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18 juin 1762

La rencontre avec les Graarhs n’avait pas été de tout repos. La Meute s’était éloignée de leur territoire pour éviter de les froisser et respecter l’intimité qu’ils réclamaient avec tant de ferveur. C’était compréhensible en un sens. C’était chez eux, ils ne voulaient pas d’étranger. Mais d’un autre côté s’était exagéré. Toutefois, les Loups n’avaient pas le choix et avaient donc déplacé leur campement. Erdrak allait devoir trouver une excuse pour justifier l’absence d’information sur une partie de la zone à explorer sans avoir à trahir ses nouveaux alliés. Enfin ses nouveaux non-ennemis.

Ils avaient donc monté un nouveau camp, avec palissade pour se protéger un peu du vent glacial, et des prédateurs. De plus les équipes tournaient au ralenti, à cause du froid. Le Loup Solitaire préférait conserver le plus d’homme en forme, si bien que presque la moitié des Loups restaient au camp pendant que les autres trios exploraient des zones réduites. La région ainsi couverte était moins importante, mais les risques étaient plus faibles, le Loup Solitaire conservait des hommes en forme, et prêt à intervenir à tout moment. Mais il ne comptait pas s’éterniser dans le coin. Il n’y avait rien à voir, rien à faire. La cartographie était simple, même pas besoin de faire venir les Aigles pour ça. Même un Chien arriverait à dessiner la carte de la région. Pas de relief, des découpes assez net. La monotonie en quelque sorte. Une monotonie, qui, ajoutée à la tension constante et à l’ennui, rendait les Loups nerveux.

Les entrainements dans le froid et l’entretient permanent des équipements, ne suffisaient pas à maintenir les hommes et les femmes de la Meute occupaient. Mais il fallait prendre son mal en patience. Le Loups Solitaire entrainait Gauvain pendant ce ton. Le jeune homme était passionné mais n’avait aucun talent pour les armes. Il avait d’abord voulu imité le Loup Solitaire en s’armant d’une hallebarde mais son maniement était trop complexe pour lui et il s’était révélant redoutable à la lance pour se défendre, mais son attaque restait à désirer. Il avait aussi essayé des armes plus petites pour le corps à corps. L’épée ne lui allait pas, de même que la hache ou la masse. C’est par hasard et surtout pour rire que des Loups lui ont donné un fléau à piques. Ce qui devait arriver dès son premier mouvement, la boule qui se balançait au bout de la chaine vint lui fracasser la jambe, sans pour autant la casser. Mais l’instant d’après, le jeune homme avait saisi le fonctionnement et maniait l’arme avec une surprenante agilité pour un débutant. Malgré sa blessure qui saignait abondamment, le garçon s’était entrainé une heure avant que son Capitaine ne l’arrête. Depuis, il s’entrainait quotidiennement au fléau avec les Loups et à la lance avec Erdrak.

C’était un jour comme les autres pour la Meute, jusqu’à ce que…

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Nyn-Tiamat était d'une certaine beauté aux yeux d'Aïasil, la dragonne aimait ses plaines gelées, ses glaciers, ses montagnes. Peut-être que de tout l'archipel, c'était l'endroit ou elle se sentait le mieux à sa place. Isolée de toutes formes de vie, seule avec elle même et son cœur de pierre. Elle était à l'écart et personne ne viendrait souffler sur la flamme qui brûlait en elle, enflammer le brasier de passion qui ferait alors fondre la banquise toute entière. Elle était seule, c'était ce qui lui importait, mais outre ce paysage à la hauteur de sa majesté et un froid mordant qui remplaçait en elle, de manière tout à fait inavouée, les caresses de sa tendre et déchue liée. Outre cet espace infini de méditation que cette île lui offrait, Aïasil se sentait peut être si bien à sa place parce que c'était cet endroit qui l'avait vu naître.

Elle reprit un peu d'altitude, le contrevent gelé était parfait pour la porter, de loin, son œil perçant décela l'épave gelée du vaisseau bipède par lequel elle et Mëryl avaient voyagé sur les mers déchaînés, c'était là bas que Mëryl était morte, et c'était là bas qu'elle s'était libérée du joug du lien, qu'elle avait massacré les hommes qui l'avait accompagnée, et que l'écarlate l'avait prise sous son aile. Pouvait-elle imaginer une pire tragédie que sa propre histoire ? Aïasil répondait : sans aucun doutes, puisqu’à cet instant ou elle y pensait, elle vivait.

Mais quelque chose lui manquait encore, rongée par le froid et son propre feu intérieur, elle s'était aujourd'hui envolée à la recherche de ce qui la rendait réellement vivante : les sentiments intenses, la faim dévorante, la passion. Elle ne pouvait pas satisfaire ces besoins là toute seule, elle avait besoin d'autres personnes, et en ce qui concernait sa faim, elle avait besoin de proies. Elle longeait donc la banquise et la toundra, désormais loin des rives gelées et de l'épave bipède qui lui avait servit de coquille, étendant son esprit à la recherche d'être de chair et de sang, d'être conscients qu'elle pourrait s'approprier. La région était si vide, la vie y était si minime, mais elle était présente : des bipèdes, des hommes, tout un campement. Elle pouvait les sentir, ils n'étaient pas nombreux, mais il n'étaient pas loin... Ses grandes ailes se replièrent et la neige amortit autant son atterrissage que le rendit silencieux, connaissant l'oreille des humains, elle n'avait pas peur d'être repérée ainsi, mais s'il s'agissait d'elfes, se faire discret serait la moindre des précautions. Ses serres brûlantes chauffaient déjà la neige, et la dragonne se fondait au travers, ils n'étaient qu'à une cinquantaine de mètres tout au plus. Elle se dirigea vers eux, chassant la nappe blanche au passage de ses écailles noires, puis rapidement, ses traces dans la neige se firent de plus en plus légères, ses écailles de moins en moins sombres, consistantes, apparentes. Une énergie pure parcourait tout le corps de la traqueuse d'hommes, et bientôt elle progressait dans la nappe blanche sans y laisser une trace de son passage, elle n'était plus qu'un spectre de fumée noire qui s'infiltrait dans la blanche neige, comme des racines émergeant puis replongeant dans la terre pour s'étendre, elle, elle s'étendait, et en direction de proies.

L'attaque fut violente, rapide, aucun d'entre eux n’eut le temps de voir quoi que ce soit arriver ni même de comprendre ce qu'il se passait. Des palissades de bois jaillirent un spectre obscur qui s'enroula autour du premier venu, un jeune homme qui s'entraînait à manier une masse piquante au bout d'un chaînette avec ses compères. Avant que tous ne puissent réagir, elle était déjà sur lui, autour de lui, en lui. Ses crocs fantomatiques plongèrent dans la gorge du jeune humain et elle lui injecta à l'instar d'un serpent son venin, une dose de sa propre magie, transformant la pauvre petite proie en un spectre éthéré qui viendrait grossir le sien. Ses griffes sombres se rétractèrent autour de lui, et la dragonne l'enveloppa dans un voile obscur pour traverser le camps , se faufilant entre les bipèdes, pour s'enfuir à nouveau dans les étendues de glace avec son repas.

C'était un piège, bien évidemment... combien d'entre eux sortiraient pour la suivre ?

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Le cri d’alarme fut donné. Sans même qu’un ordre ne fuse, les loups forment leur trio, puis se regroupèrent en groupe de six ou neuf, surveillant les alentours. Les témoins de l’attaque transmettaient ce qu’ils avaient vu en se dirigeant vers le Loup Solitaire. Un spectre avait emporté Boris. Personne ne l’avait vu venir et personne n’avait pu réagir. Cette attaque était-elle préméditée par une forme spectrale vivante ou était-ce une nouvelle forme animale jusque-là inconnue ? Qu’est-ce que c’était que cette chose.

Elle état partie dans les bois, emportant le jeune homme pourtant prometteur avec elle. Avait-il souffert ? Avait-il eu peur ? Est-il mort ? Oui. Hors de question de sortir pour essayer de retrouver son corps, si corps il y avait. La menace était bien trop proche encore et s’enfonçait dans les bois n’était clairement pas une bonne idée. La vraie question était : fallait-il rappeler le reste des loups, ceux partis en exploration ? Oui, sûrement, car qui sait ce qui rôdait un peu plus loin. Et en sonnait le rappel, le Loup Solitaire pouvait les prévenir du danger.

Le Capitaine de la Meute saisit son cor de chasse et souffla dedans, une première fois, appelant les loups au camp, puis une deuxième fois, signalant un danger, enfin une troisième fois, précisant que le danger était inconnu ou/et dangereux. Il espéra que le spectre ne fera pas de victime parmi les hommes et femmes de la Meute qui rentrerai au camp. Mais Erdrak assumait cette décision qui valait tout autant l’inaction.

Il rassembla ses hommes, et ordonna de surveiller les alentours, de ne jamais se séparer de son trio et de ne pas charger dans les arbres sans prévenir un autre groupe. La discipline de l’unité faisait d’elle une force qui pourrait inquiéter des pays si elle était plus conséquente et si la guerre était réellement leur objectif. Les Loups resteraient en place sans pour autant se laissait faire. Il fallait d’abord identifier la menace en limitant la casse autant que possible. Puis il allait voir les mages de la Meute. Bien que mage soit un grand mot pour les désigner. Les deux hommes étaient juste plus proches des flux magiques et l’avaient étudiée rapidement. Le premier était le médecin de l’unité, qui avait appris les sorts de soin essentiellement. Le second était magicien de foire avant la guerre et avait décidé de changer de vie et de suivre le Loup Solitaire, c’était un des premiers loups.

Les deux répondirent par la négative. Ils n’étaient pas assez bon pour ce genre de chose et n’avait aucune connaissance sur les spectres et ce genre de chose. De plus, leur magie offensive n’était pas assez bonne pour espérer faire pencher le combat en leur faveur, même plutôt l’inverse. Erdrak les remercia et se mit à réfléchir sur la situation. Il allait falloir agir mais que fallait-il faire ? Être immobile était une bonne position défensive mais s’ils ne pouvaient pas combattre cette créature, la fuite serait la meilleure solution. S’ils pouvaient battre le spectre à la course. Sinon, il faudra accepter leur destin en combattant l’invisible. Maintenant, l’attente commençait. Quarante-cinq hommes et femmes attendaient un ennemi inconnu.

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Sa première proie prise, elle vint serpenter au loin voir si son piège fonctionnerait. Elle avait déjà rencontré des regroupements d'humains comme celui-ci. Des « expéditions » selon le terme bipède, la dernière fois qu'elle en avait rencontré, il s'agissait d'un équipage marin à la recherche de pirates qu'elle avait au préalable massacré un peu plus tôt, elle n'en avait donc tué aucun, ne les avait chassé que pour le plaisir, et par curiosité. Le plus amusant pour elle fut de constater la proximité de  la capitaine auprès de ses hommes, au point que dans l'espoir de retrouver ceux qu'elle lui avait enlevé, elle s'était avancée seule entre ses griffes, sans aucun espoir de . Aujourd’hui encore, Aïasil ignorait si c'était une force à respecter, ou une stupidité à punir. Ce jour là, elle avait fait les deux.

Quoi qu'il en soit, les guerriers de glace n'étaient pas de se penchant là, l’œil rivé vers le camp humain, elle ne vit rien ni personne sortir chercher le pauvre enfant qui se débattait faiblement dans ses serres, il ne lui fallut pas longtemps pour briser son esprit par la domination du sien et en faire une proie vaincue, docile et soumise. C'était avec une pointe de sadisme qu'elle lui fit appréhender sa situation. Personne ne viendrait pour lui, tout ce qu'il restait à ce petit humain, c'était un prédateur affamé et sans pitié. Ou presque, car elle lui accorda tout de même une mort rapide, reprenant forme physique, il ne lui suffit que de planter les crocs dans son thorax et d'en arracher une moitié. De là, elle dévora rapidement les parties les plus appétissantes et nourrissantes, à savoir ses muscles, ses organes .

Au delà , dans le campement humain, l'alarme sonna, mais plusieurs fois. Aïasil avait apprit, lorsqu'elle vivait auprès des bipèdes, le fonctionnement de celle-ci, évidemment, il s'agissait d'un son fort produit par une corne, comme pour un cris de guerre, qui visait à alerter les alliés de quelque chose. Mais lorsque le son était reproduit plusieurs fois en peu de temps, cela pouvait avoir un sens, comme celui de désigner le type d'ordres à suivre. Plus que repérée, probablement que les humains du camps se préparaient à se défendre. Etait-ce une invitation à y retourner chercher quelques proies supplémentaires ? Après tout, le garçon était un repas plutôt maigre, alors en arrachant un dernier morceau, couvrant un peu plus ses écailles de liquide écarlate, elle reprit appuit dans la neige pour s'envoler et, à nouveau, prendre la forme d'une brume obscure, d'un dragon éthéré, qui fonçait vers le campement. celui-ci était primitif, une simple pollution humaine utilitaire, mais bien remplit. Aïasil étendait son esprit, et elle sentait grouiller dans la neige plusieurs dizaines d'entre eux, que de proies potentielles. Bien trop de nourriture pour elle, alors il y avait trois solutions possibles quand à la suite de la chasse, se vouerait-elle simplement à la prédation ? Au jeu ? Ou au massacre ? Elle avait une bonne raison de se livrer à chacun de ces choix, mais elle ne se décidait pas.

Puis, elle repéra vite quelques humains qui ne se trouvaient pas à l'abris des défenses du camps. Elle comprit alors, le campement était une base d'expédition, et des hommes partaient et revenaient au dehors, pour chercher quelques chose, ou explorer. Et l'alarme était sonnée non seulement pour mobiliser les hommes du camps, mais aussi pour rappeler les patrouilles sans défenses. Pour Aïasil, c'était plutôt amusant comme système, elle ne doutait pas de son efficacité, mais elle ne pouvait s'empêcher de ricaner à la tactique humaine, qui mettait en œuvre leur très fameux et vanté talent d'adaptation, en une stratégie qui ne pourrait absolument rien contre elle, le prédateur parfait.

En quelques secondes à peine elle changea de cap et fonçait sur les hommes qui courraient dans la neige. C'était d'autant plus amusant que celle-ci les freinait très largement, malgré tout leur équipement, ils s'y empêtraient et ne pourraient donc jamais la fuir. Aussi elle pouvait prendre son temps, lorsqu'elle passait dans leur dos, leur laisser le temps de se retourner, de la contempler, de fuir ou de rester hypnotisé par son regard lumineux, deux grandes étoiles dans ce nuage de ténèbres, qui s'abattait sur eux un a un .

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Vétéran pestait du poids du chamois qu'il portait sur ses épaules. L'animal avait été facile à tuer, mais il pesait son poids. Les Loups de la Meute allaient pouvoir se régaler ce soir. Et là, on serait en droit de se demander pourquoi il ne s'était pas contenté de porter les pièces de viandes les plus nobles et les plus appétissantes, au lieu de porter tout l'animal. Et en plus, il n'était pas tout seul. Comme tout membre de la Meute sortant hors du camp, il avait formé un trinôme et était parti chassé. Dans le lot des deux jeunes qui l'accompagnait se trouvait Ssyl. Du moins, c'était le nom qu'elle lui avait donné, qu'il croyait se rappeler. Chose certaine était qu'elle paraissait en connaître sur lui, bien qu'elle cherchait à le cacher. Un jour prochain, il devra la prendre à part et avoir une conversation avec elle....Mais pour l'instant, il jura encore. Avec les deux autres loups, il avait osé commettre l'inhabituel : parier. Et pour les rares fois qu'il pariait, il avait perdu. Autant vous dire qu'il ne tenait pas à détailler ce qu'avait été ce pari, mais il avait eu le droit de porter le chamois entier sur ses larges épaules. Heureusement qu'il n'était pas un frêle. Et il fut d'autant ravi quand ils commençaient à discerner les palissades sommaires du campement de la Meute.

Mais son sourire se perdit vite, quand il entendit le son bien connu du cor de Loup Solitaire. Il se figea, comme ses deux camarades. Puis le son retentit une seconde fois, puis une troisième fois. Vétéran avait jeté dans la neige leur banquet pour la soirée.Ce n'était pas bon... Il connaissait assez Loup Solitaire pour savoir qu'il n'aurait pas soufflé dans son cor sans raison. Il y avait un danger et il avait agi pour prévenir tous ses hommes se trouvant en dehors des remparts en bois, s'ils étaient à distance d'entendre l'avertissement. Sans attendre, il guetta les environs.

Le troisième Loup qui était avec lui paraissait se laisser déborder par la peur.

''Qu'est ce qui se passe, pourquoi le cor a retenti...''
''Je ne sais pas, et pour l'instant, je réfléchis. On ne voit rien de notre position. Et si tu as bien entendu, il y a trois coups de cor....''


Trois coups qui précisait que le danger n'était pas déterminé ou était dangereux. Dans les deux cas, le trinôme de Vétéran ne pouvait pas se permettre de courir tête baissé vers le campement pour apporter de l'aide. Et Vétéran devait prendre une décision.

"Vous deux, vous allez redescendre dans la vallée, en attendant que j'aille voir ce qui se passe. Je ne tiens pas courir de risques inutiles. ''
''Je reste avec vous ! Il est hors de question que...''
''Il suffit Ssyl ! Ce sont mes ordres ! Ce n'est pas le moment de les contester ! ''


L'adolescent ouvrit la bouche pour protester et écarquilla les yeux, fixant quelque chose derrière Vétéran. L'épéiste se retourna et ce fut à son tour d'écarquiller les yeux en voyant ce qui leur arrivait dessus. Une brume ténébreuses, qui paraissait ressembler à un dragon, était en train de fondre sur eux. Deux orbes lumineux étaient fixés sur eux.

''Courez !  ''

Là, cet ordre percuta de suite. Les deux jeunes gens se mirent à courir, suivi de Vétéran. Il serrait les dents pendant que son esprit bouillonnait de trouver une solution. Sur l'instant, il n'avait pas joué de raison, mais plus de réflexe de survie ! Et cela, il savait au fond de lui que ce n'était pas une habitude ancrée en lui.

''Courez et ne vous retournez pas !  ''

Il stoppa sa course, attrapa son épée et se retourna. Il croisa ce qui devait servir de regard à cette engeance brumeuse qui fondait sur eux. La question de savoir comment se battre contre cette chose lui frôla l'esprit, mais il était trop tard de toute façon. Il s'était fixé un but  : donner du temps pour les deux jeunes de se sauver et de rester en vie ! Surtout pour Ssyl. Et sans perdre de temps, ne pouvant réprimer un étrange frisson devant cette chose éthérée et qu'il savait mortelle, il tendit sa main gauche, non armée, vers la brume ténébreuse, paume ouverte, pour libérer un sortilège : une boule de feu. S'il pouvait à gagner du temps, il le fera !

Spoiler :

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Les Loups du camp avaient formé des rangs serrés, et malgré une certaine disparité dans les armes de chacun, présentaient une ligne de défense forte et résistante. Devant la facilité avec laquelle la palissade était tombée, Erdrak avait décidé qu’il ne servait à rien d’essayer de défendre les murs du camp, cela ne ferait qu’étirer ses hommes pour rien. Il avait déjà perdu un Loup, le pleurer ne servirait à rien mais cela le contrarier et surtout l’attrister. Il ne devait pas se laisser aller à la colère et aux désespoirs, sous peine de perdre bien plus. Il fallait se montrer patient, et identifier l’ennemi.

La tension dans les rangs des Loups était à son maximum. Chacun se demandant ce qui allait surgir de derrière le mur, comme l’affronter. Les explications et la description des quelques témoins de l’attaques étaient trop confus pour être utiles. Un gaz, une ombre, un monstre. Cela n’apportait aucune certitude, ni nouvelle stratégie. Soit, la Meute pouvait y faire face, soit il fallait fuir. Dans le cas de la seconde option, le Loup Solitaire avait demandé que les chevaux soient regroupés au centre de la zone défensive et surtout solidement attaché. C’était une manœuvre dangereuse car si l’attaque les faisaient paniquer, ils ne leur seraient d’aucune aide, mais en les gardant sous la main, en plus de les protéger, si les Loups pouvaient les calmer, il serait plus simple pour eux de déguerpir. Erdrak pourra toujours donner la position de la Meute avec son cor magique.

Des cris et une explosion retentit hors du camp. Une voix qu’Erdrak avait reconnu entre toutes, malgré la distance. Erdrak et surtout Asmo. Laisse-le mourir. Il retiendra la bête pendant ce temps-là. Tu serais prêt à rater un bon combat juste pour ne pas voir mourir Vétéran ? L’absence de réponse de la Colère fut éloquent. Restez en formation, tenez la position ! Sunr, à toi le commandement, si la situation devient intenable, bat en retraite et souffle du corps pour qu’on puisse vous retrouver. Et pas de discussion. C’est le moindre mal.

Lançant son corps à son lieutenant, le Loup Solitaire, Solstice à la main, se mit à courir en direction de l’explosion. Il croisa deux Loups à qui il intima l’ordre de rejoindre les autres. Il avait reconnu l’équipe de Vétéran et accéléra le pas de course. Il le voyait non loin et arriva légèrement essoufflé. Une ombre se glissait hors des flammes créer par magie. Qu’est-ce que…

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La dragonne fondait sur les hommes tel un faucon sur ses proies, les griffes et crocs en avant, les ailes étendues, les yeux pétillant de soif de sang, la gueule salivante mais sous l'apparence d'une ombre gigantesque, qui dévorait toute lumière. Les proies s'enfuyaient lentement, ralenties par les épaisses couches de neige, c'en était trop facile. Alors pour répondre à cette presque déception, l'un des hommes se désolidarisa de ses congénères, pour se retourner vers elle, lui faire face. Sa bravoure n'avait d'égale que son courage, d'ici, Aïasil pouvait sentir la détermination qui animait son coeur, elle pouvait aussi sentir la peur qui le submergeait, l'inconnu de ce qu'il affrontait, la non-maîtrise de son geste, de ses actions. Aïasil se précipita sur lui, ce qui semblait être la gueule de ce spectre grande ouverte, elle avala la boule de feu formée par magie, qui fila à travers son corps d'ombre pour venir s'écraser dans la neige un peu plus loin, ne l'impactant d'aucune façons.

Un peu plus loin encore, un autre homme avançait vers elle, à contresens donc de celui que devait emprunter la proie lorsqu'elle fuyait le prédateur. Lui avait un esprit similaire, déterminé, et brave mais quelque chose le rendait plus confus, fragile... mais aussi plus curieux, une sorte de doute, un conflit, c'était une proie plus, torturée, plus intéressante. L'ombre vivante atteignit bientôt le premier homme, elle passa tout autour de lui, l'engloutissant totalement. Il se vit plongé un instant dans l'obscurité de ses ténèbres, pendant cette fraction de seconde, il ne perçut plus aucune lumière, plus aucunes sensations, totalement isolé du monde...
Mais il en ressortit aussi vite qu'il y était entré. Elle était passé au travers de lui de la même manière que les flammes qu'il avait projetté : sans y accorder un instant d'attention, la peine de le prendre en considération. Filant au dessus de la neige blanche, elle ne mit que quelques instants de plus à atteindre sa véritable cible, à qui elle fit connaître une expérience similaire en s'enroulant autour d'elle comme un serpent pour étouffer sa proie. Mais au coeur de ses ténèbres, l'humain senti le temps s'arrêter, la neige se transformer en bouillie sous ses pieds qui perdaient contact avec le sol, son corps s'alléger, et de puissantes griffes s'enfoncer dans thorax, avant d'être emporté par le serpent d'ombre, ne laissant derrière lui que des traces de pas qui s'arrêtaient là, brusquement dans la neige.

“Silence !”

Elle cria dans son esprit des milles et une voix qui consistaient le sien, une attaque mentale destinée à paralyser la proie, pendant qu'elle fouillait à l'intérieur d'elle, pénétrant de force son esprit pour y lire les pensées présentes et passées, déchiffrer les sentiments et peut être, par de là de ça, deviner son histoire, pour peu que l'histoire d'un humain puisse l'intéresser. Un cri abominable pour anihiler tout forme de protestations aussi futiles soient-elles. L'homme retenu contre elle entre ses serres, Aïasil s'envola à nouveau, et fila toujours dans la même direction : vers le campement des humains.

Telle une flèche venue tout droit du royaume des morts, Elle transperça les remparts, et toutes formes de défense comme elle l'avait fait quelques minutes plus tôt, pour venir trôner entre les soldats, en parfaite lévitation au dessus de leur têtes. Petit à petit, le nuage sombre et informe qui l'incarnait se fit de plus en plus net, un cou aboutissant à un crâne courroné de cornes et un corps serpentoïde, et d'immenses ailes qu'elle déployait commes deux grand voiles fantômatiques. En même temps, elle s'inséra en chacun de leurs esprits, provocant l'amère sensation de voir sa tête transpersée par une aiguille.

“Mortels, ceci sera mon unique avertissement”

Elle prit le soin de fixer rapidement chacun des hommes qui la regardaient, qu'ils soient effrayés, préparés, ou inaptes à supporter sa présence en eux. Pour elle, tous de la vermine, du bétail, qu'elle regardait avec dégoût. Du bétail qui avait oublié sa place, qui venait envahir celles des autres.Qu'ils le sachent ou non, elle leur était pourtant clémente, avait abandonné l'idée du massacre.

“Vous foulez une terre qui vous rejette, respirer l'air que vous ne méritez pas , bâtissez sur un monde qui ne vous appartient pas. Moi, Aïasil dragonne de la nuit, vous ordonne de quitter cette île sur le champs, de retourner à l'abris de mes crocs, dans vos bâtisses de pierre. Désobéissez et je vous traquerai, vous dévorerai tous, jusqu'au dernier.”

Dans l'ombre de la dragonne se devinait un homme – sa prise – et leur chef. Le loup solitaire, qui se trouvait sous la même forme altérée qu'elle. Aux prises avec son esprit, avec ses griffes.

“J'ai déjà pris mon tribut, mais je prendrais également cet humain en guise de mise en garde. Faites vos affaires et partez.”

grosbillisme :


sort unique Aïasil :

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Ssyl ne pouvait pas accepter de voir Vétéran se retrouver face à un ennemi qu'il ne pourrait abattre. Et pourtant, elle avait reçu un ordre. Elle courait comme elle pouvait depuis que Vétéran faisait face à la monstrueuse créature ténébreuse. Elle ne put s'empêcher de cesser de courir, se laissant déjà distancer par l'autre jeune homme, qui lui ne perdait pas de temps pour tenter de sauver sa vie. Là, elle se retourna, pour contempler dans l'horreur, l'approche de l'ombre volante. Elle assista, les yeux écarquillés et la bouche presque ouverte de stupéfaction à l'avalement de la boule de feu lancée par le combattant, qui passa de la gueule grande ouverte par de la créature et qui termina sa course dans la neige. Il n'y avait eu aucun effet. Mais quand était-ce possible ? Et Vétéran qui dressait son épée contre la venue de l'Ombre, qui fondit sur lui tel un implacable oiseau de proie. Elle cur hurler, mais ce ne fut que le silence de l'inéluctable qui persista.

Alors qu'elle pensait que Vétéran venait de périr par le dragon éthéré, l'ombre s'envola vers une autre cible. Alauwyr était un peu recroquevillé mais il se redressa, regardant l'ombre partir. Ssyl ne put s'empêcher d'être soulagée, heureuse de le voir encore en vie et cette fois, elle ne prit pas la peine de réfléchir. Il lui avait ordonné de fuir. Le savoir vivant lui redonna du baume au cœur et elle partit rejoindre l'autre fuyard. Et elle croisa Loup Solitaire. Elle manqua de s'arrêter devant cette entrée là. Pourquoi avait-il quitté le fort, il était leur chef ? L'ordre qu'il lança lui rappela en effet qu'il était le chef et donc il était normal qu'il vienne au secours de son Second et qu'il se battre pour préserver la vie de la Meute

Vétéran, le cœur encore battant de ce qu'il venait de vivre, serrait fortement la poignée de son épée à deux mains. Durant un instant, il avait cru qu'il était retourné dans le néant, dans la mort, dans l'absence totale de vie. Mais pour l'avoir frôlé plusieurs fois, il avait rapidement su que ce n'était pas l'univers de la mort, mais cela ne l'avait pas empêché de ressentir une chose qu'il n'aimait pas sentir : la peur. Ce sentiment était capable de bloquer la volonté, de faire trembler un corps entier et de rendre inapte un homme à se battre. Mais la peur n'était qu'un faible adversaire, ce n'était pas elle qu'un véritable combattant devait affronter, combattre et tuer. Il pouvait la vaincre en la contrôlant ! Vétéran se redressa donc, chassant les derniers songes où il avait cru sa dernière heure arriver pour donner du temps à Ssyl. Il regarda d'ailleurs par dessus son épaule et fut soulagé de voir qu'elle s'éloignait de plus en plus. Bien… Maintenant cette chose qui…. se dirigeait vers Loup Solitaire !

*Par Néant, mais jamais cela ne va s'arrêter ! *

Pourquoi était-ce Loup Solitaire en personne qui était sorti du fort ! Il n'eut pas le temps de hurler son nom que déjà, l'Ombre draconique fondit sur lui, l'enveloppant et l'emportant dans son corps brumeux de noirceur, en direction du fort. Vétéran lança une injure typiquement Almaréenne et se mit à courir comme il put vers le Fort. Les choses paraissaient le dépasser, mais malgré tout; il se rendait droit au devant de ce danger inatteignable. Voir son chef et ami avait été englouti dans les voiles de ténèbres de cette chose, de… ce dragon, était quelque chose qu'il refusait d'accepter ! Même si c'était un dragon, un dragon dangereux, capable de tout détruire !

Quand il se rapprocha un peu plus du fort, il sentit une intense douleur lui pénétrer l'esprit, comme si on lui insérait une aiguille dans le cœur de son esprit. Il grimaça à cette douleur, sentant toute la force de l'esprit draconique pénétrer le sien. L'intensité était insupportable, horrible et pourtant… Il se rappelait d'avoir déjà vécu une situation tout aussi puissante, avec un autre esprit de dragon. Il manqua de hurler et de tomber à genoux devant tout ce qui remonta de cette expérience, quand il avait croisé la route d'un autre dragon, l'un des puissants qui existait encore dans l'Archipel. Il réussit à ne pas tomber et haletant il porta son regard sombre sur la créature, qui avait pris une forme plus distincte cette fois. Et en son sein éthérée, on devinait la silhouette du Chef de la Meute.

L'avertissement du dragon retentit dans son esprit, ravivant la douleur piquante de sa présence d'esprit dans le sien. Et l'avertissement fut suivi d'une menace. Et Vétéran invoqua sa magie. Il passerait sans doute pour un fou auprès des autres membres de la Meute, mais il n'était pas Second pour rien. Il n'était pas un combattant pour rien ! Une voix humaine retentit dans les nuées.


"Jamais !!!

Puis, Vétéran se rapprocha un peu plus du fort, son épée toujours en main, pendant qu'il dardait un regard glacial et déterminé à la dragonne éthérée

"Jamais je n'obéirai ! Jamais je ne reculerai même si c'est la mort qui attend à la fin mon chemin ! Assez de fuir devant des créatures qui ne vivent pour exhaler leur haine et leur soif de destruction ! Crois-tu que tout ceux qui sont inférieurs à toi ne sont que des lâches ?  Ne joues-tu pas de lâcheté en détenant notre chef ? Est-ce là tout ce qu'un dragon est capable de valoir ? Tu ne vaux pas mieux que que les couards qui jouent de forces par la pression qu'ils exercent, c'est un acte humain et lâche ! Sache que celui que tu tiens en toi refuserait de se rendre. Jamais il ne se rend, jamais je ne me rendrai ! Tu m'entends ! JAMAIS !! Et Jamais je ne partirai d'ici, ou de nulle part ! ''

Au moins se faisait-il entendre de tous.

Spoiler :

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Une tempête de ténèbres se déploya autour du Loup Solitaire. Le guerrier ne comprit pas ce qui était en train de se passer alors que ce qui devait être un dragon de fumée l’envelopper de son corps. Erdrak sentit les griffes du monstre lui percer le thorax sans provoquer aucune douleur. Dans le même temps, a magie se déploya dans tout son cœur, supprimant la douleur potentielle, la transformant en force.

L’esprit du Loup Solitaire, scindé en deux, fut violenté. Erdrak essayait encore de comprendre ce qui était en train de se passer lorsque la torture de son corps malmené l’en empêchait. Ce n’étiat pas une vraie douleur, car il était paré à ce genre de chose, c’était plutôt une autre impression. Il se sentait allégé, perdant sa substance. Elle vit ses jambes quitter le sol, puis le petit camp fortifié se rapprocher. Ses hommes étaient là, en formation serrée. Mais que peut-on faire contre quelque chose qu’on ne peut pas attraper. Peut-on combattre de la fumée ?

Alors que le dragon parlait, Erdrak nota un détail évident : il pouvait toucher le dragon, car cet ennemi n’était rien d’autre qu’un dragon éthéré. S’il pouvait le toucher cela voulait dire qu’il y avait une solution. Bien sûr, il ne pouvait pas se servir de Croc, mais ce n’était pas sa seule la lame. En bas, Vétéran s’époumonait pour que le combat se fasse, qu’on ne se rende pas. Il était un vrai Loup. Un Loup n’abandonne jamais un autre Loup, mais surtout, il préfère la mort à la soumission. Mais le combat ne doit pas être car la victoire ne pouvait revenir à la Meute, pas contre pareil adversaire.

Mais ce ne sera peut-être pas la peine. Le Loup Solitaire ouvrit sa main droite, qui ne tenait pas Croc et la posa à plat sur le dragon. Invictus entra en contact comme l’avait prévu Erdrak. Les deux êtres étaient dans le même état, il était donc logique qu’ils puissent se toucher. Il n’est que colère, mais que connait-il de la vraie Colère ?Montrons lui.

L’Invictus libéra sa puissance et l’esprit d’Erdrak. Le Loup Solitaire se trouva alléger et libérer de ses rancœurs, de ses haines, de sa colère. Libérer d’Asmo. Pour un temps seulement. Ce qui n’était pas le cas du dragon. Toujours prisonnier des griffes du dragon, Erdrak attendait qu’Asmo fasse son œuvre.

De la même manière que le dragon avait visité l’esprit d’Erdrak sans soupçonner Asmo, la Colère du Loup Solitaire pénétra l’âme du dragon. La puissance du dragon était telle que ce n’était pas la peine d’essayer de trop en faire, mais une information n’échappa pas à Asmo et se fut suffisant pour la Colère du Loup. Alors, directement dans son esprit, il s’adressa à lui. Sa voix projetée était cruelle, folle. On pouvait y ressentir tout le côté malsain de ce que représentait Asmo : colère, haine, violence, perversité. Mais aussi la vérité, et la confiance en soi qui transpirait de ceux qui savent, et qui font de ce savoir une arme. Salut. Arrête tout de suite ce que tu fais, car je sais où il est. Une affirmation. Forte. Sûre.

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L'un de ceux qu'elle avait survolé et qui avait – presque – su attirer son attention était aux portes de leur campement. C'était apparemment de lui que venait ce discours de pathétique ignorant. Pathétique homme qui n'avait d'âge mur que d'apparence, car son esprit était aussi étroit que celui d'un enfant. Pour autant Aïasil pouvait-elle seulement tolérer une telle erreur ? Un tel irrespect, envers elle et envers les dieux qui avaient décidés de son existence ? Pouvait-il y avoir acte plus suicidaire que d'insulter un dragon qui œuvrait pour l'équilibre, sans recul, sans connaissance de cause, sans répartie et surtout sans aucune cohérence ? Les mots plein d'émotions suscitaient l’intérêt des autres hommes qui avaient entendu son appel, et suscitaient le sien.

« Est-ce là tout ce qu'un humain est capable de valoir ? »

Aïasil aimait retourner leur propres mots et expressions contre ses interlocuteurs, toutefois il fallait encore qu'il mérite d'être considéré comme tel, ce qui n'était certainement pas acquit. Et elle s'en allait lui expliquer pourquoi. L'ombre obscure s'était tournée vers l'humain aux cheveux blancs, les éclairs blancs de ses yeux immatériels braqués sur lui. Elle rétorquait de son esprit pointu qu'elle communiquait à chacun : Si cet humain voulait se sacrifier pour montrer l'exemple à ne pas suivre, elle l'aiderait à éduquer ses pairs.

« Tu ne vois pas plus loin que ton propre orgueil, tu fais hontes et condamnes ta propre espèce, misérable créature. »


Les ailes de l'ombre commencèrent à retomber vers son avant, comme des immenses griffes qui  se refermaient lentement autour de leur victime : Cette pauvre créature qui gisait dans la neige, clamant son courage par l'impuissance.
C'était pour cela que les humains ne devaient pas vivre, leur vie était trop courte, leurs esprits étaient trop étroit pour ne serait-ce qu'effleurer la sagesse. Alors ils se multiplient, revendiquent des places qu'ils n'ont pas le droit d'avoir, un respect immérité. A plusieurs ils s'accaparent tout, mais seuls, ils sont misérables, sans repères, paralysés. La grande ombre toucha le sol, ses pattes difformes se mirent à creuser la neige, son poids l’aplatir. Les volutes de fumée noire qui la composaient s'hérissèrent bientôt pour laisser place à des écailles noires. Ses ailes grandes se replièrent pour protéger leur membrane fragile du feu des hommes. Sa queue et ses cornes se matérialisèrent, de même que sa proie qu'elle bloqua sous l'une de ses pattes.

Aïasil s'avançait dans la neige dans son corps unique de longue dragonne noire et effilée, parfaitement recouverte de longues et noires épines. D'un peu moins de quatre mètres de haut, son œil noir et argent plongeait dans celui de l'almaréen. Un regard dur destiné à forcer cet homme à faire face à son destin. Puis ses plaques ventrales remuèrent, s'écartèrent très légèrement entre elles. Laissant respirer une peau noire qui, au fil des secondes, s'illuminait. Du ventre jusqu'au cou de la bête le feu grondait et montait, menaçant de s'échapper par la gueule de la dragonne pour réduire tout ce qui se trouvait devant elle au néant.

« Disparaît ! »


Jusqu'à ce qu'une voix attira son attention. Une voix qui venait de nulle part qui n'était simplement que dans sa tête. Elle ressentit alors une présence, ce n'était pas un dragon, c'était un humain. Son iris blanche descendit et changea de cible, le feu brûla sa langue mais ne s'échappa pas d'entre ses crocs. C'était l'homme qu'elle détenait sous sa patte avant droite qui lui parlait d'une manière dont elle ignorait encore tout. Il fouillait dans sa tête, fouillait dans ses souvenirs, son histoire, peut être même ses émotions si du moins il était capable de creuser assez profond sans sombrer dans la folie. Et il avait trouvé quelque chose qui l'intéressait, qu'il connaissait, et sur laquelle il pensait pouvoir jouer. Aïasil était intriguée, elle vit de quoi il parlait, et la colère vint à nouveau serrer ses griffes autour de lui à la simple évocation de ce nom.

Alors elle le repoussa, et elle inversa les rôles, rétablit l'ordre des choses. En se désintéréssant totalement de l'humain qui l'avait provoquée, des autres hommes qu'elle avait menacé, elle dévoila ses crocs, plongea son regard dans le siens, et pénétra son esprit du sien, l'envahissant une nouvelle fois, cette fois en cherchant une information bien précise. Elle lirait dans ses pensées, et il l'aiderait à trouver ce qu'elle cherchait :


« Tu penses savoir, alors dis moi tout, humain. »

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Vétéran aurait pu reculer d'un pas, voir fuir. Mais peut être que de mourir était là ce qui l'attendait, là maintenant, par le souffle à venir de cette saurienne qui commençait à se matérialiser devant lui. Bien qu'elle était grande, elle n'avait pas la taille d'un dragon rouge qu'il avait plus ou moins en souvenir. En comparaison, elle était minuscule. Car du peu qu'il se rappelait de ce grand saurien, en plus de son esprit puissante, empli de rage et de haine, était sa taille gigantesque. Sans doute était-ce le plus grand dragon qui vivait dans les environs connus. Donc, il ne pouvait pas l'avoir rêvé au point de le comparer à un souvenir ; c'était un souvenir.

Le Loup solitaire était coincé sous les griffes de la sombre prédatrice. L'épéiste se sentait impuissant. Mais il n'allait pas reculer et laisser son ami et commandant se faire tuer sans tenter quelque chose. Quitte à ce qu'il y laisse la vie, ce sera déjà quelque chose ! Il ne fuirait pas comme un lâche !

''Est-ce là toute la puissance et la supériorité des dragons ? Je ne vois là qu'un simple prédateur qui sait causer et qui se sait fort pour s'imposer aux autres ! Tu montres le pire aspect de ton espèce dragonne ! Tu es loin de l'image des dragons, puissants et nobles à la fois ! Je ne vois qu'une créature qui se croit être dragon. Même Verith, le Dragon de l'Ire représente quelque chose ! Même s'il voue une haine sans nom aux hommes "'

Comme quoi, des fois, la tension et le stress que provoquait la situation du moment faisait resurgir certains souvenirs. Même Vétéran en était un peu interloqué, mais ne perdit pas pied très longtemps et manqua de vouloir lancer sa dague sur la dragonne. Car à l'observer et à l'entendre, le souffle ardent de celle-ci allait être la dernière chose qu'il sentira... et douloureusement.

"Jamais ! "

Il sut retenir son geste quand il vit la dragonne porter son attention sur Loup Solitaire. A voir son regard et sa posture, il y avait eu quelque chose avec Loup Solitaire, il ne sut pas quoi. Autant ne pas tenter la bêtise de briser l'approche de Loup alors, si c'était bien ce qui changea l'attitude de la sombre saurienne volante. Car elle ne se serait pas désintéressée de lui comme cela, sans une bonne raison... Enfin, c'était son point de vue...

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Une sensation, un instinct. C’était ce qu’avait ressenti Asmo en pénétrant dans l’esprit du dragon. Il avait vu des choses, découvert d’autres, maisrien ne pouvaient entamer sa santé mentale. Pourquoi ? Simplement parce qu’il n’en avait pas. Ce genre de chose était l’apanache d’Erdrak. La morale, le contrôle, la réflexion, la sagesse, tout ces trucs ennuyeux. Asmo n’était que colère, haine, violence et survie. Et ce qu’il avait senti pouvait assurer la sienne. Et celle des autres Loups.

Il fut renvoyé dans l’esprit du Loup Solitaire et immédiatement, ces connaissances accumulées furent transmises à Erdrak. Ce dernier comprit immédiatement ce qu’avait vu et fait Asmo, le risque qu’il avait pris et surtout, ce qui était en jeu. Comment s’en servir ? C’était une énigme à laquelle il fallait très vite répondre.

Mais déjà une autre conscience s’insinua dans le Loup solitaire. Erdrak ne s’y attendait pas, mais Asmo était prêt. A l’intérieur de son esprit Asmo sourit et la conscience collective du Loup Solitaire laissa le dragon fouillait sans lui opposer de résistance. Les informations qu’il cherchait n’était pas là. Erdrak lui-même ignorait une partie de ce qu’Asmo cacher. Plus que dissimulé dans l’inconscient, certains passages de la vie d’Erdrak avait été complètement oblitérés par Asmo, pour sa propre sécurité disait-il.

La voix du dragon résonna dans sa tête, et Asmo répondit par un rire fou. Erdrak préféra rester discret. Il ne savait pas ce que les gens voyaient quand ils étaient dans son esprit car ça n’avait encore jamais eu lieu. Mais il devait être difficile voir impossible de distinguer les deux consciences si l’une restait discrète. Leurs souvenirs étaient fondus et seuls Erdrak et Asmo savaient les dépêtrer.

Allons, dragon. Cesse donc de fouiller. Ce que tu cherches est trop bien caché pour que jamais tu ne le trouves par toi-même. Je pensais les êtres de ton espèce plus prompte à la réflexion et la sagesse. N’est-ce pas la panache des humains d’être irrationnel ? Mais je ne pense pas savoir. Je sais. Et il serait stupide de te dire quoi que ce soit maintenant, alors que tu menaces ce qui me servent. Erdrak faillit réagir. Les Loups ne le servaient pas, ils travaillaient ensemble pour produire quelque chose. Il n’y avait pas de vrai rapport d’autorité, juste un rapport décisionnel. En cas d’action rapide le Loup Solitaire commandait, en dehors, les avis étaient collectifs. Mais il retient toute justification. Ce n’était pas le bon moment.

Voilà ce que je te propose. Reprends-moi dans ton esprit et vole. Je te donnerai une direction. Une fois que j’estimerai le temps venu, je te dirai où il se trouve et je te quitterai. Libre à toi alors de continuer ta quête. Qu’en penses-tu ? C’était osé. Erdrak savait que personne ne commande aux dragons, mais Asmo s’en préoccupait-il ? S’en doutait-il ? La prudence n’avait pas prise dans l’esprit de la Colère. C’était un pari dangereux.

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- Proie -

L'emprise de la dragonne était totale, et pourtant sa proie lui échappait, d'une manière ou d'une autre, la conscience dans laquelle elle s'enfonçait se scindait en plusieurs fragments, elle pouvait en dévorer un mais pas l'autre, et l'homme faisait jouer de ses souvenirs de l'une de ses consciences à l'autre, ses idées  et ses pensées étaient à la fois distinctes et partagées, uniques à un fragment, mais profondément reliées par un fond uniforme. Plusieurs manières de sauvegarder un souvenir, plusieurs point de vue? Une forme de folie peut être, mais une folie qui rendait plus fort. Et dont cet humain là se servait comme d'une défense ou d'une arme. C'était intelligent, et bien plus intéressant que la stupide et habituelle simplicité humaine, bien plus inhabituel.

“Tu es une bien curieuse créature humain, ton esprit est fissuré, mais j'en perçois l'unicité derrière le chaos. Tu te chamailles dans ton propre intérieur... Mais, cela te sauve... autant un don qu'une maladie.”

L'obscure pupille de la dragonne s'élargissait, d'une certaine manière on pouvait presque distinguer les coins de sa gueule s'étirer. C'était probablement sa manière à elle de sourire, ce petit être humain dans ses griffes valait au moins qu'elle s'attarde sur lui pour ses talents si ce n'était pas pour les informations qu'il prétendait... qu'il détenait. Elle le sentait jouer avec, elle voyait cet esprit insaisissable. Serait-ce un jeu qu'ils allaient partager ensemble ? Elle n'était pas contre, c'était distrayant et en ce sens, elle n'avait rien à perdre lorsque lui misait sa vie.  Elle le contemplait toujours aussi vivement, même si son esprit avait pris un ton comme amusé, creusant toujours plus en lui, tentant de dénicher son identité, en vain.

“Comment peux-tu m'aider si tu n'es pas capable de me dire qui tu es ? Ne me répond pas, c'est ce que nous allons voir.”

Sur ces mots elle redressa la tête pour contempler les hommes autour d'elle. Ses griffes se resserrèrent un peu plus autour de sa proie, menaçant de réellement la blesser. Heureusement elle n'en fit rien. À tous elle s'adressa à nouveau, son esprit transcendant ceux qui composaient cette sorte de confrérie.

“je n'ai rien à ajouter, si ce n'est que j'ai hâte de goûter votre chair, alors priez pour ne pas recroisez mon chemin, pour ce faire il suffit de m'obéir, et de partir d'ici. Peut être reverrez vous cet homme... Mais n'y comptez pas trop.”

Son esprit draconique et vaste s'étendait à eux et partageait maintenant les menaces d'Aïasil et ses avertissements, à l'exception de celui qu'elle trouvait le plus stupide, qui s'était retenu de lancer un pitoyable bâton en métal pour érafler ses écailles, à qui, au même instant, elle adressa plutôt un message différent.

“A toi qui prétend connaître les dragons, je t'invite à me suivre, si ton chef me survis il aura besoin de toi, sinon, tu mourras avec lui.”

Maintenant elle s'en retournait au joueur, s'enroulant lentement autour de lui en reprenant une forme spectrale tandis que ses griffes perçaient son armure et sa peau et venaient une fois de plus étreindre et dévorer son esprit, l'amener en elle. Peut-être n'était-ce pas là ce qu'il avait désiré, car elle prenait avec elle sa conscience et son corps, et potentiellement, même sûrement, sa vie. Une fois sa proie reprise en elle, la dragonne s'envola, mimant un battement de ses ailes fantômatiques, elle fila droit vers le ciel. Au fur et à mesure que le temps passait le dragon prenait plus de place dans l'esprit de sa proie, tentant d'acculer les deux entités, l'une contre l'autre, ignorer leur lien pour les dévorer toutes les deux. Cela serait-il possible ? Peut-être, s'il se laissait faire, et si ce n'était pas le cas, elle n'aurait qu'à le lâcher. Privée de sa magie, l'homme ferait une chute mortelle, alors autant espérer que ce qu'il dise soit vrai. Laisse moi te trouver, lui murmurait-elle, laisse moi te piéger, tu es dorénavant la seule personne menacée. Tu veux survivre ? Prouve moi que ce que tu me dis est vrais, joue avec moi, ou chute sur le sol ou entre mes crocs !

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Stupide ou fou ? Peut être que Vétéran était les deux à la fois. Mais pour tenir tête à un saurien comme cette sombre créature, il fallait une de ces deux choses en plus du courage. Certes, l'humain ne pouvait guère faire le poids devant une créature comme un dragon, même si la taille de celui-ci n'était pas conséquente vis à vis de d'autres sauriens. L'humain se rappelait de la dragonne couvert de cristaux ; rien à voir avec cette furie ténébreuse. Mais en même temps, les dragons étaient comme les êtres humains : chacun était unique. Mais être que la folie meurtrière rendait les dragons uniques dans ce cas ? Pas vraiment.

A la pensée parlée de la saurienne, l'Almaréen ne répondit rien, serrant ses doigts sur la poignée de son arme. Les choses se compliquaient quand la prédatrice fantomatique repartit dans la voie des airs avec sa proie. Qu'est ce que ce monstre écailleux pouvait y trouver chez Loup Solitaire ! Cherchait-il à jouer avec lui comme le ferait un chat avec une souris avant de la tuer. L'idée d'user une nouvelle fois un sort magique lui traversa l'esprit, mais à voir que cette dragonne était capable de devenir impalpable signifiait que la magie offensive n'aurait guère de prise sur elle et il pourrait toucher Loup Solitaire. Donc, il était hors de question d'utiliser la magie.

Il commençait alors à courir du mieux qu'il pouvait, dans la neige épaisse et froide qui entravait son désir de se précipiter à la poursuite de la sombre prédatrice. Par contre, il tenta de tendre son esprit vers elle, pour lui murmurer mentalement

°Essaie de me pourfendre, lézarde. Tu trouverais à y redire et à en souffrir avant que je rende mon dernier souffle. °

Un éclair de souvenirs perturbants traversa son esprit. Le temps d'une fraction de seconde, il revit des images qui venait d'un autre soi, celui qu'il avait été avant, quand il avait croisé un grand dragon rouge. Un nom lui revint. Verith. Comment avait-il pu oublier un nom pareil !

°T'es guère qu'un nain en comparaison de Verith le Rouge, alors ne crois pas réussir à me faire peur ! °

Bon, peut être que cela ne servirait à rien, mais Vétéran n'était pas homme à rester inactif, même s'il était en train de peiner à courir dans l'épais manteau neigeux.

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Ce n’est pas exactement ce à quoi penser Asmo. Il n’avait pas prévu que le dragon l’emmène physiquement avec lui. Son plan était juste de se placer dans son esprit puis de le laisser s’envoler avec lui pour lui donner ce qu’il savait et revenir dans le corps du Loup Solitaire comme si de rien n’était. Il s’était trompé et ça ne lui plaisait pas.

Erdrak avait bien senti que rien se passait correctement et si la douleur ne pouvait transpercer son esprit, il sentit les griffes traversaient son armure et son corps redevenir immatériel. Cela ne lui plaisait pas alors il laissa la magie de son armure s’accumulait ainsi que celle de sa bague. Il était hors de question de se laisser faire. La colère montait en lui, une colère qui n’était pas celle d’Asmo mais qui allait l’alimenter. Ce dragon avait tué certains de ses hommes, les avait menacés et maintenant se jouer de lui. Ça ne se passera pas ainsi.

Il sentit l’esprit du dragon s’insinuer dans le sien. D’abord il commença à fuir ce contact mais bien vite, il se rendit compte que c’était inutile. Alors il fallait réagir, il fallait combattre. Erdrak se dressa mentalement contre le dragon, devant Asmo. Tu n’es pas le bienvenu dans mon esprit. Repart. Mais il sentit Asmo se dressait à ses côtés, sa colère de plus en plus forte, sa haine de plus en plus ardente. Coincés dans un coin de son esprit, c’était une véritable tempête de sentiments négatifs qui stoppa le dragon.

Une sensation étrange envahit aussi bien la conscience d’Erdrak que celle d’Asmo. Ils semblaient unis par quelque chose de bien plus fort que la simple survie. Les deux consciences se mirent à parler en même temps.
Comment oses-tu ? Je pensais ta race plus digne de confiance, mais les esprits ont du se tromper à votre création. Je t’ai assuré des réponses, et toi, tu m’arraches à ma troupe et tente de les prendre par la force. Ainsi donc, tu ne mérites pas de savoir.

Le Loup Solitaire libéra de nouveau le pouvoir de son armure et de sa bague. L’armure devenu spectrale, avait des griffes qui la traversait et ces blessures furent renvoyer magiquement au dragon alors que la bague libérée une puissante explosion. Rien de bien méchant pour un dragon, juste assez pour que Solstice, la hallebarde du Loup Solitaire monte vers le ventre du dragon et le blesse d’une griffure. Il ne fallait pas plus pour que la nécrose de l’objet attaque le saurien. Erdrak ignorait si cela gênera gravement le dragon.

Si ce dernier relâchait son étreinte et le laisser tomber, Erdrak savait comment réagir, un savoir dont il ignorait l’origine.

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- Un jeu dangereux -


Cet étrange humain était plutôt bien équipé, entre armure, armes, et stupides babioles magiques, Aïasil pouvait sentir sa proie se débattre dans ses serres, néanmoins à part déstabiliser sa concentration, ses sortilèges et coups ne faisaient qu'érafler ses écailles translucides. Le plus étrange tout de fois, fut la force avec laquelle ce seul être humain parvenait à repousser son esprit. La dragonne sentait les deux entités acculées sous le poids de sa griffe, mais, quelque chose d'autre semblait les relier. Aïasil avait alors vu juste, et elle avait creusé suffisamment pour atteindre l'humain au plus profondément de son esprit. Te voilà dans toutes ta réelle personne, humain, voilà qui tu es vraiment. La dragonne n'allait pas relâcher sa prise quand le jeu devenait si intéressant. Néanmoins, l'aliénation et la stupidité de l'honneur borné de cet homme commençait à l'agacer.

« Les esprits sont morts, et ce sera aussi ton cas d'ici peu si tu ne cesses de te débattre ! »

Repassant dans une forme physique, la dragonne lâcha sa proie pour venir la ressaisir dans ses serres arrières, dans une prise qui cette fois entraverait les mouvements de l'homme en liant ses bras à son corps. Ses griffes, qui cette fois étaient bien faites d'os et d'écailles, perçaient l'armure et s'enfonçaient progressivement dans la chair à la mesure des tentatives de riposte de sa proie. Aïasil ne pouvait empêcher la gêne des enchantements de l'armure troubler son souffle, mais elle n'en laissait rien paraître.

« Tu marchandes ta vie et celle de tes troupes contre ces informations, serais-tu assez stupide pour me résister ? Il n'est pas question de mérite dans cette affaire !»


Avait-elle mérité tout ce qu'elle avait endurée ? Non, tout comme sa cible, l'horreur des horreurs, la marque de l'échec, l'arme du meurtrier, n'était qu'un enfant d'à peine une année et qui allait être tué. L'honneur et le mérite n'étaient que des illusions mises en place par les uns pour détourner les autres du vrai chemin. De la philosophie humaine dérangée et fausse, et elle ne passerait pas par là pour avoir ce qu'elle veut. Aussi fortes les deux entités soient elles ainsi liées, aussi puissant soit l'esprit de cet homme. Il n'était qu'un humain, et elle était un dragon. Sans restreindre ses forces, elle s'enfonça dans son esprit de manière à le percer de part en part, jusqu'à atteindre ses souvenirs, aussi profond et enfouis soient-ils. Il lui délivrerait tout que ce soit de plein grès ou non.

« Ou est-il ! Répond moi, ou je déchirerai ton âme et dévorerais jusqu'à tes os, avant de faire de même à tes compagnons ! »

Plus imposante, bien plus impérative, la voix de la dragonne sonnait comme mille qui criait dans son esprit. De loin, depuis le sol, ses écailles noires permettraient tout de fois à Alauwyr, et ceux qui  peut être décidèrent de le suivre, de la repérer et de la suivre, malgré sa vitesse considérablement supérieure.

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