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descriptionUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz] EmptyUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz]

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Si il y avait bien un domaine dans lequel les deux pattes excellaient, c'était sans doute la fuite. Comme des petites souris, dès qu'ils pressentaient un danger, ils se précipitaient dans leurs nids immenses. « ville ». C'était un nid quoi, pas la peine de se donner des grands aires avec des concepts que même la nature, qui les avait fait, ne comprenait pas. Mais en plus, ils poussaient le bouchon encore plus loin en donnant des noms à des choses qui ne méritaient pas d'en avoir. Nommer son nid... C'était bien une des folies des hommes. C'était comme si je m'amusais à trouver un nom pour chaque pierre de Tiamat pour la seule raison qu'elles n'étaient pas strictement toutes identiques.

C'était impressionnant, la démesure des hommes : pourquoi trimer afin de construire des nids beaucoup trop grands pour eux ? Ils n'avaient pas besoin de prendre autant de place avec leur taille ridiculement petite... Ils s'étendaient toujours plus, ils avaient toujours besoin de plus de place. Et ils osaient empiéter sur l'espace d'autres créatures plus fortes. C'était bien à leurs risques et périls. Des marins imprudents en avaient d'ailleurs fait la malheureuse expérience à l'instant en venant pêcher un peu trop près de mon terrain de chasse. Tragique décision, il m'avait suffit de tirer violemment sur leurs filets pour les dissuader de continuer. Mais ça n'avait malheureusement pas suffit : cette vermine est obstinée. J'avais donc commencé à faire tanguer les bateaux violemment en donnant des coups de queue à leur embarcation, à nager en formant des cercles autour. Ils avaient compris le message et avaient pris la direction de leur nid afin d,'aller s'y abriter. Franchement, face à ces proies en fuites, ce fut trop tentant de ne pas les poursuivre.

Les bateaux se dirigeaient tous en direction d'un grand nid de Calastin. Je n'avais pas tellement faim en soi, je ne convoitais pas spécialement le peu de poissons qu'ils avaient réussi à attraper avant mon arrivée. Je les suivait plus parce que ça m'amusait de les sentir paniqués que pour les attraper. Il m'aurait suffit d'un seul coup de pattes puissant pour les rattraper et d'un seul coup de crocs pour les couler. Mais bon... Je n'avais pas tellement faim alors je me contentais de les suivre des loin. Peu à peu, cette course poursuite insensée nous rapprochait de leur nid, ils nommaient celui-ci Caladon d'après mes souvenirs.

Je n'avais pas grand chose à faire en soi, alors je décidai de m'approcher en passant sous les bateaux que je pourchassait quelques secondes auparavant, ils n'en valaient pas la peine. Je pouvais sentir la panique les envahir lorsqu'ils virent qu'ils n'étaient plus ma cible et qu'ils m'avaient malencontreusement attirés dans leur « ville ». Stupides bipèdes, un jour votre égoïsme et votre lâcheté vous tuera. Mon ombre se préciseai alors que je m'approchais de la surface de l'eau. Mes écailles n'étaient plus un camouflage efficace à cette profondeur, l'eau était beaucoup plus claire que mon corps et plus translucide. Mes yeux dépassèrent de l'eau alors que je fixais les humains marcher à toute allure sur le « port », quelques uns me remarquèrent alors je décidait de sortir de l'eau. D'un coup, je déployais mes ailles qui sortirent de l'eau, puis, je m'élevai au dessus de la surface bleu d'un coup puissant d'ailes. Je fus projetée en dehors de la mer et atterrit sur les embarcadères de la ville.

Tout autour de moi, je sentais la stupeur des humains. Ils faisaient beaucoup trop de bruit. Je dévisageais les bipèdes un par un, les babines retroussées. Ça faisait toujours son petit effet. Et apparement, c'était la manière la plus efficace de montrer aux deux pattes que nous étions pas amis.

Dernière édition par Nynsith le Dim 4 Mar 2018 - 15:27, édité 1 fois

descriptionUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz] EmptyRe: Une deux pattes [PV Eleonnora Ostiz]

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Les clapotis de l'eau, remuant sous l’agitation des coques massives des embarcations pourrait presque être apaisant si le vacarme ambiant n’éclipsait pas le calme de l'ocean en ce beau jour d'été. Ce n'était pourtant pas déplaisant aux yeux de la jeune Ostiz qui surplombait la scène du haut des embarcadères, là où se rejoignaient les entrepreneurs pour observer et se féliciter de leur chantier. Sous le voile de son ombrelle, elle appréciait d'un regard suffisant le tableau où ces hommes et ces femmes, venant de tout les horizons, débarquer, importer, à la force de leurs muscles et à la sueur de leurs bras. Ils allaient, venaient, descendaient, remontaient, bruissaient, haletant sous la chaleur estivale sans s'arrêter. Un joyeux tourbillonnement qu'elle avait plaisir à observer. Ici pas de place pour les flâneurs, les paresseux et les fatigués. Aux côtés de contremaîtres à l'air grognon elle tirait de ce spectacle de productivité avec une grande satisfaction. Caladon était certes une villes très jeune sur ces terres, mais ceux qui la dirigeaient avaient de l'expérience à revendre. Aussi, avec le concours du Bourgmestre et de sa vaillante équipe, dont elle faisait désormais partie à son plus grand bonheur, la cité était devenue un véritable carrefour des civilisations et des marchandises. Des fois elle regrettait de ne pas s'être lancée dans le commerce, elle aurait pu faire un tabac ici bas. Mais la politique lui permettait d'avoir un regard plus surplombant sur les masses.

La réunion avec le collectifs des nouveaux marchands avait fini plus tôt que prévu, même s'il restait énormément de travail, tout cela prenait une bonne voie. Néanmoins elle avait bien l'impression que certains d'entre eux essayaient de détourner les taxes, qui n'étaient pas encore fixes à cause de la profusion de nouvelles ressources que ces terres donnaient en abondance...et de celles qui venaient à manquer. Elle aurait fait de même, mais dans ce cas là son devoirs était de remettre sur le droit chemin ces petits malins. Le trésor publique sera bien préservé entre ses mains délicates. Elle suivit du regard un des contremaîtres avec qui elle avait rendez vous plus tôt fondre dans la foule à la recherche de ses employés. Surement un feignant à réveiller se dit-elle avec un amusement pensif. Elle fit tourner son ombrelle entre ses doigts, espérant ressentir ne serait ce qu'un souffle d'air frai. Malgré sa robe de soie délicate et soulignant ses épaules dans un soucis de fraîcheur, la demoiselle sentait la sueur couler le long de son échine. Qu'est ce qu'elle détestait ça. Elle aurait du apporter un éventail aussi. Peu importe, elle allait rentrer de toute façon. Elle se tourna vers les deux gardes qui l'attendaient calmement en retrait. Elle allait faire fuser un ordre lorsqu'une énorme bourrasque de vent souffla dans son dos, lui arrachant des mains son ombrelle. Cette dernière s'envola dans un virevoltement de dentelle sous le regard décontenancé de sa propriétaire dont le bras tendu n'avait pas eu le temps de la rattraper. Eleonnora s'étonna alors que les soldats n'aient pas tentés de l'aider mais vit à leur mine abasourdie que cette bourrasque n'était pas le fruit du hasard. Elle fit volte face d'un air agacé.

Attendez...Ces yeux s'écarquillèrent. Ses écailles luisantes au soleil, ses pupilles de perçantes, ses crocs de prédateur et surtout ses ailes gigantesques. Elle n'en avait jamais vu d'aussi près mais il était tout aussi effrayant qu'elle ne l'avait imaginé. Un dragon. Elle secoua la tête pour tenter de dompter le repoussement qu'elle ressentait envers cette...créature. On disait qu'elle étaient intelligentes...alors si c'était le cas elle n'avait rien à faire ici! On avait beau dire ce que l'on voulait, un dragon n'avait pas sa place sur un port aussi fréquenté. Il ne faisait que déranger la chorégraphie des travailleurs. Décidé à prendre les choses en mains la jeune conseillère s'avança au bord de la terrasse et pointa son index sur sa gorge pour que sa voix fluette puisse couvrir le vacarme qu'avait causé la bête sur l'embarcadère. Elle se racla la gorge une fois pour attirer son attention.

"Excusez moi! Auriez vous l'amabilité, sir dragon, de ne pas déranger le travail de ses valeureux travailleurs. Loin de moi l'idée de vous chasser de notre belle ville de Caladon, mais il me semble que votre...atterrissage ne se fasse pas un endroit des plus appropriés. Néanmoins, en tant que conseillère, je vous souhaite la bienvenue au nom de ma citée."

N'ayant jamais eu affaire avec ce genre...d'individu, la jeune femme était quelque peu prise au dépourvue et se contenta d'être polie. Elle priait pour que ce dragon ne soit pas trop sauvage ou impétueux...Pour elle, ils restaient de gros lézards, légendairement sages, certes, mais surtout très dangereux. Il fallait être prudent et elle ne voyait pas d'un bon oeil son arrivée dans sa belle citée même si elle avait hypocritement assuré le contraire.

descriptionUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz] EmptyRe: Une deux pattes [PV Eleonnora Ostiz]

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Alors que mes yeux parcouraient cette foule de visages effrayés, un visage attira mon attention. C'était une humaine. Minuscule. Comme tous les humains en fait. Mais elle ne semblait pas aussi effrayé que les autres. Elles me regardait d'une manière un peu... Agacée ? Quel humain pourrait me faire l'affront de sembler agacé par ma présence. Je m'ébrouais afin de me débarrasser du peu d'eau qu'il restait encore sur mes écailles après cette trempette prolongée. Je me doutais bien que faire cela allait arroser toutes les personnes alentour. Et alors ? Ce n'était pas comme si l'eau allait les tuer, c'était elle qui les faisait vivre. La jeune demoiselle se racla la gorge et sa voix fluette se fit entendre alors qu'elle s'adressa à moi. Eh bien. Téméraire la bestiole.

«Excusez moi! Auriez vous l'amabilité, sir dragon, de ne pas déranger le travail de ses valeureux travailleurs.  Loin de moi l'idée de vous chasser de notre belle ville de Caladon, mais il me semble que votre...atterrissage ne se fasse pas un endroit des plus appropriés.»
Sir dragon ? Comment ça sir ? J'étais une dragonne. J'étais Nynsith, la dragonne de la faim. Ne le savait-elle pas ? Je n'étais pas un dragon quelconque. Aucun dragon n'était quelconque contrairement aux deux pattes. Elle ne le savait pas ? Et je ne comptais partir en fait. Si elle n'était pas en mesure de me faire partir, alors je resterai et je ferai bien ce que je voudrais. Les histoires de respect de tous, c'était un truc de deux pattes, moi la seule loi à laquelle j'obéissait, c'était la loi du plus fort. Et à moins qu'elle ne prouve le contraire, ici, c'était moi la plus forte. Et je me fichais bien de ce qui était considéré comme approprié pour les deux pattes, j'étais un dragon, je n'étais régie que par les règles de mon espèce. Un grondement sourd fit vibrer ma gorge alors que mes écailles se hérissaient.

«Néanmoins, en tant que conseillère, je vous souhaite la bienvenue au nom de ma citée.»
Heureusement qu'elle avait rajouté un semblant de politesse, Sinon, je l'aurai écrasée sur place. Mon âme percuta la sienne avec violence. Même pour une personne ayant déjà été en contact mentale avec un dragon, la sensation peut être déroutante, alors avoir un contact mentale avec un dragon sauvage et qui plus est agressif, j'imaginais que la sensation était tout sauf agréable. Ma désapprobation à son égard parcourut la trame pour atteindre l'esprit de l'humaine. Si elle osait encore sous entendre que j'étais un dragon mâle, elle allait en subir les conséquences. Je ne comptais pas la menacer de voir sa tête séparée de son corps, parce que je les croquerai ensemble. Je fis quelques pas dans sa direction. Les sol sembla sous les pattes imposantes. Mon déplacement provoqua une vague de peur et des attitudes défensives de la part de la vermine à deux pattes.

Une fois en face de l'humaine, j'approchais mon museau d'elle pour la humer et l'observer de plus près. Elle n'avait vraiment la carrure d'une guerrière : le teint pâle, des yeux bleus et des poils bruns. D'après les goûts humains, elle devait être belle j'imaginais. Elle sentais relativement bon, même si il serait surement très difficile de la perdre en forêt vu comment son odeur était peu naturelle. Enfin, ça voulait dire qu'elle ne sentait pas la crasse quoi. Dans un mouvement vif et assez inattendu par rapport à l'immobilité que j'avais adopté pour la regarder, je sait la jeune femme entre mes crocs, juste pour la saisit, sans serrer. Je revit la tête et déposait mon interlocutrice sur le toit le plus haut que je repérai. D'une part parce que c'était désagréable de me plier pour la voir, de deux pour lui donner une leçon et de trois pour voir comment elle allait réagir. Je m'assis face au bâtiment où je l'avais déposée sans faire attention à ce que je pouvais écraser et grognai en montrant mes crocs. Et non, je ne comptais pas partir, jeune deux patte, j'étais même bien installée pour rester autant de temps que je le désirai. Et tant que je serai ici, tu resteras sur ce toit, ça je peux te l'assurer.

descriptionUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz] EmptyRe: Une deux pattes [PV Eleonnora Ostiz]

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Ce qui était le plus déroutant avec ce genre de créature c'est qu'il était difficile, à première vue, d'identifier ses émotions, ses intentions. Pourtant Eleonnora voyait bien que celui ci semblait particulièrement provocateur. En particulier lorsqu'il s'ébranla, faisant valser l'eau qui lui sait ses écailles sur la foule. Peu importe que la chaleur fasse sécher l'eau qui venait ruisseler sur ses vêtements, la demoiselle était tout de même aux prises avec une terrible envie de le faire revenir d'où il venait. Elle s'était contentée de serrer les dents sachant qu'elle devait se montrer plus prudente que jamais.
Mais elle se rendit vite compte de sa première erreur lorsqu'une étrange et désagréable sensation vint la percuter. Le souffle coupé, la jeune femme se plia en deux, manquant d'en tomber à la renverse. Qu'est ce que...Alors qu'elle relevait les yeux avec peine elle remarqua que les iris perçants la fixaient avec une lueur d'agacement. C'était elle qui...ah c'était une femelle.  Nynsith, la dragonne de la faim. Elle avait du étudier ces créatures à écailles dans sa jeunesse, les livres d'histoires les rangeant presque au rang de divinités. Mais n'avait-elle pas simplement oublié tout cela par manque d’intérêt? Alors comment le savait-elle? Allez savoir, on pouvait tout justifier par la magie apparemment. Quelque part ce pouvoir qui pouvait lier les créatures conscientes être elles était fascinant. Pourtant c'était loin de ce que ressentait la conseillère à cet instant, alors qu'elle s'était faite percutée par l'aura sauvage de la dragonne. Disons qu'elle s'était présentée à sa façon. Elle arrêta d'un geste les soldats qui s'étaient élancés comme un seul homme à sa rescousse, la voyant ainsi suffocante.

Ce n'était pour autant que l'orgueilleuse Ostiz allait faire baisser la tête. Elle n'allait pas se laisser humilier de la sorte, devant le peuple de sa cité qui plus est. Bien sur qu'elle avait peur. Cette bête pouvait lui enlever la vie d'un coup de dent. Néanmoins savoir qu'elle était capable de négocier avec cette dernière assurait la demoiselle. Il y avait un terrain sur lequel elle pouvait toujours se battre. Malgré le fait qu'elle soit encore chancelante après cette confrontation, elle releva le menton et d'un geste signifia aux gardes de s'écarter de son chemin. Peu importe qui était cette dragonne, Caladon était régis par des lois et il se trouvait que la loi ici, c'était elle! Avant de s'amuser à bafouer le savoir vivre en règle au sein de la cité, il faudra lui passer sur le corps!

Ce ne fut que quelques secondes plus tard qu'elle regretta ses pensées enflammée. Se trouvant nez à nez avec l'imposante dentition la refroidit en un instant. Un mouvement de répulsion la prit alors qu'elle sentit le souffle chaud l'envelopper. Elle stoppa son mouvement, ne sachant si elle allait encore une fois offenser la créature. Figée devant le museau qui s'approchait dangereusement de sa personne, le jeune femme osait à peine respirer.  Immobile, elle se laissa faire, comme avec un gros chien baveux que l'on osait pas toucher. La voyant humer son odeur de cette façon, elle se demanda si un dragon était plus proche de l'animal que de l'homme. On les disait incroyablement intelligents mais ils répondaient à des sens et des instincts sauvages. Comment pouvait-on laisser dans la nature de tels dangers? Qui sait combien d'homme cette dragonne avait pu croquer? Eleonnora eu à peine le temps de déglutir à cette idée qu'elle sentit une force la soulever dans les a--

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

Un cri strident sorti de la bouche de l'aristocrate. Ses dents. Ses énormes crocs. Il l’agrippaient et elle imaginait déjà comment cela allait se terminer. Non, elle était trop jeune pour mourir! Elle avait un brillant avenir, elle n'avait pas revu son père, elle n'avait pas dit à Artane que...En rouvrant les paupières, elle remarqua qu'elle était à nouveau sur la terre ferme. Enfin, la terre ferme, c'était un euphémisme. Surtout quand l'endroit où elle avait été déposé devait ses trouver à une centaine de mètre du sol. Mais elle n'était pas morte, c'était un point positif....positif?! Elle s'était fait kidnapper par une des créatures les plus dangereuses de la création et osait penser que sa situation était positive? Du calme. du calme...La jeune Ostiz leva les yeux vers la dragonne d'un air ou se mêlait colère et frayeur. En plus cela semblait l'amuser la bougresse!

"Je vous somme de me faire descendre de ce toit!"

En contrebas on pouvait voir les gens affluer pour admirer le spectacle entre incompréhension et fascination. Eleonnora décida de ne plus regarder en bas. D'une part parce qu'elle finirai par pleurer à force de voir les investissements public piétinés par la bête d'autre part parce que la nausée viendrait agrémenter ses pleurs; Elle avait beau ne pas avoir le vertige en temps normal, une telle hauteur pouvait déstabiliser n'importe qui. Par ailleurs, elle se trouvait dans une position bien instable et peinait à trouver son équilibre, s'accrochant aux tuiles comme elle le pouvait. Elle se jucha sur le haut du toit, non sans difficulté, faisant tomber plusieurs tuiles branlante au sol et manquant à plusieurs fois de se faire entraîner dans leur chute. Une fois assise et accrochée sur le sommet du toit, elle croisa les bras sur sa poitrine d'un air revendicateur et regarda ce lézard vicieux droit dans ses effrayants yeux de reptile. Alors comme ça on n'avait pas l'intention de la laisser partir?

"Très bien, je suis bien perchée maintenant! Qu'est ce que vous comptez faire? Mettre à feu et à sang la ville et me laisser regarder mes citoyens se vider de leur sang du haut de mon perchoir? Vous vous sentez peut-être en position de supériorité mais je vous assure que vous n'y gagnerez rien à nous déclarer la guerre. Au contraire. Ou pouvons nous, comme des ...personnes civilisées, adopter un compromis dans lequel aucune vie ne sera mise en danger?" Elle marqua une pause. "En fait...que me vaut l'honneur de votre visite? Il nous sera surement possible de trouver un terrain d'entente..."

descriptionUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz] EmptyRe: Une deux pattes [PV Eleonnora Ostiz]

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Une voix aiguë et désagréable sorti de sa bouche alors qu'elle pensait sûrement rendre son dernier souffle. Je n'étais pourtant pas ce genre de créature à tuer pour le plaisir pourtant. Cette remarque intérieure m'amusa beaucoup : bien sûre que si, c'était bien mon genre. Elle me demanda de la descendre alors qu'elle gigotait sur son perchoir. C'était vraiment une bestiole très amusante cette humaine, peut-être que j'allais l'amener avec moi au final. Es qu'elle pensait réelement que j'allais obtempérer ? J'imaginais bien que non, ces bestioles m'avaient bien montré qu'elles n'étaient peut-être pas forcément stupides. Du moins pas toutes. En contrebas, l'agitation était à son maximum et étrangement, l'attention de la vermine était plus focalisée sur mon nouvel amusement que sur le danger que je pouvais représenter. Au vu de la réaction des guerriers de cette colonies, j'imaginais que la petite face à moi n'étais pas personne. Pourtant, peu importait son statut chez les siens, ce n'était pas à elle de décider ce qui allait arriver. Eh oui, la loi du plus fort ça pouvais encore marcher. Et j'étais la plus forte pour l'instant alors je décidais. Et là je voulais garder mon nouvel animal de compagnie.

La petite bête ne semblait pas très à l'aise à cette hauteur et elle peina à grimper jusqu'au sommet du nid de pierre. Drôle de petite bête. Je faisais le tour du bâtiment pour la regarder sous toutes ses coutures. La plupart de ses congénères m'auraient supplié de les laisser en vie mais elle ne l'avait pas encore fait. Tant mieux pour elle. Les bestioles qui supplient ne sont pas des créatures dignes de vivre. On n'a jamais vu une biche échapper à un loup en se soumettant à lui. C'est un instinct de défense typiquement créé par les deux pattes. Et il était absolument inutile et stupide. Ce n'était pas dans leur nature, et ce qui n'est pas dans la nature n'est pas utile. Dans son escalade, elle fit tomber plusieurs tuiles qui manquèrent d'assomer des deux pattes qui s'agglutinaient en contrebas. La bestiole que j'avais trouvé devait très certainement être un humain d'intérieur au vu de ses capacités physiques assez limitées. En plus les humains d'intérieur parlent beaucoup plus et sont beaucoup plus craintifs. Enfin arrivée au sommet, elle se dressa de toute sa hauteur, ce qui n'était absolument pas impressionnant au vu de sa taille et elle croisa ses pattes. On aurait dit un coq qui bombait le poitrail. Amusant.

Sa voix, toujours aussi agaçante se fit de nouveau entendre.
"Très bien, je suis bien perchée maintenant!"
Bien. Elle était vraiment très perspicace dis donc.
"Qu'est ce que vous comptez faire? Mettre à feu et à sang la ville et me laisser regarder mes citoyens se vider de leur sang du haut de mon perchoir?"
Je n'y avais pas songé. C'était une possibilité en effet. Mais je n'avais pas très faim et les humains avaient moins bon goût que le blé. Peut-être que je ravagerai juste les champs alentours vu que j'étais dans un bon jour. Je n'étais pas venu pour ça mais si elle me le proposait aussi gentiment... Non. Je comptais plutôt repartir avec une nouvelle distraction. Mais si cette gamine était une personne importante, pas sûre qu'on me laisse faire facilement. Je réfléchissait à une manière de partir avec cette bestiole alors qu'elle tentais de me dissuader de "leur faire la guerre". C'était une manière un peu extrême de voir l'arrivée d'un dragon pas tout à fait amicale. Je grognai à sa remarque. Si j'avais voulu les tuer, ils seraient déjà morts.

"En fait...que me vaut l'honneur de votre visite? Il nous sera surement possible de trouver un terrain d'entente..."
Mentalement mais toujours aussi violemment, je lui répondis que je cherchais juste un moyen de me distraire et que ses stupides boite flottante m'avaient conduit jusqu'ici en fuyant. Mes yeux perçant s'encrèrent dans les siens et je lui fit une proposition. Si elle tenait tant que ça à la survie de sa petite tribu, elle ne voyait pas d'inconvénient à ce que j'emporte avec moi de quoi m'amuser plus loin. Son nid serait sauvé et moi j'aurai de quoi m'occuper. Tout le monde serait gagnant. J'attendais la réponse de le deux pattes tout en gardant un oeil sur la masse de bestiole à mes pieds. Qui savait, ils pouvaient tenter de se révolter. Alors humaine, quel sera ton choix ?

descriptionUne deux pattes [PV Eleonnora Ostiz] EmptyRe: Une deux pattes [PV Eleonnora Ostiz]

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Maintenant qu'elle était posée (drôle de façon de penser lorsqu'on se trouve à dix mètres du sol) Eleonnora était plus en colère qu'elle n'avait peur. Elle n'avait jamais connu telle humiliation. En public qui plus est! Elle regarda la masse agglutinée au pieds du bâtiment, pointant la conseillère du doigt et s'amusant de la situation incongrue. En y repensant, si elle réussissait à dompter cette chose avant que la situation ne dégénère, il y avait moyen qu'elle gagne quelques points dans les sondages avec cette performance. Légèrement nauséeuse elle n'eu d'autre choix que de remonter ses yeux vers le gros lézard qui lui tournait autour comme une bête le ferait avec sa proie. Elle déglutit. De toute façon au point où elle en était, elle ne voyait pas d'autre alternative. Car la mort n'en tait pas une.

Mais peut-être allait-elle trop vite sur ses conclusions...même si ce dragon était aussi grand qu'une tour, que ses dents faisaient la taille d'un cheval, que ses yeux la perforaient d'une force sauvage et qu'elle dégageait une aura destructrice, il était possible qu'il n'ai aucune envie de tuer qui que ce soit. Après tout elle aurait pu la croquer quelques instants plus tôt si elle l'avait voulu. La réponse, toujours aussi violente de la dragonne confirma les doutes de la demoiselle;
Se...distraire? Se distraire?! Non mais elle n'était pas le bouffon de la cours dragonique! Quelle insolence! Qu'elle aille embêter quelqu'un dont la vie et les occupations avaient moins d'importance! Ce n'était pas parce qu'elle était plus grosse qu'une maison qu'elle avait le droit de faire comme bon lui chantait! Ah ces bestioles ne manquaient pas culot...Car pour l'instant sa distraction semblait être elle et personne d'autre. Allait-el'emener dans son nid? Ou elle ne savait quel endroit glauque et lointain? Cependant...elle jetât un œil en contrebas, qu'elle détourna vite; Elle pensa aux électeurs, à sa côte de popularité...Il n'y avait surement pas pire qu'un représentant du peuple qui faisait passer sa vie avant celle de ses gens. Surtout publiquement. La jeune femme se sentait un peu coincée. Deux, trois ouvriers pouvaient disparaître par pure et mystérieuse intrigue politique mais quand c'était toute une ville qui était menacée, c'était autre chose. En y repensant, les sacrifices étaient souvent valorisés...dans les histoires pour enfants! La jeune Ostiz avait beau peser le pour et le contre, le choix était de toute manière assez évident. Foutue fonction politique!
Elle se racla la gorge, essayant de faire porter sa voix qui commençait à s'affaiblir à force de crier ainsi. Pas pratique d'avoir un interlocuteur dix fois plus imposant que soit.

"Et je pourrais savoir ce qui vous ferait tant plaisir Dame dragon? Car sachez qu'ici, comme ailleurs, tout à un prix..." Elle ricana intérieurement au nom dont elle affublait cette créature sauvage et pas le moindre du monde civilisée. "Je doute que vous ayez de quoi payer les marchandises que vous souhaitez...à moins que votre désir se porte sur la vie d'un Caladonien. Enfin, la vie, la compagnie plutôt. Ce pour quoi vous devriez avoir l'accord de la personne concernée. Pour qu'ainsi, comme vous le communiquiez, tout le monde soit gagnant." C'est ça la civilisation. Rien de plus compliqué. Elle avait l'impression d'expliquer des règles de savoir vivre à un enfant turbulent. Un enfant qui lui faisait couler des sueurs froides dans le dos. Chaque mots qui sortaient de sa bouche semblaient la rapprocher inévitablement d'un moment fatidique qu'on pourrait appeler la mort. Elle inspira une dernière fois. Longuement. Nerveusement. Elle n'avait pas réussi à gagner assez de temps et la garde ne semblait pas bouger le moindre du monde.

"Mais peut-être pourrais-je vous convaincre que ma compagnie vaux bien plus que n'importe quelle marchandise?" Dès l'instant où ces sons étaient sortis de son larynx pour former ces paroles inconscientes, elle le regretta.

"Pour trouble à l'ordre publique et enlèvement d'un haut fonctionnaire, je vous somme de vous...rendre!"
Une voix lointaine se fit entendre. Eleonnora fut partagée entre soulagement et agacement. Ils en avaient mit du temps...Mais n'était ce pas un peu trop tard? Pour tout ce que la cité déboursaient pour son armée, cette dernière n'était-elle pas foutue d'arriver à temps?! Maintenant elle redoutait la réaction de la dragonne. Car il était assez clair qu'il n'étaient pas équipés pour mettre en défaite un tel gabarie. Qu'est ce qu'ils pouvaient espérer faire à part proférer des mannaces idiotes?



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