7 juin 1764
Il était très tôt, ce matin-là, lorsque je quittais mon lit. Trop tôt dirait certain, car le soleil n'était pas encore levé. Mais le sommeil m'avait quitté. À vrai dire, il m'avait abandonné depuis plusieurs jours déjà. Depuis l'annonce de l'Empereur quant à l'endroit exact où se trouvait Siel.
À pas de loup, je traversais ma chambre, le bois clair craquant à peine sous mes pieds nus. Passant une main dans ma chevelure emmêlée par une nuit agitée, je refermais la porte de ma chambre de l'autre, sans un bruit.
La petite mezzanine était plongée dans l'obscurité. La lune avait déjà quitté le ciel nocturne et, par l'ouverture percée dans le plafond cathédrale, je devinais encore quelques étoiles tandis que le ciel, à l'est, commençait très tranquillement à se teinter de rose et d'oranger. Parmi les poutres apparentes qui soutenaient le plafond, quelques plantes levaient leurs feuilles vers cette lumière bienvenue.
Je posais la main sur la barrière de racine noueuse située devant moi, laissant ma main glisser dessus tandis que je descendais le petit escalier situé à ma droite. Ce dernier épousait le mur extérieur de la maison en une délicate courbe. La pénombre de la pièce principale était diluée, à quelques endroits, par quelques plantes phosphorescentes du plus bel effet. Importées de Nyn-Tiamat, m'avait dit le vendeur.
Du revers de la main, j'allumais le feu dans la cheminée. La soudaine clarté me fit plisser les yeux, mais je ne perdis guère de temps avant de préparer un thé. Et tandis que l'eau chauffait tranquillement, je m'approchais des rayonnages de ma bibliothèque, celle-ci se trouvant encastrée dans le mur qui soutenait la mezzanine, là où se trouvait ma chambre. Je fis glisser mes doigts sur quelques arêtes avant d'arrêter mon choix sur ma dernière lecture, encore en cours. Je tirais le livre de magie du rayonnage et revins m'asseoir à table.
« Mal réveillée ? »
Je tournais mon regard vers la soudaine apparition, croisant les orbes améthyste de mon fantôme personnel.
« Tu es de moins en moins surprise, c'est bien. » Nota Orfraie en s'approchant, l'air satisfait. La lueur des flammes se perdait dans sa silhouette éthérée et formait un très joli mélange.
Les apparitions soudaines de l'ancienne princesse avaient de quoi surprendre et faire battre plus rapidement mon palpitant, mais je me félicitais jour après jour d'être de moins en moins surprise, ou mal à l'aise, en présence du fantôme de la guerrière.
« J'ai de quoi m'entraîner avec toi. » Répondis-je dans ma langue tandis que je me servais mon thé. Comme souvent, lorsqu'elle était là le matin, j'avais cette pensée fugace qui traversait mon esprit : j'aurais aimé pouvoir lui offrir quelque chose à boire. Partager quelque chose de tangible avec elle. Même si notre lien était réel, cette étrange amitié, pour quelqu'un qui appréciait les silences il était parfois dommage de ne rien pouvoir partager d'autres que des mots avec l'Ataliel.
« Vois-tu ta fille aujourd'hui ? »
Je fermais brièvement les yeux. C'était aujourd'hui que j'avais prévu de parler à Kyla. De lui parler de son père. Non seulement, j'étais au fait de sa survie, mais également de l'endroit où il se trouvait. Ainsi que de sa filiation.
« Es-tu certaine de ne pas vouloir lui dire qui a mordu son père ? » Demanda Orfraie, comme pour remuer le couteau dans la plaie. Je soupirais, m'adossant à ma chaise, et croisais son regard. « Non. » Répondis-je avant tout. « Mais je crains sa réaction. Kyla est jeune et tien tellement à son père. J'ignore moi-même quelle sera ma réaction face à lui… » Je portais ma tasse à mes lèvres, cherchant avant tout à m'occuper les mains. « La situation avec les vampires est précaire. Que ferais-tu, toi, si tu étais à ma place ? » Demandais-je en levant les yeux vers Orfraie, qui se tenait toujours debout. Je poussais une chaise du pied pour qu'elle y prenne place. Si elle était incapable de déplacer elle-même les objets, elle pouvait étrangement s'y asseoir. Du moins, en apparence. C'est ce qu'elle fit, nos regards se trouvant désormais à la même hauteur. « Je n'ai pas la meilleure des expériences en matière d'enfant… » Je grimaçais, connaissant l'histoire dans les grandes lignes. Un enfant mort-né, un enfant adopté et banni et un bébé qu'elle ne pouvait élever. « Laisse la retrouver son père, si cela lui est possible. Voir qu'il va bien… C'est le principal. Quant elle sera prête, tu pourras lui parler de son père vampirique. Ou il le fera, s'ils arrivent à renouer un lien. »
Je hochais doucement la tête, le nez dans ma tasse. Je n'étais pas adepte des mensonges tout comme je tournais rarement autour du pot… Mais avec Kyla tout était différent.
Le soleil était beaucoup plus haut dans le ciel lorsque je sortais à l'extérieur, vêtue d'une tunique aux couleurs automnales. Perchée dans les arbres, la maison était pourvue d'un balcon qui en faisait le tour complet. Je m'adossais à sa barrière, le regard en contrebas. L'unique chemin pour me rejoindre se trouvait sous mes yeux et se terminait au pied de l'escalier qui entourait le tronc de "mon" arbre.
« Ça ira. » Entendis-je à ma droite et je tournais le regard vers Orfraie, dont le sourire était rassurant. « Ne t'inquiète pas, je ne compte pas rester dans les parages. Je ne veux pas te déstabiliser par ma présence. » Je me tournais complétement vers elle, le coude gauche appuyé contre la barrière noueuse. « À vrai dire… Reste. Ta sagesse pourrait être bienvenue si la conversation n'est pas aussi… simple que j'aimerais qu'elle le soit. » La princesse leva la main, comme pour la poser sur mon épaule, mais arrêta son geste à mi-chemin. Impossible de me toucher. Je regardais son bras retomber le long de son corps, l'air désolé. « D'accord. » me répondit-elle. Son regard dévia vers la droite. « La voilà. »
Je me détournais et mon regard se posa aussitôt sur la silhouette qui avançait sous la frondaison des arbres, le soleil dans le dos. Un sourire étira mes lèvres tandis que je m'approchais de l'escalier pour l'accueillir. Bien que ma fille, son tempérament aventurier la poussait à être très peu à la maison. Ou, en tout cas, pas autant qu'une mère le souhaitait.
« Kyla… Im gelir ceni ad lín (je suis heureuse de te revoir). » Je la serrais contre moi, mes mains passant derrière son cou et toutes traces d'apréhension ayant disparues, que ce soit dans ma voix ou sur mon visage. C'était là au moins une chose dont j'étais parfaitement capables. Kyla était plus petite que moi et je pouvais aisément la serrer contre mon cœur. « Manen nalyë (comment vas tu ?) ? » Lui demandais-je dans un murmure avant de la relâcher. « J'ai fait du thé et des biscuits. Tu as faim ? » Continuais-je en elfique en indiquant la table située derrière moi, ma fille étant l'une des rares personnes avec qui je pouvais converser dans ma langue natale.
Du coin de l'œil, j'aperçus le sourire attendri d'Orfraie et lui en glissais un, reconnaissante de sa présence.
Il était très tôt, ce matin-là, lorsque je quittais mon lit. Trop tôt dirait certain, car le soleil n'était pas encore levé. Mais le sommeil m'avait quitté. À vrai dire, il m'avait abandonné depuis plusieurs jours déjà. Depuis l'annonce de l'Empereur quant à l'endroit exact où se trouvait Siel.
À pas de loup, je traversais ma chambre, le bois clair craquant à peine sous mes pieds nus. Passant une main dans ma chevelure emmêlée par une nuit agitée, je refermais la porte de ma chambre de l'autre, sans un bruit.
La petite mezzanine était plongée dans l'obscurité. La lune avait déjà quitté le ciel nocturne et, par l'ouverture percée dans le plafond cathédrale, je devinais encore quelques étoiles tandis que le ciel, à l'est, commençait très tranquillement à se teinter de rose et d'oranger. Parmi les poutres apparentes qui soutenaient le plafond, quelques plantes levaient leurs feuilles vers cette lumière bienvenue.
Je posais la main sur la barrière de racine noueuse située devant moi, laissant ma main glisser dessus tandis que je descendais le petit escalier situé à ma droite. Ce dernier épousait le mur extérieur de la maison en une délicate courbe. La pénombre de la pièce principale était diluée, à quelques endroits, par quelques plantes phosphorescentes du plus bel effet. Importées de Nyn-Tiamat, m'avait dit le vendeur.
Du revers de la main, j'allumais le feu dans la cheminée. La soudaine clarté me fit plisser les yeux, mais je ne perdis guère de temps avant de préparer un thé. Et tandis que l'eau chauffait tranquillement, je m'approchais des rayonnages de ma bibliothèque, celle-ci se trouvant encastrée dans le mur qui soutenait la mezzanine, là où se trouvait ma chambre. Je fis glisser mes doigts sur quelques arêtes avant d'arrêter mon choix sur ma dernière lecture, encore en cours. Je tirais le livre de magie du rayonnage et revins m'asseoir à table.
« Mal réveillée ? »
Je tournais mon regard vers la soudaine apparition, croisant les orbes améthyste de mon fantôme personnel.
« Tu es de moins en moins surprise, c'est bien. » Nota Orfraie en s'approchant, l'air satisfait. La lueur des flammes se perdait dans sa silhouette éthérée et formait un très joli mélange.
Les apparitions soudaines de l'ancienne princesse avaient de quoi surprendre et faire battre plus rapidement mon palpitant, mais je me félicitais jour après jour d'être de moins en moins surprise, ou mal à l'aise, en présence du fantôme de la guerrière.
« J'ai de quoi m'entraîner avec toi. » Répondis-je dans ma langue tandis que je me servais mon thé. Comme souvent, lorsqu'elle était là le matin, j'avais cette pensée fugace qui traversait mon esprit : j'aurais aimé pouvoir lui offrir quelque chose à boire. Partager quelque chose de tangible avec elle. Même si notre lien était réel, cette étrange amitié, pour quelqu'un qui appréciait les silences il était parfois dommage de ne rien pouvoir partager d'autres que des mots avec l'Ataliel.
« Vois-tu ta fille aujourd'hui ? »
Je fermais brièvement les yeux. C'était aujourd'hui que j'avais prévu de parler à Kyla. De lui parler de son père. Non seulement, j'étais au fait de sa survie, mais également de l'endroit où il se trouvait. Ainsi que de sa filiation.
« Es-tu certaine de ne pas vouloir lui dire qui a mordu son père ? » Demanda Orfraie, comme pour remuer le couteau dans la plaie. Je soupirais, m'adossant à ma chaise, et croisais son regard. « Non. » Répondis-je avant tout. « Mais je crains sa réaction. Kyla est jeune et tien tellement à son père. J'ignore moi-même quelle sera ma réaction face à lui… » Je portais ma tasse à mes lèvres, cherchant avant tout à m'occuper les mains. « La situation avec les vampires est précaire. Que ferais-tu, toi, si tu étais à ma place ? » Demandais-je en levant les yeux vers Orfraie, qui se tenait toujours debout. Je poussais une chaise du pied pour qu'elle y prenne place. Si elle était incapable de déplacer elle-même les objets, elle pouvait étrangement s'y asseoir. Du moins, en apparence. C'est ce qu'elle fit, nos regards se trouvant désormais à la même hauteur. « Je n'ai pas la meilleure des expériences en matière d'enfant… » Je grimaçais, connaissant l'histoire dans les grandes lignes. Un enfant mort-né, un enfant adopté et banni et un bébé qu'elle ne pouvait élever. « Laisse la retrouver son père, si cela lui est possible. Voir qu'il va bien… C'est le principal. Quant elle sera prête, tu pourras lui parler de son père vampirique. Ou il le fera, s'ils arrivent à renouer un lien. »
Je hochais doucement la tête, le nez dans ma tasse. Je n'étais pas adepte des mensonges tout comme je tournais rarement autour du pot… Mais avec Kyla tout était différent.
**
*
*
Le soleil était beaucoup plus haut dans le ciel lorsque je sortais à l'extérieur, vêtue d'une tunique aux couleurs automnales. Perchée dans les arbres, la maison était pourvue d'un balcon qui en faisait le tour complet. Je m'adossais à sa barrière, le regard en contrebas. L'unique chemin pour me rejoindre se trouvait sous mes yeux et se terminait au pied de l'escalier qui entourait le tronc de "mon" arbre.
« Ça ira. » Entendis-je à ma droite et je tournais le regard vers Orfraie, dont le sourire était rassurant. « Ne t'inquiète pas, je ne compte pas rester dans les parages. Je ne veux pas te déstabiliser par ma présence. » Je me tournais complétement vers elle, le coude gauche appuyé contre la barrière noueuse. « À vrai dire… Reste. Ta sagesse pourrait être bienvenue si la conversation n'est pas aussi… simple que j'aimerais qu'elle le soit. » La princesse leva la main, comme pour la poser sur mon épaule, mais arrêta son geste à mi-chemin. Impossible de me toucher. Je regardais son bras retomber le long de son corps, l'air désolé. « D'accord. » me répondit-elle. Son regard dévia vers la droite. « La voilà. »
Je me détournais et mon regard se posa aussitôt sur la silhouette qui avançait sous la frondaison des arbres, le soleil dans le dos. Un sourire étira mes lèvres tandis que je m'approchais de l'escalier pour l'accueillir. Bien que ma fille, son tempérament aventurier la poussait à être très peu à la maison. Ou, en tout cas, pas autant qu'une mère le souhaitait.
« Kyla… Im gelir ceni ad lín (je suis heureuse de te revoir). » Je la serrais contre moi, mes mains passant derrière son cou et toutes traces d'apréhension ayant disparues, que ce soit dans ma voix ou sur mon visage. C'était là au moins une chose dont j'étais parfaitement capables. Kyla était plus petite que moi et je pouvais aisément la serrer contre mon cœur. « Manen nalyë (comment vas tu ?) ? » Lui demandais-je dans un murmure avant de la relâcher. « J'ai fait du thé et des biscuits. Tu as faim ? » Continuais-je en elfique en indiquant la table située derrière moi, ma fille étant l'une des rares personnes avec qui je pouvais converser dans ma langue natale.
Du coin de l'œil, j'aperçus le sourire attendri d'Orfraie et lui en glissais un, reconnaissante de sa présence.
Première description de la maison :
La petite mezzanine était partiellement éclairée. Au-dessus de ma tête, percée dans le plafond cathédrale, un puits de lumière laissait filtrer les premiers rayons. Ceux-là, timides, se perdaient encore dans les poutres apparentes qui soutenaient la charpente. Face à moi, je posais la main droite sur la barrière de racines noueuses qui me séparait du salon, en contrebas, et laissait les doigts de mon autre main caresser les feuilles de lierres et de vignes qui descendaient du plafond. Je me penchais ensuite au dessus de la rembarres, posant mon regard sur le petit bassin en contrebas dans lequel terminaient les feuilles suspendues.
Un léger sourire étira mes lèvres et je descendais de la mezzanine en empruntant l'escalier à ma droite, celui-là formant une courbe délicate en suivant le tracé du mur extérieur. Cette maison, perchée à plusieurs mètres au-dessus du sol, était ma création. J'en étais fière. Ce n'était pas immense, loin de ce que j'avais connu dans ma jeunesse. Mais cela me suffisait amplement.
La pièce principale était un salon bordé de large fenêtre. L'une d'elles était un vitrail à terminer. Du sol au plafond, on retrouvait ce même bois clair, typique des arbres alentours. Les seules touches de couleur provenaient donc du mobilier, lui aussi confectionné par ma magie. Du bleu, du marron, du vert et du orange, par touches délicates, habillaient ainsi ma demeure. Sous la mezzanine, où se trouvait l'unique chambre, j'avais pris soin de placer une bibliothèque. Elle prenait toute la largeur du mur et deux fauteuils attendaient d'accueillir d'avides lecteurs. Les rayonnages, quant à eux, devaient encore être garnis. Une mission que je m'étais donné de remplir. Un jour.
Je détournais le regard et m'approchais de la cheminée, où j'allumais un feu du revers de la main. Feu et bois ne faisant pas bon ménage, de la pierre avait été ajoutée à la construction pour prévenir un risque d'incendie. La cheminée grimpait parmi les poutres pour déverser sa fumée à l'extérieur. J'y plaçais une bouilloire en métal remplie d'eau et de thé. Je l'avais achetée sur un marché sélénien, peu de temps après mon arrivée sur l'archipel.
En attendant que le thé soit prêt, je sortais à l'extérieur. Le vent était tiède. Le sol, couvert d'herbe verte et de fleurs, se trouvait à environs quatre mètres sous mes pieds. Un escalier en bois s'enroulait autour du tronc qui soutenait la maison et permettait donc de monter et descendre sans danger. Enfin, au-dessus de ma tête, les immenses arbres alentours formaient, de leurs branches et de leurs feuilles, un ciel agréable. Et un abri sommaire, aussi, en cas d'intempéries.
Un léger sourire étira mes lèvres et je descendais de la mezzanine en empruntant l'escalier à ma droite, celui-là formant une courbe délicate en suivant le tracé du mur extérieur. Cette maison, perchée à plusieurs mètres au-dessus du sol, était ma création. J'en étais fière. Ce n'était pas immense, loin de ce que j'avais connu dans ma jeunesse. Mais cela me suffisait amplement.
La pièce principale était un salon bordé de large fenêtre. L'une d'elles était un vitrail à terminer. Du sol au plafond, on retrouvait ce même bois clair, typique des arbres alentours. Les seules touches de couleur provenaient donc du mobilier, lui aussi confectionné par ma magie. Du bleu, du marron, du vert et du orange, par touches délicates, habillaient ainsi ma demeure. Sous la mezzanine, où se trouvait l'unique chambre, j'avais pris soin de placer une bibliothèque. Elle prenait toute la largeur du mur et deux fauteuils attendaient d'accueillir d'avides lecteurs. Les rayonnages, quant à eux, devaient encore être garnis. Une mission que je m'étais donné de remplir. Un jour.
Je détournais le regard et m'approchais de la cheminée, où j'allumais un feu du revers de la main. Feu et bois ne faisant pas bon ménage, de la pierre avait été ajoutée à la construction pour prévenir un risque d'incendie. La cheminée grimpait parmi les poutres pour déverser sa fumée à l'extérieur. J'y plaçais une bouilloire en métal remplie d'eau et de thé. Je l'avais achetée sur un marché sélénien, peu de temps après mon arrivée sur l'archipel.
En attendant que le thé soit prêt, je sortais à l'extérieur. Le vent était tiède. Le sol, couvert d'herbe verte et de fleurs, se trouvait à environs quatre mètres sous mes pieds. Un escalier en bois s'enroulait autour du tronc qui soutenait la maison et permettait donc de monter et descendre sans danger. Enfin, au-dessus de ma tête, les immenses arbres alentours formaient, de leurs branches et de leurs feuilles, un ciel agréable. Et un abri sommaire, aussi, en cas d'intempéries.