Sur la Vagabonde
Il voyait le visage de Victoria se décomposer, son regard se baisser, il sentait ses défenses s’effondrer petit à petit, phrase après phrase, mot après mot. La fierté de la jeune reine ne l’aveuglait donc pas au point de refuser de voir la réalité que l’on prenait la peine de dévoiler devant ses yeux. C’était une bonne chose, selon lui. La fierté était importante et nécessaire… dans une certaine mesure. Lorsqu’elle vous poussait à vous battre pour vous faire respecter, pour vivre dignement, comme le faisaient ses pères, elle était une bonne chose. Mais pas quand elle vous enfermait dans une situation sans issue, à refuser les options qu’on vous offrait pour vous en sortir. Victoria avait apparemment assez de bon sens pour le comprendre.
Alors il continua son discours, énonçant les vérités dures et blessantes d’une voix douce et compatissante. Il y avait une part de manipulation bien sûr, il cherchait à obtenir quelque chose d’elle, et il ne se montrait pas bienveillant envers elle par bonté d’âme, mais bien parce qu’il pensait que c’était le moyen le plus efficace de parvenir à son but ; mais également une forme de sincérité : il ne lui mentait pas, il pensait réellement chaque mot qu’il prononçait. Et il la convainquit.
Mais hélas, en vain. CendreLune, qui était brièvement sorti pendant qu’il parlait, revint avec des nouvelles. Les prédictions de Liv s’étaient avérées plus exactes qu’il ne l’aurait cru ; la révolte ne couvait pas, elle était déjà là. Ils l’avaient précipitée, peut-être, offrant une opportunité au Havremont qu’il avait su saisir à la volée, mais, comme il l’avait dit, elle aurait fini par arriver. Il était simplement fâcheux que ce soit maintenant. Il se demanda, brièvement, ce que ses pères allaient faire de la jeune femme. La tuer, maintenant qu’elle ne leur était plus d’aucune utilité ? La relâcher, la livrant à la vindicte populaire ?
Mais une autre préoccupation, autrement plus importante à ses yeux, chassa bien vite ces considérations. Le clan. Près d’un millier de ses frères et sœurs étaient encore piégés en ville. S’il partageait l’inquiétude de CendreLune, il était d’accord avec Achroma : il fallait les faire sortir. Ils ne pouvaient pas les laisser là sans au moins essayer de les sauver, ils seraient purement et simplement massacrés. Ses poings se serrèrent machinalement à la mention du tueur de dragons, mais il n’y prêta pas attention. Il y avait bien plus important en jeu que ses rancœurs personnelles.
L’attention des deux aînés se reporta sur la jeune femme, et il devina sans mal ce qui se jouait dans leur dialogue silencieux, sa supposition bien vite confirmée par le geste d’Achroma. Elle ne serait finalement pas abandonnée à la révolution, donc, mais allait rejoindre la famille. Une réunion pour eux, en quelque sorte. Il se rendit compte qu’il en était content. Il eut tout juste le temps de poser la main sur celle que son père avait posé sur son épaule et de la serrer brièvement, avant qu’Achroma ne s’éloigne, puis ne sorte. CendreLune le suivit peu après. Ils avaient beaucoup à faire.
Liv aussi, mais il resta quelques instants avec celle qui allait bientôt redevenir sa sœur. Quelque chose le chiffonnait, depuis qu’ils étaient entrés dans la cabine tous les quatre, sans qu’il parvienne à mettre le doigt dessus, son attention trop accaparée par les conversations qui s’étaient tenues. Là, au calme, tandis qu’elle le regardait, ayant apparemment compris ce qu’il venait de se passer mais ne sachant pas comment y réagir, il réalisa enfin l’incohérence qui avait agacé son inconscient.
«
Deux battements de cœur… »
Il se rendit compte un peu tard qu’il avait exprimé sa réalisation à voix haute, et que son annonce manquait pour le moins de tact. Mais il était trop tard pour ravaler ses mots, qu’elle avait manifestement entendus, à en juger par son regard écarquillé qui alternait entre le jeune vampire, et son propre ventre, qui ne montrait étrangement aucun signe de la nouvelle. Puis la compréhension sembla la frapper, et elle riva sur Liv un regard à la fois évaluateur et indécis. Était-ce parce qu’elle croyait reconnaître son frère dans son visage, parce qu’il le serait de nouveau réellement, parce qu’il s’était montré gentil envers elle ? Peut-être un peu de tout ça à la fois. Toujours est-il qu’elle décida de lui faire confiance. Toujours un peu hésitante, elle se hissa sur la pointe des pieds pour lui murmurer une phrase à l’oreille. Son regard s’écarquilla, puis se radoucit. C’était… inattendu. Intéressant. Probablement source de bien plus de problèmes à venir qu’il ne pouvait l’imaginer. Mais également… une bonne nouvelle ? Émouvant, à sa façon. Il allait être tonton. De plus d’une manière…
Il y avait dans son regard une tendresse nouvelle lorsqu’il le posa sur Victoria. Elizabeth. Pas encore. Bientôt. Il posa une main rassurante sur son épaule, et de l’autre effleura sa joue, à la manière dont Achroma l’avait fait un peu plus tôt.
«
Reste ici pour l’instant, c’est plus sûr. Ne t’inquiète pas, Aldaron veillera sur toi. Sur vous. Il ne laissera rien t’arriver. »
Il était on ne peut mieux placé pour savoir avec quel soin son père protégeait ses enfants.
Lorsqu’il sortit de la cabine, ayant au passage récupéré son bâton, CendreLune était en train de rassembler des soldats, manifestement dans le but de les envoyer soutenir Achroma.
«
J’y vais aussi. »
Son ton était déterminé, mais conservait le respect qu’il avait toujours lorsqu’il s’adressait à son père. C’était en réalité davantage une requête qu’une exigence, et il s’y plierait bien évidemment si CendreLune le lui refusait. À son grand soulagement, ce ne fut pas le cas, son père se contentant de lui demander d’être prudent, lui rappelant que le combat n’était pas le but. Il hocha la tête puis, alors qu’il s’apprêtait à partir se préparer, hésita un instant.
Il avait bien sûr la ferme intention de faire tout son possible pour revenir, mais cette mission était loin d’être sans danger, et il ne pouvait pas savoir ce qui allait lui arriver. Bientôt, Elizabeth ne serait plus en mesure de se souvenir de ce qu’elle lui avait glissé à l’oreille, il ne pouvait pas se permettre de laisser son secret disparaître s’il lui arrivait quelque chose. Alors, désignant du regard la porte fermée de la cabine, il murmura à son père, d’une voix que seul lui pouvait entendre :
«
Elle porte l’enfant d’Ilhan. »
Sans prendre le temps d’attendre sa réaction, il se remit en marche. Il avait un peu de temps, le temps que les autres se préparent, et il le mit à profit pour enfin examiner sa trouvaille. Il ne s’était pas trompé, la magie de l’objet était puissante, et l’identification des glyphes qui le parsemaient lui amena un sourire. Il emprunta à l’un des soldats une bandoulière, qui lui permettrait de porter le bâton dans son dos en attendant d’avoir à l’utiliser. Ce n’était pas tout à fait idéal, mais ça irait pour aujourd’hui ; il aurait le temps de trouver mieux lorsqu’ils seraient rentrés chez eux. Par acquit de conscience, il revérifia l’état de ses épées et du reste de son équipement. Tout était en ordre. Il était prêt.
⁂
En ville
Liv et son escorte ne mirent guère de temps à retrouver Achroma, qui avait pour sa part déjà retrouvé le Parangon Dalis, et le malmenait comme une poupée de chiffon. D’un geste, Liv intima aux vampires dont il avait naturellement pris la tête de rester en retrait. Leur Prince n’avait de toute évidence pas besoin d’aide, et il lui semblait plus prudent de ne pas dévoiler tous leurs atouts inutilement, restant donc hors de vue pour l’instant.
Le Parangon abandonna cependant sa proie, tel le chat lassé de jouer avec la souris, pour s’intéresser à un plus gros gibier. Suivant le regard de son père, Liv reconnut celui qu’il apostrophait de la sorte, et tous ses muscles se tendirent en un instant. Havremont. L’un des assassins de Cynoë. Poings serrés, crocs découverts, il sentit la colère déferler dans ses veines. Il brûlait d’envie de rejoindre le Prince dans le combat qui s’annonçait, de le mener à sa place, même. Mais il n’était pas là pour ça. Le souvenir tout frais de la voix de CendreLune résonna dans son esprit.
Pas de risques irraisonnés. Le Clan était plus important que sa vengeance.
Car il connaissait assez bien son père pour comprendre qu’il ne défiait pas Claudius pour la gloire du combat ni par vindicte personnelle, mais parce qu’il avait un plan, au demeurant fort simple : occuper le Maître des Armées, pour offrir à son fils une chance de libérer son armée. Avec un grognement, il se détourna et rejoignit ses troupes.
L’armée humaine s’étant massée aux abords de la porte ouest, il allait leur falloir trouver un autre moyen de sortir. Cependant, même au milieu du chaos qui régnait, ils ne pourraient jamais faire traverser la ville à plusieurs centaines de futurs vampires désorientés sans éveiller l’attention. Chacun allait donc superviser un plus petit groupe, d’une trentaine de personnes, ce qui leur conférerait bien plus de mobilité et de capacité d’adaptation. L’idée n’était bien sûr pas de purement et simplement se séparer en priant les déesses disparues de parvenir à se retrouver à l’arrivée, mais simplement de pouvoir se répartir la tâche.
Pour faciliter leur coordination, Liv lança un sort leur permettant de partager leurs sens. Il ne pourrait pas le maintenir sur l’ensemble des mages, bien sûr, mais cela les aiderait à se retrouver si des groupes devaient temporairement se séparer. D’autres suivirent son exemple, étendant le lien jusqu’à ce que chacun des vampires soit lié à au moins un autre. Une poignée d’entre eux se dédoubla également, offrant davantage de main d’œuvre. Parfait.
Une fois ces brefs préparatifs en place, ils se dispersèrent dans le quartier pour rassembler leur troupeau. Des auras d’apaisement s’élevèrent, ceux possédant des esprits-liés appropriés les mirent à profit, afin de rasséréner les vampires en devenir et de les rendre plus dociles et prompts à les suivre. Cette étape se passa sans anicroche, et ils purent rapidement se mettre en route, a priori sans s’être fait remarquer. Liv avait remonté sa capuche ; si sa cape n’était certes pas des plus discrètes, elle le serait toujours plus que son visage, par trop reconnaissable.
Le premier contretemps se présenta sous la forme d’une poignée de citoyens ayant apparemment décidé de défendre leur ville armés de ce qu’ils devaient avoir sous la main sous le coup de l’urgence, qui un pied de chaise, qui un hachoir de cuisine… Seul un d’entre eux disposait d’un gourdin en bonne et due forme. Ils avaient dû parcourir les rues en quête d’un ennemi indéterminé à abattre, jusqu’à tomber inopinément sur une horde de vampires en fuite. Ils furent promptement disposés, mais au moment où ses acolytes s’apprêtaient à tuer les deux dernier, Liv les arrêta, venant d’avoir une idée.
«
Attendez ! »
Il eût été dommage de simplement empiler les cadavres, alors qu’il avait une si belle occasion de tester son nouveau jouet… Tandis que la paire de patriotes était aisément maintenue en place, Liv s’approcha, tirant le bâton de son dos, jusqu’à être assez près pour leur laisser voir son visage dissimulé sous sa capuche, qu’ils reconnurent aussitôt. Il ne leur laissa pas le temps de mettre de l’ordre dans les bafouillements qu’ils commencèrent à émettre, touchant l’un et l’autre de son bâton tout en activant un de ses glyphes, ce qui suffit à les faire taire, que ce soit sous l’effet de la magie, ou simplement de la perplexité. Après quoi il leur sourit amicalement.
«
J’aurais besoins d’éclaireurs, pour localiser les patrouilles de soldats et pouvoir les éviter. Vous me rendriez ce service ? »
Les deux humains hochèrent la tête avec empressement et se mirent promptement en route. Ils seraient sans doute bien moins efficaces que ses vampires, mais ils passeraient bien plus facilement inaperçus, et surtout couraient bien moins de risques s’ils se faisaient remarquer. Satisfait de ce nouvel arrangement, il reprit l’avancée de son équipée.
Ils privilégiaient les chemins détournés et les ruelles tortueuses, se répartissant souvent sur plusieurs ruelles adjacentes, pour éviter les artères les plus fréquentées, où grouillaient tant la soldatesque que la foule en colère. Les patrouilles étaient nombreuses, et des échauffourées avaient commencé à éclater. Royalistes zélés désireux de protéger la couronne ou simples canailles profitant du chaos, il n’aurait su le dire, mais cela lui importait peu. C’était autant une complication qu’un avantage : cela représentait davantage de danger et de nœuds à éviter, mais également une opportune distraction pour occuper les forces de la ville. Comme au sortir du palais lorsqu’il ramenait Victoria, fumigène, brouillard, et autres artifices aidaient à couvrir leur avancée, et s’ils en déclenchaient eux-mêmes une partie, d’autres petites mains s’activaient pour les aider avec l’efficacité caractéristique du Marché Noir.
Liv avait pris les devants de quelques mètres par rapport à son groupe et s’apprêtait à sortir prudemment d’une ruelle pour voir si la voie était sûre pour continuer leur avancée, quand une voix familière, qui ne lui parvenait pourtant ni par ses oreilles ni par celles de l’un des vampires auquel son sort l’avait temporairement lié, lui intima de s’arrêter. Il obtempéra sans hésiter, et indiqua d’un geste à ses acolytes de rester en arrière avant de se rencoigner dans les ombres, attendant il ne savait quoi. Quelques instants plus tard, un détachement de soldats passait en hâte devant lui, trop pressés pour prêter attention à la ruelle sombre où il se trouvait. Une poignée de seconde plus tard, et il fut informé que la voie était désormais libre.
Le précieux petit oiseau le guida, lui mais aussi ses compagnons, constata-t-il, ainsi sur une bonne portion de la route, leur permettant d’éviter les patrouilles, ou au contraire de fondre efficacement sur celles dont ils pouvaient disposer rapidement et sans perte. Liv avait gardé en main son bâton ; s’il le maniait certes moins bien que l’épée, c’était une arme bien plus efficace dans une optique défensive, son allonge supérieure lui permettant d’évincer plusieurs adversaires à la fois.
Ils avaient bien avancé, et touchaient au but vers lequel ils se dirigeaient : la porte Sud. Cependant, une nouvelle troupe de soldats se tenait à l’embranchement qu’ils escomptaient prendre, leur bloquant le passage sans le savoir. Ils auraient pu faire un détour, mais cela voulait dire allonger encore leur trajet, et risquer d’autres embûches. Les soldats n’étaient pas très nombreux, ils devraient pouvoir s’en débarrasser aisément. Le petit oiseau confirma qu’il n’y avait personne d’autre dans les alentours immédiats. Ça aurait dû être facile. Et pourtant.
Peut-être étaient-ils devenus trop confiants dans leurs succès, et s’étaient-ils montrés imprudents. Peut-être les soldats étaient-ils plus talentueux ou mieux entraînés que leurs collègues précédents. Toujours est-il que les assaillants furent repérés bien plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu. Magies offensives et défensives fusèrent avec une véhémence surprenante, Liv se retrouva isolé de ses troupes avec l’un de ses comparses. La situation n’était pas désespérée, mais pour le moins inconfortable. Et surtout, elle devait être réglée avant que l’un d’entre eux ne puisse filer pour donner l’alerte.
Toutefois, il n’eut guère le temps de formuler un plan de bataille, son acolyte ayant d’ores et déjà pris les choses en main. Moins d’un battement de cœur après qu’ils se soient retrouvés piégés, il s’était baissé et frappa du poing sur le sol, dissipant d’un coup toutes les protections qui les entouraient. Déjà il se relevait, effectuait un nouveau geste, et Liv eut subitement la sensation, fort particulière pour un vampire, de manquer d’air. Il comprit cependant que ce n’était, évidemment, pas la respiration qui lui faisait défaut, mais la magie qui avait été bannie de la zone dans laquelle il se tenait. Une sensation fort déplaisante à son goût, mais dont il n’allait certes pas se plaindre en l’occurrence. Privée de sorts, la poignée d’humain offrit une défense courageuse mais brève face à l’assaut vampirique.
L’affaire réglée, Liv voulut féliciter son compagnon pour sa prompte réaction, et c’est alors qu’il remarqua qu’il ne s’agissait pas d’un vampire, entendant son cœur battre. C’était pour le moins curieux… Liv fronça légèrement les sourcils de perplexité, sa méfiance s’éveillant. Il ne s’agissait pourtant pas d’un ennemi infiltré, il se souvint l’avoir vu parler avec son père un peu plus tôt, sur la Vagabonde. Le moment n’était cependant pas propice à élucider ce mystère ; le temps leur manquait et il leur fallait quitter la ville au plus vite. Gardant, par prudence, un œil sur l’humain, il remit donc sa troupe en route.
Enfin ils arrivèrent au pied de la muraille, la porte de la ville en vue. Ils touchaient au but, mais un dernier obstacle se dressait devant eux ; non pas la muraille elle-même, mais ceux qui la gardaient. Quatre soldats étaient postés à la porte, le double de la garde standard, mais étant donné les circonstances ça n’avait rien d’étonnant. Il serait facile de s’en débarrasser, ils ne posaient pas fondamentalement problème. Mais au-dessus d’eux, d’autres veillaient. Les vampires ne pouvaient pas sortir de leur couvert sans que l’alarme ne soit immédiatement sonnée. Ils allaient donc devoir se coordonner parfaitement pour se débarrasser à la fois des soldats au sol et de ceux en hauteur.
D’où il était, Liv pouvait difficilement percevoir les gardes, mais un mage doté du flux du Feu lui signala une dizaine de sources de chaleur se déplaçant le long de la muraille. Ce n’était pas insurmontable, s’ils s’y prenaient bien. Il rassembla ceux d’entre eux qui maîtrisaient suffisamment le flux de déplacement. Pour frapper vite et bien, ils allaient se téléporter, simultanément, chacun en un point stratégique. Ils étaient cinq au total ; deux se chargeraient des gardes de la porte, tandis que les trois autres, dont Liv, se répartiraient le long de la muraille pour se débarrasser au plus vite des soldats présents sur sa section. Ceux qui restaient auraient en charge de faire sortir la troupe au plus vite dès que les gardes seraient neutralisés.
Liv ne comptant pas faire dans la subtilité, il laissa à l’un de ses collègues la section de muraille la plus centrée, au-dessus de la porte, et s’attribua une portion plus à l’écart, sur le côté. Au signal convenu, il Bondit, apparaissant sur le parapet de la muraille. Il ne cherchait pas la discrétion, au contraire, il escomptait que les gardes à portée le remarquent. Il ne comptait en revanche pas leur laisser le temps de réagir. Il attendit une poignée de secondes, puis dès qu’il put constater qu’il avait attiré l’attention des gardes présents, il se laissa tomber lestement sur le chemin de ronde tout en formant une croix avec ses mains, en appelant à l’Air. Il s’abrita derrière le parapet qui lui avait servi de perchoir, tandis qu’un vent puissant se levait brusquement, depuis la ville vers l’extérieur.
Sorts utilisés :
Niveau Très Bon : Identification (flux d’Érudition)
Geste clef : froncer les sourcils en concentrant le regard sur la cible
Action : projette son esprit à travers la trame entourant la cible afin d’en extraire des informations techniques.
Effet : permet au lanceur de connaître les propriétés magiques d’un objet (glyphes, alliages, légende) mais ne fonctionne pas pour tout ce qui n’est pas magique.
Niveau Faible : Partager les sens (flux de Protection)
Geste clef : passer horizontalement la main devant soi
Action : tisse l’énergie de la trame entre plusieurs individus.
Effet : permet pendant un certain laps de temps de percevoir ce que perçoivent les autres personnes unies par le sort.
Glyphe de Syraine Kohan : Force des Kohan – Draconique : la famille Kohan a peut-être perdu de son prestige, mais antan il en était tout autrement. Le porteur gagne en charisme et sa présence en impose : il peut en touchant une cible de son bâton lui impulser la volonté de lui faire plaisir et de le défendre, sauf au péril de sa vie. La cible peut tenter d’y résister (sur jet de force mentale).
Dure 10 minutes / 2 tours d’intrigue maximum
Niveau Maître : Bond (flux de Déplacement)
Geste clef : cligner des yeux
Action : unit son être à la trame en devenant éthéré et projette celui-ci au travers de la trame.
Effet : permet au lanceur de se téléporter, la distance dépend de la puissance du lanceur. Le bond s'effectue uniquement dans le champ de vision du lanceur.
Maître : 20 mètres
Niveau Bon : Maîtrise offensive d'un élément (flux Élémentaire de l’Air)
Geste clef : former une croix avec les deux mains
Action : condense l'énergie de la trame et l'altère pour l'unir à l'un des quatre principes élémentaires présents dans l'essence du monde.
Effet : permet de développer la maîtrise d’un élément afin de l’utiliser pour attaquer (boules, javelots, explosions, impacts, etc).
Directives :
Partie 1 a écrit: Alors que Victoria s'apprête à ployer sous les mots d'Ivanyr, touchée par son frère, des nouvelles viennent changer complètement la donne. Le plan des vampires tombe à l'eau et face à tant d'ennemis déclarés, il leur faut à présent une armée conséquente pour se montrer dissuasifs. Et une armée, ils peuvent en avoir une car c'est approximativement un millier d'humains que les Ast ont transformé au sein de Sélénia en pensant pouvoir y asseoir leur pouvoir, par la suite. En effet, seulement une centaine ont été poussés au terme de leur transformation, pour servir de distraction pendant l’enlèvement de Victoria. Les autres sont en stase, incapables de se battre, mais pouvant encore courir pour fuir et sauver leur non-vie.
Ce sont ces humains futurs Ast qu'il leur faut impérativement obtenir : cela semble être une question de vie ou de mort pour leur Clan. Comment Liv vit-il cette menace ?
Après le départ d'Achroma, Aldaron envoie des soldats assister son époux : Liv demande-t-il d'en être ? Si oui, tu peux considérer qu'Aldaron acceptera en te demandant de ne pas prendre de risques irraisonnés et que la priorité n'est pas le combat mais la retraite. Tu pourras poster dans l'autre sujet : celui de la ville, une fois que Toryné aura posté et que j'aurais posté avec le Conteur. Ton délai de réponse commencera là.
Sinon, Liv peut rester auprès de sa petite sœur, il s'agira d'un post de conclusion pour toi et une fin d'intrigue. Il te faudra poster dans le sujet du palais à la suite du post d'Aldaron et ton délai de réponse commence maintenant.
Dans les deux cas :
- Fais moi connaître ton choix pour que je sache quand et jusqu'à quand sera ton délai de réponse
- Liv entend ce à quoi ses pères n'ont pas prêté attention : il y a deux battements de cœur qui émanent de Victoria.
Partie 2 a écrit: Accompagné d’une trentaine de mages vampiriques du clan Elusis, Liv se lance dans le sillage de son père et tandis que l’armée est occupée par les Souliers de Laurence, Achroma prend en main (littéralement) le sort de Toryné. Son père provoque Claudius en duel. Pour Liv, cela est assez clair : il s’agit d’une diversion menée pour camoufler une mission qui est la sienne et celle des mages avec lui. Son but est de faire évacuer les centaines de futurs vampires en les guidant plus à l’est pour emprunter une autre sortie de la ville. En effet, la porte ouest est bien trop occupée par les troupes Séléniennes à présent pour parvenir à la franchir sans y perdre la moitié des nouveaux-nés, cela d’autant plus que la diversion menée par Achroma tomberait à l’eau. Il doit donc se montrer discret, discipliné et faire attention aux soldats séléniens qui se dirigent vers les Souliers de laurence. Fort heureusement, la petite voix de Sorel va lui être un guide des plus parfaits pour avoir des yeux absolument partout et trouver le chemin le plus adéquat. Il aura peut-être à combattre quelques troupes pour poursuivre son chemin, devra ruser, faire preuve de discrétion ou se montrer protecteur pour guider la future armée des Elusis le sud est de la ville où les attendent des navires prêts à les embarquer.
Tu es libre d’inventer les péripéties rencontrées par Liv pour s’échapper de la ville. Tu t’arrêteras sur la scène suivante : pour échapper à des troupes plus massives, Liv doit fait passer les vampires par la porte sud (cf plan sélénia dans le discord). Mais pour sécuriser l’accès, il doit infiltrer la muraille qui protège la cité afin d’éliminer les soldats qui se tiennent en poste-là et puis pourraient sonner l’alerte et/ou tuer les siens. Que fait Liv ? Quelle stratégie met-il en place ?