Sinestra est née en l’an 1743, au cœur de l’hiver, par une froide nuit, issue d’une famille de la noblesse au sein de Gloria, elle aurait pu être heureuse durant son enfance si elle n’avait pas grandis dans la solitude avec pour seule compagnie les domestiques et des livres, sa mère ne s’occupant guère d’elle.

Elle se rappelait concernant sa mère, une femme à l’allure supérieure, se pavanant être richesse et luxure, ne cessant de rabaisser en permanence sa fille unique. Jamais au bras du même homme, la petite ne sachant même pas qui était son père à force d’en voir défiler.

La seule chose qui intéressait la femme à l’égard de l’enfant était qu’elle ne lui fasse pas honte, très vite, elle apprit à parler correctement, à jouer de divers instruments de musique comme la harpe ou la flûte, puis la danse et le chant. Se pliant docilement aux lubies de sa génitrice.

Puis après quelques années de vie paisible les vampires sont arrivés. Elle les imaginait comme les fameux monstres des placards ou de sous son lit, quelque chose qui faisait très peur, mais qui n’existait que dans son imagination, à sept ans, elle avait d’autres choses en tête que les problèmes des adultes.

Et il y avait le retour des dragons et de la magie, d’après les discussions des adultes, des choses d’on elle avait bien du mal à imaginer comme réelle, mais comme c’était bien moins effrayant que les vampire-qui-se-cachent-sous-les-lits-pour-la-manger, elle décidait d’y croire.

Mais le pire n’était pas là, à peine trois ans plus tard, on entendait les murmures d’une nouvelle invasion, almaréenne, il paraîtrait, des fanatiques du Néant en quelque sorte. Sinestra, elle, se croyait bien à l’abri derrière les murs de sa tour d’ivoire. Et puis elle perdit sa mère, sans vraiment savoir comment, elle n'eut jamais d'explication. Elle se retrouvait donc seule, sans jamais avoir été aimée par qui que ce soit.

Et comme un malheur n’arrive pas seul, il y eut l’ascension du Tyran Blanc, et dans ce cas-là, elle fut obligée de fuir en direction du protectorat, mais malgré tout, elle ne s’y sentait pas en sécurité.

Une fois l'affrontement terminé, elle suivait une petite troupe d'artiste qui sillonnait le pays pour essayer de vivre comme ils pouvaient, elle dansait et chantait sur les chemins. L'hiver était rude, et ils s'étaient perdus en route, l'Audacieuse s'éloignait de son groupe lorsqu'ils bivouaquaient la nuit.

Ne remarquant pas vraiment les bruits qui commençaient à l'entourer, ne s'en rendant compte trop tard que quand on l'attrapait par-derrière, elle se débâtait bien sûr et elle hurlait. Mais personne ne pouvait l'entendre.

Après de longues minutes de lutte, elle parvenait à se libérer de son agresseur, fuyant à toute vitesse en pleurant à chaudes larmes. Puis un des trois hommes, craignant qu'elle ne parle, tirait une flèche dans sa direction.

La flèche la toucha, au creux du genou gauche, elle s'écroulait à plat ventre dans la neige, dans un cri de bête blessée. Et dans une ultime réflexe d'instinct, elle arrachait la flèche, dans un cri de douleur bien plus atroce. Continuant à tenter de fuir comme elle pouvait, en rampant.

Puis elle entendit un bruit, n'osant pas se retourner, entendant que ses agresseurs avaient été arrêter dans leur élan meurtrier. Ne regardant pas, de peur de subir le même sort. Perdant pas mal de sang, elle sentait son esprit s'embrouiller.

Sinestra ne savait pas pourquoi, mais au bout d'un moment, elle ne ressentait plus vraiment la douleur, elle se sentait même mieux, elle finissait néanmoins par lever des yeux timides vers son sauveur, qui était une sauveuse, se souvenant surtout de la chevelure rouge de la femme, qui était une elfe, une personne très impressionnante. Elle l'avait même soigné, après tout ça ne pouvait pas être une mauvaise personne. Puis la femme les conduisit-elle et sa troupe dans une ville nommée Estellin.

Ayant enfin une personne qui s’intéressait à elle, elle s'attacha à l'elfe très rapidement, finissant même par la suivre comme son ombre, se cachant derrière elle au moindre problème. Guérissant, petit à petit, le chant elfique n'ayant pu lutter totalement contre le poison de la flèche.

Elle avait fini par domestiquer un oiseau, après beaucoup de patience et de douceur, un bleu des fées. Il chantait pour elle et lui tenait compagnie, mais était un bien piètre messager.

Malheureusement, les jours heureux ne pouvaient pas durer, la femme s'en alla, probablement en mission. Sinestra à bien entendu attendu, cette personne qu'elle considérait comme de sa propre famille, elle a attendu longtemps, elle n'a plus dansé, elle n'a plus chanté.. Elle a préféré ignorer les rumeurs qui courraient sur elle, se contentant d'attendre.

Elle attendit patiemment de longs mois et ce décidait de reprendre la route, elle fit des découvertes à la fois intéressantes et désagréable comme son père ou l’assassin de sa mère qu’elle a à présent pardonnés. Son histoire était en fait bien plus l’histoire des gens qu’elle avait côtoyé que la sienne, aujourd’hui elle estimait avoir de la chance mais elle n’en avait pas toujours eu. Au cour de sa vie elle avait connu la confiance, la trahison et encore la confiance, dans un cercle qui ne s’arrêtait jamais. Elle se souvenait de tout.


Longtemps, elle avait erré à Gloria, elle savait que quelqu'un l'y attendait, elle avait quelque chose à faire, elle devait enfin rembourser cette dette qu'avait contractée sa génitrice, même si elle se sentait grandie, elle ne se sentait pas encore assez forte pour affronter cette situation seule, elle avait fait une brève escale à Caladon, ça lui avait fait un peu de bien avant de sombrer de nouveau dans cette ville qu'elle détestait tant, Gloria était liée à bien trop de mauvais souvenirs pour qu'elle puisse en apprécier le reste.




Tous ses malheurs tournaient autour de cette dernière, jamais rien de bon n'en était sorti, elle y avait été malheureuse, délaissée, abandonnée et finalement trahie. Elle avait longtemps attendu le voyage qui lui permettrait d'atteindre de meilleurs lendemains.. Mais elle se souvenait de l'avoir raté depuis un bon bout de temps.

Une goutte, deux gouttes, puis encore bien d'autres arrivèrent. Elle refusait de se réveiller, dormir était une permission rare, elle voulait encore en profiter un peu. Mais un coup sec sur la porte en bois chargée d'humidité la tirait du demi-sommeil qu'elle recherchait. Et elle se rappelait d'être dans le noir complet, ses yeux ne lui servaient à rien, l'eau continuait de goutter, elle pensait..

Elle avait disparu pendant plus de deux mois, qu'est-ce qu'elle était devenue ? C'était-elle résolu à enfermer ses rêves illusoires dans un coffre et en avait-elle jeté la clé ? Oui. Avait-elle changé, était-elle devenue autre chose que la jeune fille joyeuse ? Oui. Mais vous savez personne n'oublie vraiment qui il a été..

La jeune fille tâtonnait dans la pièce, sans doute dans l'espoir de trouver une quelconque chandelle pour éclairer sa nuit. Mais dans l'obscurité parfaite, l'avancée était difficile, elle butait parfois sur les pierres irrégulières du sol, elle enjambait l'obstacle qu'elle avait appris par cœur. Plutôt qu'une chandelle, elle optait pour la porte, mais à tâtons, impossible de deviner où elle était et à force de tourner, elle perdait ses repaires.




Cette voix familière qui résonnait dans l'air sonnait comme une présence naturelle qui lui était parvenue au moment ou seule sa solitude résonnait. Elle avait été contente de la trouver un temps, mais maintenant ses sarcasmes l'agaçait. Comme si c'était facile d'y voir quelque chose, il y faisait plus noir que dans un four ! Il pouvait râler autant qu'il voulait, mais les choses ne bougeraient pas !

Finalement qu'est-ce qui l'avait conduite ici, à s'éloigner de tous ceux qu'elle aimait, sa peur de ne jamais rien accomplir ? Où même être un fardeau pour les siens ? Elle avait douté de son avenir quelque temps avant de disparaître. Elle avait probablement été totalement oubliée. Elle avait écrasé tous les cris de son cœur et les avertissements pour se rendre à Gloria, elle n'avait plus supporté de vivre accrochée comme un fardeau à ceux qu'elle aimait, voilà pourquoi elle était ici.

Et puis elle avait fui devant les rêves qu'elle avait créé..




Puis il y eut un long moment de silence, sans doute l'aube tardait-elle à se lever, c'était l'hiver après tout, mais malgré le froid qui transperçait sa peau, elle chantait un hymne d'Avril en Décembre, même si la mélodie était belle, elle n'y parvenait pas, tout ce qui sortait était un râle désagréable à l'oreille. Après plusieurs minutes de silence, la critique acerbe de son compagnon se faisait entendre.




- LA FERME, TU NE VEUX PAS TE LA FERMER ! Je ne peux rien faire d'autres ! Elle avait hurlé avant de lâcher un grognement de rage pure. Se tournant sans mal vers la source du bruit, deux yeux l'observaient dans la pénombre qui s'éclaircissait.

Elle réalisait enfin qu'elle ne pouvait rien accomplir de plus, alors elle allait s'asseoir dans un coin de la pièce s'enveloppant de ce qui lui servait de vêtement, elle s'était levée trop vite et sa tête tournait un peu, mais dans l'obscurité personne ne pouvait voir ce sourire léger et plein d'espoir.




Mais qu'est-ce que c'était le talent au juste, est-ce qu'elle en avait eu à un moment quand elle dansait dans les tavernes ou sur les places elfiques ? C'était avoir du talent quand on apportait un peu de bonheur aux passants ?

Elle se levait, un peu plus difficilement cette fois-ci, puis elle sentait le contact tiède de la peau de son compagnon sur la sienne qui était finalement assez dénudée, frémissant à son passage pendant qu'il l'étreignait. Il venait loger sa tête dans le creux de son cou.

Il la faisait trébucher, et elle tombait à plat ventre sur les pierres froides, chacun renvoyant la douleur de l'autre, elle ne faisait pas bien la fière étalée à même le sol comme ça croulant sous le point l'être qui l'enserrait en lui laissant tout juste l'espace pour respirer.

Au même moment, la flamme d'une torche éclairait brièvement la pièce et elle eut à peine le temps de scruter d'un air passif le cadavre rongé par la vermine qui se trouvait à une trentaine de centimètres d'elle, elle eut le temps de poser sa réflexion finissant par lâcher d'un ton neutre, pendant que la flamme se figeait :

- Je me fous de ce qu'il peut m'arriver. Elle eut à peine le temps de croiser les yeux d'or du reptile qui ne cillait pas face à l'argent des siens, elle ne respirait pas durant ce temps.

Elle eut soudainement l'envie de détruire ce monde, de le purger de tout ce qu'il y avait de mauvais pour ne garder que le meilleur, mais elle était trop grande pour ce genre d'idée.




Et au moment où elle abandonnait seule sa solitude résonnait, débarrassée de l'encombrante présence, assise dans la pièce à peine éclairée, elle levait ses mains vers le ciel dans un geste de supplique, pas de l'eau qui gouttait.. Mais du sang son propre sang, qui s'écoulait des minces cicatrices sur ses avant-bras.




Elle serrait fébrilement ses mains meurtries aux ongles arrachées contre elle. Finalement, elle ne voulait plus surpasser ce destin, elle abandonnait toute lutte, au final, c'était très clair, TOUT était de sa faute, elle se moquait de devoir finir ses jours seule, puisque c'était l'avenir qu'elle méritait.



Une boule de feu la tirait de ce mauvais pas au moment ou sa confiance vacillait, elle se retrouvait ainsi après deux mois de captivités seule, avec juste un étrange serpent à ses côté, elle avait su profiter de l'absence de ses bourreaux pour s'échapper, et à ce moment là elle n'était plus vraiment elle-même et que finalement le désespoir lui avait permis de trouver une brèche au moment où elle abandonnait et que ça ne pouvait rien être d'autre qu'un signe du destin.

Elle errait pendant quelque jours, se débrouillant comme elle le pouvait, c'était l'hiver il faisait froid, et avec cette neige se déplacer devenu difficile, la voix du serpent s'était tue, sans doute engourdie par le froid et les vents glaciaux, et au moment où le froid l'engourdissait elle fit la curieuse rencontre d'une cavalière aux cheveux blond et à l'air noble, elle paraissait avoir tout juste son âge mais cette dernière était déjà en armure, avec une cape bleue, et un curieux symbole une rose embrasée dans un écu noir, elle n'était pas toute seule quelques cavaliers en armes l'accompagnait.



Ils ne tardèrent pas à la charger sur un cheval sans grande délicatesse mais elle était dans un état trop pitoyable pour s'en plaindre, le voyage fut assez long et encore plus difficile mais elle survécu une nouvelle fois, comme si les esprits ne souhaitaient pas la voir mourir, c'était la seule raison qui n'était pas encore totalement obscurcie à ses yeux. Leurs montures les conduisirent à un curieux édifice en pierre, une temple ? Mais il n'y avait plus de temple depuis la chute du Tyran Blanc ? Elle ignorait dans quoi elle était tombée, des restant de ce culte maudit ? Des théocrates ?

Une fois à l'intérieur elle pouvait s'assurer du contraire les pierres froides étaient recouvertes de tentures noires, et quelques endroits pendaient l'écusson de ce curieux culte et au centre du temple se un large puits duquel jaillissait un grand feu, elle y trouvait quelque chose de rassurant et de reposant, elle s'en approchait. Et depuis ce jour elle ne revit plus le cortège de cavalier, elle restait dans le temple, désireuse d'en apprendre plus sur ce curieux ordre. A force d'être trahie par les hommes, elle se tournait de plus en plus vers le Feu.

Quelques semaines plus tard elle souhaitait devenir acolyte, ce fut accepté à condition qu'elle respecte les règles et elles furent simples : une vie de pauvreté, renoncer entièrement à son ancienne vie, entretenir le Feu, avoir la pureté en honneur et essayer d'aider un maximum de personnes. A partir de ce jour elle portait une toge ainsi qu'une pèlerine noire sur lesquels étaient tissés le blason de la rose ardente.

Sa vie n'était pas facile tout les jours, elle n'avait pas vraiment l'habitude de travailler autant, c'était physique, épuisant, elle devait récurer les dalles de pierres, s'occuper de laver les draps même en plein hiver quand l'eau gelait. Soigner les malades et aider pour les accouchements et bien entendu brûler les morts aussi même si c'était bien moins fréquents. Une vie de labeur qui l'empêchait de réfléchir.

Sinestra pu même se faire ce qu'on aurait pu être des amis au seins de la petites dizaines de croyants qui vivaient dans le temple, notamment un curieux jeune homme à la peau métissée et aux longs cheveux noirs, il avait un côté sauvage qu'elle ne trouvait pas chez les autres, et il était tatoué de la tête aux pieds. Elle comprenait rapidement pourquoi il était si différent, il s'agissait d'un vampire, et quand bien même il était cantonné dans les tâches ingrates, l'ordre n'aimant pas vraiment sa race, elle retrouvait en lui ses deux parents adoptifs qui lui manquaient tant.

Elle aurait souhaité finir sa vie ainsi, seule avec juste son travail, sans être obligée d'affronter la foule mais le sort en choisissait autrement, les chimères décidèrent de passer à l'attaque et il fallait fuir ce continent qu'ils avaient toujours connus. Ce fut un ultime déchirement pour la jeune fille, abandonner tout ce qu'elle connaissait, et cette nouvelle vie qu'elle appréciait tant, ainsi que le feu qui fonctionnait depuis un temps sans doute plus avancé que son âge.

Le nouveau continent fut difficile à aborder pour la jeune humaine, sa foi s'était ébranler en même temps que leur ancien continent et le long voyage n'avait rien arrangé. Il trouvèrent un pied à terre à flanc du plateau de Calastin pour rebâtir un temple, de leur propre main comme l'exigeait les règles de l'ordre. Bâtir un temple n'était pas difficile, trouver un dragon pour allumer le Feu l'était d'autant plus. Une fois que ce fut fait, le temple pu être terminé, et tous pouvaient reprendre leur vie comme autrefois.




Une fois de plus, elle était occupée à faire la lessive, c'était en plein hiver, elle avait les genoux dans la neige et les mains dans l'eau glaciale du lavoir, elle était perdue dans ses prières tout en frottant frénétiquement les draps pour se réchauffer. Elle entendant un grognement douloureux derrière elle, elle laissait tomber sa tâche.

- Tu t'es bloqué le dos ?
- C'est rien je suis tomber de cheval ce matin.
- T'as raison tu t'es cassé le dos mais c'est rien. Elle aurait pu sembler agacée sur le coup.
- Bah.. J'en suis pas mort. Il disait cela comme si ce n'était rien.
- Pourquoi tu te plains jamais ? Elle se tournait vers lui, laissant retomber dans l'eau glaciale le linge qu'elle tenait encore.
- Parce qu'il faut une bonne raison pour se plaindre. Il s'approchait de quelque pas dans sa direction.
- Ah, parce que notre vie c'est pas une bonne raison ? Elle lui tournait le dos, lâchant un soupir douloureux et triste au bord des larmes. J'aimerais que tu puisse ouvrir les yeux. Que tu vois dans quoi on vit, qu'il y a rien de bon dans ce que nous sommes.

Elle passait ses mains trempée et froides sur son visages puis remettait ses cheveux qui avaient glissés en place. Pendant que le vampire se glissait dans son dos pour poser sa main sur son épaule, caressant sa joue d'un doigt.

- Tu sais.. J'aimerais que tu vois le monde avec mes yeux à moi. Tu penses que je me voile la face, que je vis dans une bulle, mais c'est faux. C'est juste que.. J'ai choisi de vivre, je veux pas subir ma vie.. Il souriait mais ça elle ne pouvait pas le voir. Tu me reproches mon regard sur les choses, mais pose toi une question est-ce que ta vision du monde t'as rendu plus heureuse ? Elle crut un instant que la voix de l'homme s'enrouait. Je sais pas grand chose, je suis pas cultivé, j'ai pas fait d'étude et c'est surement pour ça qu'aujourd'hui, on est ici. Mais je sais que on a tous le pouvoir d'apprécier ce que l'on a, de rendre le monde meilleur, il te suffit de voir le monde autrement. Regarde le feu et voit tout ce qu'on ne serait jamais, d'y voir le bonheur.

Il l'enlaçait, elle n'eut le cœur de le repousser, elle aurait pu espérer qu'il lui apporte un peu de chaleur mais les vampires étaient froids de nature, il l'obligeait à faire face au feu.

- Le bonheur, est là, en nous. Regarde.

Les portes avaient été laissées ouvertes de là elle pouvait voir le feu brûlé et elle senti son cœur s'emplir de sa chaleur, toute tristesse envolée.




Deux ans avaient passés depuis la reconstruction du premier temple, tant était encore à faire, et elle avait œuvré pour aider tous ceux qu'elle croisait sur sa route, elle était finalement devenue à la foi prêtresse et prêcheuse, sur les routes de toutes les îles, ses connaissances en magie elfique l'aidait dans sa tâche, elle vivait pauvrement mais finalement cela lui convenait. Avec pour seule compagnie ses deux montures et ses deux chiens.