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21 Juillet 1762

Une immense forteresse se dressait là, au milieu de la rigueur de Nyn-Tiamat, bravant les éléments comme ses habitants se riaient la mort, l'ayant rejeter pour revenir dans une non-vie. J'étais moi même semblable à ses êtres qui, pour un grand nombre avait choisi de s'amuser de cet état et de faire ce qui leur plaisait, même si cela se faisait au détriment des autres. Ils se montraient arrogant et suffisant, se pensant des Seigneurs alors que, au final, nous ne sommes rien de plus que des parasites dépendant complétement des autres peuples pour nous nourrir. Nous les traitons comme de la viande, une source de nourriture, mais l'histoire nous a montré qu'ils avaient le mordant et la hargne du désespoir lorsqu'on les poussait trop loin. Pourtant, les vampires ne semblaient avoir réellement retenu la leçon du passé. J'allais donc devoir la leur ré-enseigner pour qu'ils la comprennent.
Et pour cela, j'étais parti trouver, seule, dans un milieux qui m'était clairement hostile, l'aide de ceux qui pourraient m'aider à ancrer ma leçon dans la conscience de tous.
J'avais trouvé le responsable de la mort du précédent Prince, au beau milieu des montagnes et avait demander à ce qu'il m'aide, en échange de quoi, je veillerais à bannir l'esclavage et libérer ceux des siens qui se trouvaient entre les mains d'esclavagistes. Une promesse que je comptais bien honorer car, non seulement je l'avais promis, mais en plus, parce que cet état d'esclavage n'aller pas tarder à provoquer une guerre qui menaçait ouvertement mes plans pour l'avenir.
Je n'avais réussi à trouver de candidat suffisamment bon pour répondre à ce que j'avais en tête. J'allais donc devoir assurer moi même ce rôle. Et pour cela, je devais prendre le pouvoir chez les vampires et m'assurer d'y rester.

J'avançais donc en direction du palais, accompagné par une bien étrange escorte. Effectivement, derrière moi se tenait une dizaine de Graärh, tous vêtu et paré pour le combat, formant comme des ailes à mes côtés. Mais surtout, se tenant à ma droite, un Graärh en particulier. Un Graärh qui était, pour les siens, le garant de ma parole. Grand-Griffe. Il s'était porté comme caution de ma promesse. Et malgré qu'il soit un paria parmi les siens, un certains nombre d'entre eux était prêt à le suivre si cela pouvait permettre de libérer les leurs. Mais avant cela, j'avais demandé à faire la preuve de ce que je valais et de ce que je voulais montrer à ce peuple. Que je venais en sœur et que je souhaitais avancer avec eux. Pour cela, j'avais chassé un des prédateurs naturel de l'île, sous le regard de Grand-Griffe. Un Fenrisúlfr, pour être exacte.
La chasse avait été une réelle épreuve pour moi, n'étant absolument pas habituée à cette tradition, mais j'avais pris mon temps de m'approcher calmement de ma proie pour la tuer de manière efficace et sans faire preuve de cruauté inutile. Cette seule partie m'avait pris toute une nuit et je n'ai pu arriver à tuer le Fenrisúlfr qu'au petit matin, après avoir passer trois heures à guetter le moment ou l'animal relâcherait son attention. A ce moment, j'avais bondit comme je le pouvais, l'entravant avec ma magie pour finalement finir sur son dos et venir planter ma dague à la base de son cou. Là, je cueillis le dernier souffle de sa vie avec un profond respect pour l'animal que je venais d'affronter. Une leçon pour la vampire que j'étais.
Le combat m'avait épuisé, laissant ma tenue en lambeau et mes chaires marquées par cette épreuve, mais j'avais la fierté de dire que j'avais pu l'accomplir en tout honneur.

J'étais ensuite retourné sur mon vaisseau pour me préparer aux évènements à venir. J'allais devoir impressionner et imposer ma volonté, autant par la Force que par le Mot. Et j'allais devoir agir rapidement. Et c'est donc pour cela que ce soir, j'avançais vêtue de mes plus beaux atours, une robe des quatre nuits, la fourrure sur les épaules et divers bijou présent autant pour souligner mes traits que pour amplifier mes pouvoirs.
Nous avancions donc, gravissant les marches pour parvenir aux portes du palais. Là, une dizaine de gardes vampires nous attendaient, armes au fourreau et une lance en mains. Leur capitaine s'avance alors vers nous.


-Désolé, Mademoiselle, mais vous ne pouvez entrer avec ces "personnes" dans le palais.

J'esquisse un large sourire et m'avance vers l'officier.

-Capitaine. Je suis venu revendiquer la place du Prince. Alors vous avez deux possibilités. Soit vous vous écartez soit vous prenez le risque d'une guerre avec un peuple qui a sût tuer le précédent Prince au nez et à la barbe de vos hommes. Je vous pense suffisamment intelligent pour faire le bon choix.

L'officier jeta un regard à mes compagnons puis reporta son attention sur moi. Je pouvais presque entendre les rouages de sa pensée tandis qu'il se demandait si il ne devrait pas justement écrouer ces créatures pour le meurtre du Prince. Mais rien n'indiquait que l'un d'entre eux n'ai commit le meurtre.

-Est ce que cela vous simplifierait la vie si je vous disais que c'est moi qui ai fait tuer le Prince?

Ces paroles étaient fausses, évidemment, mais seulement les Graärhs et moi le savions. Et je les avais déjà prévenu que j'aurais à m'attribuer cet acte ou du moins l'organisation de ce meurtre.

-Il était faible et n'aurait sût faire face aux changements que nous devrons affronter. Maintenant, soit vous voulez voir demain, soit vous vous opposez à nous. Mais je vous le déconseille âprement. Vous n'avez aucune garanti de gagner contre mes compagnons. En faite, je puis même vous garantir que vous perdriez à coup sûr. En prononçant ces derniers mot, j'avais activé légèrement ma bague, pour donner plus de poids à mes paroles. Je vis  alors le regard du Capitaine se voiler tandis qu'il essayait de lutter à mon influence.

Mais ce que je n'avais pas prévu, c'était de voir un fanatique dans les rangs des gardes. En effet, l'un d'entre eux se jeta en direction de ma garde, sabre au clair.


-Pour le PRINCE Hurla-t-il

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La chasse avait été bonne. Sous mon regard attentif, Irina Faust avait bravé la faune de Paadshail et avait triomphé. Elle avait pris son temps et démontré ses talents de chasseuse malgré l’évidence de son manque de connaissances dans le domaine. J’étais satisfait par sa chasse et plus encore par la mort honorable, rapide et sans cruauté, qu’elle avait offerte au loup géant. Désormais, la peau de la créature protégeait ses frêles épaules de la froideur de mon île. Mais pour la faire l’une des nôtres, j’avais dévoilé – au petit matin alors que la carcasse du loup était encore chaude – la peau de son dos. Je n’avais eu que faire de sa nudité partielle – et je ne comprenais pas la pudeur des bipèdes-sans-poils à ce propos – puis avais tracé à l’aide de mon poignard et de sa lame stérilisée par mon feu un symbole tribal de mon invention. Celui-ci était censé représenter la renaissance, j’avais donc tracé une flamme à même son dos de laquelle jaillissais un harfang. Ce dessin nous représentait, elle et moi, ainsi que notre alliance.

Désormais, je marchais aux côtés d'Irina au coeur même de la forteresse vampirique, le lieu que j’avais évité depuis l’assassin du prince des sangsues. L’ambiance était pesante et je pouvais sentir à la fois l’excitation et l’appréhension des miens, qui marchaient en formation derrière nous. Toutefois, tous étaient prêts à se battre ce soir. Notre peuple comptait sur nous, même sans le savoir.

Malheureusement, un premier obstacle se dressait sur notre route. Un petit groupe de gardes au sommet de l’escalier menant au palais. Je ne comprenais pas le besoin que ces bipèdes-à-la-peau-lisse avaient à construire de tels édifices pour qu’une poignée d’individus y vivent alors qu’il pouvait abriter tant de gens. Tandis que mon regard en parcourait la façade, ce sentiment ne fit que s’accroître et je le partageais avec mes semblables, me rendis-je compte en leur jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule.

L’insulte voilée du soldat ramena mon regard sur ce dernier. Je n’avais pas bougé, attendant que la future princesse ouvre la danse, mais ce petit misérable ne me faisait pas peur. Je ne comptais pas courber l’échine ce soir et me contentai donc d’observer la scène qui se déroulait devant moi, les bras croisé sur mon torse. Pour l’occasion, j’avais revêtu une armure qui ne le laissait pas nu, celle-ci étant typique de mon peuple mais surtout un vestige de mon glorieux passé.

Les paroles d’Irina semblaient avoir de l’impact. Ou était-ce encore cette magie que j’avais déjà vue à l’œuvre quelques jours plus tôt. Toutefois, ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était qu’un garde n’attende pas les ordres de son chef et se jette sur nous. Quel manque de discipline pensais-je en m’avançant subitement vers le forcené. Je devais bien faire trois têtes de plus que lui et n’eut aucune difficulté à arrêter sa course, ma main gauche se refermant sur sa gorge tandis que j’arrêtais son bras de la droite. Il portait une armure légère et souple et sa corpulence semblait indiquer un combattant agile. Il ne devait pas compter sur sa force brute, et même s’il restait plus fort qu’un humain je savais qu’il m’était inférieur.

Le temps semblait s’être suspendu depuis que mes griffes s’étaient refermées autour du cou de ma proie. Tous les regards s’étaient tournés vers nous. Il était maintenant temps de montrer que nous n’avions pas peur et étions prêts à tout pour parvenir à nos fins.

D’un mouvement mille fois répété, j’attrapais le poignard se trouvant à ma ceinture – de la main gauche de façon à toujours tenir le bras armé de ma proie – et planta vivement la lame – qui était en fait une griffe de Fenrisúlfr – dans la gorge du vampire. Le geste fut si vif qu’il projeta une gerbe de sang en direction du capitaine, mais ce dernier n’avait rien pu faire pour sauver son subordonné et je lâchais son corps sans autre forme de procès. Ce dernier s’effondra à mes pieds, mort.

Je n’avais toutefois pas fini. D’un geste sec, je chassais le sang de ma lame et rangeai cette dernière dans son fourreau. Ensuite, mon regard ne quitta pas celui du capitaine lorsque je marchais délibérément sur la dépouille à mes pieds pour m’avancer vers lui, protégeant de ce fait Irina de mon propre corps. Dans un même temps - et toujours grâce à un geste très vif – je fis sortir les lames de mes gantelets, celles qui m’avaient donné mon surnom : Grand’griffes. Peut-être Irina comprendrait-elle enfin le pourquoi de mon surnom.

Derrière moi, j’entendis mes semblables s’avancer à leur tour. Prêt à me battre s’il le fallait pour passer, je fis doucement sortir les griffes de mes pattes postérieures et m'assurais ainsi de ne pas déraper dans la neige en cas d'une charge vers l'adversaire.

Je te mets au défi d'avancer, vermine ! Pensais-je pour moi-même.




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La réaction de Grand-griffe fut rapide et efficace quand à l'attaque de l'homme d'arme. Je pus voir la précision des gestes de mon "compagnon de chasse" et de la mortalité que ceux ci pouvaient avoir à l'encontre de nos opposants. Et le capitaine de la garde pu le voir également, faisant claquer sa langue contre son palais. Il avait la main sur la garde de son épée, prêt à réagir si le félin venait à agir d'avantage qu'en réponse de la provocation du vampire fanatique. Toutefois, il ne semblait pas pleurer la mort de l'imbécile qui avait agit face à une menace potentielle sans réfléchir. Il regarda le guerrier Graärh qui venait de se placer en protecteur de ma personne. Ce qui ne manquait pas de me rappeler la marque qu'il avait gravé dans mon dos.

Je me souvenais encore parfaitement de cette sensation, lorsque j'avais dénudé ma peau, sans franchement faire preuve de la moindre pudeur. Cela était, pour moi, un sentiment inutile. Mon père vampirique m'en avait débarrassé, m'apprenant à ne pas attacher de réelle importance à montrer mon corps. Après tout, celui ci était juste un outil au service de ce que j'avais à accomplir. Alors à quoi pouvait bien servir le faire de vouloir le cacher? A rien.
La lame avait donc parcourut ma peau, traçant son sillon dans mes chaires et y laissant l'empreinte destinée à marquer ma renaissance au sein des Graärhs. Je m'étais tenue droite, face au vent et au froid, que, en tant que vampire, je ne ressentais guère. J'avais laissé la piqure passer sans accepter de pousser le moindre cri. Je n'étais certes pas une guerrière, aussi, la douleur m'était-elle difficile, mais je me mordais les joues pour la supporter, ne serait-ce que le temps du rite.

Mon attention revint rapidement sur le capitaine qui se tourna de nouveau vers moi, me surplombant par sa taille.


-Si effectivement, vous êtes responsables pour ces guerriers, alors je ne puis m'opposer à vous. Mais soyez certaines que d'autres vont essayer de vous prendre la place. Personnellement, je ne cherche pas de guerre inutile. Alors si vous êtes capable d'apporter de la nouveauté, je pourrais peut être même vous soutenir.

Mon regard devait être surprit car, je dois bien l'avouer, je ne m'attendais aucunement à pareil confession. Je m'attendais certes à une résistance opiniâtre, mais pas à ce que la garde nous laisse passer. Puis je me souvenais que puisque le souverain était déjà mort, ils n'avaient comme devoir que de s'assurer que les affrontements des candidats n'iraient tuer des personnes n'ayant rien à voir avec la succession. Les affrontements auraient lieux à l'encontre des autres candidats justement.

-Dans ce cas, puis-je vous demander d'être le témoin de ce qui se déroulera par la suite? L'officier hocha de la tête et se dirigea vers ses hommes pour leur donner quelques ordres tandis que je me tournais vers Grand-Griffe, un sourire sur les lèvres. Ceci explique cela. Je crois que j'ai eu parfaitement raison de me tourner vers toi, mon Frère. Mes chers frères, vous allez pouvoir vous faire plaisir dans les minutes qui suivent. Ils doit y avoir une petite dizaine de candidats ou fanatiques qui voudront soit prendre la place soit nous arrêter. Comme on dit, faites vous plaisir.

Je reprenais la route qui allait me conduire au trône de la Nuit., parcourant des couloirs que j'avais rarement visité, mais que pourtant je connaissais parfaitement. Je jetais un regard discret à chaque frise qui parcourait les murs, tandis que la traine de ma Robe des quatre Nuits semblait se fondre dans l'obscurité des lieux. Les torches étaient comme des îlots dans ces ténèbres tandis que nous dirigions vers la salle du trône. Je poussais les portes, dévoilant à mes compagnons les gens présent pour cette succession hors normes.

-Voici votre souveraine. Clamais-je en entrant. Et comme je m'y attendais, ma déclaration ne manqua pas de provoquer les réactions des autres candidats. Les guerriers sortaient leurs épées tandis que les autres se reculaient contre les murs.

Je les observais avec un regard de carnassier, prête à activer ma magie si cela était nécessaire. Mais j'avais toute confiance dans ma garde.


-Soumettez vous ou périssez entre les griffes de ceux que vous avez méprisé depuis notre arrivée en ces terres. Courbez le dos et acceptez mon règne et les changements qui auront lieux.

J'observais la scène tandis que mes guerriers neutralisaient ou tuaient ceux qui essayaient de résister à mon arrivée. Le capitaine se tenait à mes côtés, observant la scène avec un regard à peine surprit.

-Ceux qui se soumettront seront récompensé, les autres chassés par les Graärh. Et je puis vous assurer que vous ne souhaitez pas savoir ce qu'ils vous réservent, dans ce cas.

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La vermine allait-elle accepter mon défi ou au contraire s’écarter de mon chemin bien docilement ? Rien n’était moins sûr avec les morts qui marchent… Je fus donc surpris - je devais l’avouer - lorsque le capitaine ne tenta rien contre ma personne. Pire, d’un claquement de langue contre son palais il venait de mettre en garde chacun de ses soldats, leur interdisant d’agir. Mon regard parlait-il pour moi ou cet homme était-il incapable de décrypter les expressions de ma race ? Quoi qu’il en soit, ma surprise passa inaperçue et l’homme en faction nous apprit que les autres prétendants se trouvaient déjà dans la salle du trône. Je trouvais cette façon de gouverner - assis au-dessus du peuple sur un trône - bien bête mais que pouvais-je faire d’autre qu’appuyer un futur souverain capable de libérer les miens ? Je dévisageais un instant la sangsue alors qu’il avouait ouvertement ne pas chercher de guerre inutile. Je trouvais cette remarque mal venue étant donné qu’il avait protégé un chef ayant déclaré la guerre à mon peuple, même s’il n’y avait pas de réels champs de bataille pour en témoigner.

Je hochais la tête et d’un grognement prévins mes guerriers de ce qui allait prochainement se produire. D’un regard, je pouvais deviner leur excitation. La queue fouettant l’air, les oreilles dressées, le regard alerte… Oui, nous étions prêts. J'emboîtais donc le pas de la demoiselle, sans un bruit.

Les couloirs me parurent bien froids. Je n’avais pas l’habitude d’une pierre si lisse sous mes pattes. Je préférais de loin la terre et la neige ou encore le bois, bien que ce fut un élément susceptible de brûler facilement. Mon regard parcouru les frise présentes sur les murs sans en comprendre parfaitement le sens, même s’il était aisé de deviner l’histoire qu’elles comptaient.

Vint alors la porte de la salle du trône, devinais-je avant même qu’Irina en pousse les deux lourds battants. Se dévoila alors à mes yeux de chasseurs l’immense salle et son trône de la nuit. Mais ce qui m'interpella fut les nombreuses personnes présentes. Si beaucoup se reculèrent contre les murs de la salle - et laissèrent de ce fait une arène improvisée au centre - d’autres sortirent épées et autres armes. L’entrée d’Irina avait été fracassante, mais cette incursion n’était pas la bienvenue et la tension grimpait en flèche tandis que nous nous arrêtions comme un seul guerrier à une distance respectable.

Mes lames glissèrent hors de leur cachette tandis que la future souveraine déclamait un discours qui fit vibrer mon coeur. Nous tenions une partie de notre vengeance, servi sur un plateau d’argent, et mes guerriers furent prompte à saisir à la gorge quiconque tenta de s’approcher.

« rakt rakt ko kahata hai ! »m’écriais-je dans notre langue gutturale. Nous n’avions pas l’habitude de la parler, mais le moment était approprié et le message que je transmis à mes semblables en adéquations avec ce que nous ressentions tous.

Je ne fis rien lorsque les chasseurs commencèrent à supprimer les prétendants au trône, ni lorsqu’ils assouvirent leur rage sur ceux qui ne combattaient pas. Je les laissais libérer leur colère, mais les rappelais tout de même à l’ordre d’un puissant rugissement avant qu’il aille trop loin et les tue tous. Le nombre de personne encore debout avait drastiquement diminuée lorsque j’éventrais le dernier prétendant qui avait essayé de tromper ma vigilance pour attaquer Irina de dos. Le sang gicla sur ma fourrure ainsi que sur le visage de la jeune femme, mais j’y étais trop habitué pour m’en soucier. Le corps sans vie glissa de lui-même au sol mais mon regard se posait déjà sur une ombre qui semblait chercher à fuir par une porte dérobée.

Elle était loin, mais pas assez pour m’échapper. La chouette me donnait des ailes mais je n’eu besoin que de sa force pour effectuer un bond prodigieux - même pour un vampire - et tomber sur son dos. Son capuchon glissa alors et dévoila le visage aux joues bien rondes d’une jeune fille. Les mains devant son visage, elle chercha davantage à se protéger de moi que combattre, mais je retins mon bras avant que mes lames perforent son coeur, juste attend pour croiser l’éclat de peur dans ses iris. Cela me troubla plus que de raison. Ce fut à ce moment que je me rendis compte de la scène de carnage autour de moi. Le sang, les corps, les bouts de chair, les grognements de mes compagnons. Nous avions tué les vampires et les vampires s’étaient également entretués.

« ham jaanavar nahin hain. Nous ne sommes pas des animaux. »

Je me relevais et saisir la vampiresse par le bras pour la remettre sur ses pieds, puis la lâchais. Elle eut évidemment un mouvement de recul mais je n’en pris pas ombrage. C’était compréhensible.

Tout s’était passé très vite. La salle était désormais silencieuse, trop silencieuse… Et un seul prétendant était encore debout. Mon regard croisa celui d’Irina, puis je le tournais vers le trône qui se trouvait derrière moi.

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Je ne suis pas femme à me régaler des massacres et de la mort d’autrui. J'aime voir les autres à mes pieds et se prosterner devant moi, mais je n'en fais pas une affaire d'état pour autant. Toutefois, je dois avouer que la journée d'aujourd'hui valait la peine que je m'étais donnée jusque là pour en arriver à cet instant précis. Entre mes différentes actions à l'égard et pour le Conseil Vampirique, mes actions en tant que Princesse et Capitaine des Câtins, mon approche de Grand Griffe et le rite d'acceptation, j'avais parcouru une distance non négligeable. Et j'étais sur le point de franchir une étape importante dans ce que j'avais de prévu pour la suite.

Les Graärhs qui m'accompagnaient, mes frères, se lâchaient tandis que j'expliquais la situation aux personnes présentes. Quelques une des guerriers présent essayèrent de leur résister, mais l'affrontement se déroulait plus ou moins comme je m'y attendais. Mes guerriers prenaient l'ascendance et neutralisaient les autres candidats un à un, soit en les assommant, soit en les tuant. D'ailleurs plus de la moitié d'entre eux gisaient désormais dans leur sang, au sol, sans vie. Les autres étaient neutralisés, le visage écrasé au sol, sans pouvoir faire le moindre geste.
La scène avait de quoi m'amuser.
Je vis alors un vampire sans la moindre arme s'avancer vers moi. A son regard, je commençais à deviner le discours qu'il allait me tenir. Je le laissais toutefois approcher.


-Si vous croyez que nous allons ployer uniquement parce que vous sortez ces bêtes, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Jamais nous n'accepterons leur prédominance. Nous sommes les seigneurs, ils ne sont que des...

Je levais le doigt pour l'interrompre avant qu'il n'aille plus loin, lui adressant un regard supérieur.

-Si vous pensez que je suis assez stupide pour me présenter en ne comptant que sur leur force pour m'emparer du trône, alors cela signifie que vous ne savez ou regarder et qui écouter. Et si vous prenez ces guerriers pour des bêtes, alors vous ne vivrez pas suffisamment longtemps pour regretter votre erreur. J'activais désormais l'ensemble de mes enchantements destinés aux échanges politiques, réhaussant d'autant mon apparence et ma force de persuasion, mais également le trait si particulier de ma bague qui me permet de soumettre une bonne partie des gens qui essayent de s'opposer à moi. Si vous voulez vous opposer à moi, essayez donc. Mais soyez avertis que cela ne sera pas seulement au détriment de votre sécurité physique. Je n'aurais aucune pitié à vous écraser socialement et mentalement, comme vous avez essayez de le faire avec mes frères ici présent. Ils n'ont peut être pas notre "noblesse" sociale, mais sachez qu'ils sont bien plus noble d'esprit et de coeur qu'aucun d'entre vous ne le sera jamais. A mes yeux, vous êtes une vermine qu'il faut soigner. Alors que ces guerriers valeureux n'ont besoin que de mon aide pour se défaire de nous. Je n'aurais aucune honte à leur ouvrir nos portes pour leur permettre d'assouvir la vengeance qui ronge leur coeur depuis que nous avons commencé nos exactions à leur encontre. Je pourrais même prendre leurs dagues pour les planter dans nos propres cœurs.
Toutefois, si vous vous soumettez à mon règne et que vous m'obéissez, j'assurerais la prospérité de notre peuple, la sécurité des nôtre comme des Graärhs et, dans un premier temps, une trêve entre les deux peuples.
Donc, maintenant que tous le monde sait ce que nous avons à gagner, vous allez vous soumettre, m'obéir et me reconnaître comme souveraine légitime du Royaume de la Nuit.


Je voyais la tête du candidat dodeliner devant moi tandis que j'écrasais sa volonté pour la soumettre à mon désir. Je m'approchais ensuite de chacun des survivants en plongeant mon regard carmin dans leurs yeux afin de les soumettre à ma propre volonté.
Cela fut efficace sur un certains nombre. D'autres essayèrent de résister comme ils purent, mais leur esprit finissait par flancher.
Un seul, toutefois, me regardait avec l'esprit parfaitement clair. Mais je voyais dans son regard qu'il était entrain de peser le pour et le contre de ce que j'avais dit. Je lui tendis la main pour l'aider à se redresser avant de m'approcher de la vampiresse que Grand-Griffe avait épargné. J'adressais au grand félin un signe de reconnaissance de la tête et me tournais vers la jeune femme, plongeant mon regard dans le sien.


-Que choisissez vous tous les deux? Je peux être généreuse. Je dirais même que, pour vous deux, je vais vous offrir un choix particulier. Soit vous me soutenez et vous restez à mes côtés comme Grand-Griffe ici présent, soit je vous laisse partir. Mais dans ce dernier cas, je ne veux plus jamais vous voir sur les terres que je régirais. Et avant que vous ne posiez la question, non je ne vous enverrais pas de troupes pour vous massacrer parce que vous refusez de me soutenir. Je n'aime pas les massacres inutiles. Celui qui a eu lieu aujourd'hui est regrettable, mais nécessaire, afin d'envoyer un message clair à notre société. Nous ne sommes plus les prédateurs ultimes. Nous devons nous repositionner dans ce monde qui nous accueille. Nous avons donc le choix entre nous faire de nouveaux ennemis ou en faire des alliés potentiels. Personnellement, j'ai choisi. Que ferez vous, tous les deux?

Je maintenais mes enchantements en cet instant, sauf que je n'essayais plus d'écraser leur volonté. Je me contentais d'apparaitre avec une prestance rarement égalé jusqu'à présent. Je savais que je dégageais une aura particulière, et je cherchais à jouer dessus. J'espérais bien réussir à réunir quelques personnes qui comprendraient mon point de vu, car, désormais, j'allais devoir me construire une nouvelle Cours. Et les vampires du royaume ainsi que les Graärhs en seraient les pierres fondatrices. Leur nombres et leur puissance pouvait donc avoir une influence majeur pour notre avenir à tous.

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Avais-je fait le bon choix ? Je me le demandais tandis que j’observais les corps étendus à mes pieds. Le sang noir des vampires avaient doucement coulés jusqu’à moi et teinté ma fourrure d’un rouge très sombre dérangeant. Tuer des vampires ne m’avait jamais dérangé, mais les massacres n’étaient pas l'apanage des honorables guerriers. Venais-je donc de franchir un cap malgré mes bonnes intentions ? Que les esprits me pardonnent, dans ce cas.

Mes azurs se tournèrent vers Irina, dont l’éclat aristocratique de sa voix me parvenait. Elle avait haussé le ton et toisait son vis à vis d’un air supérieur que j’avais vu de si nombreuses fois sur le faciès des sangs-froids. Cela ne me plaisait pas car j’y associais ceux que je venais de tuer. Le jeu des apparences m’était encore inconnu, hélas, et j’allais apprendre en côtoyant cette frêle femme.

Je croisais mes larges bras sur mon torse velu et observait silencieusement le manège mené d’une main de maître par la demoiselle aux cheveux d’argent. Je sentais que la magie n’était pas étrangère à tout ceci, mais peu m’importait temps qu’elle la tenait loin des miens et parvenait à tenir parole. Dans un coin de mon esprit, une petite voix suggérait qu’il s’agissait de la deuxième fois où je laissais l’honneur de côté, mais je la fis taire d’un haussement d’épaule. Je devais rester concentré.

Irina se tenait désormais face à la vampiresse que j’avais épargné. Loin d’être un acte de bonté, il s’agissait bien là d’une manoeuvre pour démontrer que derrière notre apparence nous étions loin d’être des animaux et cela semblait avoir fonctionné. Bien entendu, la méfiance ne pouvait s’envoler de la sorte, mais c’était un pas vers une certaine compréhension. Du moins l’espérais-je.

Les deux vampires s’observèrent avant d’accepter la main tendue par la nouvelle souveraine, bien qu’il s’agissait là d’une action au figuré.

- Je dois te parler, Irina Faust, fis-je de ma voix de basse.

Le message paru clair et la plupart des personnes présentes s’éloignèrent ou sortir de la salle. Je me tournais vers le trône et le désigna d’un geste.

- Ton discours est honorable. Je ne peux que te conseiller de ne pas tarder à tendre ta patte à mon peuple, sans quoi il pourrait sortir les griffes lorsque tu essaiera. Je suis un banni, aussi je ne puis t’accompagner sans t’attirer les foudres des miens et porter préjudice à ton désir de trêve. Tu trouveras ma Légion au Nord de cette île, près de la mer.

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Tandis qu'elle entendait mes mots, je vis l'espoir apparaître dans le regard de la jeune femme. Elle espérait en effet survivre à cette succession. Elle n'aurait peut être pas le trône, mais sa vie semblait compter énormément pour elle. Et c'était bien ce que j'espérais. Derrière moi, j'entendis l'autre vampire pousser un profond soupir de soulagement. Visiblement, lui aussi espérait en revenir entier.
En d'autres occasions j'aurais pu jouer avec cet espoir, le leur faire miroiter avant de finalement le leur retirer en l'écrasant sous le talon de mon mépris. Mais aujourd'hui, je n'avais pas ce luxe. Je devais en effet compter sur mes frères Graärh et leur sens de l'honneur. Je les avais certes gagné à ma cause pour l'heure, mais si je commettais trop d'impairs, j'étais sûre de les perdre définitivement. Hors, je n'avais aucune envie de finir comme l'ancien Prince. Brulé sur le buché de la haine et de la vengeance d'un peuple que j'aurais sous-estimé.

Et justement, Grand Griffe demanda à pouvoir me parler en privé. Je lui adressais un signe de la tête avant de faire signe aux survivants conscients de prendre les inconscients avec eux et de nous laisser seul. Je vis également les Graärh qui nous accompagnaient sortir, nous laissant seul, le meurtrier du précédent Prince et moi, la nouvelle Princesse des Vampires, seuls dans cette salle du trône. L'ironie de la situation me fit sourire, jusqu'à ce que je remarque que la jeune femme vampire était encore présente, devant la porte. Elle nous regardait en silence, tandis que mon camarade désignait le trône en prenant la parole. Il se montra toutefois bien plus loquace qu'au par avant, me mettant en garde si je trainais trop à tenir ma promesse vis à vis de notre peuple.
"Notre"? Voila que je commençais vraiment à considérer les Graärh comme mes frères et sœurs? Cela m'étonnait presque, moi qui n'avait jamais senti d'attache particulière envers qui que se soit. Voila que je m'attachais à ce peuple qui semblait faire vibrer une fibre au plus profond de mon être.
Mais pour le moment, je n'avais pas le temps de m’apitoyer sur cette étrange sensation.
Je plantais mon regard dans celui de Grand Griffe, réalisant par la même que j'avais encore mes enchantements actif. Je laissais alors la magie s'éteindre en moi, désactivant les enchantements les plus oppressants. Je devais paraître resplendissante, mais avec les Graärh, je ne souhaitais me montrer également menaçante.


-Je n'oublies pas ma promesse, Grand-Frère. Et elle sera honoré au plus tôt. Le temps que la nouvelle de mon ascension soit diffusé au royaume entier avec l'interdiction de chasser nos frères et soeurs. Mais en attendant, tu as raison, je dois commencer à tendre la patte au reste des tributs
Puis-je te demander de choisir parmi nos frères ceux qui pourrait être les Gardiens de ma Voix pour une première approche? Je voudrais pouvoir rencontrer les instances Graärh sans que cela passe pour une attaque. Et la demoiselle qui tu as épargné sera la porteuse de ma proposition de rencontre, le temps que je mette les choses à plat ici avec ceux qui resteront. Elle devra convenir du lieux et des moyens de la rencontre. Et en attendant, tu pourras également m'apprendre les bases de ce qu'il me manque à savoir avant de rencontrer les nôtres. Je ne souhaite pas que mon message soit mal interprété à cause d'une erreur de ma part dans le geste ou dans le verbe.
Et en attendant, je pourrais également m'apprêter comme il se doit pour les rencontrer convenablement pour ne pas empester la trahison et la mort. Je pense que cela serait de bon ton, qu'en penses-tu?

Ah! avant que je n'oublies, je te remercies pour le compliment sur mes paroles. J'ai tendance à ne plus trop savoir lesquels sont honorables et lesquels ne sont plus que des outils pour arriver enfin à mon objectif final. La dessus, mon Père ne m'a que trop bien formé.


Je lui adressais un sourire, légèrement forcé, mais sincère.

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Nous nous retrouvâmes rapidement seuls. Bien entendu, les miens n’avaient pas manqué de me lancer des regards inquiets, mais j’estimais avoir été en mesure de les rassurer. Je n’avais ni parlé, ni bougé, mais ma posture et quelques éléments de mon être avaient suffit à leur faire comprendre que je contrôlais la situation. Et ceci était vraiment le cas. J’avais foi en Irina - ou tentais-je de m’en convaincre le plus durement possible - pour tenir parole. Aussi n’avais-je rien à craindre en restant seul à ses côtés, non ?

Ma mise en garde prononcée, je me tournais vers elle. Mes paroles avaient-elles eu l’effet escompté ? Une part de mon être craignait que la demoiselle choisisse de traîner la patte et perde ainsi - malheureusement - toute chance d’apaiser les tensions avec les Graärh. Malgré cette aura de puissance et de majesté qu’elle dégageait indubitablement, elle ne devait perdre son temps. Il lui fallait agir le plus rapidement possible.

— Je n’y manquerais pas, répondis-je à sa proposition. Demander à des Graärh tout juste libérés d’être les témoins de ses actes pour notre peuple était une bonne idée. Je comptais également sur eux pour m’aider à retrouver les bonnes grâces de mon peuple. Toutefois, je ne peux que t’enjoindre à t’y rendre toi-même, sans intermédiaire. Ce sera mieux perçu par mon peuple, ils pourraient prendre l’envoi d’un messager comme une marque de faiblesse. Les Graärh que nous avons libérés pourront peut-être apaiser les esprits, en attendant.

Je la regardais en coin, mon buste de nouveau tourné vers le trône. Je ne comprenais pas le besoin des sans-poils de posséder des palais de pierre et des sièges de la même matière tout autant inconfortable, mais…

— Je crois qu’il est temps que tu y prennes place. C’est la coutume des tiens, non ? dis-je en désignant le trône d’un geste. Ma queue fouettait l’air. Nous sommes un peuple simple, nous vivons de la nature. Si je porte cette armure, c’est pour le combat que nous avons mené, mais lorsque nous nous sommes rencontrés j’étais presque aussi nu qu’un chaton. Sois-toi-même lorsque lorsque tu rencontrera les miens, c’est préférable, plutôt que d’essayer de nous ressembler. Cela pourrait être mal pris.

Irina avait encore beaucoup à apprendre et moi aussi. Si elle souhaitait en savoir plus sur mon peuple, il en était de même pour moi.

— Si tu m’apprends, je t’apprendrai aussi, dis-je d’un ton tranquille. Je fronçais ensuite le front, ma peau formant un pli au-dessus de mes yeux. Les liens de la famille sont presque inexistants pour nous, mais pas pour vous. Pourtant, tu ne sembles pas porter ton père dans ton coeur.

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Nous n'étions plus que trois dans la salle. Trois dont les destins s'été croisés et s'été liés. Il n'appartenait plus qu'à nous de choisir la durée pour laquelle nous œuvrerions ensemble. Enfin, du moins pour deux d'entre nous. La troisième risquant fortement de d'abord subir la décision des deux autres.
Le grand félin venait de m'avertir de hâter mon geste à l'attention de son peuple. En effet, contrairement à un instant plus tôt, j'avais bien entendu dans sa gueule le terme "mon peuple". Et cela me fit frémir à l'intérieur, tandis qu'il m'enjoignait de m'assoir sur ce trône que je venais de revendiquer. Il me faisait comprendre que je n'étais des leurs et que je ne le serais jamais.
Je fronçais les sourcils en portant mon regard sur ce siège aussi froid que l'abysse neigeuse qui nous servait d'île. Austère et dépourvu d'âme, le siège trônait là, solitaire, dans un silence sépulcral, tandis que Grand griffe m'expliquer que le meilleur moyens de se présenter aux instances de son peuple.
Finalement, je n'appartenais réellement à aucun lieu. Je le comprenais maintenant. Cela me fendit le cœur, déjà pourtant froid et indifférent. Devais-je écraser les sociétés existantes pour me forger un lieu ou je pourrais me sentir enfin chez moi? La question se forgeait un chemin dans mon esprit tandis que je venais m'assoir sur le Trône de la Nuit.
Et bien soit. Je forgerais le Royaume comme je l'entendais et j'écraserais ceux qui s'opposeraient à moi sous le talon de mon indifférence. Je serais froide et ténébreuse comme la nuit glacée qui embrasse cette île avec une telle emprise. Je serais pleinement ce monstre politique et marchand que Arcturius avait forgé autrefois.

Mon compagnon félidé accepta de m'enseigner si je lui enseignais en retour. Et il commença par m'expliquer que les liens de la filiation ne sont pas aussi développer que ce que peuvent avoir les autres peuple, avant de finalement s'étonner du fait que je ne semblait porter mon père dans mon coeur.
Alors que je m'asseyais enfin sur le Trône de la nuit, je lui adressais un sourire carnassier. Non pas que je considère les Graärh comme mes futures proies, mais parce que sa remarque avait réveiller le monstre en moi.


-De quel père parles tu? De celui qui m'a donné la vie ou de celui qui a fait de moi la jeune Princesse éternelle que je suis? Pour le premier, j'ignore de qui il s'agit. Son visage et son nom ce sont perdu dans les ténèbres de ma transformation en vampire. J'ignore à quelle famille j'ai pu appartenir.
En ce qui concerne le second, comment peut-on aimer quelqu'un qui commence votre relation en détruisant tout ce que vous êtes. Je ne parle pas de ma vie d'avant, mais de mon esprit. De son propre aveux, il a passé de nombreuses années à me torturer pour que je ne sois plus rien d'autre qu'une coquille vide qu'il allait pouvoir forger à sa convenance. En effet, je ne l'aime pas. Mais je le respecte pour ce qu'il a accomplit et ce qu'il m'a inculqué.
Il a fait de moi une chose qui est plus qu'une simple vampire, mais également bien plus qu'une humaine ou une elfe. Mais ses leçons avaient un prix que nul ne serait prêt à payer. Et pourtant, le prix me fut enlevé. Et puis-je dire que je suis saine d'esprit? Honnêtement, je ne saurais le dire. J'en doute même fortement.
Je suis reconnaissante pour la froide indifférence qu'il m'a inculqué. Grâce à lui, je vois le monde et les gens comme des outils, soit utiles soit cassés, pour parvenir à mes objectif. Je suis capable de regarder quelqu'un mourir à petit feu sous mon regard sans que cela ne m'émeuve le moindre du monde. La confiance? N'en parlons même pas. En réalité, j'ignore ce que cela veut dire. Je puis me comporter comme la plus charmante des catins ou la plus désirable des reines. Mais la confiance est une chose que je ne connais pas en dehors de sa définition.
Mais passons. Je ne cherche aucunement à me plaindre de quoi que ce soit.
Je pris un instant pour réfléchir, les yeux posés dans le vide. Puis je repris la conversation. J'irais à la rencontre des instances Graärh dès demain. Peux tu l'annoncer à ceux qui seront les Gardiens, Grand-Griffe?
Quand à toi, petite vampire... Voyons voir... Tu m'as tous l'air d'une combattante consommée. Et même si tu n'as sût répondre à la menace des Graärh, je doute que tu sois si mauvaise que tu puisses être défaite aisément en situation normale. Je vais te confier une tâche de la plus haute importance pour le Royaume. Tu resteras à mes côtés, désormais, et tu observeras les choses. Que ce soit moi, ce que je fais ou même les autres. Ton rôle sera de me rendre compte de tout ce que tu vois. Quel est ton prénom?

-Lewan, Princesse. Puis-je savoir pourquoi vous souhaitez que je reste à vos côtés? Ne redoutez vous pas que je puisse tourner ma lame contre vous?
-Le craindre? Parce que tu penses sérieusement que je crains qui que ce soit? Je me penchais en avant pour l'observer avec une attention toute particulière et un sourire sombre. Si tu dois planter ta dague dans mes chaires, c'est maintenant que tu peux le faire. Car plus tard, il sera trop tard. Et réfléchis bien à ce que tu comptes faire. Je te dis cela non pas parce que je compte sur les Graärh pour me protéger, mais parce que je n'ai pas l'intention de m'arrêter ici. Ce trône n'est pas une fin pour moi. Il ne s'agit que d'une étape dans quelque chose de bien plus vaste. Alors réfléchis bien. Car c'est ta seule chance de pouvoir intégrer quelque chose qui pourra aller plus loin que ta misérable existence, ou, devrais-je dire, non-existence. Alors? J'avais activé mes enchantements pour souligner mes mots, mettant une pression particulière sur les épaule de la pauvre infortunée. Il était fort probable qu'elle commence à regretter d'être encore en vie en cet instant particulier. Puis, sans prévenir, je relâchais cette pression, gardant juste cette apparence venue d'un autre monde. Non? Pas un mot? Bien. Alors files. Vois à ce que les appartements du Prince soient vidés. On met ses possessions de côté, le temps que je puisse les voir et décider quoi en faire. Toutefois, on ne jette rien. Je n'avais beau ne pas le porter dans mon cœur, il reste quand même un Prince qui fut aimé. Et nous permettrons au peuple de se souvenir de lui. Même de le pleurer.
Une fois que tu auras terminé avec les affaires du Princes, tu feras annoncer mon couronnement. Je veux qu'à mon retour des tributs, le peuple se rassemble pour que je puisse lui parler et lui présenter les changements que je compte opérer. Tu peux également annoncer à tous la fin de la Chasse aux Graärh. Désormais, tout ceux qui s'y adonneront seront punis au regard de la loi et de la couronne. Ce seront des affaires que je jugerais moi même. Nous ne les traquerons plus. Toutefois, si les Graärh viennent nous attaquer, nous nous défendrons, comme si c'était les humains ou les elfes. J'accorde une période de grâce de quinze jours, le temps que chacun retombe sur leur pieds. Pendant cette période, aucune condamnation ne sera prononcé. De plus, pour les quelques prisonniers que nous avons, j'en relâcherais certains. J'examinerais leur dossier respectif. Par contre, il seront affecté à un service spécial. Une sorte de rééducation.
Je me tournais vers Grand-Griffe. Mon regard était étrangement fatigué et lassé. Je te laisserais veiller à l'application de ces premières directives. N'hésites pas à voir avec le capitaine de tout à l'heure pour qu'elles soient mise en ordre et annoncé à chacun.

J'étais étrangement fatigué des évènements. Je venais d'accéder à un palier de mes projets et pourtant, je ne voyais cela que comme une simple marche dans un escalier sans fin. Des années que j'attendais d'avoir la main mise sur le Trône de la Nuit. Et voila qu'il ne m'apparaît plus aussi important que je l'avais escompté. Mais pouvais-je le laisser entre d'autre mains, désormais? J'en doutais fort. Car bien peu d'autre que moi essaieraient de tendre la main vers les Graärh. Même si, dans mon cas, il ne s'agissait là que d'une manœuvre pour attendre mon objectif. Établir une paix entre les peuples, durable et impérissable... Certains diraient qu'il s'agit là d'une utopie, impossible à atteindre. Mais il s'agissait probablement là du seul moyen qui permettrait que je cesse d'être ce que je suis actuellement, ce monstre froid, indifférent et cruel.
Grand-Griffe m'avait dit de me présenter comme j'étais. Mais à part le monstre, que suis-je d'autre? Rien...

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A aucun moment, Vaakin se rendit compte de l’impair qu’il venait de faire. Il ne se rendit pas compte du malaise chez Irina, celui qu’il provoqua en employant l’adjectif possessif « mon » en parlant des Graärhs. Comment en aurait-il était capable ? Bien qu’il parla plutôt bien la langue commune des envahisseurs, il ne s’agissait pas de la sienne et il était plus que normal qu’il fasse des erreurs. Les mots étaient trompeurs, ils étaient fourbes et sans le vouloir, Grand’griffes venait de blesser la princesse des vampires. Cette dernière se rendrait t-elle compte de la maladresse du Graärh ou continuerait t-elle à penser qu’il l’avait exclu volontairement ? De cela dépendaient beaucoup de choses.

Pendant que Vaakin pensait à cela, la demoiselle s’était assise sur le trône de la nuit. Elle semblait bien petite sur cette chaise de pierre, glacée et sans âme, réalisa le félin lorsqu’il posa enfin son regard sur elle. D’un côté, Irina semblait avoir sa place sur ce trône, tandis que de l’autre, Vaakin ressentait l’envie de l’en arracher et de la prendre dans ses bras velus. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, au contraire, mais la vampiresse lui était sympathique. Quelque part, elle lui rappelait l’une de ses filles.

Au même instant, Irina lui offrit un sourire garni de crocs avant de répondre à sa question. Le ton était froid et le rictus qui déformait le visage de poupée de la princesse était glaçant.

Mais le récit de la jeune femme apprit au guerrier les tenants et aboutissants d’une transformation en vampire, telle la perte de la mémoire. Vaakin fronça les sourcils en se demandant comment il pourrait gérer la perte de son identité, mais Irina poursuivit sans s’arrêter.
Vint donc la question de la confiance, un sentiment que la demoiselle-aux-cheveux-blancs ne pouvait comprendre selon ses propres mots. Le Graärh ne savait pas comment se comporter devant l’aveu de la jeune femme. Etait-il un outil de plus pour elle ? Lui avait placé sa confiance en Irina et un goût amer vint emplir sa gueule.

— Je vais les trouver immédiatement.

Il se détourna du trône lorsque l’attention de la princesse fut sur l’autre vampire, avançant sans un mot vers la double porte de la grande salle. Sa queue balayait l’air, ses pensées agitées par tout ce qu’il venait d’entendre. Bien entendu, il comptait respecter sa parole, mais Vaakin avait considérablement de choses à penser désormais. Une partie de lui, qui avait toujours été là depuis sa rencontre avec Irina, venait de grandir. Il se méfiait davantage, c’était plus fort que lui, les mots prononcés par la princesse raisonnant dans sa tête malgré sa promesse de libérer les siens.




On peut arrêter ici ou on peut faire une elipse. Je verrai bien une discussion davantage à "coeur ouvert" entre ces deux là. On peut aussi faire cela dans un autre sujet. Smile

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Je regardais les deux s'éloigner, me retrouvant seule dans cette pièce froide et étrangère que j'avais convoité dans le cadre de mon agenda. J'en avais même fait une obsession, prête à me battre pour l'obtenir. Les circonstances avaient fait que je n'avais pas eu à le faire, mais l'idée avait largement traversée mon esprit à plus d'une reprise.
Je me levais du siège et l'observais en silence. Un bloc dans la nuit. Sans aucune élégance ni raffinement aucun. A se demander comment mes prédécesseurs avaient put vouloir se battre pour ce siège. Il m'attirait autant qu'il me répugnait. J'avais maintenant dans l'idée de le changer, voir de le faire remplacer par un autre.

Plusieurs entrèrent dans la salle par une porte discrète, dissimulée par un jeux d'ombre. J'eus tout juste le temps de me retourner lorsqu'une voix s'éleva.


-Ainsi, c'est une bâtarde des Kohan qui se retrouve sur le Trône de la Nuit! Voila qui a de quoi bien nous amuser.

Vers le milieux de la soirée

Comme je l'avais demandé, les appartements du Prince avaient été vidés, laissant juste un lieu sombre et dépourvut d'âme, mais ou je pouvais désormais m'y poser et songer à dormir un peu. Enfin, dans la mesure du sommeil que je pouvais trouver dans un lieu qui n'était pas ma demeure et ou je savais que le danger pouvait surgir de la moindre ombre au moindre instant d'inattention. J'avais parcourus les pièces privées, recherchant les moindres recoins et les éventuels passages secrets dissimulés là lors de la conception de la bâtisse.
Au final, c'était le batiment dans son ensemble qui commençais à me mettre mal à l'aise. Je voulais laisser ma marque sur le Royaume des Vampires? Et bien nous commencerons par cette forteresse de pierre.

J'ouvris les portes donnant sur le balcon, surplombant la cité d'Aërthia et je me posais là, observant la cité qui se tenait à mes pieds. Avais-je l'arrogance de croire que je l'avais conquise? Aucunement. Mais j'y avais mis un pied qui me permettrait d'avancer mes pions au fur et à mesure. Et je devrais choisir ceux ci avec une délicatesse certaine et une attention toute particulière. Je devrais me forger de nouvelles alliances au sein du peuple de la Nuit pour maintenir mon pouvoir. Je savais que les réformes que j'envisageais ne seraient pas toutes bien acceptées. Mais je devais les faire passer. Ainsi en allait la politique du bon roi. L'on ne fait pas toujours ce que le peuple désir, mais l'on fait ce qui est bon pour le peuple.
Et pour cela, je savais que j'avais certains membre du Conseil dans ma poche. Leur visite me l'avait confirmé. Certains ne m'accepteraient certes pas immédiatement, mais leurs intérêts s'allignaient avec les miens. Cela les rallierait donc à ma cause. Au moins pour un temps. Et ceux qui risquaient de se mettre en travers de mon chemin, je devrais m'en débarrasser au fur et à mesure. Mais cela, sans attirer l'attention. Et cela risquait d'être bien plus difficile que de convaincre le peuple.

Je frissonnais en contemplant les feux en dessous de moi, puis je m'emmitouflais un peu plus dans le manteau de fourrure que je m'étais fabriqué avec le Fenrisúlfr que j'avais chassé. Au final, seulement ce que j'avais sur le dos ne me trahirait jamais. Cette pensée fut à la fois rassurante et décevante.
Je sentais une larme couler le long de ma joue lorsque j'entendis frapper à la porte.


-Entrez. Déclarais-je, toujours accoudé à la balustrade de mon promontoire, sans me retourner.

Les mots de l'Ancien raisonnaient toujours dans mon esprit. Que savait-il de mon passé humain. Et, est ce que, comme il le disait, j'étais bien une membre de la ligné des Empereurs humains? Cela avait tellement de possibilité si c'était vrai. Mais je devrais vérifier cela avant de pouvoir en jouer. Il me faudrait aller consulter les archives humaine à Sélénia pour en être certaine. Mais j'avais tellement à faire avant...

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Comme promis, Grand’griffes s’en alla retrouver les siens afin d’y sélectionner ceux qui accompagneraient Irina très prochainement en territoire Graärh. En sortant de la salle du trône, tous l’attendaient sans un mot, grognant de temps à autre lorsqu’un vampire passait trop proche. La rumeur de leurs faits d’armes s’étendait déjà, comme neige au vent, au sein de la cité des vampires. Le massacre de la salle du trône, car il s’agissait bien d’un massacre, allait bientôt être connu de tous. Dans un concert de grognements et de ronronnements, mais aussi de gestes, Vaakin et les siens se mirent d’accord sur ceux qui iraient avec la nouvelle princesse. Grand’griffes comptait également se joindre à la troupe, mais il allait devoir faire preuve d’une plus grande discrétion. À cet effet, sa forme ailée serait parfaite.

Les Graärh se séparèrent ensuite afin de mieux explorer les lieux. Par petit groupe, il passèrent au crible le palais, sur leur garde, faisait trembler les serviteurs non armés de par leur force et leur stature imposantes.
Pour sa part, Vaakin s’envola par la première fenêtre venue. Le Harfang s’éleva dans l’air glacé, au-dessus de la cité, libre. Sous ses ailes, bientôt, il ne vit plus que les petits points lumineux des torches. Le vents froid ne parvenait pas à pénétrer sous ses plumes et son duvet. Sous sa forme ailée, il lui sembler dominer le monde, alors même qu’il n’était plus le plus gros dans le ciel.
Son vol l’emmena loin, jusque dans les montagnes enneigées dont les sommets se trouvaient encore bien hauts au-dessus de lui. Il n’avait pas la force de s’y rendre ce soir, mais il se promit de le faire prochainement. Au sommet du monde, Vaakin avait toujours trouvé la paix intérieure.

Puis, doucement, le Harfang fit demi-tour. Porté par le vent, il se laissa glisser jusqu’à la ville vampirique. De sa vue perçante, il s’aperçut que quelques Graârh avaient été libérés. Vaakin songea alors qu’il allait devoir en discuter avec Irina, car ces guerriers avaient besoin de soins sans le moindre doute.

Soudainement, en une étrange transition, le Harfang redevint Graärh. Aussitôt, ce dernier s’étira et s’ébroua. Son poil était humide, mais l’eau n’atteignait pas son duvet et encore moins sa peau. N’ayant pas de quartier attribué et donc d’endroit où retirer son armure, il se dirigea vers les appartements d’Irina. Il n’en connaissait évidemment pas le chemin, mais il parvint sans problème à se diriger à l’odeur. Arrivé devant sa porte, il faillit l’ouvrir à la volée mais se ravisa au dernier moment. Les bipèdes-sans-poils n’agissaient normalement pas ainsi, lui semblait t-il. La main griffue se souleva, comme au ralenti, et Grand’griffes frappa trois « petits » coups à la porte.

En guise de salutations, il émit un petit rugissement en levant la tête.

— Voilà une façon de se dire bonjour en Graärh, expliqua t-il en avançant dans le lieu dépouillé.

La princesse semblait bien seule et, pendant une seconde, cela attrista Grand’griffes. Ce dernier ne s’approcha pas immédiatement et préféra ôter le plastron de son armure ainsi que les protections de ses bras, de ses jambes et de ses pattes. Ne resta alors que le pantalon, qui couvrait l’essentiel afin de ne pas choquer la demoiselle. Ainsi peu vêtu, Vaakin se sentait lui-même. Il ne ressentait pas le froid, ni le vent, et il s’approcha d’Irina.

En biais, il détailla son visage et fut surprit d’y découvrir le sillon humide d’une larme, bien que celle-ci ce fut évanoui sur les lèvres de la demoiselle. Ne sachant que faire, Vaakin se mit à ronronner. C’était un son qui provenait du plus profond de sa gorge, apaisant et reposant pour l’esprit.

— Qu’est-ce qui te rend si triste ? Fini par demander le félin. Le ronronnement reprit ensuite.

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Ce soir, j'apprenais la subtile différence entre les pas d'un vampire, d'un elfe ou d'un humain avec ceux d'un graärh. Les félins ont un pas beaucoup plus posé et moins emporté que nous autres. Dans un sens, l'on pourrait même dire que leur pas est plus proche de la terre, comme si ils l'épousaient et devenaient un avec elle.
Je n'étais guère surprise que Grand-Griffes soit celui qui entrait dans la pièce. Après tout, j'étais encore une inconnue pour les gens de la cité et de la citadelle de pierre. Les vampires se tenaient donc à distance, le temps de savoir quel genre de personne je suis. Il n'y avait donc que le grand guerrier qui m'approcherait pour le moment. Les autres graärh se méfiant encore de moi, ce qui était normal, dans un sens.

Je l'entendis rugir doucement alors qu'il approchait du balcon. Un rapide regard vers lui me montra également le mouvement de sa tête qui complétait la salutation féline. Puis il me demanda la raison de cette larme au coin de mon œil. Ainsi donc, il ne se rendait pas compte de la blessure qu'il avait provoqué plus tôt? Voulais-je sa piété? J'avais toujours vécu par moi même. Je m'appuyais certes sur ce que m'avait enseigné Arcturius, mais j'avais toujours œuvré par moi même, n'attendant rien des autres, si ce n'est le résultat des actions que j'avais entrepris. Il était tentant de se laisser aller à confier les responsabilités à quelqu'un d'autre. Mais cela voulais dire remettre, par la même, le pouvoir que je venais tout juste d'acquérir. Ce qui était donc hors de question.


-Une poussière dans l'oeil. Trois fois rien. Que pensez vous de ces lieux, nos compagnons et toi même?

J'évitais sa réponse car, si effectivement c'était une erreur involontaire de sa part, je ne pouvais reprocher à Grand-Griffe ses mots, puisque la langue commune n'est pas quelque chose d'habituelle pour son peuple. Ils s'étaient déjà habitués à l'utiliser pour nous parler. Je ne pouvais donc attendre d'eux la même rigueur sur les mots que d'un Sélénien, d'un elfe ou d'un vampire.
Mes yeux continuaient d'observer cette cité ténébreuse, sans réellement la voir. Elle me répugnait autant que j'avais besoin d'elle et de ses habitants. Et cela avait le don de m'agacer au plus haut point. Une fois encore, j'allais devoir composer avec des paramètres que je ne maîtrisais que difficilement. J'allais devoir faire des tours de "charme" pour rallier les gens à ma cause. Cela en était même devenu une véritable obsession pour moi. Ca plus les propos des Anciens du Conseil sur ma possible ascendance.


-Je voudrais changer les choses pour faire ressortir ma vision des choses. Mais cela va être difficile à faire. Je voudrais imposer, mais je ne puis que charmer. Et cela est probablement ce qui va être le plus difficile dans ce que nous avons entrepris. Les vampires étant figés dans le temps, ils ne changent que très peu. Et cela se fait souvent dans le sang et la haine. Or, pour une fois, je voudrais changer cela. Mais ton peuple me laissera-t-il le temps de le faire? Je l'ignore et je redoute de ne pas avoir ce temps, justement.

Ma voix s'était étranglée lorsque j'avais désigné les graärh comme étant le peuple de Grand-Griffe et non le miens. J'admettais intérieurement que je n'avais, au final, aucune place pour moi parmi eux. Ce qui me rouvrait encore la plaie.

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