Quand passent les chameaux (PV Nayrae)

Tobold des Mangroves, circulait dans le marché, en cette fin de novembre, dans cette partie du caravansérail, situé, dans le village de toile des Pirates, prêt du grand fleuve.

Il avait, longuement, regardé se dérouler la vente d'une Romaine (une esclave) avant de se décider d'aller acheté une frisée (une salade).

Il est revenue, dans cette, partie de Keet-Tiamat, il y a quelques jours, pour rassembler du matériel, nécessaire pour l'Oasis du Jamaluh, mais le bateau qui devait amener le matériel, pour confectionner des casiers à crustacés, n'était pas annoncé. Le Chamelier avait commandé des baguettes de bois imputrescible, qu'on ne trouvait pas ici, Cette oasis était à coté de la mer, et les produits, de celle si,  étaient une source de protéine indispensable, pour vivre, dans cette partie, du continent. Il devait donc attendre, et en attendant, notre homme ce promenait au milieux des étales. Le bateau avait du retard.

Il avait déjà, vendu les quelques articles qu'ils avaient ramenés, Bobosse et lui, du miel, des condiments, des dattes, des pierres semis précieuses, et quelques roses du déserts.... Mais maintenant il n'avait plus, qu'à ce promener.......

Il y avait de tout, des narguilés, des armes, des rouleaux de tissus, des épices, un vendeur de tapies volant, Ce dernier Tobold le connaissait, c’était un escroc, un peu crédule, le Pirate, lui avait déjà vendu tout un lot, de tapie, cher, en lui disant qu'il y avait un tapie volant parmi eu, mais qu'il ne savait plus lequel c’était.... Il trouverait facimement!

De temps en temps il regardait du coté de l’estuaire du Tampocuilë, le bateau, ne pouvait plus arriver aujourd'hui, la marée qui avait basculée, le vent de terre qui se levait et la nuit qui allait tomber, rendait la navigation presque impossible, maintenant.

De Mangrove revenait vers sa tente, ou tranquillement Bobosse mâchait les longue feuille qui poussaient le long du fleuve, et le flibustier, lui donna la salade, en arrivant. Pour lui, il se contentera, d'une double portion de  criquets frits, sauce Elros (Paprika, oignon, piments, le tous mariné dans de l'huile d'olive), qu'il pouvait acheter, chez Alex, un vendeur de produit, Keet Tiamatait, qui tenait ses fourneaux, juste à coté de son habitation.

La nuit allait doucement tomber, quand il revient à son habitation, avec sa ration de nourriture, complété, par quelques bananes séchées, arrosées au miel. Il s'installa confortablement, en se préparant une pipe de Sonnecor, une herbe à pipe typique du désert, un tabac rare et précieux......

Que demandez de plus, alors que dans le ciel, les étoiles commençaient à illuminer doucement la voûte céleste....

Chaque pas sur cette île était lourd. Keet-Tiamat n'avait jamais été un foyer dans le cœur de l'elfe solaire, elle n'y avait que peu de souvenir et encore moins de bon. Seul le regard empli d'étoile de sa petite flamme Aruesha composait ses bons souvenirs, mais c'était cette fois-ci son cœur qui s'alourdissait en imaginant les possibles derniers instants de sa petite fille... Keet-Tiamat était son épreuve, la première d'une grande série qui peut-être n'aurait jamais de fin.

D'une certaine manière, il s'agissait d'un pèlerinage. Elle allait se recueillir sur le dernier foyer de son peuple avec l'espoir de pouvoir leur offrir un deuil digne de ce nom. Elle doutait qu'elle puisse trouver à Keet-Tiamat quelconque objet d'intérêt, les vils pirates ayant très certainement déjà tout pillé. Cependant ce qui pouvait avoir de la valeur pour des pirates n'en avait pas forcément pour elle, les pirates n'étaient que de vulgaire matérialiste, Nayrae était quant à elle en quête de spiritualité. Elle voulait arpenter l'ancienne capitale elfique et s'immerger dans le vide et silence des ruines. Pourrait-il imaginer le désespoir, la peur, le déni qu'avaient ressenti les siens lors de leurs derniers instants, lorsque petit à petit tous se rendaient à l'évidence d'une fin certaine. Elle avait échappé à tout ça, car elle avait fui et d'une certaine, elle s'en voulait. Elle avait rejeté son peuple, parce qu'elle était une meurtrière et lâche, quelle injustice qu'elle parmi tant d'âme honnête et méritante ait pu survivre à la peste de corail. Elle aimerait se dire capable d'échanger sa vie contre n'importe quelles elfes qui avaient succombé à la maladie, mais cela reviendrait à revenir sur la promesse de son jumeau, sa dernière volonté. Alors elle ferait de son mieux pour apporter un deuil honorable aux peuples elfiques, pour que personne n'oublie ceux tombés et que ceux encore debout puissent regarder l'avenir la tête haute.

Nayrae était parti de Cordont avec le strict nécessaire, quelques provisions, une sacoche avec des matériaux pour ses études magiques (après tout un voyage n'était pas une raison pour ne pas travailler.) et des vêtements adapter pour le climat de Keet-Tiamat. Elle portait cependant tout de même une cape à capuchon. Déjà qu'une elfe solaire ne passait pas inaperçu, tous les moyens étaient pour essayer de ne pas essayer de se faire remarquer... Surtout auprès d'esclavagiste et de pilleur.

C'est ainsi que l'elfe se retrouva dans ce bateau, le capitaine avait dû mal calculer le temps du voyage. La nuit commençait à tomber, la marée n'allait plus être en leur faveur. Lorsque le capitaine annonça aux passagers qu'il allait sûrement devoir attendre demain pour accoster, Nayrae dû se retenir de hurler. Elle n'avait rien contre le royaume d'Aear, mais après autant de jour en mer, c'était la terre de Cae qu'elle voulait retrouver. Alors la mage prit les choses en mot. Entonnant une prière pour Aear et Gwaew afin de s'excuser de perturber l'ordre naturel des choses, elle usa de sa magie pour les eaux et les vents viennent assister le navire. Elle fit en sorte de ne pas trop se faire voir, bien sûr le capitaine trouverait cela étrange, mais l'important était d'arriver en bon port.

Et ce fut le cas, cet ainsi qu'ils arrivèrent, alors que les premières étoiles venaient décorer la toile noire du ciel. Les marchands descendaient leurs cargaisons et les personnes encore présente se ruaient vers le bateau, certain heureux d'enfin voir les marchandises attendues et d'autres râlant du retard. Nayrae n'avait que faire de ce brouhaha naissant, car ce qui lui fallait maintenant c'était un guide ou quelque chose dans cette trempe. Ironiquement, l'elfe ne connaissait que très peu Keet-Tiamat et elle aurait tôt fait de se perdre si elle y allait toute seule...

Ainsi commença son démarchage, cherchant quelqu'un avec un prix pas trop exorbitant et de suffisamment pas trop menaçant pour éviter de se retrouver avec un couteau sous la gorge et de finir dépouiller ou vendu à un esclavagiste.

Elle interrogea beaucoup de monde, se faisant une fois sur deux envoyer paître ou alors proposer une affaire qui sentait l'arnaque à plusieurs kilomètres. Elle croisa un moment un énergumène à l'air un peu idiot. Elle dut faire preuve de patience envers ce pirate qui essayait de lui vendre un lot de tapis dont l'un pouvait soi-disant voler... Pas de chance, elle travaillait pour le conseil des mages. Au bout d'un moment, voyant qu'elle ne se ferait pas avoir et qu'elle payerait davantage pour une information intéressante, le margoulin lui indiqua une tente avec quelqu'un qui ferait l'affaire... Cela lui avait coûté quelques pièces, elle espérait, malgré le faible prix, ne pas s'être faite avoir.

Elle alla donc devant la tente en question, un certaine odeur qu'elle ne reconnaissait pas s'en dégageait, une odeur assez agréable "excusez-moi" dit-elle d'une voix assez forte pour se faire entendre de l'occupant. "Je m'appelle Nayan... Je cherche quelqu'un de débrouillard qui connaît bien la région et notamment la capitale elfique, ou plutôt l'ancienne..." Une bien triste appellation. "Je suis prête à payer vos services, on m'a dit que vous seriez l'homme de la situation... Intéressé ?"

Que demandez de plus... Sinon...? Une douce voix féminine..... Avec un soupçon d’accent Elfique...Une personne lui parlait.
Dans la pénombre, il vit une forme.... Grande, plus grande que lui, en tout cas! Elle paraissait jeune, vingt ans tous au plus, mais elle pouvait en avoir aussi 443 ans, allez avoir, avec ces gens là. Mais le plus étonnant c'était les yeux, des yeux de couleur...Impossible à définir... Comme un feux d'artifice, comme l'astre du jours, pas facile d’être discret, avec cela la nuit, ni le jour aussi. Il y avait aussi, cette tignasse flamboyante. Des Mangroves appréciait le personnage!

Le chamelier entendait, Bobosse mâcher tranquillement, à coté, de la tente, tranquille. Le grand ruminant, s'était approché, doucement, prêts à intervenir, en cas de probleme. Cela voulait dire qu'elle devait être seule, et qu'il n'y avait pas de danger dans l’immédiatement. Tobold se mit, a parler.

" - Vous voulez allez à  Endëaerumë, jeune dame, pas de probleme. Je peux vous y emmenez, c'est juste à coter, il n'y a pas besoin d'équipement lourd pour y faire un tour, juste changer de vêtements, car les tempêtes de sable peuvent arriver et surprendre l’imprudent."

Notre homme lui fait signe de s’approcher.

" - Veillez vous asseoir et partager mon repas, Madame Nayan. J'ai des criquets frits, sauce Elros. Elros comme Elros le Renouveau, mais Endëaerumë, me convint très bien, si vous préférez. J'y allais parfois du temps du Roi Aegnor Evanealle, un grand Roi, que j'aimais bien, et que j'ai connue dans des égouts..... Mais c'était dans un autre lieu, un autre temps, une autre époque. Si les criquets, ne vous convient pas, je peux vous donner les dattes, que j'ai cueillis dans le désert si vous préférez. Comme boisson, un thé à la menthe vous conviendrait? Je peux nous en préparer."

Le Pirate montre un petit tas de bois, prêt à être allumé, une théière et une pipe.

" - Alors que voulez vous faire à Endëaerumë, Madame."

Discution

Le Pirate rapproche et prend dans sa gibecière, une enveloppe faite à partir d'une feuille de palmier et contenant des dattes.

" -Tenez petite Demoiselle, vous pouvez toutes les manger, ceci représente pour moi une ration de deux jours quand je suis dans le désert, avec peu de nourriture. Il faut savoir ce contenter de peux. Mangez tous, nous ne sommes pas dans le désert... Hi, hi, hi! J'ai aussi des bananes séchées.."

Pendant qu'il enfourne dans sa bouche quelques insectes, notre homme sort son briquet amadou, allume le feux, qui démarre rapidement et met l'eau à bouillir.

" - Si j'avais su que vous viendriez, j'aurais acheté, une autre salade, avec quelques légumes. Pour le prix, il faudrait savoir ce que vous souhaitez visiter, Mademoiselle, voir un lieu précis, faire le Endëaerumë la nuit, il me faudrait en savoir plus, car il y a toujours du danger qui rode, et il faut faire attention. Les Elfes ne sont plus là, et quand aux Pirates, c'est pas ça pour la sécurité."

L'eau étant en ébullition, le Chamelier retire de ça gibecière un petit sachet, contenant des feuilles de menthe et il les ajoute dans le récipient.

" - On a du vous dire, que je m’appelle Tobold, parfois on dit le Chamelier, mais vous pouvez m'appeler Tobold, Mademoiselle. Quand à cet objet, c'est une pipe! Une pipe en terre, pour être précis, je les fait moi même..."

Toujours en parlant cela, le Flibustier sort de sa gibecière, un quart métallique usagé, mais propre, qu'il remplit du breuvage infusé, puis il le tend le récipient, à Nayan.

" - J'ai encore un peu de miel, si vous voulez sucrer ce breuvage, Mademoiselle, quand à la pipe, je m'en sers pour fumer, et je met de l'herbe à pipe, du Sonnecor. La fumée que l'on exhale vous éclaircit l'esprit et chasse les ombres. De toute manière, cela donne de la patience, et permet d'écouter sans colère les choses fausses, comme disait mon vieux Maître!"

Nayrae n'avait jamais mangé de datte de sa vie et une chose était sûre cette expérience culinaire n'allait malheureusement pas marquer son esprit. Elle ne sentait presque aucun goût, la texture n'était pas désagréable en bouche, mais c'était tout ce qu'elle pouvait en dire. Ce n'était pas la faute du brave Tobold pour autant, ses talent de cuisiner n'était pas à mettre en question loin de là... Cependant depuis la mort d'Hylia la nourriture avait cessé d'avoir du goût pour la solaire ou peut-être était-ce depuis Morneflamme ? Le goût de la nourriture lui paraissait un souvenir si lointain qu'il était difficile d'en dater sa perte.

-Une ration de deux jours ? Vous êtes vraiment sûr que je peux tout manger ? Le pirate semblait cependant sûr de lui, Nayrae n'était pas spécialement une grande mangeuse et elle n'était pas totalement ignorante de la vie avec peu de chose, mais c'était bien loin de ça. Etait-ce le prix de la liberté des pirates ? Du moins quand on était pas en haut du panier. Finalement en y réfléchissant bien cela n'était pas si différent de la vie dans l'empire ou l'alliance, ceux en bas ont peu, ceux en haut ont beaucoup trop. Que pouvait en penser les Déesses ? Ou plutôt qu'en avaient-elles pensé ? Elle n'avait cependant guère le temps de se plonger dans cette question théologique pour le moment tant qu'elle était avec son hôte.

La question du prix commençait à être abordée, le pirate lui remarquer qu'effectivement le tarif varierait en fonction de ce qu'elle souhaitait visiter. Le plus possible n'était pas vraiment une réponse adéquate même si c'est ce qu'elle voulait. "Je souhaiterais voir le Palais, mais également les anciens lieux de vie comme une place de marché par exemple", elle devait s'imprégner des lieux des "grands" et des "moins grands" pour son projet. Combien cela fera selon vous ? Elle ne doutait pas que le palais allait fortement augmenter le prix, mais le prix ne devait normalement pas être un problème pour elle normalement.

Vient ensuite le thé ainsi que du miel, elle accepta le thé, mais déclina le miel. Elle n'allait faire perdre à son hôte plus de vivre que nécessaire alors qu'elle n'en sentait pas le goût, le thé était chaud et lui faisait du bien à la gorge cela était bien suffisant. Encore une fois cependant ce fut la pipe qui intrigua l'elfe ainsi que le sonnecor comme l'appelait Tobold. Les vertus que lui prêtait ce dernier ne contribuèrent qu'à approfondir sa curiosité, éclaircir l'esprit et chasser les ombres lui serait effectivement bien utile et ne parlons d'écouter sans colère, son tempérament lui ayant fait défaut de manière plus que fatale par le passé. Nayrae ou Nayan, malgré 400 ans passé, était complètement ignare sur la question du tabac. "Mais comment cela marche exactement ? Vous en prenez régulièrement, ou alors vous en prenez quand vous en avez besoin ? Ou bien est-ce propre à la sonnecore ?".

La bouffante.

" - Si la nourriture, ne vous conviens pas, je peux aller vous chercher autre chose, il y a pas loin, un boucanier, qui peux vous griller la viande comme vous voulez!

Et sinon vous souhaitez visiter, la Pyramide Royale? Non, cela ne pause pas de probleme, mais il faudra, bien vous armez. On ne sait jamais sur qui, sur quoi, on va tomber. Mais que recherchez vous dans le Palais d'Aegnor Evanealle, des objets, des souvenir? Il faut que je sache ou vous entraînez.  J'y ai été peu de fois, mais j'ai fais partie des forces d'invasions dernierement. Il faudra bien vous protégez de la peste, les mains et le visage. Une place du marché, vous voulez voir, c'est possible, mais je peux vous emmenez, au musée, tout n'est pas encore pillé, et je sais que des endroit non pas encore été visité, j'ai mes entrée, si vous le souhaitez... "

En disant cela, Tobold regardait ses mains, bourrer méticuleusement un de ses pipes en terre, culotté. Il remarquait le regard curieux, de la jeune femme.

" - Oui il existe un art de la pipe, Mademoiselle Nayan, cela permet de faire des ronds de fumée, hi, hi. Mais c'est un objet dangereux, on sent l'herbe à pipe, à des lieux, à la ronde, et la nuit, on voit de loin, son foyer rougeoyant, et on peut fumer du foin. Mais ici dans le camp on est en sécurité.

De l'herbe à pipe, de bonne qualité est très rare, on en avait un peu dans les Mangroves, sur un îlot. Mon vieux Maître, y tenait comme la prunelle de ses yeux... Il l'appelait  l’Étoile du Sud. Quand je vivais à Aldaria la Superbe, j'avais trouvé des plans que j'ai baptisé, Vieux Tobie, super bon goût, et ici, sur Keet-Tiamat, dans une  oasis, j'ai trouvé des plans que j'ai nommé Sonnecor, pas aussi bon que le Vieux Tobie, et L’Étoile du Sud... Mais ça va!"

Le Chamelier regardait la jeune femme, dans les yeux. Il mit la pipe dans sa bouche, il sortit de sa gibecière, son briquet amadou,  il alluma la plante fumable, et il tira une longue bouffée, en fermant les yeux, puis expira par la bouche une fumée blanche, en les rouvrant.

La jeune fille le regardait toujours.

Tobold tendit la pipe en disant...

" -Voulez vous essayez, Mademoiselle?"

Nayan manqua d'avaler de travers lorsque Tobold lui proposa autre chose à manger. Bon sang... Cela se voyait-il tant que ça qu'elle mangeait sans spécialement aimer ? Faisait-elle une tête particulière ? Non cela devait sûrement être juste la considération du pirate.

-Non ça ira, je ne mange pas de viande, sa seule et funeste expérience lui avait suffit pour toute une vie et ironiquement ce goût lui resterait à jamais dans son esprit. Vous montrez beaucoup de considération pour une simple étrangère, vous êtes décidément un très bon hôte. S'il existait un grand registre transcontinental pour noter les auberges ou les hôtes, sûrement qu'elle lui mettrait une bonne note, en y repensant, c'était étrange qu'aucun voyageur n'ait jamais pensé à cela.

-Je me défend pas trop mal en magie élémentaire, je saurais me défendre si besoin. Elle n'avait pas emporté de breitha, mais ces petites bombes étaient encore bien trop expérimentales de toute manière pour être utilisé sur le terrain. Tobold lui présenta ensuite les mesures de sécurité lorsqu'ils partiraient, l'elfe s'y était bien entendu préparé. Elle avait eu la chance d'échapper à la peste de corail, ce n'était pas pour y succomber après. Elle avait un devoir en tant que survivante, c'était d'une certaine manière ironique que ce n'était qu'à la fin des elfes qu'elle se sentait désormais investie d'un devoir racial, d'une mission gravé dans sa chair et son sang.

Elle fut ensuite prise de court lorsque son futur guide lui demanda ce qu'elle cherchait exactement. Comment expliquer qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle cherchait, que concrètement elle pourrait très bien rentrer bredouille et tout de même être satisfaite ? C'était assez étrange à expliquer, elle n'était pas aussi à l'aise à s'exprimer à l'oral que ne l'avait été son jumeau. D'un autre côté, cela avait-il véritablement de l'importance ? Après tout, elle était la cliente, Tobold au fond devait bien s'en moquer de ce qu'elle voulait récupérer, sa question était avant tout pragmatique.

Elle allait répondre avant que son attention ne se reporte sur la pipe et les explications du spécialiste en la matière. Au fond d'elle... Elle savait très bien ce qu'il en retournait. Son esprit se cherchait une échappatoire pour... tout. Le tabac avait une odeur qui lui plaisait, c'était donc plus facile de s'y intéresser. Une addiction, c'est ce que son âme cherchait, quelque chose pour que son esprit s'égare un peu, du moins lorsqu'elle n'avait pas l'occasion de prier les 7. Alors Nayan écouta avec une attention toute particulière, une ferveur religieuse l'animant. Elle n'avait cependant pas le "courage" de saisir elle-même ce qu'elle voulait. Ainsi lorsque Tobold lui proposa d'essayer, sa réponse fut immédiate. "Oui".


Elle se saisit donc de la pipe, tendant ses mains telles une enfant attendant une friandise. Elle observa l'objet un petit moment sous tous ses angles en se remémorant la manière dont avait procédé Tobold. Bien que l'excitation était là et se faisait ressentir, elle prit son temps. L'art de la pipe comme le disait son "maître" en la matière, elle devait donc prendre son temps pour véritablement savourer ce moment. Sa première fois devait se rapprocher au maximum de la perfection. Elle inspira, une bouffée moyenne pour commencer, sentant le tabac venir caresser ses papilles. Le goût était particulier et malgré en avoir senti l'odeur elle n'aurait jamais imaginer cette saveur. Puis... Elle réalisa, c'était comme si une onde de choc la parcourrait. Cela avait du goût ! Pour la première fois depuis longtemps elle goûtait quelque chose. Elle laissa ensuite la fumée blanche sortie de sa bouche, tout bonne incroyable...

Et la réaction fut incontrôlable, les larmes commencèrent à s'accumuler dans ses yeux avant que finalement elles ne coulent sur ses joues. Nayan prit un moment avant de le réaliser et de passer sa main libre sur ses joues. "Désolé..." Dit-elle simplement de sa voix légèrement tremblotante sans vraiment pouvoir expliquer à son hôte sa réaction qui devait lui sembler plus qu'étrange. "Je crois..." Elle rigola, étouffant un sanglot "Je crois que l'art de la pipe m'a bien trouvé", l'addiction était déjà installé, cette sensation elle voulait s'en enivrer. Elle reprit donc une autre bouffé, cette fois-ci bien moins sage elle en prit une plus grande bouffée si bien qu'elle en toussa légèrement. "Je n'ose imaginer à quel point l'étoile du sud et le vieux tobie devaient être bon, la sonnecor est déjà tout bonnement incroyable". Elle rigola une nouvelle fois, tout cela était apaisant.

-Je cherche tout et rien dans les ruines. Commença-t-elle désormais plus confiante. Je veux ressentir l'esprit elfique, que ce soit juste des sentiments, des impressions ou des objets abandonnés. Cela pourrait être un simple bol en bois, des bijoux de noble ou encore un panier d'osier. L'important c'est ce qui va en dégager, voyez-vous. Son regard se porta vers le ciel. La valeur des choses dépend de nos intentions et les miennes ne sont pas de m'enrichir.

Tobold était sérieux comme un pape, il ne devait surtout rire, devant la tête larmoyante de la jeune femme, il devait surtout la vexer, et faire comme si de rien n'était.

" - Si vous ne  voulez pas de viande, j'ai toujours un sachet de fayot, que je pourrais faire revenir, si vous le souhaitez."

En disant cela des Mangroves, sorti une autre pipe en terre, et commenca à la bourrer de Sonnecor.

" - Je vous propose, donc de faire un tour prudemment dans Endëaerumë, il faudra avancer, le plus discrètement possible, pour éviter les mauvaises rencontre, ou du moins savoir si c'est ennemies, ou amis, bien portant ou lépreux. ''

Notre homme prit son briquet amadou, l'activa et il alluma sa bouffarde, en avivant le débit d'aire.

" - Je vous amènerais, dans le centre de la ville, jusqu'au musé. On devrais pouvoir y entrer."

Le Pirate expira doucement de la fumée blanche de sa bouche.

" - Il ne faut pas, non plus fumée trop vite, l'un des plaisir, est de tenir longtemps. Il existe même des concoures, pour savoir qui est celui qui tient le plus longtemps. C'est aussi l'occasion de pari, et de forte somme d'or sont en jeux."

Maintenant le Chamelier tira une longue taffe, et il bloqua ensuite la fumée dans la gorge, en faisant attention, à sa consistance. A partir de là, le Flibustier fit une triple action entre la gorge, la langue et la bouche. Le Forban conserva sa langue à plat et sa bouche en O tout en expulsant la fumée avec la gorge. L’Écumeur  réalisa une légère expulsion, en faisant en sorte de mimer une petite toux.

Alors doucement sortit de sa bouche une sorte de rond de fumée, pas parfait. Le Détrouseur devait garder, comme tout artiste, ce qu'il savait faire, pour plus tard!

Tapez Elle continua d'écouter le pirate tout en fumant la pire. Le coup de main était déjà pris et n'importe quelle personne qui la verrait maintenant la confondrait avec une habituée de longue date au premier coup d'œil. C'était certes mal, peu importe les sensations procurées, elle se cherchait avant tout un refuge à ses détresses omniprésentes... cependant si ce petit refuge lui permettait d'avoir un peu plus de force dans son chemin de pénitence, alors peut-être n'était-ce pas plus mal ? Et puis cela valait toujours mieux que l'alcool...

-Le centre-ville est une riche idée mon ami, répondit-elle d'un ton apaisé. Je ferais sûrement un croquis des lieux. Ainsi elle pourrait garder une image du dernier lieu de rencontres et de vies des siens, une première étape pour ce musée qu'elle voulait construire. Peut-être même qu'elle pourrait l'afficher dès l'entrée ? Mais elle avait encore du temps pour penser à ça, son projet n'était qu'à ses débuts. Cependant pour la première fois elle y trouvait un certain plaisir et pas juste le sentiment de devoir qu'elle s'était imposée. Cela en était presque nostalgique.

Elle regarda ensuite, telle une enfant devant un spectacle, le vieil homme faire des ronds de fumée avec sa bouche. Si elle n'alla pas jusqu'à applaudir ses yeux ne cachaient son amusement et une certaine forme d'admiration. Elle encore beaucoup à apprendre et Nayrae, ou plutôt Nayan, aimait apprendre. Alors elle scruta attentivement le visage de Tobold, regardant la forme de sa bouche, les mouvements, essayant ainsi de comprendre les rouages de la production de cercles de fumée. Elle ne s'essaya pourtant pas immédiatement à l'exercice. Se doutait-elle que son premier essai soit un fiasco ? Ou alors était-ce la légendaire patience des elfes ? Seules les déesses avaient la réponse à cette question.

-Si nous voulons partir tôt demain, peut-être ne devrions nous ne pas trop traîner à dormir ? Il s'agissait là d'une fausse question, l'elfe était prête à se coucher, le voyage en bateau l'avait épuisé. Cependant avant de se coucher, une tache importante restait à faire.

Sa main vint se porter à son collier. Sans qu'elle n'ait besoin de regarder ses doigts ces derniers vinrent saisir la boule bleue instinctivement, la ramenant vers son cou. Jamais une journée ne se terminait sans qu'elle ne prie les 7, sans qu'elle ne les remercie de tous leurs bienfaits qui leur avaient survécu et sans qu'elle ne s'excuse d'être une aussi piètre adoration. C'était également pour elle l'occasion de faire un récapitulatif de sa journée de se juger à nu face à la grandeur des 7.

Avant de commencer cependant, elle reporta son regard vers Tobold. "Êtes-vous...pieux Tobold ?" La question lui semblait bête, bien que différent des autres pirates, il en restait un... Et les pirates n'étaient pas connus pour leur piété... Après tout comment une organisation autorisant l'esclavage pouvait vénérer les 7 sœurs ou même néant ? Pourtant très vite son esprit chassa cette pensée. Elle n'était plus l'elfe arrogante et intransigeante qu'elle avait été. La foi est propre à chacun, elle se pratique et s'exprime selon l'amour ressenti envers les dieux... Les déesses n'avaient pas de temple et encore un recueil de précepte. La liberté était le cadeau et le risque qu'elles avaient laissés pour que chacun puisse les aimer à sa propre façon.

-Je compte prier avant de dormir, si vous le souhaitez vous pouvez vous joindre à moi? Dans tous les cas mes prières sont silencieuses donc je ne troublerais pas votre sommeil... Un sourire se dessina sur ses lèvres. Mes prières sont longues, mais vous n'êtes pas obligez de me suivre sur l'intégralité... Enfin si vous êtes pieux bien sûr...

Elle attendait sa réponse, afin de savoir si elle pouvait commencer seule ou bien accompagné. La curiosité pouvait se lire aisément sur son visage.

Tobold ne voulait surtout montrer de quoi, il était capable avec une pipe, il ne faut jamais gâcher le potentiel de ce que l'on sait faire, à la première flèche, il faut en laisser plus plus tard, surprendre. Le bonhomme se remit a fumer tranquillement, et lentement. Il faut apprendre à économiser l'herbe à pipe, surtout dans le désert, ou il n'y a pas de négociant de ce produit à chaque coin, de dune, quand il finit de fumer, notre homme nettoya, protégea et ranger son petit matériel dans sa gibecière.

" -Donc visiter le centre ville, Mademoiselle Nayan! Nous irons."

La jeune femme, lui indiqua qu'il serait temps d'aller ce reposer, si-il devait partir tôt le lendemain. Des Mangroves, aurait pu lui dire qu'une nuit de quelques heures, lui suffisait largement, et que pour lui le danger de ne pas se reposer n'arrivait qu'au bout de quelques jours, de ce régime.

" - Vous avez raison, Mademoiselle, il faut nous reposer, es ce que vous avez un endroit, ou dormir, sinon vous pouvez rester, ici sous ma Al Khayma, il y a de la place, prenez une couverture, car, il fait très froid au petit matin."

Quand aux dernières phrases de la jeune femme, elle laissa perplexe, le Chamelier...

" - Pieux?"

La première image qui se format dans la tête du Pirate, était ses pièges mortels qu'il savait faire, à base d'épieux. Mais très vite, il repensait à sa jeunesse, dans l'élevage d’esclaves, ou il était né. La seule choses que ses propriétaires, leurs apprenaient, étaient la soumission, et l’obéissance. La religion et toutes ses formes de chose, ne rentrant pas en ligne de conte. Il savait seulement que deux et deux font quatre, et cela lui suffisait amplement. Tobold savait qu'il pouvait exister quelques choses, mais survire au jour le jour, était une préoccupation, beaucoup plus vitale.

" - Non, Mademoiselle, je ne me joindrais pas à vous."

Nayrae n'était pas véritablement surprise de la réponse du pirate. Peut-être que la piété pouvait se sentir entre ceux qui la possédait ? Quoiqu'il en soit elle doutait beaucoup qu'il y ait beaucoup de pirate pratiquant de la foi des 7 ou de l'unique. La liberté, voilà la "religion" des pirates. Une part d'elle hésitait à faire appel à son esprit-lié, l'araignée aimerait certainement partager la beauté de la foi. Cependant cela serait plus que malvenue que de s'imposer d'une telle manière, l'araignée était une porte pour ceux qui souhaitait l'emprunter.

-Je vous souhaite dans ce cas une bonne nuit Tobold. Je vais prier et ensuite me coucher, à demain et puisse votre sommeil être paisible. Le sien ne le serait peut-être pas et même avec l'habitude et soupira intérieurement. Et ne nous vous inquiétez pas pour moi, j'ai ce qu'il faut pour la nuit. Son voyage avait été prévu et elle savait qu'elle ne pourrait pas profiter du confort du auberge. Elle était loin d'être une survivaliste aguerrie, mais plusieurs années d'errance lui avaient appris à être débrouillarde et à se contenter de peu.

Ce lieu avait l'avantage d'être proche de l'eau. Alors elle se leva et alla près du fleuve afin de commencer la première partie de sa prière en l'honneur Aear, maîtresse des eaux. Elle prierait ensuite sa chère Naur, soit auprès du feu du camp soit avec son propre feu. Et ainsi de suite, jusqu'à que chacune des 7 déeesess soient honorés.

Combien de temps cela dura-t-il ? Elle n'en savait rien, mais la nuit était déjà bien avancé lorsqu'elle avait finalement terminé son devoir. Elle s'installa non loin de la tente de Tobold, installant la sienne. Comme avant chaque nuit, elle avait cette appréhension d'être hanté par des cauchemars... Souvenir de Morneflamme, de sa fille ou bien des créations issus de son esprit imaginant ce que la chimère avait fait avec son corps. Le tout donnait un cocktail explosif pour passer une nuit peu agréable. Cette nuit ne fut pas épargnée, mais cette fois-ci elle avait eu le droit à quelque chose de relativement unique. Elle se voyait, en dehors de son corps, marché à travers une foule de corps aux formes instables et grotesque. Ils avaient tous des oreilles pointus et malgré leur apparence difforme, elle comprenait aisément qu'il s'agissait d'elfe. Tous hurlaient, dans ce qui semblait être une supplique commune, tendant les mains vers Nayrae. Cette dernière ne réagissait pas cependant, elle marchait au milieu d'eux, sans s'arrêter ou tourner son visage vers eux. Elle voyait Nayrae de dos et à son tour elle hurla pour qu'elle réagisse, il fallait faire quelque chose, quoi elle ne le savait pas, mais elle ne pouvait pas laisser ses pauvres âmes abandonner à leur sort. Elle voulait saisir cette elfe qui avait la cruauté de ne même pas adresser ce ne serait qu'un seul regard vers les siens, mais elle n'avait pas de corps, elle n'était rien. Puis, comme si Nayrae l'avait entendu, elle s'arrêta enfin et se retourna lentement vers elle. Il n'y avait rien, pas de visage, juste cette peau dorée, pensait-elle vraiment pouvoir se regarder elle-même dans les yeux ? Cette absurdité la sorti du monde des rêves.

Le réveil fut comme beaucoup d'autres, compliqué. En sueur à cause de son cauchemar, l'impression de ne pas avoir dormi, la nausée. Une matinée dans la peau de la dernière Syzÿgiehnn en vie ! Ses yeux étaient cernés, ses cheveux en bataille et on aurait presque pu dire que sa peau dorée l'était un peu moins ! Elle posa ses deux mais en poing lié devant sa bouche afin d'étouffer le bruit de son bâillement. Une nouvelle journée de labeur, pensa-t-elle pour se donner du courage.

Voyant également Tobold réveillé, elle alla le saluer. "Bonjour l'ami, oui j'ai une mine à faire peur, mais je vous assure que je serais prête à partir dès que j'aurais fait un brin de toilette et ranger ma tente ! J'espère que votre nuit à été plus reposante que la mienne ?".

Après que la jeune femme l'ait quitté, des Mangroves prépara et vérifia les affaires qu'il allait emmener le lendemain. Même si l’expédition devait être simple, il fallait être prés à toutes éventualités. En tant que Pirate, il aurait du y aller les mains dans les poches, mais cela était une légende, qu'il fallait entretenir, pour faire croire à une mauvaise organisation, et donc que les gens sous estimes les Forbans. En faite la vie de la Flibuste était extrêmement codifié.

Il passa du temps avec Bobosse , le brossa, et Tobold vérifia qu'il avait tout ce dont l’animal avait besoin. En faisant cela notre homme lui parlait doucement. Le Chameau connaissait beaucoup des secrets du bon homme. Et le Camelus vit très bien que le Chamelier rangait dans sa gibecière une certaine petite statuette. Tobold était prêt. Avant d'aller dormir l'Humain, regarda le ciel et les étoiles, demain devrait être beaux, puis il fut le temps de dormir.

Les bruits étaient régulier dans le camps des Pirates, ce qui permettaient de savoir si il y avait un probleme ou non. Notre homme se coucha après qu'il est rangé à coté de lui sa dague en Obsidienne, et ses affaires. Il repensait à son prochain voyage vers l'Oasis du  Jamaluh, ou il devait conduire par voie de terre, trois esclaves, capable de vivre en autonomie dans ce trou perdu. Ils lui avaient, coûté très chère, mais cela n'avait pas d'importance car seraient ils capable de vivre dans cette endroit, ou chercheraient ils à fuir? Beaucoup de question, se bousculait dans sa tête, mais il fini par s’endormir.

Quand le soleil allait commencer sa course, des Mangroves se prépara du thé, qu'il mangea avec une galette. Il alla remplir deux gourdes à la fontaine, et il acheta une poignée de dattes fraîche pour la journée. La jeune femme vient le rejoindre, elle était pratiquement prête. Le Flibustier regarda si les vetements qu'elle portait, convenait pour l'expédition.

" - Oui excellente nuit Mademoiselle Nayan, nous allons bientôt partir, il faut profiter de la fraîcheur de l'aube."

Tobold lui avait indiqué qu'il fallait profiter de la fraîcheur de l'aube, alors Nayrae ne perdit pas un instant. Elle fit rapidement sa toilette, rangea sa tente et se prépare pour le périple à venir. Puisqu'elle n'avait pas vécu longtemps sur Keet-Tiamat, elle n'était pas familière à son environnement contrairement à celui de Calastin. Cependant elle réalisa que se retrouver confronter aux contraintes de l'île ne pouvait que l'aider de son objectif, l'expérience n'en saurait que plus authentique. Ainsi, elle se fit la promesse de n'utiliser sa magie que pour se défendre et non pour faciliter d'une quelconque manière que ce soit le voyage.

Nayrae coiffa sa longue chevelure en un chignon simple et, contrairement à son habitude, adressa une prière unique et courte pour le 7 divinités.




Une fois cela fait, elle alla rejoindre le pirate. "Je suis prête, camarade !" Dit-elle d'un ton enjoué, la prière lui donnait du cœur à la tâche à venir, tel était le pouvoir de la dévotion lorsqu'elle était véritable. "En combien pensez-vous que nous arriverons à destination ? En partant bien sûr du principe que nous ne tombons sur aucune embûche." Elle se demandait d'ailleurs qu'elle était les capacités guerrières du pirate. Elle ne doutait pas qu'il dût un minimum savoir se défendre. Mais en tant qu'elfe qui côtoyait des humains, voir les stigmates de l'âge était toujours une expérience particulière et elle savait que les humains perdaient bien plus dans la veillesse que les elfes.

Elle avait cependant confiance et ses talents de mage pour les défendre tous les deux si nécessaire, elle espérait cependant effectivement qu'il n'en serait rien.

-Votre chameau sera-t-il de l'aventure ? A-t-il un nom d'ailleurs ? Elle n'avait pas eu beaucoup le temps d'observer l'animal, surtout avec l'obscurité de la soirée d'hier, mais la bête avait tout de même quelque chose d'intrigant. L'animal pouvait se montrer par ailleurs utile, rien que pour le transport d'affaire, mais cela c'était à son maître d'en décider. "Quoiqu'il en soit, je vous laisse me guider, je vous suis et je suivrais avec assuidité pour vos indications !"

La jeune fille revient rapidement.

" - Nous serons bientôt dans la ville Mademoiselle Nayan, le chameau, ne partira pas avec nous, mais à partir de maintenant silence, car il faut être discret. Pas besoin de justifier ce que personne ne sait!"

Ils partirent rapidement vers le fond du camp des Pirates, à l’opposé de la ville. Ils avançaient furtivement dans les ombres, entre les tentes, faisant attention à ne pas faire de bruit, heureusement à cette heure du matin, il n'y avait pas grand monde qui circulaient dans le bivouac. Ils franchirent rapidement le fossé, signalant la fin des fortifications, Tobold les franchit, mit les pieds dans l'eau, et il avança au milieux des grandes herbes, suivit de Nayrae, qui le suivait comme son ombre. Les herbes se faisaient de plus en plus grandes et ils disparurent dans la verdure.

Le bonhomme vérifiât que personne les suivaient; puis se mit à fouiller et  trouva ce qu'il cherchait, une ouverture en pierre, la sortie du circuit d'eau qui passait par le camp des Pirates, mais circuit d'eau qui provenait d'Endëaerumë, les Elfes faisaient bien les choses. Le conduit était de taille Elfique, ils pouvaient tenir debout, il faisait noir comme dans un four, mais les pieds dans l'eau. Ils progressaient rapidement en tâtant les parois. Notre homme attendit un certain temps avant d'allumer avec son briquet amadou, une lampe à huile.

A partir de ce moment là, ils cheminaient rapidement. Il y avait des coudes, des embranchements, mais le Flibustier semblait savoir ou ils allaient, en faite il suffisait de lire les inscriptions fixer à certain endroit.

" - Nous allons bientôt passer sous les murailles Mademoiselle, et nous pourrons sortir. Je passais fréquemment par cet endroit, pour emmener des produits plus ou moins interdit dans la cité... Ou les sortir."

Bientôt ils se retrouvèrent dans une grande salle, munie d'un escalier.

" - Nous savons qu'il y a au moins une choses qui rode dans l'eau de cette ville. Elle est grand, je l'ai vu une fois et le mieux est de sortir ici."

Tobold désigna une porte...

" -Derrière il y a un escalier, qui nous conduira à une sortie discrète."