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description« Il faut qu'on parle. » - Toryné. Empty« Il faut qu'on parle. » - Toryné.

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Roque - Reine isolée.
.. Chapitre I - Part 2.


Dans la nuit, du deux juillet, an 9.

Malheureusement, les retrouvailles prirent vite une tournure que ne plaisait pas à la vampire la nuit était tombée et l'enfant était à présent au lit, les adultes pouvaient ainsi avoir une véritable conversation, passé la joie des retrouvailles, à présent, il était temps que la fille ingrate s'explique sur les occupations qu'elle avait eu pendant ces trois ans d'absence, elle avait l'impression de n'être qu'une gamine qu'on mettait au piquet et qui n'allait pas tarder à se prendre une soufflante comme rarement vu.

Elle connaissait suffisamment son géniteur pour savoir que quelques mots doux et des douces retrouvailles ne suffiraient pas à lui faire oublier cette absence, et dans le cas contraire une erreur pareille ne lui ressemblait pas vraiment, et étrangement passer un aussi mauvais moment, l'inquiétait, au moins autant qu'un enfant qui à peur de se faire punir. Ce n'était pas une nervosité qu'elle savait cacher, elle était encore très jeune pour un vampire et elle

Alors elle patientait dans le bureau de son amant, elle essayait de cacher son stress, mais ce n'était pas une grande réussite, alors elle pianotait sur l'accoudoir du fauteuil sur lequel elle était assise, elle n'avait pas changé sa tenue, mais ça n'avait pas grande importance, ce n'était pas sa beauté qui la sauverait, pas cette fois. Elle se demandait bien comment elle allait se sortir de ce bien mauvais pas, elle regrettait son absence bien entendu, elle avait pris conscience de ce qu'elle avait raté pendant tout ce temps, et elle s'en voulait réellement, mais encore une fois est-ce que cela suffirait ? Elle en doutait.

Le silence commençait à peser.

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Il avait laissé Sintharia entrer dans son bureau avant lui, la laissant patienter un certain moment. C’était une méthode classique lors d’un interrogatoire, l’attente augmentait généralement le stress et la panique de l’interroger et un individu stressé est bien moins habile pour mentir. Il n’aimait pas spécialement agir de la sorte avec sa fille, mais il préférait avoir la vérité le plus rapidement possible, surtout si Sintharia avait commis quelconque erreur qui pourrait leur porter préjudice, en d’autres termes, il se devait d’agir avec efficacité et rapidité.

Le conseiller rentra finalement dans la pièce, toujours vêtu de sa robe noir, il ne brisa pas immédiatement le silence qu’il avait laissé s’installer volontairement, seule le bruit de ses talons étaient perceptible, il marcha lentement, par petit pas, jusqu’à son bureau, où il prit place. Il garda encore quelques instants le silence, avant de dire étrangement douce : “Bon alors ma fille… Qu’as-tu fait pendant ces trois années ?” Il marqua un temps de pause, joignant ses mains et y posa sa tête, légèrement incliné sur la droite, il la fixait.

-Je veux savoir là où tu es allé et ce que tu as fait dans ses endroits, je veux également savoir si tu t’es attiré le moindre ennui… cela devrait nous occuper pour la soirée, n’est-ce pas ?

Effectivement, il s’attendait à beaucoup d’information, trois ans ce n’était pas rien et connaissant le tempérament de sa fille, il refusait de croire qu’il ne soit rien passer durant ce laps de temps, il en serait même presque déçu. Quoiqu’elle puisse avoir fait, il ne la bannirait cependant pas de la famille, il n’irait pas jusque-là, mais si une punition était nécessaire alors il n’hésiterait, l’autorité pouvait pas diverse façon et quand les méthodes douces échouaient, il fallait remédier cela par une approche un peu plus violente.

-Bien entendu, je souhaite un maximum de précision et des explications sur la raison de chacune de tes actions. Suis-je bien claire jeune fille ? Nous ne sortirons pas de cette pièce avant cela…

Il était on ne peut plus sérieux sur cette dernière affirmation, ces trois ans de frustration, inoculant le poison de son absence, devait aujourd’hui avoir des réponses, des explications, cela était nécessaire, sinon la famille aurait toujours cette brèche en leur sein, les empêchant d’être vraiment unis comme avant et ça, il le refusait catégoriquement.

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Elle croisait les jambes et tentait de faire bonne figure face à cette situation particulièrement discrète, elle n'était pas du genre à craquer sous une quelconque torture son géniteur s'en était particulièrement bien assuré, mais avec lui tout était différent était-ce ses sentiments ou le reste qui s'occupaient de la mettre si mal à l'aise ? Elle évitait soigneusement le moindre contact visuel, ça pouvait durer des heures, les deux céderaient difficilement du terrain,

- Ne me regarde pas comme ça je ne te dirais rien. Elle croisait vaguement son regard, mais s'esquivait rapidement, elle savait qu'il était capable de la faire céder, et lui aussi le savait, alors elle n'avait pas vraiment d'autres choix. Mais elle était trop fière et orgueilleuse pour s'incliner aussi aisément, c'était le jeu de qui serait le plus patient.

Sintharia supportait assez mal la pression, ça la poussait à agir de manière parfois peu appropriée, elle était encore une toute jeune vampire, elle contrôlait difficilement sa soif de sang alors ses agissements n'étaient pas forcément clairs, mais ce refus de toute communication semblait cacher un mal bien plus profond que le simple caprice, de la gêne et de la honte sans doute.

- À partir de quand ? Elle attendait sa réponse, puis finissait par lâcher un soupir agacé non sans lui jeter un regard sombre dont elle avait le secret. Elle aussi avait le droit d'être en colère.. Mais ça il ne pouvait pas le comprendre.

Elle peinait à tenir en place autant par frustration que par agacement, elle était jeune, et elle n'avait pas l'expérience de son géniteur, elle n'avait pas vraiment le recul pour penser que son comportement pouvait avoir une quelconque influence sur les autres, elle se comportant comme une enfant face à une punition, et elle ignorait bien comment l'homme allait prendre son erreur.

- Pourquoi tu veux avoir cette conversation franchement, ça ne t'apportera rien. Elle perdait patience parce qu'elle se sentait coincée, mais ça ne pouvait que confirmer les doutes du vampire.

D'autant plus qu'elle-même était en colère et contre sa propre personne, elle avait été trompée, trahie et abusée. Et elle avait bien du mal à admettre qu'elle s'était faite avoir comme une simple débutante, mais cette fois ci c'était très complexe comme situation, mais elle n'aurait pas d'aide si elle ne parlait pas.

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Pas une seconde, il ne s’arrêta de la fixer, son regard ne bougeant pas d’un cil, il la scrutait, l’observait paniquer petit à petit. Au début, elle sembla refuser, mais très vite, elle se ravisa sans même qu’il n’est à faire ou dire quoique ce soit. Cela aurait pu être une source d’amusement s’il ne s’agissait pas de sa fille, même si quelque part cela le rassurait de voir qu’il avait encore de l’influence sur elle.

Continuant dans son silence, il écouta le reste de ses paroles avec attention, elle tentait de fuir… Cela faisait parti du jeu après tout, il ne s’attendait pas vraiment à voir sa fille céder aussi facilement, la simplicité n’était chose courante dans la famille.

-Depuis le début ma chère, je vais t’aider si tu veux, il se leva et fit les 100 pas devant elle. Pour commencer pourquoi, es-tu parti ? Sans rien dire de surcroît, je n’ai rien contre le fait que tu puisses partir sur les routes et découvrir le monde, cela m’a été… très formateur, mais je ne suis pas sûr que tu es déjà acquis une maturité suffisante pour le faire seule, la première-née était encore bien trop jeune à son goût, il avait passé un siècle auprès de son simulacre de famille avant de se retrouver seul, contre son gré certes, mais survivre par soi-même n’était pas chose aisée. Comment t’es-tu nourris ? Tu connais les lois en vigueur sur les morsures ? Je ne doute pas de tes talents de séductrice pour convaincre les humains… mais je sais aussi les pulsions dû à ta jeunesse… En vérité, il se moquait bien qu’elle est tuée qui que ce soit, n’importe qu’elle vit passait après la non-vie d’un Dalis, cependant dans ce cas précis, il s’agissait avant tout d’une question d’éducation. Il fallait également qu’elle comprenne que la maîtrise de ses pulsions était nécessaire avant ce genre d’initiative. Je ne dirais rien sur les années que tu as raté avec Fariente, je pense que tu t’en aies rendus compte par toi-même… Effectivement insisté, le dessus n’avait plus aucun intérêt.

-Et puis détrompe toi, cela m’apportera beaucoup… Il n’en dit pas plus, mais il savait bien pourquoi il désirait savoir. C’en était presque une question d’orgueil, il ne pouvait pas tolérer le simple fait de ne pas savoir ce qu’avait fait son unique enfant pendant tout ce temps. Instinct maternel trop protecteur ou simple peur de perdre l’un des seuls qu’il aimait véritablement ? Sûrement, un peu de tous ça, son cœur avait été comme meurtris par cela, il devait savoir…

Ses talons résonnaient dans la pièce, comme lorsqu’il était entré, à mesure qu’il marchait, mais ce qu’il y avait d'encore plus dérangeant (si l’on considère que le bruit était déjà dérangeant) était ce qu’il faisait tout en marchant. Il la fixait toujours, ho que non, il ne s’était pas arrêté, c’était comme si sa tête était figée dans la même position, qu’il ne pouvait décoller son regard, une étrange impression… cela était comme un rappel de l’état cadavérique des vampires, ses yeux ne clignaient pas, son visage parfaitement impassible, cet être immobilisé dans le temps. Cela n’était même pas volontaire, pour Toryné l’immobilité et la non-vie était deux choses sublimes, mais sur le moment, c’était un tout autre aspect de l’immortalité qu’il donnait.

-Alors parle… C’était un ordre, exprimé de manière claire et nette, d’une intonation moyenne, cela ne sonnait ni comme une menace, ni comme une demande, ces mots avaient juste été énoncés.

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Elle lâchait un simplement grandement devant cette insistance, elle ne pouvait pas lutter plus que ça, il savait se montrer particulièrement convainquant après tout.

- J'avais juste besoin de voyager, j'ai fini par atterrir chez les elfes et j'ai été retardée à partir de là, je voulais juste partir quelques jours.. Elle disait cela et se fermait ensuite immédiatement à la conversation, elle n'avait pas l'air bien.. Elle savait que ça avait été une grossière erreur, elle se tassait un peu sur son fauteuil, elle n'aimait pas le voir aussi furieux. Je sais, bien entendu, des gens disparaissent sans cesse un peu plus ou un peu moins, qu'elle différence. Quel intérêt de respecter des lois qui nous privent de ce que nous sommes ?

Elle tolérait difficilement les lois qui encadraient les vampires, ça n'avait rien d'étonnant, elle aimait sa liberté plus que tout, il est juste impossible pour elle de vivre selon des règles qu'elle n'approuvait pas, mais elle était encore bien jeune et cela changerait. Elle n'avait que sept ans, cela mettait des années pour se contrôler parfaitement. Et il avait beau s'agiter dans tous les sens elle ne pouvait juste pas lui dire, à chaque fois qu'elle essayait - et cela se voyait - elle s'arrêtait brusquement, serrant son poing gauche.

Sintharia avait un air particulièrement inquiet devant la pression qui lui mettait son géniteur, elle ne se contrôlait pas aussi bien que lui, mais quelque chose l'empêchait purement et simplement de lui parler. Et la douleur qu'elle ressentait annonçait bien ce qu'elle risquait il elle avait le malheur d'en dire trop.


- Je ne peux pas. Elle aurait certainement préféré se plier à cet ordre, plutôt que de subir ça une seule seconde de plus.

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Il l’écouta attentivement, les premières réponses l’énervèrent, lui à son âge, et même bien après, il était la fille exemplaire de sa mère et la suivait où qu’elle allait. Cependant, il était vrai que sa vie était bien plus mouvementée, la famille Dalis était à l’origine des nomades, changeant fréquemment de location et ne se posant jamais véritablement, avec lui cette “tradition” avait radicalement changé, les Dalis étaient sédentaires et exerçaient une influence sur le lieu où ils avaient jetés leurs dévolus. Pour lui, c’était une évolution logique pour que la famille survive l’ère des vampires errants et solitaires était désormais révolu et avait fait place à celle de l’unité. Pour Toryné, sa fille avec donc tord, même s’il n’approuvait pas toutes les lois (ironique pour un membre du gouvernement vampirique), la nature des vampires n’ai qu’à ses yeux celle de survivre, par tous les moyens… les vieilles traditions ne les mèneraient qu’à la ruine, d’une manière ou d’une autre.

Il était au point de l’incendier, de lui rappeler son âge par rapport au sien, de tout ce qu’il avait fait pour elle et toutes leurs famille, du respect qu’elle lui devait, mais il n’en fit rien. Les dernières paroles de sa fille le stoppèrent nette, un étrange frisson parcourait son corps, elle ne pouvait pas ? N’importe qui n’y aurait vu qu’un signe de défiance envers l’autorité parentale qu’il présentait, mais Toryné était bien plus intelligent que ça, c’était par la sournoiserie qu’il s’était élevé, il savait écouté, déchiffré, analysé et emmètre des prédictions en fonction des informations qu’il récoltait. Durant l’ère du Tyran blanc, c’est ainsi qu’il vendait les secrets d’un camp à un autre et qu’il avait encore une fois assuré sa survie, c’est également ainsi qu’il avait su se faire des relations dans l’armée vampirique en faisant office de taupe pour ses supérieurs… Alors non, les paroles de sa fille n’étaient pas “naturelles” pour lui.

Son visage afficha d’avantage d’émotion, une certaine inquiétude, mais également une pincée de colère, il s’approcha doucement de sa fille, son regard analysant tous son être. Elle avait chez les elfes, elle était partie pendant trois ans, elle avait affirmé de vouloir partir de quelque jour… Rapidement Toryné commençait à comprendre ce qui avait dû probablement se produire… la seule explication rationnel à cette affaire était également le pire scénario auquel il n’avait pas pensé. Une fois devant elle, cela ne fit aucun doute, il saisit son bras gauche et le tira brusquement, la douce mère n’était plus là… Même si désormais, il n’avait aucun doute sur la vérité derrière cette affaire, il eu la preuve visuelle qu’il lui fallait.

“Azshara” murmurra t'il.

Cette fois-ci, son visage n’afficha que la colère, il hurla de rage, jamais il n’avait eu pareille réaction dans ses trois siècles d’existence, la haine déformait presque sa beauté si douce. Ce n’était pas sans raison, Azshara était une vieille connaissance, une ennemie mortelle de longue date, une grande rivale… Il l’avait quelque peu oublié avec le départ de l’ancien continent et maintenant, il payait sa négligence.

-Tu n’es qu’une putain ! Tu n’avais pas le droit de la toucher ELLE ! Il hurlait comme si l’ancestral pouvait l’entendre, mais au fond de lui, il savait qu’il était le seul et unique responsable et que d’autant plus, à la place de son ennemi, il aurait sûrement fait la même chose.

Beaucoup trop d’images lui venait à l’esprit, lui qui se moquait de la fidélité, le simple fait d’imaginer Azshara avec sa fille le mettait hors de lui, si son Graarh avait été là… sûrement serait-il mort. La pression de cette colère fut-elle qu’il donna presque l’impression de défaillir en s’appuyant sur son bureau. Des larmes noires coulèrent de ses joues, humiliées et blessé, le vampire afficha cette ultime faiblesse.

-Pardonne moi… Il leva les yeux vers son portrait, il se sentait honteux, sur l’instant présent il ne voyait plus cette grandeur qu’il estimait être inhérent à sa personne, il s’était montré faible, il s’était reposé sur sa vie facile et ses acquis… S’excusait-il auprès de sa fille pour ne pas l’avoir protégé ou bien envers lui-même pour s’être montré aussi piètre chef de famille ? Même lui devait l’ignorer.

-Qu’a-t-elle… qu’a-t-elle fait d’autre ? Finit-il finalement par dire.

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Lorsqu'il tirait son bras, elle serrait les dents devant cette brutalité à laquelle elle n'était pas vraiment habituée, mais les deux différentes douleurs l'empêchait de protester d'être ainsi traitée, la marque luisait d'un éclat ambré, c'était signer, on avait marqué la peau de la jeune vampire comme l'on marque le bétail du nom de son propriétaire.

Au moment où l'homme prononçait le prénom de la femme, la marque se brisait, le sort était ainsi rompu et elle était libre de parler, bien loin de la dure autorité de cette maudite femme. Elle avait pour habitude de marquer ses proies ou ses obligés d'un sceau magique particulièrement puissant, qui les contraignait au silence et à la docilité la plus absolue. Elle n'était pas une menace pour le monde de la nuit, plutôt passive en temps normal, mais elle était assez égocentrique pour ne pas apprécier que l'on l'oublie. Bien entendue, elle ignorait que les deux vampires se connaissaient sinon elle aurait été clairement plus prudente.

La jeune vampire était plutôt surprise de la colère de son géniteur, elle se levait, et au moment où il s'excusait après l'avoir laissé cracher sa haine envers l'agaçante femme, elle venait le prendre dans ses bras, autant pour le calmer que pour le rassurer, elle savait se montrer présente au bon moment.

- Elle m'a séduite, elle ne sentait pas le vampire alors je ne me suis pas méfiée.., elle m'a marqué et m'a fait remplir des contrats.. Pas grand chose de plus. Elle se taisait sur certains pans de leur relation, son géniteur n'avait pas besoin d'en entendre plus.

Azshara était une séductrice qui n'aurait eu aucun mal à se mettre un nouveau-né dans sa poche pas plus que n'importe qui, elle savait user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désirait, elle était généralement assez peu active, elle n'avait pas donner de signe de vie depuis au moins cinquante ans et là elle s'était réveillée de sa longue hibernation juste pour rappeler aux Dalis qu'elle existait encore. Sintharia n'ayant jamais entendu parler de l'ancestrale comment aurait-elle pu se méfier de quelqu'un dont elle ignorait l'existence ?

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Il comprit facilement que sa fille ne lui disait pas tout, bien qu'Azshara était encore tout un mystère pour lui, il savait les mœurs de l'antique, cela couplé au charme de sa fille, il était impossible que son ennemi ne lui ait fait que remplir des contrats. Cela ne lui plaisait pas du tout, il avait toujours jalousé la beauté d'Azshara et son statut d'antique, même s'il ne l'avouerait jamais, la garce représentait quelque chose d'inaccessible pour lui et le conseiller n'appréciait guère ne pas obtenir ce qu'il désirait et encore moins la frustration qui allait avec.

Il se retourna, faisait face à sa fille sans pour autant quitter son étreinte, il était d'avantage plus calme qu'il y a quelques minutes, voir même un peu trop. Il passa sa main délicatement dans la longue chevelure de sa fille, son regard était triste, il n'y avait pas la malice habituelle.

- J'ai commis de nombreuses erreurs ma chérie, ma position actuelle, ma rendu négligeant, ma vigilance, c'est quelque peu endormie… Il lui donna un baiser sur le front. À l’image de ma beauté, tout se doit d’être entretenu, la puissance de notre famille, notre influence…

Bien entendu, il n’avait pas non plus perdu son temps à ne rien faire, il restait tout de même actif et observateur de l’évolution du monde, mais il ne pouvait nier le fait que depuis son arrivée sur ces nouvelles terres, il était devenu bien insouciant. Quelque part, Azshara le rappelait à l’ordre, comme si elle lui disait « Attention, ce que tu as obtenu, tu peux le perdre à tout instant » et cela était foncièrement vrai, hélas sa fille fut la victime de cette « leçon ».

-Il est vrai que tu es encore jeune mon sublime trésor… je ne peux décemment pas de garder enfermer avec toutes cette énergie débordante en toi… cela pouvait paraître contradictoire, que le conseiller puisse penser qu’il se devait d’accorder d’avantage de liberté à sa fille après ce qu’il venait de se produire durant trois longues années, mais il était intelligent. Son raisonnement n’était pas archaïque, non, il cherchait le problème à la source, il avait trop cherché à la couver, et pour cause, elle était son unique fille. Il avait tout fait pour lui garantir sécurité et confort, peut-être, cherchait-il à lui procurer ce que sa propre mère n’avait jamais pu lui offrir, ou plutôt voulu… Mais il s’en rendait compte désormais, il ne pouvait continuer ainsi. Tout d’abord, sa fille en faisait toujours qu’à sa tête, mais surtout à son âge, il était normal d’avoir toute cette énergie à dépenser, lui-même, il avait parcourue les routes avec la première génération Dalis, cela avait en soi formateur pour lui, et cela, sur de nombreux domaines. Néanmoins il restait tout de même conscient du danger de ces terres, la faune, ses rivaux et tant d’autre chose qui ne pouvait ignorer…

-Les choses se doivent de changer… Nous devrions parler très sérieusement de notre avenir ensemble Sintharia, de ce que tu désires au plus profond de toi.

Il est vrai que Toryné avait toujours cherché à contrôler sa famille, c’était dans sa nature de vouloir dominer les autres, et même sa famille en payant les frais malgré lui, mais indirectement, c’était encore ce qu’il cherchait à faire, et cela, sûrement sans rendre compte. C’était comme récompenser un serviteur pour s’assurer sa fidélité, mais il y avait tout de même quelque chose de plus complexe que cela. De l’amour ? Oui, Toryné aimait Sintharia plus que tout et avec Fariente, elles représentaient les seuls êtres pour qui le conseiller pourrait risquer véritablement sa vie. Cependant, il y avait également de la peur, cette même peur qui l’avait terrifier durant trois ans, se retrouver seul et abandonné, lui qui haïssait la solitude, seul Fariente l’avait pousser à ne pas se laisser abattre, il était prêt à garder son idéal de famille unie par tous les moyens… Et enfin, il y avait de la culpabilité, car oui, il se sentait responsable de la mésaventure de sa fille, et il ferait tout pour que cela ne se reproduise pas, absolument tout.

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Azshara avait tout du vampire prédateur, elle aimait plaire et elle aimait être au centre des choses, peu de gens étaient dignes de l'approcher et encore moins d'agir pour elle. Elle était ce que l'humanité avait créé de pire en terme d'avidité, de luxure et d'orgueil. Elle s'était amusée avec la jeune vampire qui était tombée dans ses filets et l'avait marqué comme étant sa possession, une insulte grave même chez les vampires. Mais par-dessus tout un avertissement des plus clairs.

Elle fermait les yeux pour savoir ces gestes tendres, à présent que la marque avait été brisée, c'était dans ses bras qu'elle voulait être, même si l'ancestrale n'en resterait certainement pas là vu qu'elle avait été privée de son jouet. Mais pour l'heure elle n'en avait cure, et savourant cet instant qui n'appartenait qu'à eux deux. Et lorsqu'elle levait les yeux, elle fut attristée de le voir si éteint.

- Le loup solitaire meurt, mais la meute survit. Elle n'avait pas tort, ses agissements de jeune égocentrique avait faillit briser la cohésion de la famille, et ça aurait pu se finir bien plus dramatiquement que ça.

Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait l'image du loup, les loups étaient dangereux et soudés en meute, mais seuls ils ne représentaient rien de plus qu'un chien hurlant sous la pluie avec personne pour entendre son cri de douleur. Ils devaient se protéger et s'épargner mutuellement, c'est seulement à ce prix que leur famille perdurerait.

Elle avait du mal à cerner ce que l'amour était vraiment, peut-être était-ce comme une maladie que l'on attrapait un beau matin, et qui finissait soit par passer de lui-même soit par tuer, elle avait du mal à voir un simple sentiment réguler toute une vie, elle ressentait assez peu les sentiments positifs, la colère et la combativité l'habitaient bien plus. Peut-être que lorsqu'elle était encore humaine, elle était tombée amoureuse du vampire - on tombe amoureux comme l'on attrape un rhume -, mais à présent n'était-ce pas que de la possessivité mutuelle ? Une folie bien agréable qui empoisonnait lentement.

Humaine déjà, à tout juste seize ans, elle était belle, élégante, un visage d'ange, bien qu'à l'époque elle en avait moins conscience qu'à présent, l'immortalité avait figé et sublimer cette beauté. Mais la vampirisation de la jeune Dalis avait sans doute contaminé ce lien. Le romantisme et la séduction avaient laissé place à plus de distances, moins d'innocence de la part de la toute jeune vampire, des non-dit, des infidélités, et ce, des deux côtés, mais avait-elle seulement été à un moment autre chose qu'une catin à qui on vend un peu de rêve ? Mais ça elle ne pouvait pas en être certaine.. Elle n'en avait pas de souvenir.

- Tu sais très bien ce que je désire le plus. Elle se doutait bien que ce soit certainement un refus, encore, mais elle ne risquait rien à tenter, ça la rongeait beaucoup trop pour qu'elle ignore son cœur. Plus que la fille, l'amante, elle aimerait être la femme. Et pour le reste, je te suivrais où tu iras.

Bien entendu qu'elle aurait aimé être plus qu'une simple fille, elle aurait aimé se sentir unique, et pas juste différente des autres enfants de son géniteur. Il cachait son cœur et brisait le sien, peut-être par simple erreur ou peut-être qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble. Mais ce désir la consumait petit à petit. Elle aurait pu se rabattre sur une de ses amantes, mais aucune ne parvenaient à la cheville de celui qu'elle désirait. Si l'amour était une maladie, elle priait pour un fléau.

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Il écouta Sintharia, sa fille, son amante, la seule personne en qui il avait confiance dans ce monde (Fariente étant trop jeune pour véritablement être prise en compte pour le moment). Il comprenait en parti ce qu’elle désirait, mais pour le vampire, c’était quelque peu compliqué.

Toryné, de par son éducation et sa vision des choses, avait une vision de l’amour et du couple assez surfaite. En effet pour lui, la plus grande forme d’amour qui pouvait exister était celle de la famille, c’était à ses yeux un lien dont aucune puissance ne pouvait égaler, il y avait quelque chose de profond en cela. Par conséquent, Sintharia étant sa première et unique fille (bien que le conseiller considère Fariente comme étant sa propre fille), elle était l’être qu’il aimait le plus au monde, il brûlait de passion pour sa fille, sa seule présence suffisait à lui arracher de radieux sourire, pour elle, il mettrait le monde à feu et à sang, rien n’était trop beau pour sa somptueuse fille. Cependant, cette relation semblait ne plus lui convenir, ce qui était assez perturbant pour lui, que voulait-elle véritablement ?

Quelque chose de plus similaire aux autres races ? Après tout elle avait beaucoup vagabondé, peut-être avait-elle trouvé un attrait pour les mœurs des autres peuples ? Des notions étranges, telles que fidélité, mariage, d’épouse… Pour lui, cela n’avait que peu de sens… était-ce vraiment ce genre de chose que sa fille désirait ? Elle était jeune, se rendait-elle seulement compte de ce que représentait leur merveilleuse immortalité ? L’éternité était immanquablement remplie d’opportunité, de rencontre… L’ennui et la routine sont deux ennemis mortels, chaque vampire en aient la proie… il n’y a rien de pire que l’ennui, sauf la laideur peut-être.

Cependant, l’union avec sa fille ne lui déplaisait pas, lui qui aimait se mettre en valeur, une telle cérémonie ne pourrait que lui plaire et flatter son ego, mais pourrait-il seulement l’appeler sa fille après cela ? Continuerait-il d’être sa mère ? Ce rapport parent-enfant lui était précieux et avait un certain érotisme malsain pour lui, cela devait-il disparaître. Il avait toujours été un adepte de l’évolution pour survivre, mais il ne fallait pas confondre évolution et déni de soi-même…

Il afficha un grand sourire, son regard sembla reprendre de passion, pourquoi chercher aussi loin ? Il réfléchissait comme s’il avait quelque chose à faire des mœurs des non-vampires, une belle ânerie en soi. Il s’unirait avec sa fille, après tout il était Toryné Dalis, aucune loi ne serait brider le somptueux vampire, la morale se pliait à sa volonté, seul lui décidait où se trouvait les limites de ce qu’il pouvait se faire.

Il approcha son visage de celui de sa fille, ses yeux n’étant qu’à quelques centimètres de ceux de Sintharia.

-Dit le, susurre le moi… J’accéderais à n’importe qu’elle requête, même la plus folle… Je veux t’entendre le dire…

Peut-être faisait-il fausse route, peut-être laissait-il son esprit divagué bien trop loin et son excitation prenait le pas sur sa raison. Mais Toryné vivait de l’extase, c’était cela, au même titre que la magie, qui animait le sublime cadavre qu’il était. Ce désir d’extase l’avait déjà mené à faire bien des choses, guerre, trahison, prise de risque inconsidéré… si l’âge l’avait que quelque sorte assagie, il n’en restait pas moins un joueur, dont le goût de la nouveauté avait tout autant de saveur que le sang dont il se nourrissait.

-Nos retrouvailles pourraient sonner le glas d’un tout nouvel avenir pour notre famille Sintharia, sa voix avait une sensualité presque indécente, il s’emportait définitivement bien trop.

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Elle imaginait encore assez difficilement ce qu'était l'immortalité, une notion encore trop abstraite pour elle, elle n'avait vécu que quelques maigres années dans ce que l'on pouvait appeler l'immortalité, elle n'avait pas spécialement pris exemple sur les races mortelles - comme elle se plaisait à dire -. Sa demande était peut-être égoïste, peut-être que ça ne changerait rien à leur situation ? Peut-être qu'ils ne seraient jamais plus infidèles l'un envers l'autre, peut-être qu'ils ne se contenteraient plus que de l'autre. Elle n'était pas du genre à croire que la fidélité se règlait par une alliance, une vague promesse, ou un simple bout de papier, elle était bien plus réaliste que ça. Mais une manière plus officielle d'être la seule et l'unique dans le coeur de son géniteur ne la dérangerait pas.

La tension montait entre les deux êtres, quelque chose de charnel et de bestial, à croire que chacune de leur entrevue en privé se réglerait par ces pulsions qui les animaient, cela ne lui déplaisait pas vraiment, et sans doute que pendant quelques secondes elle eut l'impression que son cœur se remettait à battre et cette proximité n'aidait pas. Elle se mordait la lèvre inférieure quand il venait susurrer ces mots, l'attente montait une nouvelle fois, elle peinait à rester en place elle n'avait qu'une envie, c'était de lui arracher ce oui en même temps que ses vêtements.

- Alors épouse-moi. Ainsi, elle avait semé ces mots sur le même ton que celui employé par l'homme. Depuis tant de lunes j'espère être pleinement tienne.

Puis elle serrait d'avantage l'homme contre elle, scellant cette demande un peu folle dans un baiser, passionné mais pas moins sauvage voir brutal. Au final, elle se moquait bien de quoi elle pouvait avoir l'air, céder à ses pulsions dans ce couple bien étrange était loin d'être interdit, ainsi, elle n'attendait qu'une seule réponse avant de débuter le débat plus en profondeur, ainsi que les hostilités. Au final, elle se moquait bien de quoi elle pouvait avoir l'air, céder à ses pulsions dans ce couple bien étrange était loin d'être interdit, ainsi, elle n'attendait qu'une seule réponse avant de débuter le débat plus en profondeur, ainsi que les hostilités.

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Elle n’avait même pas encore formulé son ardente demande que Toryné réfléchissait déjà à la cérémonie qu’il organiserait, aux robes que toutes deux porteraient, tant de chose à prévoir et cela le plaisait énormément.

Ironiquement, Sintharia ne lui laissa pas le temps de répondre, l’obligeant au silence par un baiser qui traduisait toute l’envie qui l’animait, envie réciproque bien évidemment. Il ne chercha pas à la repousser, bien au contraire, il resserra son étreinte autour d’elle, s’offrant d’autant plus à la sauvagerie de sa fille.

Lorsqu’il dirait oui et surtout, lorsque le monde sera au courant de la nature de son union, il prouverait à sa garce de génitrice, si cette dernière était encore vie et il était prêt à parier qu’elle l’était, la supériorité de la nouvelle famille Dalis, de sa propre supériorité en tant que mère et chef de famille. Sortirait-elle enfin de l’ombre après tout ce temps après cela ? Elle qui n’avait rien depuis que Teren l’avait laissé pour mort il y a plus de deux siècles de cela, il avait pourtant atteint un certain rang, étonnant que sa jalousie maladive n’est pas resurgît et qu’elle n’ai jamais rien tenté à son encontre, peut-être avait-elle peur lui en fin de compte.

Quoiqu’il en soit, Théodora ou non, il savait très bien qu’il allait devoir rester vigilant, Azshara et beaucoup d’autre ennemis et rivaux pouvaient amplement saisir cette occasion pour l’atteindre, une telle provocation serait bien trop tentante, s’il était à leur place, lui ne resterait pas sans rien faire.

Mais pour le moment, il ne préférait pas penser à cela, l’heure était à l’extase et non à l’inquiétude et à la prévention, il décolla ses lèvres un bref instant : « La réponse est oui » dit-il simplement, pas de superflue dans ses paroles, pas de grand spectacle ou d’interminable monologue, nul besoin de cela. Il était avec ce qui était désormais sa future épouse, sa seule et unique fille, la seule personne en qui il pouvait placer toute sa confiance sans la moindre crainte, avec elle, il n’avait pas besoin d’en faire d’avantage.

Elle serait sienne, pour l’éternité, finalement, il n’avait pas peur de la lassitude, chose rare chez lui. Cela était peut-être très naïf de sa part, mais il avait cette sensation, que jamais il ne pourrait se lasser de sa fille, que chaque baiser serait éternellement intense, que chaque étreinte transcenderait l’intégralité de son être, que jamais personne ne serait égaler dans son cœur ce qu’il éprouvait pour sa fille. Après tout, qu’elle autre personne pourrait être aussi de sa personne digne de sa personne que sa propre fille, qu’il avait choisi et élevé, personne ne pourrait jamais égaler cela, tout bonnement impossible.

-Je veux que… il avait quelque difficulté à parler, la tension érotique installé était comme étouffante. Comporte-toi comme ma femme, montre moi de quoi aura l’air... ma future épouse…

Il n’avait rien spécialement en tête, c’était juste une invitation coquine qui appelait à une certaine innovation. Quelque part aussi, il fallait que cela s’ancre en lui, Sintharia allait prendre un tout nouveau statut dans sa famille, bien sûr, à jamais elle resterait sa fille à ses yeux, c’était la raison qui faisait qui l’aimait autant et son instinct maternel ne partirait pas d’un claquement de doigts. Cependant, elle allait devenir bien plus, elle serait à la fois fille et épouse et par conséquent elle deviendrait presque son égale dans la famille, leur relation s’en retrouverait forcément quelque peu changé. Même si, encore une fois, pour le moment, il avait autre chose en tête.

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Sintharia connaissait suffisamment l'homme pour ne pas s'inquiéter de la fête qui aurait lieu, elle connaissait ses goûts et savait par avance que ça serait quelque chose de difficilement oubliable, même si elle préférait ne pas trop se montrer publiquement à cause de sa double vie, cette décision lui plaisait et flattait un peu son ego. Elle était ainsi la seule à avoir su faire chavirer le cœur du conseiller et elle ne pouvait pas en tirer aucune fierté. La confiance qui les liait lui permettait de se reposer entièrement sur lui pour cette précieuse fête.

Elle n'avait pas le cœur de s'inquiéter de leurs ennemis, ils ne pouvaient pas gâcher ce moment, mais elle se doutait qu'ils ne se terreraient pas bien longtemps, et qu'elle aurait tout le loisir de les faire taire plus tard, d'un preste coup de dague, comme elle en avait l'habitude, elle gardait cette idée dans un coin de sa tête.

Pour l'heure, elle se collait contre celui qui serait son homme pour l'éternité, elle trouvait un certain réconfort dans cette étreinte, elle s'y sentait en sécurité et au final, c'était le meilleur endroit du monde, et finalement le seul endroit où elle voulait être. Elle blottissait sa tête dans le coup de l'homme, le fait que ce soit un oui, la soulageait au plus haut point, ainsi elle n'avait plus aucune inquiétude. Ce qui avait été une demande égoïste semblait enfin ravir les deux vampires.

Et la provocation qu'il lui adressait ne faisait que faire monter son attente, lui faisant presque perdre patience, elle était parfaitement capable d'innover dans ce domaine, l'ennui étant ce qui tuait le plus souvent les vampires, l'originalité dans ce domaine était bien le minimum qu'elle pouvait faire. Mais encore une fois seuls. ~

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Pouvait-on parler de folie ? Avec Toryné, ce mot semblait bien banal, son existence même semblait n’être que pure folie. Ho, bien sûr ceux qui le côtoyaient ne s’en rendaient pas compte, il était le charismatique conseiller pacifique, la bonne relation, l’être gracieux, mais si quiconque avait la capacité, ce ne serait, que d’entrer dans son esprit un bref instant, tous se rendraient compte que cette sublime créature était aussi mauvaise que sa beauté parfaite. La seule exception… C’était elle, une sorte de bonté malsaine l’animait lorsqu’elle était à ses côtés, un amour sincère pour lequel des atrocités, bien pires que celle qu’il avait déjà commise, serait réalisable.

Cette relation, contre-nature certaine dirait, lui donnait une force aussi bien physique que spirituel, c’était du moins l’impression qu’il avait. Elle était sa drogue, sans elle, il ne pourrait survivre, il ne pourrait s’épanouir pleinement dans son immortalité, toute tentative pour la remplacer serait vaine, et même la plus sublime des femmes de ce monde ne serait qu’un pathétique placebo en comparaison.

Cela en était presque nocif, il était capable de tout pour elle, même renoncer à lui-même, de simple caresse l’animait de frisson extatique qui pourrait le faire perdre pied. Cette notion ambiguë de force et de faiblesse, qu’il avait toujours cherché à éviter, désormais, il en jouissait avec délectation et y trouvait un digne accompagnement au divin nectar de l’immortalité. Comblé ? Oui, il l’était pleinement et il ferait tout pour conserver son bonheur, mettre le monde à feu et à sang ne serait en aucun un problème.

L’effet que lui procurait sa fille était tel qu’il fit un acte que beaucoup aurait pensé inimaginable venant de lui. Il commença à déchirer sa robe, sa seconde peau, son préférée… Acte de pure folie sur le moment ou alors geste symbolique démontrant son intention à embrasser cette nouvelle vie ? Sûrement, les deux, les actes du vampire ne pouvait se résumer à une simple définition, derrière chaque chose se trouvait une profonde signification interne et parfois, seul lui pouvait la comprendre.

-Je n’ai plus besoin de ce bout de tissu, j’ai quelque chose de bien plus sublime à enfiler. Un commentaire presque trop osé venant de lui, presque trop directe même.

Mais après tout, était-ce la symbolique derrière cet acte ? Son union, sa passion, son engagement avec sa fille était-il tellement fort, qu’il estimait qu’elle faisait parti de lui ? Que finalement sa seconde peau, c’était-elle ? Jusqu’à quel degré d’affection folle, pouvait-il accorder ? Était-il seulement véritable le maître dans ce couple ? Mais était-il seulement possible de comprendre intégralement ce vampire ? Non, il fallait se contenter d’une vague compréhension de cet être, le strict minimum pour pouvoir le comprendre, mais peut-être que Sintharia, elle, pouvait le comprendre… les Dalis sont emplis de mystère dont personne ne souhaite réellement connaître.

-Satisfait moi, se contenta-t-il d’ajouter.  

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Et elle avait bien quelques idées pour pimenter un peu cette soirée, plus ou moins sagement, mais elle saurait satisfaire celui qui était à la fois son père et son futur mari. Elle n'arrivait pas à éprouver quelque chose de sale à cette idée même si elle savait que certains auraient grincer de nombreuses fois les dents des biens pensants. Les paroles de l'homme éveillaient en elle la luxure qui lui était propre, dévorant de baiser le cou de l'homme.

Sintharia à l'image de n'importe quel représentant de la famille Dalis, était une incarnation de la perfection physique, un peu moins parfaite moralement disons, elle n'était pas banale et sans intérêt, elle était capable de faire ressentir des émotions et des sensations des plus puissantes, exaltant le moindre des sens dans une bestialité peu commune. Cédant avec une facilité déconcertante à n'importe lequel de ses besoins primaires, et celui-là en faisait parti. Toute sa vie avait été dirigée par des émotions plus fortes les unes que les autres. Une envie sauvage, presque brutale, le genre qui ne vous lâche pas les tripes avant d'être satisfaite.

Tout deux avaient d'autres choses à faire que de perdre leurs temps en mots doux et choses conneries sans intérêt, ils ne faisaient pas parti de ses couples qui se contentaient d'un coup toutes les semaines et qui ne se touchaient presque pas le restant du temps. Eux étaient tout le contraire, quasiment chacune de leurs conversations finissaient comme ça, n'importe où, n'importe quand, n'importe comment. C'était sans doute cette bestialité-là qu'on reprochait aux vampires, ça et le goût du sang bien entendu.

Et elle comptait bien satisfaire aussi les besoins de l'homme, laissons les une nouvelle fois à leurs affaires, seuls.

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