De légères palissades délimitées le camp des explorateurs, protégeant les tentes aux teintes kaki. Des sentinelles sur le qui-vive gardaient l’entrée et d’autres étaient dissimulées dans les bois. L’entrée était marquée par l’étendard de la Meute, le Loup de sable couronné d’or sur fond de gueule et de celui des Aigles, un aigle doré sur fond azur, les aigles ouvertes, symbole de la première compagnie des Aigles. Le camp était agité. Le Loup Solitaire n’aimait pas l’agitation. Mais quand on monte un camp, il est difficile de ne pas avoir de mouvements dans tous les sens ni des cris et des demandes. Sauf que là, ce n’était pas nécessaire. Depuis presque une semaine, les Loups campaient aux abords du Domaine Baptistral, et leur campement était donc installé. Leur discipline leur avait permis de le monter avec ordre et de façon mécanique. Mais les Aigles étaient arrivés peu après et avaient joint leur force à celle du Loup Solitaire. De trente, ils étaient passés à une soixantaine et la nouvelle unité n’avait pas la même organisation de la Meute. Le Loup Solitaire ne s’en offusquait pas. Aidé par Vétéran, la discipline imposée aux Loups était beaucoup plus dure que celle de la plupart des armés et celle du reste de la Guilde d’Exploration n’était pas mauvaise, juste moins stricte.
L’arrivée des Aigles était prévue et ils étaient pile dans les temps. Les cartographes de la Guilde avaient quelques défauts, comme leur laxisme dans les arts martiaux, mais pas ceux liés au manque de sérieux, de ponctualité ou de prudence, leur commandant n’ayant pas été formé au commandement, et manquant d’expérience malgré son âge. Bien souvent, les Aigles intervenaient après le passage de la Meute, qui vérifiaient la dangerosité de la zone et la sécurisaient si nécessaire. Ce coup-ci, ils iront tous ensemble. Les Loups n’étaient pas d’aussi bon cartographes que leur camarade, mais le Loup Solitaire avait tenu à ce que ses hommes d’élites puissent servir dans n’importe quelle unité de la guilde sans problème, en plus de leur compétence en diplomatie et en stratégie. Ça faisait beaucoup de choses à savoir, et un caractère à aguerrir, mais c’est ainsi que devait être la Meute : irréprochable.
Pendant que les cartographes joignaient leur tente à celles déjà montées des Loups, ces derniers s’entrainaient. En groupe, en trio, duo ou seul, ils enchaînaient des mouvements, faisaient des assouplissements, des combats, les plus jeunes étaient rectifiés par les plus habiles. Erdrak maniait Solstice sur le côté. Il effectuait de grands mouvements, vérifiant que les plaques de son armure coulissent correctement, que la maille se place toujours bien, et déliait ses muscles. Intérieurement, Asmo attendait son tour. La Colère préférait manier Croc, l’épée simple, qui le permettait d’être au plus proche de ses victimes et de la mort pendant le combat. Il attendait surtout qu’Erdrak s’estime assez échauffé pour commencer les mêlés. D’abord à la hallebarde, où jamais un seul de ses hommes, autre que Vétéran, n’avait réussi à le toucher. Puis à l’épée, où Asmo avait le droit de prendre le contrôle du Loup Solitaire. C’était un peu frustrant car Erdrak surveillait et l’empêchait de pleinement se libérer et de se défouler, mais c’était une petite récréation régulière qui satisfaisait un peu la seconde personnalité. Il savait de toute manière qu’en cas de grosse mêlée, Erdrak lui cèderait rapidement la place, alors il prenait son mal en patience. Façon de parler, car la patience et le contrôle de soi n’était une qualité ni d’Erdrak ni d’Asmo.
Un soldat arriva avec un pas alerte. Il salua son capitaine et lui signala l’approche d’un elfe, vers le camp. Le Loup Solitaire ne montra aucune surprise et demanda simplement à ce qu’on le surveille, sans chercher à se dissimuler car ce serait inutile, ses hommes n’étaient pas encore équipés pour être discret, ce qui ne saurait pas tarder, si leur mystérieux mécène continuait à les payer aussi bien et à leur fournir des équipements d’excellente qualité à moindre coût. Erdrak se méfiait de cet homme et lui avait précisé qu’il ne devait rien attendre en retour. L’homme dont le visage n’avait jamais été révélé lui avait répondu qu’il n’attendait rien de la part du Loup Solitaire, son retour sur investissement sera bien plus grand. Cela ne réglait pas le problème de l’elfe, mais Erdrak n’avait aucun problème avec ce peuple, il attendait d’ailleurs une identification des échantillons qu’il avait apporté aux baptistrels qui étaient pour la plupart des elfes. Peut-être cet inconnu était un curieux voir ses hommes en territoire sauvage.
L’arrivée des Aigles était prévue et ils étaient pile dans les temps. Les cartographes de la Guilde avaient quelques défauts, comme leur laxisme dans les arts martiaux, mais pas ceux liés au manque de sérieux, de ponctualité ou de prudence, leur commandant n’ayant pas été formé au commandement, et manquant d’expérience malgré son âge. Bien souvent, les Aigles intervenaient après le passage de la Meute, qui vérifiaient la dangerosité de la zone et la sécurisaient si nécessaire. Ce coup-ci, ils iront tous ensemble. Les Loups n’étaient pas d’aussi bon cartographes que leur camarade, mais le Loup Solitaire avait tenu à ce que ses hommes d’élites puissent servir dans n’importe quelle unité de la guilde sans problème, en plus de leur compétence en diplomatie et en stratégie. Ça faisait beaucoup de choses à savoir, et un caractère à aguerrir, mais c’est ainsi que devait être la Meute : irréprochable.
Pendant que les cartographes joignaient leur tente à celles déjà montées des Loups, ces derniers s’entrainaient. En groupe, en trio, duo ou seul, ils enchaînaient des mouvements, faisaient des assouplissements, des combats, les plus jeunes étaient rectifiés par les plus habiles. Erdrak maniait Solstice sur le côté. Il effectuait de grands mouvements, vérifiant que les plaques de son armure coulissent correctement, que la maille se place toujours bien, et déliait ses muscles. Intérieurement, Asmo attendait son tour. La Colère préférait manier Croc, l’épée simple, qui le permettait d’être au plus proche de ses victimes et de la mort pendant le combat. Il attendait surtout qu’Erdrak s’estime assez échauffé pour commencer les mêlés. D’abord à la hallebarde, où jamais un seul de ses hommes, autre que Vétéran, n’avait réussi à le toucher. Puis à l’épée, où Asmo avait le droit de prendre le contrôle du Loup Solitaire. C’était un peu frustrant car Erdrak surveillait et l’empêchait de pleinement se libérer et de se défouler, mais c’était une petite récréation régulière qui satisfaisait un peu la seconde personnalité. Il savait de toute manière qu’en cas de grosse mêlée, Erdrak lui cèderait rapidement la place, alors il prenait son mal en patience. Façon de parler, car la patience et le contrôle de soi n’était une qualité ni d’Erdrak ni d’Asmo.
Un soldat arriva avec un pas alerte. Il salua son capitaine et lui signala l’approche d’un elfe, vers le camp. Le Loup Solitaire ne montra aucune surprise et demanda simplement à ce qu’on le surveille, sans chercher à se dissimuler car ce serait inutile, ses hommes n’étaient pas encore équipés pour être discret, ce qui ne saurait pas tarder, si leur mystérieux mécène continuait à les payer aussi bien et à leur fournir des équipements d’excellente qualité à moindre coût. Erdrak se méfiait de cet homme et lui avait précisé qu’il ne devait rien attendre en retour. L’homme dont le visage n’avait jamais été révélé lui avait répondu qu’il n’attendait rien de la part du Loup Solitaire, son retour sur investissement sera bien plus grand. Cela ne réglait pas le problème de l’elfe, mais Erdrak n’avait aucun problème avec ce peuple, il attendait d’ailleurs une identification des échantillons qu’il avait apporté aux baptistrels qui étaient pour la plupart des elfes. Peut-être cet inconnu était un curieux voir ses hommes en territoire sauvage.