22 juillet 1762
La nuit tombait. Quelle douce constatation. Orfraie sentait déjà un certain plaisir l’envahir tandis qu’elle songeait à sa soirée à venir. Loin de l’agitation de la ville ou de la caserne, elle avait décidé de consacrer du temps à sa propre personne, loin de tous, à l’abri des regards.
Le soleil, bas sur l’horizon, embrasait le ciel, cette toile nocturne où commençait déjà à se dessiner quelques étoiles. C’était un spectacle de toute beauté qu’Orfraie ne se lassait pas de contempler. L’eau des multiples canaux de la ville reflétait les couleurs chatoyantes du soleil, les multiples viaducs, arches et escaliers projetaient leurs ombres grandissantes sur la cité et, dans sa magnificence, la grande pyramide de marbre noir – dont le sommet était d’or – surplombait ce tableau saisissant.
C’était au pied ce cette dernière que l’ancienne princesse elfique se trouvait. Après une longue journée a gérer les affaires des Rôdeurs, la générale avait grande hâte de trouver un peu de calme. Vêtue simplement, d’un pantalon marron foncé en tissu léger et d’une tunique blanche en fibre naturelle, elle dévalait les escaliers avec une aisance certaine sans se soucier le moins du monde de ceux qui l’entouraient. Le fourreau de Laurelin imprimait un rythme régulier en tapant doucement contre sa cuisse tandis que sa longue chevelure de feu voletait dans son sillage, comme une flèche enflammée. Orfraie eut tôt fait de se retrouver aux écuries de la cité où elle récupéra sa monture, Hajja. L’étalon à la robe grise tachetait renâclait, impatient de pouvoir enfin se dégourdir les pattes en une longue chevauchée.
Avec souplesse, la guerrière se hissa sur le dos de son destrier, à crue, et de sa voix douce lui demanda de se diriger vers la porte donnant sur le désert. Ses doigts vinrent fermement se cramponner à la crinière de l’équidé – tout en prenant grand soin de ne pas lui faire mal – et c’est au galop que la générale des rôdeurs quitta Endëaerumë.
En elfique, Orfraie indiqua à Hajja où se rendre et, selon ses indications, l’étalon elfique changea de direction. Bientôt, la ville fut loin derrière et on n’en aperçu plus que la lueur des torches. La guerrière, libre de toutes contraintes, se permit enfin de fermer les yeux et profiter de la folle chevauchée. Hajja était à peine gêné par le sable du désert et avalait les mètres les uns après les autres sans jamais faiblir, portant sa cavalière comme si elle ne pesait rien.
Lorsque celle-ci rouvrit les yeux, elle fut émerveillée. La nuit était particulièrement claire grâce à une lune bien ronde dans le ciel. La visibilité était donc parfaite et la pale lueur de la lune rehaussait le relief du paysage, donnant au désert quelque chose de mystique. Et pour rendre ce début de nuit encore plus belle, une multitude d’étoiles illuminaient désormais le ciel. C’est dans leur contemplation qu’Orfraie se perdit, quoi que tout de même attentive à son environnement. Ce désert restait traître et la Liée n’était pas à l’abri d’une mauvaise rencontre.
La route fut pourtant sans embûche. Après un certain temps, Hajja commença à ralentir, passant du galop au trot, puis au pas. Il grimpait ce qui était une dernière dune et s’arrêta à son sommet, devinant que sa cavalière souhaitait admirer le paysage qui s’étendait à leurs pieds.
L’oasis était calme et paisible, vierge de toute présence bipède. Quelques animaux se cachaient parmi la végétation comme le lui rapportaient ses sens, mais il n’y avait pas de danger ici. D’un mot, Orfraie demanda donc à Hajja de descendre la dune, ce que le destrier entreprit tranquillement. Une fois en bas, sa cavalière mit pied à terre et libéra sa monture, qui s’éloigna tranquillement pour trouver de quoi brouter. Orfraie n’en tint pas rigueur, sachant que l’équidé n’irait jamais très loin sans elle.
Désormais seule, l’ancienne princesse des elfes entreprit de se dévêtir. Ses doigts vinrent donc défaire les boutons de sa chemise, qu’elle passa par-dessus sa tête pour la retirer. Ne souhaitant pas la retrouver pleine de sable, Orfraie prit soin de la déposer sur un gros rocher et fit de même avec le fourreau de son épée ainsi que son pantalon. Complètement nue, elle savourait la fraîcheur de la nuit, ce léger vent sur sa peau ainsi que les doux rayons de la lune qui venait sublimer sa silhouette.
Le sable sous ses pieds était doux et encore tiède. Il devint froid et humide lorsqu’elle s’approcha de l’eau et un frisson traversa tout son être lorsqu’elle y pénétra, s’arrêtant à la taille. Imperceptiblement, un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était pas seule.
La nuit tombait. Quelle douce constatation. Orfraie sentait déjà un certain plaisir l’envahir tandis qu’elle songeait à sa soirée à venir. Loin de l’agitation de la ville ou de la caserne, elle avait décidé de consacrer du temps à sa propre personne, loin de tous, à l’abri des regards.
Le soleil, bas sur l’horizon, embrasait le ciel, cette toile nocturne où commençait déjà à se dessiner quelques étoiles. C’était un spectacle de toute beauté qu’Orfraie ne se lassait pas de contempler. L’eau des multiples canaux de la ville reflétait les couleurs chatoyantes du soleil, les multiples viaducs, arches et escaliers projetaient leurs ombres grandissantes sur la cité et, dans sa magnificence, la grande pyramide de marbre noir – dont le sommet était d’or – surplombait ce tableau saisissant.
C’était au pied ce cette dernière que l’ancienne princesse elfique se trouvait. Après une longue journée a gérer les affaires des Rôdeurs, la générale avait grande hâte de trouver un peu de calme. Vêtue simplement, d’un pantalon marron foncé en tissu léger et d’une tunique blanche en fibre naturelle, elle dévalait les escaliers avec une aisance certaine sans se soucier le moins du monde de ceux qui l’entouraient. Le fourreau de Laurelin imprimait un rythme régulier en tapant doucement contre sa cuisse tandis que sa longue chevelure de feu voletait dans son sillage, comme une flèche enflammée. Orfraie eut tôt fait de se retrouver aux écuries de la cité où elle récupéra sa monture, Hajja. L’étalon à la robe grise tachetait renâclait, impatient de pouvoir enfin se dégourdir les pattes en une longue chevauchée.
Avec souplesse, la guerrière se hissa sur le dos de son destrier, à crue, et de sa voix douce lui demanda de se diriger vers la porte donnant sur le désert. Ses doigts vinrent fermement se cramponner à la crinière de l’équidé – tout en prenant grand soin de ne pas lui faire mal – et c’est au galop que la générale des rôdeurs quitta Endëaerumë.
En elfique, Orfraie indiqua à Hajja où se rendre et, selon ses indications, l’étalon elfique changea de direction. Bientôt, la ville fut loin derrière et on n’en aperçu plus que la lueur des torches. La guerrière, libre de toutes contraintes, se permit enfin de fermer les yeux et profiter de la folle chevauchée. Hajja était à peine gêné par le sable du désert et avalait les mètres les uns après les autres sans jamais faiblir, portant sa cavalière comme si elle ne pesait rien.
Lorsque celle-ci rouvrit les yeux, elle fut émerveillée. La nuit était particulièrement claire grâce à une lune bien ronde dans le ciel. La visibilité était donc parfaite et la pale lueur de la lune rehaussait le relief du paysage, donnant au désert quelque chose de mystique. Et pour rendre ce début de nuit encore plus belle, une multitude d’étoiles illuminaient désormais le ciel. C’est dans leur contemplation qu’Orfraie se perdit, quoi que tout de même attentive à son environnement. Ce désert restait traître et la Liée n’était pas à l’abri d’une mauvaise rencontre.
La route fut pourtant sans embûche. Après un certain temps, Hajja commença à ralentir, passant du galop au trot, puis au pas. Il grimpait ce qui était une dernière dune et s’arrêta à son sommet, devinant que sa cavalière souhaitait admirer le paysage qui s’étendait à leurs pieds.
L’oasis était calme et paisible, vierge de toute présence bipède. Quelques animaux se cachaient parmi la végétation comme le lui rapportaient ses sens, mais il n’y avait pas de danger ici. D’un mot, Orfraie demanda donc à Hajja de descendre la dune, ce que le destrier entreprit tranquillement. Une fois en bas, sa cavalière mit pied à terre et libéra sa monture, qui s’éloigna tranquillement pour trouver de quoi brouter. Orfraie n’en tint pas rigueur, sachant que l’équidé n’irait jamais très loin sans elle.
Désormais seule, l’ancienne princesse des elfes entreprit de se dévêtir. Ses doigts vinrent donc défaire les boutons de sa chemise, qu’elle passa par-dessus sa tête pour la retirer. Ne souhaitant pas la retrouver pleine de sable, Orfraie prit soin de la déposer sur un gros rocher et fit de même avec le fourreau de son épée ainsi que son pantalon. Complètement nue, elle savourait la fraîcheur de la nuit, ce léger vent sur sa peau ainsi que les doux rayons de la lune qui venait sublimer sa silhouette.
Le sable sous ses pieds était doux et encore tiède. Il devint froid et humide lorsqu’elle s’approcha de l’eau et un frisson traversa tout son être lorsqu’elle y pénétra, s’arrêtant à la taille. Imperceptiblement, un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était pas seule.