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descriptionTryghild SVENN [TERMINE] EmptyTryghild SVENN [TERMINE]

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Prénom et nom



Identité de votre personnage

Race : Humain
Nom : Svenn
Prénom : Tryghild, Edda
Surnom : Dame loup
Date de naissance : Eté de l’an 1732 du 3eme âge
Age réel : 30 ans
Age en apparence : La trentaine
Lieu de naissance : Glacern l’Oubliée
Lieu de vie : Délimar l’Océanique
Rang social : Noble
Poste/emploi : Intendante de la ville

Caractéristiques (Cliquez ici pour les compétences)



Force physique : Maître
Agilité : Bon
Furtivité : Faible
Réflexes : Bon
Endurance : Très Bon
Résistance : Moyen

Force mentale : Bon
Perception : Moyen
Intelligence : Moyen
Beauté/Charisme : Moyen
Navigation : Médiocre
Magie : Impuissante (bloquée définitivement par la malédiction de Skade)

Epée : Maître
Dague et poignards : Médiocre
Armes d'hast : Médiocre
Armes contondantes : Médiocre
Hache : Médiocre
Fouet : Moyen
Art du lancer : Médiocre
Bouclier  : Très bon
Armes de trait : Moyen
Mains nues/pugilat : Médiocre
Equitation : Très bon
Dressage : Moyen


Equipement



Haut Protecteur : Nommée après son père Havard, il s’agit d’une moitié de son organix, l’arme dont il se servait pour combattre. Lame à une main de tradition nordique, sa jumelle a été offerte à son champion et fiancé Sigvald, ancien élève d’Havard, en gage de sa confiance et de ses espoirs. Elle transmet la lame à son champion uniquement en cas de grave crise, l’utilisant elle-même dans tout autre cas. Le cimier personnel de son père est resté gravé sur la lame, sous la garde. La lame a de toute évidence beaucoup servie, car bien qu'elle soit entretenue au mieux et dispose d'une excellente fabrication, elle porte toujours des éraflures et la marque des batailles passées. Sa garde et sa prise sont toutes deux sombres, dépourvues d'ornement quelconque.
Amélioration : Méthode d'aiguisage mécanique

Loyale : Lame à une main Almaréenne ayant appartenu à son époux, le prince Thelem. Elle dispose d’une garde un peu plus courte que la moyenne, d'une prise plus longue et d’une lame à deux tranchants, d’un pouce, damasquinée selon les techniques spécifiques de ce peuple. Sur la lame, juste sous la garde, se trouve gravé le cimier personnel de la maison noble Sarawyn. Son pommeau, court et ovale, est incrusté d’un morceau de fer sombre. La longueur claire de l'arme porte une large marque d’éraflure qui n'a pas été retirée, celle de l'arme qui a vaincu le prince en combat.
Amélioration : Méthode de trempage avancé

Armure supérieure nordique : Armure de l’armée nordique de Glacern, frappée des armoiries de sa famille. Elle a été légèrement modifiée pour convenir aux climats plus doux de l’archipel. Elle comporte une protection complète de plaques moyennes renforcées par du cuir, des plaques mobiles pour les jambes et les bras, et d'épaulières ornées. Contrairement aux armures classiques, l'épaule droite représente un loup, mais l'épaule gauche représente un dragon. Tryghild ne se sert pas souvent de l'armure complète, et plus du tout depuis l'arrivée dans l'archipel même si cela pourrait bien changer.

Bouclier nordique : Caparaçon classique des hommes du nord, occupant la main gauche. Il porte de multiples éraflures et marques de coups témoignant de l'usage qu'on en a fait.

Frihet : Arc nordique à double courbure taillé dans un bois de frêne, avec une corde solide tissée selon les techniques almaréennes. L’arc a été richement gravé par l’artisan qui l’a construit pour elle. Sa tension globale a été adaptée pour convenir à sa taille et sa force. Il s’agit d’un cadeau de mariage qu’elle a reçu lors de son union avec Thelem de la part de la famille Elusis pour remplacer celui qu’elle avait perdue lors de la bataille de Sandur. Sa longueur laquée et traitée est protégée contre les intempéries.




Description physique





Taille : 2m30
Cheveux : Corbeaux
Yeux : Bleus
Peau : Claire de naissance

Au premier coup d’œil, un homme du sud ne pourrait la considérer comme attractive, et on la qualifierait encore moins de belle. Son corps taillé par le travail physique et l’entraînement martial a rapidement vu s’estomper ses courbes purement féminines au profit d’une forme d'athlète. Sa haute taille, classique pour une nordique, lui fait dominer les anciennes peuplades du sud, accentuant encore l’impression brute qu’elle laisse, solides épaules carrées en arrière, habituée aux postures militaires plus qu’à l’aisance des robes et des soieries qu’elle ne saurait pas comment porter. Elle se meut avec la fluidité d’une soldate, sans la grâce éthérée que la majorité de la race humaine attend des femmes, souple et relativement agile, avec l’assise d’une cavalière accomplie habituée à passer des jours entiers en selle. Ses gestes sont parfois brutaux, vifs et secs, et elle a bien du mal à s’habituer à tenir la plume plutôt que l’épée. Elle a même encore parfois tendance à trembler lorsqu’elle doit rédiger une missive officielle, plus à l’aise sur une traque que dans une négociation.

Sensiblement androgyne, en particuliers pour ceux qui ne sont pas du sang du nord, elle a le visage plus dur, la mâchoire carrée et les traits un peu plus allongés, une barre de souci lui plissant souvent le milieu du front et les sourcils. Sa longue chevelure a la couleur typiquement sombre de sa famille, et ses yeux fièrement bleus portent les nuances froides du peuple des glaces. Ils pétillent rarement de bonne humeur, mais les instants où ils s’éclairent pour laisser place à un sourire ressemblent alors davantage à un instant de grâce. Sourire n’est effectivement pas la chose la plus aisée pour elle, et néanmoins elle n’est pas dépourvue de cette faculté. Pâle de naissance, le soleil de Calastin a finit par la tannée, sa peau est marquée par de très nombreuses cicatrices, de celles anciennes ou fraîches de l’entraînement à celles plus profondes des combats auxquels elle a participé. Sa voix bien modulée est franche et empreinte de sérieux, le parler commun entaché de son accent nordique rauque, les 'r' roulés et la prononciation vive.

Avec le changement climatique de leur nouvelle ville, elle a troqué les fourrures et les lourds doublets pour des matériaux permettant de survivre un peu mieux sous le temps doux, mais elle a bien du mal à quitter l’armure pour des vêtements plus adéquats aux réunions administratives. Heureusement, la majorité des officiels de la ville sont également nordiques ou Almaréens et ne lui en tiennent pas rigueur. Elle aime l'utilitaire, et n'a que faire d'un trop grand confort, qui ramolli et affaibli autant le corps que l'esprit. Si elle peut paraître inabordable à un étranger, par sa façon d'être et son apparence, c'est néanmoins l'inverse, et elle se montre autant que possible attentive, laissant peser un regard franc qui a parfois encore du mal à cacher quand il ne vous suit plus.

Note : L'intendante s'est fait gravée sur la peau le même tatouage que celui originel des Sarawyn. Un procédé long et inconfortable mais qu'elle a enduré sans faiblir. Il s'agit d'un tatouage distinctif de la famille royale Almaréenne, à laquelle elle appartient désormais par mariage et dont elle a obtenu la bénédiction. Effectué avec une aiguille et de l'encre, à l'ancienne, il enserre sa clavicule, descendant en entrelacs complexes sur ses omoplates et au centre de la poitrine. Réservé à la famille et à ses extensions, elle est une preuve d’appartenance mais surtout de force de caractère et d'honneur.


Description mentale




On disait d’elle qu’elle était bien la fille de son père. Feu le seigneur Havard avait laissé une empreinte indélébile sur les nordiques, et elle était son héritière, forgée par lui depuis la naissance. Elle avait toujours voulu lui ressembler, elle l’avait toujours idolâtré même après que l’image parfaite qu’elle s’en était fut eu été écornée. Il était son héros, son modèle, même après son trépas, il restait une figure grandiose de leur peuple. Et à présent qu’elle était le seigneur de la maison Svenn, elle craignait de ne jamais réussir à l’égaler et à lui faire honneur. Elle avait peur de couvrir son nom de honte, de ne pas être digne de l’apprentissage reçu, des louanges de son géniteur et de son héritage. Ça l’angoissait…. Nuit et jour, elle ne cessait de se questionner, sur sa valeur, sur sa capacité à endosser le rôle qui lui était échu. Est-ce qu’elle allait droit dans le mur ou bien faisait-elle ce qu’il fallait ? Lui avait toujours fait ce qu’il fallait, instinctivement, comme s’il était né avec cette vérité dans le cœur. Il était tellement plus à l’aise qu’elle devant leurs pairs, tellement plus convaincant. Même lorsqu’on tentait de la rassurer, elle ne parvenait simplement pas à y croire. L’angoisse d’échouer lui servait de monstre dans le placard, à elle qui n’avait pas peur de défier un vampire.

Dès qu’elle avait été en âge de comprendre et de tenir une arme, son père avait jeté de l’huile sur le feu de sa détermination, et de son opiniâtreté. Il l’encourageait à ne jamais abandonner, à se relever, encore et encore, à pousser, parfois jusqu’à l’inconscience, en ignorant les douleurs et la faiblesse. Et encore aujourd’hui, elle avait du mal à lâcher prise, à s’accorder du repos, à se détendre, à s’autoriser à avoir mal et à avoir besoin de repos. Savoir s’arrêter était aussi important que d’être capable de continuer au-delà de son confort, mais elle avait du mal à céder à la raison, et cela pouvait lui jouer des tours. Elle brûlait pour tout, ardente dans l’âme, s’offrant sans compter, déterminée à ne jamais lâcher prise, et ayant pourtant toujours besoin d’un compagnon d’arme pour lui dire quand s’arrêter, pour, parfois, la forcer à le faire tant elle refusait d’abandonner. Elle se retrouvait alors à l’époque, tremblante sur l’aire d’entraînement, des points noirs devant les yeux, et serrant les dents pour se relever sous le regard approbateur de son père. Il lui avait toujours dit de se battre, et elle se battait, il lui avait toujours dit de ne pas se laisser aller au désespoir et elle essayait de le faire, brûlant son âme jusqu’à l’extinction. Aujourd'hui, c'était non seulement des soldats, mais aussi des conseillers qui la soutenait, acceptaient ses défauts pour sa bonne volonté, sa rage de bien faire pour eux, toujours pour eux ! Elle ne voyait pas à quel point elle avait du potentiel, là où d'autres le voyait, elle ne croyait pas pouvoir incarner Délimar, être son symbole, une personne que l'on suit par passion, qui vous convainc par le feu brûlant de son regard. Et ce alors même qu'elle avait posé la première pierre de la cité, tant physique qu'idéologique.

Mais ce n’était pas toujours pour le mieux et le meilleur, qu'elle brûlait. La colère bouillait en elle, comme un purgatif au désespoir, la rendant parfois hargneuse, prompte qu’elle était à s’irriter. Prompte à se battre, bien qu’elle eût apprit à discerner les meilleurs instants pour cela. Abrupte, elle apprend tout juste l’art de la diplomatie, rien ne l’ayant préparée à en avoir besoin malgré son statut d’héritière de Glacern. A l’époque, rien n’indiquait qu’elle dû gérer de rencontres hors du cadre de son propre peuple, la cité n’était-elle pas oubliée ? Ils n’avaient pas de contact avec le monde extérieur, et en leur propre sein, ils n’avaient pas besoin de cela. Ils se comprenaient. Encore aujourd’hui, elle a bien du mal, parfois, à ne pas froisser certains de ses interlocuteurs tant elle est direct et sans ambages. Sa discipline purement soldatesque ne lui servait pas autant, lorsqu’elle devait agir avec les représentants des autres villes, nourrissant ses angoisses et son insatisfaction personnelle, la faisant se flageller davantage, entretenant son impression d’être incapable de parvenir au juste équilibre si nécessaire. Intuitive, pourtant, elle présentait le potentiel nécessaire, ayant simplement été bridée par une éducation qui n’admettait pas ces croissances. Une fois de plus, son père avait été le premier à en prendre conscience, bien qu’il ne l’eût pas encouragé. Mais il n'était plus là pour changer cela, et d'autres s'en chargeaient.

Son intransigeance, tant envers les autres qu’envers elle-même, elle la tient de lui. Ce qu’elle attend des autres, elle est prête à se l’infliger également et sans se plaindre. Humble, elle sait être un instrument pour son peuple, se remettant toujours en question pour lui, s’obligeant à travailler sur ses défauts pour lui, pour arriver à remplacer le dirigeant qu’ils méritaient et qu’ils ont perdus. Son énergie, son endurance, elle la consume sans compter, n’attendant aucune félicitation, seulement la satisfaction de voir les progrès accomplis pour les siens. Sa loyauté inébranlable va à Délimar et aux siens, sa dévotion va à Délimar et aux siens, toujours et avant tout. Elle ne trahira jamais ses idéaux, mais elle a pourtant conscience que certaines choses doivent changer, après les malheurs qui se sont abattus sur eux tous. Malgré ses automatismes : racisme et isolationisme… elle tente de s’ouvrir, péniblement, lentement, mais en ayant bien conscience que c’est absolument nécessaire. Gauchement, elle travaille sur ses préjugés, pleine de bonne volonté. Mais là où elle sait reconnaître ses torts, elle sait aussi reconnaître ce que les siens peuvent apporter… la méritocratie et l’esprit de groupe, de soutient et de communauté de son peuple sont des forces réelles qu’elle entend protéger et développer. Le partage des ressources et leur utilisation intelligente pour la gloire de leur ville… il y a tant de choses que l'alliance des cités libres et le monde humain dans son ensemble gagneraient à apprendre de Délimar !

L'histoire sans pareil de Glacern reste dans le cœur de cette enfant du Nord qui l'admire, et qui tente d'en tirer le meilleur, déjà rejointe par ceux l'ayant nommée à sa place actuelle. Délimar est un produit du meilleur de toutes les peuplades la composant : Glaçernois, Almaréens, Lyssiens, Elanéens parfois… Voilà pourquoi elle est, à ses yeux, la directrice naturelle de l'alliance. Elle est forte de nombreuses expériences, humaniste, tirée en avant par des idéaux et une rigueur ayant fait leurs preuves, et la plus solide militairement parlant. Pour répandre les bienfaits de son peuple aux autres membres de l'alliance, il convient donc tout d'abord qu'elle puisse en prendre le contrôle, et c'est là ce qu'elle voudrait, confortée dans cette pensée par ses conseillers. Peut-être est-ce également là un moyen de pallier, dans une certaine mesure, à ses angoisses ? Elle a peur, au fond d'elle-même, peur d'une nouvelle trahison. Peur que l'alliance ne tienne pas éternellement, et que ses alliés se retournent alors contre elle d'une façon d'une autre. Elle n'oublie pas que son père a un jour suivi aveuglément son roi et que son peuple n'en a récolté que des malheurs. Elle n'a pas l'intention de se montrer aussi innocente. Malgré sa droiture et son code d'honneur stricts, elle a depuis longtemps ouvert les yeux sur la nature du reste du monde… en particulier lorsqu'il est corrompu par la magie.

Bien que les autres cités libres acceptent la magie, et bien qu'elle cherche à s'ouvrir afin de pouvoir prendre le meilleur d'autres peuplades, Tryghild a une idée bien arrêtée sur la magie et les conséquences de son utilisation. Enfant d'une lignée impuissante, elle voit cela comme une force, une forme de pureté ayant épargné à son peuple nordique les dérives des autres ethnies. Aux yeux de l'intendante, la magie est une essence supérieure qui doit être réservée aux êtres supérieurs, comme les anciennes déesses. Si les mortels peuvent y toucher, c'est par un accident, une mutation ou une influence négative, et se plonger dedans n'apporte rien de bon, ne faisant que corrompre l'âme et le corps, et rendant mauvais. Elle ne compte pas mettre à mort chaque magicien des races mortelles, mais elle aimerait réellement qu'ils parviennent à dépasser cette corruption pour reprendre un chemin plus adéquat. Elle a toujours foi en la possibilité que ces magiciens puissent un jour redevenir purs et que la magie représente une béquille pour leur esprit. Elle la tolère pour le moment chez ses alliées, tout en tentant de leur prêcher sa façon de penser, quitte à ce que cela prenne des générations et soit fait pas à pas, un effort à la fois.  

Étrangement, avec la venue des leurs sur l'archipel, elle a découvert un autre peuple qui, peut-être, pourrait être un peuple frère. Les Graarhs, grands félins intelligents, semblent de plus en plus proches de leurs propres moeurs à mesure qu'elle apprend à les connaître. Tout d'abord de simples esclaves pratiques, elle en est venue à respecter ceux qui travaillaient pour la citadelle et a finit par les libérer, leur offrant naturellement la citoyenneté s'ils le voulaient, ou repartir s'ils le désiraient. De ceux qui sont restés, elle apprend à les respecter et même les apprécier, et elle commence à se laisser convaincre de l'idée d'abolir totalement l'esclavage de leur race dans la ville. Après tous, personne ne mettrait de chaînes à un frère...

Alignement : Honneur, Famille, Patrie, voilà les mots les plus importants pour elle. Issue d’une famille noble du nord aux lettres de noblesses toujours méritées, Tryghild respecte presque à la lettre l’enseignement des siens. Elle se veut digne et respectable, protectrice de la cité qu’ils ont bâtie. Consciente des erreurs du passé, elle veut essayer de faire mieux, tout en conservant ce qui doit l’être. Essayant d’être moins fermées aux autres races, elle reste plus dévouée aux humains et se portera plus aisément à leur secours, bien qu’elle tâche de changer. Farouchement anti-magie, il lui est souvent difficile de faire le premier pas, bien qu'elle tâche de se contrôler.


Proposition d'esprits-lié :

1/ Loup : C’est le totem familial de la famille Svenn. Les générations précédant le déclin de la magie y étaient presque toutes liées, et son père, son oncle et sa tante y étaient également liés, de même que son frère. Le loup représente pour beaucoup l’esprit de Glacern, que la famille Svenn incarne (esprit de groupe, entraide, chasse, préservation de la meute, etc.). Il pourrait donc être facile d’expliquer qu’elle y soit liée également, d’autant qu’elle prenait l’enseignement de son père, surtout là-dessus, comme parole d’évangile. En même temps, avec la disparition de la ville et tous les changements, le totem a pu se détacher un peu de la famille.

2/ Léopard des neiges : Originaire des montagnes de l'ancien continent, elle a vécue toute son enfance dans le froid, la glace, la neige et les longues nuits. Elle est bien plus à l'aise dans ce climat qui lui manque énormément. Cela représente toute son enfance, sa famille et une autre forme de cette pureté qui l'obsède parfois. Elle avait confiance en les montagnes et s'y sentait protégée, ce qu'elle n'a plus depuis. Les grandes étendues et les pics glacés étaient une beauté qui est restée gravée dans son cœur et leur destruction lors de la période du Tyran Blanc l'a fait beaucoup souffrir. Elle a également très mal vécue les débuts sur Calastin, trouvant la chaleur sale car apportant des complications qu'elle ne connaissait pas, ou pas autant, avant. Si elle pouvait transporter tout son peuple sur Nyn Tiamat sans que cela ne cause de dommages, elle le ferait, simplement pour retrouver ce monde glacial qui permet de forger le corps, l'âme et l'esprit comme nul autre.

3/ Blaireau : Le totem conviendrait pas mal au fait qu’elle ait énormément d’énergie à dépenser. C’est une personne d’extérieur, de base, qui a beaucoup de mal à se faire à son rôle d’intendante même si elle y met toute sa bonne volonté pour faire honneur à sa famille et à la mémoire de son père. Elle a toujours été plus forte physiquement que son frère, s’est jetée à corps perdue depuis son enfance dans la rigueur de l’entraînement militaire des nordiques, participant toujours presque jusqu’à épuisement. Elle ne se ménage jamais, et se pousse toujours davantage pour essayer de dépasser les attentes placées sur elle.

4/ Sanglier : Le totem correspond parfaitement au caractère ‘au naturel’ du personnage. Même si elle essaye de toutes ses forces de se maîtriser, elle est agressive et a été encouragée dans cette voie par les enseignements nordiques. De plus, avoir perdu presque tout sa famille la rend encore plus prompte à la violence pour protéger ce qu’il en reste. Dans une situation d’urgence vitale, elle serait capable de se battre jusqu’à la mort sans une seule arrière-pensée, si cela peut assurer la survie des siens. Elle arrivera sans doute à canaliser la violence au quotidien, elle y arrive déjà tant que rien ne vient la menacer directement, mais ça lui restera sans doute toujours.

5/ Chien : Élevée en soldat avant tout, elle a très tôt acquis le respect de la loyauté, de la droiture et du travail de groupe, surtout lors des chasses aux vampires ou le nombre était leur plus grand avantage en plus de leur préparation spéciale. Elle se sentira toujours à l’aise à combattre en groupe et peut aisément faire confiance à un de ses compagnons d’armes pour la protéger et l’aider puisqu’elle sait qu’ils ont les mêmes valeurs.





Histoire




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Liens




Havard Svenn : Son père, seigneur de Glacern, roi de l’hiver, l’un des meilleurs épéistes humains de son temps. Il mena la grande guerre contre les Almaréens, pour libérer Gloria et Elena et, après la traitrise de Fabius Kohan, proclama Korentin roi. Soutient le plus virulent du souverain rebelle aux débuts de cette guerre civile, il en vint pourtant à perdre confiance en lui au profit du prêcheur almaréen, voyant en ces envahisseurs un peuple davantage frère qu’ennemi par bien des aspects. Il mourut lors de l’aube rouge sous les coups de l’âme damnée de Fabius Kohan, le maître des lames noires du régicide. Sa perte a été un coup très dur pour la jeune femme qui l’aimait de tout son cœur et l’adulait comme une divinité. Encore aujourd’hui, elle ne supporte pas que l’on dise du mal de lui.

Alrune Svenn : Sa tante, dirigeante des veilleurs des montagnes lorsque la ville existait encore. Excellente chasseuse, tueuse de vampire émérite, elle a été l’une de ses enseignantes, et sa seconde figure modèle. Elle a perdu la vie dans la fuite hors de Glacern lorsque la présence du Tyran blanc a transformé les montagnes en volcans actifs. Son sacrifice a permis au reste des veilleurs et à la majorité de la population encore dans la cité de se mettre à l’abris. Alrune, malgré ses devoirs lourds, a toujours été disponible pour sa nièce, et lui a enseigné les bases de modérations que son père rechignait à lui offrir. Son enseignement lui est de plus en plus apprécié.

Thelem Sarawyn : Son premier époux, décédé lors de la guerre contre Sélénia. Il était prince chez les Almaréens, un homme meilleur qu’elle n’aurait d’abord pensé, et comme elle, il comprenait le besoin d’unification de leurs peuples ballotés par la tempête. C’est de cette volonté d’union de deux peuples frères qu’est venu leur mariage. Thelem était sa voix de la raison, sa modération et sa prudence là où elle était son dynamisme et sa détermination, sa poigne de fer. Ils sont naturellement parvenus à un équilibre des forces leur permettant d’être efficaces, et il lui a enseigné nombre de choses. Sa mort a été glorieuse et elle le remercie de son sacrifice, gardant de lui beaucoup de respect et un excellent souvenir.

Sohan Svenn : Son fils, encore très jeune. Il est l’héritage laissé par Thelem pour le peuple de Délimar, et son enfant chéri. Elle n’a hélas guère de temps à lui consacrer, le laissant contre son grès aux soins des nourrices, mais dès qu’elle le peut, elle vient le visiter. Il est très important à ses yeux, non seulement parce qu’il est son première enfant, mais également par l’image diplomatique et politique qu’il est. Un enfant à la fois nordique et almaréen. Il a d’ailleurs hérité physiquement davantage de son père que de sa mère. Elle le destine à énormément, lorsqu’il sera adulte. Si elle trime nuit et jour, c’est aussi pour lui assurer la meilleure des sécurités, et un avenir au sein d’une ville florissante.

Nyko Svenn : Son grand-père, un homme qu’elle respecte, admire et affectionne. Son retour a été un bonheur inattendu bien qu’elle ne sache trop comment se comporter avec lui. Il a rejoint les rangs de ses conseillers directs, et officie comme amiral, ayant toute sa confiance. Elle apprécie recevoir ses conseils et ses avis sur divers sujets, et de façon plus personnelle, apprécie pouvoir s’appuyer sur lui. Il s’agit du dernier représentant direct de la lignée du loup en dehors d’elle, et ils ont peu à peu apprit à vivre au quotidien l’un avec l’autre, tissant de nouveau un véritable lien. Elle espère qu’un jour, ils retrouveront leur complicité d’antan, et que son grand père pourra s’ouvrir de ce qu’il a vécu.

Sigvald Elusis : Son actuel fiancé et le père de substitution de son enfant. Ils ont annoncé leur union après sa période de deuil et attendent encore le meilleur moment pour effectuer un mariage officiel. Sigvald n’est cependant pas que son futur consort, il est également un compagnon d’armes qu’elle connaît depuis son enfance, et en lequel elle a une totale confiance. Entraîné par son père, le nordique est un homme d’honneur qui saura parfaitement la seconder dans sa tâche… après tout, il est général des armées de Délimar depuis la fondation de la ville.

Aldaron Triade : Son confrère au sein de l’alliance. Elle le respecte pour ce qu’il a fait, malgré sa race. Néanmoins, si elle ne doute pas vraiment de l’homme en lui-même, elle n’apprécie pas que Caladon défie Délimar et ne lui cèderait jamais la direction de l’alliance si la question venait à se poser. La discussion entre eux n’est pas toujours très simple, ils parviennent néanmoins à faire fonctionner l’alliance sans se pousser mutuellement sous la charrette…

Nolan Kohan : A l’écouter, Nolan est son ennemi et un homme à abattre. Pourtant, les choses sont plus subtiles que cela. Elle a peur de lui, peur qu’il finisse par devenir un nouveau Fabius, un nouveau Korentin… Elle ne veut pas voir ce jeune roi régner de nouveau sur son peuple, et risquer une catastrophe de plus. La désillusion envers sa famille et aussi grande que la loyauté qu’avait son peuple avant cela. Nolan n’est pas coupable des crimes de sa famille, mais peut-il seulement faire mieux ? Elle n’en sait rien et n’est simplement pas prête à prendre le risque. Et puis, même si l’individu lui-même n’a peut-être rien de mauvais, la lignée en elle-même et vieille et désuète… Sur cette terre de renouveau, ne faudrait-il pas se débarrasser des reliques ? Lui-même y gagnerait sans doute.

Korentin Kohan : Après tout ce que son peuple a fait pour lui, le moins qu’aurait pu faire cet empereur de pacotille, c’est de le traiter convenablement, mais non, il a fallu qu’il trahisse ses plus fidèles soldats. Sa fin a été bien trop douce pour ses crimes, il méritait un sort pire encore que celui dont il a écopé. Lui et son abomination de sœur ? Qu’ils croupissent dans les bas fond de la réincarnation est encore trop bien pour eux. Si sa sœur a brisé le cœur de son père, le frère lui a brisé tout le peuple du nord. Il est la raison principale pour laquelle la nordique a refusé de ployer le genou, par rancune, et également par peur que le fils égal le père.

Esmelda Kohan : Cette traînée ignorante à été l’une des raisons qui ont conduit son père au trépas, en plus d’être une honte et une salissure pour la race humaine, ainsi qu’une traîtresse ignoble. Jamais Tryghild ne pardonnera ce qu’elle a fait, même à présent, et elle maudit régulièrement sa mémoire en lui souhaitant la pire des réincarnations possibles. De tous les ingérants au sein de la famille Kohan, elle est l’une des pires du lot. Si elle était encore en vie, la nordique aurait même pu chercher à la tuer elle-même…

Ascheriit Svenn : Une souillure et une honte. Non seulement il est un poids et une souffrance pour sa famille depuis sa naissance, mais en plus, il est un traître de la pire espèce, tellement corrompu que les chimères en ont prit possession. Même les vampires sont moins ignobles, et la seule façon de sauver les miettes qu'il reste de bon serait de le tuer proprement pour qu'il subisse sa juste rétribution et que son âme soit purifiée dans l'après Vie. Que Mort ait pitié de cette chose révoltante, elle elle n'en aura aucune.

Skade : La dragonne de l’Orage qui jeta la malédiction pesant encore aujourd’hui sur sa famille. Elle l’a vu, une fois, au cours de la bataille contre les forces du Tyran. Aujourd’hui, la dragonne est morte, emportant avec elle les réponses que la jeune femme aurait voulu obtenir, et il ne reste à Tryghild que sa mémoire, l’honorant pour le don qu’elle a fait aux siens.



Derrière l'écran



Petite présentation : Je suis toujours un poulpe !

Particularités rp ? : Same o/

Rythme RP ? (Une réponse RP dans les 7 jours est attendue) : Same o/

Comment avez-vous découvert le forum ? : Déjà sur le fofo, vaincue par la DCïte après 3 mois de dur combat

Avez vous signé le règlement ? : Sous peu avec ce perso




Dernière édition par Tryghild Svenn le Jeu 28 Juin 2018 - 10:13, édité 9 fois

descriptionTryghild SVENN [TERMINE] EmptyRe: Tryghild SVENN [TERMINE]

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Histoire



- Introspection -

Première née du seigneur de l’hiver, sa venue au monde fut saluée avec enthousiasme, nonobstant entièrement son sexe, au profit de l’assurance d’une continuité de la lignée. Petit louveteau, elle avait eu la chance de venir au monde dans une famille entière, aimante et bien protégée, dans tous les sens du terme. Héritière du clan du loup, elle fut prise en charge non seulement par les instructeurs dédiés à la formation des jeunes membres de la citadelle, mais également par les membres de sa propre famille. Dès l’âge de trois ans, elle commença l’équitation, afin d’être le plus tôt possible en contact avec les bêtes qui aidaient son peuple dans leurs déplacements montagneux ardus, et leurs chasses en terrain dangereux. Dès cinq ans, son père insista pour lui mettre une épée entre les mains. Depuis sa prime jeunesse, elle connut la sensation du fer et du bois entre ses doigts encore gauches, elle connut la morsure du froid terrible des hauteurs montagneuses, et des nuits de veille. Dès ses premières années, elle eut le goût du sang dans la bouche lorsqu’elle était blessée à l’exercice. Les mœurs de son peuple n’avaient rien de douces, ces hommes communautaires et zélés vivaient dans l’attente de la bataille, tout entiers tournés vers la défaite d’un adversaire naturellement plus fort qu’eux : les vampires. Tueurs de vampires, gardes oubliés, soldats d’élite d’un empire qui considéraient ces défenseurs de l’ombre comme des brutes et des barbares mal dégrossis. Seuls les Elanéens, de tous, et la population de Lyssa, entretenaient de meilleurs rapports avec eux. Dès l’enfance, elle apprit tout cela, elle apprit à mépriser les sudistes mous, égoïstes et piqués de vices, elle apprit à respecter et craindre ses proies sanglantes… et elle apprit bien. Son père, fervent croyant de leurs lois ancestrales ne manqua pas de les lui prêcher avec l’ardeur d’un prophète fou, et le message ne manqua pas de trouver sa place dans le cœur de l’enfant qu’elle était alors. Même des années après, même à un océan de distance de sa patrie, elle agissait et réagissait encore parfois avec l’automatisme d’une extrémiste parfaitement endoctriné.

Elle était jeune, encore aujourd’hui. Une femme faite, intendante de leur nouvelle citadelle, mais elle restait jeune. Contrairement à son père, sa vie n’avait pas été marquée par les exploits guerriers et les actes héroïques. La majeure partie de son existence n’avait été qu’une préparation, un immense entraînement, chaque heure de chaque jour, pour l’instant où son digne père retournerait à la mort et lui laisserait sa place sur le haut siège de Glacern. On lui avait, certes, apprit à régner, mais sur des nordiques, sur le peuple du nord, à la droiture implacable… et cela s’entendait bien souvent par la voie de l’épée et de la guerre. Diriger Glacern, c’était diriger une campagne permanente, une logistique militaire et une armée toujours prête à partir au front. Elle avait appris à se battre et à souffrir, elle avait appris à préserver ses troupes dans une bataille et à leur fournir le nécessaire pour s’octroyer la victoire. En autarcie presque complète, l’imprenable cité ne lui avait pas permis d’apprendre à gérer un contact extérieur au-delà des quelques rares visites de courtoisie de certains empereurs. Rapidement, l’épée ne fut plus la seule discipline qu’elle se vit enseigner… et elle se montrait consciencieuse, ne se plaignant jamais, s’offrant jusqu’au bout de ses forces, pour la plus grande fierté de son père. Le sommeil devint bien vite un luxe qu’elle savourait plus que n’importe quel fruit tant il était compté, et les courbatures étaient des amies qu’elle accueillait aisément. Cela lui manquait, désormais, de se donner ainsi totalement, viscéralement. Le siège de l’intendant lui demandait plus de temps à accorder aux tâches administratives, bien qu’elle eût trouvé un juste milieu en s’entourant convenablement pour ces questions délicates et nécessaires. Délimar n’était pas Glacern bien qu’elle lui ressemblât dans son cœur, et il y avait bien des choses qu’elle apprenait sur le tas, avec l’aide patiente de ses conseillers. Pendant plus de vingt ans, elle n’avait fait que se préparer à la guerre des soldats… la guerre des seigneurs lui semblait bien plus ardue encore. Mais elle persévérait avec la même détermination qu’elle avait eu à apprendre l’art de tuer. Elle le devait aux siens.

Il y avait eu une forme de paix, dans son existence au sein de la citadelle du froid. Elle savait que cette paix, elle ne pourrait jamais la retrouver. Mais ce qui lui manquait plus encore, c’était ceux qu’elle avait perdue. Sa famille proche était décimée, les autres maisons nobles étaient saignées à blanc par des guerres sans communes mesures… peut-être aurait-elle due y voir une forme de soulagement, de destin. Avec la disparition de toutes les familles partageant le sang de son ancêtre, la malédiction pesant sur le peuple du nord disparaîtrait également. Mais Tryghild ne le voyait pas ainsi. Elle était venue au monde sans espoir d’accéder à la magie, elle ne la manierait jamais, et ainsi, elle n’avait jamais entretenu d’idéal à cet égard, n’y trouvant pas même une forme de beauté inaccessible. Le nord avait résisté, survécu, sans cela. C’était une force. Cela faisait d’eux ce qu’ils étaient aujourd’hui. C’était la magie, la source de tous leurs maux. Elle ne voulait pas voir les siens être corrompus par elle. C’était à cause de la magie que son père était descendu dans le sud avec leur armée, la laissant avec les réservistes au sein de la citadelle, emmenant son frère à sa place. C’était elle qui aurait dû l’accompagner, pas lui. Lui n’était pas un bon combattant, et il était encore moins un bon capitaine. Il n’avait jamais eu la trempe suffisante pour endosser le rôle d’un chef de meute, il n’était pas capable d’écouter leur père convenablement ! La dispute qu’ils avaient eue avait été leur première, leurs voix portants jusqu’à l’extérieur du grand hall communautaire de leur famille. Ce souvenir-là, elle le garderait jusqu’à sa mort, accompagné de regrets profonds. Si elle avait su qu’il s’agissait de sa dernière interaction avec son père, elle se serait abstenue pour qu’il emporte une meilleure image d’elle dans son repos. Mais cela ne servait à rien de se ronger avec les erreurs du passé, elle avait trop à faire avec le présent.

Expirant profondément, elle relégua une fois de plus ses doutes, ses angoisses et ses blessures au plus profond d’elle. Chaque fois que l’assemblée se réunissait, ou qu’elle se devait de prendre une décision pour le bien de la ville, elle s’installait là, sur les murailles, et repensait au cheminement qui l’avait mené jusque-là. Elle repensait à ses forces et ses faiblesses et se questionnait…

- Le plus grand des buts

Elle siégeait avec les représentants du peuple et des anciennes maisons princières de Glacern, face à la délégation envoyée par Sélénia. Mais la présence de tant d’individus, près d’elle, était un soutient, pas une source d’inquiétude. On lui demandait de ployer le genou, comme son père et son grand-père… on lui demandait l’allégeance et le tribut de Délimar et de ses habitants. Exactement comme elle l’avait craint et attendu. La question avait déjà été soumise à un vote populaire, ainsi que la réponse qu’elle escomptait donner. Son peuple avait parlé, et sa voix avait porté avec justesse ce qui grondait en son cœur. Jusqu’au bout, elle écouta. Jusqu’au bout, elle se montra courtoise, froide mais digne, malgré le tremblement nerveux de ses mains accrochées aux accoudoirs de pierre du siège de fonction qu’elle utilisait. Elle sentait chaque personne à ses côtés comme s’il s’était agi de son propre corps, reproduit des centaines de fois… Par égard, elle avait convié l’ambassadeur de Caladon à la rencontre, puisque sa venue avait coïncidé avec celle des représentants de l’empire. Raide, le visage fermé, elle attendait que l’ambassadeur en ait terminé. Se contenir était un supplice, et elle ne parvenait guère à cacher la tension qui l’habitait et qui la faisait se renfoncer dans son assise. Puis, lorsque la voix de l’homme se tarit, elle ferma les yeux, expira longuement, puis se releva aussi tranquillement que possible. Elle était, intérieurement, terrorisée, bien plus que lorsqu’elle avait aidé à abattre son premier vampire, à l’âge de quinze ans avec les autres jeunes de son âge dans une curée sanglante.

« Mon père est mort pour un Kohan… Mon frère est mort pour un Kohan…» Sa voix était égale, sensiblement plus lourde et saccadée, comme si elle contenait ce qui lui serrait la gorge. «  Mon oncle est mort pour un Kohan… Mon cousin est mort pour un Kohan… » La salle était emplie d’un silence fracassant, morbide et plein d’une tension latente. «  Emeril Celeas est mort pour un Kohan, Rodrik Anstar est mort pour un Kohan… Selewyn Cyrène, seigneur de Lyssa, est mort pour un Kohan… et Bjorn, Arulf, Sjolda, Sigrun, Leif… » La liste continuait, comme une litanie mortuaire en hommage à tous ceux qui étaient décédés dans les guerres récentes. Elle mêlait, simplement, les glorieux noms des membres de familles nobles du Nord et de Lyssa, à ceux des soldats du petit peuple, tous égaux au-devant de la mort… et de sa décision. Elle portait le deuil de chacun d’entre eux à part égale. Chaque nom, chaque mot, chaque battement de con cœur était un remerciement envers ces braves, un souhait pour qu’ils obtiennent de bonnes réincarnations «  Ingvard Elusis est mort pour un KOHAN ! » Elle avait rugi le nom exécré, portée par une soudaine et juste colère. Elle qui avait écouté l’insulte qu’on faisait aux siens jusqu’au bout, n’avait-elle pas le droit de parler sous son propre toit sans qu’on veuille l’interrompre ?  La simple esquisse de la part de l’ambassadeur avait allumé en elle la flamme de la haine. Sa voix, déchirée par la rage, avait résonné avec violence dans l’espace clos. Figée, elle dévorait l’homme face à elle des yeux, la respiration tremblante dans un effort pour contenir son tempérament volcanique.

Personne ne bougeait. Personne ne parlait, trop surpris de cette soudaine explosion, trop estomaqué devant son discourt. Elle parvint enfin à se retenir, et poursuivit d’une voix aussi calme que possible. « Nous avons respecté nos serments à l’égard de la lignée impériale pendant plus de trois milles ans. Pendant trois milles ans, nos hommes et nos femmes, ainsi que ceux de nos cousins de Lyssa, ont donnés leurs vies pour les Kohan. Nous avons tout perdu pour eux, nos vies, notre patrie, notre passé… » Elle s’interrompit un bref instant, sentant son époux bouger légèrement à ses côtés. L’impression d’une boule de plombs dans l’estomac la révulsait. Elle aurait voulu s’arracher la peau tant celle-ci l’insupportait, et elle sentait le froid bien plus violemment qu’en plein blizzard. « Et alors que nous étions déracinés, sans chefs, alors que nous honorions nos morts et tentions, péniblement, de regarder vers l’avenir ? Les Kohans nous ont pris tout ce qui nous restait. Ils ont donné nos terres aux elfes, pas même à d’autres humains, à des elfes… des elfes venus nous proposer une véritable alliance militaire uniquement pour échapper au Néant, alors que c’est nous, les Nordiques, qui avons fait naître la rébellion de Korentin Kohan et défendions son honneur. Le même Korentin Kohan qui a signé un injuste traité sans le moindre regard en arrière. Et ce, après que Fabius Kohan eut laissé mon père attaquer les troupes du Néant pour libérer Gloria pendant qu’il signait sa reddition. » Elle inspira lourdement, puis continua, puisant son calme dans ces faits irréfutables. « Les Kohans ont utilisé mon peuple comme un jouet de guerre, un outil qu’ils pouvaient casser puis abandonner dans un coin, à mourir comme nous vivions, en silence, pour ne pas les déranger, oubliés de tous. Et bien non, nous ne sommes pas un outil, pas un jouet… et nous refusons de mourir pour une lignée qui agit ainsi » Après la colère, c’était une douceur résolut qui l’envahissait. « Nous sommes des hommes d’honneur, de mérite et de loyauté, monseigneur l’ambassadeur, mais nous ne sommes pas pour autant des imbéciles. Nous ne demandions rien, aucune récompense, aucune félicitation, pour avoir accompli notre juste devoir. Nous voulions juste…. Rentrer chez nous… »

Cillant, elle tourna un instant la tête vers Thelem, puis Sigvald, Soerys et Velys, avant de revenir à l’homme qui se tenait toujours face à elle, présent mais comme diminué devant le discourt qu’elle tenait, et ces formes hautes et austères qui faisaient barrages, unies. « Délimar est aujourd’hui notre patrie. Et en tant qu’intendante et seigneur de la maison Svenn, je refuse de voir à nouveau les miens saignés pour une lignée qui n’a jamais prouvée que tant de nobles âmes meurent pour elle. Je ne ploierais pas le genou, je ne reconnaîtrais pas à Nolan Kohan la moindre souveraineté sur ma ville, et mon peuple ne souhaite pas de lui également. Portez-lui ce message, et par l’épée de mon père, s’il n’accepte pas notre décision, nous la lui imposeront par la force. Nous verrons bien s’il est plaisant aux gens du sud de voir nos lames tueuses de vampire levées pour défaire leur hégémonie. Et si c’est là le chemin que Nolan souhaite prendre, sachez que nous combattrons le cœur libre de toute peur, car cette fois notre sang sera versé pour le plus grand des buts  »

- Unis dans l'adversité

Longtemps après la fin de l’entrevue, elle était encore silencieuse, abasourdit de ce qu’elle avait fait. Si la guerre était déclarée, c’est elle qui en porterait la responsabilité. Mais ce n’était pas cela, qui lui tordait les tripes, et lui coupait la langue. Elle se rendait compte, en un sens, qu’elle n’avait jamais fini son deuil jusque-là, et que, jusqu’à l’instant où elle avait ouvert la bouche, elle n’avait pas réellement vécu… pas pleinement. Son discourt n’avait pas eu qu’une fonction politique et militaire. Il avait été, également, libérateur. Pour elle personnellement. Elle s’était défaite du poids de la mort de son père, elle avait trouvé comment honorer ceux qui étaient tombés, et pour la première fois de sa vie ? Elle se sentait digne de porter le nom de sa famille. Seule dans son bureau, elle contemplait le port par la fenêtre, absorbée par ses pensées. Lorsqu’elle était plus jeune, son idée de la guerre était romancée, mais cela faisait plusieurs années qu’elle avait appris la laide vérité… La guerre n’avait rien d’une chanson de geste. C’était une chose horrible, mais nécessaire, et une chose que les nordiques faisaient bien, sans jamais oublier la laideur intrinsèque de leur tâche. Enfermés dans leurs montagnes, ils avaient fait survivre une tradition vieille de plusieurs millénaires, qui avait peu évoluée, alors que le monde extérieur, lui, changeait drastiquement. Les vieilles valeurs n’étaient plus ce qu’elles étaient, les codes de conduites des siens étaient presque désuets… mais pas dénués d’intérêt à bien des égards. La guerre, elle, changeait peu, en fin de compte. Lorsqu’elle avait rejoint le protectorat des esprits, son père était déjà décédé, et sa tante également. Avec son accord, les seigneurs survivants avaient mis en place un conseil militaire agissant à sa place. Elle en avait vu la sagesse, bien qu’au fond, une part d’elle s’en récriait. C’était elle le sang du loup, le véritable, pur et vif, pas eux. Cela lui avait néanmoins donné l’occasion d’ouvrir son esprit à d’autres considérations. Elle avait pu, en particulier, approcher les Almaréens. Et elle s’était vite rendu compte qu’ils étaient un peuple frère, bien que différent. Un peuple avec lequel les Nordiques pouvaient s’entendre.

Elle avait rencontré Thelem... Un homme, un soldat, et un prince. L'ancien élève d'aldakin du Néant, promis à un bel avenir comme serviteur de la divinité du vide. Mais il y avait renoncé, sentant bien avant les autres que quelque chose clochait avec Néant et ses enseignements. Les Almaréens avaient été trahis par néant, qui n’était au final qu’un dieu parmi d’autres, pas si différent de ses pairs, en fin de compte. Et lorsqu’elle avait repris la tête de son peuple, après la signature du traité de la honte, c’était tout naturellement qu’elle avait décidé de conclure une alliance avec une partie des Almaréens. Thelem avait été son partenaire dans cette décision, lui qui était un prince de ce peuple venu d’au-delà des mers. Leur mariage avait été politique et militaire, mais elle avait trouvé en lui un ami et cela lui suffisait. Elle n’avait pas besoin d’amour. Elle refusait de penser en avoir besoin. L’amour n’était pas ce qui rendrait leurs terres aux siens, leur dignité aux Almaréens. Elle avait ordonné des changements, au sein des familles nobles du Nord. Celles qui avaient été vidées de toute substance à l’exception de quelques survivants épars étaient dissoutes, la jeune femme accordant son propre nom à ces combattants épuisés, le seul honneur qu’elle pouvait encore leur faire, le seul qu’elle avait le pouvoir de donner. Deux nouvelles maisons virent également le jour, afin d’inclure les Almaréens au sein de leur population, fondant ces volontaires et tous ceux qui suivraient, au sein d’une seule ethnie. Un seul peuple, un seul cœur. Les Lyssiens se joignirent finalement à eux, alors qu’ils tentaient de se reconstruire. Mais la paix n'est après tout qu'une période transitoire, d'attente, entre deux guerres, et fatalement, l'ombre de celle-ci revint transformer leurs efforts en désespoir. «  Ah ! » Elle sursauta. Plongée dans ses ruminations, le bruit de la porte qui s'ouvrait lui passa complètement à côté, mais pas la sensation de la main frôlant son corps, la faisant immédiatement se tendre, son coeur s'emballer. D'un bond, elle recula et se frappa le dos contre la pierre du mur alors qu'elle cherchait instinctivement la poignée de son épée pour éventrer l'importun sur place. Le geste, cependant, resta en suspend lorsque son regard croisa celui de Sigvald. Sa poigne se relâcha, et un bref instant, ils restèrent ainsi, figés. Puis la tension disparue d'un seul coup et avec elle, le barrage qui retenait ses nerfs.

Elle l'enlaça et fondit en larmes. Il y avait trop longtemps qu'elle avait décidé de porter l'écrasante charge de leurs morts.

- Audhumla, la lame du serment

Ils étaient réunis sur les rives du lac d’émeraude, tous ensemble, tous silencieux. Les dirigeants de chaque cité libre ayant décidés de devenir signataires de l’alliance proposée par Caladon et Délimar contre l’empire Sélénien. Ils attendaient, tout comme elle, l’instant issu de très nombreux jours de discussions intenses, et de semaines de préparations assidues. Là, près de cette merveille naturelle, allait se sceller un pan majeur de l’histoire de leurs peuples. Tandis que le Baptistrel se préparait, elle essayait, elle, de rester calme. A sa taille, la lame était lourde, encombrante mais rassurante tout à la fois et elle y portait régulièrement la main… Son manège n’avait d’ailleurs pas échappé à Thelem, dont le dextre ferme et chaud vint lui entourer le poignet sans violence, attirant son attention. Il se releva vers elle pour lui souffler quelques mots d’encouragement, la confortant dans sa décision, mais elle se contenta de hocher légèrement la tête, mâchoire serrée, incapable de parler. Ce n’était pas de faire la guerre à Sélénia qui l’effrayait, elle était une fille de guerre après tout. Non, c’était ce qui l’attendait ce soir qui lui faisait peur. La magie était une terre inconnue pour elle, et dangereuse et corruptrice. Son ancêtre, l’un des premiers seigneurs Svenn, avait été défait de sa puissance magique pour avoir gravement blessé une dragonne, et sa descendance avait été maudite de même. Côtoyer la magie n’était pas une chose facile pour elle. Elle n’avait pas envie d’être souillée par elle… si elle acceptait tout cela, c’était sa contribution pour former l’alliance, mais cela ne signifiait pas que c’était simple. Et en un sens ? Si ça avait été simple, cela n’aurait eut aucune utilité, aucun poids. Et pourtant, elle ne rêvait que de grimper sur sa monture et quitter les lieux sans se retourner.

Leur accord était simple. Là, sur une pièce de cuir souple, se trouvait déposé le parchemin portant l’accord de l’alliance, pleinement rédigé et validé par chaque cité membre. Près du parchemin, un socle d’argent arrondi, large et lourd avait été déposé. Il avait fallu plusieurs de ses hommes pour le sortir de son chariot, tant le poids été conséquent. Il luisait à présent sous la lueur des torches et de la lune. Les marques d’ithildin qui le parcourait scintillaient d’une douce lueur qui la glaçait pourtant, tout au fond. Il ne manquait guère que la lame et les fanions pour compléter l’ensemble. Le Baptistrel allait user de sa magie afin de dissimuler le contenu de l’accord de l’alliance à l’intérieur même de l’épée qu’elle portait, et qui avait appartenu à son père, et à chaque seigneur de sa lignée depuis son commencement. Audhumla était une lame d’honneur et de protection qui n’avait jamais fait couler le sang d’un humain ou d’un innocent, et c’était exactement pour cela qu’elle avait accepté de l’offrir pour cet usage, pour qu’elle soit la preuve de leur sincérité et de leur loyauté. Elle recevrait en elle le pouvoir du serment magique qui lierait chaque signataire au contrat, grâce à la magie baptistrale.

Sa garde, détruite lors de la bataille de l’Aube Rouge, avait été reforgée par Caladon. De mithril et d’argent, elle avait été incrustée d’un large saphir magnifiquement taillé, symbole de la richesse de la ville marchande, là où l’acier et l’histoire étaient les symboles des tueurs de vampire. Le socle avait été forgé à partir d’épées venues de chaque ville, et sur la lame seraient accrochés les fanions de toutes les cités libres. Les éléments avaient été réunis, il ne restait désormais qu’à effectuer la cérémonie. Pour elle et ses convictions personnelles, offrir l’épée avait été également un symbole personnel, l’affirmation qu’elle tenait plus à la liberté qu’elle réclamait qu’à imposer ses points de vue pour des rancunes ancestrales, au devant de Sélénia. Le rappel lui permit de s’apaiser, enfin, alors qu’elle s’avançait vers le mage chanteur pour lui présenter la lame sur ses paumes. Puis, lorsque l’arme se mit à briller à son tour de la puissance qu’on lui insufflait, Aldaron vint la tenir avec elle pour l’enfoncer d’un coup net dans le socle. Là, devant l’autel, chacun réitéra son vœu, insufflant désormais plus encore à l’arme, bien plus que de la magie : leurs volontés, déterminations, espoirs, attentes, valeurs… Ils le savaient déjà tous, aucun d’eux ici présent ne pourrait jamais retirer l’épée, et celui qui le ferait serait l’incarnation même de ce qu’ils défendaient. Longtemps après, sur le chemin du retour, ses oreilles bourdonnaient encore des paroles du chant du serment, et des voix innombrables venues s’ajouter à celle du mage pour transformer une banale épée en une relique à l’importance exceptionnelle. Après la terreur première de tenir l’objet entre ses mains, elle avait fini par faire une paix complète avec ce qui s’était passé… A ses côtés, Thelem était également silencieux et elle ne chercha pas à le déranger. Elle avait bien trop à penser.

- Le calme avant la tempête

Le cessez-le-feu était signé. Elle se demandait encore comment elle en était arrivée à signer, tout comme elle se demandait encore comment le premier coup avait été porté. La paix n’était vraiment qu’une période transitoire, et encore aujourd’hui, elle la trouvait artificielle, forcée et fausse… mais qu’y pouvait-elle ? C’était sans doute là le mieux qu’ils puissent attendre de tout cela. Délimar avait sa liberté et si Sélénia consentait à cesser de disputer celle-ci, peut-être pourraient-ils au moins s’apaiser pour un temps, à défaut de renouer ? Mais Sélénia était-elle réellement capable d’accepter cette cession définitive ? Elle ne savait pas. Si elle se fiait instinctivement à ce qu’elle avait vu de l’ambassadeur qui avait reçu sa réponse, elle émettait des doutes, mais à présent seul le temps le dirait. Tryghild ne pouvait pas réellement s’empêcher de se sentir lésée pour le traité, par cette paix forcée, bien qu’une part d’elle batailla pour lui laisser sa chance, elle était trop profondément sauvage, de nature, pour ployer si aisément, pour se donner le droit d’oublier. Pourtant la petite part raisonnable de son esprit était lasse et n’aspirait qu’à continuer à bâtir cette ville dans laquelle elle plaçait ses espoirs pour l’avenir. La guerre avait beau être un état naturel, elle ne faisait pas tout, et lui avait déjà ôté beaucoup. La plus grande partie de sa famille, son époux…

Thelem avait perdu la vie dans les batailles contre Sélénia, se battant alors qu’elle-même ne le pouvait plus. Sa grossesse lui avait coûté sa capacité à diriger elle-même ses troupes. Tous deux ne voulaient aucunement perdre le précieux héritier qui achevait de réunir leurs peuples. Lui laisser le commandement, même entouré de ses généraux et capitaines, avait été un calvaire difficilement supportable, éclipsant presque les douleurs maternelles à ses yeux. Elle s’était sentie inutile, un poids et un sujet de mépris… Mais le perdre l’avait encore davantage frustrée. Elle saluait son sacrifice, noble, glorieux, elle était reconnaissante de son aide, de ce qu’il avait donné, et elle l’honorait pour ses faits d’armes. Elle n’était pas éplorée, bien qu’elle portât le deuil. Thelem était mort de la seule manière acceptable pour les leurs, et il rejoignait les rangs des innombrables seigneurs de la voie de l’épée. Il convenait à présent que son sacrifice et celui de tous les autres ne soit pas vain. Délimar était sauve, libre, et elle renforçait son rayonnement, portée en avant par l’ardeur de ses habitants et par son esprit de compétition. Lorsque la période de deuil aurait été observée, elle annoncerait une nouvelle union afin de ne pas être seule à élever son fils, et à veiller sur la cité océanique…

Pourtant malgré ses bonnes résolutions, elle bouillait toujours intérieurement. Elle avait espéré que les choses se déroulent autrement. Signer ce maudit cessez le feu avait été une obligation, mais une torture sur l’instant, quand bien même on saluait cet effort de sa part. Les maisons Almaréennes lui avait renouvelé leur loyauté avec sincérité, les Nordiques admettaient, même si de mauvaise grâce, la paix précaire, et les Lyssiens semblaient satisfaits. D’eux tous, ces derniers étaient les plus doux, les moins portés sur le combat, les moins chatouilleux quant à leur honneur. Ils n’étaient pas de la même trempe, même s’ils partageaient une partie de leur sang. En un sens, elle bénissait d’avoir tant à faire au sein même de Délimar, ou elle serait certainement devenue folle à attendre. Autrefois, ils étaient des peuples séparés, et c’étaient encore le cas, en un sens… ils étaient réuni autour d’une bannière commune, une bannière librement choisie : Délimar. Il lui faudrait toute sa vie et certainement celle de ses descendants pour parvenir à ne plus former qu’un seul véritable peuple, avec un esprit et un cœur. Et pour y parvenir ? Ils devaient rester libres. Des millénaires auparavant, son ancêtre n’avait plié le genou que pour l’amour de sa reine, et par honneur. Mais l’honneur n’était plus un luxe que tout le monde cherchait à s’offrir, et la reine était décédée depuis longtemps… Glacern avait été oubliée, elle avait vécu enfermée pendant longtemps. Eux ne pouvaient se le permettre. Mais il ne fallait pas s’abaisser pour autant.

L’alliance était.. une chose fragile, l’union d’intérêts divergents au nom d’un ennemi commun. Elle n’avait aucun doute sur la sincérité des autres dirigeants, pas sur l’instant, mais l’instant présent ne durait pas, tout comme la paix ne durait pas. Quand allaient-ils se retourner contre elle ? Contre les siens, contre Délimar ? Qu’en était-il de Caladon ? Une ville de marchands, attirés par l’amour de l’or avant tout, pourraient-ils vraiment rester loyaux à leur parole ou détruiraient-ils la lame du serment ? Elle voulait y croire mais un doute persistait. Et les autres ? Ces villes plus humbles, n’étaient elles que des opportunistes sans honneur se rangeant d’un côté et guettant la moindre faiblesse pour passer à l’ennemi ? Elle ne savait pas, non, et c’était bien là ce qui la faisait douter, en son fort intérieur. Sur l’ancien continent, son peuple avait fait confiance à la couronne, et sur son injonction, fait confiance aux autres races, et pour cela, ils n’avaient récoltés que des cendres et du sang. Était-ce vraiment si étonnant qu’elle nourrisse en son sein quelques doutes légitimes sur les motivations et la sincérité de ses présents alliés ? Tryghild n’aspirait qu’à se tromper bien entendu, mais cela ne l’empêchait pas d’y réfléchir chaque fois qu’elle devait effectuer un contact avec eux. Les nordiques n’avaient pas le même sens de la direction que les autres, ils étaient trop droits, trop honnêtes… l’alternative en était pourtant simple :parvenir à diffuser le rayonnement de Délimar de sorte à ce que ses codes soient adoptés. Et puis n’était-ce pas là le mieux qui puisse arriver ? Leur ville n’avait jamais connue le mécontentement ou la souffrance avant les contacts avec les étrangers. Ils avaient déjà éprouvés tous ces codes. Ils étaient solides.

L’Océanique était la mieux placée pour guider l’alliance. Elle ne remettait pas en cause l’apport de Caladon, ni son engagement à l’encontre de leur volonté commune face à Sélénia mais… mais les marchands avaient leur domaine, et la seigneurie n’en faisait guère partie. On ne menait pas un peuple comme on menait un commerce, c’était infaisable à ses yeux et dangereux pour la richesse du cœur et de l’esprit. La richesse devait servir l’épanouissement et la sécurité, certes, mais pas supplanter les vertus premières. Voilà pourquoi, en aspect purement philosophique, la ville militaire se devait de diriger l’alliance, en plus de s’assurer ainsi une certaine sécurité personnelle supplémentaire. Mais il y avait bien d’autres arguments, que Caladon défiait en une dynamique positive de l’extérieur mais qui laissait à la fille du nord un arrière goût de crainte chaque fois qu’elle s’y confrontait. Les deux villes s’entraînaient l’une l’autre vers l’avant, se forçant à faire toujours mieux, toujours davantage, forçant à la créativité et à renforcer leurs deux cultures identitaires… Est-ce que cela ne pouvait être aussi simple ? Peut-être était-ce également pou cela qu’elle voulait voir la guerre avec Sélénia se poursuivre. Pour ne pas risquer l’effondrement de l’alliance, pour se défaire de ses doutes, pour user cette dynamique d’un but commun autant que possible en retardant de fait l’instant où se poserait réellement la question de l’après. Oui, sa hargne admettait cette possibilité, autant que les raisons purement affectives et logiques à ses yeux qui la poussait à ne pas être réellement satisfaite de cette paix précaire. Elle se trouvait donc à choisir entre faire face à des peurs qu’elle ne maîtrisait pas tout à fait… ou à poursuivre sur la voie d’un conflit qui avait déjà prélevé sa dîme.

Loin d’être crédule et oublieuse, Tryghild avait conscience de ses défauts. Elle savait devoir être meilleure pour occuper pleinement ses fonctions. Elle savait devoir se reposer sur ses conseillers pour l’aider à discerner le bon chemin à prendre. Ils avaient tous à cœur l’intérêt supérieur des habitants et de leur ville. Apprendre était vital. Elle savait se battre et diriger une armée, mais elle n’était ni une diplomate ni une politicienne, et si elle pouvait, certes, s’appuyer sur l’expérience de ses conseillers, ce n’était cependant pas suffisant. Il lui fallait quelqu’un qui, réellement, soit aussi à l’aise avec les mots qu’elle avait une épée. De fort curieuse façon, c’était hors des murs de sa ville qu’elle avait finalement trouvé la perle rare qui pu à la fois remplir le rôle qu’elle envisageait, et la supporter elle. L’homme en question, un althaïen, accepta non seulement de lui servir de tuteur dans l’art délicat des négociations, mais également de s’installer au sein de Délimar pour officier auprès du conseil, après avoir été éprouvé et entretenu par chacun de ses autres membres. Il avait la patience de lui ouvrir les portes de son savoir quant bien même elle avait bien du mal à le suivre. Non qu’elle fût simplette mais… mais c’était parfois toute une existence qu’elle était obligée de remettre en question, pour se plier à ses explications. Semaine après semaine, il gagnait davantage son respect et se taillait une place respectée parmi un peuple qui le regardait de prime abord avec méfiance. Tryghild elle-même respectait ses avis, bien qu’elle s’appuyât parfois sur lui comme sur une béquille. Mais cela viendrait… elle n’en doutait pas. Au fond il s’agissait d’un entraînement comme un autre….  

- Qui veut la paix prépare la guerre

Retourner à l’entraînement lui faisait le plus grand bien. Se dépenser lui était nécessaire, mais surtout, lui permettait de connaître les hommes enrôlés sous ses ordres. Elle avait grandi dans un univers où le titre de noblesse était une preuve des faits, des actions perpétrées, de la droiture et de l’honneur, et qui ne dispensait pas un individu de donner de lui-même pour la communauté. Elle avait été éduquée à ne pas refuser les tâches ingrates, malgré son rang, et à accepter les critiques et les conseils de ses pairs lorsqu’ils étaient légitimes et expérimentés. Trimer avec ses hommes, partir avec eux pour une expédition ou en manœuvre, tout cela lui permettait de s’imprégner de leurs problèmes, de voir par elle-même et de s’identifier progressivement auprès d’eux, afin de savoir leur fonctionnement réel et de confirmer qu’elle pouvait autant avoir confiance en eux que l’inverse. L’esprit de groupe, l’esprit d’entre-aide, l’esprit de camaraderie et l’impression d’appartenir à une même famille… voilà ce qui liait les soldats sur le champ de bataille, ce qui leur permettait de tenir. Et elle voulait faire partie de cette famille, elle ne voulait pas être une figure lointaine et incompréhensible, pas comme ces nobles du sud qui n’avaient souvent aucune idée du train de vie d’un soldat sous ses ordres. Elle que son père avait pourtant dédouané de pratiquer un métier annexe, afin qu’elle ne se consacre qu’à devenir l’instrument parfait pour guider Glacern, elle avait finalement décider d’essayer de trouver une place utilitaire, en plus de son rang d’intendante, et ne désespérait pas d’y parvenir.

La ville possédait une discipline stricte, et des exigences approchant celles de son ancienne patrie bien qu’elle ait su capitaliser les qualités de tous ses habitants. Les lyssiens répandaient leur maîtrise maritime, les almaréens leur technologie… Elle était fière de ce partage, de cette union qui se formait où chacun avait non seulement une place, mais une possibilité de s’améliorer en dehors des impondérables de celle-ci. C’était un lieu plein de promesses, un lieu qu’après sa mort, s’ils s’en montraient dignes, ses enfants continueraient de guider. L’aîné n’avait que quelques mois à peine, et avait déjà perdu son père biologique, tribu à la guerre avec Sélénia… Mais elle s’assurerait que les choses ne demeurent pas ainsi, et qu’il grandisse bien entouré et dans le pur esprit de leur peuple. Leur peuple… plus de glacernois, d’almaréens, de lyssiens, à terme ? Uniquement des Délimariens. Un peuple pur, défait de la corruption magique. Un peuple qui marchait avec droiture et qui combattait férocement pour préserver ses intérêts avant toute autre chose. Elle avait tant de projets pour les siens, tant la ville que sa propre famille, qu’elle ne parvenait plus à ruminer ses anciennes rancunes. Elles n’avaient nullement disparu, elles étaient toujours là, sans doute à vie mais elles ne faisaient que renforcer ses convictions et sa loyauté fanatique envers Délimar. Si la guerre devait éclater de nouveau, ils seraient prêts, et cette fois, ils ne seraient pas mal guidés par un souverain perclus d’iniquité. Caladon misait sur sa richesse, eux sur leur puissance. Et si Caladon acceptait de céder alors ils pourraient parfaitement fonctionner ensemble, bien mieux encore qu’à l’heure présente.

Et cela ne tenait pas uniquement à Sélénia. Il y avait d’autres menaces, immédiates comme les pirates, ou plus diffuses, et viscérales… il y avait les chimères. Pourquoi étaient-elles là ? Que c’était-il bien passé ? La perte des Déesses ? La magie ? Encore et toujours la magie… elle était la cause de tous les maux. Elle avait fait naître les vampires, elle avait fait fuir les dragons, elle avait failli perdre leur monde, leur avait donné le tyran blanc… la magie oui, en fin de compte, c’était certainement la magie qui était le cœur de tout. Comment pouvait-on réellement pointer Délimar du doigt pour sa décision d’interdire et restreindre la magie alors même que toutes les pages de la longue histoire des bipèdes allaient en leur sens ? Les faits étaient là, gravés dans la roche la plus inexpugnable ! Ils étaient rares, à l’extérieur de leurs murs, ceux qui acceptaient d’écouter. Il en existait, quelques-uns mais… ils étaient si rares… Mais au fond, peut-être que cette idée de pureté l’obsédait quelque peu, après tout ce qui était arrivé. La source du péril des chimères était-elle bien la magie ? Elle aurait voulu savoir.

- Les miraculés

Installée avec son fils sur un banc, elle observait son grand-père prodiguer ses conseils à plusieurs jeunes recrues, son vif regard bleu détaillant la puissante silhouette avec ce petit quelque chose d’indéfinissable, comme si elle craignait toujours qu’il ne soit qu’une hallucination. Cela lui arrivait régulièrement depuis le retour du vieux loup, depuis qu’un garde était venu la prévenir que son aïeul se trouvait aux portes de la ville, bien vivant et bien portant. Il avait disparu des années auparavant, comme un prélude aux pertes qu’elle allait subir, un premier coup porté à son cœur. Jeune enfant, elle avait aimé cet homme de tout son cœur et l’avait admiré comme elle avait admiré son père et sa tante… et sa perte avait été un coup dur pour son père également. Le voir soudainement devant ses yeux, à un monde de leur patrie d’origine, avait serré son cœur et lui avait coupé le souffle. Elle n’y avait pas tout à fait cru ce jour-là et s’était assurée de sa réalité de la seule façon qu’elle connaissait, de la seule façon qui chasserait toute peur ou tout doute : en le combattant. Une épée à la main, son grand-père était unique, comme Havard avait été unique, lui qui avait prétendu au titre de meilleur épéiste du continent. S’adoucir avait été difficile, mais en son cœur, le brasier de l’affection et de l’admiration rugissait vivement. Elle était heureuse, souriant pour la première fois depuis la naissance de son fils.

Mais il lui arrivait parfois d’avoir peur qu’il disparaisse de nouveau, quand bien même cela semblait idiot. Il était très important pour elle, pas seulement personnellement mais aussi symboliquement et stratégiquement. Il était un miracle, une preuve que la malédiction du vampirisme n’était pas inattaquable, qu’il y avait de l’espoir pour les pauvres âmes que ces monstres transformaient… Si lui était de nouveau en vie, alors il y avait peut-être quelque chose sur l’Archipel qui permettait de vaincre la condition de vampire, d’éliminer cette race définitivement. Et alors ? Il y avait des fils du nord devenus vampires, c’était le risque, lorsque l’on chassait ces créatures toute une vie durant. Parfois, les frères d’armes ne pouvaient vous couper la tête et vous brûler à temps. Ceux-là, ceux qui retrouvaient leurs mémoires, elle ne voulait pas les abandonner. S’ils subissaient le même miracle que son grand-père, elle voulait qu’ils soient assurés de pouvoir revenir auprès de leur peuple d’origine, à Délimar. Elle voulait que son aïeul serve d’icône, de message à tous ceux qui hésiteraient. Ils étaient les bienvenus, ils avaient encore une place, une patrie et une demeure pour eux ici, ils étaient des leurs et ne seraient pas condamnés ou oubliés. Elle avait même poussé jusqu’à lui confier la flotte complète, parce qu’elle connaissait ses capacités et ne doutait pas de sa loyauté, mais également parce que cela portait l’emphase sur sa détermination à mettre ces miraculés en valeurs.

Et puis… ils étaient des forces supplémentaires pour Délimar, des épées, des arcs, des haches, des mains, des cœurs… elle n’avait aucun doute sur leur loyauté une fois intégré. Et ils auraient besoin de toutes les forces disponibles. Que Nyko puisse former de nouveaux soldats, et rendent aux anciens leur ardeur, étaient de bonnes choses. Quand elle se sentirait pleinement à l’aise, peut-être l’interrogerait-elle sur ce qu’il avait vécu, mais pour l’instant elle n’osait pas. C’était encore un peu tôt…

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Normalement, j'ai terminé ^-^

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Coucou !

C’est parti pour l’évaluation de la fiche. Cela va être assez rapidement je n’ai pas grand-chose à redire.

Identité : OK

Equipement : OK

Caractéristique : tu peux monter furtivité à au moins faible (Très faible si tu y tiens). Je sais que c’est une nordique, mais à moins que le sol tremble à chacun de ses pas elle sait un minimum se déplacer sans faire trop de bruit.

Description physique : OK. Juste peux-tu m’en dire un peu plus sur le « tatouage des Sarawyn » ? C’est quelque chose en rapport avec la dévotion à Néant ou c’est purement une marque d’instinctive de la famille royale Almaréenne ?

Description mentale : OK

Lien : OK. Je peux te proposer d’ajouter un lien si tu le souhaites. Tu n’étais pas là aussi n’en a peut-être pas eu connaissance sur le moment (ou cela t’a échappé dans l’histoire). Tu peux ajouter en lien « Ascheriit Svenn », c’est un PNJ intrigue ayant une importance notable dans l’arc des Chimères. Je te mets quelques éléments à son sujet en spoiler.

Spoiler :


Histoire : Si tu ne parles pas d’Ambarhùna et de la défaite face aux Chimères (tu en fais toutefois mention) tu traites l’histoire ayant eut lieu sur l’archipel, avec la formation de Délimar, de l’alliance et de la bataille contre Sélénia. (J'ai beaucoup aimé le coup de l'épée serment plantée dans un socle à la excalibur et faite des matériaux venant des différents villes de l'alliance)

J'attends les quelques modifications et éclaircissements avant de pouvoir te valider ^^

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Mraow ^-^
Voici comme vu pour les modifs !

Furtivité : Passé à faible, je vais te suivre là-dessus

Tatouage :
L'intendante s'est fait gravée sur la peau le même tatouage que celui originel des Sarawyn. Un procédé long et inconfortable mais qu'elle a enduré sans faiblir. Il s'agit d'un tatouage distinctif de la famille royale Almaréenne, à laquelle elle appartient désormais par mariage et dont elle a obtenu la bénédiction. Effectué avec une aiguille et de l'encre, à l'ancienne, il enserre sa clavicule, descendant en entrelacs complexes sur ses omoplates et au centre de la poitrine. Réservé à la famille et à ses extensions, elle est une preuve d’appartenance mais surtout de force de caractère et d'honneur.

Graarh :
Étrangement, avec la venue des leurs sur l'archipel, elle a découvert un autre peuple qui, peut-être, pourrait être un peuple frère. Les Graarhs, grands félins intelligents, semblent de plus en plus proches de leurs propres moeurs à mesure qu'elle apprend à les connaître. Tout d'abord de simples esclaves pratiques, elle en est venue à respecter ceux qui travaillaient pour la citadelle et a finit par les libérer, leur offrant naturellement la citoyenneté s'ils le voulaient, ou repartir s'ils le désiraient. De ceux qui sont restés, elle apprend à les respecter et même les apprécier, et elle commence à se laisser convaincre de l'idée d'abolir totalement l'esclavage de leur race dans la ville. Après tous, personne ne mettrait de chaînes à un frère...

Lien en plus (owi plus de liens **):
Ascheriit Svenn : Une souillure et une honte. Non seulement il est un poids et une souffrance pour sa famille depuis sa naissance, mais en plus, il est un traître de la pire espèce, tellement corrompu que les chimères en ont prit possession. Même les vampires sont moins ignobles, et la seule façon de sauver les miettes qu'il reste de bon serait de le tuer proprement pour qu'il subisse sa juste rétribution et que son âme soit purifiée dans l'après Vie. Que Mort ait pitié de cette chose révoltante, elle elle n'en aura aucune.

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Bienvenue sur tes nouvelles terres Invité

Tu as été choisi(e) par l'esprit-lié du Loup dont tu as  atteint le niveau 2. Tes compétences ont été validées, tu pourras les faire évoluer tout au long de ton aventure.

Tu peux aussi adresser tes questions ici

Bonne chance pour cette nouvelle aventure qui s'offre à toi !

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