Nerwende
Edledhryn
Nerwende est petite, non seulement pour une elfe, mais même au milieu des humains sa taille ne détonne pas, et il n’est pas rare qu’elle rencontre des humaines qui la dépassent. Loin de la complexer, elle y voit plusieurs avantages : cela lui facilite la tâche lorsqu’elle veut se glisser furtivement quelque part et passer inaperçue. Cela lui donne aussi, avec les traits délicats de son visage à la beauté toute elfique et son corps finement dessiné, une impression de petite chose fragile dont elle joue très volontiers : ceux qui la sous-estiment n’en sont que plus aisément manipulables, et il est bien plus facile de planter un poignard dans le dos de ceux qui la croient inoffensive. Seul son regard d’émeraude, perçant quand elle le décide, laisse parfois présager de la réelle dangerosité qui se cache sous son physique plein de délicatesse, mais ceux qui la connaissent ont appris à ne pas se fier à son apparente douceur.
Son apparence est un outil, dont elle a passé quelques siècles à affiner la maîtrise. Courtisane lascive à la longue chevelure d’argent lâchée pour venir encadrer un décolleté indécent, noble dame à protéger en luxueuse robe sage à la coiffure élaborée, garçonne en tenue masculine et les cheveux relevés, Nerwende endosse les costumes avec aisance selon les besoins de la situation et ses envies.
Une constante demeure cependant : en toute circonstance, Nerwende prend grand soin de sa longue chevelure, et de ses ongles. Ces derniers sont invariablement assez longs, et limés en pointe, à l’exception de l’index et du majeur de la main droite qu’elle garde courts.
Ce n’est pas que Nerwende ne comprenne pas le concept de « Bien » ou de « Mal », c’est simplement qu’à ses yeux, tout comme celui de « Lois », la religion ou les superstitions, il n’engage que ceux qui y croient, et qu’elle n’en fait pas partie. La morale est pour elle un mythe qu’on raconte aux enfants pour les faire se tenir tranquille et avoir la paix. Ça ne veut pas dire pour autant qu’elle va aller noyer des chatons ou torturer des innocents simplement pour s’amuser ; simplement qu’elle n’aura aucune hésitation ni scrupule à le faire si cela s’avère nécessaire. Elle ne tire pas de plaisir à la cruauté ou à la souffrance d’autrui, mais elle fait ce qu’elle a à faire pour atteindre son but.
Pour elle, le monde se divise en quatre catégories : Elle-même, ses protégés, les gens qui peuvent lui être utiles, et les autres. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour veiller sur les seconds, tant que ça ne la met pas en danger elle-même ; et se montrera loyale envers les troisièmes aussi longtemps que cela servira ses intérêts — mais pas une seconde de plus. Quant aux derniers, ils ne sont qu’au mieux insignifiants, au pire des obstacles à éliminer, qui peuvent aussi bien brûler en ce qui la concerne.
Manipulatrice, menteuse sans vergogne et talentueuse, les gens du milieu savent cependant que si elle vous donne sa parole, elle respectera toujours ses engagements — quoique pas nécessairement de la façon dont vous vous y attendez, si vous lui laissez de la liberté d’interprétation. Un point d’honneur qu’elle s’est fixé, non par éthique, mais pour de simples raisons pratiques : impossible de construire des partenariats de qualité si tout le monde s’attend à ce que vous les poignardiez dans le dos à la moindre occasion ; elle a besoin que les gens avec qui elle travaille sachent pouvoir lui faire confiance. Dans une certaine mesure.
Nerwende est également une personne facilement colérique, bien que seules les plus proches d’elle en ait conscience. Sa colère est en effet à son image : froide, patiente et calculatrice, et elle est parfaitement capable de n’en rien montrer jusqu’au moment où pourra s’exercer sa juste (à ses yeux du moins) vengeance. Parfois cela lui laisse le temps de prendre du recul, de se calmer et de pardonner ; plus souvent cela veut surtout dire que sa victime a tout oublié de l’offense supposée au moment d’en payer le prix. Méfiance, donc, si vous l’avez froissée ; elle peut tout à fait vous servir le thé en souriant poliment tout en vous préparant intérieurement à mille morts déplaisantes. Mais peut-être aurez-vous le temps de vous faire pardonner avant qu’elle ne décide de les mettre en application, ou à défaut, de la convaincre de votre utilité.
Son ascension sociale lui a donné le goût du luxe, elle aime s’entourer de belles choses et vivre dans le confort. Les bijoux et autres objets brillants ont sa faveur, mais elle apprécie également les œuvres d’art, ainsi que les livres. Elle a une collection d’ouvrages précieux, dont elle a malheureusement perdu une partie dans la chute d’Athgalan, mais elle est parvenue à sauver les plus importants.
De par son passé, elle a tendance à être plus à l’aise avec les femmes qu’avec les hommes, qu’elle considère aisément manipulables et généralement indignes de confiance, même si certains d’entre eux parviennent à trouver grâce à ses yeux.
On pourrait la croire ambitieuse, mais il n’en est rien : si elle cherche le pouvoir, c’est avant tout parce que plus elle sera puissante, mieux elle pourra protéger « ses Belles »). Rare circonstance où l’on pourrait lui trouver de l’honneur, elle a à cœur d’offrir une bonne situation à celles et ceux qui travaillent pour elle ; maltraiter une de ses Belles est le plus court chemin vers une mort rapide et expéditive. À moins qu’elle ne décide de faire un exemple, auquel cas le destin du coupable sera au contraire douloureux et spectaculaire… mais tout aussi mortel.
— Esprit-Lié du Cobra : Nerwende n’a de l’empathie que pour les quelques personnes qu’elle a décidé de considérer comme proches et absolument aucune pour le reste du monde, manipule comme elle respire, considère que l’éthique est un mythe bon pour les autres, et a fait son métier de soutirer des informations, ou de faire que d’autres en soutirent pour elle ; elle correspond donc parfaitement à l’intégralité des critères.
— Esprit-Lié de la Mante religieuse : De par ce qu’elle a vécu et vu dans son métier au cours des siècles, Nerwende a développé un certain mépris, voire une méfiance, envers la plupart des hommes. Si elle n’a pas de goût particulier pour la cruauté, elle n’a aucun scrupule à en faire usage si cela peut lui servir. Elle n’a jamais compté sur personne et est arrivée là où elle en est seule et par ses propres moyens ; elle fait en sorte de toujours obtenir ce qu’elle veut.
— Esprit-Lié du Renard : Les lois n’engagent que ceux qui y croient, et elle n’en fait certainement pas partie. Elle saisit les opportunités, sans se soucier que d’autres aient à en souffrir. Elle change de masque comme de tenue selon ses besoins.
— Esprit-Lié de la Pie : Pour une elfe, Nerwende n’a guère d’attrait pour la nature et le grand extérieur, au contraire plus à l’aise dans son petit confort. Elle a développé un goût du luxe et des choses qui brillent. Elle ne se laisse pas prendre au dépourvu et prend toujours le temps d’analyser chaque situation pour s’y adapter au mieux.
— Esprit-Lié du Saumon : Elle gère un commerce, quoique d’une nature particulière. Elle a, comme dit, développé le goût du luxe et des richesses, et un fort esprit de groupe en ce qui concerne ses Belles.
— Esprit-Lié de la Pieuvre : Portant avec aisance tous les masques qui peuvent lui être utiles, bien peu savent qui elle est réellement. Son physique de petite chose fragile, presque enfantin, ne laisse rien deviner du danger qu’elle peut représenter, et elle en joue allègrement, gardant toujours un atout dans sa manche. Elle vit et travaille avec des pirates.
Enfance elfique (1257 — 1357)
Émancipation (1357 — 1402)
Déchéance (1402 — 1449)
Nouveau départ (1449 — 1463)
Vie tranquille (1463 — 1750)
C’est ainsi que Nerwende devient M’zelle Wendy. L’affection qu’elle a depuis son arrivée envers celles qui étaient ses collègues se fait plus protectrice, presque maternelle. Elle se sent responsable de celles qu’elle appelle affectueusement ses Belles, pas seulement du bon fonctionnement de la Maison, mais aussi du bien-être de celles qui l’habitent et la font vivre. Elle se montre plus intransigeante que ne l’était Madame Serafina quant au comportement des clients envers ses protégées, et aussi accommodante et compréhensive envers elles qu’elle le peut. Et son commerce, loin de s’effondrer, fleurit et gagne en réputation. Parce que toutes mettent du cœur à l’ouvrage pour faire marcher l’affaire. Et qu’elle apprend rapidement à trouver des à-côtés juteux : elle partage avec ses Belles une partie de ce que son expérience de courtisane lui a enseigné, et met à profit les informations qu’elles lui fournissent.
De son côté, si elle continue occasionnellement de s’occuper personnellement de certains clients privilégiés qui parviennent à attirer son attention, la majeure partie de son temps est consacrée à de tout autres activités. Elle découvre que le métier de tenancière est loin d’être de tout repos, mais Serafina l’a bien préparée. En parallèle, elle maintient et approfondit ses relations avec l’organisation d’assassins dont faisait partie son professeur particulier : ils continuent de l’entraîner, et l’aident au besoin à veiller sur ses intérêts, en échange de menus services et de précieuses informations récoltées par ses Belles. D’autres riches seigneurs tentent de s’approprier la maison sous couvert de protection, des rivalités se font jour. Certaines personnes disparaissent mystérieusement. D’autres trouvent à des endroits stratégiques de discrets courriers détaillant de bien indiscrets secrets, ou au contraire une bourse pleine d’espèces sonnantes et trébuchantes. Elle analyse soigneusement chaque situation, chaque ennemi ou allié potentiel, et gère au cas par cas, elle charme, menace ou assassine selon les besoins. Elle se sent, enfin, pleinement dans son élément. Le surnom de Vipère d’Argent commence à se murmurer dans certains milieux, où il se dit qu’il vaut mieux l’avoir de son côté.
Le temps passe vite, pour les humains plus encore que pour elle, et elle voit ses Belles vieillir, partir à la retraite ou mourir. C’est difficile au début, elle ne s’y était pas préparée, mais elle s’y fait, d’autres les remplacent, les Belles vont et viennent et M’zelle Wendy reste. Ainsi va la vie. Elle amasse assez de richesses pour assurer un avenir sécurisé à la maison de plaisir et augmenter la part de ses employées tout en leur garantissant une retraite confortable lorsqu’elles décident de la quitter. Échaudée par son expérience de courtisane, et la chute qui s’en est suivie, elle reste éloignée de la politique et se concentre uniquement sur ce qui l’impacte directement. Les dirigeants de l’Empire vont et viennent sans qu’elle se soucie toujours d’apprendre leur nom. Si loin dans leur capitale, ils ne la concernent pas.
C’est à cette époque qu’elle rencontre Nathaniel, alors un criminel plutôt bien établi dans le brigandage de grand chemin, mais c’est loin d’être le seul malfrat à fréquenter son établissement. Un elfe qui se prend pour un humain, ça l’intrigue, l’amuse aussi un peu, peut-être. Il devient un bon client, et elle se prend à plutôt l’apprécier ; sauf quand il a trop bu et qu’il se met à ne plus respecter les règles et mal se comporter avec les Belles. Ça arrive quelques fois, jamais assez gravement pour qu’elle lui interdise l’accès à l’établissement ou décide de prendre des mesures plus drastiques, se contentant de le mettre dehors en lui conseillant de revenir après avoir cuvé. Il ne semble pas s’en offenser, puisqu’il revient à chaque fois, jusqu’à ce qu’il disparaisse brusquement vers 1550. Elle n’entend plus parler de lui, et ne s’y intéresse pas suffisamment pour faire l’effort de chercher à s’informer sur ce qui a pu lui arriver.
Elle recroise également Aldaron, avec qui le contact n’a jamais été totalement brisé après les événements de Gloria, et c’est cette fois à son tour de l’aider alors qu’il est en fâcheuse posture. Il n’a jamais fait montre de jugement ni de mépris envers ses nouvelles activités, et c’est bien volontiers qu’elle accueille son vieil ami lorsqu’il vient frapper à sa porte. Une sombre histoire de client mécontent — à juste titre, de ce qu’elle en comprend — et potentiellement de femme infidèle séduite par l’elfe. Elle n’en saisit pas tous les détails, et l’histoire ne s’éclaircit guère lorsqu’un homme fort mécontent vient à son tour frapper à sa porte, avec force brusquerie. Il est fort heureusement bien vite éconduit, et elle parvient à soustraire son vieil ami à l’ire de son client floué, soignant ses quelques blessures avant de l’aider à quitter la ville discrètement.
Parfois, rarement, un elfe fait étape dans son établissement, et il arrive qu’elle se fende de l’accueillir elle-même. En 1627, l’un d’entre eux lui laisse sans le savoir un souvenir, qu’elle décide, après mûre réflexion, de garder et d’appeler Elanor. La petite elfe grandit, à son rythme d’elfe, choyée tant par sa mère que par ses Belles. Nerwende lui apprend tout ce qu’elle veut savoir, lui trouvant des livres ou des précepteurs pour les sujets qu’elle ne maîtrise pas personnellement ; lui parle de leur peuple parfois, quand la petite le demande.
À sa majorité, la petite décide de partir voir le monde, visiter les terres de ses ancêtres peut-être, visiter la brillante Capitale Humaine, découvrir. Nerwende est inquiète, comme toute mère, mais est surtout fière de sa fille, et a confiance en ses capacités à se débrouiller. Après tout, elle lui a appris tout ce qu’elle sait. Elle la laisse donc partir avec sa bénédiction, contre la promesse de lui donner souvent des nouvelles. Malgré les mauvais souvenirs qu’elle y est — et son bannissement sans doute toujours effectif, bien qu’oubliés de tous — elle se rend même à Gloria pour rendre visite à Elanor lorsqu’elle lui annonce s’y installer, par souci tout maternel de vérifier par elle-même la bonne situation de sa fille. Rassurée, elle revient à Althaïa l’esprit tranquille et reprend ses affaires. Ayant fait de l’information une partie de son fonds de commerce, elle tisse des liens avec une organisation en train de prendre de l’ampleur dans l’ombre : la Toile.
Sombre époque (1750 — 1760)
Après plusieurs siècles d’une vie relativement paisible, tout semble soudainement se bousculer. Tout commence en 1750, à l’annonce par le Dragon-Esprit du retour des dragons, et de la magie. Si elle se réjouit de cette nouvelle, évidemment d’importance pour une elfe, celle-ci ravive surtout des querelles plus vieilles qu’elle, rallumant la flamme d’une guerre qu’elle n’a pas connue. Heureusement pour elle, elfes et humains se trouvent dans le même camp, ce qui lui évite d’avoir à plier bagages dans l’urgence. Elanor ne rejoint pas sa mère, mais elle lui assure être elle aussi en sécurité, installée à Gloria. Nerwende observe de loin ce conflit qui lui semble futile sans y prendre part.
Quelques années plus tard, alors que la guerre fait toujours rage, un nouvel ennemi fait son apparition. Cette fois cependant, pas question de rester neutre, en tant qu’être de magie elle est d’office l’ennemi des Almaréens, puisqu’ils veulent rien moins que sa mort. La Toile l’aide à disparaître, ainsi qu’Elanor à Gloria. Nerwende laisse une Belle de confiance en charge de la maison de plaisir, et continue à veiller sur ses affaires dans l’ombre, tout en participant activement à la rébellion. Fidèle à sa nature, Nerwende ne combat pas de front mais aide avec ses moyens personnels : les informations que soutirent ses Belles et qu’elle partage avec la Toile, parfois quelques éliminations ciblées. Elle aide également certaines personnes à disparaître. C’est comme ça qu’elle recroise Nathaniel, apparemment fraîchement évadé des geôles elfiques, qu’elle aide à fuir les fanatiques de Néant.
Puis, comme un coup de tonnerre, l’Empire Humain se scinde en deux. Plus par instinct de survie et praticité géographique que par conviction politique qu’elle n’a toujours pas, Nerwende rejoint la rébellion de Korentin, toujours fidèle à ses méthodes qui ont fait ses preuves. Le chaos est partout ; catastrophes climatiques en chaînes, puis l’apparition des miasmes de Néant. Les elfes doivent fuir leur forêt. Elanor ne peut pas fuir Gloria sans risquer de se faire remarquer, mais elle reste cachée en relative sécurité. Nerwende est aux premières loges pour assister au repli de la rébellion à Aigue-Royale, juste sous ses pieds, et la création du Marché Noir par son vieil ami. Ce qui la place également en première ligne lors de la bataille de l’Aube Rouge, à laquelle elle se trouve bien forcée de prendre part, mettant définitivement fin au péril Almaréen.
Les Miasmes continuent de ravager le continent, mais au moins une paix relative est revenue. Un répit bien bref, avant que l’avènement du Tyran Blanc ne sème un nouveau chaos sur le continent. Nerwende reprend ses activités rebelles avec le Marché Noir. À Gloria, Elanor fait sa part avec davantage d’implication. Elle finit par se faire repérer, et est envoyée à Morneflamme. Par miracle, elle parvient à en réchapper lors de l’évasion organisée par Aldaron et ses amis.
Le Tyran finit par être vaincu, grâce à une intervention divine qui coûte la vie aux Huit. Relativement peu dévouée aux Déesses par le passé, Nerwende est reconnaissante de leur sacrifice, mais ne s’émeut guère de leur perte. Le continent se reconstruit, Nerwende reprend sa vie et la gestion de sa Maison, Elanor revenant s’installer à ses côtés après l’épreuve de Morneflamme. À Gloria, la Cour des Miracles est créée. Elle en entend parler de loin, mais puisque l’influence de la Cour ne s’étend pas jusqu’à elle, elle continue de gérer ses affaires seules. La vie semble reprendre son cours.
Pas pour très longtemps. Les Chimères arrivent. Nouvelle menace, pire encore que les précédentes, nouvelles morts, nouveaux combats. Nerwende y prend part, puisque ses autres talents ne peuvent aider cette fois. Pour protéger ses Belles et sa fille. Espoir vain ; le continent est perdu. L’exil s’organise, dans l’urgence et la précipitation. Nerwende rejoint le navire affrété par la Cour des Miracles avec ses Belles, où elle retrouve à nouveau Nathaniel. Une bien maigre consolation, après tout ce qu’ils ont perdu, mais elle apprécie d’être au moins entre les mains d’un visage familier.
Nouvel Exil (1760 — 1763)
Et maintenant ? (1764)
Questions générales
Questions de Faction Pirates
Dernière édition par Nerwende Edledhryn le Jeu 22 Oct 2020 - 21:27, édité 3 fois
Edledhryn
Identité et caractéristiques
- Race : Elfe
- Sexe : Femme
- Surnom : La Vipère d’Argent, Nery, Wendy, Maîtresse…
- Date de naissance : 14 novembre 1257
- Age réel : 506 ans
- Age en apparence : Petite trentaine
- Lieu de naissance : Royaume Elfique
- Lieu de vie : Caladon la revenante
- Rang social : Bourgeoisie
- Poste/Emploi : Maîtresse d’une maison de plaisir
- Force : Faible
- Endurance : Moyen
- Coordination (agilité/réflexe) : Très bon
- Furtivité : Maître
- Perception : Bon
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Bon
- Education : Bon
- Charisme : Maître
- Intuition : Moyen
- Espérance/chance : Faible
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Moyen
- Résistance magique : Très faible
Résistances
- Magie : Moyen
- Expertise :
- Arme 1 : Dague et poignard : Très bon
- Arme 2 : Art du lancer : Bon
- Arme 3 : Fouet : Moyen
- Arme 4 :
- Habileté : Bon
- Navigation : Médiocre
- Equitation : Faible
- Dressage : Faible
Compétences
- Bonus : Elfe
Bonus
Équipements (Optionnel)
Élégance Mortelle :
Foulard délicat en soie, d’une teinte chatoyante et brillante, très vive, brodé délicatement dans un rappel de l’art elfique et althaïen.
Glyphe : Arme de tissu – Soutien : À l’activation, le tissu devient une arme au choix du porteur, ayant tous les attributs d’une arme classique.
Glyphe rare
Couteau Loyal :
Couteau de lancer très équilibré, à la lame classique feuilletée ou damasquinée, avec un manche de bois brossé. Peut être incrusté d’un sceau sur demande.
Glyphe : Retour – Soutien : Permet à l’objet d’apparaître dans la main de son propriétaire par un simple appel mental. L’objet doit se trouver à moins de 100 mètres de l’utilisateur. Un seul utilisateur peut appeler l’objet.
Épervier :
Tout comme le faucon, l'épervier est un magnifique rapace, mais il est bien plus petit que son cousin. Moins redoutable et donc moins à même de jouer le même rôle que le faucon, il peut toutefois servir aussi bien d'oiseau de compagnie, que pour chasser des petits lapins ou des petits oiseaux.
Atout : L'épervier peut aussi servir à des repérages de cibles ou de zones s'il est entraîné dans ce but.
Description physique
Nerwende est petite, non seulement pour une elfe, mais même au milieu des humains sa taille ne détonne pas, et il n’est pas rare qu’elle rencontre des humaines qui la dépassent. Loin de la complexer, elle y voit plusieurs avantages : cela lui facilite la tâche lorsqu’elle veut se glisser furtivement quelque part et passer inaperçue. Cela lui donne aussi, avec les traits délicats de son visage à la beauté toute elfique et son corps finement dessiné, une impression de petite chose fragile dont elle joue très volontiers : ceux qui la sous-estiment n’en sont que plus aisément manipulables, et il est bien plus facile de planter un poignard dans le dos de ceux qui la croient inoffensive. Seul son regard d’émeraude, perçant quand elle le décide, laisse parfois présager de la réelle dangerosité qui se cache sous son physique plein de délicatesse, mais ceux qui la connaissent ont appris à ne pas se fier à son apparente douceur.
Son apparence est un outil, dont elle a passé quelques siècles à affiner la maîtrise. Courtisane lascive à la longue chevelure d’argent lâchée pour venir encadrer un décolleté indécent, noble dame à protéger en luxueuse robe sage à la coiffure élaborée, garçonne en tenue masculine et les cheveux relevés, Nerwende endosse les costumes avec aisance selon les besoins de la situation et ses envies.
Une constante demeure cependant : en toute circonstance, Nerwende prend grand soin de sa longue chevelure, et de ses ongles. Ces derniers sont invariablement assez longs, et limés en pointe, à l’exception de l’index et du majeur de la main droite qu’elle garde courts.
Description psychologique
Ce n’est pas que Nerwende ne comprenne pas le concept de « Bien » ou de « Mal », c’est simplement qu’à ses yeux, tout comme celui de « Lois », la religion ou les superstitions, il n’engage que ceux qui y croient, et qu’elle n’en fait pas partie. La morale est pour elle un mythe qu’on raconte aux enfants pour les faire se tenir tranquille et avoir la paix. Ça ne veut pas dire pour autant qu’elle va aller noyer des chatons ou torturer des innocents simplement pour s’amuser ; simplement qu’elle n’aura aucune hésitation ni scrupule à le faire si cela s’avère nécessaire. Elle ne tire pas de plaisir à la cruauté ou à la souffrance d’autrui, mais elle fait ce qu’elle a à faire pour atteindre son but.
Pour elle, le monde se divise en quatre catégories : Elle-même, ses protégés, les gens qui peuvent lui être utiles, et les autres. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour veiller sur les seconds, tant que ça ne la met pas en danger elle-même ; et se montrera loyale envers les troisièmes aussi longtemps que cela servira ses intérêts — mais pas une seconde de plus. Quant aux derniers, ils ne sont qu’au mieux insignifiants, au pire des obstacles à éliminer, qui peuvent aussi bien brûler en ce qui la concerne.
Manipulatrice, menteuse sans vergogne et talentueuse, les gens du milieu savent cependant que si elle vous donne sa parole, elle respectera toujours ses engagements — quoique pas nécessairement de la façon dont vous vous y attendez, si vous lui laissez de la liberté d’interprétation. Un point d’honneur qu’elle s’est fixé, non par éthique, mais pour de simples raisons pratiques : impossible de construire des partenariats de qualité si tout le monde s’attend à ce que vous les poignardiez dans le dos à la moindre occasion ; elle a besoin que les gens avec qui elle travaille sachent pouvoir lui faire confiance. Dans une certaine mesure.
Nerwende est également une personne facilement colérique, bien que seules les plus proches d’elle en ait conscience. Sa colère est en effet à son image : froide, patiente et calculatrice, et elle est parfaitement capable de n’en rien montrer jusqu’au moment où pourra s’exercer sa juste (à ses yeux du moins) vengeance. Parfois cela lui laisse le temps de prendre du recul, de se calmer et de pardonner ; plus souvent cela veut surtout dire que sa victime a tout oublié de l’offense supposée au moment d’en payer le prix. Méfiance, donc, si vous l’avez froissée ; elle peut tout à fait vous servir le thé en souriant poliment tout en vous préparant intérieurement à mille morts déplaisantes. Mais peut-être aurez-vous le temps de vous faire pardonner avant qu’elle ne décide de les mettre en application, ou à défaut, de la convaincre de votre utilité.
Son ascension sociale lui a donné le goût du luxe, elle aime s’entourer de belles choses et vivre dans le confort. Les bijoux et autres objets brillants ont sa faveur, mais elle apprécie également les œuvres d’art, ainsi que les livres. Elle a une collection d’ouvrages précieux, dont elle a malheureusement perdu une partie dans la chute d’Athgalan, mais elle est parvenue à sauver les plus importants.
De par son passé, elle a tendance à être plus à l’aise avec les femmes qu’avec les hommes, qu’elle considère aisément manipulables et généralement indignes de confiance, même si certains d’entre eux parviennent à trouver grâce à ses yeux.
On pourrait la croire ambitieuse, mais il n’en est rien : si elle cherche le pouvoir, c’est avant tout parce que plus elle sera puissante, mieux elle pourra protéger « ses Belles »). Rare circonstance où l’on pourrait lui trouver de l’honneur, elle a à cœur d’offrir une bonne situation à celles et ceux qui travaillent pour elle ; maltraiter une de ses Belles est le plus court chemin vers une mort rapide et expéditive. À moins qu’elle ne décide de faire un exemple, auquel cas le destin du coupable sera au contraire douloureux et spectaculaire… mais tout aussi mortel.
Propositions d’Esprits-Liés :
— Esprit-Lié du Cobra : Nerwende n’a de l’empathie que pour les quelques personnes qu’elle a décidé de considérer comme proches et absolument aucune pour le reste du monde, manipule comme elle respire, considère que l’éthique est un mythe bon pour les autres, et a fait son métier de soutirer des informations, ou de faire que d’autres en soutirent pour elle ; elle correspond donc parfaitement à l’intégralité des critères.
— Esprit-Lié de la Mante religieuse : De par ce qu’elle a vécu et vu dans son métier au cours des siècles, Nerwende a développé un certain mépris, voire une méfiance, envers la plupart des hommes. Si elle n’a pas de goût particulier pour la cruauté, elle n’a aucun scrupule à en faire usage si cela peut lui servir. Elle n’a jamais compté sur personne et est arrivée là où elle en est seule et par ses propres moyens ; elle fait en sorte de toujours obtenir ce qu’elle veut.
— Esprit-Lié du Renard : Les lois n’engagent que ceux qui y croient, et elle n’en fait certainement pas partie. Elle saisit les opportunités, sans se soucier que d’autres aient à en souffrir. Elle change de masque comme de tenue selon ses besoins.
— Esprit-Lié de la Pie : Pour une elfe, Nerwende n’a guère d’attrait pour la nature et le grand extérieur, au contraire plus à l’aise dans son petit confort. Elle a développé un goût du luxe et des choses qui brillent. Elle ne se laisse pas prendre au dépourvu et prend toujours le temps d’analyser chaque situation pour s’y adapter au mieux.
— Esprit-Lié du Saumon : Elle gère un commerce, quoique d’une nature particulière. Elle a, comme dit, développé le goût du luxe et des richesses, et un fort esprit de groupe en ce qui concerne ses Belles.
— Esprit-Lié de la Pieuvre : Portant avec aisance tous les masques qui peuvent lui être utiles, bien peu savent qui elle est réellement. Son physique de petite chose fragile, presque enfantin, ne laisse rien deviner du danger qu’elle peut représenter, et elle en joue allègrement, gardant toujours un atout dans sa manche. Elle vit et travaille avec des pirates.
Histoire en Détails
Enfance elfique (1257 — 1357)
Le 14 novembre 1257, la noble famille Falathar remercie les déesses de la bénédiction qui lui a été accordée : une petite fille, que ses parents nomment Nerwende. C’est une enfant discrète, curieuse et observatrice. Elle apprend l’histoire de son peuple et celle du continent, s’intéressant particulièrement à celle des humains qui semblent la fasciner, les langues et les arts, les mathématiques et la magie ; elle ne se distingue guère en équitation ni au tir à l’arc, mais apprécie s’entraîner à la dague et au lancer. Cependant, elle peine à s’intégrer. Les règles régissant la vie des elfes sont nombreuses et contraignantes, et Nerwende ne cesse de les questionner, ne comprend souvent pas leur intérêt.
Elle les suit pourtant, parce qu’il faut bien, parce que tout le monde le fait, parce qu’elle n’a guère d’autre choix. Petit à petit, elle apprend à garder ses questions et ses opinions pour elle ; elle se montre respectueuse envers ses aînés, suit les traditions, prie les Déesses avec ses parents qui se félicitent de la voir devenir une jeune fille si sage et discrète. Elle rentre dans le moule, à défaut de pouvoir le briser à elle seule.
Elle les suit pourtant, parce qu’il faut bien, parce que tout le monde le fait, parce qu’elle n’a guère d’autre choix. Petit à petit, elle apprend à garder ses questions et ses opinions pour elle ; elle se montre respectueuse envers ses aînés, suit les traditions, prie les Déesses avec ses parents qui se félicitent de la voir devenir une jeune fille si sage et discrète. Elle rentre dans le moule, à défaut de pouvoir le briser à elle seule.
Émancipation (1357 — 1402)
Sa majorité arrivée, il est temps pour elle de trouver une position, une utilité au sein de son peuple. Ses talents et ses capacités l’ont fait remarquer, et la position de ses parents y a sans doute contribué. Son intérêt pour la culture humaine n’est pas passé inaperçu, on se propose donc de l’envoyer là-bas, pour renforcer les liens entre les deux royaumes. L’opportunité d’aller découvrir le monde, une autre vie que celle où elle ne peut qu’obéir et ne se reconnaît pas, est trop belle pour la refuser.
Elle est formée, pendant quelques années, à l’art de la diplomatie — ainsi qu’à celui, plus subtil, de l’obtention discrète d’informations — aux us et coutumes de la cour humaine. Elle avait déjà appris à se forger un masque, elle apprend à le varier selon les situations, quand sourire et quoi ne pas tolérer, quand se faire remarquer et quand se taire. Et bien sûr, les grandes lignes des personnages importants, les titres à ne pas offusquer, de qui se méfier et à qui s’allier, des noms qui ne cessent de changer au gré de la politique humaine si pressée et si agitée.
Enfin jugée prête, elle part. Elle a beau avoir appris ce qu’elle pouvait, les livres ont leur limite, et son premier contact avec l’Empire Humain est un choc. Tout est si différent, tout est si rapide, Plus libre par certains aspects, d’autres plus codifiés. Elle découvre toute la réalité des rôles genrés, qui n’existent guère chez les elfes, et dont les lignes lues sur un parchemin n’avaient pu lui donner qu’un aperçu. Le pouvoir, également, de ce que les humains appellent “le charme elfique”, et qui semble pouvoir faire certains miracles.
Et bien vite, ses résultats parlent pour elle. Elle joue de ses charmes sans vergogne, découvrant leur pouvoir sur bien des hommes, mais aussi sur certaines femmes. Ces dernières, pourtant, se font bien plus discrètes, s’évertuant à en dissimuler le moindre signe… au moins en public. Nerwende découvre non seulement ses talents innés pour la manipulation et la séduction, mais aussi le pouvoir du secret, et l’ascendant qu’il peut donner sur les autres.
Elle fait également la rencontre d’Aldaron Leweïnra, un autre elfe récemment arrivé à la cour de Gloria. Il l’intrigue, et elle s’entend mieux avec lui qu’elle n’en a l’habitude avec ses autres congénères. Il semble également curieux à son propos, et leur intérêt réciproque se mue assez vite en un semblant d’amitié.
Elle est formée, pendant quelques années, à l’art de la diplomatie — ainsi qu’à celui, plus subtil, de l’obtention discrète d’informations — aux us et coutumes de la cour humaine. Elle avait déjà appris à se forger un masque, elle apprend à le varier selon les situations, quand sourire et quoi ne pas tolérer, quand se faire remarquer et quand se taire. Et bien sûr, les grandes lignes des personnages importants, les titres à ne pas offusquer, de qui se méfier et à qui s’allier, des noms qui ne cessent de changer au gré de la politique humaine si pressée et si agitée.
Enfin jugée prête, elle part. Elle a beau avoir appris ce qu’elle pouvait, les livres ont leur limite, et son premier contact avec l’Empire Humain est un choc. Tout est si différent, tout est si rapide, Plus libre par certains aspects, d’autres plus codifiés. Elle découvre toute la réalité des rôles genrés, qui n’existent guère chez les elfes, et dont les lignes lues sur un parchemin n’avaient pu lui donner qu’un aperçu. Le pouvoir, également, de ce que les humains appellent “le charme elfique”, et qui semble pouvoir faire certains miracles.
Et bien vite, ses résultats parlent pour elle. Elle joue de ses charmes sans vergogne, découvrant leur pouvoir sur bien des hommes, mais aussi sur certaines femmes. Ces dernières, pourtant, se font bien plus discrètes, s’évertuant à en dissimuler le moindre signe… au moins en public. Nerwende découvre non seulement ses talents innés pour la manipulation et la séduction, mais aussi le pouvoir du secret, et l’ascendant qu’il peut donner sur les autres.
Elle fait également la rencontre d’Aldaron Leweïnra, un autre elfe récemment arrivé à la cour de Gloria. Il l’intrigue, et elle s’entend mieux avec lui qu’elle n’en a l’habitude avec ses autres congénères. Il semble également curieux à son propos, et leur intérêt réciproque se mue assez vite en un semblant d’amitié.
Déchéance (1402 — 1449)
Usant de tous ses talents, elle en vient même à parvenir à gagner les faveurs discrètes d’un éminent membre du Conseil, réputé peu disposé envers les elfes… du moins politiquement, mais à l’évidence pas si insensible à leur charme particulier, ou en tout cas à celui d’au moins une de leurs représentantes. Si elle ne parvient guère à l’influencer, du moins pas autant qu’elle le voudrait, se devant de rester subtile au risque de faire fuir son gibier, mais elle parvient à lui soutirer discrètement quelques informations d’un grand intérêt politique et diplomatique.
L’affaire, cependant, n’est pas aussi discrète qu’elle ne l’aurait dû ; l’épouse légitime du dignitaire finit par en avoir vent et n’apprécie guère de se voir ainsi bafouée. Ce n’est, au demeurant, pas le premier écart de son mari, ni la moindre des choses qu’elle ait à lui reprocher ; la proverbiale goutte d’offense faisant déborder le vase de la patience, et la poussant à prendre des mesures. Il lui faut un certain temps avant de pouvoir appliquer sa décision, déployant des trésors de manigance, persuasion et dissimulation et autres machinations aboutissant à une bouteille de vin, supposée être partagée par les deux amants, subrepticement empoisonné par une petite main, sans aucune trace permettant de remonter jusqu’à sa commanditaire.
Coup du sort, intervention divine, ou simple hasard ? Nerwende ne sent pas tout à fait dans son assiette ce soir-là et, exceptionnellement, ne partage pas le vin de son amant, ce qui lui sauvera la vie tout en provoquant sa chute. La soirée s’écoule, pour la majeure partie, comme à l’accoutumée, jusqu’à ce que Monsieur s’effondre brusquement. Le temps d’appeler à l’aide, il n’y a déjà plus rien à faire pour lui. S’ensuivent la panique, la confusion, et la suspicion envers Nerwende. Comment expliquer qu’un haut dignitaire humain, ouvertement hostile au Royaume Elfique, se retrouve mort dans sa chambre, manifestement empoisonné ? Elle n’a aucune réponse satisfaisante à apporter, et se trouve accusée, présumée coupable, sans aucun moyen de se défendre.
L’incident fait grand bruit, la veuve éplorée étant parmi les premiers, mais loin d’être la seule, à porter les accusations et à réclamer justice, certains allant jusqu’à présumer qu’il s’agit là d’un attentat commandité directement par le Royaume Elfique lui-même. L’Empire lève un regard soupçonneux vers son voisin, réclame réparation, ne pouvant exercer lui-même sa justice sur une ressortissante elfique. Du côté humain, la peine de mort est demandée. Impensable pour les elfes, pour qui toute vie est sacrée. On plaide le manque de preuves des deux côtés, quoi que le contexte à lui seul soit accablant pour Nerwende. Aldaron, qui a l’oreille des Kohan, la soutient cependant. Un compromis est fait : elle sera bannie à jamais de son Royaume et de la capitale humaine.
Condamnée sans même avoir pu rentrer chez elle et revoir les siens, Nerwende n’a nulle part où aller, plus aucune position, sa réputation ruinée. Elle doit quitter Gloria, c’est une évidence, mais pour aller où ? Les nouvelles vont vite, et les ragots encore plus, surtout lorsqu’ils sont entretenus avec ferveur à la source. Elle erre, longtemps, mais toujours les murmurent et les regards soupçonneux la suivent. S’éloignant progressivement tant de la capitale humaine que de son royaume de naissance, elle finit par arriver à Althaïa, où elle se trouve mieux accueillie qu’ailleurs. Mais même là, sa réputation la précède, tout du moins dans les sphères du pouvoir. On la croit, ici, on la plaint et on l’accepte… dans une certaine mesure. Mais pour autant, on ne peut se permettre de lui offrir une position, au risque de ternir les relations diplomatiques de la ville. La rumeur finira par mourir, elle le sait bien, les humains ont la vie courte et la mémoire tout autant, mais en attendant il faut bien se nourrir, et comment faire ? Impossible de s’élever dans la vie politique, où elle pourrait mettre à profit son expérience, et que sait-elle faire d’autre ? Qui serait prêt à employer, à héberger, une elfe bannie présumée meurtrière ?
L’affaire, cependant, n’est pas aussi discrète qu’elle ne l’aurait dû ; l’épouse légitime du dignitaire finit par en avoir vent et n’apprécie guère de se voir ainsi bafouée. Ce n’est, au demeurant, pas le premier écart de son mari, ni la moindre des choses qu’elle ait à lui reprocher ; la proverbiale goutte d’offense faisant déborder le vase de la patience, et la poussant à prendre des mesures. Il lui faut un certain temps avant de pouvoir appliquer sa décision, déployant des trésors de manigance, persuasion et dissimulation et autres machinations aboutissant à une bouteille de vin, supposée être partagée par les deux amants, subrepticement empoisonné par une petite main, sans aucune trace permettant de remonter jusqu’à sa commanditaire.
Coup du sort, intervention divine, ou simple hasard ? Nerwende ne sent pas tout à fait dans son assiette ce soir-là et, exceptionnellement, ne partage pas le vin de son amant, ce qui lui sauvera la vie tout en provoquant sa chute. La soirée s’écoule, pour la majeure partie, comme à l’accoutumée, jusqu’à ce que Monsieur s’effondre brusquement. Le temps d’appeler à l’aide, il n’y a déjà plus rien à faire pour lui. S’ensuivent la panique, la confusion, et la suspicion envers Nerwende. Comment expliquer qu’un haut dignitaire humain, ouvertement hostile au Royaume Elfique, se retrouve mort dans sa chambre, manifestement empoisonné ? Elle n’a aucune réponse satisfaisante à apporter, et se trouve accusée, présumée coupable, sans aucun moyen de se défendre.
L’incident fait grand bruit, la veuve éplorée étant parmi les premiers, mais loin d’être la seule, à porter les accusations et à réclamer justice, certains allant jusqu’à présumer qu’il s’agit là d’un attentat commandité directement par le Royaume Elfique lui-même. L’Empire lève un regard soupçonneux vers son voisin, réclame réparation, ne pouvant exercer lui-même sa justice sur une ressortissante elfique. Du côté humain, la peine de mort est demandée. Impensable pour les elfes, pour qui toute vie est sacrée. On plaide le manque de preuves des deux côtés, quoi que le contexte à lui seul soit accablant pour Nerwende. Aldaron, qui a l’oreille des Kohan, la soutient cependant. Un compromis est fait : elle sera bannie à jamais de son Royaume et de la capitale humaine.
Condamnée sans même avoir pu rentrer chez elle et revoir les siens, Nerwende n’a nulle part où aller, plus aucune position, sa réputation ruinée. Elle doit quitter Gloria, c’est une évidence, mais pour aller où ? Les nouvelles vont vite, et les ragots encore plus, surtout lorsqu’ils sont entretenus avec ferveur à la source. Elle erre, longtemps, mais toujours les murmurent et les regards soupçonneux la suivent. S’éloignant progressivement tant de la capitale humaine que de son royaume de naissance, elle finit par arriver à Althaïa, où elle se trouve mieux accueillie qu’ailleurs. Mais même là, sa réputation la précède, tout du moins dans les sphères du pouvoir. On la croit, ici, on la plaint et on l’accepte… dans une certaine mesure. Mais pour autant, on ne peut se permettre de lui offrir une position, au risque de ternir les relations diplomatiques de la ville. La rumeur finira par mourir, elle le sait bien, les humains ont la vie courte et la mémoire tout autant, mais en attendant il faut bien se nourrir, et comment faire ? Impossible de s’élever dans la vie politique, où elle pourrait mettre à profit son expérience, et que sait-elle faire d’autre ? Qui serait prêt à employer, à héberger, une elfe bannie présumée meurtrière ?
Nouveau départ (1449 — 1463)
C’est finalement dans une maison de plaisir qui lui ouvrira les bras. Si, tout d’abord, l’idée la met quelque peu mal à l’aise, elle réalise bien vite qu’en dehors des différences de prestige et de considération entre les deux professions, le métier n’est concrètement pas si différent de celui qu’elle exerçait précédemment. Elle change malgré tout son nom, moins pour épargner à sa famille l’opprobre que pourraient lui apporter les rumeurs de sa nouvelle carrière que pour tirer un trait sur son passé et rompre avec une vie qu’elle ne retrouvera plus, et se présente sous le nom de Nerwende Edledhryn*.
Son malaise initial est bien vite effacé par l’accueil qui lui est réservé. Loin de la rigidité codifiée de son royaume natal, ou des faux-semblants et des manigances de la cour de Gloria, elle trouve ici bienveillance, soutien et amitié sincère. Ses nouvelles collègues se montrent chaleureuses envers elle, lui donnent des conseils et l’aident à s’adapter à sa nouvelle situation ; la Maîtresse de Maison, Madame Serafina, la prend sous son aile. La ville en elle-même lui plaît également beaucoup, le luxe et le raffinement qui l’entourent, le goût des arts et des plaisirs, qui lui rappellent par certains aspects la culture elfique dans laquelle elle a été élevée, mais délestée de la raideur qui lui pesait tant. Malgré sa situation et les sombres circonstances qui l’ont conduite là, elle se sent étrangement pour la première fois chez elle.
Peut-être est-ce parce qu’elle devine le potentiel de Nerwende, ou qu’elle comprend l’intérêt que peut présenter l’immortalité, à moins que ce ne soit par son affection toute Althaïenne envers les elfes et tout ce qui les concerne… ou peut-être un peu de tout ça à la fois ; toujours est-il que Madame Serafina décide de former sa nouvelle pupille à bien plus que simplement assouvir le plaisir des clients de la maison. Gestion, organisation, tenir les comptes, diriger les Belles, choyer les clients tout en contenant les éventuels excès, savoir repérer ceux qui pourraient s’avérer problématiques et comment en disposer, ainsi que certaines compétences moins publiquement discutées mais communément partagées en Althaïa ; lentement mais sûrement, au rythme de l’elfe, elle lui apprend tout ce qu’elle sait.
Consciente de la faveur qui lui est faite, et des avantages qu’elle pourra en tirer, Nerwende se montre une élève studieuse, certes pas aussi rapide à assimiler que ne le serait une humaine, mais néanmoins motivée. Lorsqu’arrive le sujet des poisons cependant, sa réticence se fait sentir. Si elle apprend la théorie tout aussi volontiers que le reste, l’idée de mettre ses connaissances en pratique ravive le souvenir, encore bien trop proche, des accusations ayant mené à sa déchéance et à son exil. Qu’à cela ne tienne, il existe d’autres moyens de parvenir aux mêmes fins, et si Madame Serafina ne peut les lui enseigner elle-même, étant une dame distinguée n’ayant pas ce genre de pratique, elle connaît quelqu’un qu’elle peut présenter à Nerwende.
Il n’est pas très clair pour l’elfe comment Madame Serafina en est venue à connaître ce “quelqu’un”, s’il a été l’un de ses clients ou si c’est au contraire elle qui a déjà eu à faire appel à ses services — il lui semble plus prudent de ne pas chercher à creuser la question et de se satisfaire de ce qu’on lui offre — mais sa profession ne fait aucun doute. La tenancière se contente de faire les présentations avant de s’éclipser, laissant les deux parties négocier. L’accord, fort simple, est bien vite trouvé : Nerwende lui fournira toutes les informations qu’elle parviendra à obtenir par le biais de sa profession sur certaines personnes spécifiques qu’il lui indiquera. En échange, il lui apprend à se fondre dans les ombres, à atteindre sa cible sans se faire remarquer, et à manier la dague avec discrétion et efficacité.
Ce n’est que quelque temps plus tard qu’elle saisira toute l’utilité de cette part de son apprentissage, lorsqu’un seigneur un peu trop entreprenant décide d’offrir sa “protection” à la maison de plaisir, en échange bien sûr d’une part des bénéfices, et sans laisser guère de place à un éventuel refus. Madame Serafina lui explique que ce genre de situation, sans être extrêmement courante, n’en est pas rare pour autant. S’il est parfois possible de s’en tirer de façon plus ou moins… cordiale… il arrive qu’il soit nécessaire de prendre des mesures plus drastiques, et c’est en l’occurrence le cas. C’est Nerwende qui s’en charge elle-même, avec succès et discrétion, s’y découvrant un certain talent et une absence de remords sans doute bien peu elfique, mais fort appréciée de sa mentoresse.
Les années passent ainsi jusqu’à ce, satisfaite des progrès de sa pupille et rassurée sur l’avenir de son entreprise — et ayant mis, à son goût, suffisamment d’argent de côté pour vivre confortablement le reste de ses jours —, Madame Serafina décide de prendre sa retraite, laissant la maison entre les mains de Nerwende. La nouvelle ne surprend guère, et est plutôt bien accueillie, et si elle éveille quelques jalousies, ces dernières ne sont pas suffisantes pour mettre à mal l’ambiance chaleureuse de la maison, et finissent vite étouffées.
Son malaise initial est bien vite effacé par l’accueil qui lui est réservé. Loin de la rigidité codifiée de son royaume natal, ou des faux-semblants et des manigances de la cour de Gloria, elle trouve ici bienveillance, soutien et amitié sincère. Ses nouvelles collègues se montrent chaleureuses envers elle, lui donnent des conseils et l’aident à s’adapter à sa nouvelle situation ; la Maîtresse de Maison, Madame Serafina, la prend sous son aile. La ville en elle-même lui plaît également beaucoup, le luxe et le raffinement qui l’entourent, le goût des arts et des plaisirs, qui lui rappellent par certains aspects la culture elfique dans laquelle elle a été élevée, mais délestée de la raideur qui lui pesait tant. Malgré sa situation et les sombres circonstances qui l’ont conduite là, elle se sent étrangement pour la première fois chez elle.
Peut-être est-ce parce qu’elle devine le potentiel de Nerwende, ou qu’elle comprend l’intérêt que peut présenter l’immortalité, à moins que ce ne soit par son affection toute Althaïenne envers les elfes et tout ce qui les concerne… ou peut-être un peu de tout ça à la fois ; toujours est-il que Madame Serafina décide de former sa nouvelle pupille à bien plus que simplement assouvir le plaisir des clients de la maison. Gestion, organisation, tenir les comptes, diriger les Belles, choyer les clients tout en contenant les éventuels excès, savoir repérer ceux qui pourraient s’avérer problématiques et comment en disposer, ainsi que certaines compétences moins publiquement discutées mais communément partagées en Althaïa ; lentement mais sûrement, au rythme de l’elfe, elle lui apprend tout ce qu’elle sait.
Consciente de la faveur qui lui est faite, et des avantages qu’elle pourra en tirer, Nerwende se montre une élève studieuse, certes pas aussi rapide à assimiler que ne le serait une humaine, mais néanmoins motivée. Lorsqu’arrive le sujet des poisons cependant, sa réticence se fait sentir. Si elle apprend la théorie tout aussi volontiers que le reste, l’idée de mettre ses connaissances en pratique ravive le souvenir, encore bien trop proche, des accusations ayant mené à sa déchéance et à son exil. Qu’à cela ne tienne, il existe d’autres moyens de parvenir aux mêmes fins, et si Madame Serafina ne peut les lui enseigner elle-même, étant une dame distinguée n’ayant pas ce genre de pratique, elle connaît quelqu’un qu’elle peut présenter à Nerwende.
Il n’est pas très clair pour l’elfe comment Madame Serafina en est venue à connaître ce “quelqu’un”, s’il a été l’un de ses clients ou si c’est au contraire elle qui a déjà eu à faire appel à ses services — il lui semble plus prudent de ne pas chercher à creuser la question et de se satisfaire de ce qu’on lui offre — mais sa profession ne fait aucun doute. La tenancière se contente de faire les présentations avant de s’éclipser, laissant les deux parties négocier. L’accord, fort simple, est bien vite trouvé : Nerwende lui fournira toutes les informations qu’elle parviendra à obtenir par le biais de sa profession sur certaines personnes spécifiques qu’il lui indiquera. En échange, il lui apprend à se fondre dans les ombres, à atteindre sa cible sans se faire remarquer, et à manier la dague avec discrétion et efficacité.
Ce n’est que quelque temps plus tard qu’elle saisira toute l’utilité de cette part de son apprentissage, lorsqu’un seigneur un peu trop entreprenant décide d’offrir sa “protection” à la maison de plaisir, en échange bien sûr d’une part des bénéfices, et sans laisser guère de place à un éventuel refus. Madame Serafina lui explique que ce genre de situation, sans être extrêmement courante, n’en est pas rare pour autant. S’il est parfois possible de s’en tirer de façon plus ou moins… cordiale… il arrive qu’il soit nécessaire de prendre des mesures plus drastiques, et c’est en l’occurrence le cas. C’est Nerwende qui s’en charge elle-même, avec succès et discrétion, s’y découvrant un certain talent et une absence de remords sans doute bien peu elfique, mais fort appréciée de sa mentoresse.
Les années passent ainsi jusqu’à ce, satisfaite des progrès de sa pupille et rassurée sur l’avenir de son entreprise — et ayant mis, à son goût, suffisamment d’argent de côté pour vivre confortablement le reste de ses jours —, Madame Serafina décide de prendre sa retraite, laissant la maison entre les mains de Nerwende. La nouvelle ne surprend guère, et est plutôt bien accueillie, et si elle éveille quelques jalousies, ces dernières ne sont pas suffisantes pour mettre à mal l’ambiance chaleureuse de la maison, et finissent vite étouffées.
Spoiler :
Edledhryn = Exilés
Vie tranquille (1463 — 1750)
C’est ainsi que Nerwende devient M’zelle Wendy. L’affection qu’elle a depuis son arrivée envers celles qui étaient ses collègues se fait plus protectrice, presque maternelle. Elle se sent responsable de celles qu’elle appelle affectueusement ses Belles, pas seulement du bon fonctionnement de la Maison, mais aussi du bien-être de celles qui l’habitent et la font vivre. Elle se montre plus intransigeante que ne l’était Madame Serafina quant au comportement des clients envers ses protégées, et aussi accommodante et compréhensive envers elles qu’elle le peut. Et son commerce, loin de s’effondrer, fleurit et gagne en réputation. Parce que toutes mettent du cœur à l’ouvrage pour faire marcher l’affaire. Et qu’elle apprend rapidement à trouver des à-côtés juteux : elle partage avec ses Belles une partie de ce que son expérience de courtisane lui a enseigné, et met à profit les informations qu’elles lui fournissent.
De son côté, si elle continue occasionnellement de s’occuper personnellement de certains clients privilégiés qui parviennent à attirer son attention, la majeure partie de son temps est consacrée à de tout autres activités. Elle découvre que le métier de tenancière est loin d’être de tout repos, mais Serafina l’a bien préparée. En parallèle, elle maintient et approfondit ses relations avec l’organisation d’assassins dont faisait partie son professeur particulier : ils continuent de l’entraîner, et l’aident au besoin à veiller sur ses intérêts, en échange de menus services et de précieuses informations récoltées par ses Belles. D’autres riches seigneurs tentent de s’approprier la maison sous couvert de protection, des rivalités se font jour. Certaines personnes disparaissent mystérieusement. D’autres trouvent à des endroits stratégiques de discrets courriers détaillant de bien indiscrets secrets, ou au contraire une bourse pleine d’espèces sonnantes et trébuchantes. Elle analyse soigneusement chaque situation, chaque ennemi ou allié potentiel, et gère au cas par cas, elle charme, menace ou assassine selon les besoins. Elle se sent, enfin, pleinement dans son élément. Le surnom de Vipère d’Argent commence à se murmurer dans certains milieux, où il se dit qu’il vaut mieux l’avoir de son côté.
Le temps passe vite, pour les humains plus encore que pour elle, et elle voit ses Belles vieillir, partir à la retraite ou mourir. C’est difficile au début, elle ne s’y était pas préparée, mais elle s’y fait, d’autres les remplacent, les Belles vont et viennent et M’zelle Wendy reste. Ainsi va la vie. Elle amasse assez de richesses pour assurer un avenir sécurisé à la maison de plaisir et augmenter la part de ses employées tout en leur garantissant une retraite confortable lorsqu’elles décident de la quitter. Échaudée par son expérience de courtisane, et la chute qui s’en est suivie, elle reste éloignée de la politique et se concentre uniquement sur ce qui l’impacte directement. Les dirigeants de l’Empire vont et viennent sans qu’elle se soucie toujours d’apprendre leur nom. Si loin dans leur capitale, ils ne la concernent pas.
C’est à cette époque qu’elle rencontre Nathaniel, alors un criminel plutôt bien établi dans le brigandage de grand chemin, mais c’est loin d’être le seul malfrat à fréquenter son établissement. Un elfe qui se prend pour un humain, ça l’intrigue, l’amuse aussi un peu, peut-être. Il devient un bon client, et elle se prend à plutôt l’apprécier ; sauf quand il a trop bu et qu’il se met à ne plus respecter les règles et mal se comporter avec les Belles. Ça arrive quelques fois, jamais assez gravement pour qu’elle lui interdise l’accès à l’établissement ou décide de prendre des mesures plus drastiques, se contentant de le mettre dehors en lui conseillant de revenir après avoir cuvé. Il ne semble pas s’en offenser, puisqu’il revient à chaque fois, jusqu’à ce qu’il disparaisse brusquement vers 1550. Elle n’entend plus parler de lui, et ne s’y intéresse pas suffisamment pour faire l’effort de chercher à s’informer sur ce qui a pu lui arriver.
Elle recroise également Aldaron, avec qui le contact n’a jamais été totalement brisé après les événements de Gloria, et c’est cette fois à son tour de l’aider alors qu’il est en fâcheuse posture. Il n’a jamais fait montre de jugement ni de mépris envers ses nouvelles activités, et c’est bien volontiers qu’elle accueille son vieil ami lorsqu’il vient frapper à sa porte. Une sombre histoire de client mécontent — à juste titre, de ce qu’elle en comprend — et potentiellement de femme infidèle séduite par l’elfe. Elle n’en saisit pas tous les détails, et l’histoire ne s’éclaircit guère lorsqu’un homme fort mécontent vient à son tour frapper à sa porte, avec force brusquerie. Il est fort heureusement bien vite éconduit, et elle parvient à soustraire son vieil ami à l’ire de son client floué, soignant ses quelques blessures avant de l’aider à quitter la ville discrètement.
Parfois, rarement, un elfe fait étape dans son établissement, et il arrive qu’elle se fende de l’accueillir elle-même. En 1627, l’un d’entre eux lui laisse sans le savoir un souvenir, qu’elle décide, après mûre réflexion, de garder et d’appeler Elanor. La petite elfe grandit, à son rythme d’elfe, choyée tant par sa mère que par ses Belles. Nerwende lui apprend tout ce qu’elle veut savoir, lui trouvant des livres ou des précepteurs pour les sujets qu’elle ne maîtrise pas personnellement ; lui parle de leur peuple parfois, quand la petite le demande.
À sa majorité, la petite décide de partir voir le monde, visiter les terres de ses ancêtres peut-être, visiter la brillante Capitale Humaine, découvrir. Nerwende est inquiète, comme toute mère, mais est surtout fière de sa fille, et a confiance en ses capacités à se débrouiller. Après tout, elle lui a appris tout ce qu’elle sait. Elle la laisse donc partir avec sa bénédiction, contre la promesse de lui donner souvent des nouvelles. Malgré les mauvais souvenirs qu’elle y est — et son bannissement sans doute toujours effectif, bien qu’oubliés de tous — elle se rend même à Gloria pour rendre visite à Elanor lorsqu’elle lui annonce s’y installer, par souci tout maternel de vérifier par elle-même la bonne situation de sa fille. Rassurée, elle revient à Althaïa l’esprit tranquille et reprend ses affaires. Ayant fait de l’information une partie de son fonds de commerce, elle tisse des liens avec une organisation en train de prendre de l’ampleur dans l’ombre : la Toile.
Sombre époque (1750 — 1760)
Après plusieurs siècles d’une vie relativement paisible, tout semble soudainement se bousculer. Tout commence en 1750, à l’annonce par le Dragon-Esprit du retour des dragons, et de la magie. Si elle se réjouit de cette nouvelle, évidemment d’importance pour une elfe, celle-ci ravive surtout des querelles plus vieilles qu’elle, rallumant la flamme d’une guerre qu’elle n’a pas connue. Heureusement pour elle, elfes et humains se trouvent dans le même camp, ce qui lui évite d’avoir à plier bagages dans l’urgence. Elanor ne rejoint pas sa mère, mais elle lui assure être elle aussi en sécurité, installée à Gloria. Nerwende observe de loin ce conflit qui lui semble futile sans y prendre part.
Quelques années plus tard, alors que la guerre fait toujours rage, un nouvel ennemi fait son apparition. Cette fois cependant, pas question de rester neutre, en tant qu’être de magie elle est d’office l’ennemi des Almaréens, puisqu’ils veulent rien moins que sa mort. La Toile l’aide à disparaître, ainsi qu’Elanor à Gloria. Nerwende laisse une Belle de confiance en charge de la maison de plaisir, et continue à veiller sur ses affaires dans l’ombre, tout en participant activement à la rébellion. Fidèle à sa nature, Nerwende ne combat pas de front mais aide avec ses moyens personnels : les informations que soutirent ses Belles et qu’elle partage avec la Toile, parfois quelques éliminations ciblées. Elle aide également certaines personnes à disparaître. C’est comme ça qu’elle recroise Nathaniel, apparemment fraîchement évadé des geôles elfiques, qu’elle aide à fuir les fanatiques de Néant.
Puis, comme un coup de tonnerre, l’Empire Humain se scinde en deux. Plus par instinct de survie et praticité géographique que par conviction politique qu’elle n’a toujours pas, Nerwende rejoint la rébellion de Korentin, toujours fidèle à ses méthodes qui ont fait ses preuves. Le chaos est partout ; catastrophes climatiques en chaînes, puis l’apparition des miasmes de Néant. Les elfes doivent fuir leur forêt. Elanor ne peut pas fuir Gloria sans risquer de se faire remarquer, mais elle reste cachée en relative sécurité. Nerwende est aux premières loges pour assister au repli de la rébellion à Aigue-Royale, juste sous ses pieds, et la création du Marché Noir par son vieil ami. Ce qui la place également en première ligne lors de la bataille de l’Aube Rouge, à laquelle elle se trouve bien forcée de prendre part, mettant définitivement fin au péril Almaréen.
Les Miasmes continuent de ravager le continent, mais au moins une paix relative est revenue. Un répit bien bref, avant que l’avènement du Tyran Blanc ne sème un nouveau chaos sur le continent. Nerwende reprend ses activités rebelles avec le Marché Noir. À Gloria, Elanor fait sa part avec davantage d’implication. Elle finit par se faire repérer, et est envoyée à Morneflamme. Par miracle, elle parvient à en réchapper lors de l’évasion organisée par Aldaron et ses amis.
Le Tyran finit par être vaincu, grâce à une intervention divine qui coûte la vie aux Huit. Relativement peu dévouée aux Déesses par le passé, Nerwende est reconnaissante de leur sacrifice, mais ne s’émeut guère de leur perte. Le continent se reconstruit, Nerwende reprend sa vie et la gestion de sa Maison, Elanor revenant s’installer à ses côtés après l’épreuve de Morneflamme. À Gloria, la Cour des Miracles est créée. Elle en entend parler de loin, mais puisque l’influence de la Cour ne s’étend pas jusqu’à elle, elle continue de gérer ses affaires seules. La vie semble reprendre son cours.
Pas pour très longtemps. Les Chimères arrivent. Nouvelle menace, pire encore que les précédentes, nouvelles morts, nouveaux combats. Nerwende y prend part, puisque ses autres talents ne peuvent aider cette fois. Pour protéger ses Belles et sa fille. Espoir vain ; le continent est perdu. L’exil s’organise, dans l’urgence et la précipitation. Nerwende rejoint le navire affrété par la Cour des Miracles avec ses Belles, où elle retrouve à nouveau Nathaniel. Une bien maigre consolation, après tout ce qu’ils ont perdu, mais elle apprécie d’être au moins entre les mains d’un visage familier.
Nouvel Exil (1760 — 1763)
L’Errance est pour le moins inconfortable, non seulement en raison des conditions matérielles de vie sur un navire, qui les affecte tous, mais aussi car elle est pour Nerwende l’inopportune occasion de se découvrir le mal de mer. Heureusement ou malheureusement, elle a plus que le temps de s’y habituer, et les mois passant, son corps finit par se faire au rythme de l’océan, tant que celui-ci ne se déchaîne pas trop. Autant le dire, ce n’est pas la période la plus glorieuse de sa vie.
Enfin, la Terre est annoncée, et son calvaire prend fin : les peuples d’Ambarhùna découvrent Tiamaranta. Il est temps de tout reconstruire, pour les honnêtes citoyens autant que pour les gredins. Si elle a jusque-là toujours travaillé seule, Nerwende ne voit dans la situation actuelle pas de raison de chercher à retrouver cette indépendance, y voyant davantage de risques que de bénéfices. Elle reste donc, avec ses Belles, sous l’égide de la Cour des Miracles, qui devient bien vite Confrérie, acceptant sans broncher de se placer sous l’autorité de la Princesse, bientôt Capitaine, des Catins. Irina semble avoir autant qu’elle à cœur de protéger ses Belles, et ça lui suffit, Nerwende n’ayant jamais eu particulièrement l’attrait du pouvoir.
L’elfe s’installe à Caladon où elle retrouve avec un certain amusement, sous des atours plus discrets, les manigances du Marché Noir. Aldaron semble désormais vouloir conserver son organisation du secret, et elle se garde bien de l’ébruiter, autant par égard pour leur longue histoire que par intérêt personnel : on ne peut tirer profit d’un secret que tout le monde connaît. Désireuse de retrouver son indépendance, Elanor passe voir l’installation du nouveau royaume Elfique à Keet-Tiamat et y retrouve un vieil ami mais décide finalement de ne pas y rester. C’est une fois installée à Athgalan, la cité pirate, qu’elle se rend compte qu’elle est enceinte. Nerwende apprend la nouvelle avec bonheur, mais a malheureusement trop à faire pour maintenir sa maison à flots pour aller rendre visite à sa fille.
Elle entend parler, avec un intérêt lointain, d’un certain nombre de découvertes des mystères de l’Archipel, mais un autre sujet accapare bien vite son attention : devenue Princesse Noire, Irina semble désormais s’intéresser davantage aux affaires des Vampires qu’à celles des Catins. Qu’importe, Nerwende se passe très bien d’elle pour gérer ses affaires.
Sur Calastin, Cordont s’effondre à grand bruit. Les répercussions politiques, comme à son habitude, ne l’intéressent qu’à la hauteur des informations qu’elle peut en tirer et vendre, mais la disparition si brutale d’une ville entière a de quoi inquiéter, surtout si près de chez elle. Mais pas autant que les murmures évoquant le retour des chimères, ne circulant d’abord qu’entre les pirates, avant que la nouvelle ne soit rendue publique à tous les peuples.
Une nouvelle menace se dévoile, inconnue et originaire de l’Archipel cette fois : Les Couronnes de Cendre. Nerwende continue d’observer et d’informer. Elle reste en retrait, fidèle à sa méthode, jusqu’à la bataille ultime, à laquelle elle prend part auprès des pirates. Enfin, grâce à l’union de tous les peuples, la victoire contre les Chimères semble remportée.
Pour un temps, les choses semblent enfin se calmer, du moins pour Nerwende ; si elle reste informée des divers troubles qui parsèment Tiamaranta, ceux-là ne la concernent pas directement, et elle ne s’y intéresse que dans la mesure où elle peut en tirer des informations utiles. À Sélénia, les maisons de passe qui appartenaient à la Confrérie, délaissées par la Princesse des Catins, sont récupérées par le Parangon Dalis. Le reste du réseau s’effondre. Nerwende parvient à maintenir la sienne grâce à sa gestion experte née de plusieurs siècles d’expérience, diverses manigances, et le soutient discret du Marché Noir.
Enfin, la Terre est annoncée, et son calvaire prend fin : les peuples d’Ambarhùna découvrent Tiamaranta. Il est temps de tout reconstruire, pour les honnêtes citoyens autant que pour les gredins. Si elle a jusque-là toujours travaillé seule, Nerwende ne voit dans la situation actuelle pas de raison de chercher à retrouver cette indépendance, y voyant davantage de risques que de bénéfices. Elle reste donc, avec ses Belles, sous l’égide de la Cour des Miracles, qui devient bien vite Confrérie, acceptant sans broncher de se placer sous l’autorité de la Princesse, bientôt Capitaine, des Catins. Irina semble avoir autant qu’elle à cœur de protéger ses Belles, et ça lui suffit, Nerwende n’ayant jamais eu particulièrement l’attrait du pouvoir.
L’elfe s’installe à Caladon où elle retrouve avec un certain amusement, sous des atours plus discrets, les manigances du Marché Noir. Aldaron semble désormais vouloir conserver son organisation du secret, et elle se garde bien de l’ébruiter, autant par égard pour leur longue histoire que par intérêt personnel : on ne peut tirer profit d’un secret que tout le monde connaît. Désireuse de retrouver son indépendance, Elanor passe voir l’installation du nouveau royaume Elfique à Keet-Tiamat et y retrouve un vieil ami mais décide finalement de ne pas y rester. C’est une fois installée à Athgalan, la cité pirate, qu’elle se rend compte qu’elle est enceinte. Nerwende apprend la nouvelle avec bonheur, mais a malheureusement trop à faire pour maintenir sa maison à flots pour aller rendre visite à sa fille.
Elle entend parler, avec un intérêt lointain, d’un certain nombre de découvertes des mystères de l’Archipel, mais un autre sujet accapare bien vite son attention : devenue Princesse Noire, Irina semble désormais s’intéresser davantage aux affaires des Vampires qu’à celles des Catins. Qu’importe, Nerwende se passe très bien d’elle pour gérer ses affaires.
Sur Calastin, Cordont s’effondre à grand bruit. Les répercussions politiques, comme à son habitude, ne l’intéressent qu’à la hauteur des informations qu’elle peut en tirer et vendre, mais la disparition si brutale d’une ville entière a de quoi inquiéter, surtout si près de chez elle. Mais pas autant que les murmures évoquant le retour des chimères, ne circulant d’abord qu’entre les pirates, avant que la nouvelle ne soit rendue publique à tous les peuples.
Une nouvelle menace se dévoile, inconnue et originaire de l’Archipel cette fois : Les Couronnes de Cendre. Nerwende continue d’observer et d’informer. Elle reste en retrait, fidèle à sa méthode, jusqu’à la bataille ultime, à laquelle elle prend part auprès des pirates. Enfin, grâce à l’union de tous les peuples, la victoire contre les Chimères semble remportée.
Pour un temps, les choses semblent enfin se calmer, du moins pour Nerwende ; si elle reste informée des divers troubles qui parsèment Tiamaranta, ceux-là ne la concernent pas directement, et elle ne s’y intéresse que dans la mesure où elle peut en tirer des informations utiles. À Sélénia, les maisons de passe qui appartenaient à la Confrérie, délaissées par la Princesse des Catins, sont récupérées par le Parangon Dalis. Le reste du réseau s’effondre. Nerwende parvient à maintenir la sienne grâce à sa gestion experte née de plusieurs siècles d’expérience, diverses manigances, et le soutient discret du Marché Noir.
Et maintenant ? (1764)
Irina Faust est morte et le Capitaine des Jeux se retrouve à devoir se dépêtrer du bourbier qu’elle a laissé, avec plus ou moins de succès. De son côté, Teotl semble se retirer de son poste de Capitaine des Assassins. Nerwende y voit une double opportunité de mettre à profit ses talents et de se faire une place nouvelle, pas par attrait du pouvoir en lui-même mais pour s’assurer de ne plus dépendre d’un incompétent qui pourrait de nouveau mettre en péril son commerce, et donc l’avenir de ses Belles.
Mais avant de pouvoir mettre en place un plan d’action, un autre drame se joue : les Graärhs de Netheril attaquent Athgalan, et les pirates décident de faire exploser la ville plutôt que de la leur laisser. Elanor décède durant la bataille, mais Nerwende ne trouve aucune information concernant son fils ; d’après les informations qu’elle a pu obtenir il semble qu’Elhrivë n’était pas à Athgalan au moment de l’attaque. Persuadée que son petit-fils est encore en vie, elle est fermement décidée à le retrouver, ainsi qu’à déterminer qui exactement est responsable de cette débâcle… et à leur faire rendre des comptes.
Mais avant de pouvoir mettre en place un plan d’action, un autre drame se joue : les Graärhs de Netheril attaquent Athgalan, et les pirates décident de faire exploser la ville plutôt que de la leur laisser. Elanor décède durant la bataille, mais Nerwende ne trouve aucune information concernant son fils ; d’après les informations qu’elle a pu obtenir il semble qu’Elhrivë n’était pas à Athgalan au moment de l’attaque. Persuadée que son petit-fils est encore en vie, elle est fermement décidée à le retrouver, ainsi qu’à déterminer qui exactement est responsable de cette débâcle… et à leur faire rendre des comptes.
Histoire - Questionnaire
Questions générales
Elles se décomposent en questions concernant les événements du vieux continent, et d'autres concernant les événements sur l'archipel.
- Sur le vieux continent :
- Pro-vampire, elfe ou humain ?
S’il faut vraiment choisir, humains puisque c’est chez eux que je vis, mais si vous voulez mon avis, cette guerre est stupide de toute façon. - Lors de l'invasion almaréenne, étiez-vous dans l'Alliance Fabius Kohan & Almaréen ou dans la Rébellion ?
Les Almaréens n’étant pas des plus amicaux envers les races magiques — dont moi —, la Rébellion semblait plus opportune. - Face aux miasmes du Néant, avez-vous combattu ou fui ?
Ceux qui voient du déshonneur dans la fuite sont soit idiots, soit morts, soit les deux. - A l'ère du Tyran Blanc, Théocratie ou Protectorat ?
Théocratie, à donner un coup de main de l’intérieur à la rébellion - Avez-vous été à Morneflamme ?
Non - Avez-vous été possédé par une chimère ?
Non
- Pro-vampire, elfe ou humain ?
- Sur l'archipel :
- L'archipel est un endroit à la fois splendide et plein de dangers : au(x)quel(s) votre personnage a-t-il été confronté, de près ou de loin, volontairement ou non) ? (Couronne de Cendres, Licornes, Ekkynopyre, séisme, monstres marins, etc..):
Les Graärhs qui ont attaqué Athgalan qui ont tué ma fille… - Pro ou anti-lien ?
J’aimerais autant que les Chimères évitent de revenir, alors… - Lors de l'ultime bataille contre les chimère, vous étiez... :
En train de combattre avec la Confrérie - En quoi avez-vous la foi ? (Néant, les 7 déesses, les Esprits Liés, Origine, rien...) :
Néant et les Déesses sont morts, le Dragon Esprit aussi, Origine a de toute évidence mieux à faire que de se soucier de nous… Je respecte les Esprits-Liés qui m’offrent leurs dons, mais j’ai avant tout foi en moi… - Votre/vos ambition(s), votre/vos projet(s) ?
Protéger mes Belles ; venger la mort d’Elanor et retrouver son fils ; éventuellement remplacer le réseau de prostitution effondré d’Irina par un réseau de courtisanes portées sur la collecte d’information et l’assassinat. - Un avis sur la magie ?
J’existe grâce à elle, alors je dirais que c’est plutôt une bonne chose… Pour le reste, j’évite de me reposer dessus ; j’ai vécu des siècles alors qu’elle était presque disparue, je l’ai vu réapparaître, puis changer… Pas des plus fiables, donc. - Un avis sur les autres races ?
C’est peut-être un reste inopportun de mon éducation elfique, mais les vampires me mettent mal à l’aise… Soit on est mort, soit on ne l’est pas, et les morts ça n’est pas censé bouger ni discuter… Cela dit, ça ne m’empêche pas de faire affaire avec eux. Les elfes sont pédants et coincés. Les humains sont fréquentables, mais tellement éphémères… Je ne pense pas que les graärhs ne soient que des animaux ou inférieurs aux autres, ils mériteraient sans doute mieux que la façon dont ils sont traités… Mais ça ne suffit pas à excuser ce qu’ils ont fait à ma fille.
- L'archipel est un endroit à la fois splendide et plein de dangers : au(x)quel(s) votre personnage a-t-il été confronté, de près ou de loin, volontairement ou non) ? (Couronne de Cendres, Licornes, Ekkynopyre, séisme, monstres marins, etc..):
Questions de Faction Pirates
Cette partie contient des questions spécifiques à votre faction. Pour rappel, toutes les informations sur les factions se trouvent dans la section Factions.
- Mon capitaine, c'est...
Le Capitaine des Jeux, en théorie… - Pro ou anti-Nathaniel ?
Officiellement, pro, officieusement… C’est encore en débat avec moi-même… - Votre vice ?
Il faut en choisir un seul ? La luxure et l’avarice semblent assez évident, la curiosité également (j’aime connaître les petits secrets de tout le monde) - Sur la terre ou sur les mers ?
La mer ce n’est fait que pour se déplacer d’une île à l’autre, le plus rapidement possible ; je préfère mon sol stable et immobile, merci bien. - Comment avez-vous vécu ou qu'avez-vous pensé de la bataille contre les Graärh de Néthéril ?
Je comprends ce qui les a poussés à cette extrémité, je ne leur pardonne pas d’avoir pris la vie de ma fille… Et je ne suis pas persuadée qu’ils soient les seuls à blâmer. - Un avis sur les autres factions ?
Le tout est de trouver un moyen d’en tirer profit…
Liens
- Nathaniel Eärendil : Le Roi de la Confrérie, donc techniquement son supérieur, elle lui est loyale dans une certaine mesure : tant que cela sert la protection de ses Belles. Ils se connaissent depuis longtemps, se sont aidés mutuellement plusieurs fois, pour autant elle ne fait pas l’erreur de le considérer comme un ami. Elle le trouve dangereux et trop porté sur la violence pour s’y fier totalement et n’est pas d’accord avec tout ce qu’il fait. Elle attend d’en savoir plus sur les événement d’Athgalan pour déterminer si elle le tient partiellement responsable de la mort de sa fille
- Aldaron Leweïnra : Le plus proche de ce qu’elle pourrait considérer comme un ami, si elle s’encombrait d’en avoir. Ils se connaissent depuis longtemps, elle l’apprécie plutôt, ils se sont aidés mutuellement et ont travaillé ensemble pour le Marché Noir.
- Ilhan Avente : Elle a fait son initiation lorsqu’il a atteint sa majorité, mais ne l’a pas revu depuis. Elle a travaillé avec la Toile, mais ignore pour l’instant qu’il en est le Tisseur.
- Elanor Edledhryn : Sa fille, son enfant unique, désormais décédée. Une des seule personne que Nerwende ait sincèrement aimée, elle était également très fière d’elle, et s’en veut de ne pas avoir réussi à la protéger.
- Autone Falkire : Elle l’a rencontrée il y a bien longtemps, à Gloria, alors que l’humaine n’était qu’une adolescente. Elles se sont recroisées de loin à Caladon, mais n’ont pas parlé, et Autone ignore que Nerwende l’a reconnue et connaît son secret. L’elfe n’a pas encore décidé dans quelle mesure elle compte utiliser cette information.
- Demens Torqueo : Elle a quelques fois fait appels aux services de l’alchimiste pour qu’il lui procure des boissons aphrodisiaques mais aussi certains poisons particulièrement délicats.
- Elhrivë Edledhryn : L’enfant de sa fille, qu’elle n’a pas eu l’occasion de connaître. Actuellement porté disparu, elle n’a pourtant pas renoncé à le retrouver.
- Ses Belles : Terme affectueux pour désigner toutes celles (et ceux, car malgré cette appellation, elle fait aussi travailler des hommes dans sa maison de plaisir) qui travaillent pour elle, elle leur voue une affection certaine et se comporte un peu comme une mère pour elles, veille sur elle et les protège… tant qu’elles lui sont fidèles et suivent ses ordres.
- Sorel Gallenröd : Bien qu’ils l’ignorent tous les deux, il est le père de l’enfant d’Elanor. Ils ne se sont pas encore rencontrés.
Derrière le clavier
- Petite présentation : Rebanjour, c’est Liv qui fait un DC o/
- Particularité RP ? Rien à signaler
- Rythme RP ? Variable selon les périodes, mais toujours au minimum le rythme demandé
- Comment as-tu découvert le forum ? C’est toujours la faute de Sorel
- As-tu signé le reglement ? Plutôt deux fois qu’une !
Dernière édition par Nerwende Edledhryn le Jeu 22 Oct 2020 - 21:27, édité 3 fois