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Début du mois d'août,

En haut de la vigie d'un petit bateau, quelques notes et murmures s'échappaient pensivement de la cithare et de la bouche d'un marin. Celui-ci était en pleine réflexion, en pleine composition musicale. Plongé sur un parchemin couvert de ratures, il peaufinait une nouvelle chanson d'un autre acabit que les habituelles ritournelles grivoises qui l'avait rendu célèbre dans les tavernes et bordels. Ce chant-là serait épique et chevaleresque, peut-être même un peu trop, et il vanterait les vertus d'un puissant combattant parti à l'aventure reconquérir la terre perdue...
Il était assis en tailleur, un morceau de charbon entre les dents et un instrument à cordes entre les mains, en train de chercher des accords pas trop dissonants. C'était la première fois qu'il mettait autant de soin à composer une musique, un je ne sais quoi de motivation musicale dans l'air de la mer et du port de Caladon qu'il avait quitté 5 jours plus tôt l'avait décidé à se lancer dans l'entreprise. Quelque chose lui disait de ne pas arriver à Selenia pour la fête avec le répertoire vide.

"Hey dis donc la vigie là-haut !!! Tu ne crois pas que je te paye à rien faire non ?" beugla le second  en bas, sur le pont.
"Hum ? Oui oui ! Terre ! Terre !" répondit sans conviction et d'un ton surfait la vigie sans lever les yeux de son parchemin.
"Ben oui évidemment "Terre", abruti ! Ça fait 5 minutes qu'on la voit d'en bas la terre ! Tu peux te gratter pour avoir ta part sale glandeur !" Répondit avec colère le second qui reparti en bougonnant à ses occupations.

Archibald indifférent, reprit sa cithare et tenta les accords qui lui posaient encore problème. Le temps que le bateau accoste, le baladin amateur finissait sa chanson, les doigts et le visage plein de charbon à force d'écrire et d'effacer le texte. Il était assez content de lui malgré le fait qu'il ait négligé son travail de marin. Peu importait le travail tant qu'à destination, la cité de Selenia et ses bouquets d'artistes en herbe ouvrait les portes à la grande foire qui allait commencer. La rumeur avait rapidement été lancée par les commerçants à travers l'île des humains. Des troupes de cirque et des guildes entières de vendeurs ambulants auraient décidé de se rassembler à Selenia pour fêter l'installation sur l'île et faire un pas dans la paix entre peuples humains. Une initiative certes un peu naïve dans l'idée mais bougrement lucrative pour tout un chacun et inespérée pour tous ceux dont la morosité et le mal du pays frappaient leurs cœurs attristés.
Et bien sûr dès qu'il s'agissait de faire la bringue, notre marin était toujours partant.

Arrivé au port, il descendit en vitesse du mât, fila prendre ses affaires dans les quartiers d'équipage, les autres matelots et mousses le regardant d'un air mauvais, et déguerpi du vaisseau sans demander son reste.
Il était environs 6 ou 7 heures du soir et le port, encore grouillant d'activité, se vidait pourtant lentement mais sûrement de sa population la plus frivole, laissant les professionnels et les plus consciencieux charger, décharger, réparer ou recoudre leur matériel. Archibald s'arrêta juste le temps de se nettoyer la figure et la bouche pour paraitre plus présentable et commença à monter dans les rues étroites de la ville. Les travaux avaient été avancés depuis la dernière fois et ce n'était pas pour déplaire aux yeux. Des fresques marines et des peintures figuratives ornaient certains murs et plus l'on avançait vers la ville haute et les quartiers bourgeois, plus les maisons s'embellissaient et plus les couleurs devenaient vives. À l'approche du grand bazar et de la place des lumières, des banderoles, des lampions et des affiches bariolées avaient été accrochés dans les rues. Tous les passants étaient mélangés et il y avait autant de bourgeois que de moins fortunés, bien que ceux-ci soient en réalité sévèrement observés par les gardes qui patrouillaient. Afin de rivaliser avec les plus chics des gentilhommes de la cité, Archibald entra chez le tailleur chez qui il avait passé commande pour un costume spécialement prévu pour ce genre d'occasion. Il espérait que le vêtement avait été ajusté par l'artisan dans les temps.
En vérité, c'était une boutique qui était réputée pour son style m'as-tu-vu, vendant des habits peu chers à produire et souvent contrefaits mais qui convenait très bien à notre jeune barde. Le principal était d'être vu et les habits qu'il choisit remplirent parfaitement l'affaire :

Un magnifique chapeau de feutre rouge aux larges bords et à haut plat, finement ouvragé. Les bords ainsi que la base étaient cerclés de motifs floraux dorés sur du cuir teint en carmin. Un bouquet de plumes de paon tissées venait égayer le couvre-chef. Le cuir teint composait aussi les gants-mitaines recouvrant jusqu'au milieu de l'avant-bras.
Il y avait aussi une cape de lin entièrement recouverte des mêmes plumes de paon bleues et vertes que celles du chapeau, créant une impression de duvet.
Pour le buste, une chemise de lin simple mais à large col en V ouverte, couverte par une veste de velours rouge clair descendant jusqu'à mi-cuisse. La veste était ouverte également et était garnie d'épaulettes de soie rouge carmin, et de broderie dorée sur les couture et autour des boutons et enfin un pantalon de lin parcouru de lanière verticale du même cuir teint en carmin que le chapeau. Archibald passa ses bottes de voyage et sa ceinture par-dessus le vêtement car elles étaient de bonne facture et ne jurait pas avec l'ensemble.

Le tout, bien que d'une qualité passable, attirait assurément le regard et donnait une impression exotique et un peu excentrique. Archibald déposa son armure, ses vêtements et son sac dans une chambre de taverne non loin. Il accrocha sa hache dans son dos, cachée par la cape, juste au cas où. C'était un établissement qui avait l'air sûr et calme bien qu'un peu cher. Mais les économies n'étaient-elles pas là pour ce genre d'événements ? La peste soit de la pingrerie ! On ne vit qu'une fois ! se dit-il en marchant avec détermination vers le lieu des festivités, la cape avienne voltigeant derrière lui.

Après avoir erré au milieu des échoppes, activités principales de la foire, Archibald passa une barrière de gardes méfiants pour enfin découvrir le lieu tant réputé qu'il voulait visiter : la place des lumières. Il s'agissait d'une large esplanade couverte de larges pavés bien plats et parcourue de bancs et de plantes variées. Un grand ensemble de statues et fontaines représentant des humains et des animaux avaient été érigé tout autour mais au centre se trouvait les plus imposantes et les plus draconiques des édifices.
Le lieu avait été conçu pour accueillir le peuple, les discussion et les représentations, c'était un cadre agréable avec les villas à colonnades et à tourelles qui l'encerclaient.
Certains des badauds présents étaient des habitants mais beaucoup d'autres étaient des saltimbanques au vu de leurs accoutrements. Cependant, aucun d'eux ne semblaient en train de s'exercer ou de pratiquer un spectacle ou un divertissement. Archibald, contrarié par cette certes jolie vision de l'endroit mais bien trop peu animée, s'approcha d'un jongleur et lui demanda :
"Hola mon cher, je suis venu en cette cité pour une foire et pas pour une veillée funéraire ! Mais enfin que se passe-t-il ?! Pourquoi l'ambiance est-elle si plate ?
- Hélas mon ami, un capitaine zélé de la garde encadre la place pour nous surveiller nous les saltimbanques et autres artistes de cirques et nous empêche de faire nos numéros pour ne pas gêner les habitants, et empêcher nous autres vagabonds de déranger le déroulement du marché. M'est avis que pour ne pas distraire les clients de leurs achats, les marchands ont discrètement demandé aux gardes de nous empêcher de nous produire...
- Quelle indignité ! Ces rustres ne vont certainement pas gâcher ma soirée !

Archibald était furieux. Il avait beaucoup voyagé et beaucoup compté sur cet événement pour le distraire enfin et voilà que des balourds de gardes se donnaient le droit de mettre au chômage d'honnête artistes. C'en était trop.
Il se dirigea d'un pas ferme vers le centre de la place, dans un grand mouvement de cape théâtral, et, arrivé devant la statue du plus imposant des dragons, il bondit sur la queue de celui-ci et escalada tant bien que mal la bête de pierre. Mis à part la cape, son accoutrement ne le gênait pas trop et son sens marin de l'équilibre lui permit de ne pas chuter et de trouver ses appuis sur les écailles rocheuses sculptées. Le jongleur avait prévenu les autres et la plupart des artistes tournèrent leurs regards vers lui ou s'étaient approché pour mieux voir ce que faisait cette énergumène aux couleurs vives.
Il posa un pied, le genou levé, sur la tête du dragon entre les deux cornes et il prit appui dessus avec sa cithare. Le corps tendu dans cette pose héroïque il sourit au petit groupe qui s'était amassé à ses pieds. Et il s'adressa à eux :

"Je n'ai pas envie de rester ici à ne rien faire et je ne me suis pas donné tant de mal à grimper ici pour admirer la vue ou pour papoter. Que diriez-vous d'un peu de... musique ?" il ponctua sa question rhétorique par une suite d'accords rapides et entrainants. Il s'était entrainé toute sa jeunesse à chanter et à distraire son auditoire quand il voyageait dans une caravane de marchand, et ce don se prouvait utile ce soir. La foule se mit à murmurer, la plupart des gens sur la place regardait désormais vers le chahuteur, leur curiosité attisée.
Depuis la migration, il était grand temps qu'on s'amuse et qu'on détende enfin l'ambiance ici !

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Vétéran était présent dans les parages, simplement vêtu comme un simple badaud, une large cape sombre couvrait ses habits simples. Il avait soigné la taille et la coiffe de sa barbe et ses cheveux noirs étaient retenus en arrière par une simple barrette d'argent en une courte queue de cheval. Pour une fois qu'il se promenait pour se changer les idées et légèrement armé.... Il avait Croc de Dragon à sa ceinture, si besoin était. Il restait toujours prudent. Rien n'était moins certain, même durant les festivités. Et pour le coup, il profitait qu'il y avait bon nombre de marchants et d'étals en tout genre pour trouver ce qu'il pouvait bien manger ou boire. S'il était venu ici, c'était rien que pour lui et pour personne... Sauf s'il croisait un visage peut être connu.... Pendant un moment, il avait regretté cette décision. Il aurait préféré rester dans un coin, loin de tout ce remue ménage. Mais s'il voulait progresser....Depuis qu'il avait débarqué, il avait l'impression de stagner. Il faut dire qu'il avait eu autre chose en tête pour réellement chercher en profondeur ce qu'il lui restait encore à retrouver au sein de son esprit. Et peut-être... Et peut-être qu'il ne voulait pas savoir... du moins, ne plus chercher. Peut être qu'il acceptait qui il était désormais....

Mais pour aujourd'hui, il chassa ses sombres pensées. Il avait trouvé une petite taverne qui s'était déployée avec ingéniosité d'une simple roulotte pour devenir un bar extérieur bien adéquate. Et là il avait commandé de l'hydromel.... A la première gorgée, il sut qu'il avait toujours apprécié cette boisson. Pour le coup, il avait payé cher le verre ; en raison des difficultés de production, vu que tout commençait seulement à être disponible de manière raisonnable... Mais il ne regrettait pas... Au moins avait-il découvert quelque chose de plaisant à porter à ses papilles.

Pendant qu'il prenait une nouvelle gorgée, il avait remarqué que bon nombre d'artiste se tenaient à l'écart.... Hum, pourtant, si c'était jour de fête, pourquoi ne tenaient-ils pas le ton ? Avaient-ils peur de pas trouver leur public ? Il porta son regard au loin et remarqua la présence de soldats non loin... Hum... Peut être qu'on voulait empêcher ces gens là de distraire la foule comme il se devait. C'était presque pathétique comme décision. ll haussa des épaules et son attention fut pourtant attiré par un drôle d'individu qui était monté sur une statue de dragon. Après avoir harangué la foule à sa manière, voilà qu'il se lança dans son premier morceau de musique, qui se voulait entraînait.

Quelques murmures parcoururent la foule... A croire qu'il y avait quelque chose qui gênait les gens de vouloir se libérer.... Vétéran termina d'une traite son verre, se leva et écarta un peu la foule pour se rapprocher du musicien. Un étrange sourire avait vu le jour sur ses lèvres... Une légère bravade brillait dans son regard. Il regarda quelques badauds autour de lui et avec ses deux mains, il se mit à battre la mesure en les battant l'une dans l'autre, pour suivre le rythme entraînant. Doucement, d'autres prirent le risque de suivre et un véritable rythme commençait à s'étendre dans la foule, suivant la mesure du monteur de la statue de dragon.

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Une fois encore, Nolan s’était faufilé hors du palais sous le couvert d’un déguisement le faisant ressembler à s’y méprendre à un homme du peuple. Une fois dissimulé sous une longue cape confectionnée dans une étoffe grossière et arborant une perruque de cheveux noirs et une fausse barbe, l’héritier de la dynastie Kohan devenait méconnaissable. Amusé à l’idée de prendre part à la fête qui se préparait sous le couvert d’une fausse identité, l’empereur se glissa furtivement hors du palais et se rendit dans les quartiers populaires de la cité, savourant intensément cette sensation de liberté à laquelle il ne goûtait pas suffisamment. L’existence d’un souverain pouvait se révéler étouffante et Nolan portait déjà le fardeau du pouvoir alors qu’à son âge d’autres adolescents se livraient encore à des jeux d’enfants.

Afin que son absence passe inaperçue, le gamin avait demandé à l’un de ses subalternes, un garde écarlate possédant un esprit-lié du serpent 3 de prendre son apparence et de participer à la cérémonie officielle à sa place. Le blond s’amusait à l’avance à l’idée de voir son sosie parfait prononcer un discours avant le lancement des festivités. Pour sa part, le jeune empereur avait l’intention de boire jusqu’à plus soif dans l’une des tavernes de la ville ou de danser avec l’une ou l’autre jolie demoiselle.

Bientôt des notes de musiques résonnèrent et la ville s’emplit d’allégresse. Quel meilleur endroit pour festoyer et ripailler qu'une taverne de la place des lumières ! Songea le jeune Kohan. En vagabondant dans les ruelles emplies d’une foule joyeuse, celui-ci croisa de nombreux artistes et saltimbanques prêts à exécuter un numéro ou à un jouer une musique endiablée pour quelques piécettes.

De nombreux gardes étaient également présents, ce qui bien évidemment n’étonna guère Nolan étant donné que c’était lui qui en avait donné l’ordre. L’ouverture des festivités serait probablement l’occasion rêvée pour des êtres malintentionnés de perpétrer un attentat ou une atteinte à l’ordre public. Or rien ne devait gâcher la joie et la sérénité de cette journée de rêve.

Ses pas le menèrent jusqu’à la place des lumières, lieu réputé pour la somptueuse beauté de ces luminaires ; soudain le gamin remarqua l’ambiance plate qui régnait en ce lieu, comparativement à celle des quartiers populaire animés d’une ivresse fiévreuse et dans lesquels la musique battait son plein. Que se passait-il donc pour susciter une telle morosité ?

En s’approchant, le jeune empereur déguisé aperçut des soldats qui, de toute évidence, faisaient preuve d’un excès de zèle en empêchant troubadours, ménestrels et saltimbanques d’exécuter leurs numéros. D’autant plus que nombre de ces artistes avaient parcouru une longue distance afin de participer à un évènement aussi réputé que la foire festive de Sélénia.

Nolan était sur le point d’ouvrir la bouche pour demander aux gardes de faire preuve de moins d’intransigeance, mais il se rappela à temps que son déguisement faisait de lui un simple homme du peuple. Des notes de musiques résonnèrent et  il aperçut un musicien qui tenant tête aux gardes s’était mis à jouer. Ce dernier ne manquait pas d’audace et l’adolescent coudoya à travers la foule pour s’approcher de plus près.
Plusieurs badauds s’étaient mis à battre la mesure pour suivre le rythme entrainant, défiant impunément les gardes et le jeune Kohan amusé par la tournure que prenait la situation décida de les imiter. Si ce musicien ne terminait pas au fond d'un cachot de la prison, il l’inviterait bien à boire un verre dans l’une des tavernes.

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Sélénia était en fête et la rumeur, portée par le vent, était parvenue jusqu'à l'oreille de l'Eclat de Nacre. Tout dragon qu'il était, Kaalys aimait se mêler aux bipèdes, sans distinction de race, et ces réjouissances étaient le motif parfait pour changer de cap et s'élancer vers la capitale de l'empereur Kohan. La dernière fois qu'il s'était rendu dans cette région de l'archipel, la cité était encore en plein travaux. Qu'en était-il désormais ? Quelles prouesses les humains avaient-ils accompli pendant tout ce temps ?

En volant au-dessus de l'immensité de la mer, les prunelles d'or se posèrent à de maintes reprises sur les voiles blanches des navires de toutes races. Plus d'une fois, Kaalys prit plaisir à venir frôler l'océan de ses griffes nacrées, saluant les navires en poussant un rugissement et, parfois même, divertissant les marins en effectuant quelques acrobaties aériennes. Et à mesure qu'il se rapprochait des cotes, les vaisseaux se firent de plus en plus nombreux. Puis, soudainement, Sélénia émergea de derrière les matures, comme un soleil pointant à l'horizon.

En quelques battements d'ailes, Kaalys reprit de l'altitude et put admirer la beauté de la cité. Celle-ci portait bien son nom, jugea le dragon, et, malgré la rudesse des matériaux, les fresques sculptées dans la pierre semblaient venir adoucir l'ensemble, rappelant ainsi la nature que le saurien chérissait tant. Et, à mesure qu'il se rapprochait du centre de la ville, des points multicolores firent leur apparition et vinrent tapisser la cité. Les lanternes, car ils s'agissaient bien d'elles, offraient un beau spectacle depuis les cieux et Kaalys ne doutait pas un instant que la nuit soit belle. Les hommes portaient de nombreux griefs, mais ils savaient également rendre les choses magnifiques et agréables, il fallait le reconnaître.

À présent, tous les habitants de la cité avaient dû remarquer l'Eclat de Nacre voler au dessus de leur tête. Les rayons du soleil venaient souligner chacun de ses muscles et faire briller chacune de ses écailles, du bout de son museau jusqu'à la pointe de sa queue. Et en ce jour de fête, accueillir un dragon était, pour beaucoup, synonyme d'une parfaite réussite et d'un immense honneur.

Pour saluer le peuple de Sélénia, le saurien de nacre poussa un puissant rugissement dont l'écho se répercuta à des kilomètres à la ronde. En réponse, sous ses ailes, les salutations de la foule lui parvinrent et gonflèrent son coeur de joie. Kaalys était un dragon bénéfique, proche des bipèdes et connu pour cela. L'éclat blanchâtre de ses écailles état reconnaissable entre mille, lui qui était le fils d'Atalos, un autre dragon bien connu des sujets de Nolan Kohan.

Désormais, un défi se présentait au saurien : Se poser sans blesser personne ou détruire quoi que ce soit. Pas facile, en somme, pour une créature de plus de cinq mètres de haut. Pendant un instant, Kaalys regretta sa petite taille, mais lorsque son regard se porta sur la place des lumières, celui-ci s'éclaira. Il y avait là nombre d'habitants, statues et autres échoppes, mais aussi assez de place pour lui permettre de se poser sans trop de risque.

Tous les regards, jusqu'alors posés sur un homme debout sur une statue de dragon, se tournèrent vers le véritable dragon qui arrivait vite. Trop vite pour certain, qui décidèrent de se mettre à l'abri. Mais pour ceux qui restèrent sur la place, ils virent les ailes du nacrés se déployer en grand afin de freiner sa course et lui permettre ainsi de se poser le plus légèrement possible, bien que le souffle de son atterrissage fit perdre l'équilibre à certains badauds, dont l'homme qui se trouvait debout sur la tête du dragon de pierre.

Son cri de surprise, alors qu'il basculait dans le vide, attira la foule. Certains cachaient déjà leur visage dans leurs mains, attendant simplement d'entendre le corps du malheureux s'écraser sur les pavés. Fort heureusement, cela n'arriva pas, et on entendit tout juste le bruit feutré de son chapeau touchant la pierre. Lorsque ces mêmes badauds se permirent enfin de jeter un coup d'oeil entre leurs doigts, une scène particulièrement impressionnante - quoi que drôle également - se jouait devant eux.

Kaalys avait été suffisamment vif pour rattraper le musicien avec le bout de sa queue, qu'il avait enroulé - tel un serpent - autour de sa jambe droite. Face à l'homme suspendu la tête en bas - mais en un seul morceau - la foule se mit à rire et applaudir. Autant pour ce spectacle amusant que pour ce sauvetage draconique. Restait désormais à savoir quoi faire de ce paquet. Le reposer à terre peut-être ? Quoi que, lorsque le saurien vit quelques gardes fondre la foule en jouant des coudes, il comprit que quelque chose se tramait. Et en regardant bien, plusieurs habitants ne semblaient pas apprécier tout ce remu ménage. Dommage pour eux, un dragon adolescent venait de se poser dans leur belle cité ! Et, plutôt que reposer le musicien à terre, Kaalys le souleva encore un peu plus haut, à hauteur de sa tête.

- Navré pour le dérangement, homme-à-musique. Que dirais-tu d'offrir un vrai spectacle à ces gens ? Lui demanda t-il d'un ton facétieux. L'unique oeil que pouvait voir Archibald brillait d'une lueur taquine. Je ne pensais pas dire cela un jour mais ... , poursuivit-il, toujours dans l'esprit du musicien. Solo de cithare la tête en bas ! s'écria finalement le dragon, sa voix et son rire se répercutant dans les esprits suffisamment proche de lui tandis qu'il levait sa queue, brandissant ainsi l'homme au dessus de la foule.




J'ai décidé de poster maintenant pour être certaine de ne pas trop ralentir ce RP d'ici ce WE. Je suggère d'ailleurs d’abandonner les tours, ce n'est pas spécialement utile. C'est une foire, après tout, et cela facilitera les interactions entre personnes (attendre un tour complet pour dire coucou à son voisin,bof bof)

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Si il était une chose que Firindal aimait particulièrement et presque autant que ses voyages avec sa Liée de Feu, c'était ces moments ou il partait découvrir d'autres lieux et d'autres gens. Aujourd'hui, il avait décidé d'aller faire un tour du côté de l'île de les humains avait choisit comme nouvelle "maison". D'après ce qu'il avait pu entendre alors qu'il était encore chez les elfes, une fête ce préparait dans l'un de leur villes, port... Bref, un de leur lieux de rassemblement. Décidément, les humains avaient de drôle de noms pour leur habitations. Firindal ne comprenait pas bien à quoi ça leur servait tout ça, mais bon, il ne s'en inquiétait pas spécialement.
Le jeune dragon avait donc décidé d'aller voir cela de plus près. Il s'était alors envolé, laissant les vastes étendues de sables derrière lui pour planer doucement au dessus des crêtes de la mer. Il devait reconnaître qu'il aimait particulièrement ça, car il plongeait par moment, pour ressortir, la gueule pleine de poisson. Il chassait alors l'eau d'un souffle entre ses dents et pouvait ensuite avaler le fruit de sa chasse.
Mais pour ce dernier jour de voyage, le dragon avait choisit de le passer à nager tranquillement. Il aurait probablement pu arriver à terre plus tôt dans la journée, mais le fait de pouvoir nager et de laisser l'eau glisser entre ses écailles offrait une douce sensation que le jeune Éclat-de-Jade appréiciait après ces longues journées à vivre dans la rigueur du sable.
Le sable permettait à l'Intrépide de se maintenir propre, mais la douceur de l'eau apportait également une sensation d'apaisement unique. Alors, il "navigua" dans ces eaux tranquilles. Il s'amusa même à jouer entre les nefs qu'il pouvait croiser, passant sous elles pour ressurgir de l'autre côté. Vers la mi journée, il aida même un navire de pêche à se rapprocher de la côte en les tirant avec un morceau de corde dans sa gueule. Puis lorsque les pêcheurs avaient été suffisamment rapproché, il avait laissé pour reprendre sa route.

En cette fin de journée, il arriva en vue d'un rassemblement d'habitation. Et au vue du bruit qui en émanait, Firindal devina être arrivé au bon endroit. Il plongea une fois encore et ne ressortit que lorsqu'il arriva au bord de la terre, glissant devant un bateau attaqué là.
L'apparition du saurien de jade provoqua un mouvement de recul de la part des gens présents, plus surprit qu'effrayé. Firindal grimpa sur terre et s'ébroua, aspergeant les gens et les choses autour de lui. Puis il redressa sa tête, regardant les gens, visiblement amusés par cette apparition imprévue. Il leur adressa alors une pensée d'excuse avant d'incliner la tête, avant de reporter son regard sur les étroites rues de la cité. A n'en pas douter, il n'aurait pas la place pour passer sans risquer d'écraser quelqu'un ou quelque chose. Et s'envoler ici ne serait pas une bonne idée. Il poussa alors un soupir.
Un vieil homme, une pipe à la bouche, s'approcha de lui, boitant sur la jambe gauche.


-Ben alors, le Verdâtre. Un soucis? Tu veux aller là bas? Passes donc pa' les toits. Sa s'ra aussi simple et t'es pas encor' assé lourd pour que les bâtiments s'écrasent sous toit.
"Merci beaucoup pour votre idée. Je vais la suivre. Comment vous vous appelez?"
-T'inqu'étes don' pas, mon p'tit. Files don' t'amuser. Et si tu veux me retourner un jour le service, tu sauras me trouver

Le vieil homme lui adressa un clin d'oeil auquel le jeune dragon répondit par un large sourire, puis il s'élança, agrippant les protubérances  des murs pour finalement parvenir sur les toits inégaux. Il avançait avec une grande précaution, levant la tête lorsqu'il entendit un rugissement au dessus de lui. Le Lié de Jade repéra alors un de ses semblables. C'était la première fois qu'il le voyait, mais il avait déjà entendu parlé de lui. Kaalys. Un dragon lié à un baptistrel. Voila bien une occasion unique.
Firindal poursuivit sa route sur les toit, suivant du regard la descente du Nacré. Finalement, le Jade parvint au bord d'une grande place ou son "cousin" vint se poser, récupérant au passage un humain qui tombait de la statue ou il se trouvait.
Firindal regardait la scène avec amusement, voyant les hommes d'armes se mettre en mouvement, et parmi tout cela, une silhouette familière. Le Jade l'avait déjà vu du temps des anciens royaumes, lorsqu'il vivait dans la "grotte" de Luna. Il haussa un sourcil. C'était l'un des anciens compagnons de Christan, l'homme de métal qui commandait les gardes de Luna et de Nolan. D'ailleurs, en parlant de Nolan... Son odeur trainait dans la place, subtil, comme si elle se fondait au milieu d'un courant d'eau.
Le Jade laissa sa tête descendre le long d'un mur, arrivant à mi hauteur, fixant du regard cette silhouette. Il haussa un sourire, projetant son esprit vers elle.


"Alauwyr? Est ce vous?"

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Le bruit d’une porte en bois qui grince. Le bruit des bottes qui tapent le sol sous le rythme d’un pas assuré. Le bruit des mains qui s’entrechoque en un claquement sonore.

« Bien les gars, je vois que vous avez bien avancé ici. C’est une bonne plante que vous avez là. »

Le bruit d’une chaise qui grince et qui dont les pieds tapote le sol de façon presque frénétique. Le bruit parole inaudible comme si elles étaient étouffées par un bâillon.

« Allons, restez calme. Tout va bien se passer. »

Face Nathaniel se révélait une scène. La cave d’un bar de la basse ville, à mal éclairer et sentant légèrement le renfermer et surtout la peur. Cinq personnes étaient saucissonnées à des chaises tandis que deux hommes à l’air peu commode se tenaient derrière, les surveillants. Lentement, l’elfe sombre glissa sa main jusqu’à son visage, venant saisir le foulard qui dissimulait le bas de ce celui-ci, le retirant pour révéler un sourire sardonique aux dents ciseler semblable à celle d’un requin.

« Je crois que n’avons pas été présentés. Je suis Nathaniel Eärendil, capitaine de la confrérie. »

L’elfe sombre saisit son turban et vint l’accrocher à un clou dépassant de la charpente avant de venir poser sa main sur sa masse, la dégainant, avant de venir la caresser doucement.

« Voyez-vous, en tant que capitaine des gredins d’Athgalan, je me dois d’avoir le monopole sur toutes les guildes de voleur de l’archipel. Aussi, quand j’ai appris l’existence d’une guilde non rattachée à la nôtre et sévissant à Sélénia j’ai été profondément ravi et je n’ai pu vous empêcher de vous envoyer une invitation … mais quand j’ai appris votre refus de vous rattacher à la capitainerie des gredins j’ai été choqué. »

Marchant lentement devant ses prisonniers tel un prédateur devant sa proie, le pirate vint faire glisser sa main jusqu’au manche de sa masse, la dégainant, avant de commencer à la caresser.

« Oh mais quel ignoble personnage je fais, ou son mes bonnes manières. Je vous présente Catherina, elle est ma partenaire, ma confidente. Voyez-vous, Catherina a horreur d’être désappointée, aussi quand je lui ai raconté notre différend, elle a été profondément déçue. Le seul problème, c’est que quand elle est désappointée, elle a tendance à être une vraie souillon. »

Le ton du criminel changeant, devenant plus menaçant alors qu’il s’approchait des personnes devenant, agitant sa masse dans le vide.

« Je ne peux accepter votre refus. Comprenez-moi, je dois conserver mon monopole, sans ça, ça va être le bordel. Et si c’est le bordel, alors Catherina sera très déçue. Et en tant que gentilhomme, je ne peux pas me le permettre. »

D’un seul coup, l’elfe sombre brandit sa masse pour percuter le visage du premier individu devant lui. Ce dernier tomba au sol avec fracas. Sans attendre, il asséna un second, puis un troisième, puis un quatrième. Sans interruption il martela le crâne de sa victime, jusqu’à ce qu’il ne s’arrête tout haletant. Le criminel se redressa, le sourire aux lèvres. Il semblait avoir pris son pied. Nathaniel pointa alors sa masse en direction d’une nouvelle tête.

« Maintenant, vous allez bosser pour moi et je viendrais régulièrement prendre la moitié de vos profits et si Catherina est déçue par le volume du bénéfice, alors je serais à nouveau obligé d’arranger les choses. Ça ne me fait pas plaisir, alors ne m’obliger pas à le faire. »

Le pirate fit un signe de la main pour qu’on libère les prisonniers, certains tétaniser, d’autres en pleurs, d’autres serrant le corps de leur camarade à la tête éparpiller dans la pièce. Sifflotant, l’elfe sombre et ses hommes quittèrent alors la pièce, remontant à l’étage.

« Était-ce nécessaire de vous déplacer en personne pour cette affaire, capitaine ? Nous pouvions aussi bien les tuer et occuper leurs locaux avec nos propres hommes. »

« Mais non voyons, c’est beaucoup plus amusant comme ça. Et puis, après les grabuges causés le mois dernier il vaut mieux faire preuve d’un peu de discrétion. Il vaut mieux les utiliser que gaspiller mes moyens si jamais la garde venait à s’en mêler. »

« Très bien capitaine. Que faisons-nous maintenant, rejoignons-nous le Maelstrom à Caladon ? »

« Mais non voyons ! Après s’être défoulé, Catherina à besoin de se faire nettoyer. Et moi j’ai besoin de profiter de cet état d’allégresse pour boire, jouer, baiser. M’amusez quoi ! »

L’elfe sombre mit sa masse entre les mains de son interlocuteur.

« Nettoie-la, bichonne-la. Prend biens soin d’elle, mais attention ne va pas trop loin. Pendant ce temps je vais me préparer. Il parait que Sélénia la magnifique va être en fête ce soir. Je me demande pourquoi d’ailleurs ? Mais ça risque d’être amusant. »

Nathaniel quitta alors le bâtiment, il faisait encore grand soleil et la ville finissait de se pomponner et de s’habiller pour la nuit, telle une catin avant de commencer son service. Sans attendre, l’elfe sombre se rendit dans l’auberge où il séjournait. Il en profite pour se nettoyer suite à sa besogne avant de se préparer pour lui aussi pour la soirée. Heureusement pour lui, son visage n’avait pas été révélé lorsqu’il s’était emparé du navire du roitelet. Aussi son visage sans la moindre dissimulation serait son déguisement de la nuit. Il prit cependant bien garde à enfiler des vêtements classiques de matelot avant d’aller déambuler en ville.

La nuit tomba ville, plus que ne l’aurait pensé le criminel. Cependant, ses pas de conduire petit à petit en direction de la ville haute. L’endroit était déjà bondé, à croire que tous les habitants de la ville étaient dans les rues, à déambuler et profiter des festivités. Une chose est sûre, à Athgalan une chose pareille n’aurait pas été possible, les pontons se seraient sans nul doute écroulé sous le poids de ce tout ce monde. Au gré des mouvements de la foule, l’elfe sombre se retrouva sur la grande place. Déjà un peu de musique s’élevait ici et là. Nathaniel chercha alors du coup de l’œil de quoi s’amuser. Son regard fut finalement capté quand dans un coin de la grande place, il remarqua plusieurs individus en train de parier. Que cela soit aux dés, aux cartes ou même au bras de fer. Un sourire illumina alors le faciès du capitaine qui s’y dirigea sans attendre.

La soirée progressait et l’elfe s’amusant ne remarqua pas la musique qui se faisait petit à petit absente, laissant place au brouhaha des gens. Les gardes semblant avoir chassé les saltimbanques animant la zone. Ce n’est que lorsque celle-ci fit son retour que le pirate remarque son absence. A ce moment, il envoya au tapis au énième adversaire qui se redressa et beugla de colère.

« Mais ce n’est pas possible ! Je commence à en avoir assez de me faire plumer moi. Ce type ne perd jamais depuis qu’il est venu. Dés, cartes, bras de fer. Cette saleté d’elfe est un tricheur, j’en suis sur. Garde ! »

Un homme, là depuis le début, se redressa alors pour apostropher le fauteur de troubles et lui rappeler la nécessité d’être bon joueur, mais ce dernier ne voulait rien savoir. Nathaniel observa la scène et ne put s’empêcher de lâcher un soupire, il n’appréciait pas d’être traité de tricheur en règle générale, mais aussi quand il ne trichait pas, comme tel était le cas maintenant. L’elfe sombre se redressa alors et allant jusqu’au contact de l’homme qui l’insultait et le poussa au sol avant de s’exclamer.

« Je ne laisserais pas un bouseux aux bourses molles, m’insulter. Tu as parié et tu as perdu, ce sont les risques du jeu. Cependant, libre a toi de me trouver un adversaire à ma hauteur pour espérer prendre ta revanche. Allons choisis ! Il doit bien y avoir parmi cette bande de nigauds quelqu’un capable de me battre ! »

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Eleonnora commençait à en avoir plus qu'assez de cette ville. De puis quand  les classes se mélangeaient dans ce brouhaha? Elle jouait presque des coudes, tentant de se frayer un chemin à travers la foule braillante. Il fallait que ce soit aujourd'hui que prenne place les festivités tant attendues par les habitants. Même les courtisanes en parlaient avec hâte et amusement quelques jours plus tôt. C'était tout simplement vulgaire. Dans une situation normale peut-être aurait elle apprécié cette foule vivante et joyeuse mais il semblait qu'elle avait passé un journée des plus fatigantes. La demoiselle, venant tout juste d'apprendre une nouvelle qui bouleversait ses plans pour la soirée, devait se presser du palais jusqu'à la ville basse. Et il était évidement impossible d'éviter les rues bondées par l'occasion festive...Elle craignait pour ses apparats qu'elle n'avait pas eu le temps de déposer dans cette foule où une main pouvait se glisser discrètement. Le cliquètement de ses bijoux ne tarderaient pas à attirer des regards mal intentionnés alors elle s'enveloppa rapidement dans une grande cape de satin pour ne faire d'elle qu'une silhouette anonyme.

Néanmoins ce qui occupait son esprit était bien plus agaçant; Que les elfes se préoccupent de la taxe sur la viande bovine, elle pouvait faire semblant le supporter mais qu'elle apprenne que certain des hommes qui lui vendaient de quoi remplir les entrepôts avaient disparu de la circulation, c'était bien autre chose. Elle en venait à regretter le temps de la cours des miracles où tout était plus simple. L'ordre n'était pas bouleversé par les petit brigands qui se prenaient pour les rois du monde parce qu'ils avaient deux hommes à leur botte et une arme entre les mains. Mais le jeune contrebandière avait besoin d'imbéciles dans ce genre pour faire prospérer son commerce. Elle se contentait de blanchir leurs marchandises illégales pour les revendre selon les lois du marché...plus ou moins.

Et voilà qu'elle était à bout de nerf devant ses gens qui l'importunaient avec leur cris et leurs accoutrements paillards. Une fois arrivée sur la grande place elle pensa judicieux de prendre un raccourcit surement moins occupé que la voie principale où se présentait le grand marché, attirant foule de clients et curieux de tout horizon. Se faufilant vers le coin opposé de la place pour atteindre cette ruelle qui la sauverai elle se retrouva bloquée par un groupe d'homme agglutiné autour d'une table de jeu. Mais que ces spéculateurs bouseux se bougent! Elle n'avait pas que ça à faire! Regardez donc les sommes minables qu'ils semblaient triste devoir partir entre les mains de cet elfe....qui d'ailleurs à un visage bien singul-

Elle stoppa net. Cet elfe...il lui rappelait quelque chose. On ne pouvait pas oublier un tel visage. Elle était presque certaine de l'avoir croisé dans les affaires. Et pas dans son rôle de fonctionnaire. C'était pas un membre de cette confrérie là, des brigands encore...Elle se se tata une seconde avant de fondre la foule pour se placer devant ce drôle de personnage.

"Alors comme ça, ça vous amuse de parier des sommes aussi ridicule...je ne vois pas où est le frisson là dedans."

"Te mêles pas de ça gamine!"

Elle souleva sa capuche pour découvrir son visage et jeta un oeil à la godiche qui semblait vexé de perdre contre cet individu. Elle sorti une bourse bien remplie qu'elle fit raisonner ostentatoirement entre ses mains et lui adressa un sourire angélique auquel il ne su que répondre.

"Laissez moi donc prendre votre parti mon cher. Parce que je n'aurai pas aimé qu'on me traite de..."bouseux aux bourse molles", c'est ça? A moins que notre charmant concurrent soit révulsé à l'idée de jouer contre une femme..."

Elle eu un petit gloussement réservé et sans réellement attendre pas la réponse de ce dernier s'assit à la table, levant ses jupons encombrants pour s'y installer confortablement.

"Pas d’inquiétude, je ne joue que pour gagner."

Quand le sujet en venait à l'argent elle était des plus sérieuses. Elle en avait à dépenser, elle a été une habituée des salons de jeux où certains nobles déboursaient des sommes astronomiques pour le simple plaisir de parier. L'adrénaline que cela pouvait provoquer en rendait certains accro. Elle fit parcourir ses mains le long de la table où jonchait encore quelques pièces...Le affaires reprenaient, elle venait justement de parier que cet homme serait plus intéressant que ses problèmes.

"Combien avez vous perdu? 50? 100 peut être? Peu importe, plus le pari est fou, plus il est intéressant...Quoi de plus excitant que de parier ce que nous avons de plus cher? Dis, monsieur l'elfe, ne t'ennuies tu pas à gagner les quelques pièces que possèdent ces "bouseux"? Qu'est ce qui peux bien t'importer toi?  Peut-être que nous avons bien plus important à gagner que de l'argent..."  

Elle plenta son regard d'acier dans le sien comme pour sonder son âme. Elle faisait tout pour garder une expression impassible mais il était vrai que cet elfe n'avait pas l'air d'un freluquet rien qu'à son allure. Son regard avait de quoi glacer les sang. Néanmoins la demoiselle n'avait pas de raison de prendre peur. Elle n'était pas née de la dernière pluie. Elle lui posa sèchement sa bourse sur la table avec un dernier rictus.

" Alors? A quel jeu allez vous miser vos secrets? "

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À quelques pas de la place des lumières, dans une villa adjacente, à portée d'oreille du tumulte de la foule et des battements d'ailes des dragons, une communauté sombre se préparait sous l'œil anxieux du propriétaire des lieux.
Tout une ribambelle de silhouettes enfilait atours colorés et costumes grotesques dans la pénombre et accordaient des instruments de musique variés. Au milieu des bruits feutrés des vêtements qu'on enfile et des esquisses de notes émises par les trompettes, les flûtes, les tambourins et les violes, une voix paniquée retentit :

- Mais vous êtes une cinglée ! dit un vieil homme calvitié et bedonnant. Le pauvre petit bourgeois dans ses beaux vêtements avait le front suant et dégoulinant. Les perles d'anxiété descendaient sur ses bajoues et venaient perler à son menton pendouillant puis glissaient le long de la lame du poignard qui le menaçait.
- Silence, vieux porc. Nous n'avons que faire de tes jérémiades. Bientôt tu seras tiré d'affaire et tu pourras continuer ta vie insipide. D'ailleurs, d'après le raffut qui vient de retentir, je crois que nous nous sommes fait devancer au niveau du boucan et que nous allons devoir nous hâter de nous joindre à la fête. J'entends déjà la sentinelle revenir au rapport.


La forme sombre et menaçante avait entendu avec justesse puisque quelques secondes plus tard déboulait dans la pièce un grand type rachitique, des cheveux tout ébouriffés et un visage émacié affichant un air anxieux et troublé.

- Maestro ! Vous ne croirez jamais ce que je viens de voir !
- Huhu... moi je crois que j'ai parfaitement entendu ce que tu as vu mon cher Lassoupe ! répondit la forme sombre d'un ton amusé. Vu la lourdeur des pas et des grattements, des bruits de souffle et d'ailes, des gros lézards se sont joins à la fête, et ce n'est pas pour me déplaire ! J'ai toujours rêvé de jouer ma musique à l'un d'entre eux...
- Pas seulement Maestro ! reprit la sentinelle, il y avait aussi Archibald Habbot ! Le Don Quirroté ! Il est revenu !

Le groupe de formes sombre s'agita et la pièce se mit à résonner de murmures et de rires doux.
Celle que Lassoupe avait nommée Maestro relâcha son otage le poussant sur une chaise ou celui-ci s'affaissa lourdement. Elle s'avança au milieu de sa troupe, se révélant un peu plus à la faible lumière venant des rideaux entrouverts et des petites bougies. C'était une femme de taille moyenne, aux formes très généreuses, péniblement cachées par une chemise ample trop transparente et un pantalon de cuir marron trop moulant. Par-dessus elle portait une cape bleue nuit à haut col qui descendait jusqu'au genoux et un grand chapeau de sorcière assorti. À l'avant de sa ceinture pendait son couteau, sa baguette de chef d'orchestre et sa trompette personnelle. Ce qui frappait le plus était le grand sac de toile orange citrouille, qu'elle portait pour cacher sa tête, où un visage grotesque et malicieux avait été représenté avec du fil noir. Pour compléter son déguisement elle portait des gants et des bottes jaunes.
Elle leva sa main gantée et referma son poing pour intimer le silence à son orchestre.

- Cette nouvelle ne saurait trop me réjouir ! Mes amis ! Aujourd'hui nous allons retrouver un ancien camarade ! Allons de ce pas l'accueillir comme il se doit et profitons-en pour montrer à cette ville ce qu'une fête en musique veut vraiment dire ! Carnaval ! En avant !
Sur ces mots, la petite citrouille sorti d'un pas déterminé de la villa, menant le rythme de sa petite troupe avec sa baguette.
Le bourgeois regarda avec effarement toute cette troupe de démons déguisés jaillir de chez lui, le laissant seul au milieu de son salon où ils avaient laissé une pagaille sans nom.



Pendant ce temps, du côté de la place, Archibald ne comprenait pas pourquoi ses bras semblaient s'évertuer à rester levés, soumis qu'ils étaient à une force mystérieuse, que certains auraient appelé avec perspicacité la gravité. Il sentait également que quelque chose serrait et tirait sa jambe, quelque chose très gros. Et de très écailleux, constata-t-il en levant les yeux pour regarder le bas de son corps.
Hum... Quelque chose clochait dans cette situation...
Était-ce le fait qu'il était suspendu la tête à l'envers une dizaine au-dessus d'un sol qui ne ferait pas de cadeau à aucun de ses os en cas de rencontre inopinée, ou était-ce le fait que ce qui l'empêchait de faire cette chute douloureuse c'était la même énorme bête écailleuse blanche qui l'avait fait tomber et qui le regardait désormais d'un œil amusé ?
Finalement il se dit que le fait de se poser la question était déjà signe d'une situation au mieux délicate et il se contenta d'observer de près l'anatomie du saurien d'un air hébété. De toutes façons, il n'avait pas d'autre choix.
Une voix grave et facétieuse résonna dans son esprit et il vit l'éclat de malice dans l'immense œil fendu du dragon qui s'excusait avec légèreté et lui proposait un spectacle amusant.
Archibald tenta un sourire crispé et déglutit avec appréhension.
Et il avait raison. Car il fut brandi au-dessus de la foule et encouragé par la voix puissante à jouer dans cette configuration. La voix d'esprit du dragon avait sonné comme un grand coup de cloche dans toute la place car la foule s'agita et si certains étaient désorientés la plupart fixaient leurs regards enthousiastes sur le barde et attendaient déjà les premières notes.

Alors le musicien pendu fit ce qu'on attendait de lui, il attrapa sa cithare tant bien que mal et répéta dans sa tête avec beaucoup de conviction que c'était l'action la plus logique à faire et se mit à jouer. Il commença par quelques accords simples pour s'habituer à jouer dans cette position puis augmenta petit à petit le tempo. La foule le regardait lui et le dragon avec admiration, mais l'exercice était bien trop complexe pour qu'il puisse porter son attention sur autre chose que son instrument.
Il était parti sur un air qu'il connaissait par cœur depuis bien longtemps et qui sentait bon les rivières, les prairies et les vergers de feu la cité d'Aldaria.
Il allait d'ailleurs commencer à chanter le petit air entrainant qui l'accompagnait quand il fut interrompu par un bruit assourdissant de trompettes.

Le public se retourna pour voir d'où venait les cuivres et il aperçurent une troupe déguisée arriver en fanfare avec forces tambours. Menant sa troupe à la baguette la petite femme à tête de citrouille à chapeau était montée à la place où se trouvait Archibald une minute plus tôt. Avec une force de voix insoupçonnée de contralto elle tonna à l'adresse du musicien pendu :
[color=#F98100]"Don Quirroté ! Ne pense pas pouvoir t'accaparer la scène pour toi tout seul ! Tu voulais jouer ta musique sans l'aide de tes fidèles compagnons de voyage ? Sans ceux que tu as rassemblé avec toi au fond des cales et qui t'ont suivi pour continuer à jouer malgré les intempéries et les rationnements du voyage ? As-tu donc oublié tes compagnons et ton rêve, chevalier des mers ? As-tu oublié qui tu étais, Don Quirroté ?"[/color
La citrouille ! Une vague de souvenirs le submergea, bercés de l'odeur des embruns salé, de la charpente humide, des cordages abrasifs et revinrent à ses oreilles les chants murmurés à la lueur d'une faible lampe à huile au fond d'une cale d'un gigantesque navire de réfugiés. Il fut subjugué de joie, ces chanteurs et artistes qui l'avaient si bien accompagné lors de la traversé et qu'il avait vu partir un à un vers des villages de pionniers, ils étaient tous là réuni dans en une magnifique fanfare de l'amitié.
"Mes amis ! Comment aurais-je pu oublier ces années et ces flots de l'exil, accompagné des meilleurs troubadours ?! Mes frères de chant et d'armes ! Que le ciel me foudroie si j'oublie que je suis...
DON QUIRROTÉ, D'AMBARHUNA !"

Le musicien pendu par le pied reprit sa guitare et recommenca à jouer de manière beaucoup plus énergique et héroïque, cette fois-ci, accompagné par tout l'orchestre guidé à la baguette par la dame citrouille.
"Écoutez bien, ô messire draconique, voilà ce que l'union des hommes et de leurs talents fait de plus beau sur cette terre, la grande musique des histoires !"
Il prit une grande inspiration et se lança à corps perdu dans cet hymne épique qui fut composé en mer, dans la cale d'un grand vaisseau par des fous qui rêvaient de reconquête. Il l'aurait presque oublié tant il était irréaliste et d'espoirs impossibles...


"Écoute-moi pauvre monde, insupportable monde...
C'en est trop, tu es tombé trop bas
Tu es trop gris, tu es trop laid, abominable monde
Écoute-moi !
Un Chevalier te défie !

Oui c'est moi, Donquirroté, seigneur d'Ambarhuna !
Pour toujours au service de l'honneur !
Car j'ai l'honneur d'être moi,
Donquirroté sans peur,
Et le vent de l'histoire chante en moi.
D'ailleurs qu'importe l'histoire...
Pourvu qu'elle mène, à la gloire !"

Se retournant et arrêtant de mener l'orchestre, la petite citrouille sur son perchoir vola la vedette du musicien pendu et poussa sa voix haute et claire :
"Et moi je suis Sancho
Sancho, Sancho, son valet, son fils, son frère
Sancho, son seul amigo
Son seul suivant mais pour toujours et j'en suis fier !"

"Regardez-moi
Vous les démons, les sorciers, les chimères,
Votre règne se meurt aujourd'hui.
Regardez-moi !
La vertu flambe dans ma bannière,
Regardez-moi !
Un Chevalier vous défie !

Oui c'est moi, Donquirroté, seigneur d'Ambarhuna !
(Et moi je suis Sancho)
Pour toujours au service de l'honneur !
(Sancho, Sancho, son valet, son fils, son frère)
Car j'ai l'honneur d'être moi,
Donquirroté sans peur,
(Sancho, son seul amigo)
Et le vent de l'histoire chante en moi.
(Son seul suivant mais pour toujours et j'en suis fier)
D'ailleurs qu'importe l'histoire...
Pourvu qu'elle mène à la gloire !
Ouais !"



Dernière édition par Archibald Habbot le Mar 9 Jan 2018 - 12:07, édité 1 fois

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Heureusement, Vétéran n'avait pas été le seul à vouloir battre la mesure. D'autres suivirent le mouvement. cela fait, l'humain souriait brièvement et se recula dans la foule qui se densifiait désormais. La fête allait être des plus musicales. Peu importait la présence des soldats après tout. Puis une imposante ombre vint perturber les cieux. Tous levèrent la tête pour voir et contempler un saurien ailé couleur nacrée. Il étincelait presque entièrement sous les rayons du soleil et Vétéran ne put s'empêcher de sentir une pointe d'appréhension en le regardant passer au dessus d'eux et de la ville, avant qu'il ne pousse un puissant rugissement pour saluer sa venue. Un dragon ! Un dragon se déplaçait en personne pour venir ici, dans la cité et assister aux festivités. Qui l'aurait cru. Sa crainte passée, Vétéran ne put s'empêcher d'imiter ses congénères à l'admirer, même quand l'imposante créature se posa. Et qui disait grand dragon....

Le reptile avait besoin de place à son atterrissage et ne put que le prendre avec quelques contraintes. Des bipèdes manquèrent de tomber et d'autres connurent la malchance d'avoir le derrière par terre. Par contre, pour le musicien.....Il manqua de tomber réellement et au risque de sérieusement se blesser quand le dragon de nacre le rattrapa in extremis. Bon nombre de gens laissèrent un soupir de soulagement... et puis un rire ébranla les esprits, du moins celui de Vétéran. Il sentit qu'il n'en était pas à sa première captation mentale des pensées d'un être draconique, mais cela lui faisait quelque chose. Le dragon riait en fait. Il riait. C'était étrange et presque communicatif. A la suite de quoi, l'humain se surprit à retrouver le sourire.

Par contre, un autre saurien, couleur émeraude cette fois, rejoignit la fête. Décidément, l'événement était de taille. Malgré la présence des gardes qui paraissaient autant dépités que pris au dépourvu, les gens commençaient à s'amuser. Du moins, autour de notre homme à la mémoire fragmentée. Le second dragon qui venait d'arriver après être descendu de ses toits, se rapprocha de Vétéran. Du moins sa tête qui surmontait son long cou se rapprochait de lui. Les dires pensés du dragon de jade pénétrèrent dans l'esprit de Vétéran. Un nom vibra dans ces songes et qui éveillèrent comme de lointains souvenirs inaccessibles. Vétéran se sentit pris au dépourvu.

''Je crois que vous me confondez avec quelqu'un d'autre, Noble Seigneur Aérien.... ''

Mais est ce que les pensées d'un être ne rendait pas l'être en question unique, comme des empreintes digitales ou la forme du visage ?

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Note de la modo : N'hésitez pas à poster. Il n'y a pas vraiment de tour attitré pour le moment (vu qu'Orfraie est pas mal occupé en ce moment)
ce message sera effacé au prochain post d'un autre joueur

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La place battait du rythme de la vie et des festivités. Les tempéraments commençait à s'échauffer tandis que l'autre dragon sembler "s'amuser" avec l'humain qu'il avait trouvé. Visiblement, au cris qui se faisait entendre, l'humain et les témoins appréciaient assez moyennement de le  voir se retrouver la tête en bas, tout juste tenu par la botte dans la gueule du nacré. Pourtant, Firindal devait bien l'avouer, cela avait quelque chose de comique que de voir cette créature ainsi retournée. Mais le saurien comprenait pourquoi elle n'était guère jouasse de voir sa vie tenir à si peu.
La foule, toutefois, ne tarda aucunement à demander à ce que le troubadour joue de son instrument dans cette position. Une idée émise à l'origine par l'autre dragon. Décidément, celui ci savait comment s'amuser. Il allait falloir que Firindal aille le voir. Il y avait moyens que tous les deux s'amusent bien pendant des chasses et autre.

Toutefois, au milieu de tout cela, le soldat qu'avait reconnut l’Éclat-de-Jade ne le reconnaissait pas en retour. Pire encore, celui ci ne semblait même pas reconnaître son nom. Pourtant, Firindal se souvenait parfaitement de lui, pour l'avoir vu à plusieurs reprise au château d'Aldaria. Il se souvenait parfaitement du soir ou il était tombé dans le plat devant le commandant d'Alauwyr devant toute la troupe.


"Je ne me trompe pas, Alauwyr. Toi, le fier guerrier d'Aldaria, venu des lointaine terres de ton peuple d'origine. Ne te souviens tu donc pas d'un petit dragon qui tombe sur la table de ton commandant? Le même qui accompagnait la Capitaine des Lames Ecarlates à Gloria. As tu réellement oublié ces journées à entraîner les hommes de la Grotte de Luna?"

Cela chagrinait le dragon de Jade de voir les souvenirs d'un homme se perdre dans les méandres du temps.

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