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Fin octobre de l’an 1764

Le dernier mois avait été rocambolesque pour Kyla. Elle avait cru que la rencontre avec la personne qui avait arraché la vie de son père et qui l’avait transformé en vampire l’aurait bouleversée plus que jamais. Elle l’avait été, mais moins que ce qu’elle s’était imaginée après tout ce temps à chercher Siel et à s’imaginer tous les scénarios du monde.

Non, ce qui l’avait le plus chamboulée, c’était la nouvelle ou devait-on dire les deux nouvelles?
En effet, Kyla n’était pas enceinte d’un enfant, mais de deux! Comment avait-elle pu ne pas s’en rendre compte plus tôt?! Ses pensées s’étaient concentrées sur sa quête et elle avait difficilement pensé à autre chose. Elle n’avait jamais été régulière et elle n’avait pas pris énormément de poids. Tant mieux pour elle, non? Pas de nausées, pas d’inconfort, seulement de la fatigue. Il aura fallu l’intervention de madame Doubtfire pour lui faire comprendre le souci et l’aide de sa mère pour avoir les réponses à ses questions.  

Kyla avait eu du mal à trouver les mots lorsqu’elle avait vu Lustiel. Comment lui dire qu’elle était enceinte, mais pas de lui? La déception, la colère, le sentiment de trahison et les pleurs, la jeune femme avait tout vécu en direct. Elle était elle-même attristée, car elle l’aimait. Elle se trouvait monstrueuse de lui avoir brisé le cœur, mais il avait le droit de savoir la vérité. Elle ne pouvait se voiler la face : elle en aimait un autre et elle voulait autre chose de sa vie. C’est ce qu’elle avait réalisé lorsqu’elle avait revu Belethar. Elle ne pouvait s’imaginer continuer de vivre comme elle le faisait à Sélénia.

Histoire de refaire le point, elle avait quitté la grande ville pour se diriger vers Cordont. La tranquilité des jours qui passaient lui faisaient du bien. « Qu’est-ce qu’on fait, maintenant? » S’enquit-elle auprès de ses confidents sur pattes. Chose certaine, Kyla était bien entourée et ils parvenaient à lui redonner le sourire. Elle avait en sa compagnie un cheval, deux pandas roux, un ocelot et un écureuil spectral. Son idée était de se rendre à Caladon afin de retrouver Belethar. Mais elle craignait sa réaction… « Il est peut-être même pas à Caladon, si ça se trouve. » Oui, elle se parlait à elle-même. C’était chose courante avec ses animaux, comme si elle les entendait lui parler. « Ah oui! La boussole! » S’exclama-t-elle en sortant son compas du coeur. Elle s’installa confortablement pour observer l’aiguille tourner jusqu’à se stabiliser en direction de l’océan. « C’est plus vers le Sud-Est, vous trouvez aussi? En tout cas, si ce n’est pas Belethar que ça pointe, on trouvera ce que je veux le plus. Direction : le domaine! » Dit-elle. C’était sa supposition en tout cas.

Le soleil commençait doucement à descendre sur les rives de Néthéril lorsque la future mère apparut. Contrairement à la dernière fois, elle s’était préparée à la fatigue envahissante et activa aussitôt son enchantement pour se réénergiser. « Tout le monde va bien? » S’enquit-elle auprès de ses compagnies. Elle était sur la savane et juste devant elle se trouvait l’ouverture qui menait à l’intérieur de mont de roche. « Oh?! C’est un Domaine souterrain? » S’exclama-t-elle, surprise. Cela lui rappelait le temps passé chez la Rébellion. Une femme qui l’entendit lui dit qu’il s’agissait bien du Domaine Baptistral. « Sauriez-vous si Belethar est à l’intérieur? » Lui demanda-t-elle par la même occasion. Après avoir eu une réponse positive, elle entra à l’intérieur.

L’idée de crier le nom de Belethar lui passa à travers l’esprit alors qu’elle se promenait dans les tunnels, mais elle se retint. Nulle était l’envie de l'embarrasser dans cet endroit qui était sa deuxième demeure. Elle s’arrêta un instant devant le lac où ses animaux s’abreuvèrent. « Oh qu’est-ce qu’ils sont mignons! “ Prononça une voix enfantine. En se retournant, elle vit une jeune fille d’environ dix ou douze ans. « Voudrais-tu les caresser? Mais doucement, il ne faut pas faire de gestes brusques. » La prévient-elle. La joie brillait dans son regard tandis qu’elle flattait les pandas roux et l’ocelot. Il s’avérait que ses parents étaient décédés lors d’une attaque des Couronnes des Cendres et que l’orpheline avait été prise en charge par le Domaine. « Par tout hasard, saurais-tu où je peux trouver Belethar Espérancieux, le Baptistrel du Néant? » Lui demanda-t-elle doucement. « Oui! Je l’ai vu là-bas tout à l’heure! Viens avec moi ! » Lui dit-elle.

Kyla suivit donc cette petite Enwr dans l’espoir qu’elle la mènerait à l’objet de son désir.

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Ces derniers jours n’avaient pas été des plus calmes pour Belethar, c’était même tout le contraire. Les péripéties qu’il avait vécu à Althaïa la Fantasque, avec la confrontation du petit groupe d’aventuriers qui s’étaient rendus là-bas contre Lolupata, ainsi que la découverte d’Izeli et la certitude à présent que le serment de son très lointain ancêtre n’était pas qu’une légende, entre autres choses avaient bien secoué le baptistrel.

Pour cela, ce dernier était bienheureux de retrouver un peu de quiétude et de tranquillité au Domaine. Bien qu’en vérité, en ce moment, les journées du Cawr étaient plutôt consacrées à l’étude du Lien et à l’épineuse question de savoir comment un dragon lié pouvait naître sans pour autant rencontrer la personne avec qui il était destiné à partager sa vie le restant de ses jours.

Une question qui n’était pas facile. Si Belethar ne trouvât rien de concluants pour l’instant des les livres du Domaine, il songeait à aller se faire aider. Peut-être que les dragonniers de l’archipel – enfin, ce qu’il en restait – et les dragons libres pourraient l’aider dans sa quête et lui donner une quelconque réponse. A ce stade, il fallait que Belethar étudie toutes les opportunités possibles.  

Mais en tout cas, bien que ses journées étaient occupées – mais Belethar n’était pas du genre à vouloir se tourner les pouces, de toutes les façons –, depuis qu’il était rentré au Domaine, Belethar se sentait bien. Chez lui, à un endroit qu’il connaissait, sans être pris d’une urgence certaine … Définitivement, ces quelques jours de « repos », ou tout du moins d’étude tranquille, étaient les bienvenues dans l’emploi du temps chargé du Gardien de l’Ordre. Car il le savait, bientôt la réalité finirait par le rattraper. Il allait devoir se sortir des grottes de Néthéril pour continuer ses missions, et ses voyages pour préserver l’Harmonie au sein de ce monde.

Alors qu’il sortait d’une bibliothèque, Belethar se baladait dans une des nombreuses allées couvertes du domaine. Son œil vigilant d’architecte profitait de l’instant pour vérifier si les constructions alentours tenaient. Depuis l’attaque des Couronnes sur le Domaine, celui-ci portait quelques stigmates, et même si ces derniers étaient de moins en moins visibles avec le temps, il était du devoir de l’Espérancieux d’inspecter régulièrement si le Domaine était dans un état de sécurité pour tous convenable. Alors lors de ces balades, il s’adonnait à cette petite activité, ne lui prenant généralement pas plus de quelques secondes à quelques minutes s’il y avait quelque chose à rectifier de temps à autre – l’œil d’architecte habitué l’aidant beaucoup à réaliser ces tâches –. En l’occurrence, le Baptistrel s’était présentement arrêté une minute pour restaurer une sculpture qui n’avait plus son éclat des premiers jours. Il s’agissait d’une représentation de la Déesse Vie, sous une forme humanoïde.

Le baptistrel usait de son instrument Xacuetz pour lui redonner une forme satisfaisante. Il sourait quant à l’ironie de la situation : après tout, les Déesses n’étaient rien sans le Néant.

Alors qu’il était concentré dans sa mélodie, il n’avait pas vu que deux personnes – et quelques animaux – s’étaient arrêtés non loin pour l’écouter jouer. Une fois qu’il était satisfait du résultat et que la statue semblait justement reprendre vie et une contenance convenable, Belethar leva sa tête.

Clignant des yeux d’abord, il se rendit compte qu’on l’observait : depuis combien de temps ? Nul ne le savait. Mais ce n’était pas la seule surprise : un des deux visages humains lui était particulièrement familier. Il s’agissait de Kyla.

Kyla. Pas de doute, le Chant-Nom était formel, c’était bien elle. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était il y a plusieurs mois … Et revoir son visage ainsi, faisait bondir le cœur de Belethar. Son amour pour elle tambourinait, et ne demandait qu’à l’envelopper tout entier.

L’Espérancieux lâcha tout ce qu’il était en train de faire, et courra vers elle. Une fois à portée, il prit l’elfe dans ses bras, et l’enlaça un long moment. Il la regarda quelques secondes – qui pouvaient paraître comme plusieurs minutes –, et se décida finalement à l’embrasser. Un baiser de bienvenue au Domaine, un baiser qui signifiait à quel point il était heureux de la revoir.

« Beurk ! » Entendit-il de la jeune enwr qui avait eu la gentillesse de la conduire jusqu’ici, avant qu’elle ne parte un peu plus loin.

Le Baptistrel se détacha de son amante, eut un petit sourire en entendant cette assertion, et remercia tout de même l’enwr qui lui avait amené Kyla.

« Crois-moi, ce n’était pas ce à quoi je pensais. » Fit Belethar, pour Kyla, tout en caressant le visage de son amie d’enfance. « Je suis si heureux de te revoir. Si heureux que tu aies trouvé le chemin du Domaine. Comment le trouves-tu ? »

Belethar pris les mains de Kyla, et vint les caresser, comme s’il ne croyait pas encore au fait qu’elle était là devant lui. Il avait mille questions pour elle, mais il commença par une première, essentielle :

« Quel bon Vent t’amène ici ? La courtoisie seulement, j’espère, ou rien de grave. Tu as l’air d’aller bien en tout cas. Raconte-moi tout. »

Belethar eut un regard interrogateur envers son amante. Il espérait qu’elle n’avait effectivement pas de problèmes physiques gravissimes nécessitant d’être traités. Mais en général, ceux-ci se voyaient assez rapidement. Il espérait donc que la raison de la venue de Kyla soit toute autre. Il n’aurait pas supporté qu’elle n’aille pas bien.

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Kyla allait enfin pouvoir avancer dans sa quête grâce à cette jeune fille qui lui disait connaître l’emplacement de Belethar dans les souterrains du Domaine. « Avais-tu terminé? Prends le temps qu’il faut. » Lui dit-elle doucement. Nulle envie de la hâter, car elle voyait bien la joie que lui apportait la présence de ses animaux. Elle s’était agenouillée pour être à sa hauteur. « Voici Orianna, Jackyldar et Myrïel. » Dit-elle en présentant respectivement son ocelot, son panda roux et son cheval. « Il y a aussi Fidji, c’est un écureuil magique un peu spécial. Et le petit panda roux… il n’a pas encore de nom. N’hésite pas si tu as des suggestions. » Ajouta-t-elle d’un clin d'œil. Était-ce un mensonge d’omettre que le petit dernier n’était pas réellement un animal? En tout cas, la jeune Sainnûr ne ressentait pas le besoin de lui mentionner que c’était un arc à la base. « Moi, c’est Kyla. Je suis ravie de faire ta connaissance. » Lui dit-elle. Son nom à elle, c’était Marianne qu’elle lui répondit.

À la suite des présentations, toute cette petite gang emprunta un premier couloir rocheux. Marianne parut surprise d’apprendre que c’était la première fois qu’elle venait ici. La fillette lui raconta brièvement où menaient les différentes galeries qu’elles croisaient, où étaient les bâtiments principaux et lui décrivit les sanctuaires élémentaux. Ça lui arracha un sourire, car même si ce n’était pas le Domaine de son enfance, le Domaine ne pouvait pas être ce qu’il était sans ses sanctuaires.

« Oh… Il était juste là. » Dit-elle d’une voix déçue. Elles jetaient un coup d'œil dans la bibliothèque, mais Kyla n’avait pas voulu entrer pour éviter de déranger les gens avec tous ses compagnons poilus. « Il ne doit pas être bien loin. Gardons l'œil ouvert. Je compte sur toi ! » Répondit-elle d’une voix enjouée. Elle avait du plaisir avec cette jeune Marianne. Pourquoi ne pas transformer la recherche de Belethar en un jeu? « Juste là! » S’exclama la fillette. « Shhh ! » Fit Kyla en clignant de l'œil tout en ajoutant un doigt sur sa propre bouche. Le Baptistrel du Néant ne semblait pas les avoir remarquées. Il était plutôt concentré sur une sculpture. « Il joue bien, tu ne trouves pas? » Murmura-t-elle.

Ses doubles pupilles croisèrent finalement ses azurs amusés. Le jeu avec son amie se terminait, mais Kyla n’en était pas mécontente. Elle ressentit son cœur s’éprendre tandis que l’homme courait vers elle. Malgré tous ses doutes et ses questionnements, il y avait une chose dont elle était certaine : elle l’aimait. Le ressentait-il tandis qu’elle enfermait ses bras contre son corps? Lisait-il l’excitation dans son regard, de même que l’impatience qui s’y glissait? Qu’attendait-il?! Ses lèvres goûtèrent enfin aux siennes et elle l’embrassa tendrement.

Leur union se défit, marquée par une expression dégoûtée de sa jeune amie. Kyla sourit en voyant sa tête. « Merci Marianne de m’avoir aidée à trouver Belethar. Mais si tu restes ici, tu n’as pas fini de voir des trucs dégoûtants! » La prévit-elle. À ces mots, elle scella à nouveau ses lèvres à celles du Baptistrel. Elle l’entendit partir en courant et elle ne put s’empêcher d’éclater de rire.

Son attention revint vers Belethar qui, décidément, semblait très heureux de la revoir. Elle était contente que ce soit réciproque. « J’avais hâte de te revoir et de pouvoir enfin visiter le Domaine. Mais j’avoue que… Je ne m’attendais pas à des souterrains. Ça me fait un peu penser à Aigue-Royale… » Répondit-elle. Elle ne voulait pas lui faire de la peine, mais cette comparaison s’était faite dans son esprit dès qu’elle était entrée dans les cavernes. La période de la Rébellion n’était pas une période qu’elle chérissait… Et elle en gardait une longue cicatrice sur sa jambe comme souvenir concret. Heureusement, à cette époque-là, elle avait aussi pu compter sur lui pour la soigner. « Sache que j’ai néanmoins très bien aperçu ta touche personnelle. Avec les murs ouvragés, les sculptures et toutes les décorations, de même que la végétation un peu partout et les escaliers, on en oublie presque qu’on est dans des cavernes une fois à l’intérieur. Mais je t’avoue que si tu n’y étais pas, je n’y serais peut-être pas descendue… » Avoua-t-elle. Elle se sentait un peu mal parce que c’était la demeure bien aimée de son Belethar. Elle se disait qu’elle finirait par s’y habituer. Il fallait juste qu’elle se fasse de nouveaux souvenirs et qu’elle efface l’équation que caverne égal Aigue-Royale égal Bataille de l’Aube Rouge. « Désolée. » Fit-elle, gênée. Est-ce que la vérité était toujours ce qu’il y avait de mieux? Bonne question… Mais c’était moins pire que de savoir que son interlocuteur mentait, n’est-ce pas? Cette capacité qu’avaient les Baptistrels pouvait sembler plus à une malédiction qu’un don.

Belethar lui avait attrapé les mains et les lui caressait doucement. « Je vais bien, ne te fais pas de souci. J’ai vécu beaucoup de choses dans les derniers mois. J’avais hâte de te retrouver pour t’en parler justement! J’ai plein de choses à te dire. Mais… Pas ici, pas en face de Vie. Que dirais-tu qu’un guilde bienveillant nous mène jusqu’à la clairière de la grande mère? Je connais une certaine personne et ses compagnons qui aimeraient la visiter. » Fit-elle avec une lueur taquine dans son regard et en souriant tout en pointant ses amis poilus. S’il se rappelait bien, d’antan c’était également son sanctuaire favori.

« Qu’est-ce que c’est joli ici! » S’exclama-t-elle une fois arrivée sur les lieux. « Allez, profitez-en tout le monde! » Ordonna l’amoureuse des animaux. C’était l’endroit parfait pour les animaux. Son cheval pouvait brouter l’herbe tranquillement, ses pandas roux pouvaient grimper dans les arbres et son ocelot se dégourdir les pattes. Elle s’étira pour embrasser le Baptinéant puis lui attrapa la main. « Viens, assieds-toi. » Dit-elle en l’entraînant quelques pas plus loin pour qu’il se choisisse un endroit confortable où prendre place près du cours d’eau.  « J’ai quelque chose d’important à te dire. » Dit-elle en le regardant dans les yeux. Le ton de sa voix annonçait que c’était sérieux. « Et j’aimerais que tu me laisses parler jusqu’au bout. D’accord? » Lui demanda-t-elle. Elle ressentait que s’il l’interrompait, elle ne saurait poursuivre dans son discours.

Par quoi commencer? Kyla s’était imaginée la scène des milliers de fois et jamais elle n’avait pu décider des mots. Alors qu’elle comptait improviser, la dame avait commencé à faire les cent pas. « Je préfère que tu l’apprennes de moi que de quelqu’un d’autre. Je suis mariée ou plutôt, j’étais mariée. Je ne le suis plus. J’ai mis fin à la relation. » Prononça-t-elle doucement. Voilà que la première nouvelle était sortie. Elle avait décidé d’aller droit au but, ça lui ressemblait après tout! Kyla aurait pu omettre cette relation passée et Belethar ne l’aurait peut-être jamais su. Mais s’ils commençaient quelque chose tous les deux, elle voulait que ce soit sur une base solide et honnête. Qui sait s’il aurait croisé Lustiel au détour d’un voyage à Sélénia? Peut-être l’aurait-il appris auprès de ses amis et connaissances elfiques ou même de sa mère… ou des vampires par sa liaison familiale avec son défunt père. « Après qu’on se soit vu à Caladon, ça m’a rappelé qui je voulais être et ce dont j’aspirais. Je me suis rappelé des rêves que j’avais, de mon désir de voyager et d’explorer, par exemple… J’ai réalisé que je n’étais pas heureuse comme je l’étais. Lustiel est une bonne personne et je l’aime, mais pas autant qu’il le mérite. » Poursuivit-elle. C’était triste à dire pour lui, mais elle le considérait plutôt comme un ami. Lorsque Kyla s’était mariée à lui, jamais elle n’avait imaginé la possibilité de sortir de leur petite île perdue et de retrouver la civilisation… De retrouver une personne qu’elle aimait plus et qui animait une flamme passionnée. « Honnêtement, quand je t’ai vu à Caladon, je n’ai même pas pensé à lui. Je suis à ce point-là une mauvaise épouse! Et la vérité, c’est que je t’aime réellement. Que je souhaite qu’on puisse bâtir quelque chose ensemble, qu’on ait un avenir et des projets ensemble. Mais peu importe, je ne compte pas retourner en arrière. » Dit-elle doucement. C’était fini avec Lustiel, un point c’est tout.

« Tu dois me trouver folle. » Souffla-t-elle. Elle avait arrêté de tourner en rond puis s’était finalement avancée vers Belethar. Elle le regarda dans les yeux, sans oser le toucher bien que le désir de prendre ses mains la brûlait. « Je comprendrais que tu trouves que je suis horrible personne et que tu ne veuilles plus de moi. » Débuta-t-elle. Elle se trouvait horrible en elle-même. « Dis-moi la vérité. » Finit-elle. C’était un beau pléonasme que de dire cela à un Cawr.

Voilà, c’était le signal qu’elle avait enfin terminé et que Belethar pouvait parler librement sans risquer de l’interrompre. Une nouvelle à la fois, n’est-ce pas? Les prochaines attendraient.

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Le contact qu’il eut avec son amante avait la même sensation qu’au premier jour : sa chaleur humaine, son regard, son odeur. La voir lui rappelait tant de choses, mais le rassurait aussi. Ces quelques secondes où ils étaient l’un contre l’autre semblait comme une source de bonheur inépuisable pour le baptistrel.

La jeune elfe commença par remercier la jeune enwr qui l’avait mené là, et une fois qu’elle fut partie, embrassa à nouveau le baptistrel. Un baiser que ce dernier accueilli avec plaisir, lui rendant bien, et la gratifiant d’une douce étreinte : à présent qu’elle était en face de lui, Belethar ne voulait pas la quitter des yeux, au risque de la voir disparaître à nouveau trop vite, trop tôt.

Mais ils devaient rester sérieux, et bientôt son amante elfe répondit à ses questions :

— J’avais hâte de te revoir et de pouvoir enfin visiter le Domaine. Mais j’avoue que… Je ne m’attendais pas à des souterrains. Ça me fait un peu penser à Aigue-Royale…

Belethar eut un petit sourire contrit, avant de serrer un peu les mains de Kyla : il est vrai que l’histoire des peuples s’étaient en partie écrites dans les souterrains, et qu’hélas, des événements tout sauf joyeux étaient liés à jamais à ces environnements. Bien que dans le fond, l’histoire de chaque paroi, de chaque pierre qui composait ce nouveau Domaine était aux antipodes que ce qu’ils avaient connu, il pouvait comprendre que de mauvais souvenirs ne refassent surface. Surtout avec ceux comme Kyla, qui avaient gardé des stigmates physiques de cette période. Belethar se permis une petite boutade à ce sujet, pour détendre l’atmosphère :

— En tout cas, après examen approfondi de la question, je peux te dire que tu n’en gardes des stigmates physiques que très superficiels. Fit-il avec un petit rire, et un clin d’œil.

Certes, son art de baptistrel l’avait habitué à avoir des mots meilleurs, mais il ne voulait pas non plus chercher à minimiser les sentiments de son amante, aussi avait-il préféré prendre le contre-pied de la situation, et essayer d’en rire plutôt. Lui-même savait à quel point ces événements avaient été douloureux, et essayait d’évacuer cela par des blagues, où en essayant de l’accepter dans son quotidien.
Mais il y avait aussi son état de baptistrel à présent et tout ce qu’il induisait : la vérité était qu’il ne se concentrait plus vraiment sur les pierres et tout ce qu’elle représentait, mais plutôt sur ce que Kyla évoqua juste après cela :

— Sache que j’ai néanmoins très bien aperçu ta touche personnelle. Avec les murs ouvragés, les sculptures et toutes les décorations, de même que la végétation un peu partout et les escaliers, on en oublie presque qu’on est dans des cavernes une fois à l’intérieur. Mais je t’avoue que si tu n’y étais pas, je n’y serais peut-être pas descendue… Désolée.

Belethar eut un petit regard attristé, et n’eut comme autre réponse que d’à nouveau faire une petite accolade à l’elfe. Au moins, il espérait que ce contact lui apporterait un peu de réconfort. Il lui fit ensuite :

— Ne t’en fais pas. Je te comprends. On sait tous ce qui s’est passé, et nous n’avons pas oublié … Mais tu sais, heureusement la pierre ne nous sert que de base. Nous avons des environnements différents, qui certains sont plus aérés que d’autres … Et finalement, la pierre ne reste jamais qu’une pierre. Et en l’occurrence, ces pierres n’ont connu que l’attaque des Couronnes … Ce qui est déjà quelque chose en soi tu me diras.

Belethar fit un sourire timide à sa compagne, et renouvela ses caresses sur sa main. Ils avaient tous eu leur lot de traumatisme, mais il est vrai que les baptistrels y étaient particulièrement exposés quotidiennement. De fait, L’Espérancieux tâchait de plus se centrer autour de l’humain que de l’environnement en lui-même. Cela l’aidait à passer à autre chose, ou du moins de relativiser quant à tous ces cataclysmes qu’ils avaient connu : il le fallait, pour pouvoir assurer sa fonction, qui lui prenait beaucoup de temps, d’énergie, de pédagogie. Si cela paraissait « inhumain » pour certains, et bien qu’il ait toujours été une voix bienveillante sur tous ces sujets, le Baptistrel du Néant ne pouvait personnellement pas se permettre de s’arrêter sur tout ce qu’ils avaient vécu. Sa fonction l’exigeait.

Cela dit, ils changèrent de sujets rapidement, et Kyla lui proposa d’aller à la clairière de la Grande Mère, plutôt que dans ce couloir en face d’une représentation de Vie pour lui raconter toutes ses aventures. Belethar haussa un sourcil curieux : elle affirmait qu’elle allait bien, mais cette remarque de ne pas rester devant Vie avait piqué sa curiosité. Belethar espéra au fond de lui qu’il n’y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter, et il accepta la requête de sa compagne en l’amenant à la clairière.

Une fois arrivés sur place, Kyla s’exprima presque avec candeur sur la beauté de ce lieu, et lâcha ces animaux. Ceux-ci attirèrent les regards, particulièrement ceux des moins âgés présents au même moment qu’eux, mais Belethar assuma que cela devait être le quotidien de sa compagne quand elle voyageait en des lieux peuplés, alors il n’en fit pas une montagne.

Il était cependant ravi que l’elfe trouve son compte dans ce Domaine, qui ne lui semblait pourtant pas des plus ravissants à première vue. Tous deux échangèrent un petit baiser, puis Kyla l’attira quelque pas plus loin, où ils purent s’installer sur un banc en pierre sur lequel était disposé des coussins, près du cours d’eau : il n’était pas rare d’y voir des personnes jouées de leur instrument par ici, mais pour une fois, ce siège serait réservé à eux deux.

L’elfe le regarda dans les yeux et fit :

— J’ai quelque chose d’important à te dire. Et j’aimerais que tu me laisses parler jusqu’au bout. D’accord ?

Belethar fronça ses sourcils un instant. D’Important ? Il sentit une petite goutte de sueur perlé sur son front : cela ne pouvait pas que … ? Non … Il tâcha de se ressaisir affichant un regard neutre malgré ses questions, avant de dire le plus naturellement possible :

— Tout ce que tu veux pour toi. Avec un petit clin d’œil.

Puis vint l’instant des révélations. Un moment qui permit à Belethar de constater à quel point le temps était relatif. Car s’il ne devait s’être passer qu’une poignée de secondes quand sa compagne parlait, cela semblait une éternité pour le Baptistrel du Néant. Et pour cause, ce qu’il avait entendu l’avait particulièrement marqué :

— Je préfère que tu l’apprennes de moi que de quelqu’un d’autre. Je suis mariée ou plutôt, j’étais mariée. Je ne le suis plus. J’ai mis fin à la relation. Après qu’on se soit vu à Caladon, ça m’a rappelé qui je voulais être et ce dont j’aspirais. Je me suis rappelé des rêves que j’avais, de mon désir de voyager et d’explorer, par exemple… J’ai réalisé que je n’étais pas heureuse comme je l’étais. Lustiel est une bonne personne et je l’aime, mais pas autant qu’il le mérite. Honnêtement, quand je t’ai vu à Caladon, je n’ai même pas pensé à lui. Je suis à ce point-là une mauvaise épouse! Et la vérité, c’est que je t’aime réellement. Que je souhaite qu’on puisse bâtir quelque chose ensemble, qu’on ait un avenir et des projets ensemble. Mais peu importe, je ne compte pas retourner en arrière.

Belethar était d’ailleurs content qu’un dossier de dos existait pour ce banc, sans quoi il serait probablement tomber à la renverse. Il avait ouvert grand les yeux, et respirait légèrement plus vite que d’habitude. Il fit tout de même de petits signes à sa femme pour lui indiquer qu’il était encore en pleine possession de ses moyens.

C’était juste que … Belethar s’était juré de ne jamais faire de mal à personne, comme l’indiquait le serment qu’il avait prononcé il y a des années de cela, et il y a seulement quelques mois de façon plus officielle … Et voilà qu’il était porté à présent dans toute cette histoire. Mais ses pouvoirs ne l’avaient pas quitté. Cela n’empêchait cependant pas les questions existentielles : Qu’est-ce qu’il avait fait ? Pourquoi n’avait-il pas été plus précautionneux avant d’embrasser Kyla ? Venait-il de ruiner à tout jamais la très longue vie d’un elfe qui n’était sûrement pas au bord de la mort, en prenant son épouse comme amante ? En vérité, Belethar s’en voulait surtout à lui.

Il inspira un grand coup, tachant de se calmer et de garder ses remarques pour plus tard, une fois que Kyla en eut fini de tout lui dire :

— Tu dois me trouver folle. Je comprendrais que tu trouves que je suis horrible personne et que tu ne veuilles plus de moi. Dis-moi la vérité.

A la dernière phrase, Belethar adressa un petit regard à Kyla. Elle semblait avoir terminé. Belethar inspira à nouveau un grand coup, avant de venir la serrer tendrement dans ses bras. S’il ne voulait plus d’elle ? Bien sûr que non. Il connaissait l’elfe depuis trop longtemps maintenant, ils avaient partagé trop de choses, et maintenant qu’il avait pu se reconstruire amoureusement avec elle ... Subitement, des larmes coulèrent des joues du baptistrel. De joie ou de tristesse, Belethar ne le savait pas vraiment, car une foule de sentiments avaient pris d’assaut son esprit à l’instant T.

Il lâcha sa femme, sécha ses larmes et tâcha de retrouver un rythme de respiration correcte, avant de lui dire :

— Je ne sais pas vraiment quoi te dire. Cela fait beaucoup d’un coup, et j’aurai probablement fais les choses autrement si j’avais su tout ça … Mais ce qui s’est passé ce soir-là …

Belethar souffla un grand un coup, semblant chercher ses mots avant de continuer :

— Tu sais, on ne se rend compte des choses qui comptent que quand on ne nous les arrache. Cela faisait une éternité que je ne t’avais pas vu, et dès l’instant où j’ai à nouveau croisé ton regard à Caladon … J’ai su. J’avais oublié ce que cela faisait avec le temps, mais ta présence, ta chaleur … Toi tout simplement. J’aurai voulu que cela dure une éternité. Toute la vie. Je t’aime sincèrement aussi.

L’Espérancieux enlaça à nouveau sa compagne, avant de lui glisser un petit baiser. Il continua ensuite à lui dire ce qu’il avait sur le cœur :

— J’aurai sans doute préféré que cela se fasse dans de meilleures conditions. Tu sais comme je suis, et quel est la nature de ma fonction. D’apprendre tout ça, cela m’a secoué car je n’aime pas faire le mal. Je ne connaissais pas cette personne et je m’en veux un peu. Mais je ne veux pas que tu t’éloignes de moi Kyla. Tu es trop importante pour moi. Tu es mon amie, et beaucoup plus maintenant… Je ne sais pas si cela fait de moi une horrible personne, ou juste un ignorant que d’accepter tout cela… Mais ce que je t’ai dit il y a quelques mois compte toujours. Je ne veux plus te perdre.

Belethar pris le bras de sa compagne, avant de venir à nouveau l’embrasser, symboliquement. Elle et lui, ce ne serait pas aussi court que cela. Il ajouta une dernière fois :

— Je suis prêt à assumer les conséquences si la situation venait à s’ébruiter quelque part. Mais tu sais, je n’ai pas perdu mes pouvoirs … Alors j’imagine que Néant, et les Déesses ont décidé de me pardonner après tout. Comme quoi c’était peut-être le destin …

Belethar sécha encore quelques larmes qui coulèrent le long de ses joues, avant de sourire à son amante. Voilà qu’une nouvelle vie commençait pour eux deux.

descriptionJ'ai une nouvelle à te dire. Enfin, deux... EmptyRe: J'ai une nouvelle à te dire. Enfin, deux...

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Certes, Kyla avait des réticences concernant ces souterrains qui lui rappelaient d’anciens souvenirs. Mais la présence de Belethar lui était réconfortante et elle était heureuse de le retrouver! Ça en valait la peine! Le baptistrel avait même su la faire sourire et elle avait légèrement ricané. « Vrai que j’ai la chance d’avoir eu un merveilleux soigneur. » Dit-elle en ajoutant à son tour un clin d’oeil. Les Almaréens l’avaient blessée pendant la bataille de l’Aube Rouge, mais heureusement son ami l’avait soigné. Il ne lui restait plus qu’une fine cicatrice de cette époque-là. Elle aurait pu demander qu’on la fasse disparaître complètement, mais elle préférait garder les traces de son passé comme leçons pour le futur.

« J’apprécie. » Lui murmura-t-elle juste après leur petite accolade. Elle savait que c’était stupide comme association et que c’était deux endroits complètement différents… Mais cette réticence était plus forte qu’elle. « Tu as raison, complètement raison… » Poursuivit-elle. Qu’il ne s’enfle pas la tête pour autant! « Mais que veux-tu? Je suis faite comme ça. » Dit-elle en haussant les épaules. « J’ai besoin d’un petit temps d’adaptation. Mais si tu es là, je sens que ça ira. » Elle ajouta un sourire à ses paroles.

Belethar avait évoqué l’attaque des Couronnes. Kyla en avait entendu parler, mais elle était curieuse d’en savoir plus. Peut-être pourraient-ils évoquer le sujet plus tard? Mais pour le moment, elle décida de garder ses questions pour elle, car elle avait quelque chose d’important à lui dire. C’était la raison principale de sa visite.

Ils avaient quitté Vie, s’étaient rendus dans la Clairière et l’amante avait vidé son cœur. Elle avait tant d’appréhensions! Elle détesta le silence qui s’installa. Elle le regardait droit dans les yeux comme si elle avait l’espoir de lire son âme ainsi. Elle prit une grande respiration pour calmer le torrent d’émotions qu’elle sentait l’envahir, émotions qui s’emballèrent lorsque Belethar vint la serrer dans ses bras. Ses larmes ruisselèrent sur ses joues et encore plus quand elle vit celles de l’Espérancieux. Jamais elle n’avait voulu lui faire de la peine. Mais qu’est-ce qu’elle l’aimait! Sa plus grand peur était qu’il la rejette et à cette pensée, elle le serra fortement dans ses bras puis enfouit son visage dans son épaule.

Kyla se détacha finalement de lui et essuya ses larmes à son tour. Elle l’écouta à son tour, sans l’interrompre. Elle acquiesça d’un signe de tête à ses paroles, signe qu’elle le comprenait et qu’elle était attentive. Cette journée-là, la jeune elfe s’était laissée emportée par les battements de son cœur, par l’émotion du moment. Qu’est-ce qu’elle avait été heureuse de revoir Belethar! Elle l’aimait depuis si longtemps… Pourquoi ne lui avait-elle pas partagé ses émotions avant? Parce qu’il avait fallu que Vraorg ne les sépare pour qu’elle réalise à quel point son amitié était en fait de l’amour.

« Je t’aime, Belethar. » Brisa-t-elle le silence. Il l’aimait sincèrement. Elle n’avait pas besoin d’être Baptristrelle pour savoir qu’il lui disait la vérité, sans même réaliser qu’il était incapable de mentir. Elle savoura ce câlin et lui transmit tout son amour dans son étreinte.

Son regard descendit à ses pieds. Elle se sentait mal d’avoir fait du tort à Lustiel. Mais depuis leur rencontre à Caladon, son coeur avait changé. Même s’ils n’avaient pas fait l’amour, elle aurait certainement fini par s’éloigner de son mari. Lustiel avait toujours été un ami et elle regrettait aujourd’hui d’avoir accepté sa demande malgré le fait qu’il n’y avait pas eu la passion chez elle. Elle avait essayé fort d’être une bonne épouse, mais la vérité l’avait rattrapée. Elle n’aimait pas Lustiel de la même façon que lui l’aimait.

Après le baiser, elle caressa les joues du Baptistrel et essuya doucement ses larmes. « Je m’excuse de t’avoir fait subir cela. » Murmura-t-elle. Même si c’était indirectement, elle savait qu’il avait horreur de faire du mal à quelqu’un. « J’ai si peur de te perdre. Je ne peux m’imaginer vivre sans toi. Je t’aime tellement! » Se confia-t-elle. Elle s’éleva sur le bout de ses pieds pour venir l’embrasser longuement.

« Je ne veux pas te perdre. » Répéta-t-elle à son tour. Kyla était soulagée par la réaction de Belethar et elle était heureuse de s’imaginer un futur à ses côtés. Elle serra sa main dans la sienne, l'étreignit de l'autre dans son dos et lui afficha un sourire radieux avant de l’entraîner à danser un slow sur la musique naturelle de la Clairière de la Grande Mère. Elle posa sa tête sur son épaule. Ce fut un moment doux, serein et apaisant.

« Je crois que Néant et les Déesses étaient partants pour notre union. Tu me diras ce que tu en penses... » Prononça-t-elle en regardant son partenaire de danse dans les yeux. Une lueur joyeuse, quoique taquine, teintait ses azurs et ses lèvres formaient un doux sourire. « J’ai une deuxième chose à t’annoncer. » Débuta-t-elle. À ses mots, elle s’était arrêtée de danser. Avait-il remarqué son ventre plus arrondi? Ce n’était pas encore évident à remarquer si on ne concentrait pas son attention dessus. Elle attrapa les mains du Baptinéant et les posa délicatement sur son ventre. « Je suis enceinte et c’est toi, Belethar Espérancieux, le père! » Admit-elle.

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