Connexion
Le Deal du moment : -29%
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
Voir le deal
269.99 €

[INTRIGUE] Le rôdeur

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Le chaos avait cessé. Dans les rues de Meerhagen régnait l’accablant silence d’un village à l’abandon. Même les plus mutins des villageois s’étaient barricadés loin du quartier Sud et des fermes ; ils se cachaient en attendant que le Souffle cesse de râler ses plus vertes invectives ; vers les écuries, Asolraahn l’espérait pour leur sécurité. Il en résultait pour Meerhagen de conserver ce masque d’apparat si lourd à porter, si vain en outre qu’il ne servait plus à rien de le nier : Les lieux avaient vraiment les traits tirés d’une tristesse depuis longtemps établie, étouffés par la frayeur et le trouble. Le géant opalin ignora cet état de fait. Il était en chasse et avait mieux à faire que de se perdre dans ce tableau sinistre. Sa proie avançait. Elle se rendait sans nul doute au plus proche de la foule qui tentait à grande peine de fuir le village. La bête ne semblait pas réagir à des instincts purement animaux. Il y avait une intelligence vicieuse derrière ses déplacements. Depuis le début, elle donnait l’impression de les fuir tandis que dans le même temps, elle se jouait de leur course effrénée pour la rattraper ; elle posait même à leur attention des pièges mortels qui ne manquaient pas de mettre Asolraahn à fleur de peau. Cette fois, ce serait différent. Il était persuadé de l’avoir suffisamment analysé pour deviner sa prochaine localisation.

Il arriva aux jardins en bondissant habilement au-dessus des broussailles qui faisaient office de barrières. Il s’attendait à se retrouver avec un silence entrecoupé du flot des eaux jaillissant des fontaines. Il espérait même tomber directement sur un Rôdeur en pleine chasse qu’il aurait pu défier aussitôt. Mais ce qu’il trouva fut pour le moins… surprenant :

-Je ne suis guère surpris de vous trouver là, s’exclama joyeusement l’elfe aux cicatrices entrelacées, et vous m’en voyez soulagé.

Sorel l’accueillit avec un grand sourire maintes fois fignolé car il sembla à Asolraahn que même ses marques ne pouvaient en dénaturer la sincérité. Il ronronna à son intention. De son opinion, l’elfe n’avait rien d’un ennemi et était même particulièrement amical. Enjoué aussi, peut-être trop. Savait-il donc dans quel guêpier il s’était fourré en venant ici ?

-Prenez ceci, cela vous aidera et en plus ils sont délicieux.

L’elfe lui tendit une boule de pâte moelleuse qu’Asolraahn récupéra avec un regard circonspect. Intrigué, il l’approcha de son museau, retroussa les babines et plissa son nez en relevant les coussinets. Il renifla plusieurs fois la petite mixture solide. Ne discernant pas de danger, il ouvrit la gueule en grand pour croquer au milieu du gâteau, sa langue râpant sur la couche de caramel. Il mâcha avant d’avaler. Et fit une énorme grimace. C’était affreusement sucré, si sucré qu’il lui ôtait tout sens du goût !

Par les esprits, les sans-poils et leurs friandises…

Il secoua la tête en tâchant de ne pas paraître grossier :

-Délicieux… mais je crois que tu devrais reculer, l’ami. Le danger est grand et je ne pourrai pas te protéger s’il vient sur nous.

Mais Sorel avait visiblement une solution à tout. Il fit un geste de la tête derrière lui, et le géant opalin aperçut soudain une forme qui approchait : le fenrisulfr, son animal de compagnie, le suivait comme son ombre :

-Je ne suis pas un grand combattant mais je pense qu’il nous sera d’une grande aide. Je continue d’espérer que nous n’aurons pas à nous battre mais je doute qu’une autre possibilité se présente.

Ce serait effectivement une aide de choix pour affronter un ennemi isolé. Mais les Rôdeurs avaient plus d’un tour dans leur sac. Asolraahn ne savait comment lui expliquer que si son fenrisulfr était neutralisé, il serait sans défense. Une créature aussi inconnue que l’était leur proie n’était pas à prendre à la légère. Où se trouvait donc Avara et Vex'Hylia ? S’étaient-ils séparés comme le géant opalin l’avait fait avec Nyana et Toryné ? Alors qu’il s’apprêtait à l’interroger, un nouveau Souffle grandit dans le Jardin. Cette fois, il murmura dans les feuilles avant de s’élever et de hurler dans leurs oreilles. Comme une complainte se transformant en pure lamentation. Quelque chose avait changé. Il y avait eu un cri aussi, mais pas un cri de détresse. C’était un grondement rauque, un défi qu’on leur lançait. Asolraahn leva lentement la tête et répondit avec son propre rugissement. Le fenrisulfr fit de même. Devant eux se dressait une créature humanoïde et monstrueuse comme Asolraahn n’en avait jamais vue. Il leva son bâton dans sa direction, prêt à l’affronter. Ce serait une nuit à rugissement ; une nuit douloureuse, brûlante et poisseuse, de celle qui avait pour habitude de métamorphoser un Graärh en fauve assoiffé de sang.

Il allait se diriger vers la barrière du jardin, histoire de lui barrer la route, lorsqu’il entendit tout à coup un appel résonner dans sa tête :

-Je fais appel au Géant Opalin ! Qu’il protège ma famille et ma ferme !

Il eut à peine le temps d’entendre l’elfe commencer une phrase lorsqu’il disparut dans une gerbe d’étincelles dorées. Il fit rapidement le vide dans son esprit. Il ne réfléchissait plus à comment affronter le colosse de chair qu’il venait de voir. Il savait qu’Elinna l’avait appelé à l’aide.


* * *


Dans le salon de la ferme, une sphère miroitait d’une lueur ambrée. Sa lueur se coucha sur les meubles et les tables et sur les volets qui frissonnaient dans le vent. Quelques instants plus tard, cette douce lueur évolua en un éclat de lumière resplendissant qui souleva la poussière et la fit briller dans l’air. La lueur ambrée vira à l’or, dansa en suivant une mélodie qu’aucun vivant ne pouvait entendre. Soudain, une forme noire se matérialisa à l’intérieur. Un géant au pelage opalin en sortit, portant son bâton d’une patte. Derrière lui errait sa colère et le vent mugissant du pouvoir d’Aasheervaad. Les yeux turquoise du géant ignorèrent cette lueur ; ils se posèrent sur la jeune femme qui se recroquevillait en criant. Il se rapprocha d’Elinna et tendit une patte vers elle :

-Je suis venu comme je vous l’avais promis, humaine.

Elinna le regarda avec un mélange d’hésitation et d’espoir. Elle n’avait aucune certitude. Pourtant, elle crut en ses mots. Elle prit sa patte et se releva. Alors seulement, Asolraahn repéra un changement dans l’air.

La nuit était pleine et s’enrobait autour de la lueur glaciale de la lune. Mais dans la ferme régnait la chaleur. Elle agrippait tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur de la petite maison dans le cottage. Pour le géant opalin, elle tirait son intensité de nombreuses origines.La première était l’agréable chaleur des murs de pierre. Elle s’installait avec une tranquille détermination, évitant de s’imposer tout en demeurant présente dans son dos et autour de lui. Seul son écho demeurait. L’autre chaleur était plus compacte, chargée de vapeur, de l’écho perçant d’une chose surnaturelle qui n’avait rien à faire en ce lieu. Elle se matérialisait par des gouttes de métaux clairs qui s’accrochaient au mobilier comme les griffes sombres d’un rapace. S’il y avait eu une brise, elle ne s’évaderait ni ne s’esquiverait car elle était présente pour nuire, pour causer le mal. Elle était l’incarnation du Rôdeur, son aura qui le suivait et le signe évident de sa présence abjecte. Avant même de le voir et malgré sa cape roséenne qui le protégeait efficacement, Asolraahn subit sa présence de plein fouet.

Un individu à la silhouette fine et osseuse surgit au milieu d’un cercle de fumée. Il se détachait dans le large salon avec un rictus émacié lardé de chicots noirs comme la suie et de deux crocs que le géant opalin reconnut comme ceux d’un vampire. Il n’y avait guère d’émotions dans cette grimace sans vie, si ce n’était ce sourire figé de macchabée que le Rôdeur se plaisait à montrer. Rien, ni dans ses orbites abyssales ni dans sa pose ne semblait suggérer une quelconque forme d’expression. Elinna inspirait avec grande peine. Elle ne savait qui des deux êtres présents dans la ferme la terrifiait le plus.

Car il y avait une troisième source de chaleur. Elle n’était pas facile à remarquer si l’on n’y faisait pas attention. Si quelqu’un d’autre s’était tenu là, sans la respirer, sans la toucher, il l’aurait néanmoins ressenti. Lentement, il aurait pu la déceler dans le tremblement qui avait pris Asolraahn, dans le bleu flamboyant de ses yeux. Il était dans le poids de son pelage gonflé et dans la colère qui saisissait ses crocs, dans l’étreinte que sa patte renfermait sur son arme, si puissante que le bâton en gémissait.

Un gémissement de douleur. Mais aussi de haine. Le Rôdeur avait le droit de se jouer de lui et s’il souhaitait envoyer des bouchers le charcuter, grand bien lui fasse ! Mais on ne menaçait pas impunément les gens que le géant opalin plaçait sous sa protection.

Il leva une patte sans quitter la silhouette cadavérique des yeux pour repousser délicatement Elinna derrière lui.

C’est alors que le Rôdeur fit un pas dans leur direction. Ce n’était pas une démarche claudicante, mais bien d’une lenteur calculée. Il leva un doigt squelettique vers le géant opalin :

- Alors comme ça l’Esclave veut protéger sa Maîtresse … Nous allons vous faire ressentir ce que Nous avons subi …

Son doigt fut accompagné des autres, sa paume cloquée se tendit vers le plafond et le Rôdeur leva la main. La vapeur qui le suivait rampa jusqu’au géant opalin, pour se répandre finalement autour de sa protégée. Elinna eut tout à coup un sursaut étrange. Le félin se retourna. Il découvrit avec stupeur que la jeune femme avait maintenant un grand sourire. Comme le boucher avant elle. Le Rôdeur venait de l’ensorceler sous ses yeux, sans un effort. Le regard d’Asolraahn fut envahi de douleur. Elinna se sépara alors de sa patte et s’approcha de son oreille pour lui susurrer avec une voix enjouée, presque guillerette, et en même temps enrouée:

-Mes enfants vont mourir par ta faute … Ma fille va mourir asphyxiée dans cette ferme … Va-t’en d’ici, tu seras incapable de nous sauver !

La peine lui mordit le cœur. Sa fille… Sa famille. Comme il était cruel ce rôdeur d’invoquer des souvenirs qui auraient dû rester enfouis sous la poussière de sa mémoire. Savait-il pour elle ? Savait-il pour les flammes de Vat’Em’Medonis ? Peut-être avait-il organisé tout ceci rien que pour lui ?

Cela n’avait pas d’importance. S’il croyait le briser, il avait commis une erreur. Une erreur impardonnable.

Il lui fallait agir avec hâte pour ramener Elinna à la raison. Il ne pouvait pas abandonner la jeune femme à cette créature. Il se refusait un tel acte. Dans le clair-obscur de la ferme, il leva la patte tenant son bâton et écrasa ce dernier sur le plancher dans un bruit retentissant ; tel un autel posé à son côté, le bâton demeurait immobile et raide comme un piquet. Au marché couvert, le boucher s’était réveillé grâce au feulement de Nyana et par la violence de la riposte que les deux Graärhs lui avaient infligée ensuite. Asolraahn avait bien l’intention d’employer la même méthode mais avec des proportions supérieures. Il prit les épaules d’Elinna dans ses pattes et la souleva à un mètre du sol pour que le regard envoûté de l’humaine croise le sien :

-Non, gronda-t-il sombrement.  Aucun enfant ne mourra ce soir. Aucune fille ne mourra asphyxiée. Ecoutez-moi ! Je sais que des voix vous parlent, je sais qu’elles vous rassurent et vous font sentir bien. Gardez-vous de les écoutez ! Ce n’est que du bruit sans aucune valeur. (Il la rapprocha de ses yeux et gronda avec détermination) Vous souvenez-vous de ce que vous m’aviez dit quand je suis venu ? Vous m’avez dit que vous aviez peur pour vos enfants et votre mari, pour votre famille. Vous aviez peur à cause de la bête. Eh bien ce soir, la bête est là et il est temps de lui feuler au visage !

Il la déposa sur le plancher. Elinna demeurait atone, mais ne souriait plus :

-Restez-ici ! Pour vos enfants.

Il s’empara de son bâton en se retournant :

-Je me charge du Rôdeur.

Il fit face à la créature devant lui. Il dut se faire violence pour ne pas se laisser entraîner par le désir entêtant de prendre part à un combat. Bien que tentant, il ne pouvait connaître quelle puissance animait cette créature et l’affronter seul était pure folie. Il se rappela que ses alliés devaient toujours se trouver aux jardins. Ils s’occupaient en ce moment même de l’autre menace pesant sur Meerhagen. Il activa rapidement le glyphe de son heaume, visant le Rôdeur. Soudain, ce dernier déjà bien intéressé par sa fourrure n’eut plus d’autre attention que lui. Asolraahn rugit :

-Toi, tu m’as l’air d’apprécier de jouer avec tes proies. En lieu et place de celles-ci, tu as maintenant un Graärh. Mais si tu veux me tuer, il va d’abord falloir m’attraper !

Le géant opalin recula en fracassant la porte de la ferme Roncecoeur et sortit de la bâtisse. Il ne pouvait risquer de combattre la bête dans une pièce aussi étroite, avec l’humaine à l’intérieur. En revanche, il pouvait emmener le Rôdeur loin d’elle, qu’il focalise toute son attention sur lui pour l’attirer dans un piège.

Une ombre passa dans l’embrasure de la porte. Elle s’accrocha à la terrasse couverte avant d’atterrir droit sur lui. Asolraahn bondit en arrière et se replia. Là où il se trouvait auparavant, une flaque de métal liquide d’où s’élevait de la fumée était en train de dissoudre la terre elle-même. Dans le même temps, de la vapeur noire commença à se former au dehors.

Il semblait que le Rôdeur avait mordu à l’hameçon et avait désormais une fâcheuse envie de lui faire mordre la poussière. Asolraahn se servit de son spirite du léopard des neiges et façonna négligemment une targe ronde en glace. Il ne savait si cela lui serait utile contre ces gouttes corrosives, mais ça valait la peine d’essayer. Après tout, il devait réussir à retourner aux jardins.

Et le Rôdeur était déjà à ses trousses.



Directives :


Objets utilisés :


Esprit du léopard des neiges :




Asolraahn : se dirige si possible vers les Fontaines/Jardins publics

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
J'étais avide de réponses. Et Laura en détenait quelques-unes, j'en étais convaincue. Ainsi, toujours accroupie face à elle, j'attendais. Je guettais. Et ce fut avec plaisir que j'observais la jeune fille se racler la gorge avant de s'exprimer. Enfin.

La créature décrite par Laura soulevait de nombreuses questions. Mais pour moi, il n'y avait pas de doute possible : il s'agissait bien du second Rôdeur. Un être qui ne devait pas passer inaperçu. Mais, ce qui m'inquiétait le plus, était les pouvoirs que la jeune humaine décrivait. Le feu et la fumée étaient des éléments tangibles. Visibles. Palpables, quelque part. Mais si ce Rôdeur pouvait contrôler les esprits, car c'était à cela que le pouvoir décrit par Laura ressemblait, nous allions devoir redoubler de méfiance. Et de prudence. Une lueur d'espoir, toutefois, était présente dans le bref récit de Laura : son amie, Maelia, était parvenues à la réveiller. Assez, en tout cas, pour la conduire jusqu'à l'écurie, où mon sort avait terminé le travail.

Raconter tout cela semblait avoir épuisé Laura. Je levais donc la main gauche et la posais sur son épaule, à l'endroit exact ou Avara avait déposé sa main, une seconde plus tôt.

" Merci beaucoup, Laura. Ce sont de précieuses informations. "

Très précieuses. Mais nous devions, à présent, trouver comment nous en servir. Ainsi, une ride barrait mon front alors que je me redressais enfin. Mais le cheminement de mes pensées fut soudain troublé par un puissant souffle en tout point semblable aux précédents.

Le cri guttural, en revanche, était une première. Je sentis un frisson me parcourir l'échine et me glacer le sang alors qu'un almaréen faisait irruption, indiquant les jardins. Et, surtout, révélant que Sorel était face à face avec un Rôdeur. Je serrais les dents. Les jardins. J'avais donc eu raison, tout à l'heure, en quittant la forge…

Le rappel au calme d'Avara me permit de retrouver le contrôle de mes pensées. Je cessais aussitôt de m'inquiéter pour l'Elfe. L'inquiétude n'était pas bonne conseillère, tout comme la peur. À la place, je me concentrais sur ma respiration. Un, deux. Deux longues inspirations et deux longues expirations, le temps de contrôler mes nerfs et mes mains soudainement tremblantes. La proximité d'un affrontement me rendait fébrile.

Mais il était hors de question de reculer. Je suivais donc Avara vers la sortie de l'écurie, suivit de très près par Isaac et trois de ses compagnons, tous fort bien battit. Le loquet de la porte se referma derrière nous, mais nous étions déjà en route.

Pressant le pas, je suivais mon amie jusqu'au jardin. Le spectacle qui s'offrit à nous était impressionnant. La créature, tout d'abord, était terrifiante. Et le fenrisulfr, enfin passé à l'action, était imposant. Sorel s'en était bien tiré, au moins pour le moment, ce qui ôta un poids dont je n'avais pas totalement conscience de mes épaules. Suivant distraitement l'action d'Avara du coin de l'oeil, j'essayais d'imaginer un plan, quelque chose, qui pourrait nous donner l'avantage.

Mais, un nouvel élément, un peu plus loin, m'interpella. Je plissais les yeux, tournant momentanément le dos au Rôdeur, pour observer ce qui arrivait depuis la ferme Roncecoeur. Et il était impossible de ne pas reconnaître Asolraahn, qui arrivait au pas de course. Un sentiment de bonheur commençait à s'insinuer dans mon coeur, jusqu'à ce que j'avise la masse sombre qui suivait l'immense Graärh. Une silhouette que je n'avais encore jamais vue, mais qui m'était bien familière. La description de Laura rendait parfaitement justice au second Rôdeur, qui avait pris Asolraahn en chasse.

" Vous ! " Je faisais volteface vers Isaac et ses compagnons dans un tourbillon de feuilles. " Votre filet. Ça ne va sans doute pas retenir le Rôdeur très longtemps, mais profitons-en temps qu'il est à terre. "

En effet, l'arbre qu'Avara avait lancé semblait être une brindille et, déjà, notre rôdeur commençait à se relever.

Ah, voilà que je devais possessive ! Pensais-je en avisant Isaac et ses compagnons s'écarter pour ne pas attirer l'attention, attendant ainsi le moment opportun pour lancer le filet, comme je leur avais suggéré. Et, quelque part, je préférais savoir les civils hors de la trajectoire des Rôdeurs, plutôt que pris entre deux comme nous l'étions.

Et concernant le second...

Je fis de nouveau volte face, tenant fermement mon bâton de mes deux mains. J'envisageais déjà une série de sorts à lancer sur le rôdeur enfumé, mais aucun n'était suffisant à mes yeux. J'ignorais tellement d'éléments ! Comme leur résistance magique par exemple.

Tant pis. Je devais essayer quelque chose. Le Rôdeur semblait réellement en avoir après le Géant Opalin, je pouvais me servir de cela.

Je frappais le bout de mon bâton contre le sol sans quitter la course-poursuite des yeux.

Directives :


Sort utilisé :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Mon petit dialogue avec le paysan prend fin rapidement. Je ne pouvais m’empêcher de le soupçonner de quelque chose, mais rien ne parvenait à me mettre sur la voie. Soupirant devant le peu de chose que je venais d’apprendre, qu’une silhouette se dessine doucement devant l’entrer de l’herboristerie. Une forme que je connaissais, depuis quelque temps, car j’avais déjà eu l’occasion de communiquer avec ce sans poil. Nous nous étions entraînés avec la créature que j’avais découverte.

Cependant, plus il s’approchait, plus les traits semblaient… Etrange… Avec le temps, je finis par comprendre qu’il n’est pas réel. La chose me tendit un parchemin ainsi qu’un rat… Je pouvais le sentir effrayé, en même temps, je fais partie d’une espèce carnivore de base, et tous savent que les félins aiment chasser les petites proies… Je ne faisais rien non plus pour arranger les choses, si ça avait été Rey, la petite chose aurait probablement réagit différemment…

Après plusieurs minutes de calme, la petite chose semble tout compte fait accepter ma présence. Elle commençait doucement à prendre confiance et à réagir normalement. Je parviens à prendre la petite boule de poil et la pose sur mon épaule pour décharger complètement le faux elfe.

Prenant le parchemin pour lire ce qui était inscrit, Sorel avait eu la gentillesse de m’offrir un esclave, un faible sourire passa sur mes babines, ce n’est pas tous les jours que j’aurais une telle opportunité de donner des directives à un sans-poil. L’idée m’amusa, je repensais quelques secondes à ma vie d’esclave, et imaginais ce que j’aurais pu leur faire faire pour me venger de leur affront…

Mais passons plutôt aux choses sérieuses. L’elfe était parti en quête d’un croc qu’il avait trouvé, et j’espérais qu’il ne finirait pas en pâté pour rôdeur. Quant à moi, il m’offrit une énigme de plus, celle du morceau de métal. Je l’observais, le reniflais, mais il semblait tout à fait ordinaire et ne savait pas vraiment quoi faire de plus avec cette chose. Il y avait un peu de sang, mais rien qui pouvait m’apporter grand-chose…

Durant ma petite réflexion personnelle, un bruit attira mon attention. Tournant les oreilles vers la source de ce petit boucant, je tourne mon visage vers le vieil homme qui farfouillait dans ses affaires… Un faible grognement sortit de ma gueule, je devais me concentrer… Ma patte passa sur la marque de mon bras, je repensais quelques secondes aux paroles de Shyven pour prendre sur moi et garder mon calme…

Lorsque nos regards se croisèrent, le vieil homme finit par nous rejoindre. Il s’arrête quelques instants, avant de reprendre sa marche en voyant le faux elfe qui nous avait rejointes.

« Oh ! Serait-ce des nouvelles de vos amis ? Puis-je me rendre utile d’une quelconque façon ? Désirez-vous que j’examine ce morceau de métal ? »

Portant un regard sur l’acier légèrement parsemé de sang, je finis par le tendre à l’homme pour qu’il le prenne.

« Je veux bien s’il-vous-plait. Pourriez-vous me donner un maximum d’informations sur cette chose ?
- Bien évidemment, je suis alchimiste de métier ! L’on peut faire des tas d’expérience avec cette petite merveille. C’est un alambic et j’ai mené un grand nombre d’expériences avec, j’en suis particulièrement fier.
- Dites-nous s’il y a quelque chose de particulier avec ce métal. »

Ouro Boros incline la tête pour montrer qu’il allait en effet faire quelques tests de résistance et nous offrir quelques informations en espérant que cela nous soit utile. Je ne lui avais pas dit que ce morceau venait d’un rôdeur, car il n’avait pas à le savoir… Cela n’était pas utile, car peu importe d’où il provient, cela ne change pas ses secrets, sinon, c’est qu’ils sont cachés volontairement.

L’artisan commença ses essais avant de se retourner vers nous pour nous faire un petit récapitulatif. De ce qu’il avait trouvé avec ces machins chouette chose qui me donne presque le tournis…

« C’est un acier ferreux ordinaire sans aucun alliage, il a été formé à blanc, d’où sa forme encore brut et poreuse. De visuel, il ne ressemble à rien de ce que je connais, cela peut être un minerai qui ne soit pas encore travaillé, prévus pour être forgé. Le fer est l’acier le plus ancien et le plus utilisé, on peut faire diverse chose avec, il n’a pas de caractéristique particulière, mis à part que c’est le plus courant sur le marché. C’est l’un des sept métaux principaux en alchimie, c’est de cette manière que je travaillerais si ce morceau m’appartenait. A ce stade, il n’est pas conçu pour le mettre en forme, de mon point de vue d’alchimiste. »

Le vieil homme me tend de nouveau le minerai, que je récupère en l’observant plus attentivement. Il n’y avait rien de nouveau dans ce qu’il venait de me dire, mise à part, que c’est un truc pas encore façonné, mais que c’était visible… Et qu’à sa tête, il n’osait pas aller plus loin dans ses paroles. Les prédateurs sentent la peur… Il manquait quelque chose et je voulais savoir quoi…

« Dites-moi ce qui vous effraie ? Nous sommes là pour vous aider. Nous devons savoir tout ce qui est en mesure de nous aider dans la traque des rôdeurs…
- Tout va très bien madame et… je n’ai rien à ajouter… »

Le vieil homme semblait hésitant et je préférais être patiente pour le moment… Mais mon calme légendaire n’a pas suffi et un grognement finit par sortir de ma gueule… Je m’approchais de l’alchimiste pour lui montrer que je n’étais pas là pour faire la nounou et que de nombreuses vies était encore en jeu.

« Vous nous cachez quelque chose… Je le sens et vous le savez parfaitement ! Maintenant, sortez vos tripes et dites-nous ce que vous refusez de nous dire ! »

Tout de suite, le vieil homme recula en prenant un air en colère de paysan mal lavé.

« Je vous aide gentiment et vous trouvez le moyen de m’agresser de la sorte…»

J’allais pour le prendre par le col pour le soulever dans les airs, mais un autre souffle parvient jusqu’à mes oreilles qui me firent me redresser. Je me sentir la terre trembler alors que d’autre venait pour nous aider. Me retournant, je pouvais entendre les diverses directives, sans vraiment aller plus loin. Il y avait un rôdeur non loin d’ici et je devais m’y rendre sur-le-champ ! Alors que je jetais un dernier regard sur le vieil homme qui venait de sortir une petite fiole de je ne sais où…

« Désirez vous un petit remontant avant de partir ? Cela n’a peut être pas porté chance à Geruld, mais mes breuvages pourront peut-être vous aider, vous ? »

Je n’avais pas du tous confiance en cet être qui était bien trop mystérieux, mais pris tout de même la fiole pour la garder plus tard. Je ne savais pas ce que c’était et je n’avais pas le temps de demander. Je suis une chasseuse et ma proie est en train de fuir… Je n’avais plus le temps pour les questions ou encore me mettre à dos le paysan…

Inclinant la tête pour le remercier tout de même, je fais signe à l’esclave de me suivre vers les jardins en gardant le liquide prêt de moi au cas où…




Direction Jardin pour Nya

Directives :


Questions :


Dé :


Dernière édition par Nyana Valthana le Jeu 15 Avr 2021 - 22:08, édité 1 fois

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz


Nous sommes à la croisée des chemins.

Ces Hommes et ces Femmes veulent Nous tuer. Et Nous, que voulons-Nous ?

Nous voulons vivre. Vivre, tuer tous ceux qui nous font du mal, et Tuer le Maître.

Nous devons rester unis, et nous défendre. Jusqu’au bout.

Ils comprendront ce de quoi Nous sommes faits.


***

L’action s’intensifie au village de Meerhagen. Les rôdeurs, réunis au Jardin par les aventuriers, décident de chasser en groupe pour mettre en déroute les personnes venues pour sauver le village de Meerhagen.

Les deux se rapprochent l’un de l’autre rapidement, et sont dos à dos : chose étonnante que les plus observateurs auraient remarqué, leurs mouvements sont parfaitement synchronisés. Et alors que les deux semblent acculés, ils se mettent à sourire.

Les deux émettent à la fois et un souffle, et un cri guttural, que les aventuriers encaissent une nouvelle fois. Puis ils sautent alors simultanément vers leurs prochaines proies. Le Rôdeur musclé lève son poing pendant son bond qui se dirige inexorablement vers Faronlyss. il semble prêt à en découdre. Tandis que l’autre rôdeur fait preuve d’une agilité tout aussi grande, et se jette quant à lui sur Asolraahn.

Celui-ci voit son visage (ou tout du moins ce qu’il en reste) temporairement se crisper. Il semble affecté par le sort de Vex’Hylia. Il fait alors :

“Nous en avons assez de la douleur ! Assez de ces tourments ! Il est temps que Vous souffriez avec Nous !”

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Le grand graärh s’empara avec circonspection du gâteau et, curieux, Sorel l’observa croquer prudemment dans l’objet et ne manqua pas la façon dont se gueule se tordit et se chiffonna dans une claire expression d’écoeurement prenant la place sur celle de curiosité qu’il avait eue auparavant. Incapable de se retenir, Sorel éclata de rire :

« Peut-être un peu trop sucré pour vous, mes excuses. Mais ils nous aideront assurément dans l’affrontement à venir. »

Il l’espérait sincèrement, en tout cas. Ils allaient avoir besoin de toute l’aide possible qu’ils pouvaient récupérer, surtout s’ils devaient attendre les renforts. Ils ne seraient pas trop de trois pour venir à bout de la montagne de muscles qui se tenait devant eux. L’intention du graärh de le protéger arracha un petit sourire reconnaissant à l’elfe tandis qu’il hochait la tête avec l’intention de faire un pas en arrière pour ne pas gêner le guerrier mais les événements mirent un sacré bâton dans les roues de cette option-là. Si Sorel avait eu l’intention de laisser Faronlyss et Asolraahn s’occuper, au corps à corps, du Rôdeur tandis qu’il attaquait à l’aide de la trame, les soutenant tout en gênant leur adversaire, la disparition du graärh changea la donne.

Rapidement, conscient qu’il allait devoir au moins gagner du temps jusqu’à l’arrivée de ses camarades, Sorel se mit en branle, ne quittant pas le rôdeur des yeux. Il ne resta cependant pas planté au même endroit, se déplaçant comme pour encercler leur ennemi, l’elfe resta connecté à Faronlyss pour juger et garder un œil sur tout ce qu’il pouvait ressentir, percevoir, sur l’évolution de la situation de la perspective du prédateur. Si Sorel avait une vue sur les événements, ce n’était pas lui qui était aux premières loges, affrontant un adversaire dangereux et massif, une première pour le fenrisulfr qui n’avait, jusque là, que très peu eu l’occasion de faire face à autre chose qu’à une faune et une flore plutôt clémente en comparaison de ce qu’il avait cette fois-ci en face de lui. Une occasion, aussi, pour lui de découvrir l’étendue de ses capacités sans aucune limite imposée par l’elfe.
Sorel remarqua rapidement un élément important, cependant. Observant, cherchant une faille dans laquelle s’insinuer, attendant une opportunité pour frapper là où le coup serait décisif et pratique, à l’image du loup qui encercle une proie et cherche à attaquer stratégiquement pour empêcher la fuite et affaiblir. Ce qu’il vit, cependant, n’était pas une proie acculée par un prédateur, ni un adversaire faiblissant, il voyait une créature qui n’avait que faire des blessures qui marbraient son corps et, plus encore, qui apprenait. Faronlyss poursuivait ses assauts sans faiblir, sans une once d’hésitation, les babines retroussées sur une rangée de crocs meurtriers, ses griffes creusant des sillons terribles dans la peau mais le rôdeur ne frémissait guère. Le carreau d’énergie planté à même sa chair ne l’avait pas même fait tressaillir. Une écharde lui aurait fait plus d’effet. Et encore, songea l’elfe, une écharde avait la mauvaise habitude de gêner et de faire sursauter, le carreau n’avait même pas cet effet. Les brûlures que le carreau infligeait n’avaient pas le moindre effet non plus. La frustration et une once d’inquiétude commencèrent à percer à travers l’esprit de chasse. Il ne s’inquiétait guère pour lui-même mais davantage pour Faronlyss, aux premières loges et au corps à corps, dont les coups commençaient à être esquivés avec de plus en plus d’aisance, ses attaques comme apprises par le rôdeur. Une réplique finirait tôt ou tard par trouver son chemin jusqu’au fenrisulfr et compte tenu de la taille de l’attaquant, tout grand prédateur qu’il était, l’atteinte ne serait pas sans être douloureuse pour l’animal.

L’aide, cependant, arriva bien rapidement sous les traits d’une Avara qui s’énerva lorsque Sorel eut à esquiver un coup qui passa un rien trop près de sa personne. Peut-être s’était-il lui-même aventuré trop proche de l’affrontement des deux géants, obnubilé qu’il était par la tournure des événements. Dans la seconde qui suivit, un énorme tronc d’arbre fila non loin de lui, percutant de plein fouet le rôdeur et offrant à Faronlyss une occasion en or que le prédateur saisit sans attendre, faisant usage de ses crocs et de sa puissance naturelle pour infliger autant de dégâts que possible durant le court laps de temps que l’arbre projeté lui offrait.

Abasourdi, Sorel se tourna vers Avara, oubliant son arbalète et la présence d’un rôdeur furieux à proximité. L’arme se transforma momentanément en un petit colibri lumineux, le temps que l’elfe puisse lever un pouce à l’attention de la nièce de l’empereur, son autre main occupée à tenir Tor’Shorot ne lui permettant pas d’en ajouter un, malgré l’envie prenante de le faire. Profitant de l’occasion, il s’empara de la petite bourse contenant les gâteaux en chocolat et la jeta à Avara :

« Faites passer à Vex et aux autres, mangez-en un, ça nous aidera ! »

Vex, non loin, arrivait avec une troupe d’habitants sur les talons, équipés comme ils le pouvaient avec des instruments de fortune selon ce qu’ils avaient eu à leur disposition. La voix de l’elfe coupa dans une intonation d’ordre, préparant une offensive afin d’offrir à tous une chance de l’emporter face à un adversaire de taille. Ses ordres furent rapidement écoutés et les habitants jetèrent le filet sur le rôdeur encore sonné par le tronc d’arbre jeté par Avara, le clouant momentanément au sol.

Au même moment, revenant de là où il avait été emporté par magie, laissant l’elfe seul, Asolraahn revenait au galop, poursuivi par une forme fumeuse et indistincte. Si la taille du rôdeur qu’il avait affronté jusque là était importante et impressionnante, celle de celui qui les rejoignait en poursuivant le grand graärh était chétive mais non moins impressionnante. Son allure désincarnée arracha un bref frisson à Sorel qui retroussa les lèvres d’aversion. Si les choses allaient dans le bon sens avec l’arrivée des renforts, l’ajout d’un deuxième rôdeur aux capacités inconnues allait rapidement changer la donne. Une intuition qui se prouva rapidement confirmée par l’attitude modifiée des deux rôdeurs.
Se débarrassant du filet, le rôdeur massif se redressa tandis que le filiforme le rejoignait, comme glissant sur le sol tourneboulé par l’affrontement entre le fenrisulfr et la montagne de muscle. Parfaitement synchronisés, les deux êtres se postèrent dos à dos, couvrant les arrières l’un de l’autre avant qu’ils n’émettent chacun leur expression distinctive. Cri et souffle roulèrent dans le jardin, dérangeant une fois encore le calme tout relatif d’un village comme figé dans le temps. Le signal donné pour un assaut parfaitement coordonné.

L’éthéré se jeta sans attendre sur Asolraahn, son visage, plus proche de celui d’un cadavre qu’autre chose, se tordant dans un rictus de douleur :

« Nous en avons assez de la douleur ! Assez de ces tourments ! Il est temps que Vous souffriez avec Nous ! »

Voyant le massif se jeter sur Faronlyss et se remémorant combien il avait commencé à anticiper les assauts du fenrisulfr, Sorel lança immédiatement son ordre au travers de la chevalière. Esquivant l’attaque brutale du montagneux, le prédateur se déroba et se jeta sur le rôdeur fumeux, le percutant alors qu’il se jetait sur Asolraahn interrompant son assaut. Le rôdeur subit d’importantes blessures, clairement visibles sur le peu de peau qui lui restait. L’attaque arracha un son à mi-chemin entre un nouveau souffle et un cri de douleur, à proximité de l’elfe, le montagneux émit à son tour un son guttural de douleur, arrachant un regard surprit à Sorel. Là où toutes les attaques de Faronlyss ne l’avaient pas fait broncher une seule fois, là où le carreau d’arbalète l’avait laissé totalement indifférent, une attaque sur son compagnon lui avait finalement arraché une réaction. L’excitation le gagna, ils avaient finalement trouvé une brèche dans leur adversaire, une faille qu’ils pouvaient exploiter.

L’adversaire se transformait enfin en proie.

Une sensation d’alerte le ramena néanmoins à son compagnon à fourrure. Sans se laisser surprendre par la douleur et l’assaut inattendu de Faron, l’éthéré était parvenu à glisser sa main squelettique dans la fourrure du fenrisulfr. La fumée sombre qui l’entourait se déplaça, comme mue par une volonté propre, se glissant sur la truffe de Faronlyss puis directement dans ses narines, comme inhalée de force. La trame frémit, secouée par un usage de magie et le fenrisulfr bondit à nouveau, s’écartant brutalement du rôdeur dans un grand grondement sourd.
Inquiet, une mauvaise impression le faisant frémir, Sorel interrogea la chevalière. Un raz-de-marée de rage le submergea un instant, l’emportant dans une colère noire et mauvaise. Se protégeant en se retirant quelque peu, l’elfe lança à l’attention de tous :

« Que personne n’approche Faron ! »

Au même moment, et tandis que Sorel envoyait des vagues apaisantes et calmantes à l’attention de son compagnon à fourrure pour tenter de juguler la rage qui animait le fenrisulfr, Asolraahn n’était pas resté à se tourner les pouces. A l’image de sa carrure incroyable et impressionnante, il parvint à geler l’éthéré, lequel le contemplait avec un air surpris, comme s’il ne s’attendait pas à une telle offensive. La glace, improbable compte tenu de la chaleur qui régnait sur les lieux, gagna les bras et les jambes maigres du rôdeur, le gelant sur place, la glace luisant d’un éclat bleuté dans le jardin verdoyant de Meerhagen. Elle épargna cependant la tête et la poitrine du rôdeur, comme incapable de couvrir cette zone et de gagner du terrain. Le montagneux, en parallèle, fut soudain ralentit, ses gestes entravés par la glace qui, à l’identique de l’éthéré, gagnait ses membres.
Le regard Sorel passa de l’un à l’autre. La colère de Faron continuait de l’assaillir, la rage était grande, n’avait rien à voir avec celle d’un prédateur et tout avec celle née de la peur ou d’autre chose. Elle n’était guère naturelle et l’elfe avait conscience que son compagnon n’obéirait à aucun ordre en plus d’être devenu une menace certaine pour lui et les autres bipèdes si l’un d’entre eux commettait l’erreur de l’approcher. Impossible pour lui de dire si l’ire qui le gagna était la sienne ou celle de Faronlyss, passant malgré ses précautions. Lui qui n’était guère agressif, rarement désireux de blesser pour le seul plaisir d’infliger de la souffrance, ignora ostensiblement le montagneux, pourtant toujours plus proche de lui que l’éthéré et focalisa son attention sur ce dernier.

Manipulant la trame, il la tordit sans douceur, la manipulant avec une rare brusquerie, cette fois-ci le besoin de faire mal motivant son action. Il la coupa en deux tout en effectuant le geste clef, passant son pouce sur sa gorge dans un geste évocateur avant de viser l’éthéré, l’expression de l’elfe elle-même un masque de colère froide et implacable.
Le corps de l’éthéré se cramponna de douleur alors qu’un nouveau cri lui échappa, le souffle résonnant d’une plainte tandis qu’un sang épais coule des blessures infligées et désormais aggravées. Un sang épais qui semblait bouillir, marqué d’une teinte claire et grise à l’image des gouttes que Sorel avait découvertes dans la maison de Gerud. Non loin de l’elfe, le rôdeur monstrueux de muscles et de puissances émit un nouveau son, probablement affecté par la souffrance de son compagnon.

« Greeuuargh »

Sorel sourit, une sombre satisfaction accompagnant les plaintes et grognements de douleur. Une expression qui se mua en une grimace lorsqu’il remarqua le regard furieux désormais fixé sur lui, la hargne tordant les traits épais et taillés à la serpe du rôdeur monstrueux. Il venait probablement de se dessiner une cible sur le dos mais il ne regrettait absolument pas son geste, bien au contraire.
Modifiant son expression, Sorel adressa un sourire plein de morgue au montagneux, laissant la satisfaction et la suffisance claire comme en plein jour sur son visage couturé de cicatrices. On ne s’en prenait pas à son animal sans conséquences, un affrontement physique était une chose, une manipulation mentale en était une autre et la colère du fenrisulfr continuait de lui parvenir, comme un mur brûlant pesant à la limite de ses pensées, alimentant sa propre colère.

”Directives” :


”Questions” :


”objets et sorts utilisés” :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Des panaches épars de fumée étaient suspendus dans l’air immobile. Tout était calme comme si chacun des habitants de la cité retenait son souffle, apeuré de la traque. Une brise paresseuse faisait frissonner l’allée entre la ferme et les jardins. Elle poussait le rideau de fumée pareil à un nuage de brume. A l’intérieur cette obscurité, il faisait une chaleur insoutenable, plus intense qu’à côté d’un feu de forge. La brise ne pouvait en calmer l’ampleur et si l’air autour de la fumée se déplaçait, les panaches eux campaient fermement sur leur position. Jusqu’à ce que du plus profond de leur noirceur, une masse se trace un chemin dans leur écharpe. Ainsi de la brume émergea Asolraahn. Il bondit avec sa souplesse féline et fit une roulade expéditive, juste avant qu’une goutte de métal bouillonnante ne s’écrase sur le pavé. Il feula en direction de la brume. Celle-ci avança aussitôt. Mauvaise pioche. Ça avait l’air d’avoir profondément agacé le Rôdeur que cette course-poursuite s’éternise. Désormais, il était tout bonnement en furie.

Le géant opalin toussa un filet de fumée et se remit à courir, son épaisse fourrure accrochant la suie et grisant son poil. Ses yeux irrités le piquaient. A un moment, la brume parut se rapprocher. Le félin animé d’une étincelle de rage se retourna pour porter un coup au cœur des ténèbres, mais cela n’eut pour effet que de le ralentir et son attaque partit dans le vide. Le Rôdeur, où qu’il soit, en profita pour lui jeter à nouveau des gouttes grosses comme ses pattes. Certaines ratèrent leur cible, mais d’autres auraient pu le réduire en bouillie s’il n’avait pas levé son bouclier de glace pour les bloquer. Le choc énergique frappa Asolraahn de plein fouet. A l’impact, le bouclier prit une teinte grisonnante de mélasse. Un liquide baveux en sortit, de la fumerolle s’en éleva et la glace commença à s’effriter, se désagrégeant sous ses pattes en écailles de rouille noire. Asolraahn lâcha sa seule protection. La petite étincelle de rage qui s’était frayée un chemin en lui fit volte-face en même temps que revint son bon sens. Comment affronter un ennemi que l’on ne pouvait que deviner dans cette vapeur inquiétante ? Il ne jetait plus de regard derrière lui maintenant, tâchant simplement d’arriver en un seul morceau solide aux jardins.

Il espérait qu’Elinna avait repris ses esprits et que ce qu’ils faisaient ici n’était pas vain.

La brume s’engouffra dans le reste de l’allée. La peur suivait ses pas, mais elle ne maîtrisait pas ses instincts. Pas encore. Il entendit alors qu’on se battait et il ne se passa guère plus d’une minute avant que le pâle éclat de quelques torches ne s’aperçût au loin. Il reprit espoir. Paradoxalement, là où il y avait des combats, il y avait aussi de la vie. Il ralentit le pas juste à temps avant d’enjamber le grand portail et avança dans l’ombre humide et glaciale. Chênes et bouleaux se disputaient les lieux. Sous les frondaisons, leurs troncs dessinaient des leitmotivs où se succédaient ténèbres et lumière. Lorsqu’il vit le spectacle devant lui, il marmonna un juron en Graärh, un de ceux qui étaient suffisamment long pour qu’un sans-poil n’y comprenne rien mais suffisamment court pour qu’il devine l’intention. Il grogna en tenant fermement la hampe de son bâton et avança.

Car les jardins étaient également la proie d’un splendide chaos. Le rôdeur aux airs de colosse se relevait à grande peine près d’un arbre déraciné. Avara et Sorel se tenaient à quelques toises de lui et le géant opalin fut soulagé de constater que l’elfe se portait comme un charme. Armé d’une arbalète et aboyant des ordres d’une voix assurée, ce dernier semblait à dire vrai parfaitement dans son élément, malgré son accoutrement qui n’en menait pas large. Certains sans-poils devaient être bénis des Esprits. Le chahut d’une centaine de voix d’hommes et de femmes qui criaient s’abattit ensuite sur lui comme une déferlante. Non loin, une troupe de villageois conduite par Vex tentait de capturer la créature à force de filets et de fourches. Galvanisés par les paroles de Sorel et la présence de la Sainnûr à leur côté, les villageois donnèrent du cœur à l’ouvrage. Pendant l’espace d’un instant, il crut que leur manœuvre allait réussir. Pendant un instant seulement.

Soudain, les barrières du jardin volèrent en éclat. Des morceaux de métal s’écrasèrent sur l’herbe frissonnante. Le nuage de fumée éthérée surgit en fluctuant de façon instable. Il se souleva dans l’air sans effort, flotta dans les buissons sans créer de remous sur les branches. La présence même de ce nuage de brume était une erreur dans le tissu de la réalité. En plein dans l’axe du rôdeur, le géant opalin s’inclina en levant les bras en croix pour se protéger d’un assaut dévastateur. Mais le nuage ne le visait point. Il alla tout droit en direction du colosse. Sa venue ailée provoqua des cris de terreur, ainsi que la libération du monstre piégé dans le filet.

Les deux Rôdeurs se rejoignirent en décrivant des mouvements terrifiants. Avec les habits sombres du fumeux, on eut dit des ombres mouvantes se fondant dans la pénombre des chênes à peine trouée de quelques rayons de lune. Ils cadraient tous les deux dans une chorégraphie impeccable, sans une cabriole. Le géant opalin serrait les crocs. Cette danse était bien trop parfaite, comme s’ils n’avaient jamais pu exister séparément, comme si l’un était l’âme et que l’autre était sa chair. Quelque chose dans leur allure faisait qu’il n’appréciait pas de les voir réunis au même endroit.

Le félin posa son bâton, puis serra le poing. Il appela à nouveau son spirite du léopard des neiges, canalisant la plus grande des puissances. Il avait dans l’idée qu’entraver ces deux monstruosités étaient la clé de voûte de cet affrontement. Pour vaincre, ils avaient besoin de temps et surtout d’une cible immobile.

Lorsque le cri du colosse et le souffle vengeur du Rôdeur fumeux retentirent, Asolraahn sut que le combat ne serait pas une mince affaire.

“Nous en avons assez de la douleur ! Assez de ces tourments ! Il est temps que Vous souffriez avec Nous !”

En entendant ses paroles, un feu gris illumina le regard du géant opalin. Bien qu’imposant, Asolraahn était un Graärh peu adapté à un duel de vélocité. Il fallait ajouter à cela qu’il n’avait pas pour habitude de produire des sortilèges et que le pouvoir du léopard des neiges enfermé dans sa patte le rendait inattentif à bien des choses. Ainsi, il ne vit pas le rôdeur fumeux foncer sur lui comme une flèche. Par contre, il le comprit à la façon dont le colosse de chair se mit à bouger en direction de Sorel, avec lui la personne la plus proche du duo infernal. Le félin leva son bâton en diagonale et le tint d’une seule patte, se préparant à la collision terrible avec son ennemi. Mais au moment où il vit le Rôdeur devant lui, son expression cauchemardesque transpirant des gouttes de malice, une forme sombre le percuta. C’était Faronlyss, le compagnon de Sorel. Les deux bêtes s’écrasèrent au sol et roulèrent sur quelques toises. Puis l’animal se jeta sur le rôdeur, déchirant de ses griffes sa peau cadavérique avec la volonté de le transformer en amas sans-poil informe. Ce dernier se débattit comme un serpent à l’agonie. Il poussa un cri de pure douleur, bien loin de tout ce qu’ils avaient entendu auparavant. Un point pour le fenrisulfr.

Toutefois, le fumeux avait d’autres ressources en réserve. Il se releva. Sa chair frêle et goudronnée brûla par à-coups, et une âpre fumée noire stagna autour de lui. Ses pieds se détachèrent à nouveau du sol, lévitant dans les airs, léger comme un plume, guidé par une force innée. Il empoigna Faronlyss avec cette même force et retomba à nouveau à terre. Mais cette fois, c’est lui qui avait la prise sur l’animal. La vapeur qui émanait de lui se lova dans son bras avant de se répandre en une traînée de fumée jusqu’au museau du fenrisulfr. Tous purent sentir avec horreur la trame de la magie faire des siennes, se déverser en Faronlyss comme un venin. Le fenrisulfr fut secoué d’un spasme, se libéra de la poigne du Rôdeur et commença à faire des bonds dans tout le jardin. Asolraahn lut de la folie dans ses yeux. Son maître s’exclama avec une figure haineuse :

- Que personne n’approche Faron !

Fort de son succès, le rôdeur fumeux poussa une lamentation de triomphe, prêt à virevolter comme l’éclair et à les cueillir un par un. Mais son expression changea bien rapidement, remplacé par de la confusion. La plus grande et la plus sincère des confusions. Car le rôdeur ne parvenait plus à se hisser dans les airs. De la glace s’était formée sur ses avant-bras et ses jambes maigrelettes, une glace sombre et gluante aussi solide que du marbre. Il jeta un regard vers la seule source lumineuse dans les environs. Asolraahn se tenait là, la patte renfermée en un poing tendu d’énergie immaculée. Le froid ardent qui gigotait à l’intérieur miroitait d’une vapeur argentée qui ruisselait par petites vaguelettes sur son pelage et tombait sur l’herbe en des larmes de glace acide.  

-Tu en as assez de la douleur, gringalet ? fit le géant opalin avec une voix caverneuse rappelant un orage lointain. Assez des tourments ? Il me semble pourtant que tu n’as pas encore bien assimilé la leçon. On va la reprendre tous les deux. Poing par poing.

Asolraahn rugit en levant une deuxième patte d’où coulait le gel. Une mitraille de grain de glace grésilla sur les coussinets du géant opalin, intense à faire pleurer. Ce qui se produisit ensuite fut sans conteste la plus puissante nova qu’il ait eu le pouvoir d’invoquer, retentissant dans un bruit feutré de sable qui se répercuta dans tout le jardin. Dans la chaleur qui se faisait maîtresse des lieux, ce fut pour le moins irréel. L’explosion recouvrit les broussailles d’un épais manteau de glace ; les chênes se parurent d’une écorce gelée. La glace brillait d’une lueur spectrale. Le bois craquelait comme du métal effrité. Autour d’Asolraahn, il n’y avait plus d’herbe sur près de six toises. Le fumeux quant à lui grognait de frustration, les membres enchaînés dans une prison de glace. Il était toujours en vie hélas. Son corps et sa tête émettaient une telle chaleur que même le pouvoir du spirite ne pouvait l’atteindre. Quant au colosse montagneux, la créature émettait des couinements rauques et désagréables. Bien ralenti par le gel et entravé à moitié, il n’en restait pas moins un puissant adversaire. Le danger comme de juste était loin d’être écarté.

Sorel choisit ce moment pour frapper à nouveau en représailles. Asolraahn ne sut pas ce qu’il avait provoqué, mais la douleur du Fumeux parut double. Face au spectacle de son frère d’armes souffrant, le colosse se manifesta à nouveau ; ses bras se tordirent, les muscles bandés ; la glace émit un son inquiétant. Des fissures naquirent quelques secondes plus tard. Asolraahn ramassa son bâton avant de se porter au contact de l’elfe. Privé de l’aide du fenrisulfr, Sorel était seul et sans défense concrète. Le félin était bien déterminé à ne pas laisser ce dernier à la merci du colosse si d’avance il arrivait à se libérer.

Directives :


Actions effectuées :


Esprit du léopard des neiges :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Je venais de faire volte-face, la main fermement refermée sur mon bâton. Ma concentration à son maximum. Et mon sort heurta, de plein fouet, le Rôdeur enfumé et le lièvre qu'il poursuivait. Toutefois, il n'était pas temps de savourer ma satisfaction. Ma magie n'allait pas empêcher les créatures d'attaque. De blesser. De tuer.

Les deux créatures s'étaient finalement rejointes. Les deux chasseurs se tournaient le dos et se mouvaient en une parfaite synchronisation. J'en étais surprise l'espace d'un instant. Puis je me repris, clignant des yeux à plusieurs reprises. Étaient-ils liés mentalement, d'une façon ou d'une autre ? Ou s'étaient-ils si souvent entraînés ensemble qu'ils savaient comment bouger de concert ? La première hypothèse semblait la plus probable lorsque le Géant Opalin et Sorel vinrent à s'attaquer au Fumeux. En effet, son frère musclé semblait également impacté par les coups que son semblable recevait, allant bien au-delà d'un simple lien mental.

Il y avait sans doute quelque chose à faire avec cela. Une façon de maîtriser les deux, en même temps, sans dépenser nos forces à les combattre tour à tour. Une hypothèse qui vint se confirmer lorsque la glace d'Asolraahn vint s'étendre au corps du Musclé, alors que les jardins se paraient d'une fine et délicate pédicule de glace suite à sa spectaculaire action.

“Hrrrrnnghhhhhhhhh….”

Le filet n'avait servi à rien contre le Musclé et la glace du Sprite ne suffisait pas à le retenir. Elle se craquelait, produisant un bruit désagréable, jusqu'à voler en éclats. Des milliers de petits cristaux de glace tombèrent au sol lorsque le "musclé" se libéra de ses entraves gelées, rendant sa liberté à son frère par la même occasion. Puis, d'un bond puissant et rapide - surtout pour un être de son gabarit - la créature était près de moi.

Je m'en éloignais de quelques pas rapides. Soustraite à son attention, au moins pour le moment, j'évitais le coup. Celui-ci se porta sur l'un des hommes d'Isaac, qui tomba à la renverse comme une poupée de chiffon. Mort ou assommé, je ne pouvais pas le savoir et il n'était pas temps de se pencher sur la question. En effet, le Rôdeur se tournait déjà vers une nouvelle cible : Avara.

Je ne pouvais pas laisser celle-ci à sa merci. Je la savais capable de se défendre, mais je me devais de l'aider. Mes tripes se tordaient déjà à la simple idée qu'il lui arrive quelque chose. Et cela, je ne me le pardonnerais pas. Et je doutais que son oncle me le pardonne également.

Mais une torsion de la trame, un peu plus loin, me fit tourner la tête. Juste un instant. J'avisais le fumeux, un peu à l'écart. Il semblait affaibli. La vapeur, tout autour de lui, s'agitait moins vite.

“Le Maître … La Douleur … Les sentiments contraires … Notre perte … Vous serez aussi victimes de ce cauchemar !”

Mais il avait encore assez de force pour tenter quelque chose. Quelque chose que je ne pouvais empêcher. Il était hors de ma portée et le musclé avait toute mon attention.

Mon regard volcanique se posa sur lui. Sur ses jambes qui se pliaient pour lui permettre de bondir sur Avara. Toutefois, je ne lui en laissais pas l'occasion. Il en était hors de question.

Le bout de mon bâton frappa le sol au moment où, à mon tour, j'entrais en résonnance avec la trame. L'effet fut immédiat. La terre s'ouvrit tout autour du Rôdeur, l'encerclant dans un carré à peine assez grand pour le laisser bouger. Puis des murs de pierre s'élevèrent vers le ciel et se refermèrent en un dôme au-dessus de sa tête, emprisonnant la créature en leur sein. Des murs, percés de meurtrières et aussi épais que possible. Ils tremblaient alors que le Rôdeur s'activait. Il voulait se libérer à coup de poing, mais il était impensable de lui en laisser l'occasion.

Concentrée, je tenais fermement mon bâton à deux mains, tel une ancre dans la réalité. Le regard fixé sur ma création, les sourcils froncés de concentration, je maintenais le sort afin d'empêcher les murs de s'écrouler sous la force des coups. J'aperçus à peine Avara bouger, dans le coin de mon œil droit, et utiliser la trame à son tour. Mais, peu importait le geste clé effectué, les secousses s'arrêtèrent net dans ma prison de pierre.

Mais il n'était pas mort. Par l'une des ouvertures, j'apercevais la créature. Inerte, absente. Mais bel et bien vivante.

Surprise, je me permis un regard vers l'autre Rôdeur. Lui aussi, semblait soudainement très calme. Et, surtout, il avait cessé d'incanter.


Directives :


Sort utilisé :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Le temps révèle toute chose. Les mains soudainement devenues fébriles, Avara arrêta de chercher à s'emparer de l'âme du rôdeur. Une migraine venait s'installer mais il était hors de question de défaillir. Elle avait toute la vie pour se reposer, d'autre n'aurait pas eu cette chance.

La bouche entrouverte pour inspirer le plus d'air possible, son amie Vex avait prit les commandes pour le filet. Filet qui semblait avoir été transparent comme lui indiquait son œil unique rivé sur la montagne de muscles et de métaux qui se relevait déjà. La nièce de l'empereur éleva la voix à l'intention des quelques gardes qui suivaient la troupe depuis le début avant de tourner son regard, cheveux au vent vers Asolraahn qui ramenait de la compagnie. Un véritable festival à Meerhagen. Le cœur de la jeune femme manqua un battement en assimilant les paroles de la jeune fille des écuries sur leur second ennemie. L'ombre de fumée semblait aussi dangereux qu'impossible à contrer. Comment allaient-ils tous s'en sortir ? D'où pouvait bien venir de tels créatures ? Qui était à l'œuvre d'un si grand cauchemar ? Trois questions qui cognaient contre l'esprit d'Avara en quête de réponses.

Plus de temps à perdre, la fumée du rôdeur squelettique les enfermaient déjà tous dans une chaleur étouffante. Regardant tour à tour Vex'Hylia puis le combat entre Sorel, Asolraahn et le rôdeur de fumée, un éclat bleuté sembla figer les jardins de Meerhagen tandis qu'une couche de glace apparaissait dans l'environnement. L'esprit d'Avara se liait et se dénouait dans un tourbillon de questionnement afin de trouver une issue de secours à tout ceci. Si son cœur était fidèlement fière de la troupe, il fallait rester concentrer, surtout alors que les deux rôdeurs avaient, semblaient-ils, eut une synchronisation pour se rejoindre deux secondes avant de se retrouver piéger par la glace. Les deux créatures étaient liées d'une quelconque façon, elle en était presque sûr, mais comment ? Pourquoi ? Il fallait qu'ils découvrent pourquoi ils souhaitaient faire le mal partout. Leurs mots étaient à chaque fois tournés de la même façon. Ils voulaient infliger la même douleur qu'eux avaient subit.

Hrrrrnnghhhhhhhhh….


La glace se brisa alors, autant sur les rôdeurs que dans la tête de la jeune femme. Si le rôdeur de fumée était aussi important que le musclé, Avara ne se préoccupa que de ce dernier alors qu'une vague d'angoisse l'a submergea tandis qu'un des hommes d'Isaac volait dans les airs. Pas le temps de courir vers lui car le rôdeur tournait son regard monstrueux vers elle.

Le Maître … La Douleur … Les sentiments contraires … Notre perte … Vous serez aussi victimes de ce cauchemar !

Le rôdeur de fumée disait de nouveaux mots qui apportait un peu plus de doute chez Avara. « Le Maître ». Elle commençait à comprendre soudain le tout début de cette histoire. Une histoire sans doute tragique et cruelle où les rôdeurs n'étaient pas les malveillants mais bien les victimes. Avant toute chose, il fallait absolument qu'elle galvanise sa colère car là n'était pas la solution. Chose qu'elle allait avoir du mal à faire tandis que le mastodonte portait un coup vers elle.  Coup qui ne vînt jamais lorsque la terre s'ouvrit autour de lui pour venir l'emprisonner dans un mur de pierres et de racines, Avara comprit que c'était maintenant ou jamais. Sa sauveuse n'était autre que Vex son regard enflammé concentré à tenir la prison naturelle autour du rôdeur.

La trame qui était sujet à bien des travaux partout dans le jardin fut une nouvelle fois martyrisée lorsque le rôdeur de fumée eut une emprise impressionnante sur elle. Cela n'annonçait rien de bon. Le temps leur était compté.

Fermant les yeux pour respirer, si tout ce passait à vitesse grand V depuis le début, Avara prit cette micro seconde pour stopper toutes pensées et visions. Il était temps de trouver réponse. Elle leva alors une main vers la cage de pierre, toujours avec un souffle contrôlé puis tissa un nœud dans la trame pour chercher à connaître les émotions du rôdeur. Elle qui n'avait pas réussit à s'emparer de son esprit réussissait cependant à s'infiltrer dedans. Elle n'avait pas eut le bon raisonnement tout à l'heure, maintenant la jeune femme commençait à devenir perplexe quant aux émotions du mastodonte. Il y avait de la douleur, une douleur qu'elle n'arrivait pas bien à comprendre, peut-être était-ce celle de ses blessures. Puis en s'enfonçant un peu plus elle y découvrit un sentiment bien particulier, comme si rien dans son esprit n'était complet. Il manquait des choses mais quoi ? Pourquoi n'arrivait elle pas à définir correctement les émotions de ce dernier ? Il y avait derrière ça une haine palpable pour le fameux « Maître » puis tournant dans une brume déroutante, Avara sentit le lien indéfinissable entre l'esprit du rôdeur de muscle et celui de fumée. Comme si... comme si il s'agissait de la même personne.

La brume se stoppa et Avara recula d'un pas en inspirant comme si elle venait de sortir d'un cauchemar. Si elle n'était partie qu'une simple seconde, elle avait l'impression d'avoir passé une heure à ne rien faire. Toutes ses informations lui faisait comprendre alors un peu mieux le pourquoi de cette histoire. La rage se fit remplacer petit à petit par la pitié. Une pitié peu mérité conte tenue de la cruauté qu'avaient créé les rôdeurs.

Soufflant une nouvelle fois, il ne lui restait que peu d'énergie mais bien assez grâce à sa tunique impériale pour plonger corps et âme dans l'esprit du rôdeur. Elle ne savait pas si cela allait faire l'effet escomptait mais elle n'avait pas d'autre choix avant que le rôdeur ne brise les pierres. De loin, elle entendit les bruits d'une folle course arrivant au jardin puis ses sourcils s'élevèrent de stupeur lorsqu'une pierre de la cage naturelle vola en éclat.
Fixant la tête du rôdeur apparente maintenant, cela tombait parfaitement bien. Manipulant la trame avec plus de difficulté, elle alimenta son énergie de toute la journée qu'ils venaient tous de vivre. Cela devait cesser !

Un silence de marbre naquit entre son esprit et celui du rôdeur qu'elle avait réussit à recontacter grâce à son sortilège. Elle devait réussir à apaiser l'esprit si compliqué de la créature. Il fallait... qu'elle... s'apaise. « Tu ne crains plus rien. Plus personne ne te fera de mal » Des mots comme un souffle que l'on tend pour rassurer. Est-ce que cela fonctionnait ? Les coups semblèrent s'être arrêtés. La fumée semblait se dissiper. Et le silence  arriva alors jusqu'aux oreilles de la jeune femme.


Spoiler :



Spoiler :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Après avoir quitté l’herboriste, je me suis mise en route vers le Jardin en emportant avec moi la potion que ce dernier avait sortie. Je n’avais pas réussi à lui faire cracher le morceau, de ce qu’il craignait de dire… C’est une chose que je ne comprenais pas… N’étions-nous pas en temps de guerre ? Même si s’en ait pas vraiment une, mais pourquoi hésiter ? Est-ce réellement une aide ? Je ne comprendrais jamais les humains… Lorsque nous cachons quelque chose, c’est qu’une chose louche se prépare… Cet être n’est pas blanc, il y avait encore tant de choses à savoir, mais si peu de temps pour discuter… Je manquais de temps et la peur s’engouffra dans mes tripes en espérant que mon Tribyonn allait bien…

Je parvenais à voir de loin ce qui se passait dans le jardin. Il y avait donc deux créatures… Chacune différente mais en même temps si ressemblante… Un grognement naquit dans ma gorge alors que le jeune faux Sorel me suivait de près pour rejoindre les autres. Je n’avais pour le moment rien à lui demander, mais me concentrais sur ma tâche, sur ma respiration, car bientôt… Le moment sera présent… Bientôt, je serais face à cette créature et plus rien ne sera en mesure de m’arrêter…

De là où je suis, je parviens à voir mon Tribyonn, un soulagement se fait sentir dans mon souffle, dans mon regard. J’étais encore un peu loin, mais je pouvais entendre les cris de guerre, et les grognements des créatures monstrueuses. Les deux choses avaient été enfermées dans une cage, cela semblait au début suffisant pour les arrêter. Avec le monde qu’ils y avaient et les capacités que chaque individu qui était présent, possédé, l’on ne pouvait que vaincre…

Je me pressais pour les rejoindre, en profitant de mes quatre membres pour courir tel, un félin de la savane à travers la terre sèche de la petite ville. Mais soudainement, les Rôdeurs sont parvenus à se relever, à reprendre de l’ampleur… Comment était-ce possible ? Ils avaient l’air de larve… Puis maintenant, comme si rien ne venait de se passer, ils se remettaienten mouvement… Le plus musclé partit dans une direction et le second, celui qui est lié aux flammes m’avait repéré… Il se dirigerait vers moi-même si les deux semblaient… Calme si je puis dire…

Il ne semblait pas avoir peur et encore moins voilà changer de direction… Si cela était donc son souhait, j’allais l’exhausser… Je me rapprochais le plus vite possible de ma cible en priant les esprits-lié, prenant ma dague pour la mettre dans ma gueule, je repris ma course vers la créature. Puis m’arrêta à une certaine distance pour prendre finalement la fiole que venais de me donner l’herboriste. Cela était probablement une erreur, mais la haine était présente et je me refusais de finir en tapis pour humain…

Poussant un rugissement, je repris mon élan pour lui bondir dessus, profitant de cette nouvelle force pour le faire tomber sur le sol. Je n’avais pas le temps de reprendre mon souffle et restai sur la créature transpirant ce liquide visqueux et épouvantable pour planter la lame de la dague dans le torse. Parvenant à lui faire une belle entaille, la créature, ce réveil après avoir été sonné par mon coup de boule des plus glorieux ! Cependant, cela finit par le faire bouger, et sa patte ou sa main, enfin son machin me frappe de plein fouet sans que je ne parvienne à l’éviter…

Je me sens légèrement étourdi par ce qui venait de se passer, je voyais un peu flou, mais pouvais discerner la lueur rosâtre qui sortait de son estomac… Du sang rose ? Il criait de douleur, enfin, je supposais, j’avais du mal à discerner les choses… C’est qu'en même temps, il m’en a mis une belle…Demandant au faux Sorel de venir m'aider à me relever pour reprendre mes esprits, je garde un oeil mauvais sur la bête en plaquant mes oreilles sur mon crâne et grognant de toute mes forces en gardant ma dague près de moi.


Directives :



Questions :


Objet utilisé :


Dé :


Potion :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Toryné et Euphémia avaient réussi à rallier la garde de la ville à eux. Il n'y avait maintenant plus de temps à perdre, il fallait porter assistance à Sorel et Asolrahnn au plus vite désormais. Toryné, le vrai, avait décidé de guider le groupe qui irait porter secours à Sorel, ce choix n'était bien entendu pas le fruit du hasard... Le vampire ne le considérait pas vraiment un comme un membre de sa famille, il était le fils d'un fils "perdu", cependant ce n'était pas aussi simple. Le faux traître avait déjà contribué à prendre l'époux du prince noir, une trahison aussi bien sur le plan politique que familiale... Aldaron devait déjà suffisamment le haïr pour qu'il se permette en plus d'être impliqué de près ou de loin avec un accident avec l'un de ses enfants. Il avait bien entendu une confiance entière en Euphémia, chose rare dont peu de personne pouvait se vanter, mais il est toujours mieux d'être en première loge...

Son groupe arriva rapidement aux jardins publics, dans lequel Toryné constata qu'entre-temps les rôdeurs s'étaient finalement regroupés !

-Alvor, va chercher mon autre moi et son groupe, le deuxième rôdeur a rejoint son congénère ! Il était bizarre de parler d'autre moi, mais à la demande la principale concernée, Toryné évitait d'employer le nom d'Euphémia en public, surtout devant les races Humaines ou Elfiques. Officiellement, si on l'interrogeait sur ce sujet... Et bien à moins que ce soit l'empereur en personne ou un Havremont il se réservait le droit de ne pas répondre ! La dernière Kohan consciente de l'être était sa "possession" et son petit secret.

Il espérait que le second groupe ferait vite, les capacités de sa Kohan de poche étaient un atout dont il ne voulait pas se priver. D'autant plus que les rôdeurs, sans grande surprise, se défendaient plutôt bien. Il avait par ailleurs parlé de congénère, mais leur seul point commun était leur singularité par rapport à tout ce que le vampire avait pu croiser. Qu'étaient-ils exactement ? Son esprit vint très vite à les qualifier respectivement de rôdeur musclé et rôdeur fumeux, bien qu'abomination leur convenaient de tout aussi bien. Comme à son habitude, Toryné haïssait ce qui s'éloignait trop de l'humanoïde et son standard de beauté, les rôdeurs avaient la note objective de zéro, ce qui impliquait la peine capitale dans l'esprit du Cygne Impérial.

Plus loin, Toryné pu également voir Nyana prête à se battre également, en comparaison des rôdeurs elle était presque une vision agréable. Tous ensemble, ils avaient l'avantage du nombre, toutes les forces armées de Meerhagen étaient mobiliser contre les rôdeurs désormais, il n'allait pas pouvoir tous les vaincre.

Et cela semblait être l'avis de l'ennemi également. Le rôdeur musclé se libéra de ses entraves et chargea directement dans sa direction. Après tout ce qu'il avait subi, Toryné du reconnaître que pouvoir accomplir ce tour de force était impressionnant, l'énergie du désespoir pouvait faire accomplir des miracles.

-Tenez la position ! Hurla Toryné à l'attention des gardes. Hors de question de se laisser impressionner par cette charge désespérée. Ce rôdeur n'ira nulle part, il avait choisi le mauvais terrain de chasse et aujourd'hui il allait devoir en payer les conséquences. Toryné se mit à l'avant des gardes, bouclier à l'avant, l'épée dégainer et les ailes entièrement dépliées.

Son regard vient fixer celui de son adversaire. Qu'il vienne donc le charger, son regard était clair et déterminé, il n'allait pas s'écarter d'un minimètre... Mais sauter ça il le pouvait. Ses ailes n'étaient pas dépliées pour rien ! Il attendrait pour le moment pour prendre de la hauteur, à ce moment-là, il activerait le glyphe de son bouclier avant de déverser les flammes de l'aube sur l'abomination et pourrait s'écraser sur lui avec son épée ! Les gardes derrière lui pourrait alors se jeter sur la bête pour le transpercer de toutes leurs armes.

Directives :


Action : Toryné va sauter en l'air avec ses ailes et utiliser le "Glyphe 3 : Feu de lumière" de son bouclier sur le rôdeur musclé.

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz


Nous sourions. Nous rions, nous pleurons, nous restons stoïques.

Comme la vie peut être pathétique, parfois. Nous à qui l’on a toujours dit d’être des murs, de ne faire preuve d’aucun état-d'âme … C’est quand nous faisons face à Mort que Nous exultons.

Après avoir accompli la volonté du Maître, nous semblons enfin nous retrouver … Nous.

Un dernier regard échangé, le bras tendu l’un vers l’autre. Nous sommes transpercés d’épées, de dague … Puis Nous fermons les yeux, et avons un dernier soupir.

Le reste, appartient à l’Histoire.

***

La bataille fait rage dans le petit village, mais le combat mené par Asolraahn, Sorel, Vex’Hylia et Avara doublé par l’intervention salvatrice de Nyana et Toryné semble avoir calmé la situation.

Alors que le Rôdeur Fumeux est à l’agonie, le Rôdeur Musculeux charge vers le groupe de soldats amenés par la Dame Dalis. Celle-ci s’élance dans les cieux, et prend son bouclier avant de le transpercer d’un rayon de lumière brûlant qui transperce la poitrine du rôdeur musclé.

Suivi de près par de nombreux gardes, tous plantent leur épée de façon simultanée partout sur le Musculeux, qui tombe bientôt sur un genou. Il émet un dernier :

“Urrraaaaauuhgggghhh”

Avant de tomber au sol, d’un bloc. En parallèle, le Fumeux semble s’étouffer dans son sang, et tombe également… Mais cela ne s’arrête pas là. Alors que le calme semble être revenu un bref instant dans le village, le Musculeux tente de se relever, et d’une force revenue des tombes, soulève un garde glaçernois, qui lui inflige rapidement un coup de gant  … Mais bien vite, les personnes alentours se rendent compte qu’il est encore moins dans un état normal : le corps du Musculeux gonfle comme un ballon … Avant d’exploser, dans un jet de sang rouge et grisâtre, qui vint éclabousser les personnes et l’environnement aux alentours.

Le Fumeux quant à lui, semble bel et bien entier, mais la fumée et la vapeur autour de lui semble s’être dissipée totalement, pour laisser un corps complètement végétatif au sol.

Une fois la situation clarifiée, un garde se tira du bataillon. Une grande glaçernoise d’environ 2 mètres 40. D’une longue chevelure brune et à la peau claire, il était intéressant de noter cependant que ceux-ci étaient rassemblés en une seule et unique très grande tresse qui lui arrivait au bas du dos. Sur la pointe de cette tresse, il y avait un bout métallique qui venait épouser ses cheveux, comme une décoration, qui laissait à penser que celle-ci pouvait servir à bien plus qu’à faire joli.

Celle-ci se présenta au groupe :

“Mon nom est Bianka Skönluft, capitaine de garde délimarienne. Au nom de la Cité, nous vous remercions de votre intervention salvatrice qui a pu épargné beaucoup de vies ici.”

La Dame afficha un air entendu et un sourire à l’ensemble du groupe : celle-ci semblait sincèrement reconnaissante.

“Notre détachement a été appelé en renforts, afin d’aider à la purge de ces créatures … Mais aussi pour reconstruire ce village meurtri. Afin que nous puissions en informer le Conseil, avez-vous une idée exacte de ce qui s’est passé ici ? D’où ces créatures venaient ?”

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Ils se battaient avec la force de dix sans-poils. L’armure de l’un était épaisse et bien lestes étaient les gestes de l’autre. En dépit de la nova de glace qu’Asolraahn avait réussi à lâcher sur eux, les deux rôdeurs ne tardèrent pas à se libérer. Au lieu de reprendre leur combat avec l’elfe et lui, ils jetèrent leur dévolu sur Avara et Vex. Le colosse monstrueux les chargea tandis que l’éthéré incantait une puissante magie. Peut-être que ce ne fut qu’une impression, mais il sembla au félin que la température montait encore d’un cran. Il se tourna vers les villageois que la Sainnûr avait amenés avec elle ; ceux-ci tiraient une moue de six pieds de long et les mains qui empoignaient les fourches tremblaient. Même pour un Graärh, il paraissait évident que la peur les clouait sur place. Asolraahn feula avec vigueur pour éveiller leur instinct de survie :

-Vous vous croyez à l’abri en restant plantés là comme des piquets ? Ecartez-vous ! Vite ! Ils préparent quelque chose ! Suivez-moi !

Un cri vengeur du colosse et ce fut la dernière barrière de leur hésitation qui se brisa. Les villageois l’écoutèrent et remontèrent jusqu’aux fontaines comme il l’indiquait. Le félin les chaperonnait de derrière. Ils n’avaient pas fait tout ce travail pour que la moitié du village soit massacré par un sort malfaisant. Pendant ce temps, le rôdeur éthéré poursuivait sa diatribe sans interruption. En dépit de sa fatigue, Asolraahn allait créer un simulacre de barrière de glace à l’aide de son spirite lorsqu’une colonne de terre serpentée de racines fit son apparition dans le jardin, bloquant l’assaut du montagneux. Ce dernier se fendit d’un nouveau cri et s’écrasa de tout son poids sur le mur de terre crée par Vex. Il n’avait l’air de vivre que par la seule vertu du contact physique. A chaque coup résonnait le glas de sa libération et les dégâts que sa fureur nouvelle allait causer. Soudain, le géant opalin vit la silhouette d’Avara bouger. Elle utilisa la trame, s’opposant à l’éthéré. Elle fit un geste, un seul.

Et le calme tomba comme une bruine de printemps ; il se logea dans un silence inoffensif, répandant sous les chênes centenaires comme une flaque d’eau claire, menaçant même de s’assombrir encore. La surprise d’Asolraahn fut totale, tout comme les autres, excepté Avara qui avait stoppé net leur progression.

Mais ce fut bref. Bien trop bref en réalité pour que l’un d’entre eux puisse faire le moindre geste dans la direction des rôdeurs. Ceux-ci regagnèrent leur énergie aussi rapidement qu’ils l’avaient perdu, portés soudainement par un but nouveau. Le colosse montagneux se débarrassa de la colonne de terre et s’élança vers la sortie des jardins. L’éthéré fit de même, mais par un autre chemin. Asolraahn crut d’abord avoir mené les villageois à la mort en les séparant de leur troupe, mais se corrigea bien vite ; les rôdeurs ne partaient plus en chasse. Ils fuyaient l’affrontement dans la direction contraire !

Soudain, un tumulte résonna. A l’opposé des jardins entra en scène un bataillon dirigé par Toryné. Il fit halte dans les jardins en bloquant la route du colosse. Les gardes glaçernois dégainèrent leurs épées et portèrent le combat sur la bête avec des clameurs guerrières. En dépit de sa faiblesse évidente, le rôdeur se montra particulièrement féroce et le combat fut un véritable massacre. Il frappait de ses énormes bras de chair, expulsant certains gardes, les secouant comme des pommes sur le pont d’un navire secoué par les flots. Mais le combat était inégal et pour une fois, inégal du bon côté. Le nombre de gardes finit par l’emporter sur la puissance incroyable du colosse ; des épées se plantèrent dans sa chair brisant l’échine du monstre et le faisant s’effondrer sur la terre ferme. A quelques enjambées de là, le rôdeur fumeux eut également un soubresaut à l’orée du jardin. Le géant opalin eut un feulement de surprise. Si cela n’était pas si ironique, il aurait songé qu’une ombre s’était élancée sur la créature depuis les fourrées comme un tigre. Au bout de quelques secondes, il fut forcé de reconnaître la silhouette féline :

-Nyana ! appela-t-il.

Asolraahn abandonna les villageois à leur fuite et fila comme une tornade, n’ayant aucunement l’intention de laisser la Graärh seule. Avant même qu’il n’arrive à leur niveau, il vit qu’il n’y avait plus de mouvement devant lui. Le silence retomba dans le jardin. Son poil se gonfla, lourd de la peur qui le prit. Il ne cessa sa course qu’en arrivant dans l’ombre des chênes. Il poussa alors un ronronnement de soulagement. Nyana se relevait déjà, le souffle court, avec l’aide d’un double de Sorel. Elle était blessée mais sauve et le pelage du géant opalin se détendit d’un coup. Elle était visiblement en meilleur état que son adversaire. L’éthéré gisait dans son sang, une mare de liquide visqueux et rose qui semblait coller à ses membres comme des sangsues pendues à un cadavre. L’abdomen bombé de sang, le monstre était écarlate dans l’atmosphère embuée. Toute trace de la vapeur et l’ombre qui avaient traîné derrière lui s’étaient évaporées, ne laissant là qu’un corps dont le seul crime était désormais de corrompre la végétation aux alentour. L’air était si putride qu’Asolraahn fit une vilaine grimace. Il tendit lentement son bâton vers le rôdeur et le poussa du bout de l’arme. Pas de réaction. Il recula suffisamment pour inspirer une grande bouffée d’air frais en regardant les frondaisons siffler au gré du vent ; un souffle délicat qui ne portait pas de haine cette fois mais de vieilles feuilles mortes d’un automne passé.

Il semblait que tout était bel et bien terminé.

Asolraahn se rendit vers la shikaree. Il posa une grande patte réconfortante et émit un profond ronronnement :

-Pas trop mal pour une chasseuse des plaines, miaula-t-il.

Un cri trancha l’air, suivi d’une vive détonation. Les deux Graärh se retournèrent vers l’origine du bruit. Il venait de là où le bataillon avait engagé le combat contre le colosse.

-On ferait mieux d’y aller, dit le géant opalin.

Les jardins n’étaient plus qu’amas de pus et de sang. Des tiques virevoltaient près des flaques turbides. Non loin, les glaçernois avaient formé un mur de bouclier dans lequel ils s’étaient accroupis. Mais l’explosion en avait secoué quelques-uns. Les autres se relevaient et jetaient précipitamment à terre les morceaux d’armures touchés par des lambeaux de chair, craignant que ceux-ci ne les infectent ou les brûlent. Là où Asolraahn avait vu le colosse s’effondrer, il ne restait plus qu’un lit d’herbes pourries, couvert de sang, immobile… et cependant effrayant à voir. Le reste de la troupe d’Avara avait rejoint le bataillon. Un des gardes sortit alors du rang ; c’était une humaine à la carrure impressionnante, manifestement née pour fracasser quelques crânes. Elle s’exprima d’une voix qui aurait pu paraître rassurante et entraînée à la conversation si elle ne conservait pas ça et là des intonations brutes :

-Mon nom est Bianka Skönluft, capitaine de garde délimarienne. Au nom de la Cité, nous vous remercions de votre intervention salvatrice qui a pu épargner beaucoup de vies ici. Notre détachement a été appelé en renforts, afin d’aider à la purge de ces créatures … Mais aussi pour reconstruire ce village meurtri. Afin que nous puissions en informer le Conseil, avez-vous une idée exacte de ce qui s’est passé ici ? D’où ces créatures venaient ?

Ce ne fut pas un euphémisme de dire que le géant opalin garda fort peu de souvenir de cette nuit à Meerhagen. L’image d’un cauchemar éveillé et diffus, aux sensations pourtant très vivaces. Dans le vent épais et rageur, il avait livré une traque acharnée, protégé une fermière et sa famille d’un être ni mort ni vivant, aux crocs de vampire, failli être tailladé par un boucher qui n’avait jamais fait que préparer des rôtis jusque-là et enfin être réduit en bouillie par une ombre noire. Par quoi ces rôdeurs avaient-ils été guidé, Asolraahn n’aurait pu y répondre. Ni esprit, ni chaînes ne retenaient leur placide volonté.

Si ce n’était ce fameux Maître dont ils avaient tant maudit le nom.

Mais quelque chose dans l’attitude de la glaçernoise ne lui disait rien qui vaille. Lorsqu’il eut rejoint le petit rassemblement avec Nyana, il pencha la tête de côté et renifla les odeurs flottant autour d’elle. C’était sans doute ses nerfs à vif ou peut-être juste une lubie de son instinct mais il ne l’appréciait guère. Il n’aimait pas non plus comment elle avait mentionné « des » créatures alors qu’aux dernières nouvelles, tout le monde parlait d’un Rôdeur. Du reste, il n’avait de toute façon pas grand chose à dire sur ce qu’ils venaient de vivre ici. Les rôdeurs étaient morts et c’était là le principal. Comme elle s’adressait en premier lieu au visage le plus connu de la troupe, il laissa Avara émettre ses suppositions puis ajouta sur un ton abrupt :

-Il y en a un autre par là-bas (il indiqua le sud des jardins). Il n’était pas comme celui qui vient de vous molester. Mais il a eu également une drôle de réaction vers la fin. C’est curieux. Je les croyais capable de se battre jusqu’à la mort… beaucoup moins de s’enfuir sans crier gare. Ça ne signifie peut-être rien, mais ça vaudrait le coup de brûler son corps.

Les glaçernois, médusés, échangèrent des regards sans mot dire. Asolraahn mit un moment à comprendre l’origine du malaise : le combat les avait secoués. Le monstre avait beau être mort, n’être plus que des morceaux éparpillés au sol, personne n’osait s’approcher d’un éventuel compagnon à cette créature.

-Enfin, à moins que vous ne préfériez le laisser dans le jardin, glissa-t-il avec ironie.

Il s’adressa de nouveau à la capitaine de la garde délimarienne :

-Vous aurez, je le crains, beaucoup de travail à accomplir pour guérir les maux qui habitent ce village. Votre peuple y a vu la mort de très près et leur esprit en souffrira durant de longues années. Ce n’est pas passé loin que la situation dégénère. Je vous conseille de débuter votre reconstruction en vous rendant à la ferme Roncecoeur. Il y a une humaine du nom d’Elinna et sa famille qui ont grand besoin de votre aide.

Directives :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Avara gardait son œil rivé sur le rôdeur mais plus les secondes passaient et plus elle sentait la trame glisser entre ses doigts. Elle était épuisée. Voilà un moment qu'elle ne s'était pas retrouvée dans un champ de bataille à utiliser chaque sortilège pour survivre. Malgré ses entraînements pour ne pas perdre le cap, elle se retrouvait soudainement bien affaiblie.

Heureusement, les deux rôdeurs semblaient s'être apaisés, du moins ils reprirent le combat avec des mouvements plus raide comme si eux aussi étaient fatigués.

Après coups et blessures Avara lâcha la trame et s'écarta en trébuchant pour échapper de justesse à une pierre de la cage naturelle volant en éclat. Le genoux à terre, la jeune femme eut du mal à reprendre son souffle mais pu cependant assister aux mouvements des deux rôdeurs qui fuyaient cette fois-ci.  De loin, elle entraperçut l'arrivé de la grande graärh et son bon sur l'un d'eux, poignard en main. En... patte ?

Relevant le menton, de la terre sur le visage, Dame Dalis arriva quelques secondes après avec une armada qui laissa Avara bouche bée. Et bien ! Voilà qu'il y avait plus de monde qu'elle ne l'imaginait dans Meerhagen.

Lances et épées vinrent se planter dans l'une des créatures. Plongée dans les cris du courage et de la force, le vampire assena un ultime coup alors. Avec force le rôdeur avait puisé dans ses dernières ressources pour faire encore le mal autour de lui.
La nièce de l'Empereur se releva en sentant tout à coup le poids de la douleur sur elle. Non pas la sienne mais bien celle des deux créatures qui s'éteignaient, l'une en disparaissant peu à peu et l'autre en gonflant sauvagement avant d'exploser. Cachant son visage de ses bras, le cœur tout aussi en alerte qu'au début et les poumons en feu, les rôdeurs ne feraient plus le mal autour d'eux. Voici que les criminels avaient été jugé. Vérité ? Non, Avara n'avait en aucun cas le sentiment d'avoir gagner quoique se soit. L'histoire de cette nuit n'était que le commencement d'une autre, bien plus longue et bien plus compliqué malheureusement. Beaucoup trop de questions restaient en suspend pour l'heure. Est-ce que la mission était donc une réussite ?

Avara s'approcha de Vex'Hylia pour lui faire un sourire crispé en plaçant une main sur l'une de ses épaules. Puis de regard en regard, elle jugeait chacun, les nerfs chargés de fierté. Le courage de chacun était bien là, leur réussite. Par la suite, la jeune femme accourut aussi rapidement que ses jambes lui permettaient vers Sorel pour voir s'il se portait bien tout comme son grand loup qu'elle ne regarderait plus jamais de la même façon. Elle ignorait la texture immonde sur son armure provenant du mastodonte bien trop préoccupée à sortir son esprit du brouillard dans lequel il était encore plongé.

Au moins pouvait-elle noter que tout ces camarades de début d'aventure étaient encore présent. Asolraahn revînt vers eux en compagnie de Nyana tandis que tout les combattants se regroupaient. Faisant un nouveau hochement de tête vers Isaac elle comprit au regard de ce dernier qu'un des trois villageois partit avec eux ne se relèverait pas. Ils ne pouvaient pas crier victoire.
Poussait par le devoir mais aussi une gratitude et un soulagement sincère, Avara rejoignit Toryné Dalis pour saluer la vampire.

- Je pense que je vous regarderais différemment maintenant.

La jeune femme avait un léger sourire ou l'on pouvait percevoir une petite touche amusé malgré la scène chaotique autour d'eux. Avara n'avait jamais caché le fait qu'elle ne faisait absolument pas confiance à sa race ni même à Dame Dalis elle-même. C'est pourquoi elle reprit en saluant solennellement la Pendragon.

- Vous avez tout mon respect Dame Dalis.

La nièce de l'Empereur se redressa ensuite en haussant les sourcils légèrement tandis qu'une glacernoise à forte carrure sortait de la troupe venu avec le vampire.  Tous regroupé, ils ne faisaient plus qu'un dans ce jardin qui... allait avoir besoin d'un bon coup de nettoyage autre que ses talents d’élagueuse, c'était certain. Malgré cela, un poids de plus vînt alourdir soudainement l'estomac de la lieutenante en écoutant ce que cette Bianka Skönluft avait à leur dire.

Avara du paraître certainement impolie car elle ne bougea pas tout de suite à la venue de la capitaine. Non, elle sentit même une frustration et nervosité s'échapper d'elle en plus de la fatigue qui l’assommait. C'était... légèrement étrange comme situation, non ? Pourquoi le Conseil aurait-il envoyé un détachement seulement maintenant . Bien sûr, leur aides avaient été primordiale mais il y avait quelque chose dans le regard de cette femme qu'Avara ne sentit pas du tout. Et comme elle pu en juger par elle-même, d'autre semblait ressentir une chose semblable.

- Nous sommes heureux de vous voir parmi nous et votre aide nous a été plus que précieuse déclara t'elle enfin d'un ton bien plus froid qu'elle ne l'aurait voulut.

Après, il s'agissait d'Avara de Havremont et avec les épreuves qu'ils venaient tous de vivre, on allait pas non plus lui en vouloir. Et si c'était le cas, elle n'en mourrait pas.

- C'est une bien étrange nuit que nous venons tous de vivre continua t'elle en lançant un coup d'oeil vers ses compagnons, je pense que nous pourrons vous faire un rapport bien plus détaillé lorsque nous auront tous reprit nos esprits.

Plissant les yeux, Avara posa les mains sur ses hanches en ne montrant pas la douleur qui lui tiraillait le dos sûrement dû à la fatigue.  La capitaine ne pouvait cependant pas avaler seulement c'est quelques mots c'est pourquoi la jeune femme prit le temps de réfléchir et d'énumérer tout ce qu'ils savaient, du moins tout ce qu'elle savait dans sa tête.

- Ces rôdeurs n'ont sûrement pas été comme ça toute leur vie. Ils ont été sujet à des expérimentations à mon avis et ils étaient rattachés à un individu qu'ils ont appelé « Maître ». Oui, vous l'aurez compris, cette enquête est loin d'être terminé car si les rôdeurs semblaient vouloir faire le mal autour d'eux, ils voulaient aussi se venger de celui qui leur à fait du mal.

La jeune femme reprit sa respiration, frustrée de ne pas savoir le fin mot de cette histoire.

- Pour comprendre véritablement ce qu'était ces créatures, on doit retrouver leur Maître. Et tout laisse à croire qu'il se trouve dans Meerhagen. Bien sûr, je pense que vous l'aviez deviné. Celui qui a été transpercé de vos épées était à cheval entre un vampire et un animal dont on aurait torturé la peau de fer.

Le géant Opalin prit le relais pour parler du rôdeur de fumée et Avara en profita pour faire bouger sa tête et souffler en silence. Avara était d'accord avec tout ce que disait le graärh. Mieux valait brûler toute trace des rôdeurs. S'ils resteraient gravés dans les esprits de tous, au moins ne resteraient-ils plus physiquement en ce lieu.

- En effet, Meerhagen tout entier à besoin de soin. Les habitants viennent de vivre une expérience des plus terribles. Mieux vaut ne pas mettre en avant l'idée que cette histoire n'est pas terminé poursuivit t'elle plus doucement à l'intention de la glacernoise. Je pense qu'une entrevue avec le Conseil ne sera pas de trop, n'est-ce pas ? Termina t'elle plus fort en plongeant son regard dans celui de Bianka avec un bien beau message à l'intérieur.


Directives :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Il y avait quelque chose d’incroyablement puissant dans l’équipe qu’ils avaient-là et Sorel s’interrogea combien cette efficacité avait été ce sur quoi Claudius de Havremont avait compté, s’il avait conscience d’à quel point les éléments qu’il avait réuni pour cette mission étaient adaptés et suffisamment compétents pour la mener à bien. Sans doute, puisqu’il n’était pas venu lui-même, peu importait combien un Empereur ne pouvait se permettre de se rendre en personne sur les lieux dès qu’un problème se déclarait. Tout de même. Alors que la trame vibrait de l’utilisation de la magie qui se faisait avec brio, affectant les Rôdeurs et les mettant à genoux alors même qu’ils étaient de formidables adversaires, les graärhs réalisant des assauts formidables de puissances sauvages avant l’arrivée flamboyante de Toryné. Ce qui n’avait été, à l’origine, qu’un combat entre une poignée de personnes contre deux bêtes incroyables se transforma en une véritable bataille rangée que Sorel observa, se positionnant entre les combattants et Faronlyss pour éviter tout contact malheureux entre eux et prévenir une réaction dangereuse de la part du prédateur. Il gardait les mains souples afin de pouvoir employer la magie au besoin, se sentant néanmoins déjà bien fatigué malgré l’aide de la tunique roséenne. Il n’eut cependant rien à faire.

Toryné mit fin au règne de terreur de la brute tandis que l’éthéré perdait également la vie, prouvant encore une fois combien ils étaient synchronisés, même dans la mort. Cependant l’explosion soudaine du corps du grand Rôdeur le fit soudain pâlir d’horreur. Il se protégea du mieux qu’il put mais des morceaux atterrirent sur ses vêtements dans des bruits mouillés, le reste atterrissant au sol ou couvrant les feuilles comme un son de pluie grotesque. Baissant le bras, son visage heureusement exempt du moindre reste d’inhumain, Sorel déglutit audiblement, son visage d’ordinaire hâlé et orné d’un sourire était d’une pâleur maladive, ses lèvres tordues en un rictus écoeuré.
Il résista vaillamment pendant une poignée de secondes mais lui revint à l’esprit le corps carbonisé de Geruld et les plaies suintantes qui ornaient son corps qui avait été comme cuit à l’intérieur de sa propre armure. L’elfe pouvait résister à bien des tourments mais c’en était un de trop. Il se précipita derrière un arbre avant que le maigre contenu de son estomac n’éclabousse le sol. Son ventre se contractait douloureusement mais il n’y avait plus rien à vider. La gorge en feu et les larmes aux yeux, Sorel se redressa juste à temps pour voir Avara accourir dans sa direction.
Il s’éloigna de l’arbre pour se rapprocher d’elle, usant de sa chevalière pour s’assurer que Faronlyss n’allait pas l’attaquer si elle s’approchait trop, Sorel fut soulagé de découvrir que son compagnon se sentait mieux. De la confusion et un restant d’énergie belliqueuse lui parvint au travers du lien établi par la bague et Sorel jeta un regard au fenrisulfr avant de lui proposer une porte de sortie. S’assurant que son maître allait bien, aussi bien que possible, et satisfait de réaliser que les deux monstres n’étaient plus en état de sévir, d’être le dernier prédateur debout, Faron s’éloigna au petit trot. Il allait certainement patrouiller, assouvir son besoin de surveiller les environs et de sécuriser ce qui était - au moins pour un certain temps - son territoire et son lieu de résidence, jusqu’à ce qu’ils rentrent en tout cas. Peut-être trouverait-il quelque proie malheureuse à se mettre sous la dent pour se remettre de ses émotions et satisfaire sa faim.

Déglutissant péniblement, un goût horrible sur la langue, Sorel accueillit Avara avec un petit sourire pour la rassurer. Ils échangèrent brièvement avant qu’elle ne s’éloigne à nouveau, s’approchant de Toryné. Sorel, pour ne pas rester seul, gagna le côté de Vex’Hylia. L’elfe offrait une présence rassurante et calme, lui qui sentait toujours la nausée le menacer. Sur le chemin, il récupéra la petite bourse de gâteaux de l’empereur et tenta tant bien que mal de se défaire des… de ce qui souillait sa cape et ses vêtements, fermant les yeux par moment pour tenter de juguler ses haut-le-cœur qui menaçaient de l’envoyer à nouveau derrière un arbre. Il entendit d’une oreille les déclarations de la dénommée Bianca Skönluft. Elle avait l’air prête à en découdre, rien d’étonnant à ce qu’elle soit capitaine de la garde, songea-t-il tandis qu’il se postait à côté de Vex, silencieux, contrairement à son habitude.
Sa petite invocation qui ressemblait plus à un louveteau qu’autre chose à ses pieds, Sorel baissa les yeux vers lui, étrangement soulagé et reconnaissant de sa présence. Un petit tiraillement sur le bas de son pantalon lui fit baisser les yeux sur Lénou, la petite rate qui s’était certainement détachée de Nyana dès que celle-ci avait entrepris une action un peu téméraire et venait désormais se réfugier dans sa poche. Souriant doucement, l’elfe sortit un petit sac dont il extraya quelques morceaux de fruits séchés qu’il distribua aux rats. Ils s’étaient tous les trois réfugiés dans la même poche, trouvant réconfort dans la présence des autres et la chaleur rassurante que Sorel diffusait au travers de ses vêtements. Les félicitations à voix basse, le nez baissé vers les rongeurs, Sorel laissa Avara et Asolraahn s’entretenir avec la capitaine le temps de s’occuper de ses propres compagnons. Il regrettait de ne pas pouvoir se rouler en boule dans un coin, entouré de fourrure et de présences amicales à poils, à écailles ou à plumes.

Il hésita à se rendre auprès de la délimarienne, le considérant à la dérobée, jetant un coup d'œil vers sa grande silhouette à l’occasion. Sa longue tresse armée ne lui donnait guère envie de se mettre à la portée de son arme tranchante, moins encore étant donné qu’il était un elfe qui utilisait la magie. Il se rapprocha imperceptiblement de Vex, fourrant les mains dans ses poches. L’une d’elle trouva les rats qu’il caressa doucement du pouce, prenant réconfort dans leur présence et souriant très doucement lorsque l’un d’entre eux lui lécha le pouce - certainement autant une preuve d’affection qu’une occasion de récupérer le goût des fruits séchés qu’il avait distribué un peu plus tôt. L’autre trouva la présence d’une pièce qui ne le quittait jamais dont il caressa la tranche ciselée. Le geste répétitif avait quelque chose de réconfortant et de rassurant.
Il lui faudrait du temps pour mettre de l’ordre dans ses pensées, remettre les pièces les unes avec les autres afin d’établir un tableau cohérent et logique. Avec ce qu’il avait découvert, il préférait ne pas sauter à pieds joints dans un plat dont il ignorait la contenance. Même s’il avait ses propres idées et qu’il doutait de commettre une erreur, il préférait avoir… le temps. Il était un elfe après tout, se rassura-t-il, ils étaient un peuple qui prenaient… du temps.

La proposition d’Avara d’amener le sujet avec le conseil lui donnait une occasion en or et il hocha doucement la tête, songeant qu’il ferait exactement ça. Il allait compiler ses données, mettre les pièces ensembles, résoudre le puzzle autant que ce qu’il pouvait, et remettre les informations pertinentes en sa possession à Claudius ou à Avara ou à quiconque d’autre s’il ne pouvait s’adresser ni à l’un, ni à l’autre.
Inclinant la tête vers Vex, il l’interrogea :

« Vous avez découvert quelque chose, après notre séparation ? » s’enquit-il doucement. Peut-être allait-elle, elle-même, en faire part à Bianca, auquel cas il tendrait l’oreille.

Pour résoudre un puzzle, il fallait avoir toutes les pièces ou, en tout cas, en avoir le plus possible. Le regard de l’elfe chercha Nyana et Asolraahn, songeant qu’il allait certainement trouver un moyen de s’entretenir avec eux si l’occasion se présentait afin de glaner tout ce qu’il pouvait. Il doutait que le grand graärh ait offert tout ce qu’il savait… et plus encore, Sorel souhaitait le remercier et peut-être profiter de cette occasion pour s’entretenir avec lui, poser des questions qui n’avaient rien à voir avec ce qui les avait tous amenés à Meerhagen.

Directives :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Ils avaient gagné... Pourtant cela ne signifiait pas que tout était terminé. Les deux abominations qui n'auraient jamais dû avoir le privilège de l'existence avaient finalement été terrassées par l'effort de tous... Si seulement cette saloperie de rôdeur musclé ne s'était pas sentie obligée de partir dans une explosion des plus... écarlate. Toryné avait tout juste eu le temps de porter son bouclier devant son visage pour se protéger du torrent de sang. Bon sang sa robe...

Cela lui servirait de leçon, sur territoire Delimarien il fallait porter uniquement des armures ou des vêtements simples...

L'autre groupe de garde, diriger par Euphémia arriva, accompagnée évidemment d'Alvor. Finalement les rôdeurs avaient pu être vaincus sans que toute sa puissance soit mise à contribution, il fallait en cela féliciter le travail de ses compagnons avant son intervention qui les avaient grandement affaiblis.

Cependant, si les créatures étaient hors d'état de nuire, le mystère les entourant étaient encore tout entier. Il y avait-il d'autres créatures similaires ? Ou même d'autres sous-espèce que le fumeux et le musclé ? Deux créatures avaient réussi à mettre un certain chaos dans ce village, une dizaine d'entre elle dans une ville de plus grande importance pourrait s'avérer être un problème. En tant que Dominus de l'information, il allait falloir qu'il se penche attentivement sur les suites de cette affaire, pour le bien de l'empire.

En parlant d'Empire et à son grand étonnement, la nièce de l'empereur s'approcha lui.

-Je pense que je vous regarderais différemment maintenant, vous avez tout mon respect Dame Dalis.

Ce fut.. Inattendue, mais apprécié d'autant plus qu'Avara semblait sincère. La jeune Havremont n'avait que peu de sympathie et les vampires et pour lui. Toryné lui sourit et lui rendit son salut solennel. Il avait peut-être gagné bien plus qu'il le pensait aujourd'hui tout compte fait.

Une grande femme blonde en armure vint ensuite à la rencontre du groupe, une Glaçernoise sans nul doute étant donné son apparence et surtout sa taille.

“Mon nom est Bianka Skönluft, capitaine de garde délimarienne. Au nom de la Cité, nous vous remercions de votre intervention salvatrice qui a pu épargner beaucoup de vies ici.”

Elle avait l'air sincère, même à son égard, peut-être que Toryné ne faisait pas assez vampire pour que la haine séculière de la Glacernoise ne se réveille ? Cela lui changeait de la fois où il avait dû se battre sur le bateau de l'ancienne intendante de Delimar... Il avait failli se retrouver transpercer par une lance de givre de son ancien conseiller et aussi décapité par un Graarh aux grosses babines en y repensant. Il y avait donc du progrès, ni les Graarh et les Delimariens avaient tenter d'attenter à sa non-vie.

“Notre détachement a été appelé en renfort, afin d’aider à la purge de ces créatures … Mais aussi pour reconstruire ce village meurtri. Afin que nous puissions en informer le Conseil, avez-vous une idée exacte de ce qui s’est passé ici ? D’où ces créatures venaient ?”

Dans un premier temps, le Dominus laisse ses compagnons prendre la parole, apportant chacun des petits morceaux de cet immense puzzle encore bien incomplet. Avara apporta des informations des plus intéressantes sur les possibles origines des rôdeurs, bien que désormais cette appellation ne soit plus tout à fait exact. Ce "maître"... Qui pouvait-il être ? Si ses créations cherchaient vengeance et que c'étaient les habitants de Meerhagen qui en avaient subi les conséquences, alors peut-être fallait-il chercher du côté du territoire Delimarien. Ou alors ces créatures avaient juste attaqué des êtres similaires au "maître"... En tout cas, cela intriguait Toryné, si quelqu'un était capable de créer de telles armes, alors le vampire devait lui mettre la main dessus, pour l'arrêter ou pour découvrir ses secrets...

-Comme vous devez le comprendre, il y a encore beaucoup à découvrir. Nous nous sommes d'abord tous concentrer sur comment les arrêter afin de limiter le nombre des victimes. La véritable enquête commence dès maintenant. Les bras du Dominus se croisèrent et son regard devint plus grave. Votre Altesse Impériale, les informations que vous me rapportez m'inquiète concernant ce "maître", il existe peut-être plus de ces créations, également animé par un désir de vengeance, si ce n'est pire. Je vous invite cependant à ne pas ébruiter cette idée, pour le moment il vaut mieux que tout le monde puisse souffler. Il se tourna ensuite plus précisément vers Bianka. Ma chère, en tant que Dominus de l'information de l'empire, informez le conseil de mon entière collaboration sur cette affaire, je compte bien apporter la lumière sur cette sombre histoire et empêcher une nouvelle tragédie. Il y avait beaucoup à faire, découvrir l'origine des rôdeurs et apprendre à s'en défendre.

Quoiqu'il en soit avec ou sans leur soutien, l'Occulus Noctis avait une nouvelle enquête à mener et Toryné savait très bien qui allait être son agent de liaison pour cette dernière. Alvor s'était montré utile et obéissant, il allait pouvoir officiellement faire ses preuves dans son organisation. Quand à lui... Il avait un rapport à rendre à l'empereur.

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Par un tour d'éclat, Avara était parvenue à calmer les créatures. La trame s'était pliée à sa volonté et avait exhaussé son souhait. Le calme était revenu dans les jardins. Mais pas pour longtemps.

D'un grand coup, la cage improvisée fut brisée. Je manquais de tomber à la renverse sous la puissance du coup, ma magie lâchant prise soudainement. Seule la présence de mon bâton m'évita la chute en me servant d'appui supplémentaire. Mais, plutôt qu'attaquer, le Rôdeur préféra la fuite. Si cette réaction me parut particulièrement étrange, je fus bien incapable de réagir à temps.

Ensuite, tout se passa très vite. Un peu trop, pour mon esprit fatigué par cette bataille. Seule me parvint la clameur des gardes ayant vaincu le Rôdeur musclé alors que son frère, lui, agonisait un tout petit peu plus loin.

Mais soudain, un cri d'effroi. De douleur. Le musclé n'était pas mort et eu le temps d'attaquer un glacernois avant de lâcher prise, alors que son corps gonflait. Et gonflait encore, comme un ballon. Un pré-sentiment s'étendit alors jusqu'à ma poitrine et j'eus à peine le temps de rabattre le capuchon de ma cape sur mon crâne lorsque le Rôdeur explosa.

Slourtch.

Le bruit était immonde, tout comme l'odeur et les morceaux que je sentais sur ma cape. Au moins, grâce à celle-ci, je n'en avais pas partout. Un luxe que de nombreuses autres personnes n'avaient pas. J'osais à peine ôter mon capuchon, couvert de sang visqueux et de morceaux, puis laissais tomber ma cape à mes pieds. Un haut le cœur s'en suit, que je réprimais du mieux possible en me bouchant brièvement le nez et en respirant longuement. Tous n'eurent, malheureusement, pas cette chance. Et j'entendis de nombreux bruits de vomis tout autour de moi, ce qui me redonna la nausée.

Mais tout était fini. Ma cape, je la récupérais du bout des doigts et la pliais de telle façon à ne pas m'en mettre partout. Puis, je serrais doucement l'épaule d'Avara, à mon tour, alors que celle-ci venait à moi.

" Vous pouvez être satisfaite de vous, altesse. " Lui adressais-je avec un clin d'oeil.

Se présenta alors à nous une glacernoise. Bianka Skönluft. Une immense femme que j'observais de loin avant de me détourner, jugeant n'avoir rien à dire, mais écoutant les rapports des autres. Je préférais laisser Avara, ma supérieure hiérarchique, se charger du blabla.

" Rien qui ne nécessite d'être expressément mentionné. " Répondis-je à Sorel, qui se trouvais à côté de moi. " Mais je vous expliquerais ce que vous avez manqué, si vous voulez. "

Ce que nous avions découvert dans l'écurie ne me semblait pas être une information urgente à délivrer. Et Avara la connaissait également. Ce récit, il était pour le conseil. Pour l'enquête. Pas pour la délimarienne, pour qui ce serait un détail insignifiant. Au moins pour l'heure.

Spoiler :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Je ressentais d’un coup le contre coup de la position que m’avais donné l’herboriste et quelque chose m’étonna grandement… J’avais besoin de quelques minutes pour reprendre mon souffle et mes esprits. Mes oreilles se redressèrent alors que je me tenais toujours au faux Sorel pour me soutenir. Mon regard se fit plus tendre en voyant le félin blanc arrivé dans ma direction. J’étais contente de voir que notre Tribyoon n’avait pas été blessé dans cette bataille étrange.

« Pas trop mal pour une chasseuse des plaines »

Je ronronnais devant son compliment, cela faisait toujours du bien, de voir que notre supérieur remarque vos efforts. Lâchant le faux Sorel, pour que je puisse rester debout seule, j’avais un certain honneur, et même si je me sentais plus affaibli, je ne voulais pas montrer cette faiblesse. Mon regard passa sur le rôdeur de feu, qui retourna à l’état de végétation, son corps ne faisait plus de fumée, comme si le feu, c’était éteint subitement…

« C’est un gibier que l’on ne trouve pas partout, heureusement ! »

Je pouvais ajouter cette chose sur mon tableau de chasse, après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on parvient à bout d’une telle créature… Heureusement, que nous étions plusieurs, car elles semblaient coriaces ces bestioles… Un nouveau cri se fit entendre, et mes oreilles, comme ceux de mon dominant se dressèrent en direction de la source de ce cri horrible. Il provenait du jardin, là ou la seconde créature.

« On ferait mieux d’y aller »

Hochant la tête, je suivais de prêt le géant des neiges jusqu’à rejoindre le jardin, là où était le corps du second rôdeur. Une femme arriva quelque temps après, elle se présenta sous le nom de Bianka. Le corps du rôdeur gisait un peu partout, on pouvait dire, qu’il avait refait une certaine décoration. Nous étions arrivés après qu’il soit explosé et ce n’était pas plus mal, je ne voulais pas passer deux heures à nettoyer ma pelisse…

Asolraahn prit la parole en premier en désignant le corps valide et celui qui était un peu partout à la fois. Pour ma part, je ne préférais rien dire, attendant que tout le monde soit venu et que nous discutions ensemble de ce qu’on avait pu trouver. Surtout que je n’avais pas eu le temps de leur raconter ma rencontre avec l’herboriste étrange…

Après dix minutes de petite réunion avec les sans poils… J’ai pu remercier Sorel de m’avoir envoyé par hasard ou non son double pour m’avoir aidé. Puis je me retourne face à la femme pour lui dire ce que nous avions pu trouver.

« J’ai rencontré un herboriste assez étrange, lorsque je lui ai posé des questions, il était bizarre et semblait cacher quelque chose, comme s’il ne voulait pas dire toute la vérité… C’est un alchimiste, il a étudié ce morceau de métal, lors de mon affrontement avec le rôdeur de feu, il s’est avéré qu’il en créait, ils sortent de lui, comme des champignons… Mais ce n’est pas tout, l’herboriste, m’a aussi donné une potion, sans m’en dire ce qu’elle contenait, je l’ai prise en voyant le rôdeur. Elle m'a donné plus de force, mais il m’a dit qu’il l’avait aussi donné à Geruld. Je veux bien croire que seul, il n’aurait pas pu affronter la bête, mais n’aurait-elle pas de l’avoir des séquelles tout de même ?

Elles sont contrôlées par quelqu’un, je doute qu’elle soit naturelle, je pense plutôt qu’on les a créée dans un but précis. Mais ce n’est pas tout, il y avait un rôdeur de feu, et un plus musclé, et aussi solide qu’un roc, je pense, qu’il faudrait prévoir la venue, ou du moins, l’apparition de deux autres, l’eau et le vent, ne pensez-vous pas qu’il ait un lien avec les éléments ? Dans ce cas, on pourrait peut-être même penser qu’il y en aurait un cinquième qui soit plus puissant que les quatre ? Après tout, nous entendons souvent parler d’un cinquième élément, non ?

Pour être honnête, je ne pense pas que ce soit vraiment nous qui les ayons véritablement détruits, même si nous étions nombreux et expérimentés, il y a un trou dans ce gigantesque puzzle… Ils sont contrôlés, attirés par la faim l’on dirait, je pense que celui qui les a conçus à pu les détruire complètement. Regarder, celui qui représenterait la terre à littéralement explosé, pour une raison inconnue… La vie lui est revenue et il a poussé un cri de souffrance avant de se transformer en pâté pour cochon. Le second quant à lui, la végétation la pris, l’on ne pourra pas tirer grand-chose de leur cadavre… Je crois que tout ceci est volontaire et qu’il faut s’attendre à d’autres surprises. Celui qui les contrôle et peut-être ici, et s’en doute l’est-il encore, il a dû nous voir, nous entendre même… Nous avons peut-être même interagi avec ce dernier, nous n’en savons rien… Mais pour déclencher cette phase finale, pour nous bloquer dans nos recherches, il était forcément ici…

Nous devons garder un œil ouvert, je ne pense pas qu’il revienne de sitôt, il a dû obtenir ce qu’il désirait, sinon les créatures serait encore debout… Mais encore une fois, nous ne savons pas ce qu’il cherchait, probablement, que les rôdeurs étaient une simple diversion, c’est même très probable… La prochaine frappe sera plus féroce, j’en ai bien peur…
»

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Asolraahn n’était pas un Graärh très porté sur les travaux d’introspection. Ni pour résoudre une enquête d’ailleurs. S’il s’autorisait à voir les nuances de gris par moment, il était le reste du temps un guerrier. Et un guerrier avait besoin de voir du noir et du blanc pour survivre. Ce qui était dangereux devait être vaincu et ce qui ne l’était pas devait être épargné. Là était la seule maxime qu’il avait pu se permettre durant cette longue traque. Cette dernière avait eu son content de morts, et avant un long moment, Asolraahn avait songé que peut-être rien n’était terminé et qu’ils n’étaient pas encore tirés d’affaires. Avec l’adrénaline diminuant, le géant opalin s’autorisa cependant un peu de calme.

Les Rôdeurs avaient péri, c’était un fait. Mais le mystère demeurait et il se devait d’être entièrement voué à aider ses compagnons pour en soulever le voile. Bianka Skönluft les écoutait et bien qu’Asolraahn ne sache quoi dire, il suivit lui-même avec attention chacune de leur intervention en tâchant de mieux comprendre ce qu’ils avaient affronté.

Il constata avec fierté que Nyana Valthana, non contente de réduire un Rôdeur au silence, avait également déniché bon nombre d’éléments qui  méritaient leur attention. Celui de l’herboriste notamment attira la sienne. Ce sorcier avait des morceaux de métal chez lui et avait donné une potion à Geruld avant que ce dernier ne meurt ? Une pensée sinistre le prit : avait-il donné cette potion pour aider le garde ou pour le ralentir ? Si un tel philtre pouvait affaiblir une shikaaree de son clan, qu’en était-il d’un humain ?

Ceci, additionnés aux morceaux de métal étranges dans la maison de l’herboriste et à l’abandon des affrontements si soudain des Rôdeurs, lui taraudait méchamment l’esprit. Il était évident que cela faisait beaucoup d’éléments inquiétants à son encontre. Les herboristes de son peuple ne versaient guère dans les rituels chamaniques, cela ne signifiait pas pour autant que ceux de cette île n’en étaient pas moins coupables.

Mais c’était trop simple. Quelque chose ne collait pas. En réalité, Asolraahn n’aurait su dire pourquoi, mais il avait la très nette impression qu’une pièce manquait à ce puzzle.

Maintenant que ses sens n’étaient plus dirigés vers un éventuel combat, les fragments du mystère se balançaient frénétiquement dans ses pensées, comme des bulles d’évènements dans lesquelles une chose semblait liée à une autre. Il avait compris depuis un moment que le mystère tournait majoritairement dans les environs du Marché Couvert. D’abord il y avait eu cet herboriste, mais il y avait aussi eu l’humain qui s’en était pris à lui. A cette pensée, le géant opalin poussa un petit feulement. Maintenant qu’il se retraçait son passage au Marché couvert, un sentiment très désagréable s’empara de lui.

Ils étaient trois à s’être trouvés sur les lieux au moment de l’incident : Toryné le Dominus de l’empereur, Nyana et lui. Deux Graärh et un vampire. S’il n’était pas en pleine capacité de ses moyens, le boucher savait ce qu’était des Graärh, mais ne pouvait deviner aussi aisément l’appartenance de Toryné à la race des vampires.

Et pourtant… pourtant, c’était sur lui que le boucher avait porté son dévolu. Sur lui et lui seul, un géant de trois mètres avec un bâton qui faisait au moins sa taille. Asolraahn ne put s’empêcher de se demander pourquoi. Pourquoi lui et pas quelqu’un d’autre ? Etait-ce donc Toryné qui avait tout manigancé depuis le début ? Hormis le fait que le géant opalin savait le vampire parfaitement capable de fomenter des complots, il doutait néanmoins qu’il soit l’instigateur de celui-ci. C’était trop… vulgaire.

Ses interrogations vinrent ensuite sur les déplacements des rôdeurs. Là aussi, son ancien raisonnement fit des siennes. Il avait songé durant la traque que les rôdeurs suivaient une ligne chaotique pour causer le plus de dégâts, avant de supposer qu’en réalité, ceux-ci avaient parfaitement calculé leur déplacement et avaient pour objectif de se rejoindre aux jardins. Mais cela non plus ne s’était pas avéré exacte. A la place, il avait bien heureusement pu se rendre à temps à la ferme Roncecoeur pour sauver Elinna tandis que le colosse s’était trouvé quant à lui aux jardins. Ce qui signifiait que les rôdeurs avaient uniquement porté leur regard vers le Sud-Ouest de Meerhagen. Non décidément, il y avait peu de choses qui collaient ensembles. Si les rôdeurs ne voulaient pas propager le chaos, que cherchaient-ils ? Quelque chose ou quelqu’un, c’était évident. Et puis la réponse lui parut claire.

Ce quelque chose, c’était la vengeance. Et ce quelqu’un, c’était le maître :

–Ils ne chassaient pas.

Les regards se tournèrent vers lui, et le sien leur répondit avec sévérité :

- Ce n’était pas leur volonté première en tout cas. En dépit de toute la cruauté qu’on peut leur attribuer, c’était des fuyards. De sacrés fuyards. Nyana a raison. Ces rôdeurs étaient contrôlés par quelqu’un. Je pense qu’ils étaient ce que l’on pourrait appeler… (le mot eut du mal à sortir de sa gueule) des cobayes.

Il laissa son bâton debout, planté au sol, et croisa les bras. Il expliqua brièvement sa réaction :

-Les pirates faisaient ça aussi, du temps où je luttais avec la légion à Néthéril. Ils prenaient les miens et les emmenaient dans leur cité dans les marais pour les soumettre à la torture et en faire des esclaves. Mais d’autres n’avaient pas cette chance. Les écumeurs des mers avaient des alchimistes, des hommes malsains, que les Esprits les maudissent à jamais, des monstres qui faisaient des expériences  sur les prisonniers, les transformant en des cobayes déments. Le résultat de certaines de ces expériences, je l’ai vu à Atghalan du temps où elle était encore debout. Lorsque nous avons tenté de sauver les nôtres, nous avons été frappés par une malédiction. Certains des prisonniers étaient devenus de véritables bombes vivantes, des expériences terribles qu’on emmenait à l’abattoir pour massacrer les leurs.

Asolraahn haussa les épaules :

-J’en dis que ces rôdeurs ne sont pas les créatures du mythe mais des cobayes qui ont réussi à fuir les expériences qu’on menait sur eux. Au vu de leur apparence, je dirais qu’on a utilisé de la magie ou qu’on les a mêlés à un rituel. C’était des vampires autrefois vu les crocs qu’ils ont. Mais ils ont été liés à quelque chose d’autres ; une bête ou pire, un humain. Il est même possible que ces deux rôdeurs n’aient formé à l’origine qu’un seul et même être. Cela a toutefois donné ces créatures, ces… Unis. Cela ne vous surprendra pas si je suppose qu’ils n’ont pas été crée pour autre chose que tuer.

Il fit une pause avant de reprendre son discours. Son poil gonfla. Les pièces du mystère, lentement, tranquillement, s’emboîtaient, en tout cas dans sa cervelle :

–Seulement, il y a dû y avoir un accident. Ces rôdeurs n’auraient pas dû se trouver là. Ils ont surpris leur Maître en réussissant un tour de force que même ce mystérieux individu n’a pu croire possible : Ils se sont enfuis. Mais ils étaient désormais des créatures vides, incapables de se reconnaître, invisibles aux yeux des Esprits, insensibles excepté à une tâche occupant la totalité de leur volonté ; un but froid et calculateur, bien digne d’un vampire je dirais, sauf votre respect Dominus. Les rôdeurs souhaitaient tuer leur créateur, ce maître dont ils nous ont suffisamment rabâché les oreilles. Je crois que bien que si leur traque est terminée, une autre commence. La nôtre cette fois, pour trouver leur créateur. Une vieille technique de Graärh pourrait nous être utile : Si l’on ne flaire pas de pistes, il suffit de suivre les autres prédateurs en chasse. Nous avons eu deux excellents chasseurs dernièrement. Si nous retraçons leur route et parvenons à identifier toutes les victimes ayant survécu… eh bien, il est possible que nous puissions trouver notre alchimiste de malheur.

Asolraahn laissa ses mots suivre leur cheminement dans l’esprit de ses compagnons. Il y avait certes matière à réflexion. Et à dire vrai, lui-même n’était pas entièrement satisfait de son discours. Il s’était trouvé tout du long sur le terrain de chasse de ses ennemis. Il aurait forcément dû croiser ce Maître durant cette chasse. Songer qu’il ait pu croiser un tel être et ne pas lui avoir mis les griffes dessus lui était insupportable. Il se tourna vers la glaçernoise qui suivait toujours leur discussion :

-Je ne sais pas si nous avons encore le temps. Les Rôdeurs sont morts étrangement. Pour bien peu, je dirais même qu’ils se sont volontairement empalés sur nos armes afin que le combat se finisse prématurément et pour endormir notre vigilance. Si Nyana a vu un herboriste avec des morceaux de métal portés par l’une de ces créatures, il faut lui mettre la patte dessus et au plus…

Les mots moururent soudainement dans le creux de sa langue râpeuse. Quelque chose en lui se brisa, comme si on lui avait enfoncé un pieu dans son cœur transformé en glace. Si son pelage n’avait pas été de blanc, il en aurait perdu ses couleurs. Et puis à un moment, il cligna des yeux et eut un feulement terrible.  

Tant de fois les membres de sa troupe avait déclaré avoir entendu parler de ce maître, cette personne que les Rôdeurs voulaient retrouver à tout prix, quitte à en perdre le peu de vie qu’il leur restait. Mais lui, il n’avait jamais entendu parler d’un maître. Jamais.

A une exception près.

« - Alors comme ça l’Esclave veut protéger sa Maîtresse … Nous allons vous faire ressentir ce que Nous avons subi … »

Le souvenir glissa dans ses pensées comme du magma en fusion.

-Par les esprits… le boucher… (Ses yeux brillant se posèrent sur Toryné et Nyana) il voulait me tuer moi. Il voulait me tuer pour que je ne sauve pas celle que j’avais mise sous ma protection.

Le doute le rongeait comme un chancre. Et si depuis le début, le Maître était en réalité une Maîtresse :

-Elinna Roncecoeur m’a appelé à l’aide lorsque j’étais dans les jardins, expliqua Asolraahn. Elle était attaquée par le Rôdeur fumeux. J’ai attiré le rôdeur ici pour l’éloigner de la ferme. Cette femme avait une famille… je crois. Mais je ne l’ai jamais vu. En vérité, jamais son mâle ne s’est montré, ni même ses enfants. Elle m’a assuré qu’ils étaient en danger. (il gronda en secouant sa crinière d’opale) Je n’en suis plus si sûr désormais. Elle a pu me duper depuis le début, se servir de moi pour la protéger et reprendre le contrôle des rôdeurs alors que nous nous entretuions pour leur inculquer la volonté d’en finir.

Il se dirigea vers Bianka Skönluft, récupérant férocement son bâton à la volée :

-C’est peut-être complètement irréaliste, cependant nous ne pouvons nous permettre d’hésiter ! fit-il à la glaçernoise. J’ai besoin d’en avoir le cœur net. Avec la permission d’Avara, je souhaiterais envoyer un détachement de vos guerriers à la ferme Roncecoeur. J’irai avec vos hommes. Ne tardez pas !

Le géant opalin prit la route de la ferme avec froideur. Il gagna la ruelle sans se retourner. Il marchait sans faire attention aux passants revenus du carnage qui l’évitaient prestement, et au claquement des portes et des volets. Il ne remarqua rien ni personne. Sur le chemin, il prit Dil Kampaas, sa boussole du cœur et murmura le nom d’Elinna pour tenter de la dénicher dans Meerhagen. Au cas où elle soit sur le départ.
Le géant opalin pensait à ce qui l’attendait à l’intérieur de la ferme et pressa le pas.
Il savait aussi que des réponses pouvaient se trouver dans cette ferme. Il voulait les découvrir, même s’il craignait d’en connaître déjà la nature.

Directives :


La boussole d'Asolraahn :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Chacun des membres du groupe s'était regroupé autour de la capitaine qui cherchait des réponses à transmettre pour un rapport de taille. Si Avara avait toujours eut la faille de ne faire confiance à personne, elle se trouvait légèrement agacée de devoir rendre des comptes à une glacernoise dont elle ne connaissait rien. Tous ou presque prirent le temps de s'adresser à la jeune femme. Pendant que Dame Dalis parla, Avara s'assura de retenir avec des gestes quasi imperceptible Vex'Hylia qui, la connaissant, était tout à fait capable de s'éclipser face à ce regroupement. Inquiète, Avara jetait de temps à autre des coups d’œil sur Sorel aussi pâle qu'un linge.
Les minutes passèrent lorsque Nyana prit alors le temps de raconter ce qu'elle avait vécu chez l'herboriste de Meerhagen. Piquée par la curiosité mais aussi une sombre inquiétude mélangé à un mauvais pressentiment, la lieutenante sentit son inquiétude redoubler d'intensité. La gräarh avait bu la même potion que Geruld. Certes elle avait vu sa force ayant doublé d'efficacité mais le pessimiste en elle paniqua en s'imaginant que Geruld n'était peut-être pas entièrement mort à cause du rôdeur de fumée.

Les idées fusèrent ensuite dans le groupe. Les deux gräarhs aux nombreuses techniques de chasse étaient les plus compétents pour assimiler certaine chose en lien avec les deux créatures. L'idée qu'ils avaient été contrôlé était certaine. Il fallut un temps pour la nièce de l'Empereur de recoller toutes les choses étrange qu'il s'était produit. Il lui manquait plusieurs détails n'ayant pas pu être dans les deux groupes à la fois mais certaine chose retinrent son attention. Si comme le disaient Nyana et Asolraahn et comme elle l'avait envisagé elle-même, les rôdeurs été des cobayes qui se seraient échappés puis auraient ensuite voulu se venger de tout ce qu'on leur avait fait subir, cela n'expliquait encore en rien pourquoi avoir voulu créer de telles créatures. Comment ? À quelle fin ?

Le géant blanc s'arrêta alors soudain dans ses paroles. Sentant la tension monter d'un cran, Avara le vit relever son énorme crinière comme s'il venait de comprendre une chose capitale. Le boucher ? La ferme Roncecoeur ? La jeune femme ne cilla pas lorsque le gräarh s'exprima alors rapidement essayant d'être le plus clair et le plus concis possible.

- Allez-y s'entendit t-elle dire en hochant la tête avec le plus grand sérieux.

Beaucoup de choses dans les propos d'Asolraahn soufflaient à la méfiance contre cette fameuse Elinna. De son côté, la jeune femme avait beau se triturer l'esprit, elle avait encore du mal à voir ou tout ça voulait en venir. Une vague d'effroi traversa son visage lorsqu'une idée naquit dans sa tête. Elle ne pouvait certainement pas le dire devant une capitaine travaillant pour Délimar mais l'idée d'un complot contre l'Empire lui donna soudain la nausée. Ne laissant rien paraître comme à son habitude, il est vrai qu'elle avait toujours tendance à voir le mal partout et chez tout le monde, mais n'était-ce pas étrange que subitement, une petite ville comme Meerhagen, se trouvant proche de la grande cité Délimarienne fussent plongée dans un chaos pareil ? Voilà qu'elle commençait à délirer. Et si on avait voulu leur faire croire que les rôdeurs s'étaient par malchance échappé ? Délimar s'étant récemment rapproché de l'Empire aurait très bien pu demander de l'aide venant de celui-ci et son oncle n'aurait pas pu refouler une telle mission.

Non elle partait beaucoup trop loin, les rôdeurs n'auraient pas alors tuer des glacernois. Ça n'avait pas de sens.  Avara leva son œil valide sur Bianka qui l'inspirait de moins en moins. Cette histoire de conseil l'a dépassait encore plus mais mettant toutes ses suspicions dans un coin de sa tête, il fallait s’intéresser pourquoi et au comment de la chose. Le géant blanc s'en était allé résoudre un mystère, tandis que la jeune femme s'interrogeait sur ce fameux herboriste. Des potions, des plantes et créations, l'humain devait y connaître un rayon en mélange étrange.

- Nous sommes tous d'accord que les rôdeurs sont des créatures créées pour faire le mal autour d'elles. Dans quel but ? C'est bien ce que je n'arrive pas à comprendre encore. En utilisant la trame de cette façon, il est certain que les rôdeurs savaient s'y faire avec elle, je peux pourtant douter de l'utilisation de la magie quant à la création de ces monstres. Lorsque je suis entrée en contact avec l'esprit de l'un d'eux, le plus gros pour être précise, j'y ai sentit une grande souffrance. De la haine bien sûr mais en repensant à tout ça, j'ai comme le sentiment qu'il était effectivement en perpétuel combat avec lui-même. Et si depuis le début ils étaient effectivement forcé, comme si chacun de leur geste aurait été préparé bien plus en amont de ce que qu'il vient de se passer ce soir ? Depuis le début, on pense qu'il s'agit de deux créatures distinctes mais je vous assure que l'esprit du mastodonte était vraiment lié à celui du fumeux à tel point que je crois qu'il s'agissait en vérité d'une seule et même personne. Souvenez-vous, déclara t'elle en se tournant vers ses amis. Les rôdeurs bougeaient presque comme s'ils n'étaient qu'un.

La jeune femme repensa au bout de métal que Sorel avait toujours sur lui. Après les dires de Nyana, il fallait absolument retrouver l'herboriste. Si le forgeron semblait ne pas avoir été très connaisseur au sujet de l'objet, la gräarh semblait avoir dit que l'alchimiste avait plus d' informations qu'il ne devrait.  

- Sorel,  avez-vous encore le bout de métal sur vous ? Nous devrions le montrer au capitaine Skönluft. Tout comme la dent de vampire, cela pourra peut-être appuyer nos propos.

Reprenant sa respiration, la lieutenante poursuivit dans ses questionnements à haute voix.

- L'idée de recherche scientifique en mêlant plusieurs espèces ne me choquerait pas. Une chimère mêlant, aussi effroyable que cela puisse paraître, un vampire avec d'autres créatures. Si il s'agit au tout début d'une seule et même personne, comment a-t-il était possible de séparer une seule âme en deux ? Cela paraît totalement fou mais Nyana a raison. Cette enquête est probablement le début d'une chose qui est bien plus grave que l'on ne l'imagine.

Encore une fois, Avara regarda la capitaine comme si de ce simple fait elle pourrait essayer de lire ses pensées.

- Nous devons aller voir cet herboriste pour en avoir le cœur net. S'il n'est pas celui qu'il prétend être alors nous n'avons pas une minute à perdre.


Directives :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
D'autres éléments venaient enrichir l'enigme des créatures. Nyana dans un premier temps émettait une hypothèse que les monstres puissent être liés au élément, cela impliquerait-il qu'au final il existe 4 versions de ces abérrations, du moins en partant du principe qu'il n'y ait qu'un modèle unique du musclé et du fumeux. L'hypothèse du 5ème élément laissa cependant le Dominus plus dubitatif, cependant une créature avec plusieurs éléments à sa disposition pouvait également être envisagé.

Toryné avait demandé à Alvor de se rapprocher, lui expliquant par la même occasion la chance que lui offrait le Dalis, une place dans son organisation et sa première mission d'enquête sur les anciennement appelés rôdeurs. Bien entendu, il ne s'agissait pas là de reléguer l'enquête et d'attendre ensuite à Blanc-Cygne les résultats bien sagement. Pour le Dominus cette affaire pouvait concerner la sécurité intérieur de l'Empire et de ses alliés, Alvor serait davantage une extension de sa personne q'un remplacement de sa présence.

Quand Nyana eut fini d'exposer ses informations et idées, l'esprit de Toryné commençait à donner forme à tout ça. Pour ainsi dire les événements d'aujourd'hui lui faisaient penser à un test. S'il était un individu mal attentionné... Avec en sa possession des créatures modifiées faites très certainement à tuer que ferait-il ? Il choisirait un village pas trop grand, mais avec suffisamment d'habitant varié, garde, civil, etc... Pour tester les capacités de ces créatures. Cependant s'il s'agissait d'un test, alors le créateur des aberrations devait avoir un moyen d'observer ces créations... Malheureusement il n'y avait rien à tirer des cadavres pour vérifier si un quelconque sort d'espionnage leur avait été imposé... Ce qui explique la manière dont étaient morts les monstres, ils emportaient bon nombre de secrets avec eux.

Ce fut ensuite au tour d'Asolraahn d'exposer ces idées. Ce dernier approuvait particulièrement l'une des idées de sa congénère, les créatures étaient contrôlés allant même jusqu'à indiquer que leur objectif avait sûrement été de fuir plus que de tuer. Le géant fit également le parallèle avec le sort que réservaient les pirates à son espèce et les expériences qu'avaient subis certains Graarh. Cela ne l'étonna guère, son dernier passage à l'ancienne ville pirate c'était résulté avec son propre dépeçage, cette ville était folle et incarnait les pires facettes des vivants, étonnant qu'il n'est fini là-bas en y repensant.

Cela amenait forcément la question suivante. La confrérie avait-elle un lien avec les faux-rôdeurs ? Le prétendu roi de cette organisation était connu pour son absence de moral et son ingéniosité et il était allié avec le prince noir des vampires qui avaient toutes les raisons du monde d'en vouloir à l'Empire et ses alliées. Les créatures étaient mi-vampire mi-bête, Aldaron aurait-il offert des opposants à son pouvoir à son allié ? Toryné se souvenait également de cet alchimiste très capable qui appartenait à la confrérie... Ce n'était bien sûr qu'une suite de conjectures, mais peut-être fallait-il creuser dans ce sens.

Cependant son grand camarade Graarh évoqua davantage la possibilité que les deux créatures se sont enfuies, leur maître n'aurait donc pas pu prévoir les événements d'aujourd'hui. Cela cependant n'entrait pas en contradiction avec son idée, mais comment les créatures sont elles arrivés ici en revanche ?

Asolraahn semblait douter de la femme qu'il avait interroger dans la ferme Roncenoir, relevant certaine incohérence dans son discours. Toryné n'avait pas du tout parlé avec cette femme, ainsi il laissa le Graarh allez confirmer ou refuter ses doutes.

Avara fut la dernière à prendre la parole. Rebondissant sur les paroles de chacun, elle indiqua penser que les deux abominations n'étaient peut-être qu'une seule et même, mais agissant en deux corps distincts. Une chose incroyable, mais le vampire devaient reconnaître que cela pouvait se tenir. La coordination de chacune des attaques des rôdeurs pouvait être un argument ou en tout cas indiqué qu'un lien mental fort reliait les deux êtres.

Avara ensuite, tout comme le Graarh, parti pour cette fois interroger l'herboriste qui semblait lié d'une manière ou d'une autre à tout ça.

Toryné s'adressa donc à ceux encore présent pour exposer ses idées et ce qu'il avait pu également remarquer.

-La présence de ces créatures est peut-être le fruit d'un hasard malencontreux, mais gardons à l'esprit que cela aurait pu être prévu par leur créateur ou le maître comme ils n'ont cessé de le nommer. Je m'explique. Pendant que nous les poursuivrons après l'accomplissement de leur méfait quelque chose à attirer mon attention. Il nous était très dur de récolter des informations précises, chaque personne que nous interrogions semblait confuse dans ces explications, rien n'était précis.

-Je confirme les paroles du Dominus, rajouta Alvor, moi-même... il m'a été difficile d'exprimer clairement ce qu'il se passait, comme si quelque chose me forçait à oublier ce que j'avais vu. Ce fut le cas dès le début de l'enquête par ailleurs.

-Et il n'y a pas que ça, la créature musclée à littéralement explosé à sa mort et la seconde c'est comme "évaporer", impossible donc de faire une véritable analyse des corps. Tout cela n'est pas une coïncidence, leur créateur à tout fait pour garder son secret le plus nébuleux possible, jusqu'à même dans la manière de mourir de ces créations. Le vampire croisa les bras. Et si tout ceci n'était qu'un test du maître ? Un moyen de connaître les limites de ses esclaves, peut-être a-t-il été suffisamment pervers pour donner l'illusion à ses créatures qu'elles avaient réussi à s'enfuir. Cependant il ne pouvait pas prévoir notre intervention, du moins j'en doute...

Il garda pour lui ces possibles soupçons contre les pirates et le royaume vampirique, non seulement il n'avait aucune preuve et il était en présence de Sorel...

De toute manière, il fut interrompu par des cris en provenance de la ferme Roncenoir, sûrement que le Géant Opalin n'y était pas aller de main morte dans ces accusations et n'avaient été très subtile, ça restait un Graarh après tout. Cela cependant ne le concernait pas cependant, il avait autre chose à faire que d'interrompre le félin.

-Je me rends à l'hôtel de ville, je vais parler aux responsables. Étant donné les différentes suspicions qu'on déjà exprimé nos camarades, il conviendrait qu'un registre des habitants nous soit fourni et possiblement... qu'on empêche quiconque de sortir pour le moment. Le vampire avait plusieurs Hommes dehors qui surveillait les entrées et sorties, un simple regard vers Euphémia, toujours sous son apparence, suffit pour lui faire comprendre de faire passer le message.

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Dix petites minutes s'écoulèrent, ce qui laissa le temps aux membres du groupe de rassembler leurs pensées et d'imaginer des hypothèses quant à ce qui s'était réellement passé à Meerhagen.

Pour ma part, j'avais pris le temps d'aller voir Isaac ainsi que ses hommes pour leur demander s'ils allaient bien et vérifier qu'ils n'avaient pas besoin de soins urgents. Ces gestes que je connaissais par cœur m'aidaient toujours pour réfléchir lorsqu'une problématique accaparait mes pensées.

Et, au bout de ces dix minutes, une hypothèse s'était formée dans mon esprit. À mes yeux, elle frôlait la paranoïa, mais face à l'absence de réponse, toutes les idées étaient bonnes à prendre. Je ne risquais pas grand chose en m'essayant. Je rejoignis donc mes compagnons d'aventure et me plaçais près d'Avara et Sorel. La première à prendre la parole fut la femelle Graärh que j'avais aperçue au début de notre chasse, puis qui avait suivi Asolraahn.

Les idées qu'elle énonça ne manquaient pas de sens et, tout en l'écoutant, je hochais doucement la tête, pensive. Ce fut ensuite au tour du Géant Opalin de prendre la parole, me faisant lever le nez à m'en tordre le cou pour être capable d'apercevoir ses mires. Lui aussi rejoignait l'opinion de Nyana. Et, pour être honnête, ils commençaient à me convaincre également. La mention des expériences pirate me fit frissonner, mais également ressentir de la peine pour les Graärh qui en avaient été victimes. En étant arrivé tard sur l'archipel, c'était autant d'informations que j'ignorais jusqu'alors.

Asolraahn termina son exposé puis s'éloigna en direction de la ferme roncecoeur. Et je n'arrivais pas à identifier ce que je ressentais en le voyant partir. Je voulais trouver le fin mot de l'histoire, mais en même temps, je trouvais cette solution si simple… Et, peut être avais-je vue juste car des éclats de voix et des cris d'enfants, venant de la ferme et qui appartenaient sans doute à la famille qui y vivaient, nous arrivèrent.

"Je suis innocente ! Je ne sais pas ce qu’était cette créature ! Laissez nous tranquille !"

Je me détournais, comme si tourner le dos à la ferme me permettait de ne plus entendre les gens qui se trouvaient là-bas. Avara partit peu après et je l'observais quelques instants avant de reporter mon attention sur mes compères. Le suivant à prendre la parole fut le Dominus de l'information.

Je hochais la tête à ses propos, pensant à Laura. J'avais eu besoin de ma magie pour la sortir de son état catatonique. Et même là, ses pensées avaient semblé très floues.

Le vampire sur le départ, je me tournais vers le reste du groupe.

" Pendant notre traque, j'ai remarqué que l'une des deux créatures pouvait être suivie par magie, car elle laissait des traces de chaleur derrière elle. Comme des empreinte de pas très chaudes, invisible à l'oeil nu mais possible à suivre avec le sort adéaquat." Je croisais les bras. " Lorsque nous sommes arrivées à l'écurie avec Avara, il s'y trouvait un groupe d'habitants. Ils venaient tous du marché couvert, où le Rôdeur manipulant la chaleur venait d'attaquer. C'est lui que j'ai été capable de pister depuis la maison abandonnée. Bref. Toutes ces personnes venaient du même endroit. Mais une seule était marquée par le Rôdeur. Une jeune femme, Laura, que j'ai retrouvée dans un état second. J'ai réussi à l'en sortir avec un sort et elle m'a révélé que le Rôdeur l'avait attaqué précisément en l'attrapant par les bras. Elle devait sa survie à une amie, Maelia si mes souvenirs sont bons. Si l'on garde l'hypothèse de la Créature voulant se venger de son maître, cette jeune femme peut être liée. Maître elle-même ou proche de celui-ci, qui sait. Et si j'ai faux, peut-être pourrais-je remonter la piste de chaleur hors du village. Les trace que j'ai repérées au début de notre enquête, dans la maison abandonné, dataient d'au moins trois jours et étaient encore très nettes. Qui sait, je pourrais peut-être trouver d'autres indices ou même l'endroit où ils se cachaient. "

Spoiler :

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
L’elfe les écouta les uns après les autres, à son image ils avaient pris du temps avant d’élever la voix et de porter à l’attention des autres comme de la délimarienne en charge tout ce qui leur était venu à l’esprit. Les éléments qu’ils avaient découverts… parfois réalisant, à mesure qu’ils prenaient la parole, la portée de ce dont ils avaient été témoins. Restant vaguement à l’écart, l’hésitation et l’incertitude lui enserrant les membres et l’empêchant de prendre une décision, Sorel considéra ses options. Si seulement il avait de quoi prendre des notes, faire une liste des événements, de façon chronologique, avec des annotations sur des éléments probablement utiles ou non, incertains au minimum.
Son esprit revint à sa rencontre particulière, alors qu’il se rendait aux jardins, et il se dandina d’un pied sur l’autre, partagé. Il ne doutait pas, bien sûr que non, pour autant… et s’il allait jeter un coup d'œil par lui-même, avant d’en parler à qui que ce soit ? Se faire sa propre idée, juger et prendre sa décision une fois tous les éléments en main ?
Perdu dans ses pensées, il observa d’un regard distrait le contingent armé se diriger vers la ferme, le groupe mené par le géant à la fourrure d’opale. Progressivement, les mots firent leur chemin, s’ajoutant aux éléments qu’il avait déjà en sa possession. Il se redressa lorsqu’une possibilité lui traversa l’esprit… Se trémoussant d’incertitude, il regarda par-dessus son épaule, comme s’il pouvait voir l’auberge depuis sa position. Peut-être était-ce une bonne idée de procéder de la sorte.

Alors qu’il s’apprêtait à prendre le chemin de l’auberge, espérant s’éclipser sans que quiconque ne s’en rende compte, Sorel s’immobilisa lorsqu’une pensée qui n’était pas la sienne lui parvint. « Bien joué, » souffla une voix familière. Sorel resta parfaitement immobile malgré l’envie pressante de regarder partout autour de lui dans l’espoir d’apercevoir le visage rassurant et, peut-être, de s’éclipser pour de vrai dans l’intention d’aller disparaître dans l’embrasse apaisante de son père, si la possibilité lui était offerte. Il y avait de la fierté mais également l’amusement cynique d’Aldaron quant au fait qu’une fois encore Sorel s’était joyeusement jeté dans la gueule du loup sans une quelconque considération pour sa sécurité. Retenant à grand peine un sourire en coin de sa propre conception, l’elfe garda les yeux rivés sur le groupe pendant que Vex’Hylia exposait ses propres découvertes, chaque élément s’ajoutant à la pile d’informations qu’il avait déjà récupérées. Orientant ses pensées, priant les Esprits-Liés qu’il soit toujours dans les parages, il lui partagea ce dont il avait été témoin et acheva ses explications d’une question simple. « Nope, j’y suis pour rien. » L’elfe se frotta le nez, masquant son amusement momentané, prenant réconfort dans la présence du colibri sur son épaule. C’était une épine de moins dans son pied et retirait au minimum une inquiétude.
Désormais capable de se débarrasser de ses hésitations, l’elfe parvint à considérer ce qu’il avait à sa disposition. Il leva les yeux vers Bianca Skönluft. Il avait peut-être des éléments à indiquer mais la femme était impressionnante et s’il n’avait eu absolument aucune hésitation à aller agiter un bâton au nez du rôdeur brutal, il hésitait nettement à attirer l’attention de la délimarienne. Son expression se faisant boudeuse, Sorel gratta le sol du bout de sa botte, les sourcils froncés.
Avec l’impression de se dessiner une cible sur le dos en ayant les pieds et les mains liés, le jeune elfe finit par approcher à son tour avec l’attitude d’un adolescent quelque peu récalcitrant. Il ne s’était déjà pas bien illustré auprès d’Hakim, il ne tenait pas à faire la même erreur.

Pas rassuré pour deux sous, il se présenta à Bianca Skönluft, quelque peu frustré de ne pas bénéficier de plus de temps pour donner un compte rendu plus adapté :

« J’ignore ce qu’on a pu faire à ces personnes mais peut-être qu’ils étaient des élus de l’Esprit-Lié de l’Inséparable. »

C’était une idée comme une autre, quelque chose de peut-être moins dérangeant qu’une personne qu’on aurait coupé en deux, en quelque sorte, pour créer deux entités différentes. Pas pour autant bien mieux étant donné la connexion entre un inséparable et l’autre.
Il fouilla dans ses poches pour en extraire le croc et le morceau de fer qu’avait mentionné Avara et les tendit à la délimarienne :

« Mes rats ont trouvé ceci, ils appartenaient aux rôdeurs. Ou tout du moins à la brute, » il hésita quelque peu, fronçant les sourcils. Il tapota le croc : « Ce croc est plus gros que celui d’un vampire lambda, raudr ou autre. » Il leva les yeux vers elle, penchant la tête sur le côté en considérant ses origines clairement glacernoise et hésita à sourire : « Mais peut-être que vous le savez déjà. »

Rassuré quant à l’éventuelle implication qui l’avait inquiété, Sorel prit une petite inspiration pour reprendre la parole et effectuer un compte rendu exhaustif de ce qu’il avait découvert mais des éclats de voix, des cris d’enfants et d’homme, l’interrompirent. Il jeta un regard à Bianca, voir si elle-même avait entendu, incapable de dire s’il était en mesure de l’entendre grâce à ses sens d’elfes ou si même un humain pouvait le percevoir.
Cependant, là où Détect’Argent avait passé son temps à se manifester, notamment en présence des rôdeurs, le bijou resta étrangement silencieux alors même qu’il pouvait entendre la fermière se dire innocente. Il n’y avait rien de plus clair et pourtant rien ne lui parvenait. Il hésita un instant avant de s’excuser auprès de la délimarienne :

« Si vous me permettez, juste un instant. »

Marchant aussi rapidement qu’il le pouvait sans courir, l’elfe rejoignit rapidement la ferme d’où les éclats de voix provenaient et s’introduisit dans la bâtisse, grimaçant lorsque le niveau sonore devint rapidement insupportable. Il intervient cependant rapidement auprès d’Asolraahn, seule personne qu’il connaissait au milieu de ces inconnus. Attirant l’attention du grand graärh, il indiqua l’humaine et glissa :

« Je pense qu’elle dit la vérité. » Dévoilant le bijou attaché au bout de la petite tresse derrière son oreille pointue, Sorel inclina la tête sur le côté pour permettre au graärh de le voir : « Détect’Argent aurait signalé son mensonge et avertit de ses mauvaises intentions. »

Faronlyss glissa son large museau par l’entrebâillement de la porte, son regard mauvais se posant brièvement sur l’humaine accusée, ses yeux jaunes glissant momentanément sur les enfants avant de se reposer sur son maître, patient. Sorel jeta un regard vers Elinna Roncecoeur et, à travers la chevalière, interrogea le fenrisulfr. L’air de rien, respirant profondément l’air de la pièce, un bref tressautement de ses babines trahissant son déplaisir de voir autant d’humains belliqueux dans une même pièce avec son maître, Faronlyss renifla. En réponse, le prédateur se retira de la pièce, attendant à l’extérieur sans émettre un son supplémentaire.
Sorel, pour sa part, secoua à nouveau la tête :

« Je pense que le, la ou les maîtres des rôdeurs doivent avoir leur odeur sur les rôdeurs. Celle de Miss Roncecoeur est récente et doit dater de ta rencontre avec elle, » indiqua-t-il en levant le nez vers Asolraahn. « Je ne pense pas qu’elle soit celle qu’on cherche. »

Il sortit de la ferme, laissant Faronlyss reculer pour lui laisser la place et, à l’image de ce qu’il avait demandé avant l’affrontement des jardins, demanda au prédateur s’il pouvait pister quelque chose. Après tout, il avait été proche et au corps à corps avec chacun des deux rôdeurs, les avait pistés, traqués. Il saurait repérer les éléments.
Aucune des personnes rencontrées jusqu’à présent ne portait leur odeur sur le rôdeur. Suivant le prédateur alors que celui-ci suivait à nouveau une piste toute tracée, arrivé près de Bianca, il l’invita à la suivre, s’expliquant rapidement :

« Il est possible que Faron ait une piste. » Tandis qu’ils s’avançaient, s’enfonçant à nouveau, il reprit ses explications là où il les avait laissées. Il retraça ses pas, ses déductions - reprenant fidèlement ce qu’il avait d’abord imaginé d’une bête prédatrice plus intelligente que la moyenne puis fit une pause lorsqu’il arriva au moment qui l’intéressait, juste avant d’arriver au jardin. « J’ai vu un homme étrange, il n’avait pas l’air effrayé, il n’avait pas l’air de courir pour sa vie ni de chercher refuge. Je l’ai vu se diriger vers l’auberge et je pense que ça vaut définitivement le coup d’aller jeter un œil. » Il reprit ses observations, mentionnant notamment le lien empathique qui existait entre l’éthéré et la brute, comment les blessures du premier affectaient le second.

Faronlyss les mena cependant jusqu’à une destination pas tout à fait attendue. Le fenrisulfr s’immobilisa à proximité du puits qui se trouvait non loin de leur position initiale, à la fin de l’affrontement. Toute interrogation aux éventuels villageois n’indiqua que le puits n’avait rien de bien particulier. Il s’agissait d’un puits tout ce qu’il y avait de plus banal, comme on en trouvait partout ailleurs. Mais Faron était catégorique, l’odeur venait de là.
Levant les yeux vers Asolraahn et l’énorme bâton qu’il tenait à la patte, l’elfe le pointa du doigt avant de désigner le fond du puits.

« Vous m’aideriez à descendre là-dedans ? » s’enquit-il, à la surprise générale.

Il n’était pas tout à fait certain de vouloir se glisser là-dedans, surtout sans savoir ce qui l’attendait avec le peu qu’il avait à sa disposition, mais au moins était-il certain qu’on ne le laisserait pas moisir au fond du puits sans l’aider si d’aventure il devait tomber. Et puis il était en mesure de se défendre, Tor’Shorot ne serait simplement pas bien utile avec l’humidité.
Selon Faronlyss, il y avait une quantité dérangeante d’odeurs peu agréables pour sa truffe sensible mais il était également absolument certain que l’odeur qui se trouvait communément sur les deux rôdeurs… se trouvait également dans le puits. L’odeur était légère, aussi avait-il peu d’espoir de trouver grand chose mais même un petit indice pouvait faire la différence, à l’image du morceau de métal trouvé par ses fidèles rongeurs. Lesquels méritaient certainement de ne pas finir à l’eau.
Indiquant rapidement à Asolraahn de l’attendre, il se précipita auprès de Vex :

« Est-ce que vous pouvez veiller sur eux pour moi, s’il vous plaît ? »

Déposant dans les mains jointes de l’elfe flamboyante les trois petits rongeurs auxquels il indiqua de rester sage, le jeune elfe s’éloigna rapidement une fois rassuré quant à leur bien-être.
De retour près du puits, il indiqua à Asolraahn qu’il était prêt.

Directives :


=> Grâce au super bâton d'Asolraahn, Sorel descend dans le puits (en espérant en ressortir entier)

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
S’ils savaient, oh, s’ils savaient que le responsable derrière ce chaos était encore rattrapable. Pourtant, ne dit-on pas que c’est dans l’œil de la tempête qu’il fait le plus calme? Demens Torqueo, l’Alchimiste de la Confrérie, voire peut-être l’un des plus redoutables alchimistes de toute l’archipel, venait de quitter les lieux quelques temps plus tôt, lorsque les mutants créés par ses soins avaient finalement trouvé la mort.

Peut-être vaudrait-il mieux ici reculer de quelques mois, au tout début de l’an 1764, alors que le Cafard réussissait un tour de force en mettant au point l’Homonculus. Il avait en sa possession la Pierre Philosophale depuis bientôt un an et seulement à cet instant avait-il réalisé tout ce que cet objet offrait comme possibilité. Un peu plus tard, début mars, Nathaniel Eärendil demandait à Demens de lui créer une armée à partir des Graärh capturés sur Néthéril, le tout avec l’aide de Kalza'ah Ashuddh, la Capitaine des Esclaves. Le projet de reprogrammation des Graärh semblait relativement aisé, mais le savant voulait aller plus loin encore : s’il avait été en mesure de créer une créature artificielle, serait-il apte à forger un hybride à partir d’un être vivant? Pendant encore quelques temps, cette question resta théorique, puisque la Pierre Philosophale était encore sur Calastin, au sein de l’Homonculus qui assumait encore le rôle de Thômyr l’Ermite. Ce n’est que le jour du coup d’état dirigé par Claudius de Havremont que la Pierre fut récupérée, mais en ce jour, quelque chose d’autre fut obtenu. Pour le remercier de son aide, les Vampires du clan Elusis lui avait remis une fiole à la contenance infinie, fiole qu’il avait rempli de venin d’Ast. La clé de voûte de son nouveau projet était enfin entre ses mains, aussi s’était-il enfin mis à l’ouvrage en rentrant à Althaïa.

Demens était bien familier avec les effets du venin vampirique, ayant expérimenté avec celui-ci sur l’ancien continent, alors qu’il œuvrait pour les Almaréens. La raison pour laquelle une telle substance l’intéressait autant était bien simple. S’il voulait transformer un être vivant tout en s’assurant de le contrôler, il devait absolument effacer son esprit en entier pour en reconstruire comme il le voulait et l’amnésie de la transformation vampirique n’avait pas d’égal pour ce faire. Cependant, l’Alchimiste ne voulait pas non plus avoir de vulgaires Vampires et devait altérer la nature du venin, mais aussi le corps de ceux qui allaient lui servir de sujets de test.

S’ensuivit alors une suite d’expérimentations parmi les plus violentes qu’avait menées le Cafard jusqu’alors. Des corps avaient été ouverts, des corps encore bien vivants et conscients de ce qui leur arrivait. Des organes avaient été remplacés par d’autres modifiés, parfois même plusieurs. Pourquoi ne pas ajouter des muscles ici, doubler les tendons là? Ces dents ne suffisaient évidemment pas, aussi bien les remplacer une à une en greffant des canines de Graärh à la grandeur de la mâchoire. Mais d’autres se voyaient plutôt ajouter plus de masse cérébrale ou encore quelques cœurs supplémentaires. Et si on retirait les os de celui-ci pour lui en donner d’autres fait d’acier? Le sang de celui-là pouvait-il encore lui servir après être passé sur un feu de mercure? Il y avait longtemps que son atelier n’avait pas été témoin d’un tel carnage. Mais que valaient tous ces morts face au progrès scientifique? Bien peu de chose en définitive. Ceux qui mourraient voyaient leurs restes être étudiés dans leurs moindres détails, avant d’être récupéré sur d’autres cobayes ou encore comme subsistance pour leur bourreau. L’alchimie pouvait changer le corps, donc l’Alchimiste devait trouver comment. De jour en jour, il comprenait un peu mieux par où aller et défrichait davantage ces contrées qui n’auraient peut-être bien jamais dû l’être.

Parallèlement à ces manipulations, le savant tentait également de changer la nature du venin d’Ast, sans pour autant perdre ses propriétés amnésiques et transformatrices. Grâce à la Pierre Philosophale, de même qu’à différents feux alchimiques, il parvint éventuellement à mettre au point une nouvelle potion qui semblait présenter l’effet désiré. Et parmi tous les spécimens qu’il avait sous la main, deux en particulier c’étaient montrés forts réceptifs à ses sévices, bien malgré eux. Ils s’agissaient de deux jumeaux qui semblaient être dotés d’un lien magique qui n’était pas sans rappeler des spirites de l’Inséparable, sans de la même nature. Ces deux frères furent ainsi les premiers hybrides, à avoir la chance d’oublier un instant la folie qui s’était installée dans leurs esprits, mais également la malchance de s’oublier eux-mêmes. Malheureusement, durant le processus, l’un mourut, mais Demens sut le ramener à la vie en tirant profit des nombreux cœurs que son frère avait dans son corps, connectant leurs systèmes sanguins.

À leur réveil, ils n’étaient plus rien, sinon une unité sans pareil. Était-ce leur lien déjà existant qui avait survécu à leur calvaire ou la manière dont le corps de l’un avait ramené l’esprit de l’autre? L’Alchimiste n’avait pas été en mesure d’établir une réponse claire, mais peut lui importait, car cette unité lui permettait de mieux les contrôler grâce à la Pierre dont ils étaient partiellement issus. Ils n’eurent pas de nom, mais celui qui leur faisait face, celui qui disait les avoir créés, celui-là se présenta comme était le Maître. Demens avait fait le choix de ne pas leur révéler qui il était vraiment, allant jusqu’à masquer son visage, car il voulait tester de quoi ces choses était capable et les choix qui s’offraient à lui étaient peu nombreux.

Néthéril avait été pris d’assaut à suffisamment de reprise par les pirates pour ne plus représenter le moindre intérêt. Il en allait de même pour Keet-tiamat où lui et Kalza’ah s’étaient installé avec les esclaves qui devaient être rééduqués. Comme le clan Elusis était un allié de la Confrérie, Nyn-tiamat était également hors de ces considérations, car même si au nord il y avait d’autres Graärh qui pouvaient être une cible de choix, ceux-ci tenteraient probablement une attaque envers les Vampires d’abord. Le choix évident devenait donc Calastin, où bien des ennemis du Roi se trouvaient. Nathaniel accepta même d’utiliser le Maëlstrom pour permettre à son alchimiste préféré d’atteindre l’île du croissant rapidement afin d’y relâcher ses créatures, ce qui simplifiait grandement les choses.

Mais pendant le trajet, sans que le Cafard ne le réalise, l’esprit commun des deux frères se construisit sa propre identité de manière graduelle. Rien qui ne permettait d’échapper au joug de la Pierre, du moins pour l’instant, mais ils savaient qu’ils avaient mal, qu’ils avaient eu mal. Lorsque Calastin fut atteint, le savant fut mené à terre avec ses monstres et le trio se mis en route au cœur de la nuit, suffisamment lui de toute ville majeure. Le fait que ce soit là se trouvait Meerhagen tenait tout simplement du hasard, un hasard quand même heureux puisque les habitants de la région avaient déjà leurs propres histoires de peur. Demens ne sut rien de ces histoires, se contentant plutôt de camper dans un boisée de la région en dirigeant ses pantins, jusqu’à ce moment où il sentit que les fils les liant à la Pierre avaient été coupés. L’événement était imprévu, mais le savant ne s’en formalisa pas, ce n’était pas la première expérience qui échouait, cela signifiait simplement que le processus de transformation n’était pas encore au point. Les jumeaux revinrent à lui une dernière fois pour lui dire que leurs corps se souvenaient à présent de la douleur, qu’ils ne le suivraient plus, qu’ils avaient leurs propres plans. Il ne fit rien pour les retenir, se contentant de les laisser aller.

À présent, il réalisait qu’une nouvelle psychée, indépendante de lui, avait germée, à l’instar des nouveaux Vampires qui voient une nouvelle personnalité les gagner éventuellement. Mais s’il ne pouvait plus les contrôler, il pouvait encore les observer. Or, il devait le faire en secret, à la fois pour ne pas que d’autres le repère, mais pour qu’eux ne pensent pas qu’il cherche à regagner le contrôle. Il se dirigea donc vers le nord, marchant longtemps, dissimulé grâce à sa Sphère Enténébrée et sa Cape de l’Océan, jusqu’à atteindre le lac d’Émeraude. Du temps où il œuvrait pour le Bureau d’Étude Botanique, il se souvenait que pendant un temps, une équipe avait pour mission de vérifier les bordures du lac afin de s’assurer que tous les canaux souterrains liés aux nappes phréatiques de la région étaient hors de portée des Ékinoppyres. La carte de ces canaux, il l’avait vue, et il savait qu’une artère principale se dirigeait vers le sud, droit vers Délimar, et que cette artère devait forcément croiser Meerhagen. Il s’y engagea donc, usa de la Pierre Philosophale pour créer un chemin sûr là où l’eau n’en avait pas déjà créé, jusqu’à retrouver le village et son puit.

C’est ainsi que l’Alchimiste se retrouva à être sur les lieux durant les nombreuses péripéties qui suivirent, hors d’atteinte de tous, alors que lui était à même de les observer grâce à sa longue vue magique. À n’en pas douter, il était sur la bonne voie, à voir l’aisance avec laquelle la variété de combattants et autres individus présents sur les lieux avaient de la difficulté tant à les contenir qu’à prévoir leurs déplacements. Il constata aussi que d’être sous terre le cachait d’individus qui l’auraient reconnu, tels que la Vampire Dalis ou ce grand Graärh au pelage blanc. De temps en temps, il se déplaçait dans le réseau de chemins naturellement creusés par l’eau pour mieux se rapprocher d’un point d’intérêt, notant mentalement ses observations. La manière dont les hybrides combattaient démontrait à quel point leur esprit commun s’était affermi, leur octroyant une capacité de réflexion suffisamment poussé pour mettre en place des stratégies de combat et de défense adaptées. Vint finalement leur mort, elle aussi imprévue, mais qui réglait ainsi un autre problème potentiel qu’il aurait eu si on avait pu questionner les frères. N’ayant plus rien à tirer de plus à partir de là, Demens se mit en route en sens inverse, prenant soin de refermer quelques parois rocheuses qu’il avait ouvertes à l’allée en s’en retournant jusqu’au lac où il attendrait que la nuit tombe afin de quitter pour de bon, allant rejoindre son Roi pour rentrer à Althaïa.

Si seulement les autres avaient su que le fameux Maître si souvent mentionné s’était trouvé plusieurs mètres sous leurs pieds. S’ils savaient à quel point ils étaient proche de la réponse, du moins pour certain. Mais pour l’heure, le responsable leur avait filé entre les doigts, fort de son nouveau savoir et prêt à répéter l’expérience, en mieux et pour le pire.

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz


Sur cette incroyable plot-twist de notre alchimiste pirate préféré, le petit groupe réuni au village de Meerhagen vaque à ses occupations, laissant la garde de Délimar prendre la suite pour soigner les blessures de ce petit hameau de campagne meurtri. Voici cependant les derniers résultats de vos actions :


  • Avara interrogera l’herboriste pour lui demander pourquoi semblait-il si bien connaître les métaux qu’on lui a montré, et s’il connaît une magie permettant de séparer une âme en deux. Celui-ci répondra qu’il connaît bien ses métaux car il est alchimiste en plus de ses fonctions d’herboriste, et que la magie pour séparer une âme en deux ne lui dit absolument rien qui rentre dans son champ de compétences.

  • Sorel quant à lui, trouvera quelque chose d’étrange dans le puits. Un chemin non submergé se dessine dans les profondeurs du puits. Un chemin entièrement construit, fait de pierre, qui s’enfonce plus loin dans les terres, loin du village. Si Sorel décide de s’y aventurer, il marchera quelques mètres avant de trouver une fin bien abrupte au chemin. Celui-ci semble solidement bouché.


A la lumière des remarques des défenseurs de l’Empire et de ses alliés, ayant vaillamment pris part à cette intrigue, une battue sera lancée pour trouver qui est le « Maître », et ce qui se cache véritablement autour du mystère des Rôdeurs. Deux rumeurs viendront s’ajouter à ces battues :


  • Certains paysans affirmeraient avoir vu une silhouette dans des bois, plus loin, à plusieurs reprises, regardant vers le village.

  • Certains pêcheurs affirmeront avoir entraperçus brièvement une énorme édifice navale inhabituelle aux alentours des côtes non surveillées par Delimar, au Nord de la cité.


Enfin, une autopsie lancée sur le corps du cadavre restant du Rôdeur révélera que celui-ci a été lourdement modifié : des organes supplémentaires, du sang de consistance différente … Tout porte à croire que ce corps et cette personne aura été le fruit d’une science étrange, qui dépasse de loin certains des meilleurs experts Délimariens.

Les remarques faites par le Tribyoon Asolraahn, additionnés par les on-dit, encourageront le Conseil à croire en l’hypothèse d’une expérimentation pirate. Il n’y a cependant pour l’heure aucune preuve véritablement tangible, mais des pistes supplémentaires à explorer.

Bravo à tous ! Cette intrigue est terminée. J’espère que ces éléments alimenteront peut-être vos jeux futurs en post-intrigue. Voici les conséquences directes pour vos personnages qui en suivront :


  • Pour avoir vaillamment défendu le peuple de l’Empire face à l'adversité et avoir représenté les intérêts de la Couronne avec brio, Avara de Havremont sera promue en tant que Capitaine au sein de l’armée Sélénienne.

  • Pour avoir joué un grand rôle dans la résolution de l’enquête, son vaillant combat contre les créature,  mais aussi pour avoir prouvé qu’elle pouvait diriger un petit groupe d’hommes au pied levé, Vex’Hylia Aërendyl sera promue en tant que Lieutenant au sein de l’armée Sélénienne.

  • Pour avoir prouvé aux yeux de Claudius qu’on pouvait lui faire confiance, et pour son aide aux forces armées présentes que ce soit dans le combat ou la résolution d’enquête, Sorel Gallenröd sera nommé Ambassadeur de l’Empire : un poste non-permanent, mais justifiant une potentielle mobilisation sur divers sujets à la discrétion de l’Empereur. Quand ce rôle est endossé, il équivaut aux pouvoirs des Haut-fonctionnaires de l’Empire. (son métier reste inchangé)

  • Nyana Valthana et Asolraahn ont fait briller une fois de plus la vaillance des légions Graärh tant au combat que pour le soutien aux villageois, et dans la résolution de l’enquête. Les liens avec l’Empire seront fermement établis et le processus d’alliance accéléré.

  • Toryné Dalis gagne le droit très exceptionnel de rentrer à Délimar, uniquement pour des séjours de courte durée, ou pour des missions officielles de l’Empire. Droit valable seulement pour sa personne.

  • Enfin, Faronlyss, le Fenrisulfr apprivoisé de Sorel a fait sensation, tant auprès des villageois que des soldats. Il devient connu partout dans l’Empire. (octroi d’un titre de faction Empire Sélénien)


description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Et enfin, la traditionnelle loterie de fin d'intrigue !

@Avara de Havremont : 1 XP
@Asolraahn : Sort Unique
@Toryné Dalis : 2XP
@Sorel Gallenröd : Rabais de 600 PO
@Vex'Hylia Aërendhyl : Gemme de Sang
@Nyana Valthana : 500 PO

Récompenses distribuées, vous pouvez ajouter le reste à votre inventaire

Dernière édition par Le conteur le Mer 5 Mai 2021 - 18:20, édité 1 fois

description[INTRIGUE] Le rôdeur - Page 2 EmptyRe: [INTRIGUE] Le rôdeur

more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
<<