Toryné
Dalis
Arme principale : Aucune
Autres objets : Quelques accessoires de beauté.
-Une belle et longue robe noire, la tenue principale de Toryné qu’il porte dans presque toutes les occasions et ce n’est pas pour rien...
-> Éloge à la tentation : Dégage, sur volonté du porteur, une aura qui encouragera ceux interagissant avec le porteur du vêtement à céder à sa beauté (cet enchantement ne sert que si l'on est beau), en inhibant plus ou moins les pensées de la victime qui ne concernent pas l’apparence physique ou la beauté du possesseur du vêtement. (l'efficacité dépend de la force mentale de la victime et du Charisme du porteur du vêtement. Si la force mentale de la victime est supérieure à celle du porteur, ça ne marche plus. L'aura est limité à trois mètres pour 3 victimes.)
La physionomie de Toryné de sa condition humaine à son état de créature de la nuit n’a pas vraiment connu un bouleversement important, cependant, il reste intéressant d’évoquer les deux séparément, car une évolution reste tout de même observable.
Lorsqu’il était humain Toryné avait déjà ce côté très féminin assez caractéristique de sa personne, une taille fine, des courbes avantageuses, enfin... s’il avait été une femme, des bras fins et de longue jambe eux aussi très fine, cette morphologie longiligne pourrait tromper et à déjà tromper plus d’une personne, créant généralement un malaise qu’on pourrait qualifier d’important. Son visage suit également cette étrange féminité, un faciès très fin composé d’un nez quelque peu arrondi de taille moyenne, des lèvres ni trop épaisses ni trop filiformes, des yeux en forme d’amandes d’un marron sombre tirant sur le noir et une pilosité faciale quasiment inexistante. Sa chevelure, qui à l’époque était mi-longue, était coiffée d’un simple chignon, était blonde, mais était déjà quelque peu décoloré, sa texture a toujours été lisse, légère et assez agréable au toucher. Sa peau, également, n’était pas la même à cette époque, une peau blanc foncé par le travail en plein air sous le soleil. Une fois être devenu un vampire, son teint devint blafard et perdit ses couleurs orangées, il laissa pousser ses cheveux jusqu’à qu’il tombe au milieu de son dos et commença à les teindre pour qu’il soit encore plus blanc dans son souci de « beauté nocturne immortelle ». Son visage, désormais maquillé avec le plus grand soin, présente tous les attraits d’une belle femme, des lèvres allant du rouge le plus éclatant au rose le plus discret, un léger fard aux paupières faisait ressortir ses yeux au regard le plus souvent contemplatif, de quoi tromper n’importe qui même après plusieurs heures à son contact. Car oui, la voix du vampire est également sujette à confusion, suave et douce, elle se place parfaitement à la frontière des deux sexes, mais associés à son attirail l’illusion est presque totale.
Son attirail quel est-il ? Le plus souvent une longue robe noire, parfois blanche pour les événements qu’il estime important, le tout parsemés de rose qu’il accroche selon son bon vouloir sur différents partis de sa tenue, le plus souvent au niveau de ses épaules. Il est très rare de le voir sans l’une de ses fleurs préférées, l’installation de ces fleurs est devenue un rituel pour Toryné depuis un certain événement et je vous laisse imaginer le temps de préparation nécessaire avant qu’il estime l’agencement comme parfait, sans oublier tous les autres facettes prenant également un temps considérable. Mais revenons aux robes qu’il porte, souvent de soie assez chic, parfois accompagnée de peau d’animaux, sous ce vêtement se trouve une armure de cuir, de quoi le protéger, cette armure est quelque peu bombée au niveau du torse, de quoi poussé le vice de la tromperie encore plus loin. Toryné porte également des bottes à talon noir, peu visible dû à la longueur des robes qu’il porte, elles lui font gagner en taille, l’amenant à un peu moins d’un mètre quatre-vingts et contribue à sa démarche gracieuse et parfois exubérante. C’est un adjectif qu’on peut facilement attribuer à sa gestuelle en général, de grands mouvements lents et fastes, mais très précis et très expressifs sûrement dus à son affinité avec la magie de sa race, il s’agit également d’une part intégrante de sa communication si… particulière, mais ce n’est pas le sujet ! Soyez patient, vous le connaîtrez bientôt plus en profondeur.
Nous y voilà ! Plus en profondeur dans l’esprit de votre Toryné, seriez-vous surpris d’y découvrir un être jovial et pour le moins courtois ? En effet malgré son rang et ce qu’on dit du peuple vampirique, cet être du plus amical est toujours d’une oreille attentive aux paroles de ses interlocuteurs, pouvant même rester des heures à écouter même le plus banal des discours, son regard se promenant sur tout votre être et savourant tout ce qu’il y a de savoureux pour ses yeux. C’est effectivement un vampire qui apprécie beaucoup la compagnie, la solitude ne le sied guère et il peut facilement devenir envahissant, et cela, avec n’importe qui, peut lui importe votre genre, vos idéologies ou encore votre race, humain, elfe ou congénère, seront traités aussi amicalement les uns des autres et avec un profond respect.
Le terme respect n’est peut-être pas le plus adéquat, élogieux serait plus judicieux. Ho que oui, Toryné ne tarit pas sur les compliments envers ses interlocuteurs, allant de la simple remarque amicale aux véritables ovations oratoires, le vampire aime partir dans de grandes démonstrations de son éloquence afin de flatter l’ego de son auditoire et cela dans aucun arrière pensé !
Mais peut-être serait-il temps d’arrêter de mentir sur la véritable nature de Toryné, pensiez-vous vraiment qu’un vampire aussi bon et agréable à vivre comme lui existait ? C’est adorable, mais non, si fut une époque, cette description aurait été parfaite pour lui, aujourd’hui c’est un tout autre personnage que vous avez affaire. Tout ce qui vous a été dit n’est que pur mensonge, un masque que revêt le vampire pour tromper son monde et faire ses petites affaires ? Hypocrites et opportunistes, c’est par la fourberie que Toryné survie dans ce monde. Si le vampire semble si attentif à vos dires, ce n’est que pour déceler vos failles et jauger la menace que vous pourrez éventuellement représenter un jour, ho oui, il aime la compagnie, le jeu d’influence et les intrigues de cour ne sont-ils pas un met délectable ? Et, s’il n’éprouve pas spécialement de haine envers les autres races, le sinueux vampire ne les places cependant pas sur un pied d’égalité.
À ses yeux, les vampires représentent la plus noble race de ce monde, doté de la sublime bénédiction de l’immortalité et d’un charme mortel inimitable, Toryné est très fière de son appartenance aux peuples vampiriques. Cela dit, si Toryné met un point d’honneur à servir aux mieux possibles les intérêts du royaume, il n’hésitera pas à passer son intérêt personnel en premier, surtout pour sa famille et ses proches et ne place en aucun cas chaque vampire sur un pied d’égalité. Le conseiller accorde une forte valeur au rang social des gens et, bien que son comportement reste courtois et amical, il se tient bien au-dessus de ces misérables.
La race que le conseiller tient en la plus haute estime, après la sienne, est le peuple elfique, qu’il qualifie généralement de “beaux peuples”. Les elfes étant de par nature, de charmante prestance, ces derniers suscitèrent très vite l’intérêt du vampire, pour qui la beauté était un art inégalable. Le vampire est donc très féru de culture ou d’artisanat elfique et connaît même leur langue. Par conséquent, son attirance pour ce peuple est purement superficielles, mais peut on espérer de Toryné de porter un intérêt pour autre chose que sa beauté ? À moins d’être de sa famille, non, et encore. Sa propre beauté est, comme dit précédemment, à ses yeux un art, art qui se doit d’être amélioré en permanence. Plus qu’un art, une science, les connaissances de Toryné dans ce domaine dépasse de loin celle qui peut avoir en politique ou dans n’importe qu’elle autre domaine. Cette adulation lui donne cependant une importante faiblesse, le vampire est très vulnérable aux compliments, le rendant plus négligeant et plus enclin à la coopération, et cela, même s’il se doute que le discours qu’on lui tient ne soit que pure hypocrisie. Quant à la moindre injure sur sa beauté, attendez-vous à le voir très rapidement perdre son calme.
Viennent ensuite les humains, pour qui la vision que leur porte le vampire est plutôt ambiguë. D’un côté, il les estime inférieur à son peuple, mais pourtant adore ce peuple. Quelque part, il a presque de la peine pour ces mortels, qui ne sont pas nés avec le don d’immortalité et donc condamnés à l’horrible sénescence, flétrisseuse de beauté. C’est donc avec un certain amour que Toryné aime accorder son nectar mortel aux mortels qu’ils estiment méritant et même parfois mord-il de manière que certain qualifierait… d’abusive. Il ne peut cependant que difficilement s’en empêcher, il a ce besoin de « procréer », de se former une famille, d’en quelque sorte partager sa chance avec d’autres. Il se voit comme un sauveur, épargnant une vie courte à la fin misérable, pour une éternité rempli d’opportunité et de liberté ! Ses « victimes » auront généralement entre 16 ans et 25 ans, âge à lequel le vampire estime que la beauté est à son apogée, cependant le vampire n’a rien contre les exceptions et mordra toutes personnes lui demandant et le prendra sous son aile protectrice. Car oui, Toryné Dalis à un esprit maternel très omniprésent, ses mordus sont ses enfants et il les couvera avec amour et tendresse. Sa famille est la seule chose que Toryné fera passer avant lui, principalement sa première fille et favorite Sintharia (à détailler?) et sa fille humaine. Pour ainsi dire, seule sa famille peut être sûre de le voir honnête, enfin dans la plupart des cas. Par conséquent, comme vous l’avez sans doute facilement deviné, le conseiller n’apprécie que très peu les réglementations sur les morsures, qu’ils estiment pour le moins absurde, mais ils les respectent tout de même, un minimum.
Mais n’oublions pas deux races, qui peuple également l’archipel, et avec qui Toryné entretien des relations… moins positives, dirons-nous.
Tous d’abord les dragons, vénérés pour certain, respecté pour la plupart, le vampire lui… ne l’aime que très peu. C’est comme d’habitude le physique qui en est la raison… les dragons ne sont que trop semblable à des reptiles, ce qu’il trouve déplaisant à regarder, ce qui ne l’empêchera pas d’avoir des rapports courtois avec eux, à bonne distance.
Et enfin les Graärh, créatures d’une laideur sans nom pour Toryné, il ne les voit que comme des bêtes imitant grossièrement les races intelligentes, des animaux plus futés que la moyenne et dont il faut donc se méfier… et parfaitement les dresser. Il est donc parfaitement à l’aise avec l’esclavage de ce qu’il ne considère même pas comme un peuple, il estime même que la chasse aux Graarh devrait être un sport pratiqué par l’élite des siens, après tout le poil de Graarh devrait pouvoir se montrer décoratif, non ?
De nombreux évènements se déroulèrent durant cette brève période, il eu la rencontre avec Sélène, jeune femme dont l'apparence similaire à celle du vampire, poussa Toryné à en vouloir en faire sa nouvelle fille, malgré les sanglantes habitudes de sa première-née. Cependant, cette histoire n'eut jamais de suite...
Alignement : Toryné se livre à tous les actes que son rang et sa fourberie lui permettent de faire, des plus sobres au plus égocentrique. Il ne pense qu’à lui et sa famille, les autres peuvent bien être sacrifiés sur l’autel de ses sombres désire, l'amitié n'étant qu'une notion surfaite, s'apparentant d'avantage à une alliance plus ou moins fragile. Bien qu’il accepte et respecte les lois, il ne les apprécie guère et fera tout pour les contourner, il a ses propres idéaux et il les a en plus estime que ceux des autres.
Dalis
Identité et caractéristiques
- Race : Vampire
- Sexe : Homme/Femme
- Surnom : Tory, Dame Dalis, etc...
- Date de naissance : 13 juin en l’an 1459 de l’ère d’argent
- Age réel : 304 ans
- Age en apparence : la vingtaine
- Lieu de naissance : Lyssa
- Lieu de vie : Aërthia
- Rang social :Noblesse
- Poste/Emploi : conseiller du royaume vampirique
- Force : Moyen
- Endurance : Maître
- Coordination (agilité/réflexe) : Bon
- Furtivité : Médiocre
- Perception : Moyen
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Bon
- Education : Très bon
- Charisme : Maître
- Intuition : Moyen
- Espérance/chance : Moyen
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Moyen
- Résistance magique : Moyen
Résistances
- Magie : Bon
- Expertise :
- Arme 1 : Epée : Bon
- Arme 2 : /
- Arme 3 : /
- Arme 4 : /
- Habileté : Bon
- Navigation : Moyen
- Equitation : Médiocre
- Dressage : Médiocre
Compétences
- Bonus : Intuition (L'ethnie Tyr)
Bonus
Équipements
Arme principale : Aucune
Autres objets : Quelques accessoires de beauté.
-Une belle et longue robe noire, la tenue principale de Toryné qu’il porte dans presque toutes les occasions et ce n’est pas pour rien...
-> Éloge à la tentation : Dégage, sur volonté du porteur, une aura qui encouragera ceux interagissant avec le porteur du vêtement à céder à sa beauté (cet enchantement ne sert que si l'on est beau), en inhibant plus ou moins les pensées de la victime qui ne concernent pas l’apparence physique ou la beauté du possesseur du vêtement. (l'efficacité dépend de la force mentale de la victime et du Charisme du porteur du vêtement. Si la force mentale de la victime est supérieure à celle du porteur, ça ne marche plus. L'aura est limité à trois mètres pour 3 victimes.)
Description physique
La physionomie de Toryné de sa condition humaine à son état de créature de la nuit n’a pas vraiment connu un bouleversement important, cependant, il reste intéressant d’évoquer les deux séparément, car une évolution reste tout de même observable.
Lorsqu’il était humain Toryné avait déjà ce côté très féminin assez caractéristique de sa personne, une taille fine, des courbes avantageuses, enfin... s’il avait été une femme, des bras fins et de longue jambe eux aussi très fine, cette morphologie longiligne pourrait tromper et à déjà tromper plus d’une personne, créant généralement un malaise qu’on pourrait qualifier d’important. Son visage suit également cette étrange féminité, un faciès très fin composé d’un nez quelque peu arrondi de taille moyenne, des lèvres ni trop épaisses ni trop filiformes, des yeux en forme d’amandes d’un marron sombre tirant sur le noir et une pilosité faciale quasiment inexistante. Sa chevelure, qui à l’époque était mi-longue, était coiffée d’un simple chignon, était blonde, mais était déjà quelque peu décoloré, sa texture a toujours été lisse, légère et assez agréable au toucher. Sa peau, également, n’était pas la même à cette époque, une peau blanc foncé par le travail en plein air sous le soleil. Une fois être devenu un vampire, son teint devint blafard et perdit ses couleurs orangées, il laissa pousser ses cheveux jusqu’à qu’il tombe au milieu de son dos et commença à les teindre pour qu’il soit encore plus blanc dans son souci de « beauté nocturne immortelle ». Son visage, désormais maquillé avec le plus grand soin, présente tous les attraits d’une belle femme, des lèvres allant du rouge le plus éclatant au rose le plus discret, un léger fard aux paupières faisait ressortir ses yeux au regard le plus souvent contemplatif, de quoi tromper n’importe qui même après plusieurs heures à son contact. Car oui, la voix du vampire est également sujette à confusion, suave et douce, elle se place parfaitement à la frontière des deux sexes, mais associés à son attirail l’illusion est presque totale.
Son attirail quel est-il ? Le plus souvent une longue robe noire, parfois blanche pour les événements qu’il estime important, le tout parsemés de rose qu’il accroche selon son bon vouloir sur différents partis de sa tenue, le plus souvent au niveau de ses épaules. Il est très rare de le voir sans l’une de ses fleurs préférées, l’installation de ces fleurs est devenue un rituel pour Toryné depuis un certain événement et je vous laisse imaginer le temps de préparation nécessaire avant qu’il estime l’agencement comme parfait, sans oublier tous les autres facettes prenant également un temps considérable. Mais revenons aux robes qu’il porte, souvent de soie assez chic, parfois accompagnée de peau d’animaux, sous ce vêtement se trouve une armure de cuir, de quoi le protéger, cette armure est quelque peu bombée au niveau du torse, de quoi poussé le vice de la tromperie encore plus loin. Toryné porte également des bottes à talon noir, peu visible dû à la longueur des robes qu’il porte, elles lui font gagner en taille, l’amenant à un peu moins d’un mètre quatre-vingts et contribue à sa démarche gracieuse et parfois exubérante. C’est un adjectif qu’on peut facilement attribuer à sa gestuelle en général, de grands mouvements lents et fastes, mais très précis et très expressifs sûrement dus à son affinité avec la magie de sa race, il s’agit également d’une part intégrante de sa communication si… particulière, mais ce n’est pas le sujet ! Soyez patient, vous le connaîtrez bientôt plus en profondeur.
Description psychologique
Nous y voilà ! Plus en profondeur dans l’esprit de votre Toryné, seriez-vous surpris d’y découvrir un être jovial et pour le moins courtois ? En effet malgré son rang et ce qu’on dit du peuple vampirique, cet être du plus amical est toujours d’une oreille attentive aux paroles de ses interlocuteurs, pouvant même rester des heures à écouter même le plus banal des discours, son regard se promenant sur tout votre être et savourant tout ce qu’il y a de savoureux pour ses yeux. C’est effectivement un vampire qui apprécie beaucoup la compagnie, la solitude ne le sied guère et il peut facilement devenir envahissant, et cela, avec n’importe qui, peut lui importe votre genre, vos idéologies ou encore votre race, humain, elfe ou congénère, seront traités aussi amicalement les uns des autres et avec un profond respect.
Le terme respect n’est peut-être pas le plus adéquat, élogieux serait plus judicieux. Ho que oui, Toryné ne tarit pas sur les compliments envers ses interlocuteurs, allant de la simple remarque amicale aux véritables ovations oratoires, le vampire aime partir dans de grandes démonstrations de son éloquence afin de flatter l’ego de son auditoire et cela dans aucun arrière pensé !
Mais peut-être serait-il temps d’arrêter de mentir sur la véritable nature de Toryné, pensiez-vous vraiment qu’un vampire aussi bon et agréable à vivre comme lui existait ? C’est adorable, mais non, si fut une époque, cette description aurait été parfaite pour lui, aujourd’hui c’est un tout autre personnage que vous avez affaire. Tout ce qui vous a été dit n’est que pur mensonge, un masque que revêt le vampire pour tromper son monde et faire ses petites affaires ? Hypocrites et opportunistes, c’est par la fourberie que Toryné survie dans ce monde. Si le vampire semble si attentif à vos dires, ce n’est que pour déceler vos failles et jauger la menace que vous pourrez éventuellement représenter un jour, ho oui, il aime la compagnie, le jeu d’influence et les intrigues de cour ne sont-ils pas un met délectable ? Et, s’il n’éprouve pas spécialement de haine envers les autres races, le sinueux vampire ne les places cependant pas sur un pied d’égalité.
À ses yeux, les vampires représentent la plus noble race de ce monde, doté de la sublime bénédiction de l’immortalité et d’un charme mortel inimitable, Toryné est très fière de son appartenance aux peuples vampiriques. Cela dit, si Toryné met un point d’honneur à servir aux mieux possibles les intérêts du royaume, il n’hésitera pas à passer son intérêt personnel en premier, surtout pour sa famille et ses proches et ne place en aucun cas chaque vampire sur un pied d’égalité. Le conseiller accorde une forte valeur au rang social des gens et, bien que son comportement reste courtois et amical, il se tient bien au-dessus de ces misérables.
La race que le conseiller tient en la plus haute estime, après la sienne, est le peuple elfique, qu’il qualifie généralement de “beaux peuples”. Les elfes étant de par nature, de charmante prestance, ces derniers suscitèrent très vite l’intérêt du vampire, pour qui la beauté était un art inégalable. Le vampire est donc très féru de culture ou d’artisanat elfique et connaît même leur langue. Par conséquent, son attirance pour ce peuple est purement superficielles, mais peut on espérer de Toryné de porter un intérêt pour autre chose que sa beauté ? À moins d’être de sa famille, non, et encore. Sa propre beauté est, comme dit précédemment, à ses yeux un art, art qui se doit d’être amélioré en permanence. Plus qu’un art, une science, les connaissances de Toryné dans ce domaine dépasse de loin celle qui peut avoir en politique ou dans n’importe qu’elle autre domaine. Cette adulation lui donne cependant une importante faiblesse, le vampire est très vulnérable aux compliments, le rendant plus négligeant et plus enclin à la coopération, et cela, même s’il se doute que le discours qu’on lui tient ne soit que pure hypocrisie. Quant à la moindre injure sur sa beauté, attendez-vous à le voir très rapidement perdre son calme.
Viennent ensuite les humains, pour qui la vision que leur porte le vampire est plutôt ambiguë. D’un côté, il les estime inférieur à son peuple, mais pourtant adore ce peuple. Quelque part, il a presque de la peine pour ces mortels, qui ne sont pas nés avec le don d’immortalité et donc condamnés à l’horrible sénescence, flétrisseuse de beauté. C’est donc avec un certain amour que Toryné aime accorder son nectar mortel aux mortels qu’ils estiment méritant et même parfois mord-il de manière que certain qualifierait… d’abusive. Il ne peut cependant que difficilement s’en empêcher, il a ce besoin de « procréer », de se former une famille, d’en quelque sorte partager sa chance avec d’autres. Il se voit comme un sauveur, épargnant une vie courte à la fin misérable, pour une éternité rempli d’opportunité et de liberté ! Ses « victimes » auront généralement entre 16 ans et 25 ans, âge à lequel le vampire estime que la beauté est à son apogée, cependant le vampire n’a rien contre les exceptions et mordra toutes personnes lui demandant et le prendra sous son aile protectrice. Car oui, Toryné Dalis à un esprit maternel très omniprésent, ses mordus sont ses enfants et il les couvera avec amour et tendresse. Sa famille est la seule chose que Toryné fera passer avant lui, principalement sa première fille et favorite Sintharia (à détailler?) et sa fille humaine. Pour ainsi dire, seule sa famille peut être sûre de le voir honnête, enfin dans la plupart des cas. Par conséquent, comme vous l’avez sans doute facilement deviné, le conseiller n’apprécie que très peu les réglementations sur les morsures, qu’ils estiment pour le moins absurde, mais ils les respectent tout de même, un minimum.
Mais n’oublions pas deux races, qui peuple également l’archipel, et avec qui Toryné entretien des relations… moins positives, dirons-nous.
Tous d’abord les dragons, vénérés pour certain, respecté pour la plupart, le vampire lui… ne l’aime que très peu. C’est comme d’habitude le physique qui en est la raison… les dragons ne sont que trop semblable à des reptiles, ce qu’il trouve déplaisant à regarder, ce qui ne l’empêchera pas d’avoir des rapports courtois avec eux, à bonne distance.
Et enfin les Graärh, créatures d’une laideur sans nom pour Toryné, il ne les voit que comme des bêtes imitant grossièrement les races intelligentes, des animaux plus futés que la moyenne et dont il faut donc se méfier… et parfaitement les dresser. Il est donc parfaitement à l’aise avec l’esclavage de ce qu’il ne considère même pas comme un peuple, il estime même que la chasse aux Graarh devrait être un sport pratiqué par l’élite des siens, après tout le poil de Graarh devrait pouvoir se montrer décoratif, non ?
De nombreux évènements se déroulèrent durant cette brève période, il eu la rencontre avec Sélène, jeune femme dont l'apparence similaire à celle du vampire, poussa Toryné à en vouloir en faire sa nouvelle fille, malgré les sanglantes habitudes de sa première-née. Cependant, cette histoire n'eut jamais de suite...
Alignement : Toryné se livre à tous les actes que son rang et sa fourberie lui permettent de faire, des plus sobres au plus égocentrique. Il ne pense qu’à lui et sa famille, les autres peuvent bien être sacrifiés sur l’autel de ses sombres désire, l'amitié n'étant qu'une notion surfaite, s'apparentant d'avantage à une alliance plus ou moins fragile. Bien qu’il accepte et respecte les lois, il ne les apprécie guère et fera tout pour les contourner, il a ses propres idéaux et il les a en plus estime que ceux des autres.
Histoire
Toryné est né en l’an 1459, durant la mâtiné du 13 juin à Lyssa, c’est en tant qu’humain sous le nom d’Edan qu’il naquit sur le vieux continent d’Ambarhùna, dans une famille loin d’être aussi prestigieuse que le rang qu’il aborde actuellement. Edan était l’aîné d’une famille de pêcheurs ayant eu deux enfants, sa mère Sonia était une ressortissante de Lyssa, une belle femme, de qui Toryné tenait son ancienne chevelure blonde, ses yeux marrons foncés ainsi que ses traits fins et en quelque sorte, de sa beauté féminine, bien entendu, cela ne représentait qu’à cette époque un certain aspect efféminé, une certaine prémisse de son futur. Quoiqu’il en soit, vous l’aurez deviné, Sonia était le genre de femme à faire tourner la tête des hommes et à faire d’eux ce qu’elle désirait, beaucoup l’avait courtisé, mais un seul avait su lui passer la bague au doigt. Olaf Folgen, un homme aux origines Glacernoise dont seule l’apparence physique suffisait à le confirmer, forte musculature, atteignant les deux mètres de hauteur, le tout doté d’une longue tignasse brune ainsi qu’une longue barbe. Il était, pour ainsi dire, difficile d’imaginer qu’Edan puisse être le fils d’un homme de cette envergure, ce qui n’était en revanche pas le cas pour le second fils, du nom d'Aman, lui tenait bien plus de son paternel que de sa maternelle à la différence son aîné et avait l’air d’être une version plus jeune de son père.
Leur vie familiale était des plus insignifiantes, les fils aidaient leur père dans son activité de pêcheur et leur mère s’occupait du foyer tout en flânant à ses heures perdues. Malheureusement, la concurrence était rude, surtout dans un lieu tel que Lyssa ou les métiers de la mer était courant et c’est donc dans une certaine précarité que la famille survivait, tant bien que mal.
Un événement pour le moins tragique vint bouleverser cette misérable existence, le décès de Sonia, mort en mettant au monde un enfant mort, cette double tragédie marque énormément la famille, Olaf perdit la femme qu’il aimait et les deux fils perdirent leur mère, mais pour Edan il y avait toute une dimension affectif qui se jouait. Il avait, avec sa mère, des rapports très symbiotique, dû à son apparence efféminé, il n’avait jamais eu avec son père une relation véritablement affective, ce dernier prônant des valeurs plutôt guerrières, il ne voyait en son fils une certaine déception, à la différence de son second fils évidemment. Edan se retrouvait en quelque sorte isolé désormais, coincé entre deux êtres qui lui semblaient comme étranger, pire encore, suite au décès de sa mère, son père, voulant certainement s’éloigner d’un lieu et d’une vie qu’il lui rappelait bien trop sa bien-aimé, fit quitter sa famille de Lyssa, les emmenant dans les terres de ses ancêtres, chez les Glacerns. Edan, étant un véritable enfant de Lyssa, vécue mal de quitter les eaux de sa patrie pour un climat bien moins accueillant. Son père changea également d’activité, devenant ainsi forgeron, une activité qu’il connaissait d’avantage à celui de pêcheur. Ce bouleversement eu au moins pour effet d’améliorer la situation économique de la famille et de même leur assuré une situation plus que stable, mais même si Edan venait de quitter la pauvreté, son ancienne vie lui manquait terriblement.
Il fallu attendre un nouvel événement, pour le moins « tragique », pour que la vie d’Edan se voit une nouvelle fois bouleversé, en profondeur. Très tard, dans la soirée, Edan et son frère s’occupaient de fermer boutique, vérifiant l’inventaire de leur matériel. À une heure aussi tardive, il était rare de croiser qui que ce soit et pourtant une dame vient se présenter. Il s’agissait d’une belle femme qui devait avoir dans la vingtaine, elle était enroulée de sa cape pourpre, sûrement pour se protéger de la froideur de la nuit et du climat de la région, même si étrangement elle ne montrait aucun signe de tremblement ou d’être affecté par le froid. Cependant ce qui attira plus l’attention des deux frères étaient, non seulement, ses yeux vairon (le droit bleu et le gauche marron), mais surtout sa chevelure coiffée en chignon, blonde, si ce n’était pas la première fois qu’il rencontrait une femme de cette couleur de cheveux, cette teinte était fortement semblable à celle de leur défunte mère.
Cette femme ce nommait Théodora, elle s’adressa à eux d’une voix très suave et d’une extrême tendresse, elle confirma être une étrangère, une voyageuse parcourant les terres d’ Ambarhùna, vivant au jour le jour, bien qu’elle resta plutôt vague sur ce point le peu qu’elle en dit suffit à donner à Edan un certain désir pour ce genre d’existence, une vie qu’il lui semblait bien plus exaltante que celle qui menait.
Quoiqu’il en soit, cette charmante jeune femme, c’était présenté à eux dans l’espoir qu’ils puissent réparer une lame appartenant à son ami, restant encore vague sur ce sujet, et que l’épée soit prête le lendemain au soir. En tant, normal, les frères Folgen n’auraient pu accepter ce genre de requête, il avait d’autre client et devait respecter certains délais, mais devant les charmes de cette dame ils ne purent tout simplement pas refuser.
Le lendemain, Edan et Aman travaillèrent avec une vigueur qui étonna fortement leur paternel, si son plus jeune fils avait toujours montré un travail rigoureux pour la forge, ce qui n’était pas vraiment le cas de son aîné qui n’avait jamais montré un quelconque intérêt à la tâche. Bien entendue, cette détermination n’était due qu’au désir, presque fanatique, que de pouvoir satisfaire cette belle inconnue. Ils y arrivèrent en un temps record, ils firent durant la mâtiné ce qui normalement, ils accomplissaient en une journée entière de labeur, l’épée était réparer désormais, ils n’avaient plus qu’à attendre le retour de leur fameuse cliente.
Ce n’est qu’une fois la nuit tombée que la dame revint chercher la lame, toujours drapée de sa cape rouge, les deux frères étaient si excité à lui remettre la lame que tout deux étaient prêt à ne pas lui imposer une quelconque compensation. Cependant, elle leur proposa quelque chose, restant encore pour une énième fois très vague, elle leur promettait une récompense au-delà de toute leur attente. Une telle proposition suscita irrémédiablement leur curiosité, la dame leur tînt un étrange discours, leur demandant s’ils étaient prêts à renoncer à toute chose, à quiconque, et même à eux même.
Malgré ses charmes, ses étranges paroles ne prirent pas pour l’un des frères, Aman, lui qui n’avait que sa famille et qu’il se plaisait dans cette vie, refusa avec une certaine virulence cette folle proposition, il rendit la lame à l’inconnue et lui soma de partir sur-le-champ. Cependant, son frère n’avait repris cette lucidité, lui n’aimait pas cette vie qu’il menait, il se sentait isolé de sa famille et n’avait pas l’impression d’être chez lui. Ce sentiment de mal-être fut suffisant pour susciter en lui la tentation et un léger « oui » s’articula de ses lèvres.
Edan n’eut pas le temps de réaliser ce qu’il venait de dire, ni son frère par ailleurs, il n’en fallait pas plus pour cette dame, de sa lame elle trancha la gorge du cadet d’un geste d’une dextérité inhumaine, avant de se jeter sur l’aîné. Cette apparence si fragile cachait une étonnante force, couplée à l’effet de surprise, Edan n’avait aucune chance d’échapper à cette étreinte. La dernière chose que l’humain sentit, fut une vive douleur dans son cou.
Lorsque le nouveau-né se réveilla, il se trouvait sur ce qu’il semblait être un lit, les deux poignés liées l’empêchant de se lever et dans le noir complet. Pourtant, il n’avait aucun problème pour voir ce qui l’entourait, le lieu ne lui était pas familier, ou du moins l’estimait-il, la créature n’avait aucun souvenir. Il ne savait ni son nom, ni la raison de la présence ici et encore moins pourquoi il était attaché, mais ce n’était pas sa principale préoccupation, il avait faim, c’était comme s'il n’avait mangé depuis plusieurs jours… et il y avait cette odeur, elle était enivrante, le rendait extatique et faisait de ses liens un véritable supplice. Cette situation ne dura que quelques minutes, même si une éternité semblait s’être écoulée pour lui, avant qu’il ne soit rejoint par deux autres personnes, un homme rentra un premier, se contentant de se poster prêt de la porte et le toisant du regard. Ce fut ensuite au tour d’une femme que de pénétrer dans la pièce, son regard était nettement plus amical, elle s’approcha de lui, s’asseyant sur le bord du lit.
-Toryné, dit-elle doucement.
La créature la regarda avec interrogation, ne comprenant pas le mot qu’elle venait d’entendre. À cette réaction, la femme esquissa un léger sourire, elle passa sa main dans les cheveux de l’ignorant et rapprocha son visage du sien.
-C’est ainsi que tu te nommes ma chère, Toryné, tu as compris ?
Sa voix était ampli de douceur et avec docilité, Toryné hocha la tête. Cependant, il avait toujours faim, il voulut ouvrir la bouche afin quémander de la nourriture, mais la femme l’arrêta, posant délicatement son doigt sur ses lèvres avant qu’un son puisse en sortir.
-Tu as faim n’est-ce pas ? C’est normal, tu auras souvent faim, mais je te nourrirais n’est crainte. Elle sorti un petit flacon rempli d’un liquide rouge très foncés, elle le déboucha, laissant échapper une odeur que Toryné commençait à reconnaître que trop bien. Il devint comme une bête sauvage, se débattant comme il le pouvait pour pouvoir s’emparer du liquide convoité. La femme le plaqua, cette fois-ci non sans une certaine violence, l’obligeant à freiner cette pulsion. Elle approcha le flacon des lèvres du nouveau-né, laissant le liquide se déverser dans sa bouche.
-Tu devras te montrer moins brutale à l’avenir, tu dois apprendre à maîtriser cette faim qui est en toi…
Toryné acquiesça sans véritablement écouter, étant trop occupé à se délecter de son repas, allant jusqu’à tendre sa langue pour récupérer chaque petite goutte de ce liquide.
-C’est délicieux n’est-ce pas ? Pour en avoir d’avantage, tu devras faire ce que je te dirais, nous sommes une famille désormais Toryné, je suis ta mère, Théodora. Elle se tourna, regardant celui qui était rester en retrait. Et ce grand gaillard juste là, il s’agit de ton frère, Teren. Nous sommes la famille Dalis, nous nous entraidons, c’est ce qui fait notre force, ne l’oublie jamais mon enfant.
La matriarche Dalis fit de son nouvel enfant ce qu’elle désirait, un étrange mélange entre utilité et pure perversité. Théodora savait comment modeler ses enfants, elle avait été la mère de tant de nouveau-nés qu’elle-même avait cessé de compter depuis de nombreuses décennies, bien entendu, très peu survivait, par moment elle se lassait d’eux et s’en débarrassait ou alors les mordait et les laissait seul face à leur nouvelle condition, inutile de vous dire que peu de nouveau-né survivait seul dans la nature. Elle employait souvent la même méthode, elle voyageait à travers tout le continent, ce faisant passer pour une voyageuse dont l’histoire pouvait varier en fonction de ses besoins. Elle usait de ses charmes et de sa magie pour s’attirer les bonnes grâces des malheureux qu’elle avait prit pour cible, cependant Dame Dalis était patiente et elle pouvait très bien passer plusieurs semaines à tromper ses proies avant de finalement montrer les crocs. Cela lui permettait de les juger, Théodora était toujours à la recherche de nouveau enfant, c’était comme maladif chez elle, elle devait avoir toujours d’enfant, une sorte d’instinct maternel qui ne s’accompagnait en aucun de l’amour d’une mère. Alors, lorsqu’elle trouvait un humain qui, d’une certaine manière, attirait ses “bonnes” grâces, elle leur faisait une ultime proposition, celle de partir et de tout abandonner pour se joindre à elle. Bien entendu beaucoup se voyait surpris de demande aussi soudaine et parfois Théodora interprétait certains refus n’était que des “oui” alternatif, mais dans tous les cas, personne ne s’attendait à voir les crocs, de cette si charmante dame se planter dans leur chair.
Une fois transformé, l’endoctrinement commençait, Théodora se présentait comme leur mère et leur donnait leur nouvelle identité, très vite elle devenait dieu aux yeux de ses enfants, elle était leur premier contact dans cette nouvelle vie et aussi celle qui venait combler leur faim. Très vite, elle leur apprenait ses règles, la famille passe avant tout, les humains ne sont que des proies et seule elle pouvait décider que l’un d’entre eux puisse les rejoindre, on ne devait pas s’approcher des elfes, les autres vampires sont des ennemis, etc… Très vite, ses paroles devenaient des dogmes et quiconque ne les respectant se voyait très vite éliminé, la famille Dalis avait d’avantage des airs de congrégations en l’honneur de Théodora que d’une famille.
Toryné eu un traitement particulier, sa nouvelle mère décida de le traiter non comme un fils, mais comme une fille, pour qu’elle raison ? Premièrement, par nécessiter, la famille Dalis était, comme vous l’aurez facilement compris, des nomades, ils voyageaient énormément, car s’éterniser au même endroit trop longtemps augmentait les risques qu’on découvre leur véritable nature. Par conséquent une organisation stricte était nécessaire pour pouvoir se nourrir, chacun se devait d’avoir son rôle, son utilité. Avec le temps, Théodora n’avait gardé qu’un seul enfant sur une longue durée, Teren, alors qu’elle séduisait leur proie, lui s’assurait de la protéger lorsque la situation échappait à son contrôle. Mais pourquoi devait elle prendre autant de risque et se rabaisser à cette ingrate tâche, alors qu’elle pouvait laisser une tierce personne s’en charger ? Bien sûr, la vampire avait eu de nombreuses filles, mais aucune n’avait sur rester assez longtemps dans les bonnes grâces de leur mère. Pourquoi choisir un homme dans ce cas ? Le simple et pur plaisir malsain de contrôler une vie et d’en faire absolument ce qu’on en veut, d’autant plus que Toryné avait déjà certain air féminin.
Toryné devint un être totalement différend de l’humain qu’il était, désormais, il revêtait exclusivement des robes, généralement de bonne couture (généralement volé), le visage soigneusement maquillé,une chevelure qui lui tombait désormais jusqu’en bat du dos et teinte en blanc, bref Toryné était belle et avait développer des talents de séductrice qui dépassait amplement ceux de sa mère et sans l’emploi de la magie. Il était à cette époque bien plus une femme qu’un homme et bien qu’il sache, la véritable nature de son corps, il s’en moquait bien, seul la glorification de sa beauté lui importait, sa plus grande fierté. Ce fut ironiquement ce qui causa sa perte auprès de ce simulacre de famille ou du moins indirectement, cherchant continuellement à renforcer sa beauté, aussi de par son physique que dans ses connaissances sur ce domaine et par conséquent, il prit certaines initiatives.
Cependant apprendre ce type d’artisanat l’avait rapproché des humains, si bien qu’il se prit en quelque sorte d’affection pour cette race, et cela, malgré les règles qu’on lui avait inculqués, l’effet fut qu’il devint plus retissant quant à tuer les proies pour se nourrir, de plus il se mit à faire favoritisme avec les nouveaux mordus, en fonction de leur attrait physique et plaidait même pour que les plus charmants soient gardés au sein de la famille. Cependant apprendre ce type d’artisanat l’avait rapproché des humains, si bien qu’il se prit en quelque sorte d’affection pour cette race, et cela, malgré les règles qu’on lui avait inculqués, l’effet fut qu’il devint plus retissant quant à tuer les proies pour se nourrir, de plus il se mit à faire favoritisme avec les nouveaux mordus, en fonction de leur attrait physique et plaidait même pour que les plus charmants soient gardés au sein de la famille. Mais ce qui fit vivement réagir Théodora fut l’attitude quasi-maternelle de Toryné envers les nouveau-nés qui lui plaisait, cela était impardonnable et surtout inquiétant pour elle, sa fille était devenu bien trop entreprenante et aucun risque ne pouvait être pris, elle lui avait servi près d’un siècle, mais toute chose avait une fin.
Elle chargea son fils Teren, lui en qui elle n’avait jamais douté de sa fidélité, de se débarrasser de sa “sœur”. Il accepta sans aucune hésitation, premièrement, il aimait sa mère plus que tout et jamais il ne contredisait ses décisions, deuxièmement, il avait nourri un profond ressentiment envers Toryné, le second enfant le plus âgé de Théodora, avec une mère pareil il n’était pas habitué à côtoyer sur des longues périodes des frères et sœurs et il n’aimait pas partager sa mère, après tout, il avait passé toute son existence à veiller sur elle, rien d’étonnant à ce qu’il soit devenu possessif. Sans oublier que Toryné ne lui inspirait que du dégoût, tout chez lui suintait l’exubérance, son comportement, sa façon de parler… Il était donc très heureux de se débarrasser de ce gêneur.
La méthode Dalis pour éliminer un membre était plutôt radical, le “déchus” était amenés dans un lieu isolé pour s’y faire vider de son sang, son cadavre étant ensuite abandonner. Ce fut dans une forêt, qu’il allait connaître son sort.
Cependant, le dégoût prononcé que lui évoquait Toryné le poussa à commettre une erreur, ou plutôt à se montrer négligeant, voulant écourter le plus vite possible le contact de ses crocs avec le sang de cette aberration, il ne vida pas totalement le sang de sa victime, ne le laissant que dans un état critique. Le vampire ne parvint qu’à survivre par la consommation de sang animal, le peu d’apport énergétique que cela lui apportait lui donna tout juste la force pour s’en prendre à un humain qui avait eu le malheur de chasser dans ce coin. Mais, s’il avait survécue, il était comme mort à l’intérieur, il avait voulu croire que sa mère ne l’avait pas trahi, que seul son frère était en cause, mais confronter à sa solitude, il dut bien se résoudre à l’évidence.
Toryné erra pendant plusieurs années, employant les mêmes méthodes qu’il avait pratiqué pendant près d’un siècle, ayant cette fois-ci le loisir d’épargner ses victimes s’il le désirait. Cependant, il était désormais seul, les risques étaient bien plus important et la solitude lui pesait, pour ainsi dire, si la faim n’était pas aussi puissante, il se serait sûrement laissé mourir. Il aurait pu mordre des hommes et des femmes pour combler ce sentiment de solitude, mais il ne s’en sentait pas capable, il était faible, incapable de protéger une progéniture et il ne voulait pas une nouvelle fois perdre une famille.
Au fil de ses errances, le vampire perdu fini par se diriger vers ses congénères, on lui avait toujours appris que les autres vampires étaient des ennemis, voir des rivaux, mais les vieilles règles de son ancienne famille n’avait plus grande valeur à ses yeux. Il eu du mal à s’adapter aux souterrains et mode de vie des siens, il comprit assez vite qu’il allait devoir s’adapter s’il voulait s’intégrer. Toryné devint méconnaissable, les cheveux courts, laissant transparaître leur véritable couleur, il ne portait plus de robes, mais des vêtements plus “masculin”, le vampire eu d’avantage l’air d’un homme, bien qu’il gardait une certaine féminité.
S’adaptant à son peuple, l’acquisition de puissance devint rapidement une priorité, la violence était chose commune dans la société vampire, par conséquent seuls les forts s’élevaient et étaient respectés. Et contre toute attente, c’est dans l’armée vampirique qu’il chercha cette force, malgré son apparence frêle, Toryné cachait une certaine force, reliquat de son passé d’humain dont il n’avait pas conscience.
Peu de temps après, les vampires sortaient des profondeurs, leur “grand retour”, la guerre commença. Toryné du mettre sa conscience de côté, comme il l’avait fait avec Théodora pendant des décennies.
Étonnamment, ce fut une véritable aubaine pour lui, il faut soldat dans l’unité du fléau rouge, une unité de première ligne, le danger perpétuel que ce genre de poste impliquait lui permit notamment de se découvrir une certaine affinité à la magie, il développa notamment un esprit d’avantage combatifs et débrouillard. Il y fit également des rencontres intéressante, notamment avec l’actuel prince vampirique, Keziah Soen, avec qui une certaine amitié se noua sur les champs de bataille, et cela, malgré l’ascension fulgurante de ce dernier à la différence de Toryné. Il n’était pas le plus habile guerrier de son unité et n’avait pas la prestance d’un leader militaire, cependant Toryné était ingénieux et inventif sur le champ de bataille et il savait s’attirer les bonnes grâces de la plupart de ses supérieurs, n’hésitant à faire par moment office de rapporteur auprès d’eux, il fut un acteur de l’ombre dans les différents conflits auxquels les vampires furent confrontés.
Il gagna par la suite en férocité lors de l’arrivée des Almaréens et éprouva même pour la première fois de son existence une profonde haine raciale envers ces étrangers, se montrant même cruel par moment et encore aujourd’hui il n’éprouve que peu d’affection pour cette peuplade et les estime comme peu fiable.
Si cette invasion étrangère avait noirci son âme, l’avènement du Tyran blanc l’avait rendu profondément mauvais. Il n’y avait plus d’armées vampirique et officiellement, il avait déserté pour fuir dans le protectorat, mais ce n’était que la version officielle des évènements. Bien au contraire, Toryné travailla pour le compte des forces du Tyran blanc, il dénonça même certain déserteur, les livrant à une mort certaine. Véritable opportuniste, le vampire joua sur deux tableaux, devenant une sorte d’agent double, seul son intérêt comptait désormais, le plus offrant était désormais le meilleur des alliées. C’est durant cette période qu’il reprit ses anciennes habitudes, ses activités nécessitaient du charme et de la tromperie désormais, il se devait donc de redevenir la séductrice qu’il était. D’autant plus qu’il jouissait d’une grande liberté d’action, ne travaillant officiellement pour personne, il faisait ce que bon lui semblait, où et quand il le désirait. C’est d’ailleurs durant cette période qu’il conçut sa si précieuse robe, dont il garde jalousement le secret de sa création, mais surtout, il créa la seconde génération Dalis, même s’il n’avait plus aucun contact avec ceux qui avait tenté de le tué et qu’eux même ignorait qu’il était en vie, Toryné s’estimait tout de même Dalis et se voyait comme seul garant de la survie de ce nom.
C’est dans les bas-fonds de Gloria qu’il trouva qu’il jugea digne de devenir son premier enfant, il s’agissait d’une belle jeune femme du nom de Sintharia, vivant dans la misère et monnayant son corps pour subvenir au besoin de son nourrisson, Fariante. Beaucoup n’auraient vu quand cette femme une moins-que-rien, qui n’avait rien de remarquable hormis son physique, mais pour un vampire comme Toryné seul cela importait. Il commença donc à la courtiser, et cela, pendant plusieurs semaines, cadeau, discours élogieux, douce attention, rien n’était trop beau pour celle dont il avait décidé égoïstement d’en faire sa fille. Ce ne fut que lors d’une de leur étreinte qu’il perdit patience, incapable de contrôler cette pulsion procréatrice qui l’animait, il mordit la jeune femme malgré ses larmes et une vaine résistance. Une fois, cela fait, c’est, non sans une grande excitation, que Toryné commença les préparatifs pour accueillir sa fille dans sa nouvelle existence, notamment en ce qui concernait sa faim… Instinctivement, Toryné se dirigea vers la source de sang la plus proche, le nourrisson. Après sa nouvelle fille n’aurait aucun souvenir de cette enfant, mais pourtant, il l’épargna. Premier geste de pitié de sa part depuis très longtemps, pourquoi ? Peut-être, malgré ce qu’il était devenu, il ne pouvait aller jusqu’à tuer un enfant, ou bien espérait il que l’enfant hérite de la beauté de sa mère et que, quand elle en aurait l’âge, elle aussi pourrait recevoir le somptueux cadeau de l’immortalité. De toute manière, il n’était pas dur de trouver du sang dans les bas-fonds, surtout à cette époque…
Il éduqua sa fille selon des préceptes assez semblables à celle que sa mère lui avait transmit, mais il se montra plus souple et les résultats s’en faisant sentir. Sa mère éduquait de parfait serviteur, obéissant et n’existant que par et pour elle, sa fille, elle, était loin d’être ainsi. Très indépendante, voir même individualiste, il était très dure de se faire obéir auprès d’elle. L’une des erreurs de Toryné fut de faire connaître l’ancienne vie de sa fille à cette dernière, s’il avait espéré faire naître une fidélité sans faille à son égard, il avait plutôt créé un instinct protecteur pour son enfant très dangereux. Si bien qu’il ne put avoir d’autres enfants, chaque mordu venant grossir les rangs de sa nouvelle famille se faisait irrémédiablement tuer, peut-être n’aurait-il pas du payer un maître d’armes pour l’enseigner comment se défendre. Mais il ne pouvait se résoudre à abandonner sa tendre Sintharia et sa petite Fariante, peut-être ce que la première faisait, elle était sa première fille, sa petite faiblesse, il ne pouvait se résoudre à la punir ou même à lui en vouloir, même s’il pleura chaque enfant mort, il dut tout simplement se résoudre à se contenter d’une famille à taille réduite.
Le temps passa, le Tyran blanc fut finalement battu et tout devait être reconstruit sur le continent, Toryné resta discret pendant cette période, vivant avec une certaine aise avec les siens, ses activités durant les évènements passés lui ayant permis de garder une certaine réserve de fond. Il s’installa finalement à Caladon peu de temps à la création de la ville, cité qu’il appréciait énormément et sûrement y serait-il resté si une occasion qu’il était obligé de saisir ne c'était pas présenté.
Toryné ne c’était plus préoccupé de son peuple depuis longtemps et ne ce renseignement que très peu sur la situation du royaume vampirique. Sans une grande surprise, il apprit que son vieil ami, Keziah Soen, était devenu le nouveau prince des vampires, la véritable surprise était qu’il désirait le voir lui, en tant que conseiller, l’ancien conseil ayant connu… une fin peu enviable. Le vampire n’hésita pas et accepta immédiatement de partir pour Dureroc, déplacant également sa famille dans la cité vampirique.
En tant que conseiller, Toryné tenait une position politique pro-pacifiste et en faveur à l’ouverture aux autres peuples, sa vie à Caladon lui avait apprit les joies du multiculturalisme et du commerce et il souhaitait voir quelque chose de semblable à Dureroc. Cependant, il ne fallait pas si tromper, le vampire aux aires de femme restait un opportuniste et sa famille et lui passait en priorité, mais il avait développé une certaine manière de penser, estimant qu’un peuple uni et fort était le garant de sa propre survie et donc de la sienne également, c’était dans cette vision des choses que Toryné agissait en tant que conseiller.
De nombreux évènements se déroulèrent durant cette brève période, il y eu les retrouvailles avec son ancienne capitaine ou encore la rencontre avec Sélène par exemple, jeune femme dont l'apparence similaire à celle du vampire, poussa Toryné à en vouloir en faire sa nouvelle fille, malgré les sanglantes habitudes de sa première-née. Cependant, cette histoire n'eut jamais de suite...
Le monde fut de nouveau ébranlé, les chimères d’étranges créatures qui semblaient impossible à affronter, un nouvel ennemi venant menacer son existence à lui et à sa famille, une nouvelle source de haine. Toryné, qui n’avait combattu depuis la guerre contre les adorateurs du néant, avait perdu ses réflexes de soldat et ce fut avec sa magie qu’il défendit Dureroc avec les siens, même si la victoire ne fut possible que par une intervention draconique.
Cependant, malgré cette victoire, le prix à payer fut bien trop grand, il était impossible de défendre Ambarhùna, il fallait fuir, mais pour cela, il fallait s’unir. Les vampires avaient besoin des hommes pour survivre et il aimait bien trop la culture elfique pour la voir disparaître, le conseiller fut donc évidemment de ceux qui plaidaient pour une union des peuples, ce qui fut le cas à sa plus grande joie.
Le trajet fut long, harassant et peu d’espoir se laissait entrevoir, mais la chance sourit finalement aux peuples en fuite, une nouvelle terre était en vue, l’espoir semblait renaître. Une grande archipel, un partage des territoires en soi plus facile. Les siens eurent une contré dans laquelle glace et neige régnaient en maître, peu de beauté se dégageait de ses terres, mais le conseiller y fit attraction, au moins la faune était relativement faible. Une nouvelle cité, bien plus appréciable que Dureroc, fut fondé, mais ces nouvelles contrées avaient bien des opportunités pour le peuple vampire. Les Graarh, cette parodie de peuple, une main d’œuvre, ces êtres n’étant pour Toryné que des animaux plus intelligent et par conséquent ne voyait aucun problème à les voir asservis, lui-même se procura un esclave personnel, dont personne n’envie le sort.
Le nom de cette esclave était Ra’Kara, bien que le conseiller ne l’appelait jamais pas son nom, se contentant de le gratifier du terme “esclave” ou encore “animal”. Le malheureux félin avait gravé au fer rouge sur son épaule droite le symbole de la famille Dalis (à voir), il était très malingre, faisan bien entendu l’objet de peu de soin. Le graarh c’était vu contraint d’apprendre à parler la langue de son maître, ce dernier, bien que comprenant les rudimentaires de leur langue gutturale, se refusait de se rabaisser à un tel dialecte. Quelque part le Graarh avait subi la colère de Toryné, à leur arrivée sur l’archipel, sa fille l’avait abandonné, le laissant seule avec Fariante, sans donner aucune nouvelle et sa première fille avait énormément de valeur à ses yeux.
Mais le conseiller gardait le sourire, comme toujours, il se devait de remplir sa fonction et d’assurer la survie de sa petite fille Fariante, la seule famille qu’il lui restait, et il comptait bien la garder.
Leur vie familiale était des plus insignifiantes, les fils aidaient leur père dans son activité de pêcheur et leur mère s’occupait du foyer tout en flânant à ses heures perdues. Malheureusement, la concurrence était rude, surtout dans un lieu tel que Lyssa ou les métiers de la mer était courant et c’est donc dans une certaine précarité que la famille survivait, tant bien que mal.
Un événement pour le moins tragique vint bouleverser cette misérable existence, le décès de Sonia, mort en mettant au monde un enfant mort, cette double tragédie marque énormément la famille, Olaf perdit la femme qu’il aimait et les deux fils perdirent leur mère, mais pour Edan il y avait toute une dimension affectif qui se jouait. Il avait, avec sa mère, des rapports très symbiotique, dû à son apparence efféminé, il n’avait jamais eu avec son père une relation véritablement affective, ce dernier prônant des valeurs plutôt guerrières, il ne voyait en son fils une certaine déception, à la différence de son second fils évidemment. Edan se retrouvait en quelque sorte isolé désormais, coincé entre deux êtres qui lui semblaient comme étranger, pire encore, suite au décès de sa mère, son père, voulant certainement s’éloigner d’un lieu et d’une vie qu’il lui rappelait bien trop sa bien-aimé, fit quitter sa famille de Lyssa, les emmenant dans les terres de ses ancêtres, chez les Glacerns. Edan, étant un véritable enfant de Lyssa, vécue mal de quitter les eaux de sa patrie pour un climat bien moins accueillant. Son père changea également d’activité, devenant ainsi forgeron, une activité qu’il connaissait d’avantage à celui de pêcheur. Ce bouleversement eu au moins pour effet d’améliorer la situation économique de la famille et de même leur assuré une situation plus que stable, mais même si Edan venait de quitter la pauvreté, son ancienne vie lui manquait terriblement.
Il fallu attendre un nouvel événement, pour le moins « tragique », pour que la vie d’Edan se voit une nouvelle fois bouleversé, en profondeur. Très tard, dans la soirée, Edan et son frère s’occupaient de fermer boutique, vérifiant l’inventaire de leur matériel. À une heure aussi tardive, il était rare de croiser qui que ce soit et pourtant une dame vient se présenter. Il s’agissait d’une belle femme qui devait avoir dans la vingtaine, elle était enroulée de sa cape pourpre, sûrement pour se protéger de la froideur de la nuit et du climat de la région, même si étrangement elle ne montrait aucun signe de tremblement ou d’être affecté par le froid. Cependant ce qui attira plus l’attention des deux frères étaient, non seulement, ses yeux vairon (le droit bleu et le gauche marron), mais surtout sa chevelure coiffée en chignon, blonde, si ce n’était pas la première fois qu’il rencontrait une femme de cette couleur de cheveux, cette teinte était fortement semblable à celle de leur défunte mère.
Cette femme ce nommait Théodora, elle s’adressa à eux d’une voix très suave et d’une extrême tendresse, elle confirma être une étrangère, une voyageuse parcourant les terres d’ Ambarhùna, vivant au jour le jour, bien qu’elle resta plutôt vague sur ce point le peu qu’elle en dit suffit à donner à Edan un certain désir pour ce genre d’existence, une vie qu’il lui semblait bien plus exaltante que celle qui menait.
Quoiqu’il en soit, cette charmante jeune femme, c’était présenté à eux dans l’espoir qu’ils puissent réparer une lame appartenant à son ami, restant encore vague sur ce sujet, et que l’épée soit prête le lendemain au soir. En tant, normal, les frères Folgen n’auraient pu accepter ce genre de requête, il avait d’autre client et devait respecter certains délais, mais devant les charmes de cette dame ils ne purent tout simplement pas refuser.
Le lendemain, Edan et Aman travaillèrent avec une vigueur qui étonna fortement leur paternel, si son plus jeune fils avait toujours montré un travail rigoureux pour la forge, ce qui n’était pas vraiment le cas de son aîné qui n’avait jamais montré un quelconque intérêt à la tâche. Bien entendue, cette détermination n’était due qu’au désir, presque fanatique, que de pouvoir satisfaire cette belle inconnue. Ils y arrivèrent en un temps record, ils firent durant la mâtiné ce qui normalement, ils accomplissaient en une journée entière de labeur, l’épée était réparer désormais, ils n’avaient plus qu’à attendre le retour de leur fameuse cliente.
Ce n’est qu’une fois la nuit tombée que la dame revint chercher la lame, toujours drapée de sa cape rouge, les deux frères étaient si excité à lui remettre la lame que tout deux étaient prêt à ne pas lui imposer une quelconque compensation. Cependant, elle leur proposa quelque chose, restant encore pour une énième fois très vague, elle leur promettait une récompense au-delà de toute leur attente. Une telle proposition suscita irrémédiablement leur curiosité, la dame leur tînt un étrange discours, leur demandant s’ils étaient prêts à renoncer à toute chose, à quiconque, et même à eux même.
Malgré ses charmes, ses étranges paroles ne prirent pas pour l’un des frères, Aman, lui qui n’avait que sa famille et qu’il se plaisait dans cette vie, refusa avec une certaine virulence cette folle proposition, il rendit la lame à l’inconnue et lui soma de partir sur-le-champ. Cependant, son frère n’avait repris cette lucidité, lui n’aimait pas cette vie qu’il menait, il se sentait isolé de sa famille et n’avait pas l’impression d’être chez lui. Ce sentiment de mal-être fut suffisant pour susciter en lui la tentation et un léger « oui » s’articula de ses lèvres.
Edan n’eut pas le temps de réaliser ce qu’il venait de dire, ni son frère par ailleurs, il n’en fallait pas plus pour cette dame, de sa lame elle trancha la gorge du cadet d’un geste d’une dextérité inhumaine, avant de se jeter sur l’aîné. Cette apparence si fragile cachait une étonnante force, couplée à l’effet de surprise, Edan n’avait aucune chance d’échapper à cette étreinte. La dernière chose que l’humain sentit, fut une vive douleur dans son cou.
Lorsque le nouveau-né se réveilla, il se trouvait sur ce qu’il semblait être un lit, les deux poignés liées l’empêchant de se lever et dans le noir complet. Pourtant, il n’avait aucun problème pour voir ce qui l’entourait, le lieu ne lui était pas familier, ou du moins l’estimait-il, la créature n’avait aucun souvenir. Il ne savait ni son nom, ni la raison de la présence ici et encore moins pourquoi il était attaché, mais ce n’était pas sa principale préoccupation, il avait faim, c’était comme s'il n’avait mangé depuis plusieurs jours… et il y avait cette odeur, elle était enivrante, le rendait extatique et faisait de ses liens un véritable supplice. Cette situation ne dura que quelques minutes, même si une éternité semblait s’être écoulée pour lui, avant qu’il ne soit rejoint par deux autres personnes, un homme rentra un premier, se contentant de se poster prêt de la porte et le toisant du regard. Ce fut ensuite au tour d’une femme que de pénétrer dans la pièce, son regard était nettement plus amical, elle s’approcha de lui, s’asseyant sur le bord du lit.
-Toryné, dit-elle doucement.
La créature la regarda avec interrogation, ne comprenant pas le mot qu’elle venait d’entendre. À cette réaction, la femme esquissa un léger sourire, elle passa sa main dans les cheveux de l’ignorant et rapprocha son visage du sien.
-C’est ainsi que tu te nommes ma chère, Toryné, tu as compris ?
Sa voix était ampli de douceur et avec docilité, Toryné hocha la tête. Cependant, il avait toujours faim, il voulut ouvrir la bouche afin quémander de la nourriture, mais la femme l’arrêta, posant délicatement son doigt sur ses lèvres avant qu’un son puisse en sortir.
-Tu as faim n’est-ce pas ? C’est normal, tu auras souvent faim, mais je te nourrirais n’est crainte. Elle sorti un petit flacon rempli d’un liquide rouge très foncés, elle le déboucha, laissant échapper une odeur que Toryné commençait à reconnaître que trop bien. Il devint comme une bête sauvage, se débattant comme il le pouvait pour pouvoir s’emparer du liquide convoité. La femme le plaqua, cette fois-ci non sans une certaine violence, l’obligeant à freiner cette pulsion. Elle approcha le flacon des lèvres du nouveau-né, laissant le liquide se déverser dans sa bouche.
-Tu devras te montrer moins brutale à l’avenir, tu dois apprendre à maîtriser cette faim qui est en toi…
Toryné acquiesça sans véritablement écouter, étant trop occupé à se délecter de son repas, allant jusqu’à tendre sa langue pour récupérer chaque petite goutte de ce liquide.
-C’est délicieux n’est-ce pas ? Pour en avoir d’avantage, tu devras faire ce que je te dirais, nous sommes une famille désormais Toryné, je suis ta mère, Théodora. Elle se tourna, regardant celui qui était rester en retrait. Et ce grand gaillard juste là, il s’agit de ton frère, Teren. Nous sommes la famille Dalis, nous nous entraidons, c’est ce qui fait notre force, ne l’oublie jamais mon enfant.
La matriarche Dalis fit de son nouvel enfant ce qu’elle désirait, un étrange mélange entre utilité et pure perversité. Théodora savait comment modeler ses enfants, elle avait été la mère de tant de nouveau-nés qu’elle-même avait cessé de compter depuis de nombreuses décennies, bien entendu, très peu survivait, par moment elle se lassait d’eux et s’en débarrassait ou alors les mordait et les laissait seul face à leur nouvelle condition, inutile de vous dire que peu de nouveau-né survivait seul dans la nature. Elle employait souvent la même méthode, elle voyageait à travers tout le continent, ce faisant passer pour une voyageuse dont l’histoire pouvait varier en fonction de ses besoins. Elle usait de ses charmes et de sa magie pour s’attirer les bonnes grâces des malheureux qu’elle avait prit pour cible, cependant Dame Dalis était patiente et elle pouvait très bien passer plusieurs semaines à tromper ses proies avant de finalement montrer les crocs. Cela lui permettait de les juger, Théodora était toujours à la recherche de nouveau enfant, c’était comme maladif chez elle, elle devait avoir toujours d’enfant, une sorte d’instinct maternel qui ne s’accompagnait en aucun de l’amour d’une mère. Alors, lorsqu’elle trouvait un humain qui, d’une certaine manière, attirait ses “bonnes” grâces, elle leur faisait une ultime proposition, celle de partir et de tout abandonner pour se joindre à elle. Bien entendu beaucoup se voyait surpris de demande aussi soudaine et parfois Théodora interprétait certains refus n’était que des “oui” alternatif, mais dans tous les cas, personne ne s’attendait à voir les crocs, de cette si charmante dame se planter dans leur chair.
Une fois transformé, l’endoctrinement commençait, Théodora se présentait comme leur mère et leur donnait leur nouvelle identité, très vite elle devenait dieu aux yeux de ses enfants, elle était leur premier contact dans cette nouvelle vie et aussi celle qui venait combler leur faim. Très vite, elle leur apprenait ses règles, la famille passe avant tout, les humains ne sont que des proies et seule elle pouvait décider que l’un d’entre eux puisse les rejoindre, on ne devait pas s’approcher des elfes, les autres vampires sont des ennemis, etc… Très vite, ses paroles devenaient des dogmes et quiconque ne les respectant se voyait très vite éliminé, la famille Dalis avait d’avantage des airs de congrégations en l’honneur de Théodora que d’une famille.
Toryné eu un traitement particulier, sa nouvelle mère décida de le traiter non comme un fils, mais comme une fille, pour qu’elle raison ? Premièrement, par nécessiter, la famille Dalis était, comme vous l’aurez facilement compris, des nomades, ils voyageaient énormément, car s’éterniser au même endroit trop longtemps augmentait les risques qu’on découvre leur véritable nature. Par conséquent une organisation stricte était nécessaire pour pouvoir se nourrir, chacun se devait d’avoir son rôle, son utilité. Avec le temps, Théodora n’avait gardé qu’un seul enfant sur une longue durée, Teren, alors qu’elle séduisait leur proie, lui s’assurait de la protéger lorsque la situation échappait à son contrôle. Mais pourquoi devait elle prendre autant de risque et se rabaisser à cette ingrate tâche, alors qu’elle pouvait laisser une tierce personne s’en charger ? Bien sûr, la vampire avait eu de nombreuses filles, mais aucune n’avait sur rester assez longtemps dans les bonnes grâces de leur mère. Pourquoi choisir un homme dans ce cas ? Le simple et pur plaisir malsain de contrôler une vie et d’en faire absolument ce qu’on en veut, d’autant plus que Toryné avait déjà certain air féminin.
Toryné devint un être totalement différend de l’humain qu’il était, désormais, il revêtait exclusivement des robes, généralement de bonne couture (généralement volé), le visage soigneusement maquillé,une chevelure qui lui tombait désormais jusqu’en bat du dos et teinte en blanc, bref Toryné était belle et avait développer des talents de séductrice qui dépassait amplement ceux de sa mère et sans l’emploi de la magie. Il était à cette époque bien plus une femme qu’un homme et bien qu’il sache, la véritable nature de son corps, il s’en moquait bien, seul la glorification de sa beauté lui importait, sa plus grande fierté. Ce fut ironiquement ce qui causa sa perte auprès de ce simulacre de famille ou du moins indirectement, cherchant continuellement à renforcer sa beauté, aussi de par son physique que dans ses connaissances sur ce domaine et par conséquent, il prit certaines initiatives.
Cependant apprendre ce type d’artisanat l’avait rapproché des humains, si bien qu’il se prit en quelque sorte d’affection pour cette race, et cela, malgré les règles qu’on lui avait inculqués, l’effet fut qu’il devint plus retissant quant à tuer les proies pour se nourrir, de plus il se mit à faire favoritisme avec les nouveaux mordus, en fonction de leur attrait physique et plaidait même pour que les plus charmants soient gardés au sein de la famille. Cependant apprendre ce type d’artisanat l’avait rapproché des humains, si bien qu’il se prit en quelque sorte d’affection pour cette race, et cela, malgré les règles qu’on lui avait inculqués, l’effet fut qu’il devint plus retissant quant à tuer les proies pour se nourrir, de plus il se mit à faire favoritisme avec les nouveaux mordus, en fonction de leur attrait physique et plaidait même pour que les plus charmants soient gardés au sein de la famille. Mais ce qui fit vivement réagir Théodora fut l’attitude quasi-maternelle de Toryné envers les nouveau-nés qui lui plaisait, cela était impardonnable et surtout inquiétant pour elle, sa fille était devenu bien trop entreprenante et aucun risque ne pouvait être pris, elle lui avait servi près d’un siècle, mais toute chose avait une fin.
Elle chargea son fils Teren, lui en qui elle n’avait jamais douté de sa fidélité, de se débarrasser de sa “sœur”. Il accepta sans aucune hésitation, premièrement, il aimait sa mère plus que tout et jamais il ne contredisait ses décisions, deuxièmement, il avait nourri un profond ressentiment envers Toryné, le second enfant le plus âgé de Théodora, avec une mère pareil il n’était pas habitué à côtoyer sur des longues périodes des frères et sœurs et il n’aimait pas partager sa mère, après tout, il avait passé toute son existence à veiller sur elle, rien d’étonnant à ce qu’il soit devenu possessif. Sans oublier que Toryné ne lui inspirait que du dégoût, tout chez lui suintait l’exubérance, son comportement, sa façon de parler… Il était donc très heureux de se débarrasser de ce gêneur.
La méthode Dalis pour éliminer un membre était plutôt radical, le “déchus” était amenés dans un lieu isolé pour s’y faire vider de son sang, son cadavre étant ensuite abandonner. Ce fut dans une forêt, qu’il allait connaître son sort.
Cependant, le dégoût prononcé que lui évoquait Toryné le poussa à commettre une erreur, ou plutôt à se montrer négligeant, voulant écourter le plus vite possible le contact de ses crocs avec le sang de cette aberration, il ne vida pas totalement le sang de sa victime, ne le laissant que dans un état critique. Le vampire ne parvint qu’à survivre par la consommation de sang animal, le peu d’apport énergétique que cela lui apportait lui donna tout juste la force pour s’en prendre à un humain qui avait eu le malheur de chasser dans ce coin. Mais, s’il avait survécue, il était comme mort à l’intérieur, il avait voulu croire que sa mère ne l’avait pas trahi, que seul son frère était en cause, mais confronter à sa solitude, il dut bien se résoudre à l’évidence.
Toryné erra pendant plusieurs années, employant les mêmes méthodes qu’il avait pratiqué pendant près d’un siècle, ayant cette fois-ci le loisir d’épargner ses victimes s’il le désirait. Cependant, il était désormais seul, les risques étaient bien plus important et la solitude lui pesait, pour ainsi dire, si la faim n’était pas aussi puissante, il se serait sûrement laissé mourir. Il aurait pu mordre des hommes et des femmes pour combler ce sentiment de solitude, mais il ne s’en sentait pas capable, il était faible, incapable de protéger une progéniture et il ne voulait pas une nouvelle fois perdre une famille.
Au fil de ses errances, le vampire perdu fini par se diriger vers ses congénères, on lui avait toujours appris que les autres vampires étaient des ennemis, voir des rivaux, mais les vieilles règles de son ancienne famille n’avait plus grande valeur à ses yeux. Il eu du mal à s’adapter aux souterrains et mode de vie des siens, il comprit assez vite qu’il allait devoir s’adapter s’il voulait s’intégrer. Toryné devint méconnaissable, les cheveux courts, laissant transparaître leur véritable couleur, il ne portait plus de robes, mais des vêtements plus “masculin”, le vampire eu d’avantage l’air d’un homme, bien qu’il gardait une certaine féminité.
S’adaptant à son peuple, l’acquisition de puissance devint rapidement une priorité, la violence était chose commune dans la société vampire, par conséquent seuls les forts s’élevaient et étaient respectés. Et contre toute attente, c’est dans l’armée vampirique qu’il chercha cette force, malgré son apparence frêle, Toryné cachait une certaine force, reliquat de son passé d’humain dont il n’avait pas conscience.
Peu de temps après, les vampires sortaient des profondeurs, leur “grand retour”, la guerre commença. Toryné du mettre sa conscience de côté, comme il l’avait fait avec Théodora pendant des décennies.
Étonnamment, ce fut une véritable aubaine pour lui, il faut soldat dans l’unité du fléau rouge, une unité de première ligne, le danger perpétuel que ce genre de poste impliquait lui permit notamment de se découvrir une certaine affinité à la magie, il développa notamment un esprit d’avantage combatifs et débrouillard. Il y fit également des rencontres intéressante, notamment avec l’actuel prince vampirique, Keziah Soen, avec qui une certaine amitié se noua sur les champs de bataille, et cela, malgré l’ascension fulgurante de ce dernier à la différence de Toryné. Il n’était pas le plus habile guerrier de son unité et n’avait pas la prestance d’un leader militaire, cependant Toryné était ingénieux et inventif sur le champ de bataille et il savait s’attirer les bonnes grâces de la plupart de ses supérieurs, n’hésitant à faire par moment office de rapporteur auprès d’eux, il fut un acteur de l’ombre dans les différents conflits auxquels les vampires furent confrontés.
Il gagna par la suite en férocité lors de l’arrivée des Almaréens et éprouva même pour la première fois de son existence une profonde haine raciale envers ces étrangers, se montrant même cruel par moment et encore aujourd’hui il n’éprouve que peu d’affection pour cette peuplade et les estime comme peu fiable.
Si cette invasion étrangère avait noirci son âme, l’avènement du Tyran blanc l’avait rendu profondément mauvais. Il n’y avait plus d’armées vampirique et officiellement, il avait déserté pour fuir dans le protectorat, mais ce n’était que la version officielle des évènements. Bien au contraire, Toryné travailla pour le compte des forces du Tyran blanc, il dénonça même certain déserteur, les livrant à une mort certaine. Véritable opportuniste, le vampire joua sur deux tableaux, devenant une sorte d’agent double, seul son intérêt comptait désormais, le plus offrant était désormais le meilleur des alliées. C’est durant cette période qu’il reprit ses anciennes habitudes, ses activités nécessitaient du charme et de la tromperie désormais, il se devait donc de redevenir la séductrice qu’il était. D’autant plus qu’il jouissait d’une grande liberté d’action, ne travaillant officiellement pour personne, il faisait ce que bon lui semblait, où et quand il le désirait. C’est d’ailleurs durant cette période qu’il conçut sa si précieuse robe, dont il garde jalousement le secret de sa création, mais surtout, il créa la seconde génération Dalis, même s’il n’avait plus aucun contact avec ceux qui avait tenté de le tué et qu’eux même ignorait qu’il était en vie, Toryné s’estimait tout de même Dalis et se voyait comme seul garant de la survie de ce nom.
C’est dans les bas-fonds de Gloria qu’il trouva qu’il jugea digne de devenir son premier enfant, il s’agissait d’une belle jeune femme du nom de Sintharia, vivant dans la misère et monnayant son corps pour subvenir au besoin de son nourrisson, Fariante. Beaucoup n’auraient vu quand cette femme une moins-que-rien, qui n’avait rien de remarquable hormis son physique, mais pour un vampire comme Toryné seul cela importait. Il commença donc à la courtiser, et cela, pendant plusieurs semaines, cadeau, discours élogieux, douce attention, rien n’était trop beau pour celle dont il avait décidé égoïstement d’en faire sa fille. Ce ne fut que lors d’une de leur étreinte qu’il perdit patience, incapable de contrôler cette pulsion procréatrice qui l’animait, il mordit la jeune femme malgré ses larmes et une vaine résistance. Une fois, cela fait, c’est, non sans une grande excitation, que Toryné commença les préparatifs pour accueillir sa fille dans sa nouvelle existence, notamment en ce qui concernait sa faim… Instinctivement, Toryné se dirigea vers la source de sang la plus proche, le nourrisson. Après sa nouvelle fille n’aurait aucun souvenir de cette enfant, mais pourtant, il l’épargna. Premier geste de pitié de sa part depuis très longtemps, pourquoi ? Peut-être, malgré ce qu’il était devenu, il ne pouvait aller jusqu’à tuer un enfant, ou bien espérait il que l’enfant hérite de la beauté de sa mère et que, quand elle en aurait l’âge, elle aussi pourrait recevoir le somptueux cadeau de l’immortalité. De toute manière, il n’était pas dur de trouver du sang dans les bas-fonds, surtout à cette époque…
Il éduqua sa fille selon des préceptes assez semblables à celle que sa mère lui avait transmit, mais il se montra plus souple et les résultats s’en faisant sentir. Sa mère éduquait de parfait serviteur, obéissant et n’existant que par et pour elle, sa fille, elle, était loin d’être ainsi. Très indépendante, voir même individualiste, il était très dure de se faire obéir auprès d’elle. L’une des erreurs de Toryné fut de faire connaître l’ancienne vie de sa fille à cette dernière, s’il avait espéré faire naître une fidélité sans faille à son égard, il avait plutôt créé un instinct protecteur pour son enfant très dangereux. Si bien qu’il ne put avoir d’autres enfants, chaque mordu venant grossir les rangs de sa nouvelle famille se faisait irrémédiablement tuer, peut-être n’aurait-il pas du payer un maître d’armes pour l’enseigner comment se défendre. Mais il ne pouvait se résoudre à abandonner sa tendre Sintharia et sa petite Fariante, peut-être ce que la première faisait, elle était sa première fille, sa petite faiblesse, il ne pouvait se résoudre à la punir ou même à lui en vouloir, même s’il pleura chaque enfant mort, il dut tout simplement se résoudre à se contenter d’une famille à taille réduite.
Le temps passa, le Tyran blanc fut finalement battu et tout devait être reconstruit sur le continent, Toryné resta discret pendant cette période, vivant avec une certaine aise avec les siens, ses activités durant les évènements passés lui ayant permis de garder une certaine réserve de fond. Il s’installa finalement à Caladon peu de temps à la création de la ville, cité qu’il appréciait énormément et sûrement y serait-il resté si une occasion qu’il était obligé de saisir ne c'était pas présenté.
Toryné ne c’était plus préoccupé de son peuple depuis longtemps et ne ce renseignement que très peu sur la situation du royaume vampirique. Sans une grande surprise, il apprit que son vieil ami, Keziah Soen, était devenu le nouveau prince des vampires, la véritable surprise était qu’il désirait le voir lui, en tant que conseiller, l’ancien conseil ayant connu… une fin peu enviable. Le vampire n’hésita pas et accepta immédiatement de partir pour Dureroc, déplacant également sa famille dans la cité vampirique.
En tant que conseiller, Toryné tenait une position politique pro-pacifiste et en faveur à l’ouverture aux autres peuples, sa vie à Caladon lui avait apprit les joies du multiculturalisme et du commerce et il souhaitait voir quelque chose de semblable à Dureroc. Cependant, il ne fallait pas si tromper, le vampire aux aires de femme restait un opportuniste et sa famille et lui passait en priorité, mais il avait développé une certaine manière de penser, estimant qu’un peuple uni et fort était le garant de sa propre survie et donc de la sienne également, c’était dans cette vision des choses que Toryné agissait en tant que conseiller.
De nombreux évènements se déroulèrent durant cette brève période, il y eu les retrouvailles avec son ancienne capitaine ou encore la rencontre avec Sélène par exemple, jeune femme dont l'apparence similaire à celle du vampire, poussa Toryné à en vouloir en faire sa nouvelle fille, malgré les sanglantes habitudes de sa première-née. Cependant, cette histoire n'eut jamais de suite...
Le monde fut de nouveau ébranlé, les chimères d’étranges créatures qui semblaient impossible à affronter, un nouvel ennemi venant menacer son existence à lui et à sa famille, une nouvelle source de haine. Toryné, qui n’avait combattu depuis la guerre contre les adorateurs du néant, avait perdu ses réflexes de soldat et ce fut avec sa magie qu’il défendit Dureroc avec les siens, même si la victoire ne fut possible que par une intervention draconique.
Cependant, malgré cette victoire, le prix à payer fut bien trop grand, il était impossible de défendre Ambarhùna, il fallait fuir, mais pour cela, il fallait s’unir. Les vampires avaient besoin des hommes pour survivre et il aimait bien trop la culture elfique pour la voir disparaître, le conseiller fut donc évidemment de ceux qui plaidaient pour une union des peuples, ce qui fut le cas à sa plus grande joie.
Le trajet fut long, harassant et peu d’espoir se laissait entrevoir, mais la chance sourit finalement aux peuples en fuite, une nouvelle terre était en vue, l’espoir semblait renaître. Une grande archipel, un partage des territoires en soi plus facile. Les siens eurent une contré dans laquelle glace et neige régnaient en maître, peu de beauté se dégageait de ses terres, mais le conseiller y fit attraction, au moins la faune était relativement faible. Une nouvelle cité, bien plus appréciable que Dureroc, fut fondé, mais ces nouvelles contrées avaient bien des opportunités pour le peuple vampire. Les Graarh, cette parodie de peuple, une main d’œuvre, ces êtres n’étant pour Toryné que des animaux plus intelligent et par conséquent ne voyait aucun problème à les voir asservis, lui-même se procura un esclave personnel, dont personne n’envie le sort.
Le nom de cette esclave était Ra’Kara, bien que le conseiller ne l’appelait jamais pas son nom, se contentant de le gratifier du terme “esclave” ou encore “animal”. Le malheureux félin avait gravé au fer rouge sur son épaule droite le symbole de la famille Dalis (à voir), il était très malingre, faisan bien entendu l’objet de peu de soin. Le graarh c’était vu contraint d’apprendre à parler la langue de son maître, ce dernier, bien que comprenant les rudimentaires de leur langue gutturale, se refusait de se rabaisser à un tel dialecte. Quelque part le Graarh avait subi la colère de Toryné, à leur arrivée sur l’archipel, sa fille l’avait abandonné, le laissant seule avec Fariante, sans donner aucune nouvelle et sa première fille avait énormément de valeur à ses yeux.
Mais le conseiller gardait le sourire, comme toujours, il se devait de remplir sa fonction et d’assurer la survie de sa petite fille Fariante, la seule famille qu’il lui restait, et il comptait bien la garder.
Liens
- -> Keziah Soen : Vieil ami et actuel prince vampirique, s'étant rencontré lorsque tout deux était membres de l'armée vampirique. Toryné éprouve un certain respect pour lui et estime que son maintien au rang dirigeant de son peuple est actuellement une nécessité.
- -> Sintharia Dalis : Première et unique fille de Toryné, il éprouve une importe affection pour elle et ferait tout pour cette dernière, cependant n'ayant plus de nouvelle d'elle depuis trois ans, une certaine rancœur l'anime.
- -> Farianth Dalis : Petite fille de Toryné et fille de sang de Sintharia, il considère l'enfant aujourd'hui âgé de 6 ans comme sa propre fille et est très protecteur envers elle, il la sur-gate et n'hésite pas à répondre aux moindres de ses caprices. Il attend qu'elle soit plus âgée pour la mordre et ainsi faire d'elle une vampire.
- -> Ra'Kara : Un Graarh parmi tant d'autre, cependant celui-ci est au service de Toryné. Il hait son maître, qui est la source de ses souffrances et de sa misérable condition, il n'hésiterait pas à le tuer si la moindre occasion se présentait.
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