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[Intrigue]Catastrophe à Calastin

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Décrire le chaos qui m’entourait alors m’aurait été bien difficile. Parce que, s’imaginer un gouffre assez profond pour qu’on ne puisse en discerner le fond, doublé d’une taille suffisamment grande pour engloutir une ville conséquente dans sa totalité était impossible. Et pourtant. Pourtant, c’était exactement ce qui se passait sous nos pieds. Ce n’était pas seulement l’amphithéâtre dans lequel nous nous trouvions qui sombrait dans les abysses, mais bel et bien la cité tout entière. Si je ressentis l’ère d’un instant une légère panique, je sentis rapidement une vague de magie investir mon âme, comme pour l’apaiser instantanément. Je connaissais cette sensation, et l’avais déjà ressentie dans des situations critiques auparavant. Comme un gardien silencieux, mon totem veillait sur moi en permanence, et me permettait de conserver un esprit lucide. Ainsi apaisé, je m’accrochais à une tenture pour ne pas choir et avoir une chance de remonter, même si je savais ma prise provisoire. J’en changeais alors, bondissant vers une corniche dont la solidité était tout aussi éphémère. Je regardais alors autour de moi, tachant de discerner au moins Aldaron, ou Toryne, et si je pouvais leur venir en aide. Toutefois, étais-je seulement en mesure de les aider ? Dans tous les cas, mon regard n’arrivait pas à accrocher leur présence, et je devais me résoudre à me concentrer sur mon propre moyen de remonter à la surface avant que la corniche ne cède.

C’est alors que j’aperçu un léger détail qui attira mon attention. Non loin de moi, une jeune femme s’accrochait comme moi à une prise prête à lâcher. En soit, ce n’était pas une chose étonnante au vu de la situation, et elle était loin d’être la seule à se raccrocher à ce fragment qui la maintenait en vie. Non, ce qui la différenciait des autres, c’était que je connaissais son visage pour l’avoir déjà rencontrée au domaine. C’était une jeune Enwr à peine majeure, Ïsil, qui étudiait auprès des Baptistrels depuis quelques années déjà. Son appui était près à céder tout comme l’était le mien, et mon serment, et dans tous les cas ma volonté, m’empêchait de la laisser tomber. Je préparais alors les derniers appuis fixes qu’il me serait donné d’avoir, et me propulsais vers elle au même dès que nos accroches respectives eurent lâché. Je l’attrapais au vol, encore bien inconscient de ce que je pourrais faire pour nous sortir de l’impasse, et nous commençâmes notre longue chute dans les ténèbres.

Il me fallait rester lucide. Il y avait forcément un moyen de s’en sortir sans trop de dégâts. Du moins, s’en sortir vivant ne serait déjà pas si mal. Les gens tombaient autour de nous dans de grands hurlements qui semblaient insupportables à la jeune apprentie. Les plus chanceux chutaient au centre du gouffre et évitaient les débris des bâtiments qui les suivaient, mais d’autres n’avaient pas cette chance. Percutés par des morceaux d’édifice, ils mourraient avant même d’avoir touché le sol, s’épargnant ainsi l’angoisse de cette chute sans fin. Pour ma part, bien aidé par mon gardien, je restais lucide. Je gardais durant la chute un regard sur les débris qui nous épargnaient pour l’instant, prêt à activer un glyphe pour protéger notre duo improvisé. Tout en tenant l’apprentie du bras gauche, je dégainais alors Ahavarion de mon fourreau dorsal. Manier à une main mon arme était complexe, mais je pouvais au moins utiliser Gilgalad pour détruire les plus petits des obstacles susceptibles de nous frapper à l’aide des disques magiques que la lance pouvait produire.

C’est ainsi que, juste à temps, je parvins à presque détruire le petit pan de ce qui devait être un mur à l’origine et qui, plus lourd que nous, nous rattrapait inexorablement. Presque, puisque, si la majeure partie de la pierre fut détruite, l’un des éclats percuta violemment ma tempe, me sonnant un court instant. Je sentis alors une blessure superficielle saigner et brouiller légèrement la vue de l’un de mes yeux, mais il fallut une fraction de seconde que je me rende compte de mon erreur. A force de m’être focalisé sur ce qui venait du dessous, je n’avais pas vu, tant notre chute fût longue, le sol se rapprocher dramatiquement de nous. Ou plutôt, pour l’instant, un reste de bâtiment qui avait fini sa chute dans les abysses. Après le cri d’Ïsil qui me fut salutaire dans mon temps de réaction, j’activais les grandes ailes d’acier de ma cape, même si je vis bien vite que ça n’était pas suffisant. Par chance, nous n’étions pas les plus mal lotis. Non loin se trouvaient les restes d’un immense magasin de tissu, dont la consistance pourrait surement amortir notre chute. Ou du moins, celle de l’apprentie baptistrelle. Sans la moindre cérémonie, je la lâchais avant de la pousser à l’aide d’une puissante ruade en direction de son ère d’atterrissage salutaire. Son cri se perdit rapidement dans le vacarme qui nous entourait, alors que mes ailes se refermaient sur moi. Mais j’étais déstabilisé, et surtout, mon temps de réaction avait été bien trop long. Si le glyphe me permit de ne pas finir écrasé sur le toit et de le traverser, mon aile gauche, trop lente, n’avait pas eu suffisamment le temps de se mettre en place, et avait violemment, lors de l’impact, heurté mon bras, le cassant sur le coup. Je poussais un cri de douleur alors que mon abri finissait de se former à mesure que je traversais les étages pour finalement finir violemment ma course. Même protégé par les ailes en acier, le choc fût extrêmement rude, me causant une grande vague de douleur qui traversa mon échine, avant de me faire perdre pied avec la réalité pendant quelques instants.

Lorsque je revins à moi, mes ailes avaient disparu, et Aldaron était d’ores et déjà en train de me soutenir pour me relever. J’avais encore bien du mal à me remettre de tout ce qui venait de se passer et, même si un silence de mort s’était installé. Seuls quelques cris désespérés des survivants errants autour de nous se faisaient entendre. Je laissais alors mon ami commencer les soins au niveau de mon crâne, mais, bien vite, la douleur lancinante dans mon bras se fit à nouveau sentir. C’était vrai, je l’avais oublié, mais il s’était brisé lors de ma chute. Une blessure bien loin d’être mortelle et surtout chanceuse par rapport à l’ampleur du désastre. Pendant que le Bourgmestre s’attelait à la tâche, je ne pus m’empêcher de détailler ses traits. Il était tendu, et encore sous le choc, comme nous l’étions tous, en témoignait son léger tremblement alors qu’il me prodiguait ses soins. Autour de nous, c’était un véritable carnage. Les survivants étaient bien moins nombreux que les morts, et, même ceux qui avaient eu la chance de ne pas périr étaient soit dans un état de panique avancé, soit murés dans une catatonie effrayante. Les corps démembrés et écrasés autour de nous formaient un spectacle horrible, et l’image de la mort s’était déjà fortement imprégnée dans ma mémoire. Aldaron, lui, et fort heureusement, conservait son attitude de régent, et restait lucide quant à la situation. Sa proposition était la plus logique est la plus sage. De toute manière, remonter plus de deux kilomètres était absolument exclu, et, au vu de la situation, il n’était pas tant de s’aventurer dans l’inconnu. Observant d’un œil distrait la boule lumineuse se poser sur une immense colonnade, je répondais au Bourgmestre, avec une légère grimace qui trahissait la douleur qui me tenaillait le bras.

« Je suis d’accord avec toi. C’est sans doute notre meilleure chance à l’heure actuelle. Et puis, dès lors que nous verrons la mer, nous pourrons aller chercher du secours chez les navires alentours. Dans notre malheur, nous avons la chance de compter parmi nos rangs un dragon et sa dragonnière, ce qui n’est pas négligea-… » Je fus rapidement coupé dans ma tirade par l’arrivée d’Ïsil, qui se précipitait vers moi.

« Maitre Wënmimeril ! Vous n’avez rien ? » Lança-t-elle, son ton trahissant d’une inquiétude certaine. Son appellation me fit légèrement tiquer, car elle était, chez les Baptistrels, souvent réservé aux Cawr. « Votre bras… Ne bougez pas, je vais m’en occuper. » Finit-elle, plus sûre d’elle.

Au moins, à part le choc dû à la découverte de ce spectacle macabre, la jeune femme n’avait rien. Mieux encore, elle semblait suffisamment calme pour venir en aide aux différents blessés qui nous entouraient. Je la stoppais donc rapidement dans sa démarche. Ma blessure n’était pas grave, et j’avais largement de quoi guérir sans son intervention.

« Seö suffira, Ïsil. » Dis-je avec un léger sourire. « Et pour la blessure, je vais m’en occuper. Garde ton énergie pour ceux qui en auront réellement besoin. Il y a de nombreux blessés et trop peu de soigneurs. Si tu t’en sens capable, il faudrait au moins stabiliser leur état le temps de les transporter hors de ce gouffre. » Finis-je, avec un ton calme.

La jeune femme hocha la tête, et détourna son attention comme je le fis en entendant un nouvel arrivant se précipiter vers nous. Il s’agissait d’un homme qui devait avoir la quarantaine, et armé d’une solide carrure malgré un ventre légèrement bedonnant. Sa moustache encore travaillée malgré sa chute laissait penser à quelqu’un de plutôt aisé sans être noble, en attestait ses vêtements de bonnes factures sans être extravagants. Arrivé à notre hauteur, il prit la parole, son attention d’abord focalisée sur la jeune baptistrelle.

« Mam’zelle ! Vous êt’ là ! J’vous cherchiot partout ! M’faites p’us une frayeur com’ ça à partir sans rien dire ! » Lança-t-il, avec un sourire bien vite contagieux. L’homme respirait la simplicité et l’humilité, et ce seul fait était agréable au milieu d’un tel carnage. Il détourna ensuite les yeux vers moi, puis vers Aldaron. Son regard changea alors du tout au tout, alors qu’il s’exclamait.

« Crénom’ ! Vous serios pas l’Bourgmestre par’ h’sard ? » Lança-t-il, visiblement surprit de se retrouver naturellement si proche d’une personnalité qu’il jugeait inaccessible. « Tout’ mes ‘scures, vot’ seigneurie. » Fit-il en s’inclinant. « J’soyons un simp’ marchand qu’étiot dans les affaires. La jeunette, là, elle est tombée direct’ dans ce qui r’stait de ma boutique. Elle a eu une s’crée chance, tout com’ miot ! Mais j’blie les p’litesses, j’m’appeliot Marcel, Marcel Billiot, p’our vous servir’. J’soyons pas un noble, mais mon c’merce d’étoffes marchiot plutôt bien v’savez ! » Dit-il, avec une voix qui trahissait sa fierté. « Mais dit’ moi c’mment j’pouviot être utile. Mes produits s’rvirons à rien mais j’avios une solide paire d’bras pour aider ! » Finit-il, convaincu.

Son attitude optimiste était plutôt rafraichissante dans la situation, et, malgré son parlé très fortement accentué, l’homme avait une parfaite mesure de la situation. Dans cette dernière, une carrure solide était des plus utile. Il y avait des décombres, et, si décombre il y avait, des gens pouvaient très bien être encore vivants sous ces derniers. Et il allait falloir les dégager, parce qu’il était impensable de laisser qui que ce soit agoniser dans cette fosse macabre. La tâche s’avérerait ardue, et probablement assez longue. Et nous n’étions pas sur d’avoir des vivres pour la mener à bien jusqu’au bout. Une myriade de plan commençait à naitre dans mon esprit, mais, pour le moment, mieux valait analyser la situation posément. Et surtout, commencer rapidement à traiter les blessés qui en avaient le plus besoin. A commencer par moi. Comme l’avait dit ledit Marcel, deux bras valides seraient surement nécessaires pour aider les survivants à ce chaos, et je ne pouvais m’en priver. Je décrochais donc la potion de soin majeurs de ma ceinture pour en boire le contenu. Rapidement, je sentis la douleur de mon bras reculer pour finalement s’estomper. Le membre était encore engourdi, mais il répondait de nouveau correctement aux appels de mon cerveau. Il ne faudrait surement pas longtemps pour que j’en retrouve un usage plus naturel. En attendant, je me tournais vers Ïsil, Marcel, et Aldaron.

« Ïsil, sire Billiot, allez chercher le reste des survivants, et essayer de vous faire aider par ceux qui ne sont plus sous le choc. Soignez ceux qui en ont besoin et regroupez-les. Nous allons avoir besoin de t-… » Me coupais-je brutalement.

Quelque chose avait bougé dans mon champ de vision périphérique, et je me retournais instantanément comme mu par un soudain réflexe. L’espace d’un instant, rien ne se passa, puis la gigantesque colonnade se mit alors à bouger. Mes yeux remontèrent alors peu à peu, et je manquais d’être déstabilisé par une nouvelle secousse. Je ne pouvais croire les informations que me renvoyait mon regard écarquillé. Un golem titanesque se trouvait face à nous. Je n’avais jamais rien vu de pareil, et même la taille d’Alkhytis, pourtant un dragon, paraissait totalement dérisoire. L’immense titan avançait vers nous, vers les ruines. Etait-ce lui qui avait détruit la ville ? En avait-il après les humains, ou était-ce juste un incident causé par sa force colossale ? Je n’eu pas vraiment le temps de trouver une réponse à mes question qu’un mouvement, à l’opposé, sortait des ténèbres de l’immense contrée que nous venions de découvrir. Un poing, situé bien au-dessus de nous, surgissait dans la lumière, se dirigeant de nouveau vers l’obscurité. Sa cible fut bien vite en vue, car une tête gigantesque était, elle, apparue devant lui. Leur lenteur était extrême, mais la puissance de leur coups allait être effroyable. Le sol tremblait, manquant de nous faire tomber à chacune de leurs actions. Nous ne pouvions pas rester ici et, pourtant, nous étions totalement paralysés par ce duel colossal. Encore une fois, une douce chaleur envahit mon âme, me permettant d’y voir plus clair. Effectivement, nous ne pouvions pas rester là, mais nous le devions. Ïsil ne pouvait abandonner les blessés, tout comme je ne le pouvais pas. Nous ne pouvions pas non plus affronter directement les golems, mais il fallait gagner du temps. Mais la tâche paraissait impossible. A moins que…

« Mes aïeuls… on est dans l’a p’nade là… » Glissa Marcel, les yeux rivés sur le combat.

« Aldaron. » Dis-je, pour interpeller le Bourgmestre. « Tu te rappelles les questions que tu m’as posées tout à l’heure ? Je crois que le moment est rêvé pour découvrir la réponse. » Dis-je simplement, avec un léger sourire en coin, les yeux toujours rivés sur le corps des deux titans. Ce n’était pas un sourire confiant, il était plutôt dû à la nervosité. C’était la seule solution réellement viable que je pouvais observer et, s’il y avait la moindre chance, il fallait la tenter. Je redirigeais alors mon regard vers la troupe qui se trouvait à mes côtés.

« Ïsil, Marcel, Aldaron. On continue sur la même volonté, essayez de secourir un maximum de blessés. Ne vous mettez pas en danger. Ces golems sont extrêmement puissants, mais ils sont aussi très lents. Si vous restez loin des édifices instables, et que vous restez attentifs à leur déplacement, vous devriez vous en sortir. » Je lançais alors un regard à la baptistrelle et au commerçant qui ne semblaient pas tout comprendre, mais qui hochèrent la tête. Leur peur était palpable, mais ils avaient le courage d’agir, et c’était bien là l’essentiel.

Tachant de ne pas me laisser envahir par un quelconque doute, je marchais d’un pas décidé vers Alkhytis et Luna. J’étais bien conscient que ce que nous nous apprêtions à faire était une folie, mais il fallait au moins le tenter. Qu’importe ce qui se passerait ensuite. Une fois à la hauteur du dragon et de sa dragonnière, je posais un genou à terre, avant de m’adresser à eux.

« Maitre Alkhytis, Dame Duruisseau, je viens humblement vous demander votre aide. Nous devons gagner du temps pour les blessés encore bloqués dans la ville, et nous ne pouvons pas affronter directement ces titans. Je suis un maitre des glyphes, et, par conséquent, le fonctionnement de leur cœur magique m’est familier. S’il n’y a ne serait-ce qu’une chance que ça fonctionne, je souhaiterais essayer d’influer sur l’énergie de leur cœur pour gagner le temps nécessaire à l’évacuation. Je n’ai aucune garantie, mais, si je veux essayer, j’ai besoin d’atteindre leur poitrail. J’ouvrirais une brèche dans son armure avec le glyphe d’énergie pure de mon arme et, ensuite, j’aviserais. J’ai conscience que vous demander une telle chose est une folie, mais je m’en voudrais toute mon existence de ne pas l’avoir tenté. » J’attendais ainsi humblement sa réponse, alors que mon cerveau fonctionnait à plein régime pour prendre en compte toutes les variables. Il fallait toutefois se rendre à l’évidence, les chances étaient infimes.

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Elle se surprenait à presque apprécier cette situation, ça avait à la fois quelque chose de comique et de particulièrement dangereux. Il faudrait vraiment qu'elle pense à noter le nom du fabricant de cet engin, elle aurait quelques commandes à lui passer ! Si tout était aussi solide que cette banquette, des meubles aussi solides étaient dignes d'être utilisés à des fins plus.. Récréatives.

- Je n'aurais jamais cru qu'une sortie mondaine puisse être aussi riche en émotion !

Elle se tirait de la banquette comme si de rien était, époussetait rapidement sa tenue, et observait si rien était abimé, à son grand soulagement, puis elle observait l'homme visiblement en pleine crise d'hystérie, elle se plaçait devant lui, retirait son gant et lui mettait ce qui serait dans doute la gifle de sa vie. Replaçant en suite son gant avec un certain dédain, l'humain était vraiment une créature limitée que ce soit physiquement ou mentalement.

- On reste ensemble ou tu meurs seul, le choix t'appartiens.

Le ton de l'immaculée avait été froid, dénué de tout sentiment, elle ne pouvait pas le forcer à la suivre, et de toute manière elle ne serait pas responsable, c'était à chacun de gérer son destin, même si la mort avait tendance à préférer les gens bons. Ainsi ne se préoccupant que peu du choix de l'homme, elle s'avançait dans les ruines pour retrouver son époux, autant par la vue qu'à l'odeur., elle l'avait vu user d'un de ses curieux enchantements, sans doute s'en était-il sorti ?

Le désintérêt de l'ancienne vampire sur ce qu'il se passait autours aurait pu paraître abject, mais elle s'en moquait, le sang ne lui faisait plus grand chose, à son plus grand malheur et se retrouver survivante au milieu des ruines, en fond les deux colosses qui se préparaient à s'affronter.

Elle retrouvait assez rapidement le vampire, pour la simple et bonne raison qu'il réclamait de l'aide d'une manière assez.. nobliarde, ce qui fait qu'elle était déjà écroulée de rire avant même de parvenir au vampire et une fois qu'elle le voyait ce fut pire. Mais elle reprenait rapidement son sérieux.

- Sire vous voilà dans une posture qui ne sied guère à quelqu'un de votre rang, je donnerais de nouveau cette ville entière au néant pour vous revoir dans cette situation qui vous est si indélicate. Si je faisais parti de ces ridicules romantiques, j'aurai pleuré de vous avoir cru mort mon ami !

Observer son époux dans une condition si indigne à son rang et à la noblesse et l'élégance qui étaient sienne, néanmoins, elle n'oubliait pas qu'il était un cygne, son géniteur et qu'elle lui devait ainsi un certain respect, elle l'aidait donc à se défaire des gravats qui bloquaient sa jambe. Malheureusement, elle ne possédait aucune magie qui lui permettrait de guérir la jambe du vampire.

- La prochaine fois je vous enroulerais dans des couvertures avant de partir, il serait malvenu que vous vous abîmiez une nouvelle fois.. Néanmoins, nous avons un problème de taille à régler, avant nos retrouvailles..

Elle n'avait pas oublié les deux golems.


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Son plan avait marché, les tentacules invoqués par son effigie l’avaient enveloppé comme dans une sorte de cocon protecteur et l’avaient sauvé d’une morte certaine. Cependant, il n’était pas au bout de ses surprises, en effet, Toryné avait atterri au sol, mais il l’avait fait bien avant bon nombre de bâtiment et l’un deux tomba directement sur le vampire. Par chance, le bâtiment n’était pas intact avant de s’écraser sur lui, ce qui lui évita une mort peu esthétique et indigne de sa personne, cependant sa chance insolente, si du moins parler de chance dans cette situation était approprié, avait ses limites, des morceaux de ce même bâtiment s’écrasèrent tout de même sur sa personne, les tentacules ne purent hélas pas tout encaisser. C’est ainsi que le conseiller Toryné Dalis, se retrouva au milieu de charpie de tentacule, ses deux jambes écrasées dont l’une très certainement cassée par le choc. Malgré sa grande maîtrise de soi, il ne put retenir le cri de douleur qu’avait cassé sa jambe brisé, d’autant plus que la gravité n’était pas de son côté, il sentait sa jambe se faire broyer petit à petit.

Cependant, Toryné reprit très vite son calme, ses réflexes militaires, héritage d’une période très lointaine lui revenait en parti. Il devait avoir l’esprit clair pour s’en sortir, comme il l’avait dit lors de sa chute, il ne mourrait pas. Malgré la douleur qui s’intensifiait, Toryné prit le temps d’observer ce qu’il se trouvait autour de lui, hélas à part des décombres, rien ne semblait pouvoir l’aider dans cette situation. Il se rabattit alors sur la solution la plus simple, mais également la plus hasardeuse, appelée à l’aide. Ironiquement, Toryné garda un ton très noble quant à ses appels à l’aide, bien que sa voix laissa transparaître la douleur et la situation délicate dans laquelle il se trouvait.

-Il y aurait-il une âme charitable qui soit en vie ou partiellement en vie qui puisse venir à mon secours ? Je suis le conseiller Dalis, du royaume vampirique, je serais éternellement reconnaissant envers la personne qui viendra me sortir de cette épineuse situation et qui surtout m’aidera à me débarrasser de toutes cette salissure. En effet, des morceaux de tentacules bouillie était venu entacher sa belle robe et potentiellement sa chevelure, et cela, il ne pouvait le supporter, tout autant que sa jambe briser pour ainsi dire.

Il répéta cette formulation approximativement pendant quelques minutes, avant que finalement une personne daigne lui venir en aide, sa fille accompagnée d’un homme qu’il ne connaissait pas. Sa fille, ingrate et cynique comme elle l’était, ne manqua de rire de la situation, aussi problématique était-elle. Toryné qui avait sa fierté n’apprécia pas, mais alors pas du tout ce manque de respect venant de sa fille et future épouse, cependant, il joua le jeu en quelque sorte.

-Tu sembles beaucoup t’amuser pour une personne qui faillit lamentablement à sa tâche, peut-être devrais-je trouver une garde du corps qui est plus efficace qu’incroyablement séduisante.

Car oui, malgré la situation, Toryné ne manqua pas de remarqué la nouvelle apparence de son amante qui ne le laissait pas de marbre, et cela, même s’il avait usé de l’enchantement de sa robe.

-Tu m’aurais dit que tu te serais ainsi présenté à moi que je n’aurais pas perdu mon temps dans cette catastrophe de congrès, mais que je nous aurais plutôt réservé une chambre à Caladon. Il était d’ailleurs temps que tu passes enfin au blanc pour tes cheveux… mais bon je crois que, effectivement, nous en reparlerons plus tard…

Une fois que sa fille eut retiré les gravats, Toryné invita l’inconnu qui avait suivi sa fille a lui trouver un morceau de tissu ainsi qu’une planche ou un bâton de bois, cela dans le but de se faire une attelle de fortune pour sa jambe cassée. Bien que beaucoup l’ignoraient, Toryné avait été soldat fut une époque, il avait été dans des unités de première ligne, par conséquent, il avait quelque connaissance sommaire pour s’occuper de certaine blessure, ironiquement durant ces années de soldat, Toryné n’avait jamais connu de blessure grave ou de quelconque cicatrice, il aura donc fallut d’un congrès scientifique et magique pour cela.

Une fois son attelle faite et qui retira toutes traces de tentacule de sa personne, Sintharia l’aida à se lever et à se déplacer en lui servant de contre poids pour qu’il n’est pas à trop s’appuyer sur sa jambe brisée. En sortant Toryné remarqua très vite la présence de ces deux géants, en train de se livrer une féroce bataille.

-Donc nous avions ça nous pieds, quelle ironie… Bien, désormais il avait une explication sur comment la situation avait pu dégénérer à ce point.

Le conseiller put également apercevoir l’aperçu des dégâts, le nombre de morts et surtout dans l’état où il se trouvait, la panique général de ceux cherchant leur proche en vain. Toryné n’en avait strictement rien à faire, non seulement son esprit était bien plus occupé à analyser les deux golems, mais il ne portait d’intérêt que pour lui et sa fille, les autres pouvaient agoniser sous ses pieds, la seule chose qu’il l’inquiéterait serait de ne pas salir ses chaussures, chaussures qu’il avait par ailleurs perdu dans l’éboulement.

-Et bien, la situation me parait on ne plus délicate, je ne vois que deux perspectives… soit nous attendons que nos grands et imposant amis finissent leur petite querelle, soit nous trouvons un moyen d’attendre le cœur de l’un, voir des deux… Le conseiller ne faisait que mettre en pratique ce qu’il avait pu retenir de la conférence, un golem sans cœur devient inoffensif, cependant, c’était plus facile à dire qu’à faire, car encore fallait-il attendre le dit cœur et surtout pouvoir l’ôter au golem gargantuesque.

Mais cela n’était pas impossible, le vampire se souvenait que la délégation de l’empire Sélénien était accompagnée d’un dragon, une créature volante par conséquent, un atout de poids pour pouvoir attendre le cœur des golems pensait-il immédiatement, mais encore fallait-il que le reptile ailé soit encore en vie.

-Sintharia… nous devons trouver le dragon. Il n’exprima pas d’avantage le fond de sa pensée, c’était un ordre, bien que présenter sous des tons bien plus cordiaux que ceux d’un supérieur parlant à un sous-gradé.

Pour lui, il n’y avait d’autre solution qui pouvait se dessiner pour le moment, il fallait arrêter les golems géants avant que ces derniers ne fassent plus de dégât ou ne les tuent tout simplement. De plus, l’esprit opportuniste du conseiller n’était pas parti, en effet, quel genre de puissance pouvait renfermer un cœur d’un golem de cette taille ? Il était peut-être très simpliste que de penser que la puissance d’un cœur de golem était forcément corréler à sa taille, mais il ne pouvait s’empêcher d’y penser. Et pour cela, Toryné se devait d’être au-devant de la scène, chaque occasion doit être saisie après tout, non ?

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C’était un cauchemar. Comment une journée qui s’annonçait si passionnante pouvait terminer ainsi? La ville se dérobait autour de Luna et des nombreuses personnes présentes à Cordont pour le colloque sur les golems. Les tremblements de terre avaient eu raison de l’événement et la ville chutait dramatiquement. Heureusement… Quoique non, il n’y avait pas moyen d’être heureux dans cette situation, mais Luna fut soulagée de trouver la protection par son Alkhytis. Son tendre lié la protégea des décombres qui tombaient de l’amphithéâtre et son dos lui permit d’éviter la chute. Certes, il n’était pas le dragon ayant les meilleures capacités de vol, mais en cet instant, elle ne pouvait que plaindre ceux qui n’avaient pas sa chance. L’ancienne régente voyait tous ces gens sombrer dans le gouffre.

- Alkhy! Il faut le secourir ! S’écria-t-elle.

La dragonnière avait aperçu Aldaron tomber et elle l’avait désigné mentalement pour que son lié le remarque. Quelques battements d’ailes plus tard, ils évitaient au bourgmestre de Caladon de finir aplati comme une crêpe. Ils se posèrent finalement sur le sol, en sécurité.

- Vous allez vous en tirer, messire Triade? Lui demanda-t-elle en esquissant un léger sourire.

Elle avait voulu éviter le « Ça va? ». Le cœur de la jeune femme se resserra face à l’horrible vue que leur réservait les décombres. Combien de gens avaient-ils survécu? Combien étaient-ils morts atrocement, écrasés sous les débris, ou allaient-ils l’être prochainement tandis que la vie leur échappait et que personne ne pouvait venir à leur rescousse. Elle avait envie de hurler sa colère et sa tristesse. Mais ce n’était pas le moment. Il y avait tant à faire…

Sa main caressa le cou d’Alkhytis et elle chercha du réconfort à travers le Lien. Elle n’avait toujours pas quitté son dos et ne pouvait se résoudre à la faire. Parmi tous ces gens, connus et inconnus, il n’y avait qu’un seul être qui importait réellement, aussi égoïstement que cela pouvait être, et c’était son Lié. Les dangers ne se terminaient pas avec la chute de la ville. Il y avait ces deux grands géants qui se battaient l’un contre l’autre et qui étaient la cause de leurs malheurs.

Cette situation était inimaginable. Même dans un songe, elle n’aurait pu être créative à ce point. Mais tout ceci, était bien réel. Et d’autres vies périraient si rien n’était fait pour arrêter ces gigantesques golems. Il fallait les arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Dans toute leur lenteur, le premier se préparer à assener un coup de poing dans le visage du deuxième. Qu’arriverait-il lors de l’impact imminent qui semblait des plus inévitables?

Son regard se posa sur un Immaculé qui lui était inconnu et qui vint lui parler. Ou peut-être l’avait-elle déjà rencontré à quelque part? Elle n’arrivait pas à mettre de nom sur son visage en tout cas.

- On s’en occupe! Finit-elle par répondre.

Les Liés ne voulaient se séparer. Peut-être l’histoire aurait été différente si Luna avait connu le maître des glyphes. Mais encore là… Au cœur du danger, c’était aux côtés d’Alkhytis qu’elle voulait être. Elle était trop angoissée à l’idée de s’éloigner. Elle prit les quelques secondes nécessaires pour faire apparaitre son armure sur elle.

- C’est à nous, Alkhy ! Ne nous faisons pas frapper ! s’exclama-t-elle.

Ils montèrent dans les airs pour percevoir l’emplacement du cœur du premier golem. Luna pouvait utiliser elle aussi appeler l’énergie pure dans son épée pour pourfendre la chair du colosse. Mais étant en métal, les flammes d’Alkhytis pourraient peut-être ramollir sa peau? En tout cas, cela pourrait distraire le golem et l’arrêter dans son geste? Tout plein d’hypothèses et de possibilités.

Sans un mot, elle glissa l’idée d’enflammer le colosse à Alkhytis. Une fois l’ouverture faite, chose qu'elle pourrait faire avec son épée si le feu n'était pas suffisant, l’ancienne régente pourrait se glisser à l’intérieur pour accéder au cœur. Ou pas. Qui sait?



Spoiler :

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.: Jet 1 :.

Alkhytis

Compétence utilisée :  Craché de feu niveau Maître. Taux de réussite 75.

Modificateur =>

Race = Dragon : +10

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 85 ou moins réussite.
- 86 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

.: Jet 2 :.

Luna

Compétence utilisée : Epée  niveau Bon. Taux de réussite 55.

Modificateur =>

Éclat = Glyphe d'Efficacité (+1 compétence de l'arme : épée)

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 65 ou moins réussite.
- 66 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

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Le membre 'Le conteur' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'MJ' : 87, 79

Alkhytis = Echec
Luna = Echec

Les liés ne parviennent pas à atteindre le coeur du premier golem.
Le poing du premier golem s'abat sur la tête du deuxième golem. Le choc est d'une extrême violence. La tête du golem éclate en morceaux. Les ruines de la ville sont menacées par une pluie de pierres.

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Poussé par l’énergie du désespoir et celle de vouloir protéger les deux êtres qu’il portait sur son dos, le jeune cuivré ignorait tant bien que mal ce poids qui voulait le faire céder de plus en plus et la maladresse de ses ailes encore peu aguerries à la maîtrise du ciel. Il se concentrait, désireux de ne pas lâcher avant que ses pattes n’atteignent le sol, il tentait d’ignorer les cris de terreurs, les bruits alentours, toujours plus angoissants. Qu’allaient-ils trouver en bas si ce n’était la mort ? Quels autres survivants qu’eux pourrait-il y avoir ? Quand atteindraient-ils le fond de ce puits sans fin ? Ce qui avait provoqué un tel effondrement ne pouvait pas être réjouissant, ce qui avait creusé ça non plus.
Le temps sembla s’étirer à l’infini avant qu’il ne puisse entreprendre un atterrissage plus ou moins forcé. Ils avaient pris de la vitesse et Alkhytis était encore loin de maîtriser ce point assez technique, surtout en de telles circonstances. Il fit donc du mieux qu’il put pour protéger sa Liée-Dorée et Bipède-Politique.

Un immense nuage de poussière, accompagnant la chute de la ville, avait du mal à se dissiper, rendant encore plus opaque l’air et leur visibilité. Il osa tout de même lever la tête vers le ciel et la maigre lumière qui s’y infiltrait. À quelle distance se trouvaient-ils ? Il ne comprenait pas grand-chose aux mesures des bipèdes et n’avait de toute façon pas besoin d’une valeur précise. Il savait que c’était haut, vraiment très haut.

« Tout va bien ? Vous n’avez rien ? » Demanda-t-il en premier lieu à ses cavaliers pour se rassurer.

Un peu sonné et fatigué, il attendit de reprendre ses esprits avant de se mettre lui-même à parcourir cette nouvelle terre et à soulever de gros débris lorsqu’il entendait des gémissements ou des appels. La survie des bipèdes ne tenait qu’à leur chance incroyable ou à la magie. Certains étaient malheureusement trop blessés et livrés à une longue et terrible agonie, faute de soins.

Malheureusement, comme il l’avait toujours trop connu dans ce genre d’instant dramatique, le destin ne voulait pas leur laisser le luxe de souffler un peu ni de panser les blessures des uns et des autres. La lumière de Bipède-Politique révéla l’affreuse vérité : deux golems titanesques se livraient un combat d’une toute autre envergure et ils étaient sans aucun doute la cause de la chute de la ville. Leur extrême lenteur leur donnait le temps de réfléchir, mais qui pouvait dire ce qu’allait provoquer un nouveau choc entre eux ?

Les bipèdes suffisamment en forme commencèrent à se rassembler pour discuter de ce qu’il fallait faire et bien sûr, Alkhytis et Luna faisaient partie de la conversation. Naturellement, vu la hauteur des deux colosses, la capacité du cuivré à voler semblait essentielle, même s’il était loin d’être le meilleur dragon qualifié pour cette tâche. À part sa Liée-Dorée et sûrement Bipède-Politique qui venait d’en faire l’expérience, ils ne le savaient peut-être pas. L’un d’entre eux avait une idée assez intéressante. Désactiver le cœur des golems était sûrement leur meilleure chance, mais pour cela, il fallait parvenir à les atteindre et c’était loin d’être une tâche aisée.
Plus que tout, Alkhytis sentait l’angoisse de sa Liée et ni l’un ni l’autre n’avait envie d’être éloigné. Si les choses se passaient mal, comment pourrait-il la protéger ? Il ne pouvait envisager de la perdre et certainement pas de prendre le risque de se séparer. Dans l’idéal, prendre les deux bipèdes sur son dos aurait pu être une bonne solution, mais il maîtrisait encore trop peu le vol pour cela.

« Glyphe-Enchanteur, même si tu as une meilleure connaissance de ces choses-là, j’aurai moins de mal à voler et à m’approcher des golems avec ma Liée avec qui je peux communiquer parfaitement. On va tenter d’attaquer les cœurs. »

En effet, il n’y avait que le cœur de sa liée qu’il pouvait lire avec facilité. Leur lien avait toujours été si fort qu’il pouvait sans peine comprendre la moindre de ses sensations et y réagir en conséquence. L’inverse aussi.
Ainsi, Liée-Dorée et Lié-Cuivré reprirent de l’altitude pour viser le premier cœur. La lenteur des créatures rendait leur entreprise plus facile, mais restait encore à savoir s’ils parviendraient à transpercer la dure carapace que formait sa peau terriblement solide. À l’unisson, dans une synchronisation parfaite, ils attaquèrent, donnant tout ce qu’ils avaient. Malheureusement, cela ne suffit pas et bientôt, les deux poings s’entrechoquèrent, formant déjà une nouvelle pluie de débris qui pourrait leur être fatale.

« Sauvez-vous ! » Cria Alkhytis à l’intention de tous les bipèdes qui pourraient entendre son appel mental.

Ils n’avaient pas le temps de réfléchir, il fallait s’échapper aussi vite que possible. Quatre yeux et deux esprits valaient mieux que s’il avait été seul et Luna pouvait l’aider à voir venir et esquiver le danger. Conscient qu’il allait vite manquer d’agilité dans les airs et qu’ils étaient les premiers à portée des débris, le jeune cuivré replia ses ailes pour entamer un piqué vers le sol, zigzagant pour fuir et éviter autant que possible les plus gros projectiles. Une fois sur le sol, il pourrait à nouveau cracher de grandes gerbes de feu pour réduire les rocs en poussière et limiter au maximum les dégâts. S’il n’avait pas réussi à le faire avec le golem, ceux-ci étaient tout de même moins épais.

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    Les prunelles vertes du bourgmestre suivaient la boule lumineuse qu'il avait créée, découvrant les détails inattendus du paysage sous terrain. Une grande plaine s'ouvrait devant eux et pour être honnête, il n'avait jamais imaginé un tel univers caché à l'intérieur de leurs falaises. Voilà que les roches étaient creuses en ce monde. L'archipel ne manquait pas de le surprendre : il avait pourtant songé qu'ils seraient tombé dans une malheureuse cavité... Mais cela ressemblait d'avantage à un nouvel univers qu'à une erreur malchanceuse. Y avait-il cela aussi sous Caladon ? Sous les mines que la ville exploitait petit à petit ? L'approbation de son ami parvint à ses oreilles, puis les paroles de la jeune baptistrelle et de.... Marcel. Le jargon tranché au couteau du marchand lui fit détourner le regard un bref instant, histoire de contempler cet énergumène dans toute sa splendeur. Inquiet autant que curieux, il fixa la boule lumineuse, qui semblait avoir été accrochée à un obstacle, et fronça les sourcils. Avec l'éclat dans ses yeux, il avait l'air d'un adolescent en pleine crise existentielle lorsqu'il faisait cette tête... Mais c'était que ça le chiffonnait. Il aurait préféré voir encore plus loin, découvrir les environs et ce qui pouvait roder dans des cavernes immenses. Dans sa main droite, il fit naître progressivement une nouvelle sphère lumineuse et lorsqu'il s'apprêta à la lancer, elle aussi, la première se mit à bouger... Et revenir vers eux. Ses yeux s'exorbitèrent une fraction de seconde, sous la surprise, lorsqu'il découvrit ce pied immense. La boule de lumière dans sa main se dissipa instantanément, ayant perdu de sa concentration pendant le sort.

    La scène qui se déroulait sous ses yeux était incroyable. Deux golems géants se livraient une bataille féroce.... Quoiqu'un peu lente. Les chocs n'en étaient pas moins violents et ébranlaient le sol, manquant de lui faire perdre à nouveau l'équilibre. « Sois prudent, je t'en prie. » Eut-il à peine le temps de répondre à Seö, dans un souffle, avant que celui-ci n'aille rejoindre Luna et Alkhytis. Le bourgmestre le suivit quelques secondes du regard, probablement mu par cet instinct paternel et protecteur qui le caractérisait tant, avant de se tourner vers un blessé que Marcel venait d'extraire des décombres, l'un de ses conseillers à Caladon. En vie... Mais ses os brisés le faisaient souffrir le martyr. Vérifiant rapidement qu'il ne perdait pas trop de sang, l'elfe soigna ses blessures, sous les cris de son rescapé. Ne pouvant lui réparer, pour l'heure, son ossature, il posa une main sur son torse, comme pour l'apaiser. Son regard, à l'émotion intense eu égard du cours des événements, se plantait dans celui de l'homme : « Tiens bon, je vais t'endormir. Aies confiance. » Les larmes aux yeux de douleur, l'autre acquiesçait tandis que le bourgmestre entamait le rite en langue elfique qui mit quelques secondes à plonger son blessé dans un profond sommeil.*1

    Le choc du poing du golem sur la tête de l'autre le fit sursauter et il leva à temps les yeux pour apercevoir la pluie de cailloux qui allait leur tomber dessus. L'alerte du dragon cuivré raisonna dans son esprit et il ferma ses poings pour les ramener contre lui.*2 Les gravats alentours se dressèrent autour de lui et de son blessé, au dessus duquel il était penché, pour former un dôme protecteur et encaisser le coups. Le fracas fut violent et lorsque le dôme de pierre se désagrégea, Aldaron s'enquit de voir d'où tout cela venait et si ses amis n'avaient pas fini lapidés par la pluie rocheuse. L'un des golems entamait une lourde chute, fort heureusement, hors du tas des ruines de Cordont. « Accrochez-vous, ça va secouer ! » cria-t-il à pleins poumons, pour prévenir les rescapés dans les gravats, probablement fort occupés par leurs sauvetages. Si le pas d'un golem faisait trembler le sol au point de leur faire perdre l'équilibre, il imaginait déjà la terrible secousse qui allait ébranler Calastin lorsque ce géant s'écroulerait de tout son long. Ce qui me manqua d'ailleurs pas. Réitérant sa précédente action, il s'enferma, avec son blessé, sous un dôme de pierre quand la terre fut secouée si violemment qu'il sentait les vibrations résonner jusqu'au fond de ses propres entrailles. Étreint par une terreur instinctive et animal, son corps de raidissait, se crispait pendant le tremblement de terre, sur un temps qui lui sembla interminable. Des secondes ? Des minutes ? Leur proximité avec l'épicentre rendait l'instant plus terrible encore et il fut bien heureux que son dôme soit fixé au sol, sans quoi il aurait probablement bougé de plusieurs mètres. Les cris reprenaient, tout aussi terrorisés mais bien moins intenses en raison du faible nombre de survivants jusqu'alors.

    A l'accalmie, son dôme se désagrégea et il n'eut guère le temps de savoir s'il était blessé ou non. L’adrénaline, qui affluait en masse dans son sang, inhibait la douleur, si celle-ci existait. Observant les cieux, qui se dégageaient dans le nouvel amas de poussière, il constata que le trou s'était agrandi et que quelques morceaux de la surface avaient également rejoint les profondeurs. Le ciel s'était couvert, rempli de nuages sombres, typiques de la saison de novembre et quelques gouttes de pluie lui parvinrent, dissipant le nuage de poussière et collant celle-ci à leur peau et à leurs vêtements. Ses cheveux, son visage et ses habits étaient d'une couleur brune. Il toussa pour expulser, par réflexe, la poudre rocheuse qu'il avait dans la gorge et dans le nez. Il dépoussiéra son blessé et pencha son oreille près de son nez pour entendre sa respiration et les battements de son cœur. Mais rien. Il serra les mâchoires en réponse à la peine... Encore un autre mort.

    Dans le champ de bataille, dévasté, qui se dessinait, sous ses yeux tristes du deuil immense, à mesure que la poussière retombait, il discerna une masse informe au sol qu'il songea être le golem frappé. Etait-il mort ? Non, il avait perdu sa tête, pas son cœur. Il pourrait probablement encore se relever. Il distingua une seconde forme, debout, tout aussi titanesque, celle du second golem. Ce fut tout ce qu'il voyait en l'instant. Pas les survivants, pas Luna, pas Alkhytis. Il n'avait pas la moindre idée de là où se trouvait Seö, ni la baptistrelle et Marcel. Il ne savait pas si Toryné s'était sorti d'affaire... Les seuls choses offertes à sa vue, n'étaient que ces immenses formes de pierre et le cadavre à ses côtés, comme sûrement des milliers d'autres.

    La poussière piquait ses yeux. Il les ferma, tâchant de se recentrer et de ne pas céder à la panique naturelle et humaine qui l'appelait. Il calma les tremblements de son corps, se persuadant qu'une solution allait pouvoir être trouvée. Que ce cauchemar éveillé allait prendre fin. Assis, les deux genoux au sol, il s'apaisait, reprenait le contrôle de lui-même. Il avait connu pire, n'est-ce pas ? Il avait connu Morneflamme. Il avait connu ce monde de désespoir, et chaque fois où il avait prié pour que cela cesse... Cela s'était éternisé. Trois ans dans un cauchemar. Trois ans à croire que le pire était arrivé et puis le lendemain le surprenait, toujours, dans une cruauté plus atroce, défiant les lois de l'imaginable, les repoussant plus encore. Il avait franchi des portes qu'il ne pouvait plus fermer et contrairement à beaucoup, il avait refusé d'oublier, de nier que cela avait existé. Aujourd'hui était un jour horrible, mais il avait foi que demain serait meilleur. Parce qu'il n'était pas à Morneflamme. Ici, il sentait la pluie laver sa peau, étouffer les sons, les cris. Il les entendait à peine, comme s'il avait la tête dans un bocal. Ou sous l'eau. Il sentait le sang, il reconnaissait cette odeur parmi des milliers... Mais ce n'était pas encore la pourriture et la chair calcinée. Ça n'était pas Morneflamme, alors ce n'était rien. Atroce, humainement, mais rien à sa perception. Un chaos tellement insignifiant à l'échelle de ce qu'il avait pu connaître et qui biaisait son jugement. D'ordinaire, ça le desservait. Aujourd'hui, cela l'aidait à prendre du recul, du détachement... Et sentir la trame magique qui l'entourait. Il se laissait porter par son courant, bercé, apaisé.

    Il suivait ses flux, s'y engouffrait, remontait le long de la ligne directrice comme un guide vers son projet. Il devait le calmer, le golem, il devait l'apaiser. Était-ce fou de croire qu'il pourrait l'atteindre ? Ses lèvres murmuraient des mots en langue elfique, un appel à la nature, à la roche qui formait ces créatures. Il se liait à elle, nouait ses forces, son être à cette trame. Il remontait jusqu'à ce cœur palpitant de magie élémentaire, et qui faisait vivre l'entité rocheuse. Le golem était une créature, un animal. Un esprit mu par des instincts, plus faible que celui d'un humain. Il avait beau être colossal, il n'en demeurait pas moins une créature sans intelligence supérieure dont il infiltrait progressivement les pensées, les sensations, les émotions. *3 Il œuvrait à comprendre ce qui l'animait, sa colère, sa rancœur irritée, son instinct territorial et à mesure qu'il l'appréhendait, il se faisait une place au sein de son esprit, jouant d'une empathie de complaisance, parangon de politique. Il refermait les griffes de sa magie sur le nexus, ce cristal palpitant de vie. Il ponctionnait sa magie, siphonnait son cœur comme il avait l’habitude de le faire avec l'anneau Tarenth, afin de ne pas manquer d'énergie, ne pas faillir à la tâche. Il apaisait son esprit animal, du moins le tentait-il, l’écrasant à la force du sien pour le faire ployer, rompre sa volonté au profit de la sienne et le contrôler.*4


    Sorts :


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Aldaron tente quelque chose, mais le résultat qu’il obtient n’est surement pas celui qu’il escomptait. Un golem n’est pas un animal, il est autre chose, à la frontière entre une création, un être vivant et un objet, et cela l’elfe le comprend très vite. Son esprit et sa magie effleurent l’énergie émanant du cœur de la créature. Celle-ci est puissante, inconnue et très ancienne. Il finit par capter quelque chose avant d’être violemment repoussé. « suraksha karen shahar … suraksha karen graärh … aakraman … khatara »

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J’observais, légèrement circonspect, mais sans amertume, le couple de liés s’envoler. Je comprenais les propos d’Alkhytis, ou, tout du moins, je pensais en comprendre l’essence, ce qui était l’essentiel. Mais deux logiques s’opposaient. La mienne, placide, et celle de l’enflammé duo. Malgré toutes leurs prouesses aériennes, je doutais que la simple magie ne puisse réellement atteindre le cœur du golem. Non, en réalité, c’était bien plus complexe que ça, et même moi, qui devait être celui d’entre nous qui connaissait le mieux les cœurs de golems, je n’étais pas sûr d’y arriver. Je les regardais donc prendre les airs, espérant de tout cœur que ma vision soit fausse, et que la Dragonnière et son Lié parviennent finalement à triompher du colosse.

Mais, comme dit plus tôt, les choses ne furent pas aussi simples. Atteindre le cœur des golems, mais au dos du chevalier ailé, n’était pas aussi facile que prévu. Les créatures avaient beau être lentes, elles étaient incroyablement puissantes et, lorsque le poing, certes au ralentit, entra en collision avec la tête du deuxième colosse, le choc fut si violent que la terre même trembla une nouvelle fois, alors que, rapidement, une pluie de pierre entama sa chute dans notre direction. Il n’était plus temps de s’inquiéter pour la sécurité de notre duo aérien, puisque nous étions de nouveau menacés par une mort imminente. De même, nous ne pouvions espérer aider tous les rescapés encore coincés sous les débris, et nous devions d’abord penser à nous mettre en sécurité et attendre la fin de ce déluge rocheux. Ma priorité, pour l’instant, était de trouver la jeune baptistrelle. Nous avions beau être au milieu d’une catastrophe d’une ampleur sans précédent, je ne devais en rien oublier la responsabilité que j’avais accepté de porter.

Je la trouvais non loin d’un duo qui m’était bien connu. Sintharia, et, à fortiori, son époux Toryne, avaient fini par nous rejoindre. Le vampire semblait toutefois être dans une fâcheuse posture, tant la blessure qui entravait sa jambe semblait sérieuse. Autant dire qu’il n’avait aucune chance d’arriver à fuir dans cet état, même supporté par son amante. J’attrapais donc Ïsil par le bras avant de courir vers le couple. Les rochers se rapprochaient dangereusement, et, au vu de la densité de l’éboulement, il était impossible d’espérer être épargné. Au dernier moment, je me projetais donc en direction de l’immaculée et du vampire, activant une nouvelle fois, par la même occasion, le glyphe de ma cape. Les ailes métalliques se refermèrent sur nous au même moment où j’attirais mes trois camarades de fortune contre moi. Juste à temps, même si mon glyphe supportait difficilement l’espace pour contenir trois personnes. Je ne sus réellement la taille des blocs rocheux qui nous percutèrent par la suite, mais, la seule chose dont je pouvais être sûr, c’était la douleur dorsale que me causaient les vibrations émises par les chocs à répétition contre notre protection métallique. Je la supportais tant bien que mal en grimaçant, et, lorsque l’enchantement pris fin, le calme était revenu autour de nous.

Mais c’était un calme bien factice, puisque le golem touché, une fois la tête explosée, avait perdu l’équilibre et entamé une lourde chute sur le dos. Lorsqu’il percuta le sol, un gigantesque séisme secoua la ville engloutie, nous propulsant brutalement au sol. Je gardais les yeux rivés vers le ciel, pour tacher de distinguer, malgré la poussière, d’éventuels débris susceptibles de nous blesser. Le chaos était total, et il fallut bien un ou deux miracles pour que nous sortions de ce dernier indemne. Et dire que tout ceci n’avait été que la résultante d’un seul et unique coup de poing porté par l’un des deux titans. Il fallait les neutraliser, ils étaient capables de bien trop de dégâts pour que nous puissions laisser l’affrontement se poursuivre. Je me relevais alors, légèrement hébété, sentant la légère averse naissante mouiller mon armure. Elle fut salutaire, et m’aida à reprendre conscience. Nous n’étions pas qu’isolés au milieu d’une grotte inconnue, le monde, au-dessus de nos têtes, continuait de tourner, et avait besoin de nous.

Sans plus de cérémonie, je me précipitais en courant vers le golem tombé au sol, bien aidé par le glyphe inscrit dans mes bottes. Ce serait probablement ma seule et unique occasion d’avoir ma réponse, car escalader le géant rocheux me paraissait, pour l’instant, bien trop complexe. Il ne fallait plus perdre de temps, car, derrière moi, j’entendais le pas lourd du golem s’approcher de son adversaire au sol. Une fois à sa hauteur, j’escaladais aussi vite que possible ce dernier avant de me ruer en direction de sa poitrine en pierre, derrière laquelle se trouvait probablement. J’espérais seulement qu’Aldaron, Marcel, Luna et Alkhytis avaient eux aussi réussi à se sortir sans encombre de l’éboulement, mais je n’avais guère le temps de les chercher du regard.

Comme je l’avais imaginé, le golem à terre ne s’était pas encore totalement remis de l’impact, et était toujours inanimé, ce qui me permit de remonter rapidement jusque là où je pensais se trouver son cœur. Pour le reste, ce n’était qu’une expérience désespérée dont j’ignorais complètement la portée. Grâce à un puissant coup porté par l’énergie pure de ma lance, que je désactivais presque aussitôt pour éviter de ne subir une trop grande perte d’énergie. L’intérieur était sombre, et semblait comme un puit sans fond. Le corps du golem était, sous une épaisse couche de pierre, finalement assez creux, ou, en tout cas, présentait quelques cavités. Activant Gilgalad pour la lumière que le glyphe me procurait, je sautais dans l’inconnu, prêt à retenir ma chute à l’aide de ma lance pour ne pas me briser un membre.

Fort heureusement, la chute ne fut pas longue, mais l’atterrissage légèrement douloureux. J’avais mésestimé la distance, et avait ressenti une douleur picotant dans la plante de mes pieds. Mais à priori, je n’avais rien de cassé. Je regardais autour de moi pour distinguer une faible lueur, associée à une puissante énergie magique. Je me dirigeais rapidement vers cette source, convaincu d’en deviner l’origine. Je parvins donc jusqu’au cœur de la créature, maintenu dans de cocon de roches aux apparences runiques. L’énergie était certes de même nature que celle des cœurs avec lesquels j’avais l’habitude de travailler, à la différence que sa puissance était, cette fois, phénoménale. Je ne pouvais réellement estimer mes chances de réussite. Je ne pouvais non plus me permettre une analyse exploratoire de cette ancienne magie comme je l’avais fait avec l’anneau d’Aldaron, car il ne fallait pas perdre de vue que nous manquions de temps. Non, j’allais devoir me lancer et essayer, quoi qu’il puisse bien advenir.

Mes gants feraient office de réceptacle même si, contrairement à d’habitude, je me gardais bien de prétendre maitriser ce qui allait se passer. Tenter de reproduire le schéma d’une glyphe avec un cœur magique géant encore ancré dans un titan de pierre était, il fallait l’avouer, une expérience inédite. J’apposais donc mes mains sur l’immense source d’énergie, et sentis presque instantanément de puissantes brûlures au niveau de mes paumes. La magie contenue était bien plus tumultueuse que tout ce que j’avais connu jusqu’alors, et l’idée d’y associer, d’y nouer la mienne était encore de l’ordre de l’irréel. Ma magie, mon âme étaient balayées, comme naufragées d’un océan en pleine tempête. Je bataillais ferme pour ne serait-ce que ne pas lâcher le cœur des mains tant il se faisait brûlant, mais je tenais bon.

Je ne pus exactement dire combien de temps dura ce combat intérieur, mais, soudain, l’instinct me fit lever les yeux en direction de l’interstice que je venais de créer. Notre adversaire s’était rapproché, jusqu’à dominer le golem allongé de toute sa hauteur. Son coude droit avait plié alors qu’il prenait son élan pour asséner un nouveau coup de poing que je n’avais vu que trop tard. Il connaissait le point faible de son opposant, qui était surement aussi le sien, et son coup arrivait droit dans ma direction. Comme mut par un réflexe désespéré, je positionnais mes bras en croix devant moi, dans une posture défensive que Lewyn m’avait enseignée, même si, à cette instant, tout me semblait beaucoup trop lent.

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Seö tente d'agir sur le coeur du golem. Qui sait ce qui en résultera!

Compétence utilisée : Manipulation de glyphe (Magie + Intelligence /2 = Moyen + Bon /2 = 55 + 65 /2). Taux de réussite 60.

Modificateur =>

Race = Immaculé : +5
Manipulation complexe = Malus : -15

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 50 ou moins réussite.
- 51 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

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Le membre 'Le conteur' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'MJ' : 1

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Quelque chose d’inattendu se produit ! Seö est balloté dans un puissant flux magique alors qu’il tente de comprendre et d’agir sur le mécanisme du cœur des golems. L’esprit de l’immaculé se fracasse contre une infinité de phrases, toutes dans une langue inconnue, et majoritairement incomplète. Il comprend néanmoins qu’il s’agit de commandements. Ces géants de pierres ont vu leurs cœurs manipulés comme cela put être théorisé lors du congrès. S’il comprend cela, il ne comprend en revanche rien aux divers commandements qui ont pu être intégrés, non seulement en raison de la barrière de la langue, mais également parce qu’ils ne sont pas complets. Il comprend que le cœur a été endommagé à un moment, probablement très lointain, et qu’il s’est régénéré depuis, mais a perdu de nombreux morceaux d’ordre.

Toutefois, il en est un qui reste complet. Par désespoir de cause, se sentant sur le point de céder et d’être éjecté, il essaye de l’activer.

Seö est repoussé et revient à lui pour voir au-dessus de lui le deuxième colosse de pierre s’apprêtant à donner un coup fatal. Le pied du géant s’abat sur le corps du golem décapité. Mais au moment de l’impact, quelque chose se déclenche.

Une puissante vibration magique se dégage du cœur du golem ainsi qu’un son à vriller les tympans. Des filins mauves viennent recouvrir la totalité du corps du titan et se répandent au deuxième lors de leur contact, celui-ci s’immobilisant alors. Les filins se mettent à briller de plus en plus fort, jusqu’à en devenir aveuglante. Tandis que dans le même temps, la vibration magique gagne en intensité jusqu’à atteindre un point critique ! Puis soudainement plus rien.

Les deux golems se figent, totalement inanimés. La lumière qui émane des filins mauves recouvrant leur corps devient plus douce et illumine les ruines, mais aussi une partie du gouffre sur des kilomètres. Se révèle alors aux yeux des survivants un spectacle aussi magnifique qu’effrayant. Une plaine entoure les ruines de Cordont, gigantesque, laissant songer qu’elle se prolonge par-delà l’obscurité que la lumière ne parvient pas à percer. Sur cette dernière, une multitude de créatures se mettent à courir pour échapper à ce soudain afflux lumineux. Dans leur course, ses bêtes diverses contournent de gigantesques piliers. Non ! Il ne s’agit de pilier, mais de golem aussi titanesque que ceux qui se sont battus aujourd’hui. Fort heureusement, ces derniers semblent inactifs. Néanmoins une vérité éclate aux yeux des survivants. Le plateau de Calastin est creux, ou du moins en partie, et de gigantesques golems servent de pilier afin de le soutenir. Il suffirait que l’un d’entre eux se réveille pour qu’une nouvelle catastrophe se réalise !

La tension retombe peu à peu, et tous peuvent remarquer la position du premier golem. Il se tient debout et sa tête est à moitié collée au plafond, à moitié au-dessus du gouffre. En escaladant, il sera possible de sortir d’ici !

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Lentement, mais sûrement les Dalis avaient finalement réussi à rejoindre un groupe de survivant, ils n’étaient guère nombreux, mais au moins pourrait-il compter sur du soutien. Certains visages était familier, dont l’ami d’Aldaron, Seo, mais surtout, il vit ce qui semblait être une baptistrel, justement ce qu’il lui fallait pour régler son problème de jambe casé.  (

C’est donc naturellement qu’il demandait à sa fille de l’aider à se diriger vers celle qui pourrait s’avérer être sa sauveuse, l’état de sa jambe était alarmant et le contraignais, tant qu’il serrait dans cet état, il resterait un poids pour les survivants. Non pas qu’il s’inquiétait pour les autres, seul lui et sa fille l’intéressait véritablement, mais même un être aussi perfide et égoïste que lui se rendait bien compte que seul l’unité leur permettrait de survivre, par conséquent, il se devait de pouvoir subvenir à l’effort collectif.

Cependant, alors qu’il s’approchait de la baptistrel, le destin semblait encore une fois vouloir lui mettre des bâtons des roues. L’un des gigantesques golems abattit son poing sur le second, sa tête éclatant en morceaux et bien entendu, les débris tombèrent en leur direction.

Toryné n’était pas en posture de pouvoir réagir suffisamment rapidement, adosser sur sa fille et future épouse, il ne pouvait jouir d’une liberté totale de ses mouvements et avec sa jambe cassée, toute possibilité de fuite semblait impossible. Mais comme dit précédemment, c’était dans l’unité qu’il pourrait tous survivre, Séo s’interposa, utilisant ce qui devait être un glyphe sur sa cape, les protégeant de ses ailes métalliques. Puis sans un mot, leur sauveur parti en direction du golem qui c'était écroulé au sol.

Mais les choses n’en étaient pas moins calmées, le golem encore debout vint achever son ennemi l’écrasant de son pieds, or, Toryné n’avait pas vu l’immaculé en sortir entre temps. D’autant qu’un étrange phénomène se produisit, après ce coup fatal, le golem encore debout s’immobilisa complètement, un étrange son, plutôt désagréable vînt faire vibrer ses tympans, sans oublier les puissantes vibrations magiques qu’il percevait. Visiblement il n’était pas au bout de leur surprise, ce même golem se vit recouvrir de filins mauves, phénomène qui affecta par la suite le second golem. Cette lumière gagna en intensité rapidement, devenant aveuglante, pour finalement s’adoucir… Illuminant une vérité des plus ironique pour le vampire.

Ils étaient sur une terre creuse depuis le début, une plaine pouvait être aperçu, avec une flore qui semblait relativement varié à premier vu, mais ce qui alarma le conseiller fût ce qui retenait le plafond… d’autre titan comme ceux qui venaient de s’affronter… Il pensa ce que tout le monde devait penser, si les autres se réveillent... Calastin reposait sur un risque énorme.  

Plusieurs questions venaient à son esprit, comment et pourquoi ces golems s’étaient réveillés, qu’elle était ce phénomène étrange, mais néanmoins sublime, qui venait de se produire ? Mais pour le moment d’autre préoccupation l’importait d’avantage.

-Ma Chère Amie, dit-il en direction de la baptistrel, j’aimerais pouvoir bénéficier de votre magique si bénéfique dans l’espoir de soigner ma jambe, il souleva légèrement sa robe, montrant l’ampleur des dégâts. Je ne pourrais apporter mon aide aux autres survivants dans cet état, sans oublier que ma vie elle-même s’en trouve menacé, donc si vous pouviez… Il ne continua pas sa phrase se contentant d’adresser son sourire le plus charmeur à la baptistrel.

Puis il regarde Sintharia.

-Je te rejoindrais plus tard, vas voir si ton congénère immaculé est encore en vie où s’il a besoin d’aide.  

Il n’avait pas oublié celui qui l’avait sauvé.

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Lorsque la tête du golem explosait, ils furent protégés par son compatriote immaculé, elle le remerciait plutôt chaudement, puisque le couple n'avait pas vraiment de moyen de défense. Et quand ce dernier s'en allait pour se jeter contre le golem à terre, elle fut tentée de le suivre. Le bruit qui s'en suivait était particulièrement désagréable aux oreilles de l'ancienne créature nocturne. Puis le silence. Les pensées de Sintharia furent troublées par son époux.

- Bien, tâche d'être prudent. Et de sortir de cet enfer sous-terrain pendant que je vais faire un peu d'escalade.

Elle se contentait d'envoyer un baiser à son homme tout en s'éloignant, par pur romantisme ou par énième provocation ? Depuis quelques temps, la fille Dalis jouait à des jeux tous plus dangereux les uns que les autres. La barrière de ses intentions devenait de plus en plus floue après tout, et il y avait de quoi être suspicieux. Et puis rien que le fait qu'elle était une Dalis pouvait susciter la plus grande des méfiances à son égard. Était-ce parce qu'elle s'approchait de plus en plus du bien ?

Elle put ainsi s'approcher des autres, et lisait facilement leur peur, elle prenait donc rapidement la parole, le temps pressait. Laissant tomber le masque, il n'y en avait plus besoin et la situation l'exigeait. Et puis ses yeux argentés étaient suffisant pour la reconnaître.

- Je vais m'occuper de notre ami, Aldaron penses-tu être capable d'évacuer les blessés ? Ce golem-là semble faire une échelle parfaite maintenant qu'il ne bouge plus. Non pas qu'elle doutait de ses capacités, elle n'ignorait pas que tout le monde avait été plus ou moins secoué par la catastrophe, et donc le mental ne suivait plus forcément, le tutoiement avait aussi été volontaire.

Elle resta suffisamment de temps pour entendre sa réponse et filait rapidement direction du golem qui avait chuter. L'immaculée n'eut aucun mal à escalader la créature, elle était particulièrement souple et agile et sa tenue l'aidait dans sa tâche contrairement à une robe - qu'on avait faillit l'obliger à porter, néanmoins elle devait tout de même bien avouer que ce n'était pas quelque chose de rassurant, elle prit conscience à quel point elle pouvait être minuscule et que finalement sa vie tenait à encore moins de chose que sa propre volonté.

- J'espère que tu ne vas pas me faire la déception de mourir, Seö, tu as encore de nombreuses choses à accomplir. Ne me dis pas que toutes les belles valeurs que tu m'as raconté n'étaient que du vent.

Elle donnait l'illusion de parler seule, mais ce n'était que pour se rassurer, inévitablement s'il venait à disparaître cela serait une perte, pas réellement une perte pour elle-même, mais pour le monde tout entier qui avait bien besoin d'un maximum de personne comme lui. Alors non, il ne devait pas mourir aujourd'hui. Une fois face au cœur du golem, elle analysait la situation.


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Une pluie de pierres était tombée et avait rendu les ruines de Cordont encore plus en ruines, en pleurs et en sang. Luna et Alkhytis y avaient échappé bel par la combinaison de leur sens. En effet, la dragonnière pouvait lui indiquer rapidement et simplement où se diriger pour éviter de se faire frapper alors que le Lié pouvait porter complètement son attention sur ses mouvements. Leurs esprits ne faisaient qu'un. Ils faisaient une sacrée équipe, même s’ils n’avaient su anéantir ou arrêter les golems.  

L’accalmie vint après plusieurs longues minutes. C’était fini… Vraiment? Difficile à croire avec tout ce qui était arrivé tandis que la journée était supposée être qu’un simple colloque des plus tranquilles, voire même ennuyant. Mais en tout cas, les deux golems qui se battaient ne bougeaient plus. Le premier s’était écrasé au sol par le coup de poing rocheux qu’il avait reçu. L’autre s’était aussi figé alors qu’un phénomène étrange se produisait : des filins mauves et brillants l’avaient recouvert. La lumière avait révélé un grand secret : de nombreux titans servaient de piliers à Calastin. La vue était digne d’un rêve.

- Alkhy, ça va aller? Lui demanda-t-elle doucement.

L’ancienne régente se sentait elle-même fatiguée, autant mentalement que physiquement par tout ce qui s’était passé. Elle caressa doucement les écailles cuivrées de son Lié. Elle lui envoya une vague d’amour, d’énergie et de réconfort tandis qu’elle enlaçait son dragon de ses bras. Elle avait besoin de lui, plus que tout. Mais en ce moment, c’était tous ces gens qui avaient besoin d’eux et de toute l’aide nécessaire.

Il y avait beaucoup à faire : rassurer les gens, les dégager des débris, soigner les survivants, les sortir du gouffre, etc. La jeune femme porta tout d’abord son bracelet à sa bouche et murmura quelques mots à sa tendre fiancée.

- Orfraie, je vais bien. Furent ses premiers mots. La Flamboyante avait dû se faire un sang d’encre lorsqu’elle avait réalisé que la pierre du Nexus s’était tournée au gris. La ville de Cordont s’est écroulée dans un gouffre provoqué par des golems géants. Je te donnerai plus de détails. Mais il y a énormément de blessés et encore beaucoup de gens sous les débris. Nous avons besoin de toute l’aide possible. Viens avec Firi et demande à Nolan d’envoyer les troupes, tous les guérisseurs qu’il peut et tous ceux qui veulent aider. Cynoë serait d’une grande aide. Ajouta-t-elle.

C’était à remédier : une bonne façon de communiquer avec Nolan. Néanmoins, elle savait qu’elle pouvait compter sur Orfraie et que son frère n’hésiterait pas à apporter son aide.  

- Peuple de Tiamaranta, je suis Luna Kohan*. Prononça-t-elle fortement à l’aide du sort de forte voix. Elle était toujours sur le dos d’Alkhytis afin d’attirer rapidement l’attention. Soyez rassurés, l’aide de Sélénia est en route.

Le plan d’évacuation fut organisé. En attendant les renforts, les gens présents devaient s’entraider. D’ailleurs, un des gigantesques golems pouvait être escaladé pour sortir de là.

- Allons prêter main forte, mon Lié-Rayonnant. Murmura-t-elle en sachant parfaitement qu’il la comprendrait.






*Le nom sera officialisé le 21 septembre de l’an 1762

Spoiler :

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Tout n’avait duré finalement qu’un seul instant. Un instant durant lequel j’avais pensé avoir perdu, pris un risque bien trop grand pour être maitrisé et qui allait entrainer ma chute. A y repenser, si ma réaction avait été logique, cette dernière en avait oublié le sens commun. Le flux d’énergie colossal que dégageait le titan de pierre aurait très bien pu me tuer avant que je ne tente quoi que ce soit. Et ensuite, il y avait le deuxième golem, celui-là la même qui venait d’abattre son pied en direction du cœur de son confrère, qui était également l’endroit où j’avais trouvé refuge pour agir. Mais ce fût aussi grâce à toutes ces composantes et à un instinct primaire que je parvins à trouver la solution. Au centre de tout ces courants chaotiques, l’un d’entre eux semblait plus calme, plus serein, et surtout se mouvait d’une façon plus logique que les autres. La situation était critique, et je devais agir vite. A vrai dire, je ne savais pas exactement ce qui résulterait de cette action, et encore moins si je parviendrais, grâce à elle, à sortir vivant du Golem décapité. J’activais donc cette commande sans en comprendre l’essence.


Ensuite, tout devint flou. Il n’y eut pas l’impact escompté, mais mon esprit était ailleurs et ne pu s’en rendre compte. Je sentais, à ce moment-là, simplement l’écho de centaines d’autres cœurs comme celui auquel je faisais face, répandus à travers toutes les profondeurs de Calastin comme une armée de gardiens titanesques et silencieux. Mais les deux cœurs les plus proches, ceux des deux golems combattants, revêtaient une lueur bien plus importante que les autres, même si cette dernière semblait s’estomper peu à peu. Nos deux titanesques adversaires étaient-ils en train de replonger dans une lente et douce léthargie tout comme leurs confrères ? Mais je fus brutalement éjecté du flux magique sans plus pouvoir en savoir, tombant brutalement sur le dos.

Hébété, je mis tout de même quelques secondes à me remettre de tout ce que je venais de vivre. D’une part, je n’étais pas mort, ce qui était sans doute un miracle compte tenu de la situation passée. Mes paumes et mes avant-bras avaient été brulés par la puissance magique dégagée par le cœur, mais je n’en avais cure. La douleur s’estomperait bien vite, et elle n’était qu’un piètre vestige d’un avenir qui aurait pu être bien plus sombre. Un fin sourire s’étira sur mes lèvres alors que je me reposais, allongé sur le sol rocheux, et profitant d’un instant de répit. Tout n’avait été que chaos indicible durant les derniers instants, et, même si je ne connaissais pas la situation à l’extérieur, je ne pourrais de toute façon pas leur être d’une grande aide. Cette interaction m’avait littéralement vidé de mon énergie, et, en cas de conflit plus important, il y avait fort à parier pour que je ne puisse même pas combattre.

Une voix me tira alors de ma léthargie. Une voix féminine, qui résonnait dans les entrailles du Golem qui, lui, n’avait plus bougé depuis le lourd assaut qu’il avait subi. Il ne me fallut pas bien longtemps pour reconnaitre la personne qui m’interpellait, et je me redressais, surpris. Je pensais Sintharia aux côtés de son époux, pas enfermée dans une carcasse qui pouvait être en proie d’une attaque venant d’un colosse qui avait réduit une ville entière au néant. Cela voulait donc dire qu’à l’extérieur la situation s’était effectivement arrangée, même si j’ignorais encore totalement comment. Etait-ce le commandement que j’avais réussi à dénicher dans le cœur du golem, ou peut-être d’un autre fait ? Dans tous les cas, ça n’avait pas vraiment d’importance. Je me laissais alors guider par la voix de mon amie, trop épuisé pour éclairer l’obscurité qui s’écoulait autour de moi, et ne gardant que mon Sticharion pour seule source de lumière. Je parvins rapidement au niveau de Sintharia, et, grâce à nos efforts combinés, nous parvînmes rapidement de nouveau à l’extérieur, et j’en profitais pour remplir mes poumons avec un air plus frais que celui que j’avais respiré quelques instants plus tôt. Je m’asseyais alors sur la poitrine du géant, contemplant le majestueux spectacle qui s’offrait alors à mes yeux. Les filaments violets qui entouraient désormais le golem immobile étaient magnifiques, et le restaient malgré le chaos qui régnait encore. Si nous n’étions plus menacés, les cadavres et les blessés jonchés les rues effondrées de l’ancienne Cordont.

La dragonnière, elle, semblait avoir déjà pris les devants. Si son discours me faisait légèrement tiquer, j’en comprenais l’essence et la volonté. Mais il n’y avait qu’à distinguer les visages qui s’étaient tournés vers elle pour en comprendre la réaction. Elle se voulait rassurante, mais les survivants étaient trop peu nombreux pour que la morosité, la tristesse et la peine dont s’était empreint leurs âmes n’en soient diminués. De plus, parler de Sélénia n’était guère une vertu rassurante pour bon nombre d’entre eux. Si la paix avait été signée, il n’en restait pas moins vrai que les relations restaient tendues. De plus, diplomatiquement parlant, le Bourgmestre avait été présent lors de la catastrophe, alors que l’empereur, lui, n’avait pas pris la peine de participer à ce qui était, pourtant, un symbole de fraternité envers les différents peuples de l’archipel. Pour finir, cette découverte revêtait un atout militaire important pour qui pouvait s’y intéresser. Les deux partis avaient donc fort à craindre.

Toutefois, une donnée attira mon attention. Ainsi donc, Luna entrait officiellement dans la famille des Kohan. En soit, ça n’était pas une surprise au vu des relations qu’elle avait eut avec l’ancien Empereur, mais voir ainsi ce nom mis en avant n’était pas vraiment quelque chose que j’appréciais. Non pas que j’éprouvais une rancœur particulière envers la dragonnière, mais, pour ce qui était de son empereur, je devais bien avouer me ranger à l’avis d’Aldaron.

Dans tous les cas, il fallait finir d’aider ceux qui pouvaient l’être, et célébrer ceux qui étaient déjà passés de l’autre côté. L’idée de voir arriver deux dragonniers et leurs dragons ne m’inquiétait pas plus que cela, et ils allaient surement pouvoir se rendre utile d’une quelconque manière. Je ne doutais pas non plus qu’Aldaron fasse de même de son côté. Pour ma part, je savais ce qu’il me restait à faire. Je me relevais alors, puis je descendais de mon perchoir en compagnie de Sintharia pour retrouver le régent Caladonien.

« Aldaron, tu penses pouvoir me trouver des vivres pour environ un mois ? Ne t’inquiète pas, je me contenterais de peu. » Lançais-je, légèrement taquin, avant de tourner mon regard vers l’obscurité des profondeurs. Il n’était pas difficile de savoir ce que j’avais en tête. Si le simple réveil de deux golems avait suffi à faire s’effondre une ville entière, qu’adviendrait-il si des dizaines d’entre eux se réveillaient ? Je me tournais alors vers Sintharia. « Je sais que tu dois rester aux côtés de ton époux, mais tu es la bienvenue si tu le souhaites. »

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    Adaron a écrit:
    Petite note pour le MJ et les autres joueurs
    Comme il s'agit d'un poste de conclusion, je me suis permise de placer des éclipses temporelles. Vous n'êtes pas obligés d'aller aussi loin pour votre réponse, j'en avais besoin, moi, pour poser les bases de la conclusion politique de cette intrigue du point de vue de Caladon. Vous pouvez vous arrêter jusqu'aux premières "***".
    @Eleonnora Ostiz : Si tu es OK, tu prends les fonctions provisoires de bourgmestre de Caladon à compter du 1 Novembre 1762 et ce, jusqu'à ce qu'Aldaron puisse rentrer à Caladon, après voir géré l'éventuel conflit sur Condont. Pour info au staff, j'avais déjà fait une telle "délégation de pouvoir" à un membre du conseil de Caladon lorsqu'Alda a fait son voyage d'un mois et demi au royaume elfique. Il reste bourgmestre, mais il délègue ses attributions.
    J'ai pris le parti de décider de l'avis immédiat du Conseil de Caladon, en m'appuyant sur les capacités de négociation d'Aldaron. Il s'agit toutefois d'une décision d'urgence et je laisse le staff et les PJ du Conseil m'orienter sur sa réaction définitive. Je prendrai bien entendu cela en compte dans le RP incontournable qui se profile avec @Nolan Kohan au moins. On va RP tous les deux **



    Les prunelles émeraude s'ouvraient soudain, comme secouées, ébranlées parce qui s'était produit. Il ne s'y était pas attendu et il en avait pourtant la certitude à présent : cet être, qui semblait doté de vie, n'était qu'un mécanisme animé par la magie. Un mécanisme avec son lot d'imperfections. Les mots, gravés dans sa mémoire ne lui évoquaient rien dont il ait connaissance à l'exception de 'graärh', comme une piste, une pierre jetée dans l'eau pour en perturber la surface sibylline. Un mystère à percer dont on lui fournissait la clé : probablement qu'un graärh lui donnerait la solution... Ce qui ne devait pas poser de problème puisque Caladon était une cité pluriethnique. Même s'ils étaient encore peu, il y avait quelques spécimens et il pensait à l'un d'eux en particulier : Purnendu. Chose assez pratique : ce dernier était guérisseur et dans la situation actuelle, il en avait drastiquement besoin. Il lui fallait le convoquer, avec les forces de Caladon... Et probablement qu'Ivanyr suivrait : Aldaron avait bien besoin de réconfort. Maintenant que les choses s'apaisaient. Car c'était brusquement ce qui venait de se produire. Aussi étonnant que cela puisse être.

    Dans le chaos innommable, les lumières violettes rendaient à la caverne un aspect féerique, comme si rien de tout le drame qui s'était produit n'avait existé. Il ferma les yeux et rassembla ses forces pour se relever avant de réaliser que sa cheville ne tenait pas en place. L'approche de Seö fut salvatrice et Aldaron attrapa son bras pour s'extraire de la proximité du Conseiller Caladonnien qu'il avait, en vain, voulu sauver. Ses prunelles se posèrent sur Sintharia : elle suivait donc encore Toryné. Il allait falloir qu'il y remédie rapidement. « L'aventure vous changerait les idées, Sintharia. » Voilà qui était fait. Il serra les dents à la douleur, digérant à peine les propos innocents de Luna et tout ce qu'ils impliquaient de politique, à la suite. Son regard se perdait sur les ombres que Seö évoquait à demi-mots. Il se doutait bien de ce qu'il avait derrière la tête. Cet inconnu appelait son âme d'explorateur... Autant que celle du bourgmestre. Malheureusement ses fonctions ne lui permettraient pas de s'y adonner, comme autrefois, lorsqu'il parcourrait leur ancien continent sur le dos de Silarae, avec le dragonnier Achroma Seithvelj... Jadis, il n'avait pas toute une cité à diriger. Il n'y avait eu que le marché noir, qu'il avait pu partager avec le reste de la Triade. Aujourd'hui, il n'avait pas encore trouvé de tête fiable pour déléguer véritablement... Et pourtant, il allait devoir s'y résoudre, eu égard de ce qui risquait encore de se produire à Cordont. « Si tu me donnes quelques jours, j'aurais bien plus que quelques vivres à te proposer. » Du matériel et une équipe d'exploration, sans aucun doute. « Et il te faut emmener un Graärh avec toi. Ce qui se trouve sous Calastin est un ersatz de leur civilisation. Ils connaissent ces terres mieux que nous, c'est leur héritage. »

    Tandis qu'il parlait, il était évident qu'il n'était pas tout à fait concentré sur les mots qu'il prononçait. Il avait l'air extrêmement préoccupé. Son regard vint croiser celui de l'immaculé, anxieux et ferme, dans ses intentions. « Je ne peux pas laisser Nolan Kohan prendre ce qu'il y a ici. C'est trop dangereux pour les miens. » Sa voix s'essoufflait, meurtrie par les intenses réflexions qui encombraient son esprit. Il devait agir vite. Très vite. Plus vite que cet enfant-roi. Nolan songerait-il à s'approprier Cordont ? Ses conseillers finiraient par lui souffler la place stratégique. Plus bas, il ajoutait : « Je vais avoir besoin de toi à mes côtés... Car ce que je dois faire risque de rouvrir les plaies d'une guerre, à peine refermées. » Tous guerriers que puissent être les mercenaires qu'il allait payer, aucun ne serait aussi fidèle que son ami. Il avait la tête sur les épaules : avec ce qui arrivait, sa vie pourrait être menacée. Tremblant intérieurement, en toute humanité, il priait pour se tromper.

    ***

    Aldaron s'était isolé après avoir donné des directives pour le campement, nonobstant la douleur qui l'étreignait dans sa jambe. Les soigneurs avaient d'autres chats à fouetter, qui réclamaient de l'aide plus urgente. Lui-même préférait user de ses forces pour organiser l'avenir de Cordont. Faire venir des renforts depuis les villes de l'Alliance à une ou deux heures à cheval, dans un premier temps... Et des troupes plus conséquentes ensuite. Les yeux clos, il lui fallut quelques minutes pour oublier l'effervescence autour de lui. Les cris, les pleurs qui déchiraient son cœur amoureux du peuple humain. S'en détacher fut pénible mais une fois le silence obtenu dans son esprit, il envoya une projection astrale de lui-même dans la salle du Conseil de Caladon. Il réclama une réunion d'urgence, qu'il tint avec rigueur. Il exposa les faits, les risques, la situation dans sa forme la plus factuelle. Il argumenta sa position et lorsqu'il eut obtenu ce qu'il voulait, car il était évident qu'ils ne pouvaient pas laisser Selenia se promener sous la ville de Caladon, pour aller chatouiller quelques golems, il annonça : « Le temps de m'occuper de cet incident, Dame Ostiz prendra mes fonctions et ce, jusqu'à mon retour, afin de veiller sur la santé et la sûreté de Caladon. » Le regard de sa forme éthérée s'était posé sur la jeune femme, tel un père qui lui imposait de ne pas le décevoir, car il n'y aurait pas de seconde chance, pour elle, si tel était le cas.

    Il réclama à ce qu'on lève une troupe de mercenaires, afin de faciliter l'annonce qu'il allait faire. Les solides renforts des nordiques de Délimar prendraient ensuite le relais pour préserver Cordont comme une forteresse inestimable. Il demanda aussi des guérisseurs de Caladon et réclama personnellement Purnendu. Les projections suivantes furent dans les villes de l'Alliance les plus proches de Cordont, pour obtenir promptement des renforts. Ils arriveraient comme des sauveurs avant l'aide de Selenia, ce qui serait de bon augure pour l'image de la cité. C'était tout de suite plus facile de jouer quand on connaissait les coups de l'autre partie.

    Orientant ses pensées sur Nolan comme il l'avait fait dans ses nombreux essais, depuis les premiers en compagnie de Seö, il s'attacha à prendre la vision de l'Empereur dragonnier pour sienne, afin de savoir où il en était. En toute logique, Nolan ne ferait pas une demie-journée de vol, surtout en pleine nuit, en une seule fois à moins de vouloir arriver ici sur les rotules. Aldaron ne l'attendait pas avant le lendemain, alors que ses propres troupes, bien plus proches puisqu'elles ne venaient pas de Caladon, arriveraient au cours de la nuit. Mais savoir exactement où il en était lui permettrait d'ajuster son minutage. *

    Évidement, il dormit très profondément après cela : la magie et l’adrénaline l'avaient épuisé. Il avait fait ce qui était en son pouvoir, à présent, les dés étaient jetés.

    ***

    « Peuple de Tiamaranta. Je suis Aldaron Leweïnra Triade. » Leweïnra était le bourgmestre, Triade était le souvenir d'antan du marché noir, soutien indéfectible du Protectorat. Un marché noir que l'on pensait mort et qui, dans les ténèbres de l'oubli, organisait la faillite de Selenia. Il était là, debout et droit en posture régalienne au milieu de la foule, cerné de sa garde et du chevalier baptistral. Des guérisseurs, des mages et des mercenaires armés étaient arrivés pendant la nuit. Le reste viendrait ensuite, mais le nécessaire pour être en supériorité numérique était là, à l'aube, alors qu'il prenait Nolan de court : quelques soient les prétentions qu'il avait sur Cordont et les sous-terrains de Caladon, il allait les oublier très vite. « Hier a été un jour tragique, où nous avons été broyés par des lourdes pertes et de profondes souffrances. Cette catastrophe nous saisit et nous endeuille, les uns comme les autres. Elle nous arrache nos frères, nos sœurs dans un fracas si soudain et imprévisible qu'il n'en est que plus rude. » Des 'nous' qui soulignaient qu'il avait été présent dans cette catastrophe. Il avait souffert, comme eux tous, aussi était-il le dirigeant le plus apte à l'empathie. « Nous errons, ici. J'ai vu des visages hagards, abasourdis. Puis j'ai vu des larmes, entendu des cris. Nous sommes bouleversés, ce matin, de voir que la nuit n'a pas effacé nos cauchemars éveillés. » Le lendemain était toujours l'instant où on réalisait pleinement ce qui s'était passé la veille, où la compréhension se mettait en place et où on cherchait un refuge, une aile sous laquelle se placer. « Je prie pour la réincarnation de ces âmes sacrifiées injustement, qu'elle puisse être guidées... » Pourquoi fallait-il qu'il pense à Achroma pile poil à ce moment là ? « Lavées de leurs douleurs et revenir enrichir notre monde par leur splendeur. » Sa gorge se nouait, douloureuse. La bile amère noyait ses rêves pleins de colère, de douleur... Et d'espoirs. « J'adresse aux familles et proches des défunts mes plus sincères condoléances. »

    Il laissa le silence se consumer pour que ses mots, ses vœux s'ancrent dans les esprits de chacun. Il prenait son temps, il était nécessaire de ne pas bâcler cette étape avant la suite : « Tiamaranta est une terre nouvelle, pleine de défis, d'obstacles, de découvertes... » Mot pour mot ce qu'il avait dit la veille, avec une fin différente qui laissait présager de la position qu'il allait adopter. « Que nous devons appréhender et protéger. » Il avait dit 'partager', hier. Mais aujourd'hui la donne était différente. Il ne pouvait pas partager avec Selenia le moyen de détruire Caladon : « Hier nous a montré combien ce qu'il y a sous les terres de Calastin peut être à la fois grandiose et meurtrier. » Ses yeux se levaient sur l'immense golem ruisselant de pluie.

    « J'ai convoqué des guérisseurs et des soigneurs, habitant la région alentour, sur les terres de l'Alliance de Cités Libres, pour venir promptement à vos chevets. » Sous-entendu : plus promptement que les Kohan, même s'il ne le prononçait de vive voix. Il avait donné de sa propre personne pour que toutes ces aides soient là aujourd'hui. « J'ai convoqué des mages afin que les gravats de la ville soient retirés, que nos défunts puisse être rendus aux leurs et bénéficier de funérailles honorables. » Il commençait à devenir factuel. Les rescapés avaient besoin de voir un avenir qui leur avait été dérobé par la catastrophe. « Ces gravats assassins sont érigés en muraille autour de ce campement, pour qu'ils protègent autant de vies qu'ils en ont pris... Et plus encore. Car nous ignorons ce qui se trouve dans ces cavernes. Nous ignorons le danger qu'il peut se tapir dans les ombres. » Il n'appuya pas d'avantage la menace, les esprits frappés par la chute de Cordont étaient suffisamment sensibles à ses propos. « C'est pourquoi j'ai convoqué les forces armées de Caladon et j'ai appelé les renforts de Délimar. Ce campement est, à présent, un lieu plus sûr pour nos blessés,. Nous pouvons stabiliser leur état et les remonter à la surface, sans subir le joug d'une précipitation craintive de nature à compromettre leur état précaire. » La promesse était ferme, assurée. « Il est de mon devoir de protéger la surface de Calastin de ce qui pourrait vivre, ici, jadis prisonnier, à présent libéré. » Il ne manquerait plus que ces immenses golems se promènent sur leur île, à l'air libre. Ou il ne savait quelle créature.

    Après un silence long et profond, il passa au sujet qui risquait de fâcher, relevant légèrement le menton : « Au nom de mes fonctions au sein de l'Alliance de Cités Libres, il est aussi de mon devoir de protéger la volonté des habitants de Cordont et veiller à ce qu'elle ne soit souillée des valeurs qu'elle ne prônait pas. Cordont était une ville hors de l'influence de la Couronne... Et elle le demeurera. Ce sanctuaire sous-terrain sera accessible provisoirement aux peuplades de Tiamaranta qui souhaitent venir en aide aux blessés et rendre les défunts aux proches qui les attendent. » Puis ses frontières seraient fermées, c'était ce que son silence sous-entendait. Nolan Kohan pouvait venir à présent, il l'attendait de pied ferme lorsqu'il annonça :

    « Moi, Bourgmestre de la Cité Libre de Caladon, ordonne l'annexion de Cordont la Protégée au territoire de la Revenante. »

    Jet de dé ? :


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Un léger sentiment de soulagement vint l’envahir lorsqu’il posa enfin ses pattes sur le sol. Ils n’étaient pas saufs, mais ils avaient au moins réussi à s’écarter suffisamment du danger pour ne pas craindre pour leurs vies. Pas pour un bref instant tout du moins. Ils n’avaient pas réussi à stopper les golems et il fallait désormais trouver une autre solution avant que celui qui avait frappé une fois n’agisse à nouveau.
Pourtant, ils n’eurent pas vraiment l’occasion de réfléchir à une nouvelle idée puisque de leur côté, les autres n’avaient pas non plus perdu leur temps. Le spectacle qui se déroula sous leurs yeux aurait pu être incroyable, surprenant, merveilleux. On ne pouvait nier que tous ces fils mauves étaient magnifiques, même s’ils cherchèrent de plus en plus à les aveugler puis, lorsque la lumière se radoucit peu à peu, la vue de toutes ces immenses colonnes, dizaines de titans profondément endormis avait de quoi être mémorable.

C’était autant de choses qui auraient pu réjouir le cœur du jeune cuivré, l’amuser, l’intriguer. Malheureusement, en cet instant, il pouvait difficilement y voir la moindre joie. Il était simplement davantage soulagé, rassuré de savoir qu’une accalmie plus longue s’offrait à eux. Personne ne pouvait dire à quel moment un nouveau golem se réveillerait, mais cela leur laissait au moins un peu d’espoir. Celui qu’ils allaient pouvoir continuer à creuser dans les gravats et dégager autant de personnes que possible. S’il savait qu’ils ne pouvaient sauver tout le monde, que bien des personnes avaient dû succomber pendant la chute, que bien d’autres ne survivraient pas d’ici qu’ils les trouvent, il fallait le faire, pour faire perdurer ce si maigre espoir, pour ne pas abandonner ceux qui pouvaient encore s’en sortir, mais pas sans leur aide.

Les Liés s’étaient réconfortés de leurs caresses mentales, puis Luna avait appelé le secours qui était en sa possession. La venue de deux autres dragons ne serait pas de trop quand on pouvait désormais observer l’ampleur de la calamité qui avait eue lieue. Alkhytis était inquiet pour le futur. Pour la sécurité des bipèdes qui vivaient sur cette île, il allait falloir contrôler tout ce qu’il y avait ici, s’assurer que les risques resteraient maîtrisés. Glyphe-Enchanteur serait certainement d’une grande aide ici, c’était une chance qu’il soit venu à ce congrès. Peut-être y aurait-il d’autres personnes qui viendraient, avec les mêmes talents que lui.

Le cuivré de son côté se préoccupa surtout d’aider de son mieux à sauver le plus de bipèdes prisonniers que possible. Il ne comprenait rien aux divergences des bipèdes et ne voulait pas s’y mêler le moins du monde. Lui, il était là en tant que dragon, il n’avait pas de parti pris. Puisque sa force lui permettait de dégager bien plus facilement les gravats et qu’il pouvait aussi aider aux soins grâce à son souffle, il allait rester ici autant de temps qu’il le faudrait, sans se mêler aux affaires des bipèdes de pouvoir qui ne le concernaient pas. Suivant les indications établies par le plan de secours qui avait été rapidement mis en place, il se rendit donc aux endroits les plus critiques, les plus instables, ceux où il fallait intervenir en priorité, mettant pour une fois beaucoup de précaution et veillant scrupuleusement à éviter toute maladresse. Il fallait agir vite dans cette course contre le temps.

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Jambe guérie, Toryné ne put s’empêcher de sautiller sur place tel un enfant. Une certaine pression venait de retomber, sa vie, mais surtout l’intégrité de sa splendeur parfaite n’était désormais plus en danger. C’est ainsi que, dans toute sa démesure, le conseiller entraîna même sa sauveuse baptistrel dans une brève, mais non sans élégance, danse, bien que se résumant à tourner en rond.

Cependant, Toryné arrêta très vite ses enfantillages, reprenant une attitude bien plus sérieuse, davantage représentative et digne du conseiller qu’il était. En effet, l’heure n’était encore aux réjouissances, certes toutes menaces semblaient écartés et la situation semblait s’apaiser, ils n’étaient pas encore sorti de cet enfer après tout.

L’aide sélénienne était en route, très bien, il allait maintenant devoir s’organiser le temps que cette dernière n’arrive, surtout vis-à-vis des cités libres, leur fierté allait-elle se réveiller quant à cette annonce ? Cette simple idée l’amusait fortement, mais pour le moment, il avait autre chose en tête. Toryné devait réunir vampire et immaculé du royaume, afin d’aviser les pertes à déploré, sans oublier les possibles blessés qui devait encore être soigné.

D’une voix impérieuse qui, bien que gardant son ambiguïté, montrait la véritable nature du conseiller, Toryné invita les survivants à se réunir autour de lui, du mois ceux pouvant l'entendre.

Humains, elfes, Vampires et Graarh, le vampire avait su effacer tous sentiments quant à appeler les Graarhs à lui, malgré le dégoût profond que lui suscitait cette race, tous dangers semblent désormais écartés et comme vous avez pu l’entendre, Sélénia nous envoie de l’aide, ce commentaire était loin d’être innocent, bien au contraire, cependant il nous faudra être patient avant leur arrivée ! Par conséquent, je vous demanderais d’unir vos efforts dans une entraide commune ! Avec moi, se trouve une baptistrel qui sera en mesure de soigner les éventuelles blesser, je vous demanderais donc de laisser et d’aider les blessés les plus graves allés vers elle en priorité ! Par ailleurs, que toutes personnes ayant des aptitudes, magique ou non, pour aider à soigner les blesser, vienne ne voir afin qu’elles puissent mettre à contribution leur talent ! L’heure n’est pas à l'égoïsme, mais à l’unité !

Bien entendu, il ne fallait pas s’y tromper, Toryné n’agissait pas par pur altruisme, il conservait tout simplement une certaine image de sa personne. De plus, ne pas s’inquiéter du sort d’autrui ne signifiait pas les vouloir mort, il n’avait aucun intérêt à ne pas apporter son aide.

Les premiers à le rejoindre furent bien entendu ses congénères vampires, dont Toryné mit très vite à contribution, du moins ceux en état, afin d’aider les autres peuples. Le bilan était bien entendu effarant, et Toryné ne manquerait pas de rappeler aux royaumes humains leur part de responsabilité dans ce drame, quoiqu’il en soit ce congrès fut un désastre, bien que le vampire allait pouvoir repartir avec certaine information.

Une dernière chose devait par contre attirer son attention, sa fille qui semblait manquer à l'appel, cela l’inquiétait en parti. Sa relation avec son cygne noir n’était pas à son apogée, bien au contraire… Pourtant, il n’envoya personne la chercher, non seulement, il ne pouvait se le permettre et puis quelque part… il était persuadé qu’elle reviendrait d’elle-même, un jour ou l’autre elle reviendrait… La famille Dalis resterait unie, c’est du moins ce qu’il se répétait pour lui-même dans son fort intérieur.

Directive :

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Son compatriote était en vie et c'était tout ce qui lui importait, actuellement.

Elle n'ignorait pas que sa relation avec son cygne blanc était au crépuscule.. Le soleil et la lune s'étaient opposés. Néanmoins, elle ne pouvait pas nier que son époux lui manquait déjà, un ultime déchirement - sans doute le dernier chant des deux cygnes. Mais avant de rentrer elle avait envie d'en apprendre d'avantage,et la proposition de son confrère immaculé la confortait dans son idée qu'elle avait besoin de vacances, ça et la remarque d'Aldaron.. Prendre des distances l'aiderait d'avantage à avoir du recul vis-à-vis de sa relation avec son géniteur.

Elle n'avait que faire des ennuis des grands de ce monde, elle irait certainement puisque de toute manière elle n'était affiliée à aucun pays ainsi personne ne pourrait lui reprocher quoi que ce soit, elle tâchait d'être un chacal furtif en toute circonstance, sa curiosité prévalait en toute circonstance. Et elle avait très hâte d'y aller, ne serait-ce que pour savoir les mystères qu'y s'y trouvaient, à défaut de les vendre aux plus offrants.. Autant allier l'utile à l'agréable, non ?

- Tu n'espérais tout de même pas t'amuser sans moi ? Donne-moi une heure, un lieu et nous irons la prendre cette putain de grotte. Elle n'ajoutait rien de plus au sujet de son époux à l'immaculé, elle marquait néanmoins son dégoût face aux conflits politiques qui s'annonçaient.

Les yeux argentés de l'immaculée brillaient d'un feu lunaire, signifiant qu'elle acceptait de le suivre, ça lui ferait quelques vacances, lui donnerait certainement l'occasion de tirer un ou deux carreaux et de faire quelques poches, et peu être en dernier recours de sauver un ou deux blesser, et d'éventuellement soulager de leurs souffrances ceux qui se plaindraient d'être traité ainsi.. A une chose prêt les gentils, ne font pas se genre de chose, dommage..


Directives :

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Coucou et félicitation à tous !

Cette intrigue est terminée, il ne reste désormais plus qu’à poster vos conclusions. La conclusion ne comporte pas de directive et est facultative. Je vous invite à respecter l’ordre de passage avec de poster vos conclusions (sauf si cette dernière n’entraine pas d’impact sur les autres personnages. Vous pouvez aussi vous arranger entre vous). Vous avez deux semaines pour les poster, après quoi ce rp sera définitivement fermé.

En attendant, voici vos récompenses !

- Aldaron Leweïnra : Rabais de 300 PO
- Seö Wënmimeril : Rabais de 600 PO
- Toryné Dalis : Cristal de magie
- Sintharia Dalis : 100 PO
- Alkhytis  : Rune
- Luna Duruisseau : Gemme de sang

PO distribuées. Vous pouvez ajouter vos autres récompenses à vos inventaires.

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Le membre 'Le conteur' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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