Conscientia (PV Ilhan Avente)

Tobold se reposait, dans sa tente, installé dans le camp des Pirates, prêt du fleuve Tampocuilë , pas loin de l'ancienne capitale du Roi des Elfes, Endëarumë ou bien Elros le Renouveau, comme il fallait le dire maintenant. Aegnor Evanealle devait se retourner dans sa tombe.

D’où il était, il voyait Bobosse, son chameau qui broutait quelles herbes.

De l'autre coté du court d'eau, il y avait le troue béant de l'ancien port Mithírbann et plus loin il le long de la rive les Vampires s'étaient installés.

De la mise à sac de la ville, notre homme avait ramené deux choses, trouvé dans la bibliothèque de la ville, une figurine représentant Bobosse, cette petite statuette sculptée dans du bois rare et précieux, aux belles ciselures d’or et d’argent, qui avait une propriété malheureusement connu de tous, pas très intelligent pour passer inaperçu.....

Et il y avait ce livre......Il le connaissait, ce livre, son ancien propriétaire, Lómion Estarus, lui en avait parlé, un soir, sous la voûte constellé d'étoile........Il y a plus de trois ans. Ce livre était la mémoire du peuple Elfique. Le Chamelier, la veille y avait écrit à la dernière page, une seule phrase qu'il avait fait séché avec un peu de sable.

Aujourd'hui 15 Juillet de l'an 1764 du troisième âge, disparition de l'Empire Elfique.

Il tenait entre ses mains, le lourd grimoire à la couverture de vieux cuir et aux pages racornies par le temps. Les pages étaient fragiles et pouvait s'effriter. Des Mangroves tournait les feuillets et elles étaient vierges........... Il ne l'avait pas remarqué hier, et il alla directement à la dernière page, là ou il avait laissé un message. Le Pirate ne trouva rien de ce qu'il avait écrit.

" - Par la Barbe de Nathaniel!" Parvint il à dire, avec les yeux exorbité " - Mais ou est passé, ce que j'avais écris...."

Ce bouquin avait des secrets, qu'il devait découvrir. Il le rangea proprement dans sa gibecière, enveloppé dans une couverture, et il se mit à réfléchir!

Il était arrivé la veille, téléporté par sa fidèle Olöréa, pour répondre à l’appel de son père. La cité des elfes semblait condamnée, mais son père était déterminé à sauver ce qui pouvait l’être. Les elfes, ces êtres antiques ayant vécu des siècles durant, voyaient leur empire déchu, disparaître sous les coraux de la Peste. Des elfes qui pour certains pouvaient encore être sauvés, certains, beaucoup, n'ayant que le choix de la nuit, et d’autres, plus rares, ayant le choix d’immaculer. Immaculer… C’était pour cela qu’on avait fait appel à lui, pour aider ceux qui le voulaient à accélérer leur immaculation.

Ca et pour ramener également un guérisseur expérimenté connaissant bien la méthode de raclage. Un de ces avantages était qu’il avait su garder un certain nombre de relations. Et ce même au sein de Delimar, que pourtant il avait quitté. En témoignait cet almaréen, avec qui il s’était noué, si ce n’est d’amitié, du moins de respect, lors des sinistres événements d’Ipsë Rosea. Un almaréen qui n’était pas insensible à ses discours sur l’immaculation d’ailleurs, il le sentait. Un almaréen qui était venu lui rendre visite à Caladon… et à qui il avait donc tout naturellement demandé ce service.

C’est ainsi qu’il s’était retrouvé dans le camp vampirique, à quelques mètres à peine de l’immense porte de la cité des elfes. Son coeur saignait à la vue de ce beau peuple presque décimé, de cette dignité mise à bas si sauvagement, de cet orgueil flagellé… et de leurs beaux arts pillés par les forbans.

Son travail avait commencé la veille même. Toutefois il n’avait pas manqué d’observer attentivement les installations et les personnes présentes, dès qu’il le pouvait. Il avait notamment remarqué la présence d’un certain alchimiste… à qui il ne manquerait pas de rendre visite dès que possible. Mais fatigue avait bien rapidement réclamé ses droits et il n’avait su tenir plus longuement alors que la lune flottait déjà haut dans le sombre ciel.


Une nouvelle aube se levait, et avec elle de nouvelles immaculations l’appelleraient sans doute. Peut-être pourrait-il également glaner quelque information qui lui serait utile. Notamment sur les pirates. Mais avant… il ouvrit son précieux ouvrage Consciencia, déterminé à commencer à mettre à jour ce pan d’histoire des plus tristes. Il interrogea alors le livre pour vérifier que rien n’y avait été écrit. Et grand bien lui en prit ! Quelle surprise d’y voir déjà noté une mention !

Aujourd'hui 15 Juillet de l'an 1764 du troisième âge, disparition de l'Empire Elfique.

Diantre ! Donc, quelqu’un, en ce lieu, détenait un autre Consciencia ? Il savait d’office de quel exemplaire il devait s’agir. Liz avait l’exemplaire originellement destiné aux vampires, et il savait qu'elle ne l'avait pas amené. D'ailleurs ce n'était pas son écriture, il l'aurait reconnu entre mille. Lui-même détenait celui originellement destiné aux humains… Il ne pouvait donc s’agir que de l'exemplaire elfique, qui avait été aux mains il fut un temps d’un elfe de la Loge, mais là encore il ne reconnaissait pas l'écriture de cet elfe. Elfe d'ailleurs qu'il savait ne pas être présent en ces lieux. De deux choses l’une, soit il s’agissait d’un elfe non transformé encore dans le camp, à qui l'exemplaire avait été confié… soit de quelqu’un ayant pillé le livre et se trouvant dans le camp pirate. Le tracé de l'écriture le faisait d'ailleurs vivement pencher pour cette dernière option. Une écriture plutôt de style humaine. Même s'il devait admettre un certain talent à cet individu pour les enluminures. Les elfes avaient tendance à orner leurs lettres de courbes gracieuses même en langue commune, ce qui n'était pas le cas ici...

Et soudain, sa détermination changea de donne. Nul besoin pour l’heure de modifier quoique ce soit à ces quelques lignes. Y toucher, y apposer ses propres annotations serait trahir la présence de son propre exemplaire sur les lieux. Il n’était pas encore temps. Plus tard peut-être… Mais pour l’heure mieux valait observer. Et trouver de qui il s’agissait…

Camp des Pirates    


La nuit avait été longue. Tobold revenait de son expédition dans le camps Vampirique (*). Il été passer, par la cuisine ou il avait grappillé un peu de bouillon chaud. Nager dans l'eau du Tampocuilë l'avait transit. Il n'était pas un surhomme. Il changeât  de vêtement et il se coucher sur sa palliasse, mais avant de s'endormir, ces yeux revirent ce satané grimoire.

Le Pirate était réveillé maintenant. Il alluma une lampe à huile. Il avait inscrit une ligne qui avait disparue. Il était sur de ne pas avoir écrit sur la page avec de l'encre sympathique. Mais notre homme essaya de faire revenir la ligne par quelques méthodes qu'il connaissait sans abîmer les pages.

Le Chamelier  avait là, quelques chose qu'il ne comprenait, et cela l’empêchait de dormir. C'est peut être du à la mauvaise qualité de l'encre, pensa t'il au bout d'un moment il faut peut être utiliser un autre composant, ou bien............

Quand il était dans les mangroves, Frère Archibald leur chef, qui était à la fois, leur Maître, leur Professeur, leur Ancien, leur Bibliothécaire, leur Mémoire, passait un temps considérable à écrire derrière son Lutrin.

Tobold le plus jeune, des Frères passait un temps considérable à l'aider et à le regarder opérer. Notre homme en avait passé du temps à broyer des pigments, à mélanger des liants, à rajouter des liquides.........

Des Mangroves savait ce qu'il devait faire.

En très peux de temps il prépare deux couleurs, un vert et un bistre. Il prépara une Lettrine, qui sera le début d'un chapitre. Fière de lui, notre homme sait que cette majuscule ne disparaîtra pas. Content de l'effet que cela, Tobold rajouta à l'encre jaune, une phrase.......


Tobold laissa sécher son œuvre, et d’endormie aussitôt, sous le regard de Bobosse, étonnée de le voir s'agiter au moment ou le soleil allait se lever!

(*) voir : https://elysionrpg.forumactif.org/t3818-redevable-pv-nessraya-sanaatan

Camp vampirique


Il n’avait pas eu à aider à tant d’immaculations que cela. Beaucoup d’elfes n’avaient finalement eu d’autres choix que celui de la nuit. La nuit ou la mort. Et beaucoup avaient dû être transformés dans l’urgence sans pouvoir prononcer leur possible vœu de rejoindre l’autre immortalité des Sainnûrs ensuite. De rejoindre cette nouvelle aube. Mais peu importait, elle leur tendrait les bras un jour ou l’autre, l’althaïen en était persuadé. L’immaculation semblait appeler tout elfe et tout vampire dans les années, ou peut-être les décennies, à venir. L’immaculation leur offrirait alors de ne former plus qu’un seul et même peuple. Et cet instant tragique qu’avaient connu les elfes avec la décimation de leur peuple en était le prélude. Rejoindre le clan des Elusis était un premier pas vers cette unification, même si elle ne se ferait pas sans douleur. Et quelque part Ilhan était honoré d’avoir été appelé à aider à cela, même si dans sa moindre mesure.

Peu d’immaculations donc. Une entre toutes l’avait toutefois interpelé et particulièrement marqué. Celle de cette conseillère qu’il ne connaissait que trop bien, à la fois de renom, mais aussi pour l’avoir rencontrée à quelques reprises. Rumil. Cette savante elfe si passionnée dans ses recherches et si fière de sa race, antan. Il n’était que peu étonné qu’elle ait choisi l’immaculation plutôt que l’oubli de la vampirisation. Ce moment avait été en tout cas marquant et il était bien déterminé à consigner ces événements dans Consciencia.

Parlant Consciencia…  Il avait eu finalement assez de temps pour observer et étudier les personnes présentes. Toutes les personnes présentes. Des camps pirate et vampirique. Autant que faire se pouvait du moins. Il avait en effet choisi ce jour pour rendre visite à une certaine connaissance alchimiste qu’il avait eu la surprise de revoir à son arrivée en ces lieux. Complot et chuchotis avaient alors résonné entre eux, quand Ilhan s’était rendu au camp pirate pour lui faire part de quelque sombre projet. Il n’avait pas manqué alors de noter tous les visages aperçus. Et avait tenté de trouver qui pouvait détenir l’exemplaire elfique du célèbre livre. Il avait eu l’assurance qu’il n’était pas détenu dans le camp vampirique, après avoir sondé les esprits rencontrés et avoir laissé quelques objets-espions trainer ici et là parmi les vampires. Liz lui avait confirmé n’avoir rien écrit, car elle n’avait pas emporté son exemplaire avec elle. L’autre exemplaire ne pouvait donc qu’être dans le camp pirate. Détenu donc, volé ?, par un pirate.

Malheureusement, si sa visite avec l’alchimiste avait été fructueuse, sa recherche de ce mystérieux possesseur du livre avait fait chou blanc. Et bientôt la nuit s’annonçait, l'obligeant à rejoindre son campement. Toutefois, loin de se laisser emporter par le sommeil, son esprit agité par mille et un projets, et maints autres complots, n’avait pu trouver le repos. C’est ainsi, alors qu’une lune pâle les observait de ses hauteurs, qu’il reprit le livre. Il ne lui posa aucune question. N’écrivit pour l’instant nul mot. Il se contenta de l’observer, et d’attendre. Attendre. Quand soudain… lettres et belle lettrine apparurent. Et disparurent bien vite ensuite, laissant de nouveau une page blanche et pure après avoir dansé devant ses yeux. Ilhan sourit, notant à part lui cet art de la calligraphie dont faisait preuve l'auteur de ces quelques mots… puis referma le livre, songeur. Il dormit peu, et l’aube dardait ses frêles rayons que déjà il se levait, malgré le peu de sommeil.

Après un rapide encas, et une boisson chaude revigorante, il reprit le livre… et cette fois écrivit à son tour.


15 juillet 1764 – Endëaerumë sur Keet-Tiamat
Suite à un long silence du peuple elfique, après la mort de son empereur, et à l’arrivée d’un navire elfique à la dérive à Cendre-Terre, navire dévasté par la Peste de Corail, une expédition menée par le peuple vampirique Elusis et les pirates est envoyée sur Endëaerumë afin d’endiguer ce problème. C’est une cité à l’agonie, elle aussi décimée par la maladie, qui les accueille.


Ses mots s’arrêtèrent là. Curiosité le piquant au vif pour savoir si l’autre verrait son écrit. S'il y répondrait. Discuterait avec lui ? Si tant est qu’il ait la chance que l’autre consulte son livre en même temps. Ou peut-être qu’il complèterait l’histoire ? D’un air songeur, Ilhan garda alors le livre ouvert, rangeant avec soin son nécessaire d’écriture portable, et attendit. Attendit. Caressant d’une main distraite la page blanche devant lui...

Le soleil se levait sur le camps Pirate, et Tobold des Mangroves dormait du sommeil du juste. A coté de sa tente, tranquillement Bobosse, mâchait les herbes longues qui poussaient, en observant ce qui se passait autour de lui.

Il y avait un peut d'agitation dans le camp....

Tel ce cuisinier entrain de préparer, des poulets aux dates. [Découpez le poulet en morceau, un oignon émincé dans un filet d’huile d’olive. Disposez dans un tajine, et recouvrez  d’eau. Saupoudrez d'épices. Mélangez. Ajoutez des abricots secs, des pruneaux, pleins de dattes et des raisins secs. Laissez mijoter vingt minutes à couvert.]

Ou bien ce forgeron triant les armes récupérées dans la ville. Un tas pour les pièces intéressants, et vendable, rapidement, un tas pour les pièces à retravailler et aiguiser, et un tas sans intérêt! Cela dans un bruit métallique.

Ailleurs, il y a aussi, quelques Pirates à l’entraînement, lutte corsaire, lancement de grappin, passe d'arme.

Et aussi le passage de cet etrange étranger, qui venant du camps Vampirique, se dirigeant vers la tente de l'alchimique. Le chameau l'épiait, car son allure détonait. Il semblait chercher quelque chose, en observant ce qui se passait dans le camps. Cela n’empêchait pas, l’animal, de mastiquer consciencieusement des plantes. Le visiteur finit par partir, et l’après midi passa tranquille.

Le Chamelier finit par se réveiller. Tobold allât caresser le ruminant, puis se dirigeât vers le fleuve pour faire ses ablutions, revint à sa tente prendre, des frusques propres, et il ce dirigeât ensuite vers la cuisine de campagne pour voir si il n'y avait pas quelques choses à grignoter. Ceci fait il revient à sa tente, le Roi Nathaniel devait toujours le convoquer, mais l’Elfe devait avoir d'autre chats à fouetter. Le Pirate devait aussi récupérer son petit singe Grimaldi, que gardait un Graärh, Panaa Sansunnom, il est certainement bloqué sur le Maelstrom, et il ne l'avait pas vu trainer dans le camp.

Alors il devait attendre..... Et il s'assit sur son couchage et il vit le livre. Il l'avait oublié celui là, le prit, et l'ouvrit!

" - Cuillère en bois..." Jura l'Espion...... La  ligne qu'il avait écrit la veille, avait disparue.

" - Ou ce trouve la suite de ce que j'ai écris?" jura t'il tout bas! Et là, devant ses yeux écarquillés, il vit quelques lignes, s'écrire.

" - Sabre de bois...... C'est quoi, ce fatras."

Il y avait bien quelques choses d’écrit mais ce n'était pas son écriture, ni ces mots, ni ces tournure de phrase.

Il prit son encrier et sa plume...... Et il écrivit.

Que ce passe t'il, donc?

Camp vampirique




Que ce passe t'il, donc?

Ilhan avait peu dormi, toujours et encore, son esprit tourné vers les projets présents et à venir. Vers les nouveaux immaculés. Vers ces nouvelles armées. Vers son épousée, qui au loin l’attendait aussi. Vers ses enfants, dont son tout jeune fils…

Il s’était accordé toutefois un temps de méditation et d’entrainement au combat Graärh, lui permettant de s’exercer en cet art difficile, tout en apaisant son esprit sur de nombreux plans. Un petit encas du matin, indispensable pour passer un bon quotidien, et déjà il s’apprêtait à reprendre ses activités en cette nouvelle journée, quand, soudain, quand il posa la question au livre pour savoir si quelqu'un avait écrit quelque chose de nouveau depuis hier, et si oui quoi, s’écrivirent ces quelques mots, là, sous ses yeux.

Un fin sourire s’étira alors sur les lèvres de l’althaïen. Ainsi donc il avait vu juste. Le nouveau propriétaire, car nul doute qu’il ne s’agissait ni d’un elfe qui aurait parfaitement connu le livre, ni de Lomion Estarus qui en avait déjà usé auparavant, ne connaissait pas ce livre dans toutes ces magnifiques propriétés. Pirate donc, tout le lui confirmait.

Jusque dans les quelques fautes d’orthographe qui firent quelque peu grimacer Ilhan. Prenant rapidement son nécessaire d’écriture, il s’empressa de rayer les mots mal orthographiés et de réécrire la phrase :

Que se passe-t-il donc ?

Il laissa un court instant, son sourire s’accentuant encore d’amusement, hésitant à répondre ou à laisser mariner son interlocuteur, puis finalement se décida à établir le contact. Après tout, il avait attendu cela un certain temps cette nuit…

Il se passe que vous avez là un livre aux propriétés magiques hors du commun. Un livre rare qui n’a pas de prix. Tout l’or du monde ne parviendrait pas à acheter ce qu’il contient.

Il laissa l’encre sécher puis disparaître et attendit. Mais bien vite reprit, s’efforçant d’être plus clair.

Ce livre s’appelle Consciencia et détient toutes les connaissances elfiques depuis l’aube de leur temps jusqu’à aujourd’hui, du moins autant que faire ce peu, et autant que leurs possesseurs ont pris la peine de le mettre à jour. Tout ce que nous y écrivons ne disparaît pas, comme vous pourriez le croire de prime abord, nos écrits sont simplement consignés par le livre, dans un ultime savoir. C’est pourquoi il est important de ne pas écrire n’importe quoi et de prendre soin de ce que nous consignerons à notre tour, pour les générations à venir.

Oui, les générations à venir… Car, même s’il peinait parfois à reprendre confiance en l’avenir, ils étaient un peuple de survivants. Et d’autres survivraient sans doute après eux aussi.

Pour consulter le savoir du livre, et ce que nous y avons écrit, il suffit de lui poser la question à voix haute. Le livre vous répondra… par écrit. Nous, possesseurs de ce livre, avons alors la possibilité de changer nos écrits. Mais nous avons surtout le devoir de retranscrire notre histoire aussi fidèlement que possible. Quand je parle de notre histoire, je parle de l'Histoire avec un grand H.

Bien que souvent l’Histoire soit contée par les gagnants…

J’espère que vous saurez vous en montrer digne.

Dommage que le livre ne puisse retranscrire le ton ferme qu’il aurait voulu y mettre…

J’effacerai ce que je viens de vous écrire, quand vous l’aurez lu.

Et sur ces derniers mots, il laissa la page ouverte, observant les lettres disparaitre à nouveau dans les limbes de ce parchemin au blanc jauni par le temps, et attendit. Attendit.

Une Oasis de Keet Tiamat                                                
                                                                                                          19 Juillet 1764 journée au soir


Tobold avait rejoint l'oasis qu'il fréquentait souvent et qui se trouvait à deux jours, à dos de chameau, d'Elros le Renouveau. C'était un petit trou de verdure solitaire, perdu dans les sables. Quelques palmiers et dattiers, un peux d'herbes, des cactus, un puits citerne et le désert à perte de vu.

Notre homme était venus ici pour cacher ses possessions, avant de partir en mission sur Calastin. Un aviso, l'attendait deux jours plus tard dans une crique, sur la cote nord, disposant d'une grotte, connue des contrebandiers. La dernière fois qu'il avait caché ses possession c’était à Mithribann, ou tout avait faillit disparaître, dans une explosion. Par prudence, il avait tous rangé dans un trou, sur une paroi, abrité dans une toile ciré, à l’abri du soleil et de l'eau, et seule un livre n'avait pas encore rejoins la cache.

Un petit feu brillait sous les étoiles. Le repas du soir se composait de quelques dattes, mais c'était suffisant. Pendant que son chameau broutait non loin de là. Il avait débarrassé le ruminant de tous son accastillage, qu'il avait aussi dissimulé dans la cache, car quand le chamelier aura atteins la mer, il libérerait Bobosse, en attendant qu'il le rappelle.

Les étoiles brillaient dans le ciel, à la lueur des flammes, il prit le livre. Il fit apparaître quelques lignes nouvellement écrites. Il les relut plusieurs fois et bizarrement cela le fit revenir cinquante ans en arrière.
                               

Presqu’île des Mangreuves, Ambarhuna
                                                                                                         Une journée d'été 1713


Tobold était le plus jeune des quelques hommes, étant parvenus à se réfugier dans les Mangroves, et Maistre Gilderoy lui apprenait à écrire et à lire. Gilederoy des Mangroves, était aussi un ancien esclave, mais lui, n'avait jamais travaillé aux champs, ni dans des mines, il avait été précepteur, dans son ancienne vie. Si cet homme avait les mains soigner, il était aussi très respecté des autres habitants des Mangreuves. C'est grâce à lui qu'ils avaient pu survivre dans ce milieux hostile. Ils lui devaient, la fabrication des écluses à poisson, de petits moulins, de la fabrication des citernes, de milles choses qu'il devait aux livres qu'il avait étudié. Il était parvenus sur la presqu’île avec un autre esclave, sur une épave. Le bateau des ses maîtres ayant subit une grave avarie, au court d'une tempête, ceux ci avaient fuit le navire sur un canot. Heureusement le bateau flottait toujours, pendant que le canot, lui se retournait dans une vague........

Tobold, avait été un élève dissipé, mais très curieux, si il n'était pas très doué en orthographe, il était capable d'observations pertinentes. Ainsi si Gilderoy apprit énormément au jeune futur Chamelier, celui ci, lui ramenait pleins de choses de ses escapades, des boutures, des fruits, des pierres. Les deux hommes cherchaient alors ce qu'ils pouvaient tirer de cela. Mais Gilderoy lui disait pour les fautes, que cela s’arrangerait avec l'age. Ce fut l'une des rares erreurs de son Maistre
 

Une Oasis de Keet Tiamat                                                
                                                                                                          19 Juillet 1764 journée au soir

Quand les yeux de Tobold revirent sur livre, les phrases écrites avaient disparue. Notre homme referma le livre, l'emballa dans de la toile et le déposa à coté de deux autres livres. Il boucha le trou avec des pierres. Il n'allait pas l’emmener dans sa prochaine mission. Consciencia était trop précieux. Le Pirate, se demandait si l'homme à l'écriture violette était bienveillant, ou bien.......

Il lui fallait du temps pour écrire la fin de l'histoire de Peuple Elfique, et présentement il en avait pas.

L'homme des Mangroves fut long à s’endormir. Il repensait à ses anciens amis. Que serait devenue les Mangroves si au moins une femme était parvenus jusque là...........