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descriptionLe larcin [Ulmo & Aldaron]  EmptyLe larcin [Ulmo & Aldaron]

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Si les vampires n’avaient que peu de sensibilité au chaud ou au froid, prendre un bain était l’un des instants préférés d’Aldaron lorsque, la tête immergée sous l’eau, sans besoin aucun de respirer, il avait la sensation d’être isolé du monde, de créer une bulle, sa bulle où son esprit en ébullition pouvait se reposer. Les bruits alentours étaient étouffés, et son univers se retrouvait rétréci à peu de choses, si ce n’était lui-même, et par Lien d’âme, sa tendre Nahui. Immobile, sous la surface mousseuse était un monde qui leur appartenait où seuls les frémissements de l’âme créaient quelques balbutiements télépathiques. Quelques minutes durant, il se ressourçait.

Terminant sa toilette, le prince noir quitta finalement l’eau de son bain pour se sécher et s’habiller mais lorsque vint l’instant d’enfiler ses bottes, il réalisa qu’elles n’étaient plus là. Ses mires d’un vert émeraude parcoururent la pièce quelques fois, pour être certain de leur absence, avant qu’il ne se questionne sur la possibilité qu’il ne soit pas entré dans la salle de bain avec. Ne les trouvant pas plus dans le couloir que dans la pièce, l’ast s’enquit auprès de Mme Doubtfire pour savoir si elle les avait rangées, pour il ne savait quelle raison. La grand-mère humaine, au regard doux, le mit sur la voie lorsqu’elle lui précisa que quelques petits chenapans pouvaient totalement avoir été à l’œuvre dans ce méfait.

Et des chenapans, il en avait deux. Circë était un sainur qu’il avait adopté peu après l’effondrement de Cordont, lorsque le petit, déjà orphelin de père par les guerres, s’est retrouvé orphelin de mère, le laissant à la rue si le Bourgmestre de Caladon qu’il fut en ce temps ne l’avait pas pris sous son aile. Agé de quatre ans, Circë était le plus jeune de ses enfants, mais à cette heure très avancée de la nuit, il devait très certainement dormir à poings fermés. Une brève vérification dans sa chambre confirma l’innocence du Nywin. Cela ne laissait plus que… Ulmo. Le garçon était un peu plus âgé que Circë mais pas moins malicieux. Et surtout… c’était un vampire, ce qui signifiait qu’il ne se reposait JAMAIS ! La bonne nouvelle fut qu’il n’eut pas à le chercher bien longtemps. L’enfant était dans sa salle de jeu, comme le confirmait un ‘pouic pouic pouic’ récurant qui résonnait dans tout le couloir.

Poussant le battant de la porte, le père de famille trouva son enfant ses petites jambes à l’intérieur de botte trop grandes pour lui. Aldaron croisa les bras et tapa du pied plusieurs fois, le talon restant au sol, pour signaler sa présence… Et son mécontentement. Mais sans semelle de cuir (PUISQU’ON LUI AVAIT PRIS SES BOTTES), le tapotement de son pied nu avait tout de suite moins d’effet. Et puis… Il fallait être honnête, le voir avec ces bottes qui lui couvraient même le popotin et sa bouille adorable, il décroisa vite les bras, abandonnant aussitôt l’envie de le gronder. « Ulmo Elusis, vous êtes un vilain petit voleur. » entama-t-il. « Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? » Lui poser cette question n’était pas le plus malin du monde : Ulmo avait une très grand imagination et trouverait sans doute aucun une excuse mignonne.

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« Voguant au-dessus des nuages. Aussi doux que le plus moelleux des coussins et aussi blanc que la plus pure des neiges. Nounours vole aussi, à côté, avec ses grands yeux émerveillés. Et puis il y a des étoiles et là, oh oui là il y a une licorne. Une gentille licorne... brillante et argenté qui accepte que je grimpe sur son dos pour aller plus haut encore au-dessus des... »

- ULMOOO ! Bon dieu mon petit, qu'est-ce que tu fais allongé par terre dans le couloir ? Tu n'es pas sourd tout de même, j'ai cru un instant que tu étais évanouis... bien que cela me paraisse plus ou moins étrange.

L'enfant ouvrit un œil les sourcils abaissés d'un air grognon pour observer cette Mme Doubtfire, un tas de vêtements encombrant dans les bras, le regarder de toute sa hauteur. Du sol et du halo lumineux pile derrière la tête de la bonne femme, Mme Doubtfire ressemblait à un démon. Un démon qui venait de sortir Ulmo d'une merveilleuse histoire.
Allongé en plein milieu d'un couloir, il est vrai qu'il n'y avait rien de convenable dans sa posture. Pourquoi il s'était allongé déjà ? À oui, il avait d'abord courut de sa salle de jeu, avait essayé d'échapper à Nessraya, chose réussit après s'être caché dans un tiroir d'un vieux meuble coincé dans un angle. (Tiroir pas très grand mais c'est pas grave). Puis il avait courut encore, avait ramassé le jouet offert par le grand bonhomme chauve qui traînait par là pour balancer des grands POUIC dans la demeure puis s'était entraîné à faire des roulades dans ce couloir avant d'être fatigué.

Ulmo soupira devant les yeux attendant une réponse de cette humaine à la mine sévère.

- Je... volais avec Nounours. Et bah c'était chouette.

Mieux valait pas parler de la gentille licorne.

- Relève-toi, et vas donc changer de veste, celle-ci est bonne à être recousu mon petit.

Ulmo se redressa en faisant une moue mécontente en écoutant Mme Doubtfire soupirer en s'éloignant dans le couloir. Ramassant le marteau, le petit vampire se fit un malin plaisir à appuyer à chaque pas contre les murs amenant au silence du manoir à cet instant des POUIC à tout va. Et puis, ce jeu fut finalement très satisfaisant, c'est ainsi que l'enfant reprit des petits sauts enjoués un peu partout accompagnés de POUIC POUIC à gogo. L'idée d'aller voir son père adoptif fut aussi naturel que ses pas le menèrent directement aux appartements d'Aldaron. Le silence était présent et Ulmo préféra bon de ne plus s'amuser avec le marteau en ouvrant la grande porte.

Le petit grincement de la porte amena de la tension pour l'enfant qui passa sa petite tête à l'intérieur de la pièce qui était plongée dans l'obscurité. Comme dans la plus grandes de ses aventures, Ulmo se faufila sans un bruit dans la pénombre en apercevant de la lumière provenant d'une pièce à côté. L'ast se mit à terre en rampant avant de se plaquer contre le lit en s'imaginant qu'un tunnel étroit le séparé de son objectif final. S'en suivit la plus difficile des roulade sous le lit pour passer de l'autre côté. (Figure qui apporta nombreuses difficultés) avant d'enfin parvenir à la salle de bain. Encore une fois, avec toute la délicatesse qu'il pouvait se permettre, Ulmo ouvrit la porte, toujours au sol. La pièce était elle aussi plongé dans un silence de mort mais à en juger par la tête qui dépassait légèrement de la baignoire, il y avait bien un papa en pleine séance de... Il faisait quoi en fait ?
Peu importe, ce qu'il y avait à côté était moultement plus intéressant. Un sourire d'enfant prêt à faire une bêtise des plus amusante s'installa sur le visage d'Ulmo. Là, à quelques carreaux de lui, de bien belles bottes le narguaient. Il pouvait les entendre d'ici, « Hé, mon petit, on est belle hein ? Et bah t'es trop petit pour nous, hahaha ». Attendez, c'est peut-être Mme Doubtfire qui parlait ? Non.

Se redressant, Ulmo attrapa la paire avant de s'éclipser doucement de la pièce. Ramassant son marteau, l'enfant prit ses jambes à son coup et eut le sprint du siècle pour s'éloigner le plus possible de son père. Riant aux éclats, ces bottes étaient lourdes mais au moins, elles ne le narguaient plus. Qu'est-ce qu'Ulmo aurait fait pour voir la réaction d'Aldaron. Après peut-être qu'il voulait pas mettre les bottes. Sûrement, oui, sûrement.

Fonçant dans sa salle de jeu en bazard, Ulmo plongea dans son immense bac à sable en formant avec la magie une très jolie cabane. Les minutes s'écoulèrent alors et Ulmo se retrouva bientôt à chausser des immenses bottes qui tombaient presque sur les côtés en ouvrant la porte de sable de sa cabane avec un air sérieux et les bras en l'air fier comme un paon.

- Applaudissez-moi, Aldaron, votre Prince Noir. Psst, Nounours applaudit.

Marteau en main, l'enfant frappa le jouet dans ses mains comme s'il voulait demander le silence à l'assistance imaginaire. « POUIC POUIC POUIC »

- Silence, silence ! À partir de ce jour vous devrez... CLANG.

Ulmo s'immobilisa en plein discours pour tourner lentement la tête vers l'entrée de la salle. Là, en plein milieu, un vampire à l'air réprobateur et au pied nu mécontent apparut comme par enchantement.

- Oh.

Premier son qui sortit de la bouche de l'enfant. Ulmo faillit exploser de rire en voyant les pieds nus de son père adoptif mais s'abstint en levant les yeux vers son visage.
Question pertinente du papa aux jolies pieds. Il fallait une réponse aussi pertinente.

- Il me faut tes grandes bottes pour devenir aussi fort que toi ?

C'est pertinent ça !

Grand sourire en montrant toutes ses petites dents, Ulmo préféra jouer la carte du sourire plutôt que de fuir.

- J'ai lu quelque part que c'était avec de bonne chaussure que l'on pouvait gravir des montagnes. Tu l'as peut-être lu aussi ? Non ? Ça m'étonnes.


Tout en parlant, Ulmo reculait d'un pas puis d'un autre, lentement mais sûrement pour se rapprocher de sa cabane ensablé. Sans se retenir d'avantage, le vampire éclata de rire en se pliant en deux à en tomber dans le sable. Belle diversion pour se créer un tunnel en rigolant conscient qu'il allait peut-être se faire rouspéter très fort.

- Je te défi de venir les récupérer, les yeux fermés !

Caché dans le bac à sable, les deux mains plaqués sur la bouche, Ulmo s'empêchait fort de rire.

descriptionLe larcin [Ulmo & Aldaron]  EmptyRe: Le larcin [Ulmo & Aldaron]

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Le père arqua un sourcil à la première excuse que lui donna son fils. Aussi fort que lui ? Certes, les enfants avaient tendance, petits, à prendre leur parents pour des modèles, avant de les mépriser et les lapider sur la place publique à l’adolescence. Et s’il avait déjà eu à faire à l’ingratitude, il ne se souvenait pas qu’on ait tenté avec lui la flatterie. C’était la première fois, ou peut-être pas mais cela avait du lui couler dessus comme de l’eau de pluie les fois précédentes. « Tu devrais savoir que la flatterie n’a pas d’effet sur moi. » Parce qu’il en avait soupé pendant des siècles à traîner avec la noblesse humaine viciée et gangrenée. Les flateries n’avaient alors été que des hameçons lancés dans l’espoir d’obtenir ses faveurs ou son aide, bien souvent ce n’était que l’hypocrisie dans son plus simple appareil. Et Ulmo en faisait de même ? Non, il refusait de l’entendre, peut-être y avait-il deux poids et deux mesures. Comme tous les enfants, son fils esquivait les punitions comme il le pouvait. Il testait des stratégies et, à présent, il saurait que cela ne fonctionnait pas sur son père, mais ses caresses verbales devaient bien en toucher d’autres. Même si la flatterie ne l’aidait pas à changer d’avis sur ce larcin, il était à la fois touché et triste que son fils le prenne ainsi en modèle auquel ressembler. Il n’avait pas le sentiment d’être un exemple, car il savait qu’il avait été un monstre à Morneflamme et il l’était probablement encore.

Néanmoins, la seconde explication était plus pragmatique. Il fallait effectivement des chaussures de qualité pour parcourir le monde et gravir des montagnes, en particulier celle de l’île de l’éternel hiver. Il lui adressa un sourire en coin après avoir décroisé ses bras alors que son fils en profitait déjà pour jouer avec lui. Il ferma les yeux, acceptant implicitement le défi qu’on lui soumettait. Ulmo était un vampire : il n’y avait pas de cœur battant à suivre dans l’obscurité, pas plus qu’il ne pouvait saisir son souffle inexistant. Le seul moyen qu’il avait était encore d’y aller à tâtons, ce qu’il commença à faire, ou de ruser. Et en matière de ruse, deux stratégies lui semblaient alors convaincantes sur l’instant. La première serait de raconter à son enfant une plaisanterie qui le ferait rire. La seconde s’était d’utiliser la magie pour voir. Ulmo lui avait dit seulement de fermer les yeux, mais la cohabitation avec sa Liée lui avait appris qu’on n’était pas obligé de voir  que par eux. Toutefois, il considérait cette seconde option comme moins fair-play. Il s’agissait de jouer avec les mots et il n’avait pas envie qu’Ulmo se sente lésé. Non, il devait le pousser à faire une erreur, le faire rire pour qu’il signale de lui-même, et malgré lui, sa position.

Continuant ses recherches à tâtons, le vampire se pencha en avant pour que ses mains touchent le sol et qu’il avance comme un éléphant bourré, levant un bras puis une jambe trop haut, ou dans la mauvaise direction, pendant qu’il avançait. « Devine qui j’imite ! » Il n’y en avait qu’une qui marchait ainsi et qui se prenait les murs ici et là : c’était Nahui. Une dragonne qui ne tarda pas à manifester son mécontentement par télépathie. Il cessa alors de faire le pitre et se redressa en grimaçant : « Oups, c’est moi qui me fait gronder cette fois. » Il laissa la vague de remontrances draconiques passer tandis qu’il continuait de chercher à tâtons. Ulmo avait retenu ou étouffé son rire : ça n’avait pas été suffisant ! Mais il trouverait, il avait même capté une direction vague vers laquelle se diriger.

« Ok, j’ai une petite histoire pour toi. C’est l’histoire d’un petit garçon, très jeune, un vampire. Il vivait dans un château immense où il jouait avec son petit ours et son marteau qui fait ‘pouic’. » Un insupportable ‘pouic’ aurait-il du dire. Quand Ulmo s’y mettait on pouvait le suivre à la trace du son qui résonnait dans les couloirs. « Vient le jour où il décide d’ouvrir son âme aux Esprits-Liés et chercher parmi tous ces magnifiques et grandioses animaux étoilés, celui qui accepterait de lui accorder sa protection, un lien des plus privilégiés. Il s’adresse à beaucoup d’entre eux, en appelant un à un ceux qu’il lui plairait tant. Serait-ce un tigre majestueux ? Un ours protecteur ? Un lion redoutable ? Ou encore un astucieux saumon, comme son père ? » Il se mordit la lèvre inférieure avançant tout doucement vers la cabane de sable sans le savoir. « Après toute une journée, hélas, malgré tout le soutien de Nounours, aucun de ces protecteurs célestes ne semble pointer le bout d’une plume, d’un poil ou d’une écaille. A l’instant même où il perd confiance, il lui semble aperçevoir... » Il laissa quelques secondes le suspens monter pour tenir son enfant en haleine. Est-ce qu’un petit son allait trahir sa présence ?

« Une tentacule ! La panique le saisit, craignant de perdre ses cheveux ! Il ferme alors les yeux, priant pour qu’on l’épargne. Même Nounours avait joint ses patounes pour protéger le petit garçon ! C’est alors qu’une aile noire se dessina et qu’un joli bec large, orange fit irruption quand le petit garçon ouvrit un œil pour vérifier que son cauchemar avait disparu. Il était là, le Pingouin, ses plumes blanches et noires avaient de magiques reflets d’or. Il saluait le petit garçon… Et se liait à lui pour lui donner de doux rêves enchanteurs. » Et l’Ast fonça dans la cabane de sable, attrapant son enfant qui s’était brièvement trahi au milieu de l’histoire. Il le serra contre lui et lui fit plein de petit bisous dans le cou et sur la tête, ne pouvant, visiblement, pas lui en vouloir bien longtemps.

« Je t’aime mon petit... » fit-il en frottant délicatement le bout de son nez au sien, avant de planter son regard dans le sien : « Je suis d’accord, il te faut de bonnes chaussures pour gravir des montagnes, mais les miennes sont trop grandes pour toi, tu risquerais plus de tomber. Je te propose qu’on aille t’en acheter des enchantées, qu’en dis-tu ? Qu’est-ce qui te plairait ? Il va falloir que tu me rendes celles-ci en échange, petit voleur. » Il tapota le cuir d’une main, tenant toujours son enfant dans ses bras.

descriptionLe larcin [Ulmo & Aldaron]  EmptyRe: Le larcin [Ulmo & Aldaron]

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Toujours caché dans sa cabane de sable doré s'empêchant de rire à foison avec ses bottes beaucoup trop larges pour lui, Ulmo entendit Aldaron faire mine de le chercher avec énergie dans le grand bac. Mourant d'envie de faire un petit trou pour voir que pouvait bien imiter son père adoptif, il fallut qu'il se morde la lèvre du bas pour s'en empêcher. C'était trop facile sinon !

Formant un nouveau tunnel avant de commencer à ramper dans sa galerie enchantée en faisant virevolter les grains autour de lui, le petit vampire tendit l'oreille et émit un minuscule rire en écoutant l'histoire du Prince Noir qu'il venait d'entamer.  Soudain fasciné parce que Aldaron était en train de raconter, l'enfant s'arrêta en imaginant un ours puissant à ses côtés. Comme Nounours !
Fronçant les sourcils en écoutant la suite, le sourire du vampire disparut sur son minois avant de pousser un cri aigu en imaginant l'esprit de la Méduse lui voler ses cheveux. Avant qu'il n'est pu dire « ouf », Ulmo fut saisi par Aldaron avant de se faire attaquer par une armada de chatouilles et de bisous.

Explosant de rire, Yul s'agita perdant une botte au passage qui s'envola dans les airs pour atterrir tout droit... sur sa tête.
Ne pouvant plus s'empêcher de rire, il fallut que son père adoptif colle son nez au sien pour le calmer. Plantant ses yeux noisettes dans ceux d'Aldaron, Ulmo lui agrippa le cou pour lui faire un câlin en ayant soudainement l'impression de voir des souvenirs douloureux ressurgir des tréfonds de son esprit. « Je t'aime mon petit. » - avait-il dit. Lui aussi il l'aimait beaucoup.

Clignant des yeux en faisant barrière à tout ce qui pourrait faire allusion à sa vie d'avant, Ulmo s'écarta du cou de son père en le regardant avec des yeux brillants.

- Pour de vrai ? Entonna t'il haut et fort. Je peux sortir avec toi ? Oh oui Aldaron ! Des bottes très robustes qui me permettrait de courir super vite ! Et avec des propulseurs pour aller sur les toits,oh ! Et aussi de quoi pouvoir danser la rotanda !

Partait-il trop loin ? Rho, c'était Ulmo n'est-ce pas ?

Imitant la rotanda (danse inventé par ses soins), le petit fit rouler ses épaules avant de secouer vigoureusement sa tête ballottant ses cheveux et ses bourgeons fanés sur le haut de son crâne. Commençant à rire à nouveau, le garçon, récupéra la botte qui était tombé de sa tête pour la rendre avec soudainement un air timide sur les yeux à Aldaron.

- Il te faudra des bottes peut-être taquina le jeune vampire. Bah oui, tu vas pas rester pieds nus !

Quittant les bras du Prince Noir, le vampire était très excité. Il allait vraiment sortir ? Avoir des bottes rien qu'à lui ? DE VRAIS BOTTES DE COMPÉTITIONS ?

- Tu sais... Aldaron... nan rien... Tu sais ce que m'a dit Nahui l'autre jour ? Et bien qu'un dragon qui s'appel Verith accepterait bien de jouer avec moi ! Moi je suis sûr que tout les dragons pourraient être mes amis.

Ulmo tira le bras de son père adoptif pour faire mine qu'il était indispensable à la relève d'Aldaron avant de poursuivre dans sa discussion sans queue ni tête.

- Tu penses que Claudius, tu sais le bonhomme chauve chuchota t'il avec précision, et bah il va revenir ici ? Et Ilhan ? Il va bientôt revenir aussi ? Tiens ton autre botte, de toute façon elles étaient trop grandes pour moi, on y va ? Dis dis ?

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Le prendre dans ses bras pour un câlin revêtait toujours de la même tendresse paternel et il en tirait une belle satisfaction. Sa proposition d’aller lui chercher des bottes de premier choix sembla être accueillie avec une joie certaine. Quant à sortir avec lui ? Oui, au premier degré évidemment ! Il eut un sourire tendre à son égard, en l’entendant commencer à lister tout ce qui lui feraient plaisir pour ses bottes. Il eut une petite pensées pour Mme Doubtfire : Ulmo allait devenir infernal avec ces chausses… Mais il fallait bien que jeunesse se passe et Aldaron assumait pleinement vouloir que ses enfants en profitent au maximum. La vie pouvait se montrer si cruelle, si violente qu’il envirait son innocence. N’était-ce pas mieux de rêver à de belles bottes extravagantes que de simplement rêver à subsister et survivre ? Ulmo était loin de toutes ces considérations, maintenant qu’il avait échapper à la peste de Corail et c’était très bien ainsi.

La… Quoi ? « Rotanda ? » demanda-t-il, perplexe, sans comprendre avant qu’Ulmo ne lui fasse une démonstration et qu’Aldaron l’imite sans hésiter, roulant des épaules et avec un peu de retard, il secoua vigoureusement sa tête aux longs cheveux d’un blonds pâle. Il se mit à rire : à n’en pas douter, c’état Ulmo qui avait complétement inventé cela et on était bien loin des valses ou d’autres dans plus collectives comme la moresque. Ces jeunes et leurs danses étranges. « Fort bien, c’est noté : super-course, propulseurs, maître de la rotanda. On va trouver cela. » Enfin il espérait. Il doutait trouver quoi que ce soit pour la rotanda vu que ça n’existait pas, mais il trouverait bien de quoi rendre Ulmo très charismatique au moindre pas de danse, ainsi cela inclurait probablement la rotanda. Il reprit la botte que son fils lui tendait.

Nahui avait dit quoi ? Verith ? Oh elle n’y avait pas été de main morte. Si Ulmo adorait Nahui, la réciproque était loin d’être vrai et l’ast avait dû tempérer sa Liée pour qu’elle n’envoie pas l’enfant balader. Certes, Ulmo était turbulent, mais ça n’était pas une raison pour le rejeter ou le blesser. « Verith est du genre un peu ronchon toutefois, veille à ne pas l’importuner. Si tu sens que cela ne lui convient pas, sache qu’il n’est pas dans un bon jour -et cela arrive souvent- il ne faudra pas insister, OK ? Les dragons sont des créatures majestueuses mais elles sont parfois tendance à prendre la grosse tête, alors il faut les prendre avec douceur et leur donner ce qu’ils s’aiment, s’adapter à eux. En faisait cela, tu passeras au-delà des premières barrières de leur caractère obtus pour trouver leur affection. Et leur amitié, car je ne doute pas que tu puisses être leur ami. » Ulmo était un enfant innocent, même Verith ne lui causerait pas de mal. Il n’y avait donc pas lui de briser ses rêves.

Il se releva, évidement aidé par la main indispensable de son fils. Il reprit sa seconde botte et enfila les deux après s’être épousseté du sable -et ayant fait de même pour son enfant- et être sortir de l’immense bac. Il prit la main du petit avec douceur, marchant vers hall d’entrée. « Allons-y. Claudius pourra revenir, oui. Comme moi, il dirige un pays, un peuple. Alors entre rois, princes, empereurs, nous avons à nous rencontrer pour discuter de l’avenir de nos pays. Cela évite que nous soyons tout le temps en guerre. Combattre en permanence épuise, la guerre peut être une solution, de façon ponctuelle, mais elle n’est pas vouée à durer. » Il porta son fils pour l’asseoir sur une table d’appoint et lui mettre des chaussures. Cela n’était pas encore des super-bottes mais il fallait bien qu’il sorte les pieds couverts.

« Tu essaies de faire tes lacets ? » proposa-t-il après avoir enfilé les chaussures à chaque pied. Il le regarda faire le premier nœud : « Comme la dernière fois : une oreille de lapin…. Une seconde… Oui, c’est ça. Et un nœud avec ! » Il galéra un peu, comme tous les enfants de son âge, mais cela commençait à prendre forme. Il resserra un peu le travail. « Bravo ! Il faut savoir faire ses lacets pour avoir de superbes bottes ! Allez, la seconde… » encouragea-t-il : « Ilhan reviendra, bien sûr. C’est ton grand frère après tout. Peut-être que nous lui rendrons aussi visite- oui, voilà, la première oreille de lapin. Il élève des chèvres, tu sais ? Tu pourras aller leur dire bonjour – c’est bien, la deuxième oreille de lapin. Ça te ferait plaisir ? Il faudra lui offrir un joli cadeau, ainsi qu'à Autone : quand on est invité quelque part, il est coutume de faire un cadeau aux chefs de maison. » Combien de temps avant qu’Ulmo ne flaire le bon plan et demande à être le maître de maison pour avoir les cadeaux ? Il savait son fils fûté ! « On fait un nœud avec les oreilles de lapin… Parfait ! Tu te débrouilles bien ! »


Il couvrit l’enfant d’une cape à sa taille, rouge pour aller plus vite, d’après Ulmo. Il mit à son tour la sienne et tendit la main pour que l’enfant la prenne. Puis ils sortirent. En cette fin d’été, il faisait assez bon sur l’ile gelé, bien que ça ne soit pas caniculaire pour autant : on supportait sans problème une petite cape. L’agitation prenait la ville, en particulier depuis qu’il l’avait faite reconstruire. Cendre-Terre était une ville vivante, même si elle était encore très loin de l’ambiance caladonienne. On le saluait, quand il passait dans les ruelles, autant qu’on faisait des sourires à Ulmo. Ils avancèrent dans la rue marchande où les étalages débordaient : « A ton avis, qu’offrons-nous à ton frère Ilhan et à AUtone ? Oh... Et celui de nous deux qui voit le cordonnier en premier gagne… Hum… Une belle ceinture de cuir pour aller avec les bottes, par-dessus la tunique. Qu'en penses-tu ? »

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Ulmo buvait les réponses d'Aldaron comme s'il aurait été question d'un bon bol de cauchemars fumé. Ainsi donc, les dragons pouvaient avoir un peu la grosse tête ?!  Avec la taille gigantesque, cela pouvait se comprendre mais comme était la pensée fine de notre cher petit vampire, qui disait grosse tête, disait gros cerveau et gros cerveau disait forcément grande intelligence. C'était à lui de devenir assez fort pour pouvoir avoir la possibilité de devenir grand ami de tout les dragons. Est-ce c'était en train de devenir une mission ? Sans doute une autre qu'il pourrait écrire sur sa liste des choses à réaliser dans sa vie.

Toujours les oreilles grandes ouvertes, Yul se laissa porter en remettant dans ses souvenirs les plus proche la présence de Claudius à Cendre-Terre. Il se souvenait principalement du présent offert par le grand bonhomme chauve même si sa présence chez les Elusis était d'ordre bien plus politique qu'Ulmo aurait pu comprendre.

- La guerre dure pourtant depuis si longtemps, si elle n'est pas censé durer, j'ai l'impression qu'elle a toujours été la seule solution pour résoudre les problèmes fit remarquer Ulmo soudain d'un air bien plus grave qu'il ne le devrait.

Lui qui aimait lire connaissait bon nombre d'ouvrages relatant des histoires que se soit sur l'ancien continent ou bien sur les débuts dans le nouveau. À passer des nuits et des journées entière à les déchiffrer ou a regarder dessins et gravures. Combien de batailles avaient déjà eut lieu sur ce monde ? À quel fin ?

Inspirant comme si il se réveillait d'un songe éveillé, Ulmo fronça les sourcils en se concentrant à la demande d'Aldaron de faire ses lacets. S'imaginant les oreilles duveteuses du lapin à la place des boucles, Ulmo ne pu retenir un ricanement. Relevant ses yeux noisettes vers ceux de son père adoptif, Ulmo écarquilla les yeux en l'entendant dire le mot chèvre.

- Des CHEVRES ? Mais...mais pourquoi il élève des chèvres ?!

Les yeux ronds comme des billes, Ulmo redessina les traits de visage de son grand frère dans sa tête entouré d'une centaine de chèvres. Au vu de son sourire, il semblait être content ! Mais pourquoi diable des chèvres ?

- Oh ça oui j'aimerai beaucoup aller chez eux !! J'aimerai bien voyager partout tu sais ? Aller voir la maison de tout le monde et même des dragons. Je suis assez grand hein ? Tu le sais que je suis assez grand maintenant... J'en ai vraiment envie tu sais ?

Faire des cadeaux, il en ferait son affaire tant qu'il pourrait sortir voir le monde.

- Mais il faudra que Nounours nous accompagne aussi ! Il a besoin de visiter aussi rigola t'il en étendant les bras sur les côtés tout en commençant à tourner sur lui même une fois sa cape installé sur ses épaules.

Se mettant devant la grande porte d'entrée, Ulmo se mit en position comme s'il démarrer la plus grande des courses à pieds à l'attendant qu'Aldaron ne se préparer à son tour puis voyant que l'Ast lui tendait la main, le jeune vampire se précipita pour la saisir.

La porte s'ouvrit et l'air frais et agréable ébouriffa la chevelure du garçon. Émerveillé, Ulmo prit soin de marcher au côté d'Aldaron en descendant les ruelles pavés. La ville agitée d'une population vampirique brillaient sous les rayons lunaires. Ulmo savourait chaque boutique, chaque regard que l'on posait sur son père adoptif et chaque sourire qu'on lui faisait. À vrai dire, et même s'il ne le dirait clairement pas tout haut, il était un peu fier de marcher à côté d'Aldaron à la vue de tous. Peut-être ne le dirait-il jamais mais à sa démarche soudainement devenue conquérante, on pouvait se poser quelques questions.

À la question d'Aldaron, Ulmo changea ses idées de conquête pour réflexion tout autre. Cadeau ! Il avait dit qu'il en ferait son affaire. Mmmmmmh. ET. Cordonier. Il lui fallait absolument cette ceinture pour aller avec ses nouvelles bottes !

Le père et le fils se baladèrent dans les rues et les places. Ulmo avait bien repérer mille et un cadeau déjà qu'il pouvait faire à son grand frère et sa belle sœur comme  une trompette capable de faire des bulles, une bougie violette ou encore une boîte heureuse qui lorsqu'on l'ouvre dit toujours quelque chose de gentil mais une chose sur une étale surpassa tout les autres objets vus précédemment : une petite sculpture en verre représentant un arbre sans feuilles avec une finesse au niveau de son armature. De petites boules de verres multicolores semblaient être suspendue à l'arbre. Ulmo, la tête posé sur l'étale regardait la sculpture avec des étoiles dans les yeux.

- Aldaron ! Il faut leur offrir ça ! C'est notre famille ! Notre belle et grande famille relié jusqu'aux racines.

Ulmo jeta un regard vers l'Ast pour savoir s'il était d'accord avec lui. C'était sûr, ce cadeau était le plus beau de tout les cadeaux ! Qu'il était fier et excité. À coup sûr, Ilhan et Autone serait content. Non ? Si c'était si beau.

Dans sa victoire personnelle, Ulmo resta bouche baie lorsque ses yeux se posèrent sur la devanture du cordonier. Sautillant sur place, le vampire explosa de joie.

- Lààààà ! Regarde ! Ouai je vais avoir une nouvelle ceintuuuuure  avec mais supra sonique bottes.

Trépignant d'impatience, Ulmo n'avait qu'une envie, c'est que cette nuit se répète  en boucle afin qu'il puisse en savourer chaque seconde encore et encore.

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Il y avait eu un sourire en coin, sur les lèvres du Prince Noir quand Ulmo eut soudain une réflexion bien trop mature pour son âge. Les petits avaient, par leur lucidité enfantine, le don d’affirmer des vérités qu’on ne voyait pas vraiment alors qu’elles étaient d’une évidence flagrante. Effectivement, ces quinze dernières années avaient été le théâtre de bien des oppositions, tantôt faites de mots, tantôt par des morts et si Aldaron parlait de la guerre plutôt comme plutôt front armé, Ulmo avait raison de dire que la paix n’était jamais vraiment là. Elle subsistait, dans la haine, les complots silencieux, les actes du Marché Noir ou de la Toile qui se profilaient dans l’ombre ou les jeux de pouvoirs qui vacillaient ou brillaient. Pour autant, rien ne sortit de sa bouche  pour laisser son petit faire ses lacets. Il ne serait pas toujours là pour les lui faire : il devait gagner en autonomie, comme tous les autres.

« Oui, des chèvres. C’est surprenant, je sais. Il arrive, dans la vie de tout un chacun, qu’on ait juste envie de lâcher prise, d’oublier la politique et de se faire oublier par celle-ci. Diriger un pays, c’est supporter les poids des vies, et des morts et parfois… Un peu de recul fait du bien. Ton frère Ilhan n’a pas dirigé un pays, mais comme moi, il a longuement travaillé auprès de ceux qui dirigeait… Et cela a aussi un poids. Tu es mon fils, et en ce simple lien, tu t’en rendras compte en grandissant. Cela implique d’avoir les regards tourner vers toi, attendant quelque chose, espérant que tes lumières les éclairent et que tes paroles les guident. Tu n’as pas vraiment de repos, alors, il est sain de se protéger. Cela peut-être en allant faire une promenade ou un voyage, ou bien en te rapprochant de la nature ou du vivant. Ses chèvres sont très affectueuses, tu  verras. Et Nounours aussi. Je t’emmènerai, je te le promets. J’ai quelques besognes à finir ici, à Nyn-Tiamat, puis j’irai sûrement à Calastin. Si tu souhaites venir, tu pourras… Mais tu devras être extrêmement sage. Je demanderai à Mme Doubtfire si tu ne lui as pas trop mené la vie dure. »

N’était-ce pas le lot de tous les parents d’agiter la carotte pour donner envie à leur enfant de bien se tenir ? Il fallait bien qu’il essaie, au moins un peu. Ne serait-ce que pour soulager à vieille domestique qui le méritait bien. Ce qu’Ulmo ne savait pas, c’était que sage ou non, il l’emmènerait avec lui à son prochain voyage pour Calastin, sur le dos de Nahui. Si en plus, il pouvait être sage, ce serait un bonus appréciable mais pas indispensable. Évidemment, il ne lui dirait pas et jouerait de complicité avec Mme Doubtfire pour lui faire croire que cela avait vraiment son importance. Tout le monde y serait gagnant.

Marchant en tenant sa petite menotte, Aldaron avait l’habitude des regards. Ulmo moins, et tout Ast et télépathe qu’il était, il sentait sa fierté avec force. Un petit sourire en coin, attendri, il le regarder se pencher d’objet en objet avant de jeter son dévolu pour cette petite sculpture en verre représentant l’arbre de leur famille. « Je suis certain qu’il appréciera le symbole, c’est une excellente idée, Ulmo. Tu es très doué pour trouver des cadeaux : tu vas pouvoir rendre visite à beaucoup de monde. » le félicita-t-il tout en achetant l’objet (avec une remise dont son Esprit-Lié du Saumon avait le secret) ainsi qu’un coffret de bois pour le transporter sereinement. Il prenait ses biens quand Ulmo s’exclama avoir trouvé le cordonnier en premier. Un large sourire se dessina sur les lèvres du vampire : « Tu as gagné ! Bravo ! Allons-y ! »

Il poussa la porte de l’échoppe et laissa l’enfant pénétrer en premier à l’intérieur éclairé par ses bougies. L’artisan travaillait dans un recoin, donnant des coups de marteau sur des clous pour fixer une épaisse semelle de cuir. Des peaux tannées étaient suspendues, ici et là, ainsi que du cuir bouilli posées sur ses moules dont ils prenaient la forme au séchage. Quelques modèles de chaussures, pour petits et grands, reposaient sur de larges étagères, ainsi que quelques ceintures et objets de maroquinerie et de cordonnerie. « Bonsoir Elbert, je vois que tu continues de travailler tard… Ta sœur n’est pas ici ? » D’ordinaire, c’était elle qui gérait la boutique là où lui avait des mains en or pour la fabrication. Il lui répondit, avec son air d’ours un peu bourru (voilà pourquoi sa sœur gérait le commerce) qu’elle était partie au port quelques heures mais qu’il pouvait s’occuper de la commande. L’ast se tourna vers Ulmo, espérant qu’il ne soit pas trop effrayé par ce personnage un peu grognant.

« Ulmo voudrait des bottes très spéciales, ainsi qu’une ceinture. Tu expliques ce que tu souhaites pour qu’Elbert les prépare ? Tu devrais aussi t’asseoir sur le petit tabouret pour retirer tes chaussures : Elbert va certainement prendre tes mesures ! Quelle couleur préféres-tu pour le cuir ? Quel matériau pour la boucle de ta ceinture ? Une sculpture ? »

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Cette sortie ne devenait pas qu'une simple partie de chasse aux cadeaux et au cordonnier, non pas. Ulmo encaissait des informations incroyables. Comme le fait que son grand frère vivait chez des chèvres. Qu’il allait pouvoir partir accompagner Aldaron en Calastin (à condition que cette vieille bique mais aussi gentille de Madame Doubtfire dise qu’il était sage…). Également qu’il savait bien trouver les cadeaux, ce qui le gonflait de fierté indéniablement. Puis enfin, qu’il avait un oeil de lynx pour repérer les marchands. Que de talent en un si petit être, qu’on lui lance des pétales et des flocons glacés.
Levant les bras pour mimer une victoire, Ulmo éclata d’un rire franc en attrapant de ses deux petites mains le bras de son père adoptif pour le serrer fort tout en continuant à pouffer tout seul.
Si Ulmo aurait été plus grand, ou même se voyait dans quelques années à cet instant précis, il se serait sûrement demander ce qui pouvait bien passer dans la tête d’une si petite chose. Seulement, personne ne pouvait savoir ce que deviendrait l’ast à cet instant précis.

Relevant les yeux en se dirigeant vers la boutique, le jeune vampire plissa des yeux une seconde, fou rire envolé en se demandant une seconde si son père adoptif ne l’avait pas fait gagner exprès. Mais il fallut simplement que le Prince Noir ne fasse chanter la cloche de l’échoppe.
On pouvait sentir à l’intérieur de la boutique une étrange odeur de cuir et de graisse. Bien qu’Ulmo ne pouvait en rien découvrir le parfum, l’ast se mettait déjà dans une ambiance chaleureuse et travailleuse.

Écoutant Aldaron, le petit s’installa là ou il avait de la place en dessinant une mine soudainement fermée sur le visage. Le cordonnier Elbert avait une tête à faire fuir Nounours sous les tables. Passant du regard d’Aldaron à celui d’Elbert, en revenant sur celui d’Aldaron comme pour s’assurer qu’ils étaient finalement au bon endroit, Ulmo mis un temps avant d’ouvrir la bouche. Confiance et fierté volatilisés durant un court instant, le jeune vampire balaya par la suite la boutique du regard avant de montrer du doigt un vieux cuir brun foncé avec des sortes d’écailles ressortant légèrement en relief.

- Ce cuir là… est très jolie. Commença t’il timidement avant de se redresser petit à petit en étant inspiré par ses bottes qui allaient bientôt voir le jour. J’aimerai des bottes comme Aldaron. Qui me ferait devenir une grande personne. Et capable de pouvoir voler dans les airs sous la lune comme les chouettes. Pareil pour la ceinture, le même cuir avec le symbole des Elusis sur celle-ci continua le jeune vampire en terminant d’enlever ses chaussures pour croiser le regard d’Aldaron.

Les pommettes rosées, l’ast laissa cet effrayant bonhomme lui prendre les mesures de ses pieds puis de sa taille. Devait-il encore trouver le moyen de dire qu’il voulait vraiment faire partie de manière intégrante à la grande famille d’Aldaron ? Pour Ulmo, oui. Malgré son jeune âge, le petit vampire se voyait toujours affirmer une certaine appartenance, de peur qu’un jour, il soit renié.
Stupide Ulmo, c’était complètement stupide de penser cela, mais malgré tout, il avait bien demander cette ceinture-ci.

Pour ce qui était des bottes, Ulmo se voyait déjà voler dans les airs et pouvoir faire des galipettes encore plus spectaculaire que Madame Doubtfire piquera encore plus de crises et Circë éclatera encore plus de rire.

- On peut faire des ailes de chouettes sur les bottes ? Ou de dragon ? demanda t’il alors à Aldaron.

Après tout, Ulmo n’avait pas trop idée de ce que pouvait réaliser ce bourrin d’Elbert en création, ni même ce que l’on pouvait réaliser en général pour des bottes.

- Je vais bientôt pouvoir escalader les montagnes et glisser sur le vent, chanta le jeune vampire, oubliant toute crispation tandis qu’Elbert s’en allait dans son atelier pour aller chercher quelque chose. Au moins je ne te piquerai plus tes bottes rigola t’il alors en rigolant d’une petite voix cassée. Merci Aldaron, mille fois merci.

Ulmo sauta de son petit perchoir en chaussette pour venir faire un câlin au Prince Noir à qui il devait tant. Jamais il ne dirait assez le mot “merci”.

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Son petit n’était pas très rassuré et l’Ast ne pouvait que le comprendre. L’artisan était bourru et Aldaron adressait quelques sourire réconfortant à Ulmo pour l’apaiser et le pousser à exprimer ce qu’il désirait en termes de bottes et de ceinture. Le jeune Antique se mit enfin à exprimer ses souhaits, timidement au début, puis plus distinctement ensuite. Où était passé son petit garçon turbulent ?

La commande fut prise et les mesure également. Aldaron paya un premier acompte et il promit à Ulmo qu’ils viendraient chercher le résultat de ce beau travail dans cinq jour : le temps nécessaire au cordonnier pour effectuer un travail de qualité. « Tu n’as pas à me remercier, c’est normal pour moi de vouloir que tu sois heureux. Ne veux-tu pas exactement la même chose pour chacun des membres de ta famille ? »

Il ramena son enfant à la maison, non sans parler avec lui, avec enthousiasme, de ces magnifiques bottes qu’il porterait bientôt.

HJ : J’ouvre le second RP dont nous avions parlé, avec le retour d’Alda à Cendre-Terre sous peu.

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