Aellio était un jeune garçon à qui tout souriait. Il était né dans la famille Singaris, une famille noble de la ville d’Estëllin. Il avait une belle vie bien rose jusqu'au jour de ses 80 ans où ses parents l'emmenèrent en visite dans Gloria, la capitale du royaume humain. Le voyage d'aller se passa bien. Aellio était émerveillé de voir tant de choses si belles et il voyait pour la première fois un autre peuple. Ses parents lui firent visiter les joyaux de cette ville, il rencontra des gens exceptionnels. Ce voyage lui avait appris énormément de choses et il avait vu énormément de belles choses. Cependant, en repartant pour le port pour prendre le bateau du retour, ils furent attaqués par un groupe de bandits, qui les prirent en otages. Après quatre mois de captivité et lorsqu'ils ont eu l'or qu'ils attendaient, les bandits tuèrent Malzahar Singaris et Eleanor Singaris, les parents du jeune elfe, sous ses yeux. Ils gardèrent cependant Aellio comme esclave durant près de vingts  ans. Tenant pour responsable les humains et les elfes de la mort de ses parents et de sa captivité. Il se mit à prendre une grande distance avec eux, n'accordant sa confiance qu'à ceux qui avait souffert à cause d'autres hommes, comme lui.

Durant ces vingts années, il travailla sous leurs ordres, se faisant petit à petit de nouveaux amis parmi les autres esclaves qui l'accompagnait. Un soir de pleine lune, ils avaient organisé leur fuite. Le début de leur échappée se passa bien, ils coururent durant une heure avant d'être rattrapés. Commença alors un combat qui étais perdu d'avance pour Aellio et ses compagnons d'infortune. Tous furent tués, sauf Aellio qui fut laissé pour mort avec une énorme entaille qui parcourait tout son torse. Cette blessure lui avait été laissée par celui qui avait tué ses parents, le chef des bandits, Arathor.

Le jeune elfe fut recueilli par un fermier, du nom d'Ennis. Ce fermier le soigna pendant un mois. Lorsque le jeune elfe eu recouvré suffisamment de forces, il décida qu'il fallait commencer à payer sa dette. Il décida de rester avec le fermier pendant un an et travailla à la ferme, semant, labourant, récoltant les bienfaits que la terre leur donnait. Il acquit une musculature assez athlétique et repris du poids au fur et à mesure que les semaines s'écoulaient à la ferme. A la fin de l'année, le fermier lui donna une bourse contenant une belle petite quantité d'or.

Aellio décida de retourner à Gloria, où il avait été enlevé, et décida de s'acheter deux dagues avec cet argent. A présent il n'avait plus qu'une idée en tête, une idée qu'il n'avait pas eue depuis un an : la vengeance. Il décidait d'emprunter un chemin noir et rempli de ténèbres, celui de la mort. Il fit quelques petits contrats sans trop d'importance ni de vrai profit, mais au bout de quelques mois il eut son premier contrat d'assassinat, un noble qui se rendait souvent dans un bordel non loin.

Aellio, fort de ses deux dagues, prit le contrat et le soir même, se rendit au bordel. Il se rendit dans la chambre où était le noble, entra d'un coup de pied dans la porte… et se fit assommer sans aucune sommation. Il se réveilla ligoté dans la même chambre, une migraine atroce le tenaillant. Il resta une heure à attendre dans cette pièce avant qu'un homme en armure noir et encapuchonné n'arrive et le détache, avant de partir par la fenêtre.

Aellio se leva d'un bond et regarda par la fenêtre avant de reculer. En se retournant, il vit une marre de sang, le corps du noble et de ses quatres gardes du corps. Il retourna son regard vers la fenêtre et s'y élança d'un bond. Arrivé au sol l'homme en armure l'arrêta et lui dit :

- Si tu veux apprendre l'art du meurtre, suis-moi !

Le jeune elfe ne savait quoi répondre mais en voyant l'homme partir, il décida de le suivre. Cet homme s'appelait Ghanior. Il devint son maître à danser et Aellio apprit avec lui à manier les dagues, l’arc et les sabres, sans relâche, durant près de vingt ans. Ghanior l'avait choisi car il avait décelé un potentiel au sein du jeune elfe, il l'avait suivi pendant près d'1 mois, suivant ses contrats, prenant connaissance des raisons pour lesquelles il se battait. A la fin de son entraînement, et pour ses 120ans, son maître lui donna ses deux sabres et son arc qu'Aellio conserve encore aujourd'hui. Depuis ce jour il n’est qu'un assassin qui ne cherche que la vengeance, il est le danseur de la mort.

Aellio, fort de ses 312ans, était devenu un maître de l'assassinat mais il n'avait pas pu trouver un contrat pour assouvir sa vengeance, le temps étant malheureusement compté pour les humains, Aellio continuait pourtant sur la voie du meurtre silencieux, et exécutait la vengeance des autres. Un soir il reçut un contrat sur la tête d'un homme, qui selon les dires du client, buvait le sang de ses victimes, Aellio acceptât assez sceptique au niveau de cette dernière "information". Il traqua sa proie durant des jours et des nuits, lorsqu'il la trouva, sa cible était en train de boire le sang d'une jeune femme. Aellio eut un hoquet de dégoût, il eut envie de vomir. Il encocha une flèche et la tira en pleine tête de sa cible, mais l'homme entendit un bruit et se décala et prit la flèche dans l'épaule. Il roula au sol et se releva en fixant Aellio avec des yeux éclatants de rage. Il hurla sa rage et fronça sur le jeune assassin. Un combat s'engagea et Aellio le perdait, la force physique de cet adversaire le surpassant, il perdait petit à petit ce combat qui était à mains nues. Au bout de dix minutes Aellio réussi à sortir sa dague et la planta dans le cœur de son adversaire.

Les jours qui suivirent Aellio apprit que ce mystérieux adversaire était un "vampire" il apprit des choses sur ce "peuple". Mais principalement il n'avait rien contre eux, il tuait ces personnes aux longues dents pour satisfaire la vengeance de gens pouvant y mettre le prix : veuves, veufs ou orphelins eplorés. Il acceptait aussi, plus rarement, certes, car il y avait moins de demande, les contrats de certains vampires voulants venger un de leurs congénères.

Aellio resta neutre durant toute cette guerre, il ne prit parti pour aucun camp, se disant que cela ne rimait à rien et qu'il avait plus chance de mourir qu’autre chose. Mais quand il entendit parler d’un autre peuple d’humains arrivés au Nord du continent, il s’engagea dans l’armée afin de les combattre et de les repousser hors de ce continent qu’ils envahissaient et qui n’était pas le leur.

Après avoir combattu les Almaréens au sein de l'armée, Aellio partit dans une sorte d'exil.  Il s'acheta une petite maison, somme toute assez simple et se reclus dedans, travaillant son terrain comme il l'avait appris auprès du fermier qui l'avait sauvé, devenant herboriste et vendant quelques plantes utiles pour créer potions et poisons. Car, fort de son expérience d'assassin, il commençait a bien connaître les ingrédients de certains poisons. Au fil du temps il avait amassé une bonne expérience à ce niveau-là et il s'acheta une bibliothèque complète sur des herbes, leurs moyens de cultures, ainsi que des livres de recettes et commença à créer des potions et des poisons basiques.

Son petit commerce hors de Gloria commençait à bien marcher lorsqu'il entendit parler d'un dragon, en 1755. Ce dragon était nommé le Tyran blanc. Aellio prit conscience de ce qu'il avait à faire, le danseur de la mort devait revenir. Il prit contact auprès d'un de ses anciens collègues soldats, et apprit que cet homme c'était engagé dans la résistance. Aellio eut alors une idée, celle de s'infiltrer dans les rangs du Tyran blanc et d'envoyer les informations qu'il gagnerait à la résistance.

Il rentra alors à Gloria là où les gens connaissaient le danseur de la mort. Assez vite un notable du camp du Tyran lui proposa de travailler pour lui. C'était la chance d'Aellio. Il accepta et commença à travailler auprès de cet homme, même si celui-ci n’était qu’un sous-fifre du Tyran blanc. C’était toujours mieux que rien. Il transmettait à la résistance les moindres informations qu'il parvenait à glanée dans son travail. Mais cela ne dura qu'un temps. Son contact à la résistance se fit capturer et torturer. Il révéla sous la torture qu'Aellio était un agent double. Au fil des jours Aellio remarqua qu'il était suivi et traqué. Il comprit que sa couverture avait été compromise.

Il décida qu'il était temps de partir. Le soir même il prit ses affaires et quitta sa chambre. Mais trois gardes attendaient non loin, dans le couloir. Aellio sortit ses sabres et le combat s'engagea. Un premier garde, armé d'une lance, se jeta sur l'assassin, qui d'un mouvement gracieux effectua un tour sur lui-même, désarmant l'homme en lui tranchant la main avant de l'assommer. Le second garde, armé d'une hache et d'un bouclier, s'élança à son tour. L'elfe continua son mouvement et arriva derrière le soldat, il lui tranchant les tendons au niveau des genoux puis la gorge. Il refit un tour en combinant ses deux sabres et coupa la tête du dernier malheureux.

Il savait qu'il n'avait que peu temps, il s'enfuit en toute hâte et rejoignit les rangs de la rébellion, avec un nouveau titre : "l'Ombre dansante de Gloria". Il se bâtit ainsi dans les rangs de la rébellion durant la Bataille de Sandur.

Une fois le Tyran blanc défait, le jeune elfe retourna à son échoppe de potions afin de continuer son petit commerce. Ce train de vie tranquille dura deux ans, jusqu’à ce que n’arrive un nouveau fléau en Ambarhùna : les Chimères. Aellio reprit alors les armes, une fois de plus, afin de défendre sa vie.

Lors de la bataille contre les Chimères, à laquelle il participa, le jeune elfe vit énormément de personnes souffrir à cause de ces créatures, c’est pourquoi il veut les éradiquer, si cela est possible un jour, bien que pour l’instant, il sache qu’il ne soit pas assez fort.

Comme la majorité des autres Ambarhùnéens, le jeune elfe fut contraint de fuir le continent par bateau, suite à la victoire de Chimères. Mais pour lui, cela se révéla une épreuve bien plus difficile que pour les autres, du fait de sa grande peur des hauts fonds marins. Le début du voyage fut pour lui un véritable enfer, mais le pire n’était pas encore arrivé. Lors de la tempête, le navire sur lequel il était fit naufrage et le jeune elfe fut projeté à la mer. On réussit à le sauver, mais il demeura inconscient pendant tout le reste de l’errance des peuples sur l’océan, et jusqu’à deux ans après la découverte de l’archipel de Tiamaranta.

Depuis qu'il s'est réveillé de son coma, il est parti vivre dans la forteresse vampirique, préférant un peuple dont il considérait qu'il ne lui avait rien fait, à un peuple qui était pourtant le sien mais dont il jugeait qu'il les avait abandonnés lui et sa famille ou encore au peuple des humains qu'il considère comme responsable de la mort de ses parents.
En vivant auprès de ce peuple il appris leur histoire, l'histoire de la création de ce peuple que l'on pourrait qualifier de déchu de par son passé, le passé d'un peuple "créé" par les elfes. Il apprit une partie de l'histoire sur son propre peuple qui lui avait été caché. La partie sombre de l'histoire des elfes, à lui a qui on avait toujours appris que le bon côté, vantant les mérites des elfes. Aellio comprit que l'histoire était écrite par les vainqueur, et qu'il y avait toujours une face caché de cette histoire. Il respectait de moins en moins son peuple d'origine, le trouvant vicieux et menteur, lui qui se battait pour ce qu'il croyait être la justice, il se sentait aujourd'hui sali d'être un elfe. Il décida à partir de maintenant de n'accorder sa confiance qu'à ceux qui avaient autant souffert que lui. Ceux qui vivaient la même histoire que lui.