¤ Réunion ¤
30 Août an 1762 du troisième âge
L’île de Nyn-Tiamat. Verith ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’il allait y passer un bon petit moment. Ces récentes rencontres avec les Graärh avaient été pour le moins … intéressantes. Oui, le mot était juste. Verith ne l’avait jamais caché. Un jour, lorsque le moment serait propice, ou plutôt, lorsque enfin plus aucun obstacle ne se mettrait sur sa route, il entrerait en guerre ouverte avec les bipèdes. Sa volonté d’exterminer cette race était réelle. C’était nécessaire, pour la survie des siens. Mais plus seulement, c’était également nécessaire pour les Graärh. Le rouge ne doutait pas que certaines des souffrances que les dragons avaient connues, les félins les connaîtraient aussi. Cependant, eux ne s’en relèveraient peut-être pas. L’enfant de l’orage avait peut-être trouvé ici de nouveau allier pour mener à bien ce combat. Allier, c'était étrange que de l’utiliser pour désigner quelqu’un d’autre qu’un dragon libre. Le colérique secoua quelque peu la tête, chassant cette idée ainsi que le petit monticule de neige qui s’était formé à l’extrémité de son museau. Si jamais il était amené à agir ici, il allait avoir besoin de soutien. L’enfant de l’orage savait qu’il pouvait compter sur sa femme et sa fille, mais il ne souhaitait pas encore les impliquer. Pas tout de suite en tout cas. Verith ne désirait pas les inquiéter et encore moins les importunités. Aujourd’hui il jouerait les éclaireurs et lorsque tout danger serait écarté, il amènerait Keetech et Nynsith à rencontrer les Graärh pour se lier d’amitié avec eux. Sur qui d’autre le dragon de l’ire pouvait-il compter ? Oh il y avait bien une personne. Elle était une bipède certes, et il est bien connu qu’il faut toujours se méfier des bipèdes, mais cette dernière était l’un de ses protégés. Plus encore ! Elle était partie ses protégés, celle qui avait sans doute le plus fait ses preuves avec Alford. À ses côtés, elle empruntait le plus périlleux des chemins. Comme Alford et lui l’avaient été par le passé, Kälyna et Verith étaient liés par un élément commun. Preuve une fois de plus que le lien n’était pas une chose utile à ce monde.
Gentiment, le colérique lui avait demandé de se rendre sur l’île de glace, là où il se trouvait. Tous deux avaient à parler. Ils devaient parler de ce qui s’était passé, de ce qui se passait et de ce qui se passerait. L’enfant de l’orage aurait pu se déplacer, certes, cela aurait sans doute été plus pratique, mais il avait à faire ici. D’ailleurs il ignorait si Sombréclait était sur quelque chose d’important en ce moment. Tout ce qu’il savait, c’est que depuis la mort de sa fille, elle était devenue morose et distante. Verith pouvait le comprendre. Il était lui-même père. Mais plus encore, ayant perdu de nombreux proches, il comprenait ce que l’ancienne prêtresse pouvait ressentir. Il avait préféré la laisser un peu seule, pour gérer elle-même ces sentiments. Lui laisser le temps de digérer la chose. Était-ce la meilleure façon d’agir ? Pour lui oui, il n’était pas des plus conciliant avec les bipèdes, alors il n’aurait pas été le mieux placer pour la réconforter. Même si, ayant perdu plus de proches qu’elle, il aurait pu lui fournir de bon conseil. Un soupir s’échappa de lui. Quoi qu’il en soit, il avait laissé de l’eau couler sous les ponts, espérant que Sombréclait ait pu digérer la chose. Mais à présent, il était temps de lui occuper l’esprit. Il ne fallait pas la laisser broyer du noir. Au contraire, il fallait canaliser cette énergie au lieu de la perdre.
Le grand rouge attendait l’elfette en bordure du port vampirique du port de Nevrast. Patiemment, il attendait son arrivée. Elle ne devrait plus tarder, il pouvait sentir son écaille qu’elle portait sur elle se rapprocher. L’extrémité de la queue du dragon vint s’enrouler autour d’un arbre non loin et il l’arracha. Il posa ce dernier devant lui et en quelque coup de griffe il le réduisit en morceaux. Rassemblant ces derniers, il cracha une gerbe de flammes, venant enflammer ce feu de camp de très grandes tailles. Lui n’était pas gêné par le froid, mais ce n’était pas le cas de Sombréclat.
L’île de Nyn-Tiamat. Verith ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’il allait y passer un bon petit moment. Ces récentes rencontres avec les Graärh avaient été pour le moins … intéressantes. Oui, le mot était juste. Verith ne l’avait jamais caché. Un jour, lorsque le moment serait propice, ou plutôt, lorsque enfin plus aucun obstacle ne se mettrait sur sa route, il entrerait en guerre ouverte avec les bipèdes. Sa volonté d’exterminer cette race était réelle. C’était nécessaire, pour la survie des siens. Mais plus seulement, c’était également nécessaire pour les Graärh. Le rouge ne doutait pas que certaines des souffrances que les dragons avaient connues, les félins les connaîtraient aussi. Cependant, eux ne s’en relèveraient peut-être pas. L’enfant de l’orage avait peut-être trouvé ici de nouveau allier pour mener à bien ce combat. Allier, c'était étrange que de l’utiliser pour désigner quelqu’un d’autre qu’un dragon libre. Le colérique secoua quelque peu la tête, chassant cette idée ainsi que le petit monticule de neige qui s’était formé à l’extrémité de son museau. Si jamais il était amené à agir ici, il allait avoir besoin de soutien. L’enfant de l’orage savait qu’il pouvait compter sur sa femme et sa fille, mais il ne souhaitait pas encore les impliquer. Pas tout de suite en tout cas. Verith ne désirait pas les inquiéter et encore moins les importunités. Aujourd’hui il jouerait les éclaireurs et lorsque tout danger serait écarté, il amènerait Keetech et Nynsith à rencontrer les Graärh pour se lier d’amitié avec eux. Sur qui d’autre le dragon de l’ire pouvait-il compter ? Oh il y avait bien une personne. Elle était une bipède certes, et il est bien connu qu’il faut toujours se méfier des bipèdes, mais cette dernière était l’un de ses protégés. Plus encore ! Elle était partie ses protégés, celle qui avait sans doute le plus fait ses preuves avec Alford. À ses côtés, elle empruntait le plus périlleux des chemins. Comme Alford et lui l’avaient été par le passé, Kälyna et Verith étaient liés par un élément commun. Preuve une fois de plus que le lien n’était pas une chose utile à ce monde.
Gentiment, le colérique lui avait demandé de se rendre sur l’île de glace, là où il se trouvait. Tous deux avaient à parler. Ils devaient parler de ce qui s’était passé, de ce qui se passait et de ce qui se passerait. L’enfant de l’orage aurait pu se déplacer, certes, cela aurait sans doute été plus pratique, mais il avait à faire ici. D’ailleurs il ignorait si Sombréclait était sur quelque chose d’important en ce moment. Tout ce qu’il savait, c’est que depuis la mort de sa fille, elle était devenue morose et distante. Verith pouvait le comprendre. Il était lui-même père. Mais plus encore, ayant perdu de nombreux proches, il comprenait ce que l’ancienne prêtresse pouvait ressentir. Il avait préféré la laisser un peu seule, pour gérer elle-même ces sentiments. Lui laisser le temps de digérer la chose. Était-ce la meilleure façon d’agir ? Pour lui oui, il n’était pas des plus conciliant avec les bipèdes, alors il n’aurait pas été le mieux placer pour la réconforter. Même si, ayant perdu plus de proches qu’elle, il aurait pu lui fournir de bon conseil. Un soupir s’échappa de lui. Quoi qu’il en soit, il avait laissé de l’eau couler sous les ponts, espérant que Sombréclait ait pu digérer la chose. Mais à présent, il était temps de lui occuper l’esprit. Il ne fallait pas la laisser broyer du noir. Au contraire, il fallait canaliser cette énergie au lieu de la perdre.
Le grand rouge attendait l’elfette en bordure du port vampirique du port de Nevrast. Patiemment, il attendait son arrivée. Elle ne devrait plus tarder, il pouvait sentir son écaille qu’elle portait sur elle se rapprocher. L’extrémité de la queue du dragon vint s’enrouler autour d’un arbre non loin et il l’arracha. Il posa ce dernier devant lui et en quelque coup de griffe il le réduisit en morceaux. Rassemblant ces derniers, il cracha une gerbe de flammes, venant enflammer ce feu de camp de très grandes tailles. Lui n’était pas gêné par le froid, mais ce n’était pas le cas de Sombréclat.