[PV Bohémond] - Ascension et retrouvailles

Dans la nuit noire, un vaisseau approchait silencieusement d'un petit port, tout juste ajouté sur les carte du Royaume Sélénien. Le comté de Batisdonne.
Fière figure dans l'obscurité de l'astre de nacre, l'Umbra venait paisiblement s'accoster à l'unique ponton utilisable pour un navire de cette dimension. Pourtant, ma goélette n'était pas des plus imposantes. Mais le compté renaissait des cendres de l'exil et se rebâtissait à peine. Pourtant, j'y avais déjà un intérêt, raison de ma présence en ce lieux. En réalité, il s'agissait de deux intérêts. Mais les deux été aussi différents l'un que l'autre. En effet. L'un des établissements du port héberger quatre de mes filles, sous le chaperonnage d'un de mes hommes en guise de tenancier. Le contrat entre eux et moi était relativement simple et sensiblement le même pour chacun de mes établissements. Je prélevais vingt pourcent des bénéfices, afin de pouvoir améliorer le réseau et réinvestir dans des structures plus adapté à mes projets à long terme. Le reste revenait à l'établissement et aux employés ainsi qu'aux filles qui y vivaient. Cela incluait la nourriture, l'entretiens de l'établissement et les salaires de chacun. Cet intéressement permettait donc d'assurer aux clients d'avoir les meilleurs services possibles de la part de mon personnel. Et en supplément, sur mon argent propre, je fournissais du personnel pour assurer la sécurité de l'établissement. Toutefois, ces agents ci pouvaient également servir à l'occasion pour des opérations des autres Capitaine d'Athalgan. Tel était le contrat que j'avais passé avec eux.
Mais depuis peu, j'ajoutais désormais un service supplémentaire à tout mes établissements. Et ce service était la raison même de ma présence ce soir, avec mon équipage dans ce port ci particulier. En effet, pour la plus part des autres établissements, j'avais dépêché un messager pour annoncer la teneur du service. Toutefois, j'avais ordonné à mon équipage de me conduire pour que je puisse l'annoncer moi même à cette région.

Mes hommes passèrent les amarres autour des bites d'amarrage et je laissais mon Quartier Maître régler les détails des marchandises que nous transportions. Je me rendis directement à terre, allant à l'établissement qui m'intéressait en particulier.
J'entrais alors, passant devant le "garde" en faction qui ne manqua de me reconnaître, m'adressant alors ses salutations. Puis je m'approchait du tenancier. Un solide gaillard qui frottait une chope et haussa un sourcil lorsque je vins m'assoir devant lui.

-J'aime autant vous prévenir, jeune fille. Nous ne servons pas d'alcool aux enfants.
-Je doute que le moindre alcool que vous ayez ici ne soit, de toute manière à mon goût.
-Je ne te permet pas d'insulter mon établissement.
-Je ne l'insulte pas. Mais je ne suis pas la petite fille classique. Et je ne suis pas non plus un cliente, si vous voyez ce que je veux dire, Richard.
-Comment... Je vis l'éclair de compréhension dans son oeil tandis qu'il se redressait et se penchait ensuite vers moi, afin d'être le plus discret possible. Vous a-t-on mécontenté d'une manière ou d'une autre, Capitaine?
-Aucunement. J'ai à faire ici, donc je suis passé pour vous avertir qu'un service supplémentaire va être ajouté à la carte de la Maison. Désormais, tout esclave qui vient demander asile dans l'un de nos établissements se le verra accorder. Quelque soit son origine et sa race. Je m'assurerais qu'un navire passe une fois par mois pour les prendre et les emmener dans un endroit ou nous pourrons les faire libérer. Je vous enverrais également un Graärh libre pour aider à la sécurité et veiller à certains engagement. Je le vis acquiescer.
je me levais alors, lui adressant un signe de la main. Il sera porteur de mon seau et du seau impérial vampirique. Je vous demande de le traiter comme l'un des notre.

Je laissais alors l'établissement derrière, me dirigeant alors à nouveau vers mon navire. La nuit venait me recouvrir de son doux manteau tandis je m'enfonçais un peu plus dans les ténèbres, me laissant tout juste frôler par la chaleur des torches qui essayaient d'éclairer les rues de la bourgade. Mais pour moi, elles n'étaient guère mieux que quelques nuisances éphémère sur la route me conduisant à mon navire.
Lorsqu'enfin j'arrivais en vue de l'Umbra, je pu remarquer la silhouette d'un carrosse qui attendait devant la coupé. Je m'avançais en silence et ce n'est qu'une fois parvenue à côté du véhicule que je sus qui était le propriétaire du dit carrosse.

-Veuillez me suivre à l'intérieur. Nous y serons plus tranquille pour discuter de nos affaires, si vous le voulez bien, mon cher Comte. Déclarais-je alors que je posais le pied sur la coupé menant à mon domaine.

C'était décidément une superbe nuit. Les astres, visibles par milliers dans les cieux laissaient l'occasion à tous d'admirer leur remarquable éclat. Depuis les remparts du Châteaux de Batisdonne, ou du moins ceux ayant étés achevés, l'on pouvait les admirer convenablement. Toutefois, depuis ces lieux, c'était bien la vue sur l'ensemble de la bourgade qui aux yeux du maître des lieux était le plus digne d'intérêt. Ce dernier appréciait errer en sa puissante demeure, mais plus encore aimait-il contempler son domaine. Celui ci de nuit était fort calme, mais aussi sombre, l'on peinait à distinguer les bâtisses la plupart du temps tant l'obscurité était importante, seul les torches et lanternes dispersés ça et là pouvaient donner quelques repères à celui qui contemplait l'ensemble. Ces promenades nocturnes étaient l'occasion pour Bohémond de se distraire quelque peu, accaparé par ses desseins et projets il n'avait que de temps à consacrer à quelques autres loisirs ces temps ci, après tout si le royaume tout entier se reconstruisait, il en allait de même pour les empires de l'ombre. Et en ce sens, le comte de Batisdonne avait fort à faire, ne s'octroyant dès lors que quelques balades de temps à autres pour se changer les idées. Cependant en cette nuit serait vraisemblablement un retour encore plus rapide à ses devoir pour le corbeau blanc. En effet, malgré la pénombre l'on pouvait apercevoir si l'on faisait attention un bâtiment d'une certaine taille pouvait être aperçu, voguant vers le port de la bourgade. Et ce vaisseau ci avait quelque chose de familier en plus de l'heure tardive à laquelle il daignait se présenter. Pourtant, de tels détails suffisaient amplement à attiser l'intérêt du comte masqué.

Sans plus attendre, le comte fit mander plusieurs de ses serviteurs, qui affublés des livrées aux couleurs des De Batisdonne et de masques quelques peu décorés représentants des corneilles, se présentèrent prestement.

"Allez préparer mon carrosse et rassemblez une poignée d'hommes d'armes en guise d'escorte. J'ai envie d'aller contempler les jetées du port de plus près. Hâtez vous donc."

Sans plus attendre les larbins se retirèrent et s'empressèrent d'exécuter les ordres de leur maître et ainsi quelques minutes plus tard l'attelage encadrés par quelques représentants de la soldatesque locale affublés de piques, d'épées et d'égides traversa le corps de garde du château dont la herse venait d'être levée. La traversée des ruelles se fit sans encombre, celles ci étant désertes ou presque de nuit, aussi hormis quelques badauds faisant tête basse, sans doutes en quête d'un mauvais coup et le guet urbain qui s'inclina bien bas au passage du seigneur il n'y avait point de gens "d'intérêt" dehors. Du moins, cette constatation était juste avant d'arriver près des jetées. Car la personne qui s'en revenait vers le vaisseau était assurément la plus intéressante que l'on pourrait rencontrer au sein de la nouvelle Batisdonne. Et encore, elle n'était que de passage.
Lorsqu'elle s'en fut au niveau du carrosse, le comte se tenait déjà hors de son véhicule, mains jointes derrière son dos et mettant en évidence le faux sourire de son masque en céramique.

"Mes salutations ma très chère amie. Soyez le bienvenue au sein de Batisdonne, seconde du nom."

Ces propos d'une voix quelque peu mélodieuse s'accompagnaient d'une inclinaison de la tête que l'individu estimait plus que suffisant en guise de salutation lorsqu'il traitait avec un bon nombre d'interlocuteurs. Bien évidemment, l'invitation qu'il reçut en suivant ne pouvait être refusée.

"Bien évidemment, comment pourrais-je refuser une tel invitation. Malheureusement j'ai bien peur de ne point avoir apporté avec moi quelques crûs de qualité pour votre venue, cette dernière m'ayant pris de court. J'espère que vous saurez me pardonner cette écart."

Sur ces paroles et cette touche d'humour, il fit signe à ses valets et suivants de demeurer près de sa possession tandis qu'il accompagnait la Dame en son antre.

Je dois bien l'avouer, l'homme savait se vêtir avec un goût certains. Finesse et subtilité semblaient même être les maître-mots qui définissaient le mieux sa tenue, mais également le personnage.
Je hochais de la tête lorsqu'il me salua et m'avançais sur le pont de mon navire, prenant directement la direction de ma cabine.
L'espace n'était, certes, guère haut de plafond, mais il présentait l'avantage d'être confortable et de remplir les rôles pour lesquels j'en avais besoin. A savoir, avoir un lieux de repos hors de portée des importuns et un endroit où travailler sur mes plans sans risquer d'être découverte trop facilement. Il restait toujours la cloison que j'avais fait dressé lorsque j'avais détenue Sélène, mais désormais, le lieu me servait d'avantage de rangement que de prison.
Je fis signe au Comte de s'installer dans les lourds sièges confortables que j'avais fait installé là afin de pouvoir accueillir les gens lorsque j'avais besoin de les recevoir. Je me laissais toujours l'espace d'un bureau entre eux et moi, afin de bien assoir le fait que j'étais une marchande à qui l'on pouvait demander beaucoup de choses, mais qu'il y avait toujours un prix à payer et que nous étions là pour discuter de ce prix. Toutefois, ce soir, il ne s'agissait pas de discuter affaire avec le Comte de Batisdonne. Je l'avais convié à me rejoindre à bord pour d'autres raisons.

-Ne vous en faites pas pour la boisson, j'ai ici d'excellent millésimes datant d'avant l'Exode qui devraient pouvoir subvenir aux plaisirs de votre palais. Pour ma part, j'ai toujours de quoi m'assurer de pouvoir me sustenter lorsque besoin. Il n'y a donc aucun tracas à avoir entre bonnes gens du métier. Et puis, il faut bien reconnaître que je vous prend un peu par surprise avec cette visite inopinée.
Mais comment vous portez vous, depuis notre dernière rencontre? Je peux constater que votre propre domaine reprend la superbe de sa prédécesseurs.

Je l'interrogeais courtoisement en nous servant de quoi boire. Pour lui, un vin d'Aldéria de vingt ans d'âge, tandis que pour moi, je versais une coupe de sang écarlate. Je lui tendis ensuite son verre avant de prendre le mien et de commencer à siroter ma boisson avec délectation.
Puis je l'écoutais tranquillement, m'installant dans le siège à côté du sien, délaissant ouvertement le siège du Capitaine, me posant ainsi en égal avec mon interlocuteur et invité de cette soirée.

-Je dois vous avouer que les évènements se précipitent en ce qui me concerne et je dois quelque peu chambouler certains projets pour en mettre d'autre en place.
Je pense que vous n'êtes pas sans savoir que le précédent Prince vampire est mort. Il se trouve donc que je prend désormais les rênes de ce pouvoir qui ne fut que bien mal maintenu jusqu'à présent. Et pour cela, je contracte actuellement des alliances et des promesses nécessaire pour me maintenir sur le long terme à ce poste. Et l'une de ses promesses et de faire tout mon possible pour libérer autant d'esclaves que possible. Toutefois, comme je ne puis faire de l’ingérence au seins des territoires humains, je dois user de mes qualités de responsable des filles de joies de tous les ports, ou j'ai des établissements. Donc, à peut prêt tous les ports qui existent, qu'ils soient officiels ou qu'ils soient officieux. Je mets donc en place une sorte d'asile pour les esclaves dans mes possessions. Et je souhaiterais savoir si je puis compter sur votre soutient pour cette entreprise. Nous avons bien peu à gagner à nous aliéner les tribus locales et j'ai énormément à gagner à honorer ma parole envers eux. Et par cela, vous aussi. Mais je pense que je n'ai pas besoin de vous expliquer cela. Un homme de votre gabarit est parfaitement capable de voir ce que le calme au sein du royaume vampirique pourrait lui apporter.

Effectivement, il y avait beaucoup à gagner avec un royaume en paix avec lui même. Surtout si ses habitants sont capable d'écraser les humains comme des punaises et de les réduire en esclavage pour avoir leur nourriture. Mais je savais que cette peur était parfaitement présente en chacun et je ne souhaitais pas jouer sur cette corde. D'autant plus que Bohémond et moi même avions déjà passé un certains nombres d'accords par le passé et que nous avions tout à gagner de les maintenir encore vivant. Qu'il s'agisse des accords officiels que de ceux plus officieux.

Cela faisait si longtemps que le comte de Batisdonne n'avait point vue cette si charmante dame, et pourtant elle n'avait nullement changée depuis tout ce temps. Toujours aussi... Efficace... Et pleine de bon goût. C'est du moins ce que l'on pouvait affirmer à la vue de l'intérieur de la cabine du bâtiment. Les possessions des gens en disent généralement long sur ces derniers, elles sont les miroirs des âmes la plupart du temps et délivrent des messages cachés. En l'occurrence, le message que laissait transparaître les lieux était assez clair. Il pouvait même être réduit à deux mots, transactions et accords. Rien de bien étonnant en soit lorsque l'on connaissait un tant sois peu la propriétaire sous ses véritables traits. Cette nuit s'annonçait décidément très productive. Aussi, sa Grâce n'hésita-t-elle point à prendre place sur l'un des sièges de la pièce tout en écoutant attentivement son interlocutrice.

"Vous êtes toujours aussi prévoyante à ce que je vois. Les grands breuvages de l'ancien continent deviennent rares... Et leurs prix montent à une vitesse alarmante aussi. Quoi que si ce nouveau marché semble lucratif, il ne le sera certainement qu'un temps... Le temps d'épuiser les stocks... Ou que les vignerons se remettent à l'ouvrage assez vite. Oh mais pardonnez moi, je m'égare. Il est aimable à vous de prendre des nouvelles, pour ma part je me porte assez bien. Enfin, du moment que j'ignore l'existence de quelques parasites en mes champs qui semblent vraisemblablement apprécier se repaître de ces derniers."

Le comte fit ensuite silence quelques instants, dégainant théâtralement une espèce de tige végétale de quelques centimètre dont il commença à se servir habilement afin de savourer l'exquis breuvage qu'on lui avait servit tout en conservant son masque.

"Ces ensembles de céramique sont bien pratique dans un sens mais aussi très encombrant dans un même temps. Enfin, je vous remercie aussi pour votre aimable réflexion quand à mes terres. Je dois bien avouer que mes gens font un travail admirable afin de les relever en ces landes. Pourtant il y a encore beaucoup à faire."

Puis il se tut une fois de plus, écoutant son interlocutrice.

"L'on m'a en effet chuchoté plus d'une fois que vous aviez su connaître une certaine... Ascension chez vos semblables. Ascension d'autant plus remarquable que vous vous trouvez au sommet de la pyramide. Ce doit être grisant quelque part et satisfaisant d'occuper le trône. Tout en étant frustrant et épuisant en parallèle, du moins j'imagine. Mais tout d'abord, il me faut vous féliciter et vous adresser mes meilleurs voeux pour votre règne qui je suis certains s'annonce sous les meilleurs auspices. Si vous parvenez à vous maintenir du moins. J'espère par ailleurs de tout coeur que vos alliance seront fructueuses et ne vous décevrons point. Mais je m'égare une fois de plus bien trop. Ce projet, cette promesse que vous tentez d'accomplir ne sera point aisé mais ça vous en avez déjà certainement conscience. Toutefois... Vous avez frappée à la bonne porte en venant me voir afin de faire avancer celui ci au sein des territoires humains. Ou du moins pour l'instant au sein du royaume. Mon influence est en effet encore limitée au sein des territoires ayant fait sécession..."

Il fit encore une courte pause, faisant mine de se plonger dans une sorte de courte méditation avant de reprendre soudainement.

"Je vais être honnête avec vous. Cette idée de points d'asile me plait. Et sur ce point je vous soutiendrais. Je pourrais même faire plus encore et vous encourager ici à Batisdonne à ne point vous limiter à vos possessions et à considérer l'ensemble de mes terres comme un refuge pour ces pauvres hères. Après tout elles sont vastes et quelques habitants en plus ne leur feraient pas de mal. Pensez y si jamais vos possessions venaient à manquer de place. Cependant, même avec ça, dans l'optique de "remplir votre promesse" nous pouvons aller toujours bien plus loin que ça. Et faire d'une pierre de coup en me délestant d'un fardeau par la même occasion... Vous n'êtes pas sans savoir que officiellement, l'esclavage est interdit au sein de l'Empire. Toutefois, officieusement celui ci a toujours lieu au sein de réseaux clandestin. Ceux ci auraient disparu depuis longtemps si ça ne tenait qu'à moi et surtout s'ils n'étaient pas dirigés et soutenus par plusieurs personnages influents à la cour. Ces derniers forment par ailleurs une véritable faction au sein de celle ci et aimeraient bien modifier la loi en faveur de leurs affaires si vous voyez ce que je veux dire. Seul, agir contre eux me prendrait énormément de temps et de ressources, toutefois en agissant de concert les choses pourraient devenir bien plus simple pour nous deux."

Le Comte de Batisdonne était effectivement une vieille connaissance. Nous avions eu l'occasion, à plus d'une reprise par le passé, de faire des affaires. Et au final, il était l'une de ses rares personnes qui avaient sût me demander service à l'occasion et me retourner ce service avec une rare efficacité. Ce qui faisait que je ne le considérais certes pas comme un égal, mais bien comme un partenaire commercial avec lequel je savais que je pouvais traiter. Et parfois même des arrangements non officiels.
Mais son masque faisait que même moi, pourtant versé dans le renseignement comme rare peuvent le prétendre, j'ignorais à quoi ressemblait réellement son visage. Aussi, lorsqu'il évoqua l'inconfort que pouvait provoquer la céramique qu'il portait, je ne pus m'empêcher de sourire légèrement.

Tandis que nous évoquions le changement de pouvoir, je pouvais deviner dans l'attitude de mon interlocuteur une certaine excitation, si je puis dire. Effectivement. Si il me soutenait, il se retrouvait directement partenaire privilégié d'une souveraine. Et donc, il bénéficierait d'avantages énormes et de profit substantiel au seins des vampires. Ce qui ne serait certainement pas négligeable. Mais son discours me laissait également voir autre chose. Une chose que j'avais jusque là supposé, mais qu'il venait de me confirmer. Était-ce volontaire ou par inadvertance. Je n'aurais sût le dire réellement. Après tout, avec les Ombres, il fallait toujours se montrer prudent et ne pas tire de conclusion hâtive. Mais le Comte laissait entendre qu'il avait des contacts rapprochés au sein du gouvernement vampirique.
Cela, je l'avais compris lorsqu'il évoqua le fait qu'on lui avait rapporté mon ascension au sein de mes semblables. D'ailleurs, cette association entre les sangsues et moi avait le don de m'agacer, car je considérais les vampires comme des parasites qui n'apportent strictement rien aux autres peuples. J'essayais de changer cela, mais ça prendrait du temps.

Je savais qu'en venant voir le Comte pour mon projet, je trouverais une oreille intéressé, mais ce que je n'avais pas prévu, ce fut qu'il aillent jusqu'à me proposer un soutien complet à mon idée et à la compléter avec le fait de faire de son territoire complet un zone de replis pour tout esclave souhaitant se reconstruire une vie. La proposition était alléchante.
Mais le Comte affrontait également des problème de son côté en ce qui concerne l'esclavagisme au sein de l'Empire. En effet, il me rapportait qu'un certains nombre de nobles soutenait, au moins officieusement, cette pratique. Il me proposait alors d'agir de concert pour enrayer cette état de fait. Une fois encore, je lui adressais un sourire. Mais cette fois, il s'agissait d'un sourire de prédateur prêt à fondre sur ses ennemis.

-Mon cher ami. Je comprend parfaitement votre soucis et je me mets parfaitement à votre place. Je vais, moi même, devoir faire face aux nobles vampiriques qui sont accroché à cette pratique. Mais je pense que nous allons devoir faire des exemples de certains d'entre eux. Je pense que certains Graärh seront satisfait de pouvoir les passer par le fils de leur griffes pour libérer les leurs. Mais pour cela, je vais avoir besoin que vous identifiez parfaitement les nobles qui s'adonnent à cette pratique. Je me chargerais alors de dépêcher les troupes pour nous débarrasser de ces importuns. Nous pourrons les laisser faire une "présentation" des conséquences de l'esclavage.
Pour ce qui est des réfugiés, avec votre proposition, je pense alors faire de Batisdonne le point centrale du réseau d'extraction des anciens esclaves.
Un navire passera régulièrement depuis les autres ports pour déposer ici les réfugiés et une fois par mois il repassera pour récupérer les Graärhs et autre souhaitant rejoindre leurs tributs ou partir ce cacher sur Néthéril. Comme ça, il y aura un mouvement constant autour de vos terres et vous pourrez cacher plus facilement ceux qui restent et s'installent chez vous et ceux qui partent. Qu'en pensez vous?

La proposition était honnête. Largement. Et elle ne demandait au Comte, que peu d'investissement. Le gros du travail serait pour mes frais et l'emploi de mes hommes. Mais sur le long terme, nous y gagnerions tous les deux.