Camélidé à deux bosses, celui que l’on nomme Bobosse en a vu de toutes les couleurs et ses épreuves ont marqué son corps. Plus grand que les chameaux normaux, mesurant deux mètres trente à l’épaule et deux mètres quarante-cinq aux bosses, Bobosse arbore une magnifique robe d’un noir profond tandis que sa crinière, elle, est d’un gris argenté, tout comme l’épaisse barbe ornant le long de son coup. Ses sabots sont d’un blanc immaculé, semblant être faits de la même matière qu’une perle. Contrairement aux autres membres de son espèce, Bobosse est capable de rivaliser avec les dromadaires en terme de course. Musclé, bien que trapu, on devine chez lui une grande force. Véritable puissance de la nature il est capable de s’adapter à presque tout type de climat, pouvant aussi bien évoluer dans le profond désert aride de Keet-Tiamat, que les terres gelées de l’inlandsis de Nyn-Tiamat, et possède une grande résistance à la déshydratation et à la famine. Quelques cicatrices des combats qu’il a pu mener parcourent son être.


Laissez-moi vous compter l’histoire, que les petites gens du hameau de Borveil racontaient à leur enfant le soir. Celle d’un héros noble et sans peur, un bossu atypique venu de l’Est lointain. Un chameau nommé Bobosse dont on dit que les sabots auraient été enchantés par Terre en personne. Il naquit au cœur de Feu lui-même, dans les contrées brulantes du désert d’Esfelia. Son père se nommait Berus et sa mère Tickos, tous deux étaient la propriété de deux différentes familles, vivant au sein de la même caravane parcourant le désert. Malheureusement, la venue de cet enfant fut source de conflits. Les deux familles ne s’entendaient guère et toutes deux se disputèrent la propriété du petit camélidé tant et si bien, que l’idée saugrenue de le couper en deux leur vint.

Un voyageur de passage, perdu dans le désert et sauvé par la caravane, fut horrifié par l’idée en entendant cela.  L’homme nommé Tobold proposa alors d’acheter le petit au même prix auprès des deux familles. Les caravaniers satisfaits empochèrent l’or sans attendre laissant l’acheteur partir vers l’Ouest, emportant avec lui celui qu’il nommera Bobosse.

Au cours de ses voyages, le petit chameau grandira et s’endurcit face aux épreuves de la vie. Car très vite, comme pour Ambarhùniens il fut confronté à la guerre. À de nombreuses reprisent, il changea de maitre et c’est en compagnie d’un certain Jack Leroy que sa légende commencera à naitre.

Le Néant sévissait dans tout le continent, ses perles maléfiques semant mort et destruction là où elles s’éveillaient. Grandes villes comme petits hameaux, nul n’était épargné. Ainsi, à l’Ouest d’Elena, au sein de la forêt qui donnera son nom au hameau établi à sa lisière, une engeance du vide grandissait.

Dans le bois du Borveil, au sein d’un arbre creux, les vrilles du néant s’étendaient à travers la forêt. De courageux héros allèrent défier le mal et purger l’endroit de la souillure l’habitant. C’est sous cette canopée que le destin de Bobosse lui serait révélé. Un à un, le chameau vit ses camarades tombés. Nulle flèche elfique ne frappa la perle. Nul coup d’épée ne trancha ses tentacules. Ecraser, balayer, l’espoir était en train de mourir et ses amis aussi.

Alors le coup du sort frappa ! Dans un élan de courage, Bobosse s’avança. Chargeant tel un troupeau, il dégagea les vrilles jusqu’à atteindre le cœur de l’ignominie. Avec une force inouïe, il piétina la perle, l’engeance ploya, craqua sous l’animal héroïque. Ignorant toutefois, qu’un éclat de la perle vint se loger dans son sabot.

Hélas, trois hélas, nul de ses compagnons ne vint fêter son triomphe. La mort planant au-dessus d’eux. Et c’est entendant les puissants battements d’ailes d’un dragon, qu’il ignorait salvateur, que le chameau prit peur face à ce terrible prédateur. Au galop il partit, s’enfonçant dans la forêt, jusqu’à atteindre plusieurs jours plus tard, le hameau de Borveil. Là-bas, il reçut le reconnaissant qu’il méritait et fut élevé en gardien protecteur des habitants. En ce village, il y resta longtemps. Aduler, il éloignait les loups jusqu’à ce que l’ombre du Tyran Blanc ne recouvre le continent.

Bobosse fut impuissant face à la destruction du hameau, ne pouvant emporter sur son dos que les enfants qu’on lui confia. Il les conduisit jusqu’au désert avant de s’en retourner à Borveil et constater avec tristesse qu’il n’en restait plus rien. Il n’était parvenu à sauver ceux qu’il avait pu préserver pendant longtemps. Mais alors que le chagrin l’accablait, un appel résonna. Les hurlements et grognements de loups contre nature flottaient dans ce qui était devenu le sombreval. À ceux-ci se mêlaient les cris et les larmes des évadés de morneflamme. Une fois de plus, le héros du bois du Borveil frappa. Piétinant les loups et guidant les évadés vers de plus sûres contrées.

Les événements d’Ambarhùna, même lui ne pouvait les ignorer. Il s’en retourna vers l’Est et le désert qui le vit naitre. Joignant les protégés des divins, lors du dernier assaut du Tyran, il combattit au côté d’un jeune capitaine humain dont il protégea les arrières, tandis que lui protégeait les siennes. Tous deux survécurent aux combats et l’homme décida de le garder auprès de lui.

De nouveau, Bobosse connut la paix, une douce quiétude semblable à celle qu’il connut du temps du hameau de Borveil. Mais cela ne dura pas. À l’Ouest, l’antique forêt elfique, nimbée par le brouillard, se mit à vomir des hordes de chimères qui acculèrent le continent. Une fois de plus, Bobosse fut impuissant, ne pouvant sauver le domaine qui l’avait accueilli. Mais en guise de victoire, il emporta avec lui, l’homme auprès duquel il combattit et sa petite famille. Le désert qui le vit naitre fut une nouvelle fois un refuge face au danger. Hélas, trois fois hélas, même ce dernier bastion ne put contenir la menace. C’est sur le flot, à bord d’arbre géant, qu’il dut prendre la fuite, avec son maitre et sa famille.

La traversée fut longue et périlleuse. Une tempête frappa et coula le navire à bord duquel il se trouvait. Bobosse crut bien mourir en essayant de venir en aide à son ami et sa famille. Malheureusement, il échoua aux deux. Le chameau fut repêché in extremis, et ne put qu’observer l’abysse les emporter. Cette nouvelle perte brisa le cœur du pauvre camélidé, bien trop éprouvé par les dernières années. La mort pour autant ne l’accueillit point en son royaume, car c’est celui des elfes qui s’ouvrit à lui. Il trouva un nouveau maitre, en la personne d’un éleveur de chevaux et participa à la construction de la nouvelle cité elfique.

C’est dans ce nouveau désert qu’une page nouvelle de sa vie s’ouvrirait … ou alors qu’elle recommencerait. Car c’est dans ce nouveau désert que sa route recroisa celle du marchand qui l’avait sauvé jadis. Tobold son premier maitre. C’est alors le cœur nostalgique qu’il décida de le suivre. Mais la vie du chameau semble être faite de retrouvailles et de séparations, une fois de plus sa route se sépara de celle de son sauveur qui choisit de lui rendre sa liberté. Bobosse aurait refusé, si celui-ci ne l’avait point amené auprès d’un troupeau des siens. Était-il l’heure pour lui de retourner auprès des siens ? De quitter le monde des maitres pour retrouver celui de la nature ? À reculons et presque à regret Bobosse s’éloigna de Tobold, s’en allant rejoindre les siens.

Mais la vie du chameau semble être faite de retrouvailles et de séparation et l’éclat de perle dans son sabot allait le lui rappeler.


Le grand voyageur : Les sabots de Bobosse sont infusés du pouvoir du néant. À ce titre, il peut marcher sur n’importe quelle surface sans la moindre gêne (ex : il peut marcher sur l’eau comme s’il marchait sur de la terre, idem pour de la lave ou de l’acide, sans risquer de tomber ou de subir des dégâts du fait de la surface sur laquelle il marche). De plus, Bobosse est capable d’ouvrir un portail du néant afin se déplacer vers un autre endroit du plan physique où il s’est déjà rendu.

L’esprit du héros : Bobosse n’est pas un simple animal. Du fait de ce qu’il a vécu, son esprit, mais aussi son intelligence s’approche de celle d’un humain. Il est donc capable de prendre des décisions complexes ou de réaliser des actions complexes seul et sans devoir attendre un ordre. De plus, Bobosse est toujours à l’affut du moindre signe de détresse de son maitre et peut donc ressentir celui-ci peu importe la distance les séparant afin de lui venir en aide.

L’âme du héros : Bobosse ne meurt jamais vraiment. S’il venait à être mourir son corps disparaitrait dans le néant afin d’y être reforgé. Il réapparaitrait alors auprès de son maitre une semaine plus tard.

Acte héroïque : Bobosse peut produire une aura de valeur qui donne un bonus de +10 à ses alliés ainsi qu'à lui-même pour résister à la peur et la confusion. En outre, quand une situation est désespérée que tout espoir semble perdu, Bobosse est capable de renverser la situation en faveur de ses alliés. (Sous réserve de possibilité de l’action et d’acceptation du staff. Un jet 50/50 peut être réalisé si nécessaire.)

Éclat de perle : Les bosses de Bobosse peuvent se transformer en perle du néant. Lorsque cette capacité est active, il ne peut plus transporter personne. Jusqu’à dix tentacules peuvent sortir de la perle, chacune ayant une force égale à Très Bon et absorbant l’énergie de ceux qu’elle touche. Bobosse a le contrôle des vrilles.

Enveloppe du néant : Bobosse dispose d’une résistance physique et d’une force égale à maitre, ainsi que d’une régénération de ses blessures accrues. Infusé par le néant, il dispose également d’une résistance magique absolue et ne peut donc être affecté de manière directe par elle.

Bravoure du héros : Bobosse peut charger sur 5m droit devant lui en renversant tout ce qui n’a pas une Résistance physique supérieure à Bon. Bobosse génère en outre un bonus de +10 à la réussite d’une stratégie s’il participe à sa réalisation de manière active.

Aucun compagnon ne doit tomber : Bobosse possède de formidables capacités de soin. Pour ce faire, il suffit de placer une personne sur son dos. Tant que celle-ci y demeurera, elle sera préservée de la mort, peu importe le type de blessure ou sa gravité, et recevra un soin constant, mais lent jusqu’à complète guérison.
”

Cadeau de Noel 2020 de la part d'Ilhan

Ensemble complet comprenant selles, harnais et sacoches, constitué d’un cuir brun clair, presque de couleur sable, il est spécifiquement adapté et conçu sur mesure pour Bobosse. Nulle autre créature peut le porter.
Glyphes :

- Glyphe 1 : lieu de vie – unique draconique : cet harnachement contient un système permettant de déployer une plateforme… sous forme d’une tente particulière. Une plateforme de taille modeste mais suffisante pour qu’une personne tienne allongée, constituée d’une toile de tente, constituant alors un réel lieu de vie, certes modeste, mais permettant de dormir avec et sur Bobosse en toute sécurité et en tout lieu.

- Glyphe 2 : Sans fond – soutien : L’objet est capable de contenir tout ce que vous souhaitez, sans souci de taille, de place ni de poids. Le contenu doit toutefois pouvoir entrer par l’ouverture du contenant. (Flux : Altération / Utilisation : Passive)


Gain de l'intrigue :  Un silence de mort. Le 15 Juillet de l'an 1764 du troisième âge

Petite statuette sculptée dans du bois rare et précieux, aux belles ciselures d’or et d’argent… Une statuette qui est à l’effigie de Bobosse.
En effet, Bobosse, créature légendaire, a longtemps erré dans le désert de Keet-Tiamat, île investie par le peuple elfique à leur arrivée sur Tiamaranta, et Bobosse leur a rendu parfois quelques services. Les elfes ont alors créé cette statuette à son effigie… et possédant une petite propriété bien pratique.

Glyphe : Appel du désert - élémentaire : En frottant légèrement la statuette, cela permet d’appeler Bobosse et de le faire se téléporter sur le porteur de la statuette.


Glyphe 1 : solidité : l'objet résister aux traitements parfois brutaux imposés par les chameaux
Glyphe 2 : instinct bossu : les camélidés comprennent ce qu'est cet objet et comment s'en servir.


Bobosse a fait partie de l'énigme  #13 des 6 ans du Forum pour qui est cet Elyséen
Préparé par Alda et trouvé par Nayrea




Cadeau de Noël de Leon

Une magnifique chamelle, si si, elle est belle ma chamelle !
Bon elle n’a pas encore de nom… Ou peut-être en a-t-elle eu un. Difficile à deviner. La chamelle participait à un concours de beauté de chameau . Elle n’était pas la gagnante dans le coeur des humains, mais elle était la gagnante de l’amitié de Bobosse qui, d’une façon ou d’une autre, l’aida à s’échapper.
C’est une chamelle au poil très doux, très brillant, avec le regard vif. Elle est encore toute jeune et un peu facétieuse. Elle ne sait pas encore utiliser les cuillères, mais ce n’est qu’une question de temps.

Tobold l'appelle Mélissandre!