Depuis leur arrivée dans le Nouveau Monde, les elfes s’efforcent de comprendre et apprivoiser ce nouvel environnement. Alors que la cité Endëaerumë se construit, les alchimistes, les potionistes et autres savants se penchent sur un interloquant phénomène. L’eau du Tampocuilë serait à l’origine de ces divers phénomènes aussi salutaires, qu’étranges ou étonnants.

Afin de trouver une explication quant à la nature miraculeuse des eaux du Tampocuilë, une expédition est menée en amont du fleuve : le cratère de Keet-Ishorot. Là-bas, une flore hostile attend tous les malheureux qui oseraient s’y rendre et c’est par l’épée et les flammes que le corps expéditionnaire parvient à se frayer un chemin jusqu’au cœur de l’île.

Au centre de cette dangereuse jungle se dresse un temple couvert de verdure, se risquant à y entrer les aventuriers y trouvent des pictogrammes inconnus et une étrange griffe plantée dans un mur. Lorsque l’un des participants touche la griffe pour l’examiner, il la retire provoquant l’ouverture d’une porte. Dès lors un véritable torrent d’eau s’abat sur eux, les repoussant et réveillant par la même occasion un terrible gardien végétal. Le corps expéditionnaire n’a d’autres choix que de fuir, ignorant que la libération de cette eau imprégnée d’une puissante magie va changer bien des choses.

Une rumeur s’est élevée dans l’archipel de Tiamaranta, l’appel émis par un dragon pour entreprendre un voyage vers des terres inconnues. Seuls ceux ayant accepté connaissent la destination exacte. Seuls ceux ayant accepté ont pu entreprendre ce voyage.  Ouvrant un portail, déchirant l’espace, un groupe d’aventuriers s’est rendu sur un autre plan où un gigantesque fleuve regorgeant de mille et un dangers flotte dans le vide absolu. Empruntant un navire de verre les voyageurs ont vogué sur ses eaux mortelles, combattant des âmes torturées, le froid et le feu. Leurs efforts ont néanmoins payé et ils sont parvenus à un autre rivage où s’élève un nouveau portail. Celui-ci conduirait vers le royaume des âmes.

Le portail des marcheurs entre les plans menait effectivement vers le royaume des âmes. Là-bas se trouvaient les véritables mandataires de cette périlleuse quête. Ce monde est celui des défunts, là où toutes les âmes viennent une fois leurs vies mortelles terminées. Dans ce plan d’existence, ils connaissent la félicité dans l’attente de leur réincarnation. Malheureusement, le processus divin permettant la réincarnation a été brisé lors de la mort des déesses et les âmes ne peuvent agir dessus. Il fallait nécessairement des personnes extérieures à ce monde pour le réparer. Ainsi tel était la véritable mission des aventuriers. Ces derniers pénètrent au sein du temple de la réincarnation afin de trouver et reconstruire le divin mécanisme. Cependant, ils doivent alors faire face aux souvenirs de leurs anciennes vies. Certains aventuriers s’avéraient liés lors de leur ancienne existence et ces révélations manquent de faire imploser le groupe et faire échouer la mission. Fort heureusement, ces derniers parviennent à surmonter cet obstacle et à accomplir leur quête. Il est à présent temps pour eux de rentrer.

Cordont, petite ville tranquille située à la frontière entre le Royaume Sélénien et l’Alliance des cités libres. Si cette dernière ne paie pas de mine, c’est pourtant ici qu’a été signé l’armistice fragile entre les deux puissances de Calastin. Symboliquement, les plus grands savants humains ont choisi cet endroit comme lieu d’accueil du premier congrès magique et scientifique Calastien. Ironiquement le thème choisi pour l’ouverture de cet évènement est : « le Golem ». Dans l’ignorance la plus totale, alors que le congrès a lieu, dans le sous-sol de la ville un terrible combat fait rage. Deux golems titanesques sont en train de livrer bataille et leur affrontement terrible ne tarde pas à avoir des répercussions. Un séisme effroyable frappe la ville, la terre ne tarde pas à se briser. La ville de Cordont commence alors une terrible chute qu’elle terminera quelques kilomètres plus bas. Les rares survivants découvrent avec horreur les golems titanesques et tentent tant bien que mal de mettre fin à leur affrontement dans l’espoir de mettre fin aux ravages qui pourraient en résulter.

Il leur faudra encore une chance insolente pour y mettre un terme. Les deux géants finirent par s’immobiliser et par s'illuminer. C’est alors aux yeux ébahis des survivants de Cordont que se dévoila un des secrets de Calastin. Le plateau de l’île s’avère totalement creux. Sous la surface se trouvent une gigantesque plaine et une obscurité des plus totales. Des animaux vivent dans le sous-sol de cette île, mais pire encore, il existe d’autres golems titanesques et ces derniers semblent servir de piliers.

Cette découverte fait prendre conscience à tout le monde l’ampleur de la menace qui pèse sur les habitants de la surface. Et pire encore elle pourrait raviver les conflits entre l’alliance des cités libres et l’empire sélénien.

À la suite de la catastrophe ayant frappé la ville de Cordont en Calastin, la terre creuse de l’île laisse planer le doute. Quels mystères ? Quelles richesses ? Quels dangers se cachent au fond de ce gouffre ? Aldaron Leweïnra, Bourgmestre de Caladon est sur place et ordonne l’annexion de la ville craignant l’usage que l’empire de Sélénia pourrait faire de cette découverte. Les réactions politiques ne tardent pas, Nolan Kohan, empereur de Sélénia se rend prestement sur place, accompagné de Cynoë, Firindal et Orfraie. Déjà sur place Luna Kohan et Alkhytis viennent en aide aux blessés, les aidant à sortir de la ville effondrée.

Les autorités des Cités Libres et de Sélénia s’accordent sur une trêve pour maintenir l’armistice et empêcher que la guerre ne recommence. Dans l’attente d’un meilleur traité, aucun acte belliqueux n’est autorisé pour s’emparer du passage vers la terre creuse et aucune exploration de celle-ci n’est autorisée.

Toutefois, les autorités s’entendent sur un point : il faut secourir les victimes. Très rapidement, en provenance des deux factions, soins et vivres arrivent. Le déblaiement des ruines commence afin de chercher de potentiels survivants, mais il n’y a guère d’espoir.

Pendant ce temps, Cités libres et Sélénia tentent de trouver un nouvel accord en dépit des nombreuses tensions. Chaque camp observe l’autre, épée au fourreau, prêt à la dégainer si nécessaire.

En l’absence d’Aldaron Leweïnra, Bourgmestre de Caladon, resté à Cordont pour négocier, Eleonnora Ostiz prend la tête de la ville en tant qu’intérimaire.

Le 30 novembre de l’an 1762 du troisième âge une terrible catastrophe a frappé l’île de Calastin. Une ville tout entière s’est effondrée dans un immense gouffre causant des ravages sans précédent. Cet événement ne fut pas sans conséquence, car il mit à nu un secret de l’île du croissant. Le gouffre se révèle être une grotte titanesque dont le plafond était soutenu par deux golems aussi grands que cette dernière. Et si l’effondrement a lieu, c’est en raison des mouvements de ces deux piliers gigantesques. La crainte s’est alors emparée des dirigeants de l’île. Jusqu’où s’étend ce trou sous la terre ? Y a-t-il d’autres golems d’une taille titanesque sous nos pieds ? Sous nos villes ? Prêts à se réveiller ou être réveillés et entraîner une nouvelle catastrophe ?

L’alliance des cités libres comme l’empire Sélénien nourrissait une profonde crainte. Cette peur conduisit le bourgmestre de Caladon, Aldaron Leweïnra, à annoncer l’annexion des ruines de Cordont et par conséquent mettre sous la coupe de l’alliance l’unique passage vers les tréfonds de Calastin. Cette décision provoqua de vives réactions en Sélénia et après de rudes négociations, un accord fut trouvé et signé à l’endroit même où l’armistice entre les deux factions fut signé auparavant.

Voici les termes de l’accord :

• Pour une durée d’un an, les terres rattachées à Cordont la chue sont placées sous la tutelle de l’Alliance.
  
• Tant que dure cette tutelle, aucune force armée battant pavillon Sélénien ne doit y pénétrer.
  
• Des troupes séléniennes stationneront en frontière du territoire, en vue de protéger l’accès au gouffre par le nord, mais aussi en vue de freiner l’expansion de l’ékinoppyre sur les terres de l’empire.
  
• L’alliance a pour mission d’organiser le déblaiement des décombres des ruines de la ville, de sécuriser l’accès autour du gouffre et d’organiser les moyens pour y descendre.
  
• À compter du 28 février de l’an 1763 du troisième âge, les ouvriers et artisans séléniens seront acceptés sur les chantiers afférents au gouffre et à la catastrophe.
  
• À compter du 30 mai de l’an 1763 du troisième âge, l’alliance et l’empire pourront prendre des dispositions afin d’organiser des explorations communes du gouffre et de l’immensité ténébreuse. Les informations récoltées durant ces expéditions devront être mises à la connaissance des deux parties.
  
• À compter du 30 août de l’an 1763 du troisième âge, une visite officielle du site où seront présents les dirigeants de l’alliance et de l’empereur de Sélénia, ou leurs représentants respectifs, devra être mise en œuvre en vue d’établir un bilan de la situation.
  
• À compter du 30 novembre 1763 du troisième âge, date du premier anniversaire de la signature, la tutelle de l’alliance prend fin.
  

Des navires Séléniens traversent le récif des crocs de givre, transportant à leur bord une précieuse cargaison. Un golem de diamant a été découvert, vaincu puis démembré. Sa dépouille de grande valeur traverse la mer afin de rejoindre Sélénia. Malheureusement pour eux, Athgalan a eu vent de cette nouvelle et les pirates ont bien l’intention de s’en emparer. Tendant une embuscade au convoi de Sélénia, une fulgurante bataille navale a lieu. Les marins séléniens se défendent avec vaillance, mais la stratégie des pirates leur fait prendre l’avantage. Deux navires Séléniens sont coulés, mais les diamants, eux, sont jetés à l’eau pour empêcher les forbans de s’en emparer. Soudainement, au milieu du combat, une brume se lève et l’ombre d’un navire inconnu se profile. Un nouveau bâtiment fait son apparition et bien qu’il bat pavillon Sélénien, ni les pirates, ni séléniens, ne savent à qui appartient ce navire. L’inconnu se met alors à faire feu sur les pirates qui répliquent aussitôt. Alors qu’un nouveau conflit naval débute, deux mystérieuses créatures font leur apparition à bord de deux navires d’Athgalan. Ces bêtes sont monstrueuses, elles ont un corps humain décharné avec une tête d’oisillon. Elles font preuve d’une extrême agressivité et d’une grande violence. La première est tuée après avoir commis un massacre, tandis que la deuxième est capturée après quelques morts.

La bataille prend fin lorsque le navire d’un des capitaines de la confrérie éperonne le navire inconnu, l’envoyant par le fond. Cependant, avant que la coquille de noix ne rejoigne les profondeurs de l’océan, les pirates ont le temps de l’aborder. A bord, les marins sont morts, victimes de la bataille, hormis une personne. Celle-ci les agresse et révèle sa nature : il s’agit d’une chimère.

Le retour des chimères est annoncé, mais seuls les pirates le savent. Est-il sage qu’une information aussi capitale reste entre les mains de pareils criminels ?

Un mystérieux édifice a été découvert au sein du marécage de Néthéril par les pirates. Athgalan entreprend alors une expédition en faisant appel aux mercenaires de la meute. Dans le même temps au sein de la légion graärh, une vieille féline aux portes de la mort est prise de crise et annonce un funeste présage conduisant l’Aaleeshaan à ordonner l’envoi d’éclaireurs au sein du marécage.

Traversant la brume, les pirates finissent par arriver devant un angoissant mausolée. Non loin derrière, les graärh les traquent. Malheureusement ni les envoyés de l’Aaleeshaan ni les pirates n’arriveront à temps. Quelqu’un est déjà là. Quelqu’un est déjà entré à l’intérieur de l’édifice. Purnendu Chikitsak a brisé les sceaux de cette tombe et arrive devant l’occupant de cette dernière. En réalité, il ne s’agit pas d’une tombe, mais d’une prison et le prisonnier, lui, est toujours en vie. Rog, de la légion de cendres, a conduit Purnendu jusqu’à lui, empoisonnant son esprit, et l’oblige à le libérer.

Les pirates entrent dans le mausolée après une petite altercation avec les créatures du marais et font la rencontre de ce sombre félin. Un combat débute alors et Rog lamine les Ambarhùniens et l’arrivée des Graärh de la légion de Vat’Aan’Ruda n’y changera rien. Jusqu’à ce que soudainement la situation connaisse un revirement. Usant d’une puissante magie, un capitaine de la confrérie parvient à repousser la couronne de cendre et à le blesser. Cet élan se poursuit avec une aide inattendue. Un Karapt s’avance et donne une lance au groupe, de cet objet émane une puissance singulière.

Tandis que le combat se poursuit, un phénomène énigmatique se produit. Des pierres jaillissent du sol et s’assemblent pour former un cercle. Le combat s’achève lorsque la lance Karapt se plante dans la chair de Rog, libérant une puissance suffisante pour le blesser à nouveau. C’est à ce moment que le cercle inconnu s’active. Un portail se forme en son cœur, conduisant à Nyn-Tiamat. Rog profite du chaos pour s’enfuir, laissant derrière lui ses adversaires. Du moins presque tous.

Inconscient du danger, Purnendu traverse le portail, poursuivant Rog. Ils se situent alors à l’intérieur de l’inlandsis de l’île gelée, au sein des galeries des vers de glace. Lorsqu’il le retrouve, ce dernier est mortellement blessé, pourtant cela ne semble pas l’affecter. Alors que tous deux discutent, la couronne de cendre en profite pour ramener à la vie un cadavre non loin. Ce cadavre se révèle être nul autre que Laalach, un autre Graärh de la légion des cendres.

Le Marché Écarlate, cordon de survie du Royaume Vampirique, est mis à mal. Les convois, faisant route depuis le port de Nevrast jusqu'à la capitale, ne parviennent plus à destination. La Princesse Irina Faust décide d'organiser une escorte solide pour comprendre ce qui se passe au sein de la forêt de Licorok.

La découverte est chaotique : une Licorne fait peser le poids de sa magie sombre sur les esprits de chacun jusqu'à les faire plier sous le joug de la colère, la haine ou la peur. La scène devient un véritable carnage : les troupes se divisent et s’entre-tuent. Le revenant Achroma Seithvelj parviendra à mettre le feu à la créature meurtrière, permettant aux survivants de battre en retraite.

Sur la route de Nevrast, les aventuriers sentent une intense vague de froid et entendent des hennissements d'un bout à l'autre de la forêt : la créature n'était pas la seule.

L'urgence bat son plein : il est évident qu'Aerthia doit être évacuée. Mais dans les balbutiements de la guerre civile et les carences de sang, qui sait dans quel état se trouve la capitale ? Et plus que tout... Une menace terrible gronde sa révolte dans la forêt. C'est l’entièreté de Nyn-Timat qui est menacée.

L’immaculation est un mystère, un mystère que les elfes souhaitent résoudre et pour l’élucider il s’avère nécessaire de remonter à sa source. C’est ainsi qu’une expédition est dressée pour se rendre au sein du caractère de Keet-Ishorot pour atteindre le sanctuaire découvert lors de la toute première exploration. Tant bien que mal, les aventuriers parviennent à l’atteindre, à le fouiller et à décrypter certaines fresques qui leur indiquent la localisation d’un autre édifice. Contraints par la nature féroce de la jungle, les aventuriers fuient la zone avant de se rendre là où les fresques l’indiquaient. Malheureusement, sur place, les chimères les attendent. Frasque du destin, ces dernières ont été attirées par la singulière énergie émanant du même édifice indiqué par les fresques Graärh. Un combat s’ensuit, dominé par les Chimères en raison de la présence de Vehasiel et de son corps de Baptistrel du néant.

Cependant, un évènement viendra changer la donne. L’édifice est un tombeau, mais aussi une prison. À présent que les sceaux ont été brisés par les Chimères, la magie de Rog peut l’atteindre. C’est un nouveau graärh qui retrouve la vie, un membre supplémentaire de la légion des cendres. À peine sorti, ce dernier déchaine la puissance qui est la sienne pour souffler au loin Chimères et Ambarhùniens. Les chimères sont de retour, mais un nouvel ennemi a fait aussi son apparition.  

L’heure de vérité approche ! Une effroyable armada a envahi la Mer de Reshenta, convergeant vers l’île de Tiamat où du sommet du volcan titanesque s’élève une sombre fumée, présage d’un terrible événement. Un moyen de repousser les Chimères a été découvert, dehors Tiamarantiens et Ambarhùniens se battent pour gagner du temps. Au sein de Tiamat la puissance du Bâoli est grisante, il ne manque plus qu’à l’activer, comme convenu, pour repousser les Chimères.

En dépit des défenses, un groupe de chimères mené par le baptistrel du néant Vehasiel est parvenu à se rendre jusqu’au Bâoli. Le rituel dut être mené alors qu’un terrible combat faisait rage juste à côté. Baptistrels et Graärh se serrèrent les coudes pour retenir l’ennemi. Au prix de nombreux morts, le chant des maitres bardes s’éleva et le dernier espoir des Tiamarantiens et Ambarhùniens se réalisa. La magie s’échappa du puits, venant balayer les hordes chimères. L’ennemi de ce monde connut en ce jour la défaite.

Toutefois, combattre un adversaire plus fort que soit et triompher ne se fait pas sans prix à payer. Et le prix fut celui des relations diplomatiques entre Baptistrels et Graärh. Vehasiel fut vaincu et Ascheriit redevint maitre de son corps. Désormais libéré de l’emprise de la chimère, celui-ci fut défendu par ses frères et sœurs chanteurs face aux félins désireux de se venger de celui qui, à leurs yeux, avait ôté la vie de tant des leurs.

L’heure de vérité approche ! Une effroyable armada a envahi la Mer de Reshenta, convergeant vers l’île de Tiamat où du sommet du volcan titanesque s’élève une sombre fumée, présage d’un terrible événement. Un moyen de repousser les Chimères a été découvert, mais pour cela il faudra du temps et le temps, voilà ce que Tiamarantiens et Ambarhùniens n’ont pas. Il va falloir se battre pour en gagner ! La puissance du Bâoli est déjà perceptible et repousse l’énergie du Néant, assurant que la magie des esprits-liés ne fasse pas défaut aux enfants des dieux.

Si l’immense armada des chimères inquiète, ce qui accapare les attentions et craintes est cet immense objet volant non identifié. Une masse de terre flottante haute dans le ciel et sur laquelle trône une forteresse. La force qui se dégage de ce bâtiment est au-delà de toute conception mortelle. À quoi bon résister à l’armada si cette chose atteint Tiamat ?

Les plus puissants guerriers de l’archipel prirent leur envol pour s’attaquer à cette chose et l’abattre. Pour leur plus grand damne, un ennemi redoutable les attendait au sommet. Gilgamesh, maitre majesté, le roi des chimères, accueillit les héros des enfants des dieux et leur fit mordre la poussière au cours d’un rude combat. La victoire ne sourit toutefois pas au conquérant d’Ambarhùna. Les guerriers parvinrent à occuper suffisamment longtemps le sombre rapace pour que le rituel soit mené à bien. Gilgamesh connut la défaite et se fit emporter par le Bâoli. Une victoire au goût amer pour ces héros qui, bien que n’ayant pas réussi à tuer leur adversaire, conservent le mérite de revenir en vie.

Malheureusement ce combat a apporté son lot de révélations. Gilgamesh a annoncé que la libération des chimères était le fait de la magie du lien. Origine avait emprisonné les Chimères et l’énergie qui la composait se trouvait être la même que celle du lien. Lentement, lien après lien, leurs chaines se sont brisées jusqu’au point où elles ont pu se rendre sur ce monde et apporter la mort.

Cette révélation était-elle un stratagème pour semer la discorde parmi les combattants ? Était-ce un odieux mensonge ou une terrible vérité ? Le doute subsistant, Gilgamesh annonça la mort de l’esprit-dragon, tué de la main de deux des guerriers venus l’affronter en ce jour fatidique. La mort de l’esprit-dragon fut confirmée par ceux lui ayant ôté la vie. Kälyna Vallaël et Verith ont reconnu avoir éliminé celui qui, pendant des années, avait protégé Ambarhùna et avait maintenu la magie sur ce continent malgré le départ des dragons. Ainsi deux vérités dures à accepter ont été révélées aujourd’hui.

L’heure de vérité approche ! Une effroyable armada a envahi la Mer de Reshenta, convergeant vers l’île de Tiamat où du sommet du volcan titanesque s’élève une sombre fumée, présage d’un terrible événement. Un moyen de repousser les Chimères a été découvert, mais pour cela il faudra du temps et le temps, voilà ce que Tiamarantiens et Ambarhùniens n’ont pas.

Les ennemis de longue date ont réussi à mettre de côté leurs profonds différents pour faire face à la menace. Les vampires et glacernois ont combattu côte à côte pour repousser les chimères. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir temporairement étouffé leur querelle au profit d’une alliance d’intérêt. Vaincre le maitre valet Wargen, anciennement connue sous le titre de louve géante, n’aurait pu être possible sans le concours des Graärh de Nyn-Tiamat pourtant farouchement opposés aux Ambarhùniens. Et si l’on peut se féliciter de ce travail d’équipe, on ne peut que s’attrister que cela n’aura pas permis de sauver le bourgmestre de Caladon porté disparu durant la bataille.

Un œuf immaculé, celui de Nahui, pointe le bout de sa coquille.

La bataille navale fait rage : les feutonerres de l'Amiral Délimarien font un carnage, les vaisseaux de la Hanse s'illustrent hors du commerce, les pirates, menés par Nathaniel à bord du légendaire Maëlstrom, viennent sauver les troupes alliées et la frégate maudite Vagabonde ressurgit de sous les flots après son naufrage 2000 ans plus tôt.

Les dommages, explosions, combats acharnés trouvent un scénario catastrophe... Avant que l'énergie pulse du Bâoli et aspire les chimères... Loin d'ici.

Un œuf doré, celui de Kaiikathal, pointe le bout de sa coquille.

La guerre contre les chimères, débutée en Ambarhùna, s’achève en Tiamaranta au sein d’un volcan au cœur gelé. Grâce à l’utilisation d’un puits de magie situé en son coeur, ces créatures spectrales ont été vaincues, aspirées de ce monde pour être envoyées… où ont-elles été envoyées ? Nul ne le sait en fait. Une chose est néanmoins certaine, les derniers mots de Gilgamesh, maître majesté des chimères, laissent présager que la victoire des enfants des dieux n’est qu’un contretemps. Les chimères reviendront en ce monde de la même manière qu’elles sont déjà venues : grâce à la magie du lien

Une nouvelle s’est abattue sur l’archipel. D’abord un murmure. Il est né au sein des légions Vat’Em’Medonis & Vat’Aan’Ruda, avant de s’étendre à tout Nyn-Tiamat et Néthéril. Le murmure est devenu rumeur. S’exportant depuis le port de Nevrast, la ville d’Athgalan et le Domaine Baptistral pour atteindre Keet-Tiamat et Calastin. La rumeur est devenue une accusation. Soutenue par les détracteurs du Royaume Sélénien, les conservateurs du Conseil elfique, les victimes des chimères et les opposants du lien. Cette accusation est la suivante : la magie du lien serait à l’origine de la venue des chimères, cette magie aurait affaibli la prison dans laquelle était retenue cette calamité. Mais surtout : les chimères pourraient très bien refaire surface et causer une fois de plus des ravages.

Cette nouvelle connut aussitôt des détracteurs, venant prendre la défense des dragonniers, et se positionnant contre les individus ayant formulé l’accusation.

Puis, un véritable coup de tonnerre se produisit. Les Baptistrels auraient confirmé la véracité de la rumeur, ainsi que l’Empereur Nolan Kohan et son dragon Cynoë. Le couple de liés a annoncé qu’il est du devoir des liés de défendre les peuples face aux menaces supérieures, et que s’ils devenaient la source de cette menace, alors ils devraient faire le nécessaire pour y mettre fin. Ainsi Nolan Kohan se lança en quête d’un moyen de défaire la magie l’unissant à Cynoë, certain que cela ne changerait en rien les sentiments qu’il avait à l’égard de son dragon.

Malheureusement, l’appel de l’Empereur Nolan Kohan et du dragon Cynoë ne fut pas suivi par les autres dragonniers. Les dragonniers sont les défenseurs des peuples, si une menace se présente, ils la combattront, qu’importe qu’ils en soient à l’origine ou non.

Lentement, sur l’archipel des positions commencent à être prises pour ou contre la magie du lien.

L’arrivée des Ambarhùniens en Tiamaranta a été une véritable révolution pour le peuple Graärh. Apportant dans son sillage pleurs, joies, découvertes et dangers. Les félidés ont l’occasion de renouer avec leur histoire, leur héritage… pour le meilleur et pour le pire. À l’initiative de quelques curieux, le Bâoli a été redécouvert. Il fut même utilisé face aux chimères, permettant de vaincre cette menace. Malheureusement, ce puits de magie est source de puissance et les Ambarhùniens sont sujets à la convoitise. Mais ils ne sont pas la seule menace. Les Couronnes de Cendre sont sorties de leur long sommeil et leur regard pourrait très bien se tourner vers l’île de Tiamat… le cataclysme décrit dans les anciennes légendes pourrait devenir vrai.

Alors qu’elles restreignaient jusqu'alors leurs contacts, les légions de Vat’Em’Medonis & Vat’Aan’Ruda collaborent aujourd’hui auprès de leur héritage. Un camp important et armé s’est installé sur l’île de Tiamat, gardant l’accès au Bâoli. Nul ne peut poser un pied à Tiamat sans autorisation d’une Aaleeshaan. Nul ne peut se rendre au Bâoli sans autorisation des deux Aaleeshaan. Tous les contrevenants sont attaqués à vue… et tués.

Une nouvelle s’est abattue sur l’archipel, venant secouer le monde des exilés d’Ambarhùna. L’Esprit-Dragon, le protecteur d’Ambarhùna et des peuples y demeurant, silencieux depuis l’expédition punitive menée à l’encontre des chimères dans l’ancienne forêt elfique, est déclaré mort. Sa mort aurait été révélée aux hérauts de l’archipel par Gilgamesh, le maître-majesté des chimères. Cette révélation fut très rapidement confirmée par les individus à l’origine de la mort de l’Esprit-Dragon, faisant partie eux-mêmes des hérauts de l’archipel : Kälyna Vallaël et Verith.

Les elfes, vampires et humains avaient perdu leurs dieux, et à présent ils ont perdu leur dernier protecteur. Les peuples d’Ambarhùna assumeront-ils dès lors leur propre défense, comme ils ont été capables de le faire face aux Chimères, ou devront-ils se trouver de nouveaux protecteurs ?

En ces temps troublés d’après-guerre, alors que l’on pense l’archipel capable de s’engager sur le chemin de la paix, une nouvelle éclate à travers Tiamaranta. La Confrérie d’Athgalan, installée en Néthéril, serait parvenue à se doter d’un roi. Les pirates, les gredins, les assassins, les esclavagistes, les prostitués, les contrebandiers, tous les malfrats et la fange des races ont à présent une figure pour les unir. Nathaniel Eärendil s’est imposé comme la pire des crapules. Faut-il craindre le pire ?

En Néthéril, sur l’ordre de la légion Vat’Aan’Ruda, les tribus ont commencé à s’éloigner des côtes, afin de rendre plus difficiles les incessantes attaques des esclavagistes. Les pirates sont une gangrène sur l’île d’été, qui prend sa source en Athgalan. L’agacement de la légion est au plus haut, si bien que la décision de remédier aux problèmes est prise. Imitant leurs cousins de Nyn-Tiamat, les Graärh de Néthéril se rassemblent, mobilisant des troupes et préparant un chemin jusqu’à la ville perfide. Alors que chaque tribu envoie des guerriers à la légion, des éclaireurs se mettent en quête d’un passage permettant de contourner par le littoral le canyon Karapt, afin d’atteindre le marais. Une fois Athvamy atteint, les Graärh commencent à tracer un chemin qui permettra d’atteindre la cité pirate. La tâche est ardue, dangereuse et pas toujours discrète.

Les pirates ont fini par avoir vent des manigances des félidés et la perfide se prépare à accueillir les visiteurs venus en masse.

Les dissensions vampiriques sont au beau fixe. Irina Faust a la main mise sur le port de Nevrast, devenue nouvelle capitale du royaume vampirique. La Princesse Noire a pris le parti de respecter l’accord conclu avec la légion de Vat’Em’Medonis, dont les guerriers approchent afin de raser la ville Aerthia et tout habitant y demeurant encore.

Les clans opposés au respect de l’accord avec les Graärh et à Irina Faust ont décidé de s’unir. Ces derniers, menés par un Triumvirat composé d'Achroma Elusis, de Toryné Dalis et de Shâh Illmarïe, commencent à déménager, non seulement d’Aerthia, mais également de l’île de Nyn-Tiamat. Suite à des tractations auprès du Royaume Sélénien, l’union des clans est parvenue à obtenir l'asile sur les terres du royaume. Ceci n’est pas du tout au goût de la population et d’une partie de la noblesse, qui n’apprécient pas de devoir cohabiter avec des vampires.

Caladon pleure la perte de son Bourgmestre Aldaron Leweïnra, disparu durant la bataille en mer contre les chimères et présumé tombé au combat. La démission de l'ancien bourgmestre est organisée, la ville marchande se retrouve donc sans dirigeant l’espace d’un instant. Une nouvelle élection est rapidement organisée pour régler cette problématique. La jeune Eleonnora Ostiz, Conseillère de Caladon, parvient à regrouper autour d'elle de nombreux soutiens et obtient, par une large majorité, sa nomination au poste de Bourgmestre de Caladon. La ville marchande s’est dotée d’une nouvelle dirigeante, mais cette dernière ignore que l'ombre d’Aldaron Leweïnra plane encore sur la cité. L'ancien bourgmestre n'est pas tombé, mais a été vampirisé durant la bataille. Ses nouveaux crocs sont profondément plantés en Caladon, la majorité du Conseil de la ville ayant été infiltrée par le Marché Noir.

La vague magique partie du Bâoli, à la suite du stratagème permettant de vaincre les chimères, a entraîné de fâcheuses conséquences sur la trame. Depuis le mois de mai, cette dernière a été profondément chamboulée par le flot de haute magie ayant parcouru le monde. La trame, magie de ce monde, subit une transformation forcée, modifiant totalement son fonctionnement. Ceci rejaillit sur les mages qui, lors de leur utilisation de la magie, provoquèrent des catastrophes. Face aux importants dommages causés, mais aussi à la nécessité de comprendre les nouvelles règles régissant cet outil que les peuples ont si longtemps côtoyé, un groupe fut formé.

Conduits par Orfraie Ataliel, le dragon Firindal et Kalynä Vallaël, de nombreux mages, prestigieux ou humbles, ainsi que de nombreux volontaires, venus de tout l’archipel, se sont rassemblés dans la ville d’Ipsë Rosea en Calastin. Ce rassemblement prit la forme d’un groupe nommé la loge et fut officiellement fondé en juillet 1763. Ce dernier débuta de nombreux travaux sur les modifications de la magie en ce monde.

Nolan Kohan s’emploie jour et nuit à trouver un moyen de rompre son lien avec Cynoë, si bien qu’il en délaisse ses devoirs en tant qu’Empereur. Les critiques à l’encontre du jeune souverain s’accentuent, de même que les soucis dans le royaume. Le début de l’installation des vampires en Sélénia entraîne la gronde du peuple. Gronde du peuple qui est renforcée par les premiers signes d’une crise économique, mais également par la hausse de la criminalité.

Face à son incapacité à concilier sa fonction d’Empereur et son désir de rompre son lien pour ne plus mettre en danger son peuple, l’Empereur Nolan Kohan décide d’abdiquer en faveur de sa sœur Victoria Kohan. La nouvelle a l’effet d’un coup de tonnerre dans le royaume. Si cette décision est apparue comme sage pour certains, elle est considérée comme une véritable folie par d’autres. La princesse Victoria Kohan est très jeune, mais elle est surtout une femme. Jamais une femme, dans l’histoire de l’Empire des Hommes, n’a gouverné.