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descriptionUne Grande Famille [PV : Sintharia Dalis, Archibald Habbot] EmptyUne Grande Famille [PV : Sintharia Dalis, Archibald Habbot]

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-> 3 Août 1762

Il s’en était passé de nombreux événements ces derniers jours, visite officielle auprès du jeune empereur, retrouvaille avec un ancien rival, le tout en l’espace de quelque jour et sans oublier les récents événements d’avant son voyage qui en avait justement été la cause. Certes le conseiller était habitué au emploi du temps plus ou moins chargé, mais il avait perdu l’habitude de ce stress inhérente à ses fonctions.

Cependant aujourd’hui, il avait le droit à un certain répit, en effet, il n’avait aucun rendez-vous officielle ou même officieuse, non rien de tous ça. Il était en charmante compagnie, celle que le vampire préférait par-dessus tout, sa famille, les seuls êtres en qui le conseiller se permettaient de placer une confiance presque aveugle. Une famille pas bien grande, malgré ses rêves de jeunesse qui avait voulu une descendance abondante, il avait su s’y résigner, ses deux filles sublimes lui suffisaient amplement. L’une d’entre elle marchait à ses côtés, coude entrelacé, il s’agissait de sa première et unique fille par la morsure, Sintharia Dalis, et bientôt elle deviendrait son épouse. La seconde, tout juste âgé de 6 ans, n’était nullement sa fille par la morsure, mais seulement par le cœur. En effet, la jeune Farianthe était en réalité la fille biologique de Sintharia lorsqu’elle était encore humaine, ce n’est qu’après une importante hésitation que Toryné décida de garder l’enfant au lieu de l’offrir en pâture à Sintharia tout juste transformé. Quoiqu’il en soit, il la considérait comme sa seconde fille et une fois qu’elle en aurait l’âge, il la transformerait à son tour en sublime créature de la nuit, mais attendant, c’était avec tendresse qu’il observait cette petite fille sauté et s’émerveiller des beaux quartiers de Sélénia à quelques mètres devant le couple.

Bien entendu, les trois Dalis étaient entourés par l’escorte du conseiller, dispersés autour d’eux à bonne distance, de quoi laisser à la famille l’intimité nécessaire, tout en pouvant assuré leur protection, même si pour cela, il avait d’avantage confiance en sa fille de sang.

Pour l’occasion, il avait revêtu sa robe diaphane, non pas pour ce qu'elle lui permettait de faire, mais tout simplement par fantaisie et pour cette sensation de liberté qu’elle offrait par son absence de manche, de plus, il aimait varier ces tenues vestimentaires.

Il avait beaucoup de choses en tête, la plupart pour son mariage, il voulait du grandiose, du sublime, quelque chose à son image, à l’image de la gloire Dalis. Il devait prévoir une date, un lieu, des invités de marque et de tant d’autre de réjouissance, notamment sa nuit de noces…


Dernière édition par Toryné Dalis le Mar 23 Jan 2018 - 13:04, édité 1 fois

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La vie de la fille Dalis suivait lentement son cours, à présent elle était plus tranquille, plus apaisée,  et beaucoup plus calme. Il n'y avait pourtant pas eu de changements majeurs dans sa vie. Une soudaine prise de conscience dans ce cas ? Non tout était bien plus simple que ça, l'adoucissement de son caractère a été fait grâce à la douce promesse de l'être aimé, une promesse qui changerait jusque-là beaucoup de choses.

Néanmoins la jeune vampire avait encore et toujours du mal à se contrôler au milieu de la foule - la faute à sa jeunesse, c'était comme lâcher un loup dans une bergerie -, par chance toute son attention se portait sur son homme et sa fille - qui partait à la découverte de cette nouvelle ville qu'elle n'avait jamais vu -, l'œil de la dame noire restait néanmoins vigilant sur ce qui entourait sa petite famille, car même si elle était habillée en civile - en noir puisqu'il s'agissait de la couleur qui la sublimait le plus -, elle n'en restait pas moins méfiante et armée. Car malgré l'impression que l'on pouvait avoir cette dernière prenait grand soin de sa petite famille, et elle était intransigeant à ce niveau là.

La petite noble avait une nouvelle fois réussit à surprendre la surveillance de ses parents, attirée par des notes d'un instrument qu'elle trouvait agréables, et sa petite taille était un merveilleux atout pour se faufiler entre les passants de cette rue, elle laissait s'échapper quelque chose de lumineux et se détachait facilement de la masse. Ses yeux à l'éclat métallique fouinaient dans la foule à la recherche de la source de la musique.

Elle parvenait sans mal à en trouver la source, s'approchant sans crainte, autant par innocence que grâce à la grande confiance qu'elle avait en elle - malgré qu'elle n'ait même pas dix ans. Elle observait pendant de longues secondes. Ayant totalement oublié les recommandations de ses parents, la curiosité l'emportait facilement sur sa bonne éducation.

Bonjour, c'est une jolie musique que vous jouez, monsieur.

Le lyrisme de la voix de la jeune humaine, se mêlait à de l'or, rappelant les reflets dans ses cheveux châtains. Elle avait déjà su capter toutes la prestance de ceux qui étaient ses géniteurs,la beauté sauvage de sa mère, avec la douceur des traits de son paternel.


Dernière édition par Sintharia Dalis le Ven 23 Fév 2018 - 4:12, édité 2 fois

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"Archi... Arrête un peu avec ton machin, tu va finir par me rendre nostalgique...
- Écoute plutôt cette cithare, Marcel, au lieu de geindre. Tu t'es peut-être rangé du côté des oreilles mais mes doigts à moi se balladent toujours ! Et pas que sur mon instrument si tu veux savoir ha ha !"

Le Tavernier soupira, passa son torchon sur son épaule s'assit à côté du barde. Il venait de voir partir son dernier client du midi et il allait pouvoir prendre une pause avec un vieil ami qui passait par là, et qu'il n'avait pas vu depuis quelques années. Archibald Habbot, il l'avait rencontré pendant l'éxode et il avait rapidement intégré sa bande qui comportait beaucoup d'artistes ruinés, comme lui, et qui cherchaient à retrouver un terrain familier dans le boulversement total qu'ils vivaient. Ils avaient passé quelques bons moments mais la dureté du voyage et surtout de l'arrivée s'était imposé et leurs chemins avaient divergé.
"C'est toujours comme ça avec tes métaphores, elles sont jolies mais t'en fait toujours des trucs de fesses. Si j'avais encore mon papier, mes plumes et mes encriers je t'en aurait fait des alexandrins magnifiques et un poème sur la vie au grand air et sur l'aventure, mais c'est pas ça qui remplira mes assiettes...
- Allons Marcel ! Je t'ai connu plus rêveur que ça ! Ne te souviens-tu pas de nos soirées amassés au fond de la cale de la nef, chantants à l'unisson autour de notre lampe à huile, clamant nos pertes et nos espoirs perdus, tissant nos rêves de vie nouvelle et de reconquête ! Que c'était beau...
Le musicien avait parlé avec emphase, regardant dans le ciel comme s'il évoquait une époque bénie.
- Ça sentait surtout la pisse et la saumure ! Et puis toi tu sortais et tu faisais tes quarts avec l'équipage, t'a pas dû revendre toutes tes affaires au troc pour te payer à bouffer ! Moi j'ai tout sacrifié pour monter mon boui-boui et me faire honnête homme !  Quand tu te retrouve avec la cuisine et le service à faire tourner et que t'as un bébé et une femme à nourrir, tu les oublies assez vite tes rêves ! répliqua en grommelant le tavernier.
- Ha ha ha ! Toi en tout cas, on ne te priveras pas de tes leçons de morale ! Mon cher Marcel, tu m'avais manqué ! Ton pragmatisme à toute épreuve n'a pas perdu de son mordant à ce que je vois.
Le marin balayait ainsi joyeusement ce qu'avait dit son ami et se remis à fredonner entre ses dents d'un air léger. Le tavernier, lui, soupira de nouveau et déclara en se levant qu'il devait passer un coup de balai dans son établissement, laissant son ami prendre l'air sur la terrasse.

"Quel est l'enfant.. nanana na na..."
Les notes s'échappaient de l'instrument à corde et emplissait la rue où les passants se retournaient pour regarder le troubadour jouer son air badin. Absorbé qu'il était dans sa chanson il ne vit qu'à moitié arriver la petite fille qui l'observait et l'écoutait avec attention.
"Bonjour, c'est une jolie musique que vous jouez, monsieur." dit elle d'un ton clair et soigné que seuls les enfants de belle éducation savent prendre. Archibald continua de jouer et observa un moment la gamine. Quelque chose d'indicible chez elle le perturbait, son visage était particulier et le rendait un poil mal à l'aise.
Il se reprit de justesse de faire une fausse note et avec un sourire un peu forcé il dit :
"C'est une vieille chanson tu sais, elle fut tantôt un chant d'amour pour une grande dame aux manches vertes, tantôt une chanson de marin mélancolique et tantôt un chant célébrant un enfant né de pauvres conditions qui portait en lui une grande lumière. Je suis sûr que tu l'as déjà entendu quelque part ou chez tes parents !" Il avait pris le ton le plus léger et souriant qu'il pouvait se forcer à avoir. Il était un peu gêné en présence d'enfants, ils étaient trop purs, trop fragiles, pour ce monde et surtout ils représentait trop de responsabilités. Il fallait les protéger, les nourrir, les instruire... il peinait déjà à remplir ces taches pour lui même alors pour quelqu'un d'autre...

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Farianthe ne dérogea pas vraiment à la vigilance du conseiller, pour ainsi dire, il ne la quitta pas une seconde des yeux. Il attendit même un instant avant d’aller la chercher, pourquoi donc ? Il n’y avait pas vraiment de raison derrière son inactivité, à part peut-être la curiosité maladive du vampire s'interrogeant sur ce qu’allait faire sa fille.

La réaction qu’il observa fut à ses yeux intéressante, parmi tous ce qu'avait à offrir cette rue, ce fut la musique qui vint attirer l’attention de la jeune fille, musique et tout ce qui semblait s’y accompagner, chant, lyrisme, instrument de musique, des formes d’arts respectable et très plaisante selon lui. C’était des observations qui avait beaucoup d’importance pour Toryné, après tout l’éducation de son héritière était quelque chose qu’il ne pouvait prendre à la légère, par conséquent s’intéresser ou permettre l’émergence de centre d’intérêt était l’une de ses préoccupations, bon père qu’il était.

Il attendit donc quelques minutes avant de finalement quitter la compagnie de sa future épouse, sans lui préciser ce qu’il allait faire, et de rejoindre sa fille et l’étranger avec qui elle avait entamé ce qui semblait être une conversation.

-Farianthe, ne t’ai-je pas déjà dit de ne pas t’éloigner ainsi sans prévenir ? Dit-il hypocritement à sa fille de coeur. Tu sais bien que mes gardes s’inquiètent pour un rien, non ? Ce commentaire, outre le fait moralisateur qu’il apportait à sa fille, avait surtout pour but d’instaurer une certaine distance envers l’inconnu que sa fille avait importuné. Après tout, elle était fille de noble, il était bon de le rappeler.

-Je vous pris de bien vouloir excuser ma fille chère Sélénien, s’adressa-t-il enfin à l’inconnue, voyez-vous, il s’agit là de notre premier voyage en ces lieux, il faut donc lui pardonner sa fougue et sa grande curiosité. Il est vrai que nous n'avons pas le plaisir de voir les rues d’Aerthia remplis d’une telle activité, troubadours et autres saltimbanques, vous n’avez sûrement pas le temps de vous ennuyer ici. Cela pouvait sembler quelque peu hautain, mais venant d’une personne telle que Toryné, cela s’apparentait d’avantage à une forme de politesse. Mais je ne vais pas vous importuner plus longtemps, Farianthe, excuse toi et dit au revoir au monsieur.

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L'enfant n'avait aucune peur à s'approcher un peu plus près, ans sa robe aux notes de soies et d'argent, elle apportait finalement un peu de couleur aux teintes monochromes de ses parents, nul doute qu'elle faisait bien plus vivante que le couple qui l'accompagnait.

Point de chanson chez nous, juste de la musique.

Elle affichait une moue à moitié fâchée et boudeuse, filant derrière le musicien, s'en servant comme d'un bouclier on pouvait dire les choses ainsi, bien qu'elle n'était pas une enfant battue on lui avait appris à craindre une éventuelle punition.

Je veux rester écouter la musique.

Un caprice qui ne lui ressemblait pas vraiment, mais les enfants étaient tout à fait capables de sentir où se trouvaient leurs intérêts. Et la petite était déjà capable d'utiliser le ton impérieux qui seyait si bien à sa mère, peut-être par mimétisme. Non sans jeter un regard minaud à l'égard de son père, qui aurait pu lui refuser quoi que ce soit ? Et puis ce genre de choses faisaient parti des inconforts du à son âge.

Néanmoins Sintharia, n'eut clairement pas la patience de son géniteur, elle parvenait sans mal à se faufiler parmi les passants pour rejoindre sa fille, elle sentait une odeur étrange, presque familière, mais qui ressemblait légèrement à celle de sa fille, elle sentait sa colère grimper, elle n'aimait pas que qui que ce soit autre que son époux ne s'approche de Sa fille. Elle s'avançait ainsi, le bruit de ses talons claquant contre les pavés de la rue.

Elle se postait aux côtés de son ainé, bras croisés, lui seul était capable de tempérer un peu les ardeurs de la jeune vampire, elle se contenter d'ignorer la plèbe et d'attendre, une expression à la fois sévère et inquiète.

- Farianthe, n'embête pas ceux qui travaillent.

Depuis six ans elle n'avait pas vraiment changer, bien qu'elle arborait un aspect plus froid et moins vivant. Néanmoins quand elle prononçait le nom de l'enfant sa douceur d'antan refaisait surface.

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"Vois-tu, ça ne m'étonne guère que tu aies déjà entendu de la musique chez toi, c'est inévitable. Un sage a un jour dit : La musique est l'art le plus puissant de tous, car les esprits n'ont pas fait de paupière à nos oreilles. Si tu voulais me jouer un air, même s'il ne me plaisait pas, je ne pourrai y échapper. Et c'est sans doute ça le plus drôle là dedans !" Archibald rit amèrement à la fin de sa phrase, songeant à la platitude généraliste qu'il venait de sortir. Certes elle était très convenue et poétique, mais elle avait le mérite de lui faire songer à certaines choses. Certaines conversations houleuses de son passé qui comportaient des suites de mots si douloureuses et grossières, qu'elles n'auraient pas pu franchir les paupières d'oreilles si celles-ci avaient existé. Des conversations qui parlaient justement d'enfants pour certaines.
Il chassa de son esprit ces souvenirs embarrassants et inutiles, il n'allait quand même pas penser à tout cela et laisser un doute insidieux planer sur lui, à chaque enfant qu'il rencontrait au hasard dans la rue. Non bien sûr que non...
Son questionnement intérieur fut interrompu par l'arrivée soudaine d'une personne qui fit son petit effet de par son apparence.

Et là Archibald était dans l'embarras.
D'ordinaire il n'était pas homme à trop regarder sur la marchandise mais là... Si les limites à l'étonnement du marin avait été élargies à grands coups de visites assidues des plus fameux bordels de l'archipel, l'individu qui se présentait pour venir chercher la petite fille atteignait un seuil inégalé d'androgynie. Remballez froufrous, perruques et "pantalon paquet surprise" messieurs les dames, car en voici un ou une qui cultive en art l'ambiguïté. Il était vêtu d'une robe et son visage, notamment ses lèvres, était maquillé de telle sorte qu'un léger doute pouvait seulement persister sur l'identification de cette personne. Doute qui s'accentuait quand sa voix suave et douce se faisait entendre, avec l’intonation caractéristique de la noblesse des acquis. Il avait l'excentricité cultivée et permise par la croyance forte en la puissance de son statut, et pourtant sa féminité apparente allait à l'encontre du stéréotype du nobliau qu'on appelait chez les braves gens un "coq sur un tas de fumier". Son attitude était à la fois discrète et digne, et exubérante à la fois, donnant un mélange très... exotique. La nature vampirique poussée à son extrême : intrigante, potentiellement dangereuse mais diablement fascinante.

Décidé à se reprendre et à montrer bonne figure pour se faire honneur, Archibald se leva prestement alors que la petite fille se mettait derrière lui et fit une révérence respectueuse et honorable. Puis il sortit déploya son talent inné pour la conversation :
"Allons donc, ne prenez pas la peine de vous excusez voyons ! La curiosité mène à la connaissance et Sélénia est une tentatrice hors-pair pour happer les yeux et les oreilles candides. Une charmante fille comme la vôtre a de la chance de compter une telle beauté comme parent, vous faites preuve d'une attention digne et c'est tout à votre honneur." Il conclut sa tirade par un sourire charmeur. La flatterie gratuite menait bien plus facilement la conversation qu'on ne le pensait et pour un troubadour du dimanche c'était une notion essentiel. Si le brossage dans le sens du poil avait été une question d'outil et non de parole, alors Archibald aurait eu le peigne le plus gros.

Mais son sourire s'effaça quand une autre personne vint rejoindre le comité venu chercher la petite Farianthe. Son visage se figea et commença à rougir quand ses yeux se posèrent sur la nouvelle arrivante. Archibald sentit remonter l'embarras à toute vitesse du plus profond de ses entrailles. La gêne occasionnée par l'androgyne n'était rien comparée à celle provoquée par cette femme. Elle aussi était bien vêtue et portait les signes d'une richesse apparente avec dignité mais une aura plus sombre l'entourait. Et pourtant la piètre mémoire du marin tentait vainement de faire coller ce visage froid et distant avec un souvenir lointain, presque d'une autre vie. Il ne savait pas vraiment ce que cette sensation étrange signifiait, mais il fit une révérence basse pour cacher son visage, plus raide et plus formelle qu'à l'accoutumée.

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Visiblement, Toryné, malgré sa prestance naturel, prenait à se faire obéir de ses enfants. Pourtant le conseiller était de ceux qui donnent les ordres, ce genre d’individu à qui, il était bien peu aisé que de refuser quelconque de ses ordres, il savait se montrer avenant, comme tout aussi sévère. Cependant, ses filles sortaient en parti de cette influence, toutes les deux avaient hérités de ce tempérament rebelle, qui lui donnait tant de mal, mais que pouvait-il y faire ? S’il y avait bien une chose qui pouvait faire ressortir le peu de bonté qu’il y avait en lui, c’était bien sa famille, cet amour inconditionnel incontrôlable le rendait plus conciliant, plus doux et surtout, bien plus enclin à certaines formes de soumission.

Soyons honnête, qui aurait pu résister à un tel regard, cette insolence n’avait pas lieu d’être réprimandée, bien au contraire. Sa fille, en tout digne Dalis, serait un jour amené à diriger les faibles et les indigne de ce monde, pour cela, un caractère autoritaire et confiant serait nécessaire, savoir ce que l’on veut et affirmer fermement sa position, une première étape importante pour son avenir. Il ferait de cette enfant sa digne héritière, du moins, si un jour le vampire se retirait de sa position de chef de la famille, ce qui n’était pas près d’arriver avant de nombreux siècles.

Par conséquent, il accéda en quelque sorte à la requête de sa fille, après tout, il n’y avait pas de mal à flâner devant cet humain pendant quelques instants. D’autant plus que ce dernier avait touché deux cordes sensibles du conseiller. En effet, complimenter sa beauté, ainsi que sa progéniture nourrissait immanquablement son immense ego dont les limites étaient encore inconnu de ce monde, cela avait par ailleurs l’effet d’éveiller un certain intérêt pour cet homme qu’il avait jusqu’à maintenant presque ignoré. Un homme qui n’était pas laid, qui sûrement pourrait être bien plus charmant s’il accordait à son apparence les mêmes soins que lui-même accordait à la sienne, oui, il en deviendrait même un bon partie potentielle. Cependant, le petit peuple avait sûrement bien d’autre préoccupation qu’un membre de la haute noblesse comme lui, là où le conseiller passait des heures à s’occuper de son corps et de son visage, eux cherchaient sûrement de quoi ne pas mourir de faim, une triste réalité dont se moquait éperdument Toryné. Certes, fut une époque où le conseiller se sentait investie de la sublime mission que de sauver les humains, dont la beauté méritait d’être glorifié, de leur pathétique existence, en leur offrant le plus cadeau qui soit, l’immortalité. C’est ainsi qu’il y a environ 6 ans de cela, Toryné avait sauvé une vulgaire prostituée de sa pathétique vie insignifiante de basse débauche, Sintharia. Il en avait sa première fille, qui très vite pas sa possessivité, était resté la seule et unique, enterrant en quelque sorte la tâche qu’il s’était donné. Cependant il avait pu tout de même avoir une seconde fille avec l’enfant qu’avait eu Sintharia durant son existence d’humaine, il avait décidé de donner une chance à ce nourrisson et ayant grandi en affichant une beauté future, il l’avait finalement laissé en vie en la reconnaissant comme sa fille.

-Charmant troubadour, je vous en pris, gratifiez nous de l’une de vos ballades, puisque ma fille semble apprécier votre art, finit-il par dire, en caressant la chevelure de sa fille en lui gratifiant d’un tendre sourire maternel.

Cependant, le sourire du musicien s’estompa étrangement, au même moment où sa fille et future épouse vînt les rejoindre. Pourquoi donc ? Se demanda-t-il. Se connaissait-il ? Voilà une amusante coïncidence si cela était le cas. Il devait même s’agir d’une bien mauvaise connaissance étant donné la réaction de l’homme. Cela ne pouvait qu’être ça, car même s’il savait Sintharia quelque peu intimidante lorsqu’elle était au travail, aujourd’hui sa fille était sous des apparat bien plus séduisant que terrifiant.

-Je vous présente également mon autre fille ainsi que futur épouse, Sintharia, dit-il avec une voix trahissant l’amusement qu’il ressentait devant ce malaise apparent, clarifiant par la même occasion la double relation qu’il entretenait avec Sintharia, se moquant bien de choquer l’humain et ses mœurs, bien au contraire par ailleurs, il espérait bien contribuer au malaise actuel. Chantez et jouez donc pour ma famille, charmant troubadour. Réinvitant le dit charmant troubadour à jouer pour lui et les siens, cela avait-il le goût d’une menace étant donné la situation ? Peut-être. Décidément, il aimait de plus en plus cette ville.

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Sintharia pouvait ressentir une pointe de jalousie à l'égard du chanteur, elle avait bien du mal à tolérer que son époux puisse s'intéresser à qui que ce soit d'autres qu'elle-même. Elle qui était si exclusive en aurait presque rougi de ressentiment et de frustration, mais elle prenait sur elle. Cela faisait parti du jeu, tout comme elle savait l'homme infidèle, mais sous ses yeux les choses étaient totalement différentes. Mais elle savait que cela faisait parti du jeu, elle-même se plaisait de temps à autre à tester ses pouvoirs de séduction sous l'œil avisé de son compagnon.

Quant au fait que la vampire reconnaissait sa fille dans l'homme, il n'y avait aucune équivoque possible, elle n'aimait pas ça, elle était tendue, son regard était plus dur que d'ordinaire, et cette proximité avec son enfant ne lui plaisait pas du tout. Autant dire que son sang de nouveau-né ne faisait qu'un tour, et encore plus devant l'attitude ambiguë de son géniteur et encore plus quand il révélait la nature de leur lien.. Clairement son joli chanteur s'il ne s'enfuyait pas en courant après une annonce pareille ça serait un miracle. Elle se contentait de hausser les épaules en guise de simple réponse.

Contrairement à son homme, elle n'aimait pas spécialement se fondre dans la masse grouillante des humains, mais visiblement elle avait mis le doigt sur quelque chose d'important, et elle ne lâcherait pas tant qu'elle n'en saurait pas la cause. Et elle profitait de la révérence bien basse de l'homme pour jeter un regard courroucé à son époux. Elle accordait de vague salutation d'un ton froid, en gardant ses yeux posés sur le mortel.

- Enchanté.

L'enfant, elle, satisfaite de ce qu'elle avait réussi à obtenir attendait tout simplement le prochaine note du troubadour, bien à des lieux de l'hostilité de sa mère - sans doute qu'à cause de son jeune âge elle n'était pas encore capable de sentir des tensions aussi discrètes que ces dernières. Et pour son innocence ce n'était pas plus mal, elle-même avait été élevée dans l'ambiguïté de la relation de ses deux parents.

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Une belle flaterie qui touche au but, cela faisait toujours plaisir à voir et surtout c'était plein de promesses. Dans certains contextes cela pouvait signifier une nouvelle amitié en partance, dans d'autres une nuit mouvementée.
Mais là Archibald se sentait soumis à une pression étrange qui l'empêchait de savourer l'instant comme il en avait l'habitude. C'était sans doute lié au fort malaise que lui inspirait ce couple étrange.
D'accord c'était des vampires et par conséquent ils étaient un peu marginaux par rapport aux humains, c'est assez normal après tout. D'accord le meneur se vêtait, se coiffait, se maquillait en femme, après tout s'il y avait des travestis dans la population, pourquoi pas dans la noblesse ? D'accord sa compagne était à la fois sa fille et sa femme... à la limite... pourquoi pas chez les vampires il ne s'agit pas du même lien du sang haha...
D'accord pour tout cela mais quelque chose chiffonait vraiment Archibald. La gosse. Qu'est ce qu'une gosse humaine faisait chez des vampires et surtout qu'est ce que cette pauvre enfant allait devenir au milieu de la cour royale vampirique. De ce qu'on en disait et au vu des relations politiques passées, on n'imaginait pas pire endroit quand on pensait au doux foyer chaleureux et stable que demandait l'éducation d'un enfant.

Le troubadour s'assit à demi sur la table en position habituelle de guitariste, se racla la gorge, sortit sa cithare et s'efforça de ré-accorder malgré son desarroi. Il aimait quand s'était lui qui improvisait ses concerts, et il préférait choisir à qui il les destinait. En l'occurrence il aurait aimé que la petite et ses parents s'en aillent, ou prétexter n'importe quoi à faire dans la taverne, mais son éducation marchande le retenait : on ne négligeait jamais de se faire bien voir auprès des fortunés.
Il tentait d'observer la femme, en croisant son regard froid le moins possible. Il l'avait déjà vu quelque part. Bien sûr, pendant l'exil il s'était passé beaucoup de chose et il avait croisé beaucoup de visages qu'il lui arrivait de reconnaitre au travers d'une rue de temps en temps, mais celui-ci remontait à plus loin, bien plus loin. Il remontait à une époque plus sombre, plus terrifiante, plus sale. En y réfléchissant, il conclut qu'il avait dû la croiser à Gloria sous le règne du tyran blanc, mais elle ne devait pas être vampire à l'époque. Archibald s'était toujours tenu loin d'eux et il n'en avait approché un de près que peu après la fin de la tyrannie, donc il avait dû la rencontrer dans sa forme humaine. Cette perspective d'être un fantôme du passé d'une buveuse de sang lui faisait froid dans le dos.
Néanmoins il devait savoir, il devait avoir le coeur net. Si lui ne se souvenait pas d'elle, il devait vérifier que le vampirisme avait, comme on le prétendait, bien effacé sa mémoire.

"Mais tout à fait mes seigneurs, ahem, il me semble qu'un petit air entrainant de jadis me revient. Une chanson gaie qui me permettait quelques instants de fuir les temps troublés de jadis dans nos cité en désarroi." Sous le tyran blanc il avait pour travail de vider les poivrots des tavernes, et quand il avait fini il les rejoignait en buvant. Entre les deux il lui arrivait de chanter effectivement pour oublier sa sombre misère, mais peut-être que cet air qu'il chantait souvent à l'époque rappellerait quelque chose à la dame et au pire elle amuserait la petite et le mari. Il s'efforça de ne pas trop penser à tous ces souvenirs négatifs et d'afficher au moins un air serein et souriant de façade, tout en attendant une réaction.

"Hé! Donne moi ta bouche, hé! Ma jolie fraise!
L'aube a mis des fraises plein notre horizon
Garde tes dindons, moi mes porcs, Thérèse
Ne repousse pas du pied mes p'tits cochons

Va, comme hier! Comme hier! Comme hier!
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller
La vie, c'est toujours les mêmes chansons

Pour sauter le gros sourceau de pierre en pierre
Comme tous les jours mes bras t'enlèveront
Nos dindes, nos truies nous suivront légères
Ne repousse pas du pied mes p'tits cochons

Va, comme hier! Comme hier! Comme hier!
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
La vie, c'est toujours amour et misère
La vie, c'est toujours les mêmes chansons

J'ai tant de respect pour ton coeur, Thérèse
Et pour tes dindons, quand nous nous aimons
Quand nous nous fâchons, hé! Ma jolie fraise
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons

Va, comme hier! Comme hier! Comme hier!
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller
La vie, c'est toujours la même chansons"

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Toryné écouta la musique du troubadour, bien que le vampire avait des goûts qu’on pourrait qualifier facilement de hautement raffiner, la musique ne lui déplue pas. Peut-être était-ce du fait qu’il était de très bonne humeur, où tout simplement le fait de voir sa fille s’émerveiller devant l’artiste de rue. Quoiqu’il en soit, Toryné ne manqua d’applaudir avec sa plus jeune fille lorsque le musicien eut fini la représentation privé qu’il leur avait accordé.

Cependant, une question demeurait. Quel lien pouvait-il entretenir avec sa fille, car il en était intimement persuadé, tout les deux se connaissaient d’une manière ou d’une autre, et ce n’était pas une relation des plus cordiales compte tenu de ce qu’il avait pu déjà observer. Plusieurs pistes se dessinaient dans son esprit. La première, la plus évidente, cet homme avait eu affaire à Sintharia dans le cadre d’un contrat et ce dernier avait du, d’une manière ou d’une autre mal se terminer. Ou bien tout simplement, il n’était pas censé se revoir, Toryné avait déjà par le passé passer ce genre d’accord et il savait très bien que les discrétions étaient de mise dans ce genre d’affaire, une fois l'accord réglé, il valait ne jamais se revoir, surtout si le crime commit avait quelconque envergure. Cependant, il voyait mal cet homme impliqué dans quelconque affaire aussi “prestigieuse”, mais après le monde était rempli de surprise. Il y avait par contre une chose dont il était intimmeent persuadé, il n’était pas un contrat que Sintharia n’avait pas réussi à tuer, déjà, car il avait une confiance presque aveugle dans les capacités de sa future épouse en matière de d'assassinat et surtout, d’autre signe bien marquant aurait été observable dans ce cas-là.

Sa deuxième hypothèse tournait plus autour de relation plus… intime. Un ancien amant ? Après tout l’homme n’était pas repoussant et Toryné savait très bien que sa fille n’était pas regardante quant à ses amants et amantes, pour ainsi dire, il pourrait aisément qualifier Sintharia d’animal dans ce domaine, car sa faim pour les plaisirs charnels surpassait amplement son sens de l’esthétique. Par conséquent le vampire pouvait facilement deviner que si cette hypothèse se confirmait, leur relation avait dû se terminer de manière assez brutale ou du moins peu cordiale, si c’était le cas, le fait que ce troubadour soit encore vie tenait du miracle. Cela l’amuserait même que d’apprendre que c’était cet humain qui avait mit fin à leur relation et sûrement qu’il ne manquerait pas de provoquer allègrement sa fille sur le sujet.

Mais voilà, plus Toryné cogitait sur ce qui pouvait bien relier cet homme et sa fille et plus il se rendait compte que cela n’était pas aussi amusant ou intriguant qu’au premier abord. En effet, le conseiller ne portait pas vraiment d’intérêt pour les affaires de sa fille, sauf si cette dernière venait à toucher à sa sphère d’influence. Quant à ses amants, si Toryné jouait souvent les compagnons jaloux ou par moment possessif, il fallait le dire, il se moquait bien d’avec qui sa fille pouvait passer ses nuits, après il n’avait rien fait pour sa relation avec son vieux rival Bohémond et il n’en même sûrement rien, de toute manière sa fille avait tellement d’amant et d’amante qu’un de plus ou de moins ne viendrait pas bouleverser la vie du conseiller.

Il en vint à cette conclusion, peut lui importait ce qu’il allait se passer, Sintharia pourrait toujours lui transmettre cela plus tard, ou pas d’ailleurs, mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid, du moins s’il avait ressentir ce genre de sensation. Il avait bien mieux à faire que de rester le passif observateur d’un quelconque règlement de comptes.

-je vous remercie pour l’émerveillement que vous avez apporté aux oreilles de ma famille Charmant troubadour, cependant, je pense que vous et ma future épouse devriez parler de certaine chose, son sourire était moqueur et s’adressait au deux concerné. Mon adorable Farianthe, je sais que tu voudrais encore écouter quelques ballades de cet homme, mais ta mère doit s’entretenir seul-à-seul avec lui. Que dirais-tu qu’on aille continuer notre visite de cette magnifique ville, je t’achèterais quelque confiserie, et même un nouveau jouet si tu es sages.

Sa fille, bien que réticente au début, se laissa complètement corrompre par la proposition de sa mère de cœur et la suivit tout en sautillant d’excitation.

-Cela vaut aussi pour toi, dit-il à sa fille de croc en faisant référence au fait d’être sage, car de vous deux, je sais très bien qui est la mieux éduqué.

Sur cette ultime provocation, Toryné s’en alla avec Farianthe, ainsi que son escorte, dont la mission principale était de le protéger lui et l’enfant.

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Sintharia avait écouté avec attention la chanson de celui qui semblait être un marin. Elle devinait avec aisance le sous-texte, et plantait un regard amusé dans les prunelles de l'humain.

Elle suivait son époux du regard, un regard de serpent, froid qui signifiait qu'elle n'appréciait pas vraiment ça, elle avait un air vraiment fâché. Une fois qu'il fut parti, elle se contentait de lâcher une simple phrase dans un soupir qui se voulait particulièrement las. Son éducation était certes un point assez sensible, mais pourtant elle restait une fille et une épouse particulièrement aimante et attentionnée, néanmoins le conseiller avait senti qu'il était temps de laisser les deux oiseaux se parler, moineau contre cygne.

- Grossier personnage.

La vampire semblait néanmoins plus familière, avec le barde une fois son homme parti, elle s'approchait de lui, d'une démarche toujours élégante, mais moins guindée, elle fixait l'homme pendant de longues secondes, provoquant sans doute une légère gêne à son auditeur. Ses sens particulièrement aiguisés avaient certainement dû l'aider dans sa tâche pour deviner qui était l'homme dont elle n'avait aucun souvenir. Elle finissait tout simplement par dire, d'un ton presque lassé :

- Il semblerait que vous et ma fille aient quelques points communs, bien plus que cette odeur si particulière. Vous m'évoquez les mêmes choses, une odeur d'automne mêlée à la mer et les bas-fonds de Gloria. Quelque chose qui me semble bien familier et pourtant si lointain. Mais ça n'a aucune importance me direz vous..

La dernière phrase de la galante fut prononcée d'une manière particulièrement charmeuse, elle aimait se faire les griffes sur le commun des mortels et n'avait pas les goûts nobles de son père, s'il se décontenançait elle avait gagner, cela flatterait son ego pour un moment.


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Archibald fit à nouveau une révérence au chef de la famille quand il le remercia, et le regarda s'éloigner avec sa fille. Il ne put s'empêcher de laisser glisser un regard suggestif sur les formes androgynes du noble, plus par habitude et curiosité que par une réelle attirance. Mentalement il souhaita bonne chance à la fillette pour sa vie future, elle en aurait sûrement besoin avec un père pareil...
Il détourna son regard quand le père et sa fille ne furent plus en vue et fut bien obligé de faire face à son interlocutrice qui n'avait pas bougé et avait, à son grand dam, quelque chose à lui dire. Le troubadour se fiait souvent à son instinct en matière de discussion, il ne réfléchissait pas plus que ça car le contact se faisait plutôt bien grâce à son bagout naturel. Hors pendant la chanson et depuis ce moment où il l'avait identifiée comme quelqu'un de connue, ses méninges carburaient à pleine vitesse pour tenter de se rappeler qui elle était. Hélas sa mémoire avait toujours le chic pour laisser passer les meilleures informations pour faire toujours plus de place aux chansons salaces et aux souvenirs partiels de soirées arrosées. Cependant, il y avait un domaine de sa mémoire où il redoutait d'aller fouiller, un domaine assez précis et visuel où s'échouait tout un tas de souvenirs et de sensations plus ou moins agréables qui impliquaient tantôt des grincements de lit, des parfums enivrants, des texture fermes et douces à la fois, tantôt la vieille sueur collante, l'haleine pleine de vinasse et les crampes au mollet. Il avait tout sauf envie de découvrir que la vampire était liée à cette partie là de son existence. Les chances de finir en hachis si l'intéressée venait à s'en souvenir était plutôt haute selon son estimation personnelle.

- Il semblerait que vous et ma fille aient quelques points communs, bien plus que cette odeur si particulière. Vous m'évoquez les mêmes choses, une odeur d'automne mêlée à la mer et les bas-fonds de Gloria. Quelque chose qui me semble bien familier et pourtant si lointain. Mais ça n'a aucune importance me direz vous...
Archibald eut un déglutissement si fort qu'il réussit à faire suer son œsophage. Le cerveau d'Archibald était en panique tandis que sa libido, elle, se battait furieusement pour faire entendre sa voix face à cette belle créature qui faisait jouer ses charmes.
- Ah... euh...et bien oui euh...Vous m'en voyez ravi, c'est une coïncidence tout à fait surprenante ! Quel hasard que j'ai effectivement vécu dans ces quartiers mal-famés pendant quelque temps effectivement ! Enfin bref... je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps, j'imagine que vous êtes quelqu'un d'occupée haha ! À moins que vous n'ayez quelque chose à me dire bien sûr."

Il se mordit les joues d'avoir trop parlé. C'était trop d'informations sur lui et une trop belle occasion pour elle
C'est alors que le scénario défila dans sa tête. C'était le pire, c'était le plus terrifiant. En une fraction de seconde il le visualisa dans son esprit. Il se vit lui même, jeune, encore plus mal rasé et mal peigné qu'aujourd'hui, des cernes énormes sous des yeux engourdis. Il se vit quitter la taverne où il travaillait en tant que videur et défiler dans les rues crasseuses et sombres. Il se vit pénétrer dans le bordel, il se vit avec honte saluer le mac comme un client habitué du marché et il se vit entrer dans la chambre où l'attendait la putain. À ces images vint se superposer le visage angélique de la petite Farianthe qui lui ressemblait par bien des aspects...
Les dieux nous gardent... la libido a abandonné le combat.

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Le cygne noir et l'autre blanc, semblait avoir quelques différents, les Dalis avaient toujours eu des différents en terme d'éducation après tout, tout comme leurs symboliques.. Mais toujours avec une certaine délicatesse et sans cri, néanmoins ce n'était que quelques piques sans conséquences..

- Je vous arrête là, mon cher, je ne demanderais aucune réparation, que le passé reste à sa place bien derrière nous. Mais je dois avouer, avec un peu de jalousie, qu'elle vous ressemble bien plus qu'elle ne me ressemblera jamais.

Bien entendu, c'était dû au hasard de la génétique, elle n'en aimait pas moins sa fille. Puis elle sortait de ses pensées pour planter ses yeux argentés sur l'homme, affichant un air plutôt amusé, elle avait pris la chose très facilement et l'homme s'angoissait à cause de la surprise. Un jeu qui était bien loin de déplaire à la noble, à cette peur, elle affichait un obstiné sans froid, parvenant sans mal à se contenir, sans doute dans le but de déstabiliser encore d'avantage l'homme.

- Peut-être devrions nous trouver un endroit plus confortable, il serait malheureux que vous fassiez un malaise en pleine rue. Qu'en dites-vous ? Puisque rien d'autre ne requiert mon attention.

Ainsi, elle se détournait quelques secondes de l'homme et hélait sa suivante, occupée quelques mètres plus loin à une boutique. Sintharia savait réfléchir extrêmement vite, ce qui donnait presque l'impression que tout avait été soigneusement orchestré. Néanmoins, elle souhaiterait savoir si l'homme était digne d'être le père de son enfant ou si elle conserverait ce mystère pour elle-même. Mais peut-être serait-ce le moyen d'en apprendre d'avantage sur l'homme ?

Bien entendue, elle ne lui ferait aucun mal, il en savait bien trop et avait trop attiré l'attention sur lui pour que ce soit rentable, même en le tuant. Est-ce qu'elle aurait pu en être capable autrement ? Bien entendu. Est-ce qu'elle en avait envie ? Cela ne dépendait que de lui. Elle commençait donc à prendre la route, laissant à l'homme le choix de la suivre ou non.

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la vampiresse savait. Elle avait deviné ou peut-être savait elle depuis le début. Pour une fois, Archibald préférait ne rien dire. Il avait laissé un enfant derrière lui sans même le savoir ou y consacrer la moindre importance. Il l'avait laissé à la charge d'une femme qui était passé par bien des épreuves et il sentait poindre en lui la dure culpabilité. Une vieille amie qui ne lui avait pas rendu visite depuis longtemps et qu'il avait décidé de laisser là bas, sur le continent, avec son passé. Et même si la phrase de la femme était rassurante, il ne pouvait se résoudre à bâillonner son sens du devoir qui lui criait de s'excuser à plates coutures. Une autre part de son esprit s’immisçait peu à peu dans son fil de pensées, c'était la curiosité. C'était sa fille. Un enfant de son sang.

- Et bien... je... bien. Je ne sais vraiment quoi dire, vous me trouvez dans l'inconfort le plus total et je...
La dame et sa suivante ne prirent pas la peine de l'attendre et se mirent en marche aussitôt. Le chanteur s'arrêta dans sa phrase et se renfrogna un peu.
- ...non mais att... oh mais dans quelle merde je me retrouve moi...
Il se mit en marche, suivant à quelque pas les deux femmes qui marchait dans la rue d'un pas vif et assuré, et surtout sans se retourner. Archibald se sentit au cœur d'un jeu dont il avait peur de comprendre les enjeux et dont il ne comprenait pas le déroulement. D'un côté il ne pouvait décidément pas laisser une femme qu'il avait laissé seule et enceinte sans lui donner au moins un peu de son temps pour l'écouter et lui parler, et de l'autre côté, il voyait que celle-ci profitait de cette obligation morale qu'il s'imposait pour mener la danse.

Au bout de la rue marchande on trouvait des salons de thé tenus par des bourgeois coquets et un petit parc tout neuf, des lieux qui sierraient sûrement aux goûts de ces dames pour un lieu calme et agréable au cadre agréable.

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En réalité, elle ne profitait pas vraiment de sa supériorité pour mener la danse, juste qu'elle aimait cette sensation de contrôle et presque de possession, un jeu auquel elle se prêtait très fréquemment elle s'ennuyait bien assez de l'égocentrisme de son époux et du fait qu'il dirige tout pour ne pas se permettre de mener un peu dans ses amitiés ou même dans ses amours.

Elle reconnaissait facilement des salons de thé qui étaient parfaitement au goût de la noble, elle s'installait donc à une table bien à l'écart dans un petit jardinet qui ravissait le cœur romantique de la galante, l'été était là et ainsi elle pouvait profiter pleinement des parfums des fleurs, et de sa suivante qui était en réalité rien de moins que sa dame de compagnie, qui était presque une parente de la famille Dalis. Les deux femmes s'appréciaient particulièrement, et Sintharia appréciait la bienveillante dévotion de la jeune femme aux chevaux blonds et une confidente particulièrement précieuse pour cette dernière.

À peine l'homme déboulait qu'elle se contentait de dire avec une grande franchise, et une douceur qu'on aurait pu difficilement croire venant de sa part et qui était pourtant très vraie.

- Il n'est pas la peine de vous excuser pour une simple erreur du passé, ni même de courir pour ça. Je sais très bien ce que j'étais autrefois et que par conséquent ce n'était pas de votre faute. Mais néanmoins, je ne vous laisserais pas vous adresser à Fariante avant de m'être personnellement assuré que vous êtes une personne bien.

En somme, elle pouvait oublier bien vite son époux pour passer à autre chose.. Ou à quelqu'un d'autre selon la manière dont on pouvait voir les choses.

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Il s'assit bien vite à sa place, s'attablant avec les deux femmes.
Il n'était pas dans son élément. Une terrasse de salon de thé assez coquet avec deux femmes de haute société qui l'observaient, il avait connu pire comme situation pour une conversation. Mais le sujet était épineux. Enfin surtout pour lui. Car en revanche, son interlocutrice maintenait un calme olympien. Son absence d'émotions apparentes était imperturbée par l'évocation subtile de son ancienne condition de catin et du fait qu'il l'ai fréquenté uniquement pour cela. Il aurait trouvé cela admirable si un soupçon de méfiance n'était venu mettre son grain de sel dans ses pensées. Le ton léger cachait-il une colère lourdes de reproches ? Disait-elle vrai ?
Il n'y avait qu'un moyen de le savoir :

"Regardez nous, tous les deux, quelques années plus tard, à des milliers de kilomètres de là-bas, dans un salon de thé d'un beau quartier d'une ville toute neuve dans un pays tout neuf. Et à l'époque par contre nous vivions sous une tyrannie, dans les bas-quartiers nauséabond d'une vieille cité, à forniquer sur un lit crasseux et plein de sueur, l'un pour s'oublier et l'autre pour avoir de quoi manger dans son assiette. A quoi cela rime je vous le demande ! Mais le grand écart n'est pas seulement social et géographique. Sommes nous encore comparables à ceux que nous étions ? Ne cherchez pas, la réponse est assurément non. Plus rien ne nous relie à cette vie pitoyable de naguère, vous parce que vos souvenirs se sont perdus et moi car j'ai décidé de faire table rase. Il ne me reste rien de cette période hormis des cicatrices et j'en suis bien content.
Pour être tout à fait franc avec vous, je pense qu'il est dommage que cette fille ait vu le jour. Elle est le fruit d'une union bâclée, faites sous l'emprise d'alcool, dans un lieu sordide avec des personnes sordides. Ce n'était un cadeau ni pour vous, ni pour elle. Quant à moi, elle ne ferait que me rappeler une époque révolue et une jeunesse noire et désenchantée, ce dont je n'ai pas besoin. Je n'ai pas envie de la voir ou de lui parler, pas le moins du monde. En revanche si vous avez besoin de quelque chose de moi, ou si vous jugez bon pour son bien-être que je fasse quoique ce soit, je me verrais mal refuser la demande, par principe."


Il avait décidé de la jouer franc-jeu jusqu'au bout. Il n'avait rien à perdre. Qu'elle le juge sur son égoïsme ou pas, cela n'importait guère. Lui, il voulait savoir sur quel pied danser, quitte à passer pour un rustre à la langue trop pendue.

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Combien de temps étaient-ils partis, lui et sa fille de cœur ? Le vampire n’en avait aucune idée et il s’en moquait bel et bien. Il venait tout juste d’acheter une poupée en porcelaine dans l’échoppe d’un artisan qui ne manquait pas de talent, il avait d’abord hésité quant aux caprices de sa fille, la porcelaine étant une matière fragile qu’une enfant de son âge aurait tôt à faire à briser. Cependant, rien n’était trop beau pour sa petite Farianthe, même le prix exorbitant de l’ouvrage, c’est ainsi que le vampire une nouvelle fois à sa fille.

Farianthe nomma sa nouvelle acquisition “Tora”, l’androgyne se demande si cela ne faisait pas référence à “Tory” appellation familière, mais affectueuse que certain de ses proches lui donnait, cette optique ne put que le faire sourire, ajoutant même que "désormais Tora Dalis fait parti de la famille”, pour le grand plaisir de l’enfant.

-Papa papa ! On doit présenter Tora à maman ! S’exclama par la suite l’héritière Dalis, visiblement plus qu'enthousiaste à l’idée de montrer son nouveau jouet à son autre mère.

Il ne savait pas si son autre fille avait fini de régler ses comptes avec ce charmant troubadour et il s’en moquait éperdument, toujours escorté de son escorte, ils entamèrent de retrouver les deux énergumènes. Ce qui ne fut pas difficile, derrière lui Toryné avait laissé un garde proche de sa fille, par pure précaution, ce dernier suffisamment réparable par le regard habitué du conseiller, les mena à l’emplacement de fille.

Cette dernière se trouvait dans un salon de thé, toujours en compagnie de cet homme, bien au moins elle ne semblait pas avoir fait quoique ce soit d'inconsidéré, tant mieux pensa-t-il. Toujours affublé de sa suivante, dont la fidélité faisait honneur aux Dalis, ce délicatement que Toryné s’approcha de cette table quelque peu isolé des autres. Cependant, sa fille dans son excitation, ne prit pas exemple sur la lente cadence des pas de sa mère de cœur, bien au contraire, bien plus intrusive, elle se rua sur sa mère un grand sourire aux lèvres.

-Regarde ce que papa m’a acheté ! Je te présente Tora Dalis ! Puis elle se tourna vers l’humain, dont elle n’avait pas oublié le visage ni ses dons en matière de chanson ! Voici Tora Dalis, Sir Troubadour, pourriez-vous lui faire profiter de l’une de vos chansons ?

Toryné, qui avait accéléré le pas en conséquence, intervint rapidement pour contenir la fougue de sa fille et apporter un peu d’ordre à la situation.

-Doucement ma douce, je te promets une fois rentré à la maison que je chanterais pour Tora, le charmant troubadour que voici a, je pense, beaucoup à faire. Un commentaire lourd de sens, si la voix était douce et charmante, elle invitait clairement le troubadour à ne pas accéder à la requête de l’enfant. Sintharia, ma chère, j’espère ne pas t'interrompre, mais nous nous languissons de ta présence et puis, il posa un regard amusé sur la poupée, tu dois apprendre à connaître Tora, n’est-ce pas ?

Il n’allait pas poser de question sur le sujet de la conversation qui venait d’avoir lieu, si sa fille estimait que cela avait de l’importance, alors il lui faisait confiance pour lui en parler. Pour le moment, seul continuer leur balade dans la Majestueuse l’intéressait, dotant plus que les moments en famille n’était que trop rare, il voulait donc en profiter au maximum, loin de ses intrigues habituelles pour une fois.

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Une émotion indéfinissable traversait le regard de Sintharia, il n'y avait pas cette malice habituelle, il n'y avait pas non plus ce calme olympien. Son regard était devenu aussi sombre que les nuages en plein orage. Elle se levait, presque brusquement pour une dame, et se dissimulait rapidement derrière son éventail. Son sang de vampire ne fit qu'un tour, elle tâchait de perdre ses distances, avant de dire d'un ton froid, les mots qui scellaient sa pensée sur les pensées de l'homme :

- Vous avez eu bien de la chance de n'en tirer que des vieilles cicatrices, j'y ai perdu la vie et peut-être bien plus, mais vous avez raison cette enfant est née d'une union sordide, dans un lieu sordide, et son avenir le sera tout autant, mais c'est malheureusement un fardeau dont on ne peut plus se débarrasser. Bénissez votre cœur d'humain, et plaignez ceux qui l'on perdu et qui ne ressentent plus rien. C'est le seul conseil que je saurais vous donner.

Elle réceptionnait sans mal l'enfant, la portant avec aisance, mais son attitude avec cette dernière sonnait faux, elle était jeune et son esprit était encore malléable et facile à troubler, elle réarrangeait une mèche rebelle de sa coiffure.

- Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire dans ce cas, sire. Le ton de la créature de la nuit était à présent froid et leur mésentente cordiale devenait palpable. Bonne continuation.

Sintharia finissait par déposer l'enfant qui semblait plutôt ravie, avant de s'éloigner rapidement, non sans demander à sa suivante de régler l'addition. La tension était plus que palpable, mais elle en parlerait bien assez tôt à son futur époux, mais elle ne souhaitait pas entacher d'avantage la journée.

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