- En souvenir de ceux que j'aime -
“Quand peux tu penser que tes paroles auront un sens pour n'importe lequel d'entre nous, ignorant ! Tente de me prendre plus que tu ne m'as déjà pris ! Fais le ou meurt de mes crocs !”
Le cœur d'Aïasil, en proies aux flammes de la colère, vibrait dans sa poitrine alors qu'elle en finissait de ses menaces pour venir porter son premier coup à son ennemi. Ce à quoi, malheureusement,
le roi des chimères ne se contenta de répondre par un regard, mais un regard mortel. Un grand froid vint couvrir les flammes de la guerroyante dragonne, un flash lumineux envahit son esprit alors que la chose y pénétrait et enfonçait ses lames dans les blessures béantes de son passé tragique. Elle revit durant un court instant la main ensanglantée d'Enetari tendue vers elle, puis ressentit celle de Mëryl, morte durant l'exode qui glissait
le long de ses écailles pour retomber dans une marre de sang et ne plus jamais bouger. Elle les revit toutes les deux empalées sur
des pics, dévorées par l'ombre de la guerre contre les
chimères. Ce monstre s'amusait de sa souffrance qu'il avait, indirectement, ou directement causé. Il se moquait de son passé. Maudit... Maudit ! Quel affront ! La colère aveuglait la dragonne, la souffrance la paralysait et
le temps qu'elle ne se rende compte de la traîtrise de la stratégie de son ennemi, il était déjà trop tard. Une épée d'énergie obscure railla puis déchiqueta les écailles du flancs droits de la dragonne, avant qu'un violent coup ne l'envoie valser à l'autre bout de la salle du trône.
Hors jeu, la dragonne eu peu de temps pour contempler ses blessures. Cet ignoble monstre torturait l'esprit de ses victimes et se retournait
des plus grandes faiblesses d'Aïasil contre elle. Mais la dragonne ne tirait pas que de la faiblesse de ses blessures, car il était maintenant de son choix, dans lequel elle s'était engagée lors de sa fusion avec Mëryl, d'accepter ses blessures et d'en faire une force. Alors que
le combat faisait rage, la petite ombre maintenant grande ombre fit cliqueter de ses griffes sur
le sol. Un sifflement de douleur émana de sa gorge, et d'entre ses crocs dont perlait son propre sang, de son poids sur ses pattes avant, elle se redressa lentement. Cet être insensible et pathétique ne l'avait pas même achevée avant de passer à une cible suivante, pendant que les autres semblaient préparer un plan. Pathétique et vulgaire, un simple concentré de puissance sans aucune beauté à l'origine, il ne ressemblait qu'à un vulgaire brimé à qui l'on aurait confié
des pouvoirs hors du communs, frustré, mais ne se libérant qu'en détruisant. Son esprit était flétrit et peu profond, cette chose était aussi stupide qu'un humain, qui aurait crus que
le terrible
roi des chimères ne serait qu'un simplet doté de pouvoirs surnaturels ? Et qui aurait crus qu'elle se laisserait tuée par un individu de ce genre ? La dragonne pourrait esquisser un sourire, elle aussi.
La douleur n'était rien, rien de tel que ce qu'elle pu connaître auparavant, rien de tel que ce qu'elle ressentait toujours. Dorénavant, sa douleur était une force.
Le froid s'en alla,
le feu l'enflamma, et la dragonne de la nuit se replia sur elle même, rampante, prête à bondir. Son coeur se remit à battre, elle ignora la douleur, ignora son corps en sang qui ne lui permettait même pas de se mouvoir correctement. La haine,
le désir de vengeance, sont aussi une force qui se mêlaient parfaitement à la puissance qu'elle trouvait dans la vision montrée par Gilgamesh. Il l'avait attaquée en traître, elle en ferait autant, alors elle attendit que les déferlements provoqués par Verith et Nynsith stoppèrent momentanément
le combat entre la chimère et les liés pour frapper.
Ses écailles brisées se changèrent en poussière, son corps ne fut plus présent que sous une forme spectrale, serpentant sur
le sol Aïasil contourna la chimère pour frapper dans son dos, presque invisible venant s'enrouler autour de lui à une vitesse impressionnante, à la manière d'un grand reptile
des tropiques. Sournoise et fulgurante, elle repris sa forme physique pour planter directement ses crocs aiguisés au niveau de la gorge de la créature humanoïde.
“Tu pensais en avoir finis avec moi ? Laisse moi te distraire encore un peu.”
Son corps se contractait autour du trône, comme un serpent, elle mordait elle propageait son venin, d'esprit à esprit, ses brûlures de corps à corps. Les griffes s'enfonceraient ans la chair, Aïasil tuerait cet être de son corps et de son esprit, les seules choses qui lui restait après qu'on lui ait volé son âme.
“Je vais te dévorer, créature impie, dépêche toi de me tuer, ou tu payeras pour tout ceux que tu as pris... Tout ceux que tu m'as pris !”
Les mains rouges de Mëryl et d'Enetari se rejoignirent dans l'esprit de Gilgamesh. Et si la dragonne noire ne tuait pas
le monstre, puisse son mentor et sa fille, ou peut être les liés, ses alliés, profiter de l'occasion qu'elle leur présenterait.
directives :
Aïasil a été frappée par une profonde terreur. La monstruosité pouvait revêtir bien des formes, mais dans l'esprit de la petite ombre, nul doute qu'elle venait de revêtir une des pires. Cette torpeur et cet immobilisme, Aïasil le paya au prix fort. Gilgamesh repéra le plus faible de ses ennemis et s'en prit à elle sans la moindre hésitation. Une longue blessure orne désormais le flanc de la petite ombre et le sang de la dragonne souille à présent le sol.
En prenant en compte l'événement et les précédentes réponses, comment réagit ton personnage ? Ensuite, attaque Gilgamesh en faisait une action d'attaque. (Ton personnage peut décider de s'allier à la stratégie de Janga ou non)