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Le retour de l'enfant prodige
.. Chapitre I.


De la glace, de la glace et encore de la glace à perte de vue, rien d'autre, ça ne la dérangeait pas vraiment, elle qui ne supportait guère le soleil et la chaleur, préférant l'ombre et la sécurité que lui apportait ces terres. Elle posait ses yeux d'argent sur la ville en contre bas, depuis le haut d'une flèche, ça lui rappelait les histoires sur ces châteaux dans les montagnes à moitiés pris dans la glace, depuis quelques jours elle explorait, elle furetait dans cette capitale qu'elle préférait à l'ancienne, elle ne tarderait sans doute pas à descendre de son promontoire qui lui donnait l'impression d'être supérieure à tout ce qui l'entourait - bien que ce fut sans doute le cas.

Les pierres grises presque trop ternes, lui rappelaient une autre histoire, tout paraissait terne et mort au milieu de toute cette neige et cette glace, comme prisonnier du temps. Elle finissait donc par descendre de là où elle avait grimpé, crapahuter était quelque chose qui l'amusait, voir les choses d'un autre angle, différemment..

Retrouver le chemin de la maison était une tâche aisée, il suffisait de tendre l'oreille, d'observer, et d'en déduire certaines choses, elle était une vraie fouineuse et elle avait bien trop de fierté pour demander simplement sa route, et elle voyait cela comme un jeu de piste, et si ça la divertissait pourquoi devrait-elle se priver après tout ? Elle avait besoin de bouger sans cesse, la passivité était quelque chose qui l'agaçait au plus haut point.

Elle trouvait facilement, ça lui prit tout juste une journée, et comme elle préférait s'avancer sans aucune cérémonie, poussant sans aucun mal la lourde porte en bois massif, elle entrait comme en territoire conquis - puisque c'était le cas. Le claquement de ses talons résonnait dans le hall de la demeure à cause du sol de marbre de ce dernier, elle jetait un vague regard dans l'ensemble de la pièce, qui lui paraissait presque trop grande, elle avait perdu l'habitude de cette démesure et de tout ce luxe, bien trois ans qu'elle était sur les routes, elle avait vu beaucoup de chose et amasser les contrats, rentrer chez soi avant un petit goût de paradis, même si elle n'était pas totalement certaine de l'accueil qu'elle allait recevoir.

Mains posées sur les hanches, elle portait sa tenue habituelle de cuir noir assorti de sa longue cape noire, sa capuche bien sûre, sa tête, ça ne faisait pas vraiment de doute, ça ne faisait pas de doute qu'il s'agissait bien de celle qui est née des cendres.

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C’est une servante qui vint le prévenir qu’une visiteuse avait pénétré sa demeure sans se faire annoncer, chose assez inhabituelle pour sortir le conseiller de sa tâche actuelle. Un tel manque de tenue… Si cela ne faisait pas trois ans qu’il ne l’avait pas vu, Toryné aurait aisément deviné de qui il pouvait s’agir, mais il n’était habitué qu’aux visites d’autre membre du gouvernement ou avec ceux avec qui, il avait affaire.

L’énigmatique visiteur, à défaut de le déranger et d’en plus, oser se présenter dans la demeure du conseiller sans s’y être convié ou même s’annoncer auprès des domestiques, mais au moins cela avait attisé sa curiosité. Il fit donc l’honneur à l’impertinent visiteur de faire grâce de sa présence au lieu du dédain qu’il méritait.

Toryné quitta donc ses quartiers privés afin d’aller à sa rencontre, sa démarche était sérieuse, droit comme un piquet et très digne, bien que le bruit effréné que faisaient ses talons contre le sol marquât une certaine rapidité et donc son empressement.

Cela en était presque enfantin, comme s’il essayait d’échapper à toute la paperasse que lui incombait son rang de conseiller, pour quelque chose de plus excitant, ou du moins qui en avait l’air, le plaisir de l’inconnue, de l’imprévu avait toujours été attrayants aux yeux du vampire. Et pour de l’imprévu, il allait être servi.

Il avait franchi le seuil de la salle d’entrée, confiant et avec toute la prestance qui lui était naturel, mais lorsque son regard se posa sur elle, il faillit défaillir. Si son cœur était encore animé par un quelconque souffle de vie, sans nul doute qu’on l’entendrait résonner dans toute la pièce. Sa fille, son unique enfant, après trois ans d’absence, sans la moindre nouvelle d’où elle se trouvait ou de ce qu’elle faisait, par moment Toryné avait même penser au pire, mais il connaissait suffisamment sa fille pour savoir qu’elle avait survécu toutes ses années et il en avait désormais la preuve.

Dans un premier temps, il voulut se jeter sur elle, l’embrassant comme un parent embrasse son enfant, instinct maternel qui refaisait surface, comme souvent avec sa fille, cependant il n’en fit rien, un sentiment plus sombre le retenait. Il était en colère, certes, il était habitué à l’individualisme de Sintharia, elle disparaissait puis revenait, jamais elle ne le quittait lui et Fariante très longtemps, mais là… Il avait été compliqué d’expliquer à une enfant où était passée sa mère, d’inventer mensonge sur mensonge… La gamine voulait une réponse que jamais il n’avait pu lui apporter. Et lui aussi voulait des réponses, pour lui et pour sa petite Fariante.

-Sintharia… Cela fait longtemps mon enfant… il avait marqua le ton sur le fait qu’elle était sa fille. Combien de temps ? Toryné prit une mine faussement pensive, il savait parfaitement combien de temps tous deux ne s’était vu et pourtant le conseiller n’accordait en temps normal que peu de valeur à toute notion temporelle, après il était immortelle. Tu dois avoir tout plein d’histoire à raconter à ta très chère mère, n’est-ce pas ? Se retenant de dire qu’il avait envoyé des hommes la chercher partout, mais que très peu d’information avait remonté jusqu’à lui.

Sa voix bien qu’elle se voulait enjouer, laissait aisément transparaître l’énervement du conseiller, si habituellement, il était un habile maître du faux-semblant et du mensonge, avec sa fille, ses vraies émotions faisait irrémédiablement surface. Quoiqu’il en soit, il tenait à montrer une certaine autorité envers sa fille, ce qui allait se montrer ardu la connaissant, mais il en avait vu d’autre et il n’hésiterait pas à utiliser tous les moyens nécessaires pour avoir ses réponses, le consentement n’était après tout qu’une valeur subjective, valeur que Toryné savait faire chavirer selon son bon vouloir, que cela soit par ses charmes naturels ou par certains artifices dont il a le secret.

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Elle levait à peine les yeux, ses prunelles argent luisirent sous la lumière qui éclairait la pièce, une curiosité presque bestiale les animèrent un instant puis plus rien, elle observait avec une attention toute particulière les émotions qui s'affichaient une à une sur ce visage qu'elle connaissait tant, stupeur, colère, appréhension, si cela aurait été n'importe qui elle s'en serait délecté, mais cette attitude avait un petit quelque chose qui la faisait se méfier, comme un gamin cherchant à esquiver une punition et c'était exactement ce qu'elle faisait.

Bonsoir.
Trois ans.
Pas vraiment.

Froide et sèche, comme à son habitude, elle estimait qu'elle n'avait aucune raison de s'excuser ou d'agir comme si de rien n'était, mais si elle aurait été vraiment mauvaise elle se serrait permis de hausser les épaules, mais cela même pour celui qui était sien, ça ne serait pas passé, elle était sournoise pas folle. Quelques mots jetés n'importe comment pour signifier qu'elle ne discuterait pas dans cette position inconfortable, rien de plus, elle aimait dicter les règles et elle le faisait à merveille.

Et bien entendu qu'elle avait remarqué qu'on la pistait, elle avait pris ça comme un jeu et avant pris grand plaisir à semer tout ceux qui la suivaient, et elle était même devenue experte pour semer tous ceux qui la traquaient. Elle les avait conduits un à un sur des pistes toutes plus farfelues que les autres voir même plutôt dangereuses pour certaines, la faune étant particulièrement mauvaise sur ces nouvelles terres.

- J'ai fait un long chemin pour venir ici, pour visiter toutes ces maudites îles et j'ai pas mal crapahuté dans la journée, tu pourrais au moins m'offrir un siège avant de me faire un procès. Dans tous les cas, s'il ne lui offrait pas elle le chercherait elle-même, mais ombrageuse comme elle était nul doute qu'elle s'en souviendrait. Elle paraissait sans doute un peu trop détendue au vu de la situation, mais qu'importe !

Il était d'ailleurs surprenant qu'elle ait tant bouger en journée elle qui ne supportait pas du tout le soleil et qui l'avait en horreur, elle retirait sa capuche par simple convenance et passait une main qui semblait bien agacée dans ses cheveux, puis reposait son regard d'acier sur lui, elle n'aimait pas rendre des compte ça la mettait dans une position inconfortable. Alors elle n'avait guère le choix si elle voulait s'en sortir.

- Laissons-nous le temps de nous retrouver, j'aimerais profiter un peu de ta chaleur ensuite, je te raconterais. Une proposition totalement indécente au vu de son absence, mais venant de sa part ça n'avait rien d'étonnant.

Une manière peu commune de dire : soit gentil et laisse moi tranquille - du moins pour le moment, bien peu subtile comme elle en avait l'habitude, mais elle savait qu'au moins cela ferrait sans doute plus effet que sa supplique précédente.

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La réponse qu’il reçut représentait bel et bien sa fille dans toute sa splendeur, sec, irrespectueuse et égoïste. À quoi, c’était-il attendu ? Il voyait mal sa fille lui obéir si facilement, une digne enfant Dalis. Il ne put retenir un léger sourire, il était toujours agacé et en colère contre Sintharia, mais revoir son unique enfant lui faisait tout de même de l’effet.

Continuant dans son insolence, l’enfant osa se plaindre du manque d’hospitalité de son paternel, mais en méritait-elle seulement ? Il retint un soupire d’exaspération, elle n’avait véritablement pas changé et quelque part, il en était ravi, il préférait amplement retrouver la fille qu’il avait connu, plutôt qu’une parfaite inconnue, cela valait mieux pour la petite Fariante, l’enfant n’ayant déjà que peu de souvenir de sa mère.

-Oui, c’est vrai, comme cela est rude de ma part, tu dois être exténué après tout ce que a fait, ou peut-être pas… après tout je n’en sais rien.

Un autre reproche pour sa fille, mais cette fois-ci son ton avait su garder sa mélodie habituelle, la phrase sonnant d’avantage comme une remarque anodine que d’un reproche, mais seul un idiot s’y fierait. Après tout, il n’y avait aucun mal à la mettre à l’aise, cette demeure était celle de la famille Dalis, il fallait bien que sa fille découvre ce lieu qui était également le sien.

Mais Toryné n’avait pas fini de redécouvrir l’impétuosité de sa fille, cette dernière savait, malgré tout, comment amadouer son géniteur, quelques paroles aguicheuses, faisant resurgir certain souvenir, des plus agréables bien sûr. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres, laissant paraître ses deux canines, sourire qu’il ne cacha aucunement.

-Tu as toujours su trouver les mots, malgré ton caractère. Toryné lui tourna le dos et d’un léger geste du doigt lui indiqua de la suivre. Il l’emmena dans son bureau, une pièce de taille moyenne, du moins selon la démesure du conseiller, cependant, c’était peut-être la seule pièce de la demeure ayant un minimum de sobriété, seule fantaisie, un immense tableau, le représentant dans toute sa splendeur, le reste de la salle étant composé d’un simple bureau, de deux coffres-forts pour stocker les documents importants et enfin, des sièges, confortable et très luxueux.

-Prends place, je te pris, Toryné prit place à sa place habituelle de l’autre côté du bureau. Je te montrerais le reste de notre lieu de vie plus tard, ainsi que tes appartements bien sûr. Oui, malgré ses trois ans d’absence, il avait toujours espéré qu’elle revienne un jour. Et nous aurons tout notre temps pour nous… retrouvez, mais peut-être voudrais-tu voir ta fille ? Notre charmante Fariante a bien grandi depuis, elle n’a pas beaucoup souvenir de sa mère, mais elle serait heureuse de te voir.

Toutes concupiscences de ce monde ne pourraient passer avant sa famille tant aimée et surtout pas sa tendre petite fille, elle avait le droit à sa mère.

-Tu aurais pu au moins nous donner quelque nouvelle, juste de quoi savoir que tu étais en vie au moins…

Sa voix avait de nouveau perdu sa mélodie habituelle, un mélange entre déception et sobriété.

-Mêmes pour des êtres immortels, trois ans peuvent paraître très longs ma chère, surtout pour une enfant.

Si le terme immortelle pouvait sembler inapproprié, puisque Fariante était une mortelle, pour Toryné ce n’était pas le cas, il voyait déjà en sa petite fille une digne représentante de son espèce et il comptait bien, lorsqu’elle en aurait l’âge, lui offrir le même cadeau que sa mère avait reçu auparavant.

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Sintharia préférait ne pas relever le cynisme bien trop présent de son géniteur, pour une fois, elle optait pour le silence, par fatigue ou par ennui ça c'est à vous d'en décider.

Elle le suivait sans autres commentaires, son regard recommençant à fureter sur à peu près tout ce qu'elle trouvait d'intéressant, d'une manière presque animale, comme un bestiaux observant un nouveau milieu de vie, avant de s'installer plus confortablement dans un fauteuil, retirant ses dagues, son arbalète, sa cape, autant par confort que par politesse, même si elle se plaisait à se moquer de lui elle le respectait tout de même. Et une fois installée confortablement, elle s'étirait silencieusement, puis s'accoudait sur le fauteuil affichant une mine à la fois boudeuse et réfléchie tendis qu'elle cherchait ses mots.

- J'ai longtemps été suivie, un corbeau aurait pu être intercepté et révéler ma présence. Ce n'était pas un mensonge, ça n'avait pas été de tout repos. J'ai du passer pour morte un long moment, c'était d'un ennui.. Mais maintenant je suis rentrée et pour un long moment, j'ai dégoter une place de courtisane pour me faire oublier un temps.

Tout ça était déjà plus curieux, même si elle avait la même passion de son géniteur, à savoir aimer plaire, elle ne se complaisait pas dans le faux et préférait les beautés sauvages et les vraies pensées, voir même elle haïssait profondément la noblesse et leur paraître et leurs manières si désagréables.

- Il est tard à présent, laissons là dormir je la verrais demain matin. L'enfant était encore jeune, et elle tenait à son confort bien plus qu'au sien mais bien plus que ça c'était la confiance qu'elle accordait à l'homme qui était le maître-mot de cette histoire. Tu sais très bien que je te la laisse car elle bien plus en sécurité avec toi.

La vampire était encore bien jeune comparée à son ainé, elle avait encore cette fougue exagérée propre aux nouveaux nés et on ne pouvait pas vraiment le lui reprocher, pas plus que sa grande indépendance.

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-Tu n’as pas tort répondit-il simplement aux réponses de sa fille.

Il ne savait pas dans quoi elle s’était encore embarquée, mais il lui faisait suffisamment confiance pour ne pas avoir ramené de problème ici, enfin, du moins pas trop… De toute manière, elle semblait déjà avoir réglé ses affaires, sa fille en courtisane, une place qui, en apparence, lui conviendrait parfaitement, sa fille possédait une beauté digne de son géniteur, mais d’un autre côté, elle n’était pas aussi diplomate que lui, mais il ne s’inquiétait nullement, si problème, il y avait, son influence de conseiller suffirait amplement.

Concernant Fariante, là encore sa fille avait raison, elle était bien plus en sécurité avec lui, elle avait toute la protection et l’affection que Toryné pouvait lui offrir, à son réveil elle aurait également celle d’une mère, du moins celle de Sintharia. Bref, il ne servait rien de s’éterniser sur ces questions, Sintharia resterait de toute manière fidèle à elle-même et rien ne servait de gâcher ses retrouvailles tant attendues.

-Tu as manqué à ta mère, dit-il en souriant. J’espère au moins que nous pourrons profiter de ton agréable présence, ce ne serait qu’un bref instant. J’ai besoin de gens de confiance autour de moi, de bonne compagnie si possible.

Il ne tramait rien de particulier, mais il lui fallait toujours avoir un coup d’avance, simple précaution, c’est ainsi qu’il avait toujours survécu et que sa famille perdurerait, les Dalis seront toujours présent.

-Je peux te montrer tes appartements si tu désires te reposer, j’espère que cela sera à ton goût, je t’introduirais également aux différents serviteurs et également aux bêtes de cette demeure, tu auras tout le temps de me raconter ce que tu veux bien raconter demain.

C’est d’avantage le conseiller qui parlait désormais, laissant le géniteur quelque peu de côté, il lui restait de la paperasse à faire, rien de bien intéressant ou de particulier, mais malgré son côté semblant insouciant et désinvolte, Toryné avait une certaine rigueur dans le travail, une place telle que conseiller se devait absolument d’être gardé pour les intérêts de la famille et en parlant de travail…

-Sintharia… c’est très bien que tu ais pu t’obtenir une place de courtisane, mais as-tu de quoi te vêtir pour prétendre à ce genre de position ? Ainsi que les manières aussi bien gestuelle que verbale qui incombe à ce rang ? Te souviens-tu des moeurs de notre peuple ? Une Dalis doit être une représentante de la beauté, inspirant admiration et jalousie auprès de nos alliés aussi bien que nos rivaux.

Posant délicatement son index droit sur lèvres, Toryné déshabilla totalement sa fille du regard, il n’y avait aucun arrière pensé dans ce qu’il faisait, il imaginait juste qu’elle genre de robe, de maquillage, de parfum, conviendrait à sa fille.

-Veux-tu que ta mère te fasse une robe très chère ? Je pourrais également arranger tes cheveux et embellir ton visage, les odeurs de vanille te conviendront parfaitement, je dois avoir ce qu’il faut…

Et très vite, il se perdit dans ses pensées, oubliant totalement la paperasse, et même sa fille qui était encore témoin de l’une de ses folies. Lui non plus n’avait pas vraiment changé durant ses trois ans.

Dernière édition par Toryné Dalis le Mer 6 Sep 2017 - 4:47, édité 1 fois

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- Je vais rester plusieurs semaines, peut-être plus longtemps. Je verrais. Elle n'évoquait jamais de certitude, et elle tâchait de rester toujours vague, ça avait le don d'agacer les gens. Elle tiquait ensuite sur un autre mot qu'il répétait sans cesse comme si c'était une vérité absolue, marquant son agacement comme elle pouvait. Tu n'es pas ma mère. Même si ça l'embêtait de le dire elle ne pouvait s'empêcher de se sentir assez gênée, leur relation n'avait rien de sain quand ce mot était prononcer, cependant il la connaissait et savait que ce serait juste une remarque et puis en tiendrait-il seulement compte ?

En réalité tout dépendrait de lui, s'il parvenait à lui donner une bonne raison de rester, elle s'ennuyait rapidement et si elle n'avait pas d'occupation intéressantes elle s'en irait d'elle-même et toujours pour une durée indéterminée, elle était ainsi et ne se satisfaisait que rarement du minimum et par dessous tout elle aimait être au centre des attentions, sans doute tout cela était fait par simple égoïsme. Elle écoutait attentivement l'homme mais elle ne pouvait s'empêcher de tiquer sur un simple mot.

- Une bête ? Comment ça une bête ? Elle ignorait dans qu'elle entreprise il s'était encore lancer, et pire encore une passion bien étrange, même si au fond ça ne la regardait pas vraiment et honnêtement elle s'en foutait.

Une foule de scénario plus écœurants les un que les autres auraient pu se bousculer dans sa tête, mais par chance elle se doutait bien que la zoophilie n'en faisait pas et n'en ferait jamais parti.

- Bien entendu que je sais tout ça, je ne suis pas stupide, je sais m'adapter à chaque rôle, je ne suis pas devenu une sauvage en trois ans. Elle lâchait un soupir vaguement agacé, étrangement elle se sentait vexée qu'il ait ce genre de pensée à son égard.

Bon, clairement, elle n'était pas la personne la plus diplomate qui soit, mes ses idées même les moins tranchées savaient se faire discrètes. Elle avait une intelligence qui lui faisait honneur et surtout elle apprenait vite et commettait rarement d'erreur d'autant plus que dans la capitale vampirique les non-morts étaient peu présent donc son instinct de jeune vampire avait peu de chance de s'éveiller. Même si elle manquait parfois de prudence elle était bien loin d'être naïve.

- Une robe ? Elle préférait sa tenue actuelle aux robes d'apparat mais elle s'en accoutumerait. Pourquoi pas ? Pour le reste tâche de me rendre présentable et ça suffira.

Elle connaissait les talents de création de celui qui était son mari, elle lui faisait donc confiance sur ce point là et il connaissait suffisamment ses goûts pour ne pas la mettre dans l'embarras et elle savait bien qu'elle ne serait pas ridicule, fut un temps où elle avait pas mal porter de robe mais à présent elle se préférait dans des tenues plus adaptées à ses pratiques, disons.

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Toryné fut assez satisfait d’apprendre que sa fille resterait tout de même un certain temps parmi les siens, si cela n’avait été qu’un bref passage, il ne l’aurait sûrement pas supporté. Certes, deux semaines étaient à ses yeux assez brefs, mais il avait tout le temps pour donner l’envie à sa fille de revenir, et pas une fois tous les trois ans espérait-il.

Il n’eut aucune réaction quant au fait que Sintharia remette en cause son statut de mère, encore une ambiguïté sur le genre qu’il arborait, ni homme, ni femme, il était un être qui n’était pas non plus à la frontière en ses deux pôles que la plupart veulent opposer, il n’était nulle part, ou plutôt là où il le désirait, voyagent sinueusement entre les genres suivant le cours de ses émotions. Il avait été la fille, le frère, l’amant et l’amante, l’ami, la confidente et tant d’autre rôle qu’il avait revêtu durant son existence. L’amour qui ressentait pour sa famille et donc pour Sintharia, était celui d’une mère, un profond sentiment maternel l’animait et c’est ainsi qu’il revêtait le rôle de la matriarche de ce qu’il nommait parfois, la nouvelle Dalis. D’autant, plus que pour lui, toute notion d’inceste, ou plutôt d’interdit de l’inceste, n’existait pas. L’amour ne peut être complet s’il n’est sublimé par l’union des chairs, ultime éloge des beautés rendus sous des soupirs extatiques et un plaisir inégalables, la honte ne pouvait avoir sa place dans l’amour indéfectible d’une mère.

D’autant plus qu’il y avait plus important à faire et à dire, pas le temps de débattre sur quelque chose d’aussi évident qu’était son statut de mère, il se devait d’enseigner à sa fille unique certaine moeurs, qu’avait développer la famille en son absence.

-Ho ma Sintharia ! Tu sais bien voyons, ces animaux marchant sur deux pattes, les “Graarh” comme certain aiment les appelées. Par mon beau minois qu’ils sont laids, une véritable horreur… mais… Un sourire de complaisance malsaine se dessina sur ses lèvres, sa voix devint comme ronronnante. Ces créatures sont incroyablement utiles, imagine des animaux capables d’avoir un niveau de compréhension presque semblable à des serviteurs, une fois dressé correctement, ils deviennent très rentables. J’en ai dressé un moi-même ! Ho, je sais ce que tu vas dire, ta sublime mère n’est pas doué pour dresser les bêtes, mais pourtant que je te garantis que j’ai fait un travail excellent, surtout qu’ils ne coûtent presque rien ! Il fallait dire, qu'il n'en accordait que peu de soin.

Toryné avait toujours haï les animaux, du moins dans leur grande majorité, sale et laid, ces créatures étaient la contradiction vivante de sa vision de la beauté et par conséquent, il n’accordait peu de valeur à leur vie à l’instar de leur mort. Les Graarh n’échappaient pas à ce manque d’estime et en aucun cas le conseiller les considéraient comme un peuple à part entière, juste des meutes, certes mieux organisé, mais cela restait de simple meute.

-Tu auras tout le temps de découvrir ces créatures. Certaines idées malsaines lui venaient en tête, à base de chasse et de manteau de fourrure, mais encore une fois, il y avait plus important à faire. Mais parlons de véritable réjouissance, Toryné prit du papier et une plume et très délicatement se mit en posture pour écrire, scrutant sa fille d’un regard plein de malice. Qu’elles sont tes préférences pour ta robe ? À moins que tu ne préfères laisser libre cours à ma créativité, quelque chose de sombre, sobre et noble, toute la grâce de notre famille, toute la prestance de ma première-née, je peux te créer ça.

Toryné ne mettait pas ses talents de couturier au service de n’importe qui, mais il était évident que pour un membre de sa famille, le vampire n’aurait aucun problème à prendre de son précieux temps pour confectionner un somptueux habit. Surtout, que l’idée de revoir sa fille en robe, comme par le passé, était loin de le déplaire.

Cela n’était d’ailleurs pas seule chose pour ravir le conseiller, mère et fille avait suffisamment parlé pour la soirée et cette robe pouvait bien attendre demain. Il posa doucement sa plume et se leva tout aussi délicatement.

-Sintharia… je crois que… j’ai oublié t’es mensurations avec le temps, je pense qu’il va falloir que je les reprenne…

Un mensonge évident qui n’était nullement dissimulé, une invitation déjà faite auparavant et qu’il avait déjà fait trop attendre.

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Sintharia ne pouvait pas le considérer comme sa simple mère, leur relation était bien plus complexe et complète que ça, sans doute la jeune vampire était encore frappée d'un tabou typique de l'espèce humaine, même s'il n'y avait aucune génétique commune entre eux, elle ne pouvait pas l'appeler mère sans doute parce qu'il n'existait pas encore de mot pour le définir.

Elle se demandait encore quelle lubie avait toucher le conseiller, et elle en fut tout à fait étonnée, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se prenne de curiosité pour ses horribles bêtes, elle-même était assez curieuse de leur manque d'évolution, pensant sans doute qu'elles devaient être incroyablement adaptées à leur environnement, et elle se plaisait dans l'idée d'affronter une de ces créatures tribales pour voir l'étendue de leur capacité et sans doute aussi pour flatter son ego, la défaite ne serait pas permise dans tous les cas.

- J'espère juste que tu prends garde et que tu restes prudents, je n'ai pas envie de rentrer un jour et de retrouver seulement un bain de sang. Elle savait qu'il y ait de grande chance qu'il s'en sorte indemne, mais ce n'était pas le cas de tout le monde dans cette demeure. Ainsi, elle préférait rester prudente.

Par la suite, elle se contentait de lâcher un soupir, elle savait bien que son avis n'entrerait pas en compte puisqu'elle est la mauvaise fille partie pendant des années sans laisser aucune nouvelle, mais elle ne s'en formaliserait pas, ça finira bien par lui passer. Elle l'écoutait ensuite, avec une attention toute particulière, elle posait son coude sur l'accoudoir du fauteuil et posait sa tête sur son poing fermé.

- Fait comme bon te semble, tu as toujours eu meilleur goût que moi. Elle avait au moins la volonté de reconnaître cette qualité de son paternel.

Elle l'observait se lever, avec toute la délicatesse qu'elle n'avait jamais vraiment eu, et la suite éveillait en elle un besoin primaire, elle avait toujours été des plus sensibles à ce genre d'invitation, elle relevait son regard, détaillant l'homme des pieds à la tête, est-ce qu'elle allait répondre à cette invitation qui sonnait de manière tellement indécente ? Bien sûr que oui. Est-ce qu'elle aimait ce qu'elle avait sous les yeux ? Tout autant. Mais il l'avait fait attendre et elle allait le faire patienter un minimum, plus par simple goût du jeu que par véritable vengeance.

Ainsi, elle se découvrait, lentement, non sans élégance en dépit des apparences, faisant monter l'attente, jusqu'à que l'un des deux de cet étrange couple ne cède.

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Toryné ne prit pas vraiment en compte les inquiétudes de sa fille, la faible estime qu’il avait pour les Graarh couplé à son fort ego en étant la cause. De toute manière, il faisait en sorte que jamais la bête ne soit en contact avec Fariante, pour ainsi dire, il était très regardant quant au individu qui avait le droit d’approcher sa protégé, seule l’élite de ses serviteurs pouvait approcher l’enfant et le moindre faux pas pouvait leur coûter beaucoup.

Cependant, son esprit était accaparé par une tout autre chose, bien plus réjouissante. Sa fille ne tarda pas à répondre à ses propositions, non sans jouer avec lui, mettant sa patience au défi. Le conseiller était partagé entre pure pulsion charnelle, le poussant à littéralement se jeter sur elle sans aucune forme de délicatesse, et son côté joueur, voulant surenchérir la provocation de son amante et quelque part, affirmer une certaine ascendance sur cette dernière. C’était presque une question d’honneur finalement, du moins du peu qu’il avait, cela en serait même presque décevant s’il s’avouait vaincu aussi facilement.

Il se déplaça très lentement, faisant des longs pas, se déhanchant gracieusement jusqu’à se mettre devant son bureau, d’avantage rapproché de sa fille, mais gardant une certaine distance. Il se tourna, s’appuya contre le meuble et se cambra légèrement, gardant tout de même sa partenaire du coin de l’œil.

-Je crois que je vais avoir besoin d'une certaine assistance pour me dévêtir… Il passa sa main dans sa chevelure blanche, souriant tendrement à sa fille.

Ce n’était en aucun cas un mensonge, Toryné se faisait toujours assisté de ses serviteurs favoris pour se dénuder, sa robe, aussi belle et bien conçu qu’elle était, trouvait pour seul défaut l’enfilage et le l'enlevage, d’autant plus que le conseiller ne voulait en aucun abîmé son chef d’œuvre, mais il fallait l’admettre, cela représentait dans certains cas, quelques avantages.

Il n’était en soi pas dur de défaire l’étreinte qu’exerçait le vêtement envers son possesseur, il suffisait de défaire les fils, situés au niveau du dos, de la robe. Une fois détachée, la robe se laissait glissée assez facilement. Cela bien sûr sa fille le savait, il avait bien trop de fois revêtis cette robe pour qu’elle ne le sache pas et il doutait fortement qu’elle ait pu oublier cela.

Bien entendu, il y avait toujours la possibilité que sa fille continue de le provoquer et résiste à ses charmes, mais il avait plus d’un argument si la situation le nécessitant. Bien qu’il avait une entière confiance en ses charmes et principalement en sa parfaite beauté, Toryné savait triché si cela était nécessaire ou plutôt se “faciliter la tâche” et pour ainsi, il n’avait aucune gêne à employer toute méthode artificielle pour arriver à ses fins, mais il n’estimait pas en avoir besoin pour le moment et au pire des cas, c’est lui qui finirait pas céder pour finalement se ruer sur son amante, parfois, on pouvait trouver dans la défaite un goût des plus délectables faisant amplement oublier l’amertume de la défaite.

-Je n’aimerais pas… devoir arracher ce sublime habit comme un… véritable démens… ce contenta-t-il finalement de rajouter.

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Elle l'observait attentivement, il savait plaire et elle était si sensible à ce genre de provocation, comprenant la demande de son amant, elle se dirigeait vers lui cédant à cette provocation de plus, nullement gênée par sa propre nudité, comment aurait-elle pu être prude au sein d'une famille qui à le culte du corps en estime ? Et elle ne se cachait nullement de le dévorer du regard, elle avait un caractère autrement plus sauvage que son géniteur.

La jeune femme venait se glisser contre le corps offert de son amant, elle comptait lui accorder ce qu'il désirait, mais pas tout de suite, elle laissait ses mains expertes faire leur œuvre sur la peau encore protégée par le tissu tendis que ses lèvres gagnaient son cou, elle aimait prendre les devant et se plaisait dans cette position de force. Bien qu'elle savait être aussi douce que brutale, s'adaptant à chaque situation, mais là cela faisait bien trois ans qu'ils ne s'étaient retrouvés, et l'envie devenait pressante et intense et surtout non-dissimulée. Elle venait murmurer au creux de son oreille lascivement quelques mots :

- Je n'aimerais pas avoir à tuer tous ceux qui touchent ce qui m'appartient de droit. Derrière la menace, se trouvait sans doute une pointe de jalousie et de possessivité, son retour était synonyme de ce genre de choses. Et ainsi elle réasseyait son autorité.

Bien entendue, la notion de fidélité était plutôt abstraite au sein de ce couple hors norme, tous deux s'accordaient de temps à autre un écart - bien qu'elle ne tolère pas qu'on le fasse sous ses yeux -, mais elle était certainement celle qui invoquait le plus ce principe typiquement humain - comme si une promesse, une alliance ou un bout de paperasse garantissait la fidélité éternelle -. Finalement, il y avait peu de tendresse et autre mièvrerie entre eux et c'était plus simple comme ça, elle préférait ainsi céder à ses pulsions sans les enrober de miel.

Ses doigts fins et habiles s'occupaient sans aucun mal du corsage, avec néanmoins délicatesse, elle en avait l'habitude et ce n'était devenu qu'une simple formalité avec les années, d'autant plus qu'elle commençait à perdre patience, elle n'était pas des plus patiente quand il s'agissait de ce genre de plaisir charnel. Néanmoins, elle prenait soin de le déshabiller comme l'on déballe un cadeau fragile, délicatement et en prenant son temps. Tendis que sa main libre continuait de redécouvrir ce corps à sa guise. Mais même une fois la robe tombée elle ne freinait pas son assaut pour autant, elle prenait plaisir à faire monter l'attente, le torturant avec un certain plaisir.

- Avoue que tu penses à moi quand elles te touchent ? Une manière bien étrange, dite avec des mots brûlants pour se rassurer après cette longue absence.

Et elle n'avait aucune honte à demander cela pendant qu'elle s'amusait sur son terrain de jeu préféré.

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Se contenir devenait de plus en plus ardu, cela commençait même à le rendre fou. Cependant, cela faisait parti du jeu, de l’extase, l’attente, le jeu de séduction, la frustration, tous cela était également une source de plaisir. Il se laissa donc complètement faire, laissant sa fille, s’offrant entièrement à ses caresses sans aucune résistance, trois ans maintenant qu’il n’avait pu profiter d’un tel plaisir, alors oui, il comptait bien profiter de chaque instant.

Les paroles que Sintharia lui susurrait augmentait tout autant le désir qui l’animait. Il aimait qu’on le désire, qu’on le veule, ce sentiment d’être l’objet de toutes les convoitises. Si la jalousie de sa première-née lui avait posé problème dans leurs premiers instants, notamment du fait qu’il ne put jamais agrandir sa famille, sa fille tuant chaque nouveau-né. Bien entendu, Toryné avait pleuré la mort de chacun de ses enfants, comme n’importe qu’elle mère l’aurai fait, mais quelque part… il avait trouvé une certaine forme de plaisir à voir sa fille arborer l’ardent désir de le garder pour elle seule, son ego dément en avait été immanquablement flatté. Cependant, il savait très bien qu’elle avait partagé la couche d’autre personne, lui-même ne s’en était jamais privé, il n’était pas spécialement jaloux, tant qu’il savait sa fille fidèle à sa famille il n’avait que faire de ses autres amants, c’était également cela qu’il avait craint et qui l’avait peiné durant ses trois années… que finalement il ait été remplacé, Toryné ne pouvait pas vivre seul et s’il avait toujours Fariante, il aurait très mal vécue de perdre sa première et unique enfant au profit d’une tierce personne.

Le conseiller se mordit le doigt, laissant une certaine quantité de sang coulé sur son bureau et trempé ses lèvres, signe manifeste de l’extase qui l’animait. Dans ce genre de situation, il était incapable de penser clairement ou plutôt à autre chose. Le prince Soen aurait pu exiger sa présence immédiate pour une affaire majeure qu’il refuserait sans hésitation, ce plaisir était bien plus fort que toute chose en ce monde.

Lorsque sa robe glissa doucement sur le sol, le dénudant complètement, il ne put contrôler ses cornes vocales et laissa échapper quelque son, ce qui le fit légèrement ricaner, il avait comme cette impression d’être un néophyte, découvrant les plaisirs charnelles pour la toute première fois et pourtant cela n’était que le début, un simple entremets avant les véritables réjouissance. Tout cela lui fit même oublier sa précieuse robe, tomber sur le sol qu’un vulgaire morceau de tissu, malgré la forte valeur qui lui attribuait.

Cependant il ne pouvait d’avantage résister, l’envie était devenue bien trop puissante, les paroles indécentes de sa compagne ne faisant qu’amplifier cela. Il se retourna, faisant finalement face à la source de tout cela, il fit un léger saut afin de s’asseoir sur son bureau, retirant ses talons et tout ce qui avait à retirer. Définitivement libre de toute contrainte vestimentaire, ignorant la douleur qu’éprouvait son index droit ou même ses lèvres ensanglanté, la nature de son genre ne posait plus aucune question désormais, et cela, malgré son visage, ses courbes et ses gestes.

-Bien évidemment que je ne pense qu’à toi, aucune ne saurait égaler ce ne serait la moitié de tes… performances, ce dernier mot avait prononcé tel un soupire, pas de las, mais de nostalgie. Arrêtons avec ces simagrées et vient me prouver que je n’ai pas tort.

Il avait sans nul doute un peu exagérer sur ses déclarations, mais la vérité n’était pas loin, jamais Toryné n’avait été déçu de Sintharia sur ce domaine, bien au contraire, elle était sa digne fille après tout.

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Une fois face à lui, si elle aurait été humaine son souffle et son cœur se seraient stoppés, elle se rendait compte d'à quel point elle l'aimait, et elle ne pouvait refuser cette invitation. Elle portait son doigt à ses lèvres, le sang ne la gênait pas vraiment et quand bien même, c'était du sang noir elle n'aimait pas gâcher.

Ce feu vert et cette ultime provocation étaient les seules choses qu'elle attendait, alors elle se joignait à lui, frémissant une fois qu'ils se retrouvaient peau contre peau, un contact qui lui avait particulièrement manqué pendant ces années. Elle pressait ses lèvres contre les siennes se moquant bien du sang, après tout ce dernier n'était-il pas aussi le sien ? Elle se faisait plus pressante à mesure que l'impatience grandissait, jusqu'au point de non-retour. À présent, laissons se retrouver et répondre à leurs désirs, mais seuls..

...

Elle se tirait de ses pensées encore nébuleuses à cause de l'agréable moment qu'ils avaient passé, elle était encore contre lui, et elle n'avait pas vraiment envie de bouger, elle aimait se plonger dans une espèce de demi-sommeil après ce genre de moment, non par fatigue, mais surtout pour faire durer ce contact doux et paisible qui lui donnait l'impression de former un véritable couple.

Ainsi, elle restait sur lui, leurs cheveux s'entremêlant dans une cascade blanc et noire sans nuance, dans le silence, elle avait les yeux mi-clos, profitant du corps et de l'odeur de son amant, au moins encore un peu, la nuit était sans doute bien avancée et la journée serait sans doute longue, alors elle voulait profiter au moins encore un peu de sa simple présence, dès l'aube, ils devront retourner à leurs activités de surface.

Elle grognait en s'obligeant à ouvrir les yeux, elle jetait un regard paresseux dans la direction de l'homme, restant blottie contre lui.


- Quel travail, Monsieur le Conseiller, votre bureau est tout en désordre, ce n'est pas très sérieux. Elle le taquinait gentiment, elle ignorait combien de temps leur moment de folie avait duré, mais le malheureux bureau ne s'en était pas sorti indemne.

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Une telle passion ne c’était pas produite depuis très longtemps, bien entendu il n’avait aucun problème à satisfaire ce genre de besoin, quand on avait la beauté, la prestance et également le rang du conseiller Dalis, certain chose devenait bien plus facile. Il s’étira, il n’était pas spécialement fatigué, loin de là même et loin d’être du genre à ne pas abuser des bonnes choses, il savait quand il fallait s’arrêter. Le “travail” se devait d’être accompli avec une certaine rigueur, du plus officiels aux officieux.

Toryné scruta l’état de la pièce, effectivement comme le disait ironiquement sa fille, ce n’était pas “sérieux”, ce qui ne manqua de le faire sourire.

-Tu plaisantes j’espère, il est de mon devoir de prendre soin de mon peuple, je n’ai agis qu’en mes vertus et mes devoirs de conseiller du royaume.

N’insistant pas d’avantage sur l’ironie, dont la qualité n’a pas à être jugé, le conseiller se redressa, quittant à contre cœur le doux contact qu’il avait avec sa fille.

-Et puis, je ne paye mes servantes pour rien.

Se levant complètement et regagnant le sol, il ramassa sa robe, resté à terre, il ne s’inquiéta pas spécialement qu’elle soit abîmé ou sali, toute sa demeure, sol y comprit, était à l’image du maître des lieux, entretenue avec énormément de soin. C’était quelque part la fierté des servantes de la demeure, leur travail rigoureux et exemplaires leur assuraient de ne pas être remplacées par des esclaves Graarh qui étaient bien plus économiques et disponibles en plus grande quantité. Il y avait également le fait qu’il haïssait presque tous animaux de ce monde, le seul Graarh présent ne servant que pour les basses besognes les plus ingrates.

-Je te confierais les clés te permettant d’accéder à toutes la demeure, je t’introduirais également auprès des servantes, qu’elles sachent à qui elles ont affaire. Si tu as besoin de quoique ce soit d’autre je suis à ton entière disposition, vraiment à TOUT besoin.

Allusion non dissimulée, semblable à un alcoolique qui n’aurait pas bu une goutte d’alcool pendant trois ans, maintenant qu’il avait de nouveau goutté à son nectar favori, il comptait bien en avoir d’avantage lorsqu’il en aurait le temps.

-Tu pourras également aller voir notre adorable petit trésors quand tu le souhaiteras, les servantes t’indiquerons ses appartements.

Quelque part, il était en train de demander à sa fille de quitter son bureau, il ne savait si elle ferait ce qu’il lui demandait, elle n’avait jamais été une fille très obéissante ou respectueuse de quelconque forme d’autorité. Un trait qu’elle avait sûrement prit de lui indirectement, après tout lui-même faisait peu cas des lois, même en temps que conseiller du royaume, s’il le pouvait, il contournait celle qui le déplaisait. Il tâchait cependant de faire bonne figure et parfois, il fallait accepter une certaine soumission d’apparence et être patient. Pour cela, il lui fallait donc être irréprochable dans son rang et ne pas prendre de retard dans ses fonctions.

-Je te préviendrais également lorsque ta robe sera prête.

Oui, cela aussi faisait parti de ses fonctions, sa fille devait parfaitement représenter la famille Dalis en tant que courtisane et il y veillerait.

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- Essaye déjà de prendre soin de ta femme. Elle le taquinait gentiment à ce sujet, non sans venir lui voler un baiser. Le peuple peut encore attendre.

La fille aux yeux d'argent aimait s'assurer de sa place, comme un enfant ayant besoin d'être rassuré en permanence, elle aimait être la seule et l'unique de ses préoccupations, sans doute plus par égoïsme que par sentimentalisme.

- Ne te préoccupe pas des servantes, je m'en charge, tu as toujours été trop laxiste avec ces filles. Sa possessivité se montrait une nouvelle fois, mais d'une manière plus subtile. Nul doute qu'elle saurait les mettre au pas.

Elle grondait un peu en le voyant se détacher si rapidement d'elle, puis se décidait elle aussi à être plus productive, ils auraient certainement le temps de se retrouver plus tard.

Ainsi, elle recouvrait son corps du simple minimum, étant donné que sa tenue d'assassin avait beau être confortable elle était tout à fait inadaptée à la vie mondaine et peu digne d'une Dalis. D'autant plus qu'elle devait se fondre dans la masse, surtout si elle prévoyait de prendre des contrats en ville, elle jouait à un jeu dangereux et le chemin qu'elle empruntait particulièrement glissant, et elle savait que si elle commettait la moindre erreur le rôle de conseiller de son compagnon ne la sauverait pas.

Puisqu'il la mettait presque à la porte, néanmoins aucune colère ou agacement n'émanait d'elle pour une fois, elle-même avait certaines choses à accomplir, certes de moindres importance par rapport au travail du conseiller, mais tout de même vitales de son point de vie, elle avait beau aimer le luxe que pouvait lui fournir l'homme elle préférait garder le maximum d'indépendance, sans doute elle ira errer dans la ville ou accomplir son devoir de mère.

- Je vais prendre un bain pour ma part, ça fait des siècles que je n'ai pas pu profiter d'eau chaude. Son indépendance était à ce prix, elle se privait d'un grand nombre de choses qui pouvait procurer du confort. Je suppose que tu n'as pas brûlé toutes mes anciennes tenues ?

L'idée de porter de nouveau des robes ne lui plaisait pas vraiment, elle n'avait pas été dans ce genre de tenue depuis des lustres, et même si c'était e quelque sorte dans ces gênes, elle préférait le cuir et son confort que les carcans et les robes bien trop lourdes. Elle attendit la réponse, avant de partir avec le restant de ses affaires sous le bras, non sans héler les servantes une fois dans le couloir, si elles ne connaissaient pas la maîtresse de maison, elles ne tarderaient pas à la connaître et elle était bien moins laxiste que son géniteur.

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Il n’eut pas de réaction particulière quant au fait que Sintharia emploie le terme de femme pour se désigner. Encore une fois, ce concept était plutôt absent dans la psyché du conseiller vampirique, il n’y avait pas de mariage ou d’union du même genre dans les coutumes et lois du royaume vampirique. D’autant plus que Toryné avait une vision différente de sa relation avec sa fille, bien que, en quelque sorte, ses deux visions n’étaient pas si différentes et avaient plutôt bien cohabité cote à cote jusqu’à maintenant. Certes, il y avait eu certains dommages collatéraux, il était aujourd’hui inutile de compter de la liste des victimes de la possessivité de sa fille, entre amantes et nouveaux enfants… il la connaissait depuis le temps.

Il fit cependant légèrement la grimace lorsqu’elle vint le traiter de laxiste, Toryné savait juste récompenser ses servantes à la hauteur de leur qualification et de leur labeur.

Toryné repassa de l’autre côté de son bureau, posant sa robe sur le dossier de son fauteuil, pour ensuite s’y asseoir. Il ne pouvait se rhabiller seule et sûrement demanderait-il à une servante de l’y aider, mais pour l’instant cela n’était nullement nécessaire, le vampire n’étant, en aucun cas, gêné par sa nudité, pourquoi cacher une chose dont il était fière ? Lui-même ! Les servantes, de toute manière, étaient non seulement habitué à ses excentricités et notamment à devoir l’assister pour se vêtir.

Rangeant quelques feuilles qui n’étaient plus vraiment à leur place suite à leur chaleureuse retrouvaille, il ne jeta qu’un bref regard vers Sintharia et lui répondit simplement : “Je ne brûle pas les vêtements, encore moins les robes,  je ne suis pas un monstre non plus” le tout en levant les yeux vers le plafond, pour lui cela était évident.

-Mais n’oublie pas qui tu dois aller voir en priorité.

Il parlait bien entendu de la troisième Dalis de la famille, il n’en démordrait pas, sûrement pas, l’unité de la famille en dépendait et l’unité était primordiale à ses yeux. Il ne voulait voir un renouveau de l’ancienne génération Dalis, dans laquelle la seule valeur probante était la survie pas tous les moyens, même au dépens des autres membres de la famille. C’était en quelque sorte ironique pour le conseiller de penser ainsi, pouvait-on parler d’unité alors que la première-née avait assassiné tous les autres ? Il n’était que 3 et ce chiffre était resté fixe depuis de nombreuses années, alors que sous le joug de Théodora il pouvait tout aussi bien être 3 comme une dizaine à certaines occasions, bien moins aisées de construire une famille unie dans ses conditions, surtout avec une matriarche comme Théodora, n’ayant aucune affection pour ses enfants.

Tout cela pour dire, qu’il ne voulait pas que ses filles soient des étrangères l’une pour l’autre, même si pour Fariante, dans les plus extrêmes des situations, il y avait toujours un retour à 0 pour cette dernière, mais il préférait amplement l’éviter.

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En réalité, la vampire aurait aimé être plus qu'une simple fille parmi tous les enfants qu'il avait eu, mais s'il n'était pas capable de lui offrir plus alors elle se contenterait de moins et qu'importe le reste.

Ensuite, elle levait les yeux au ciel à la suite de sa remarque, comme si elle pouvait oublier si facilement sa propre fille, qu'elle aimait plus que tout, et pour laquelle elle avait été prête à tout sacrifier..

La jeune femme avait ainsi passé des heures dans la salle de bain à récurer toute trace de la poussière des chemins, jusqu'à ce que l'aube n'arrive, se remettant un peu en beauté, la simple beauté brute et naturelle ne suffisait pas pour être une Dalis, il fallait être à son maximum, le juste-milieu n'était pas tolérer et tolérable et encore plus pour se montrer à sa chère fille. Et quand elle en sortie elle n'avait plus qu'à recevoir l'aide des servantes pour se vêtir qu'elle avait mis au pas entre temps..

Quand elle se montrait, elle était juste magnifique, elle portait une simple robe de style empire noire, asymétrique, avec une légère traine, qui dévoilait ses jambes et soulignait ses formes, légèrement maquillée, quelques bijoux dont l'exaltation de la nuit éternelle, qui rajoutait un petit côté vivant à sa beauté nocturne modifiant légèrement son odeur. Elle ne voulait pas que sa fille se sente un jour différente de sa mère, alors elle trompait la réalité et c'était mieux ainsi.

Elle venait ensuite réveiller sa fille, qui fut bien contente de retrouver sa mère et poussait un cri de joie avant de se jeter sur cette dernière, elles ne s'étaient nullement oubliées pendant ces quelques années, et ça faisait à voir ou plutôt à entendre. Et la petite fille châtaine encore en robe de nuit traînait sa mère en direction de la salle à manger pour le petit-déjeuner, la vampire elle, avait bien du mal à retrouver sa place face à autant de joie. Fariante laissait sa mère s'asseoir avant de courir chercher son père, n'hésitant même pas à courir dans les couloirs de la demeure.


- Papa ! Papa ! Maman est rentrée ! La petite avait néanmoins l'éducation de frapper avant d'entrer même si elle se précipitait dans le bureau de celui avant d'attendre sa réponse et n'avait même pas lâcher la poignée de la porte observant d'un regard doux l'homme avec ses grands yeux gris. La petite montrait inévitablement la même beauté que sa mère et ses yeux, néanmoins plus douce, et même si elle présentait du sang étranger elle n'aurait pas pu être plus aimée. Et c'est l'heure du petit-déjeuner, j'ai faim.

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La douce voix de sa petite protégée, s’émerveillant de revoir sa mère était encore plus savoureuse qu’une orgie de sang après un jeûne. Elle frappa à sa porte, avant de rentrer brusquement de le bureau, cette gamine avait toujours été très dynamique, mais là même l’esclavagiste le plus chevronné aurait reculé devant elle et il aurait bien raison, Toryné ne rigolait pas avec sa petite humaine. Au moins avait-il réussi à lui inculquer quelques règles de bonne conduite, mais si Toryné se montrait en temps normal professeur sévère, avec elle il était bien trop doux, il en était conscient, mais il s’en moquait, même si cette erreur avait déjà été produite avec sa première-née.

Si le plaisir de voir sa petite fille était un déjà un plaisir en soit, la simple idée de sa famille réunie de nouveau l’était encore plus. Il se leva, abandonnant ce qu’il faisait sans aucune, Fariente passant avant tout et la prit dans bras, la soulevant aisément. Bien entendu, il s’était rhabillé entre temps, il ne pouvait quitter sa seconde peau bien longtemps.

-Je sais ma petite chérie, n’est-ce pas fabuleux de revoir maman ? Nous sommes de nouveau une belle famille, dit tout en tournant en rond, sa fille dans ses bras, rigolant de bon coeur. Elle avait la beauté de sa mère, ce qui le remplissait de fierté, espérant qu’en grandissant elle puisse prendre quelques traits de son physique, même s’il n’y avait aucun lien de sang entre eux, voir Fariente, portant ses robes lorsqu’elle en aurait l’âge, une belle vision qui le rendait impatient.

La reposant au sol, il l’accompagna dans ce qu’il servait de salle à manger, indiquant en chemin au servant de ramener du sang et de la nourriture, il aimait ce dire que l’enfant avait son appétit. Il se mit à sa place, centralisé sur cette table en ovale très longue, pouvant accueillir facilement une bonne vingtaine de personne, ses deux protégés à son flanc gauche. Toryné aimait recevoir, n’appréciant que très peu la solitude. Il accordait même une fois par mois, l’honneur à ses servantes de prendre le repas en sa présence, leur déversant par la même occasion leur salaire. Ce genre de moment était très cérémoniel, chaque servante se levait une par une et venait baiser la main de leur maître, avant de recevoir ce qu’il le permettait de survivre, autre symbole de l’orgueilleux Dalis.

Adressant un grand sourire à ses deux filles, la nourriture ne mit que très peu de temps à arriver, de la nourriture humaine de premier choix pour Fariente, de quoi sustenter 3 hommes en quantité (le conseiller se moque du gaspillage), ainsi que deux grandes coupes, faites tous deux d’un métal noir, parsemés d’ornement rouge et possédant de rubis parallèlement l’un à l’autre. Avec cela venait une énorme carafe, remplis de sang humain, du sang frais et de qualité confirmée, Toryné ne buvait pas n’importe quoi voyons !

Les servantes servirent l’assiette de la jeune maîtresse, et les deux coupes des vampires, avant de se retirer non sans un salut de soumission envers la famille Dalis.

Toryné leva sa coupe et d’une voix chantante déclara : Aujourd’hui la famille Dalis est de nouveau réunie ! Que le doux cadeau de l’immortalité nous bénissent éternellement sans jamais faiblir et que le sang coule toujours à flots dans cette demeure ! Gloire aux Dalis !!! La démesure ne quitterait sûrement jamais ce vampire, ou même cette famille…

Dernière édition par Toryné Dalis le Dim 17 Sep 2017 - 10:55, édité 1 fois

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La petite Fariente traînait ainsi l'homme qu'elle prenait pour son père jusqu'à la salle où ils mangeaient, elle semblait tout à fait ravie, bien que pas vraiment encore réveillée, elle se frottait les yeux d'une main, elle était bien incapable de dire lequel des deux elle aimait le plus et de toute manière, on ne lui demandait pas de choisir

Retrouver une famille aussi unie, avait quelque chose d'agréable, même si la vampire était une solitaire dans l'âme, petit à petit elle se rendait compte de tous les moments qu'elle avait raté, mais une conversation à ce sujet, pouvait bien attendre une journée de plus, mais elle n'avait pas vraiment envie de subir une conversation de la sorte, mais elle ne saurait mentir à son géniteur, et il saurait sans doute la punir pour ses erreurs. Elle savait qu'elle avait perdu un temps précieux avec Azshara, elle n'avait été qu'un objet de plus dans la collection de l'elfe capricieuse, mais cette histoire était à présent bien loin derrière elle, du moins c'était ce qu'elle espérait.

Elle levait néanmoins son verre en l'honneur de la famille Dalis, non sans surveiller que la petite ne s'empiffre pas devant cette montagne de nourriture bien peu adaptée pour une enfant de son âge, mais elle s'abstenait de tout commentaire pour ne pas entacher l'ambiance des retrouvailles. Elle ne tolérait pas vraiment le sang ainsi présenté, elle préférait chasser ce qu'elle mangeait, elle avait l'impression que le commerce écarlate brisait la nature même des vampires.

Tout allait finalement redevenir comme avant, et ce n'était pas si mal, le repas se déroulait son heurt, même si la petite ne savait pas vers qui dépenser son énergie et ne parvenait pas à se concentrer sur son repas.

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Aussi loin, qu’il s’en rappelait, le conseiller avait toujours eu un fort appétit, c’était bien l’une des rares chose pour laquelle il remerciait encore sa garce de mère, elle avait su l’apprendre à contrôler cette faim. Cependant en commençant à fréquenter les hautes sphères de pouvoir, l’intérêt de contenir ses désirs étaient devenue… obsolète. Il n’hésitait plus à se gaver de sang selon son bon désir, le commerce écarlate était une véritable aubaine en cela. Le sang venait aux vampires, plus besoin d’aller le chercher ou de risquer inutilement leur sublime existence pour cela. Toryné n’avait jamais vraiment été un chasseur, ou plutôt, il avait toujours chassé à sa manière, il trompait, s’insinuait dans la confiance et l’estime d’autrui… pas de traque et très peu de violence. Par conséquent, il n’avait aucun problème avec cette passivité dans l’acquisition du sang, surtout que son style de chasse se retrouvait dans sa fonction politique, il n’avait donc aucun manque.

Sa vie frisait la perfection et maintenant que sa famille était de nouveau réunis, tous ne pouvait que progresser dans ce sens. Bien sûr, il n’oubliait pas que sa fille lui devait des explications sur ses activités durant ses 3 dernières années et sûrement qu’il allait devoir faire preuve d’une certaine sévérité. Il lui avait beaucoup de trop de liberté, ce n’était pas forcément une mauvaise chose, mais sa fille lui devait respect et fidélité malgré tout, et cela, il allait devoir lui rappeler.

Cependant, rien ne servait de gâcher ce repas, il y avait trop longtemps qu’ils n’avaient pas mangé tous ensemble, mère, fille et petite fille, de plus rien ne servait ne réprimandez Sintharia devant Fariente, non, il s’occuperait de ce problème plus tard. La jeune humaine était surexcitée et il ne pouvait que la comprendre, la sombre trinité était restauré après tout.

Le reste du repas se déroula normalement, bien que le conseiller prévoyait déjà comment allait se passer son interrogatoire. C’était l’une des qualités, si l’on peut dire, du conseiller. Il pouvait très bien garder le sourire et une voix enjouée tout en préparant en avance ses prochaines actions, aussi cruelles et violentes soit elle.

Il avait plus qu’apprécier ses retrouvailles avec sa fille, mais désormais… la joie et l’extase allait devoir faire place à quelque chose de bien moins réjouissant.

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