il était le maître artilleur, une stature plus carré que celle du jeune assassin et assez haute pour un humain.
Il lui dit qu'ils iraient voir l'atelier et une Sainte Barbe, et qu'il lui expliquerais ce qu'il voulait savoir. Aellio avait déjà une question qui lui trottait dans l'esprit. Pourquoi était-il lui dans le quartier des artilleurs, il était un combattant fais pour la méler, en plus il n'aurait que peu d'air pour se changer les idées si des hauts le coeurs venaient à lui. Il prit donc la parole et le demanda clairement de sa voix cristalline mais de son ton habituel, toujours froid:
_ Pourquoi suis-je avec les artilleurs?
Même s'il était assez fin, il était athlétique, savait se defendre avec toute les armes à sa porté, sa double lame, entre ses mains était une arme mortelle. Il ne contestait en aucune façon les choix de son nouveau Capitaine mais il oulait savoir.
Après l'appel, tous furent réunis sur le pont principal ou le Capitaine pris la parole, il leur expliqua le fonctionnement du navire et leur présenta "le bidou", le surnom du jeunot de la bande. Le jeune assassin pensait à la fin du discours qu'il serait appelé dans la cabine du Capitaine pour faire sa part du marché, montrer son visage a tous les officier de l'équipage, mais non. Il fût emmené avec tous les autres membres de l'équipage voir leurs quartiers composé de hamc et de coffre muraux. Aéllio se dit qu'il ne passerait que peu de temps ici, il passerait surement le plus clair de ses nuits sur le pont, a regarder les paysages et calmer ses phobies.

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Dans la brume glacée de l'aube, Archibald marchait machinalement sur les quais verglacés de Nevrast, l'esprit encore sur l'oreiller. La nuit avait été trop courte et trop inconfortable pour que l'optique de repartir en mer le réjouisse. Encore un tort de plus à rajouter à cette île de malheur. Arrivé à la jetée indiquée la veille par les recruteurs, il vit qu'il était parmi les derniers à arriver dans la file de mousses qui embarquaient un à un à bord. Il commença à papoter doucement avec les autres, parlant vaguement de la météo et des résultats de la pêche et de nouvelles venues de Calastin ou d'Athgalan. Il pris aussi d'observer le bâtiment sur lequel il allait travailler.

C'était une frégate, un navire rapide et bien armé, adapté au travail qu'il était sensé faire. Et il semblait en avoir vu de belles surtout ! La figure de proue ainsi que la coque avaient du vécu et l'œil avisé pouvait repérer les nombreuses essences de bois qui constituaient le navire. Ce devait être une antiquité retravaillée et remise à jour depuis fort longtemps et ça, ça avait le don d'impressionner Archibald. Un beau navire comme celui-ci respirait les aventures d'antan les flots d'autres mers et les quais de la terre perdue.
La vue du navire suffit à faire passer la mauvaise humeur matinale et c'est avec enthousiasme qu'il avança avec son paquetage sur le pont pour rejoindre le Maitre Charpentier avec qui il allait travailler. Certes l'optique d'opérer au calfatage de la coque, enfermé dans la soute pendant des heures n'était pas le poste qu'il appréciait le plus quand il travaillait, mais au moins l'ambiance promettait-elle d'être bonne.
Le bonhomme trapu aux cheveux hirsutes avait un air bon vivant et joyeux ce qui n'était pas pour déplaire à Archibald, il espérait qu'en plus de son franc parler, il ne rechignait pas à pousser la chansonnette pendant l'ouvrage.

"Et comment m'sieur ! Toujours prêt à bosser sur un beau navire comme çui ci ! Faudra me dire d'où il vient parce que j'veux le même ha ha ha !"

Archibald aimait bien ce genre d'ambiance. Sur un bateau, les langues n'étaient pas les mêmes que sur terre et le travail dictait son propre rythme et son propre jargon.
L'équipe de réparation se présenta et ils discutèrent très brièvement afin d'en apprendre plus. Il tenta sans succès de se rappeler de leur nom, sa mauvaise mémoire lui jouant encore des tours puis il fut temps de se réunir sur le pont.

Le capitaine était présent avec un gamin à ses côtés. Il s'adressa à l'équipage de sa voix grave de figure d'autorité, confirmant la première impression qui laissait entrevoir un véritable meneur d'homme comme on en voit peu. Ce n'était pas vraiment dans les mots mais plus dans la manière de les prononcer et dans la stature du personnage que se trouvait le charisme.
Le capitaine laissa l'assemblée au soin du jeune bidou, surnommé Jonjon, une appellation que notre baladin apprécia beaucoup, lui qui aimait ce genre de petit noms et qui lui rappelait sa belle hache nommée "Titine".

Le bidou montra les quartiers d'équipage, qui n'avaient pas à rougir de leur confort puisqu'ils avaient le mérite de proposer des coffres personnels, ce qui n'était pas le cas de tous les bâtiments en circulation sur Tiamaranta.
Les mousses commencèrent à installer leurs effets personnels près des hamacs et à occuper les coffres. Très observateur, Archi repéra tout de suite les quelques membres féminins du bord qui étaient regroupées dans un des compartiments et s'installa non loin. Juste au cas où...

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[HRP]Maura saute son tour pour cette fois[/HRP]

Le Maître artilleur observa son nouveau matelot lorsque celui ci lui demanda la raison de son placement dans la section artillerie. L'officier prit le temps pour réfléchir, jetant un regard au Quartier Maître, encore occupé à annoncer les différents nom et les secteurs ou ils seraient. Mais il devait bien reconnaître qu'il ignorait pourquoi le vieux grigoux lui avait filer l'elfe. Il ne pouvait donc qu'essayer de deviner.
L'homme poussa un finalement un soupir avant de reporter son attention sur l'étranger.


-Honnêtement, j'ignore ce qui passe dans la tête du Quartier Maître. Il est possible qu'il se soit dit que, puisque tu es un elfe, la magie doit être quelque chose d’innée pour toi. Ou alors il a une autre motivation. Mais je l'ignore. Quel est ton domaine de prédilection, à part te battre? En fonction de ce que tu sais déjà faire, je peux essayer de te faire placer dans un secteur qui te conviendras mieux.

Une fois dans le quartier d'équipage, le bidou laissa les nouveaux s'installer, puis, repérant rapidement Aellio,le porteur de masque, il s'approcha de lui.

-C'est donc toi, Ombre? Le Cap'taine m'a demandé de te prévenir que, une fois que tu est installé, tu es attendu dans sa cabine. As tu besoin que je te montre le trajet ou sauras tu trouver par toi même? Il se recula légèrement, haussant le ton, pour que tout le monde l'entende. Ah!!! Si vous trouvez regrettable que tout le monde vous tutoie à bord, n'en prenez pas ombrage. Nous sommes une grande famille, ici et nous veillons les uns sur les autres. Au début, vous devrez tutoyer, mais rapidement, au fur et à mesure que vous ferez vos preuves, vous pourrez tutoyer également. Donc ne vous inquiétez pas. Personnellement, je m'en moque que vous me tutoyez ou que vous me vouvoyer. Tant que c'est le plus simple pour vous, c'est ud pareil au même pour moi. Puis il revint à côté de l'elfe pour écouter sa réponse et agir en conséquence. Puis il s'arrêta au niveau du couchage d'Archibald. Le Capitaine souhaite aussi te voir. Prends ton instrument et viens. Comme ça fait un baille que l'on a pas eu de troubadour à bord, il est possible qu'il te propose quelque chose. Mais attention, le Cap'taine est très dur là dessus.

La dessus, les "invités" purent découvrir les échappées(1) du navires, menant aux différentes parties du navire et pour les deux qui avaient été convoqué, ils purent ouvrir la porte de la cabine du cabine du Capitaine. Une porte qui accusait le passage du temps, mais qui parvenait à garder sa robustesse. Une fois à l'intérieur, c'est une ambiance paisible. L'ensemble de l'état major, à l'exception du Quartier Maître, se trouvait là, certains assit dans des sièges ou des tabouret, tandis que le Capitaine se trouvait assit dans un lourd fauteuil derrière un long bureau couvert de manuscrits et de cartes. A sa droite, assise sur le bureau, toute proche du vampire, se tenait la Maîtresse d'Arme, tandis qu'à sa gauche, accoudé au dossier du fauteuil se tenait le second. Tous observaient les deux nouveaux approcher.
La pièce était spacieuse, avec un lit relativement large dans un coin, des drapeaux divers et variés. L'on pouvait aisément reconnaître les pavillons des anciennes nations et des ports indépendants. Mais l'on pouvait aussi reconnaître le pavillon noir, largement étendu sur une parois de la cabine. En son centre trônait la traditionnelle tête de mort, avec sur le sénestre le sablier se déversant et le dextre le sabre perçant une pièce d'or.
En dessous figurait des mots en vieil elfique, signifiant "Liberté par dessus tout".
Soreïn prit alors la parole.


-Encore bienvenue à bord, messieurs. Cher Ombre. Pouvez vous avancer de trois pas et nous montrer votre visage, comme convenu? Il ne s'agissait pas là d'un ordre, mais bien d'une demande, d'un individus à un autre. Bien. Mon Maître Artilleur me signifie que vous avez été placé chez lui et que cela n'est pas pour vous correspondre. Je peux vous proposer d'aller chez les gabiers et les vigies. Pour les combats, de toute façon, nous y partons tous, sans exception. Donc quelque soit votre rôle, vous aurez le droit à votre lot d'adversaire à affronter. Est ce que cela vous convient? Il hocha de la tête à la réponse de l'elfe, puis se tourna vers le musicien. A vous, matelot. Je vois que vous avez un bel instrument, sans mauvais jeu de mot. Pouvez vous nous faire une petite démonstration de musicien?

Tous s'étaient redressé lorsque le capitaine avait demandé une démonstration et se tenaient prêt à écouter avec une grande attention.

(1)Echapée: Echelle permettant de passer d'un pont à un autre

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Aellio regarda le maître artilleur et dit:
-Je sais chanter, tirer à l'arc, manier le sabre, la magie... Je n'y connais pas grand chose, je n'ai passer que peu de temps avec les miens...

Une fois l'installation d'Aellio, qui était assez rapide, il posa juste son baluchon avec quelques affaires sur son lit, il enleva son arc et déposa son carquois dans le coffre avec son baluchon, il enleva ses dagues, il en posa une directement sous son oreiller et l'autre dans son coffre qu'il referma. La dessus il regarda les autres avec un œil qui disait clairement "si quelqu'un touche à mes affaires je le tue", le jeune elfe n'était pas sociable du tout, étant un assassin, et vivant à moitié comme un ermite, il n'avait que peu l'habitude d'être avec un groupe.
Il se redirigea vers l'homme et lui dit d'une voix calme:
- Si t'as rien d'autres à branler que de mener un mec comme moi, je veux bien que tu m'accompagnes le temps que je trouve mes marques.
Il se retourna vers l'autre matelots qui allait les accompagner. Vu qu'il avait été accosté en disant qu'il devait prendre son instrument, Aellio compris que ce devait être un musicien. Aellio aimait la musique, tout comme la chanson, mais il n'avait jamais pratiquer cet art, faut dire qu'avec ses finances et son métier il ne pouvait pas se permettre de prendre un instrument.

Aellio se dirigea donc vers une lourde porte, bien que vieille le jeune assassin savait qu'elle était robuste, valait mieux pas tenter de l'ouvrir avec un coup de pieds. Les os se briseraient sûrement avant la porte et ses charnières.
Il entra en concluant que c'était ici, il vit alors une pièce calme et spatieuse couverte de drapeau. Mais un seul retins l'attention de l'elfe. "Liberté par dessus tout" c'était un peu le maître mot de la vie de l'assassin, il en conclut que c'était le pavillon noir sous lequel vogait l'espérance. Le capitaine lui demandait de respecter leur accord et de montrer son visage aux membres gradés de l'équipage. Ce qu'il fit, il enleva sa capuche montrant ainsi ses cheveux pâles, puis retira son masque dévoilant son visage, tout en fixant les membres de la petite assemblée avec ses yeux d'une couleur aussi glaçante que le sommet des plus haute montagne.
- Je m'appelle Aellio Singaris, Capitaine.
Le Capitaine lui proposait deux postes, les gabiers ou la vigie, il ne savait pas ce qu'était les gabiers, mais si il était à la vigie, il aurait un bon poste de tir et surtout il serait seul. Il attendit qu'on lui explique ce qu'il devrait faire avant de faire son choix qui déterminerais la façon dont il se battrait lors des abordage.

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Le bidou interpella Archibald avant qu'il ai pu se mettre à discuter ou explorer le navire avec les autres membres de l'équipage.
Sur ses consignes il attrapa sa cithare et emboita le pas au jeune matelot et à une grande perche, drapée de noir, masquée et silencieuse. D'après ce qu'il avait entendu, c'était un gars à cheval sur la politesse et l'intimité donc quelqu'un de peu commode, à ne pas approcher. Pas vraiment le genre de type qu'on voudrait voir surgir pour nous annoncer qu'un huissier rancunier nous envoie ses meilleurs vœux.
Aussi le troubadour se garda d'entamer la conversation ou de tenter une approche, bien que la tentation fut grande et sa curiosité attisée par les quelques cliquetis métalliques furtifs qui s'entendait quand l'individu marchait.

En gravissant les échappées il ne put s'empêcher de jeter des regards furtifs au-dessus de lui pour, disons-le clairement, bien se rincer l'œil. Quelque chose de gracieux et de voluptueux se dégageait de l'individu mystérieux et ce n'était pas pour lui déplaire.

Les choses sérieuses commencèrent en arrivant dans les larges appartements du capitaine qui permettaient d'accueillir tous les officiers pour les réunions et discussions. Quelques armoires contenant des bouteilles et de l'argenterie ainsi que les presse papier sur le grand bureau attirèrent d'abord son attention. C'était de l'ouvrage dépareillé, surement du butin venant de différents navires et de différentes époques. Il vit ensuite les personnes présentes et les choix de drapeaux disponibles. Un petit pincement lui vint en songeant que les drapeaux Glorien et Aldarien ne serviraient probablement plus jamais.

Le grand type en noir s'avança sur ordre du capitaine et dévoila son visage pour l'état-major, laissant Archibald en dehors de la confidence. Néanmoins le nom "Aellio Singaris" comportait à lui seul une belle information. Un elfe donc ! D'où l'impression de grâce et d'agilité !

Mais à peine le temps d'assimiler l'information que c'était à son tour de s'avancer et faire ses preuves.
- Un bel instrument en effet capitaine, et un mauvais tour de langue d'évité si je puis me permettre de renchérir, dit-il avec un clin d'œil à demi assumé avant de se racler la gorge et de lancer sa chanson.

"C'est vrai qu'ils sont plaisants, tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages,
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d'être habités.
Et c'est d'être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts,
La race des chauvins, des porteurs de cocardes,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher,
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie,
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher.
Qu'ils sortent d'Aerthia, de Selenia, ou Caladon ,
Ou d'Endëaerumë ou bien de Delimar,
Ou même de mon cul, ils s'en flattent crénom,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Le sable dans lequel, douillettes, leurs autruches
Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin,
Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches,
Leurs bulles de savon, c'est du souffle divin.
Et, petit à petit, les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux, même en bois, rend jaloux tout le monde,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

C'est pas un lieu commun celui de leur naissance,
Ils plaignent de tout cœur les pauvres malchanceux,
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence,
La présence d'esprit de voir le jour chez eux.
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire,
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares,
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.

Mon dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on n'y rencontrait cette race incongrue,
Cette race importune et qui partout foisonne :
La race des gens du terroir, des gens du cru.
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards,
Preuve, peut-être bien, de votre inexistence :
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part."

descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyRe: Par Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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Comme l'avait si bien deviner la Maîtresse d'abordage, l'Ombre était un elfe. Mais Soreïn avait également remarqué un détail presque imperceptible chez Mestrea. Un léger soubresaut lorsqu'elle avait vu le jeune assassin. Quelque chose avait perturbé le flegme habituelle de son éternelle Sœur des mers.

-Bienvenu à bord jeune Aellio. Ne prends pas ombrage de ma formulation. Je considère chaque personne qui monte à mon bord comme mon enfant et mon protégé. J'ai eu à regretter plus de mort que je ne puis le souhaiter Mais je veille sur chacun tant que vous êtes à bord. Pour votre poste, je pense que le rôle de gabier vous ira mieux que vigie. Vous aurez à passer dans les mats et à aider à hisser les voiles lorsque vous en recevez l'ordre du pilote, du second ou de moi même. Vos "aînés" vous apprendrons rapidement le nom des différentes voiles. Mais si vous avez besoin d'aide pour les retenir, demandez donc soit à la Maîtresse Voilier, soit au Quartier Maître. Il les connait comme sa poche. Et autant vous dire que ce n'est pas peu dire. Maintenant, si vous préférez le rôle de vigie, tout ce que vous aurez à faire, c'est de grimper en haut du mât principal pour votre quart et passer quatre heures à guetter l'horizon à la recherche de voiles, de terres ou de récifs que nous n'aurions pas vu.

Le capitaine écouta ensuite la balade du ménestrel avec attention. Ce n'était certes pas la voix la plus douce qu'il eu put entendre dans sa vie, mais elle faisait son office. A savoir, distraire les gens qui l'écoutaient. Et c'était bien le principal.
L'humain avait la langue aussi agile que ses doigts et cela plaisait énormément à Soreïn, et il ne doutait pas que cela plairait également à l'équipage, le soire, en attendant de trouver leur proie.


-Très bien, Archibald. Si tu acceptes de jouer tous les trois soir, lorsque tu n'es pas de quart, tu auras le droit à un quart de part supplémentaire sur le butin. Cela peut sembler bien peu, mais dis toi que certains seraient prêt à tuer pour avoir cela. Donc ne l'ébruite pas.
Qu'en pensez vous tous les deux?

descriptionPar Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1] EmptyRe: Par Mer et par Vent [Chasse Partie - Partie 1]

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Le jeune assassin écouta la ballade du barde, il n'avait pas l'habitude d'entendre un homme autre que lui chanter, d'habitude il entendait plutôt des femmes, mais sa ballade était entraînante, cela suffirait pour faire passer le temps à l'équipage le soir. Lui la musique l'aiderait sûrement à oublier un peu plus sa peur des fonds marins en plus, il pourrait dessiner en même temps en plus.

Aellio regarda la petite assemblée il remarqua un très léger soubresaut de la part de l'elfe face à lui, qui était-elle? Apparemment le visage du jeune assassin ne lui était pas inconnu. Peut-être une ancienne membre des troupes du dragons blancs ou une alliés, à ce moment de l'histoire ou même après durant les différents conflits qui avaient secoué leur ancien monde. S'il l'avait déjà rencontré il ne souvenait ni de son visage ni de son nom. Cela ne devait pas être très important. Mais tout de même cela l'intriguait d'avoir vu cette réaction chez quelqu'un de son peuple. Les réactions des gens face à lui au niveau de se tenue et de son aspect l'avait toujours laissé indifférent. Il avait toujours été seul et les gens l'évitaient, cela allait surrement être pareil ici, peut-être valait-il mieux que ce soit comme cela.

Le capitaine le regarda et prit la parole et lui dit affectueusement que le poste de guibier lui conviendrait. Il lui expliqua en quoi consisterais son travail. Ce post lui conviendrait parfaitement, il serais en première ligne dans les premiers à perpétré le carnage chez ses adversaires, il se demanda même si ça ne pourrait pas devenir un de ses surnoms "Carnage".

Ne vous en faites Capitaine, avec moi l'équipage sera en sécurité, je ne laisserais personne mourir devant moi. Il dit cela en sortant ses deux sabres qui crépitaient et dont les étincelles et les petits éclairs illuminaient les gants du jeune assassin. Ce poste me convient parfaitement.

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Soreïn aimait la fougue du jeune elfe. Mais il devait le tempérer malgré tout. Il s'accouda sur le bureau et planta son regard dans celui de la recrue, un léger sourire sur les lèvres.

-Bien que j'aime ton audace, jeune Aellio, ce n'est pas à toi d'assurer la sécurité de mon équipage. Cela, c'est le travail de mon commandement. Ton travail, c'est de faire ce que l'on t'ordonne de faire, de te battre lorsque le moment viendra et de t'arranger pour ne pas faire de vague à bord. La sécurité de l'équipage sera le résultat de votre façon de combattre et de la défense des navires que l'on attaquera.
Bien. je ne vais pas vous retenir. Nous n'allons pas tarder à appareiller. je vous invite à observer les anciens et à apprendre ce que vous pouvez. On ne va pas vous demander d'être de suite aussi bon que les membres permanents, mais l'on va vous demander rapidement de pouvoir tenir une poste seul. Sur ce, Messieurs.


Il venait de congédier les deux matelots.
Les officiers se levèrent et commencèrent à sortir tandis que Soreïn se pencha sur un jeu de cartes, consultant également un manuscrit remplit de schéma et autres dessins. Il commençait à prévoir la route qu'ils allaient suivre et ou ils avaient une chance d'intercepter les meilleurs navires. Le commerce commençait à peine à reprendre et les lieux de chasses étaient encore peu nombreux. Donc, le vieux loup de mer avait eu le temps de repérer de longue date les routes commerciales. Il se décida pour un nœud maritime entre Calastin, Néthéril et Tiamat. Leur navire se tiendrait légèrement à l'écart, cherchant un navire isolé pour fondre dessus et le piller avant de couler le vaisseau pour ne laisser aucune trace.
La tactique habituelle de l'équipage, maintes fois éprouvée et toujours aussi efficace.

Les amarres furent prestement larguées et l'on ordonna rapidement de hisser les voiles ou le vent put bientôt se prendre et pousser calmement le navire vers la mer. Le cris des mouettes et des goélands laissa rapidement la place au seul son des vagues fendues par l'étrave du fier vaisseau. Les quarts commencèrent, faisant tourner les membres d'équipages à leur poste et montrant bientôt les ficelles du métier aux novices, tandis que les habitués prenaient leurs repères dans les équipes et étaient rapidement lâchés.
Les jours commencèrent à s'écouler et l'air devenait plus chaud à mesure que le vaisseau descendait plus vers le sud. Le Capitaine demeurait une grande partie de ses journées à affronter les vagues et le vent avec ses hommes, qu'il soit à la barre ou simplement à scruter la mer ou son équipage. On pouvait voir défiler les officiers et le Quartier maître qui venaient discuter avec lui à différent moment de la journée. Mais tout les soir, un peu avant le couché du soleil, pendant une heure, la barre était systématiquement laissé tandis que les officiers, maîtres et cuistot se rendaient dans la cabine du Capitaine. Ils en ressortaient environ une heure après et chacun se dispersait, rejoignant ses équipes et confiant les consignes pour la nuit et les premières tâche pour le lendemain matin.

Un beau matin, toutefois, cette monotonie fut rompue par le cri de la vigie.


-Cap'taine. Terre sur Tribord.

Soreïn attrapa sa longue vue et s'approcha du bastingage, laissant la barre un instant au pilote qui se tenait alors à ses côtés, et regarda dans la direction indiqué.

-Tiamat. Comme prévu. Nous sommes un peu plus au sud que prévu, mais ce n'est pas bien grave. La barre vingt.

Un ordre que le pilote répéta tout en l’exécutant, rapprochant doucement la proue du vaisseau de la direction de l'île volcanique. Après un moment, Soreïn reprit la parole.

-La barre au centre.

Une nouvelle fois, l'ordre fut répétée et exécutée, lançant le navire sur sa nouvelle direction tandis que les voiles semblaient se gonfler encore plus, amenant une légère gîte à la nef, tandis que le vent parvenait du sud est, donc pratiquement depuis l'arrière babord (1) du navire.

(1)Babord. A gauche lorsque l'on regarde vers l'avant du navire. Moyen mémotechnique pour le retenir. On marque BATRI sur l'arrière du navire. BAbord à gauche, TRIbord à droite

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- Très bien, Archibald. Si tu acceptes de jouer tous les trois soir, lorsque tu n'es pas de quart, tu auras le droit à un quart de part supplémentaire sur le butin. Cela peut sembler bien peu, mais dis toi que certains seraient prêt à tuer pour avoir cela. Donc ne l'ébruite pas.
- Un quart supplémentaire ?! On m'a déjà fait jouer pour quatre carottes de plus dans mon bouillon alors je ne saurais refuser une telle opportunité ! C'est tout à fait plaisant de travailler pour un homme de goût, surtout quand il est mélomane et amateur de belles lettres, merci capitaine, vous voilà un noble sire dans mon cœur ! Mille mercis vraiment !
Archibald ne pouvait pas s'empêcher de flatter quand il se sentait redevable et peut-être même d'en faire trop mais les richesses présentes dans la cabine et la machine huilée de la hiérarchie à bord l'avait impressionné et il ressentait le besoin de se montrer digne de pareille démonstration d'exemplarité.
L'autre nouveau matelot mystérieux aussi semblait prêt à faire du zèle et son oreille avait été attentive lors de la chanson donc malgré une première impression hésitante, il se dit qu'il pourrait y trouver un collègue plus intéressant que prévu.
Le capitaine les congédia avec toute la prestance sobre due à sa fonction et se plongea dans ses cartes.
Archibald reprit le chemin des dortoirs en sifflotant mais il se rendit compte bientôt qu'il ne savait pas vraiment où il allait. Sa mémoire avait tendance à se souvenir des bons vins, des chansons et des corps de femmes mais pas des lieux, des noms et des visages.
À chaque nouveau vaisseau plus grand qu'une barque c'était le même rituel d'exploration des couloirs qui se répétait et celui ci n'allait pas faire exception...

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La procédure était rodée de longue date pour l'équipage régulier au sein du navire. Chacun connaissait ses tâche pour ce qui allait venir. Les jours précédent, durant la navigation, on avait expliqué aux nouveaux ce qu'ils auraient à faire et ou ils pourraient prêter main forte pendant les différentes phases de l'approche et de l'assaut.
Il existe autant de manières de procéder pour un abordage qu'il y a de Capitaine. Mais Soreïn était surtout quelqu'un qui aimait montrer les choses et qui n'hésitait pas à faire preuve d'audace par moment. Et aujourd'hui, il avait choisit de s'attaquer à deux navires marchands qui devaient voguer de concert, espérant ainsi dissuader les pirates de les attaquer. Mais dans le cas du vieux loup de mer, ce n'était pas cela qui l'arrêterait. Il avait survécu à des situations bien plus dramatique et il connaissait son équipage et son navire presque aussi bien que le fond de ses poches, si ce n'était même mieux. Aussi il mena doucement son vaisseau dans l'ombre de l'île vierge de toute trace de civilisation et y fit jeter l'ancre.

Dès lors commença une veille ou vigie, homme d'équipage et officiers guettaient tous, tour à tour, l'horizon, à la recherche de ce que pouvait chercher le Capitaine. Soreïn avait donné la description des vaisseaux qu'il cherchait. L'un avec une voile rouge, l'autre une voile bleue. Toutes deux voyageant ensemble, côte à côte et manœuvrant également de la sorte.
C'est avec une lenteur extrême que la journée s'écoula, permettant à chacun de se faire un dernier entraînement, de vérifier une dernière fois son équipement avant l'évènement tant attendu lorsque, alors que le soleil se profilait à l'horizon pour aller se coucher, la vigie hurla.


-Cap'taine. Voiles à dix heures. Deux. Seules, voguant vers le levant.
-Messieurs. Vous n'aurez pas à attendre une journée de plus. Nous sommes chanceux aujourd'hui. Nous allons les approcher à la faveur de la nuit et leur tomber dessus avant l'aube. Tenez vous prêt et reposez vous avant l'assaut. je vous veux tous frais et dispo sur mon ordre. On lève l'ancre. Et bougez vous. Plus vite que ça.

L'ordre fut alors promptement mis en application et en un quart d'heure, l'ancre était de nouveau dans son berceau, prête à replonger lorsque l'équipage la libérerait à nouveau. Mais pour le moment, elle se balançait légèrement, mais demeurait silencieuse, tandis que le navire s'élançait dans la nuit tombante, se rapprochant, tout feux éteints, de ces deux proies. Les artilleurs préparaient déjà les chaînes prévue pour neutraliser les mats, mais également la grenaille nécessaire pour se débarrasser des importuns qui pourraient essayer de riposter sur les ponts des navires. Le tout à proximité des armes de marine, entreposés et prêt, comme les marins qui se tenait à côté, choyant leurs armes et brulant de bondir à l'assaut de leur futur trésor.

Les deux silhouettes se rapprochèrent avec une lenteur infernale et ce n'est, finalement que vers la troisième heure après la mi-nuit que l'Espérance parvint à se placer entre les deux
nefs, silencieusement. Et ce n'est que sur l'ordre du capitaine, d'un geste de la main à son maître artilleur que les armes de marine firent feu, venant cueillir les vaisseaux dans leur lancée. Les bruits des armes raisonnèrent tandis que les grappins fusaient sur les deux bords pour arraisonner les deux vaisseaux et que l'équipage de l'Espérance surgit sur le pont pour prendre part à la bataille qui s'offrait à eux.


-Montrez à ces chiens la rage des véritables hommes de la mer. Montrez leur qui règne sur les flots de Tiamat. Hurlait Fol'Vue dans cet immense vacarme, incitant les hommes à se déchaîner contre les victimes de ce pillage en règle.

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