Juin
Ils avaient beau avoir évité les heures les plus chaudes de la journée, les températures restaient élevées. Ayant déjà parcouru au cours de divers voyage l'ancien désert du continent maudit, l'elfe aux oreilles arrondies avait su se bricoler un ersatz de vêtements appropriés à une telle situation. D'amples bouts de tissus s'enroulaient autour de lui, ainsi qu'autour de sa tête. Il n'avait pas survécu à toutes les barrières que le monde avait mis en travers du chemin de sa survie pour se voir terrasser par un malheureux rayon de soleil un peu fort. À son flanc pendait une besace. Il avait pris le strict nécessaire... Ou presque. De la boisson, du manger, de quoi prendre des notes et échantillons, de quoi s'orienter, quelques portes-bonheurs, et son psaltérion. De quoi se sentir bien, en somme.
Un peu timidement, il fallait l'admettre, Valmys avait retrouvé Aurore et Seö au point de rencontre convenu, sous un grand arbre au tronc noueux, dont le feuillage était plus large que haut. Son ombre était stratégique, bienfaisante pour tout ce qui vivait aux environs. Il avait veillé à ne pas déranger les tourtereaux, ce qui aurait été pour le moins gênant.
L'Enwr s'était avancé, et avec lui une aura qui ressemblait à de la nervosité que l'on aurait tenté d'apaiser. Son apparence calme était tout à fait artificielle, et il n'y avait pas besoin d'entendre son chant-nom pour le deviner. À Aurore il offrit un salut jovial et simple. Auprès de Seö, il attendit que ce dernier ait parlé en premier, suivit avec application le protocole de salutation elfique. Une habitude, auprès des inconnus, d'autant plus renforcée après tout le bien que sa camarade Enwr avait pu évoquer concernant cet être merveilleux qu'il rencontrait. Le rang d'un baptistrel par rapport à un autre elfe était toujours compliqué à définir mais, dans le doute, et n'étant qu'apprenti, Valmys se référait au prestige qu'il imaginait à cet être.
Il offrit son nom, et précisa qu'Aurore avait beaucoup parlé de lui. Son fin sourire suffisait à laisser entendre les mots qu'elle avait pu prononcer.
Jadis, rencontrer Aurore lui avait été chose facile. Aurore était une femme, jeune, apprentie du Domaine. Elle n'était pas dangereuse, et ne pouvait pas l'être. Les bipèdes du Domaine inspiraient plus facilement confiance au jeune Enwr encore un peu fragile qu'était Valmys en ces moments. Il commençait tout juste à reprendre ses marques et laisser son coeur s'ouvrir à eux, par l'aide qu'ils avaient apporté, par le soutien qu'apportaient les arts, et la sécurité qu'apportait le serment. Néanmoins, rester cloîtré ici jusqu'à ce que la mort vienne le cueillir n'était pas une option, que cette dernière lui fut promise au millénaire prochain ou à la décennie à venir. Valmys voulait profiter de son existence, et savait que cela impliquait d'affronter à nouveau les potentiels dangers de l'Extérieur, comme il l'avait jadis fait... Mais peut-être avec plus de prudence, cette fois. Pourrait-il seulement s'en empêcher ?
Quand Aurore lui avait proposé de la rejoindre pour cette sortie avec Seö, l'Enwr au psaltérion avait accepté, songeant que cela lui ferait un bon entraînement, tant pour son âme en convalescence que pour l'aventurier en lui. N'avait-il pas été anciennement explorateur, bien qu'amateur ? L'Aigle aurait sans doute quelques éléments à lui enseigner. Des éléments qui permettraient à Valmys de songer à autre chose qu'au potentiel danger qu'il représentait, ou qui pouvait se cacher dans les hautes herbes autour d'eux.
Tout allait bien se passer. Valmys le savait, le devinait, mais ne le ressentait pas encore. Il espérait que, d'ici plusieurs heures, le traitement ait porté ses fruits.
"- Où allons-nous ?"
La nervosité lui donnait envie de bouger, de s'occuper, et ne pas rester à tenir la chandelle ou regarder en humelfe de faïence ses deux compagnons. C'était ce qui transparaissait à travers sa demande: moins l'envie de connaître des coordonnées que celle de partir directement, à la rencontre de ce que ce nouveau monde avait à offrir.
Même si, pour le moment, et d'après les récits, la savane avait surtout des épreuves à leur présenter.
Un peu timidement, il fallait l'admettre, Valmys avait retrouvé Aurore et Seö au point de rencontre convenu, sous un grand arbre au tronc noueux, dont le feuillage était plus large que haut. Son ombre était stratégique, bienfaisante pour tout ce qui vivait aux environs. Il avait veillé à ne pas déranger les tourtereaux, ce qui aurait été pour le moins gênant.
L'Enwr s'était avancé, et avec lui une aura qui ressemblait à de la nervosité que l'on aurait tenté d'apaiser. Son apparence calme était tout à fait artificielle, et il n'y avait pas besoin d'entendre son chant-nom pour le deviner. À Aurore il offrit un salut jovial et simple. Auprès de Seö, il attendit que ce dernier ait parlé en premier, suivit avec application le protocole de salutation elfique. Une habitude, auprès des inconnus, d'autant plus renforcée après tout le bien que sa camarade Enwr avait pu évoquer concernant cet être merveilleux qu'il rencontrait. Le rang d'un baptistrel par rapport à un autre elfe était toujours compliqué à définir mais, dans le doute, et n'étant qu'apprenti, Valmys se référait au prestige qu'il imaginait à cet être.
Il offrit son nom, et précisa qu'Aurore avait beaucoup parlé de lui. Son fin sourire suffisait à laisser entendre les mots qu'elle avait pu prononcer.
Jadis, rencontrer Aurore lui avait été chose facile. Aurore était une femme, jeune, apprentie du Domaine. Elle n'était pas dangereuse, et ne pouvait pas l'être. Les bipèdes du Domaine inspiraient plus facilement confiance au jeune Enwr encore un peu fragile qu'était Valmys en ces moments. Il commençait tout juste à reprendre ses marques et laisser son coeur s'ouvrir à eux, par l'aide qu'ils avaient apporté, par le soutien qu'apportaient les arts, et la sécurité qu'apportait le serment. Néanmoins, rester cloîtré ici jusqu'à ce que la mort vienne le cueillir n'était pas une option, que cette dernière lui fut promise au millénaire prochain ou à la décennie à venir. Valmys voulait profiter de son existence, et savait que cela impliquait d'affronter à nouveau les potentiels dangers de l'Extérieur, comme il l'avait jadis fait... Mais peut-être avec plus de prudence, cette fois. Pourrait-il seulement s'en empêcher ?
Quand Aurore lui avait proposé de la rejoindre pour cette sortie avec Seö, l'Enwr au psaltérion avait accepté, songeant que cela lui ferait un bon entraînement, tant pour son âme en convalescence que pour l'aventurier en lui. N'avait-il pas été anciennement explorateur, bien qu'amateur ? L'Aigle aurait sans doute quelques éléments à lui enseigner. Des éléments qui permettraient à Valmys de songer à autre chose qu'au potentiel danger qu'il représentait, ou qui pouvait se cacher dans les hautes herbes autour d'eux.
Tout allait bien se passer. Valmys le savait, le devinait, mais ne le ressentait pas encore. Il espérait que, d'ici plusieurs heures, le traitement ait porté ses fruits.
"- Où allons-nous ?"
La nervosité lui donnait envie de bouger, de s'occuper, et ne pas rester à tenir la chandelle ou regarder en humelfe de faïence ses deux compagnons. C'était ce qui transparaissait à travers sa demande: moins l'envie de connaître des coordonnées que celle de partir directement, à la rencontre de ce que ce nouveau monde avait à offrir.
Même si, pour le moment, et d'après les récits, la savane avait surtout des épreuves à leur présenter.