Lorsqu'Artane évoqua le fait qu'il comprenait désormais qu'il avait encore beaucoup à apprendre, Soreïn leva son verre.
-Si tu as compris cela, alors tu as comprit tout ce qu'il y a à comprendre dans la vie d'un marin. Nous sommes d'éternels ignorants. Tu connais probablement le proverbe qui dit que la Mer est une Maîtresse stricte qui ne pardonne pas. Tu as entendu son suave appel qui a fait de toi un Capitaine. Maintenant, elle sera autant une Amante qu'il te faudra respecter, qu'un être qui t'apprendra ce que tu as à savoir. Sois toujours aux aguets comme tu l'as été aujourd'hui, écoutes son chant, respires ses caprices et ses humeurs. Apprends ce qu'elle veut te dire. Et avec l'expérience, tu te découvriras à anticiper tout cela. A savoir lorsque tu peux sortir en mer et quand il vaut mieux rester à quai. Tu découvriras quel vents prendre pour aller là ou tu veux, en caressant ses cheveux de vents autant qu'elle vient caresser ton visage par son souffle et ses embruns.
Nous sommes tous ses enfants, mais également ses époux et amants. Respectes là et elle t'offrira mille richesses. Ignores là et elle te prendra tout. Elle est à la fois plus généreuse et plus possessives qu'une femme.
Mais il est une chose qu'aucune autre femme ne pourra faire comme elle. Elle ne cessera jamais de te surprendre. Même après six siècles à la parcourir, elle m'offre encore des surprises qui font que je me sens encore le jeunot que j'étais lorsque je me suis réveillé à mon état de Capitaine. Et je pense pouvoir dire sans crainte que cela sera la même pour toi. Le vieux loup de mer se leva et s'approcha d'une armoire dont il ouvrit une porte supérieure, attrapant une pochette large. Puis il revint à la table et la tendit à Artane.
Le tout pesait son poids.Je pense que lorsque tu as prit le commandement de ton navire, tu devais avoir un journal de bord. Je ne puis que t'inviter à user des mots que tes prédécesseurs y ont couché. D'utiliser les mots de leur expérience. Aujourd'hui encore, je relis, à l'occasion, les mots des anciens commandants de l'Espérance. Cela m'aide à prendre mes propres décisions.
Ce que je t'offre là, toutefois, je pense qu'aucun capitaine ne pourrais te l'offrir. Il s'agit des cartes de Tiamat dans son ensemble. Ce ne sont encore que des ébauches, mais tu pourras les compléter et y apporter tes propres annotations. J'y ai noté mes remarques des marées dans les différents ports ou nous avons fait relâche. J'y ai ajouté les courants les plus fort que nous avons pu remarqué. Il reprit son verre et avala une lampé de son breuvage avant de poursuivre. Je pense que dès demain, tu pourras reprendre la barre de ton navire sans inquiétude. Mais je pense également que pour parfaitement comprendre autant ton navire et son équipage, il faut que tu ai l'expérience de la vie du matelot. Ou à tout le moins, une nuit de quart avec eux pour voir et ressentir comme eux. Beaucoup de Capitaine commence comme ça dès l'âge de l'apprentissage. Moi même, j'ai commencé comme matelot, puis je suis monté progressivement. Qu'en penses tu? On doit bien avoir un hamac de libre quelque part pour que tu puisses dormir un peu avant et après ton quart.
-Sinon, je lui donne de quoi se le confectionner, si tu veux, 'taine. Plaisanta la Maîtresse Voilier, ce qui fit hausser un sourcil au Capitaine et sourire les autres officiers.
Toutefois, cela fut immédiatement calmé par une crise de toux provenant de la Maîtresse d'abordage, ce qui ne manqua pas de faire taire tout le monde Soreïn se tourna alors vers elle.
-Toujours cette toux. Qu'a donc bien pu faire le Rouge pour que cela persiste si longtemps. Déjà deux mois que tu nous trimballes ça et rien y fait.
-Je t'ai déjà dit de ne pas l'accuser ainsi. Je sais que tu es borné, mais je t'en pris cesse. La voix de l'elfe était complétement enrouée et cassée
-tu sais ce que je pense des gens qui s'en prennent à ma Famille. Et tu sais aussi comment je les traite. Je ne l'ai pas passer par le fil de ma lame c'est par respect pour ce que tu as fait pour désamorcer la situation dans le Royaume de Mort.
-Et aussi parce que tu te sens responsable de ceux qui sont à bord d'un navire que tu commandes. Tu voulais ramener tout le monde en vie.
-J'ai horreur quand tu me fais ça. Ça donne l'impression que l'on se connait depuis toujours.
-N'est-ce-point le cas? Bon, c'est vrai que je ne t'ai rejoins qu'un peu avant que le Tyran Blanc n'émerge. Mais bon. C'est déjà suffisant pour apprendre à te connaître.
Le vieux loup de mer ne put s'empêcher de pousser un grognement de frustration. Etait-il si prévisible? En réalité, les marins n'aiment pas la routine, mais celle ci fait très facilement partie de leur existence. Surtout après six siècles passé à arpenter le monde connu.
-Si tu as compris cela, alors tu as comprit tout ce qu'il y a à comprendre dans la vie d'un marin. Nous sommes d'éternels ignorants. Tu connais probablement le proverbe qui dit que la Mer est une Maîtresse stricte qui ne pardonne pas. Tu as entendu son suave appel qui a fait de toi un Capitaine. Maintenant, elle sera autant une Amante qu'il te faudra respecter, qu'un être qui t'apprendra ce que tu as à savoir. Sois toujours aux aguets comme tu l'as été aujourd'hui, écoutes son chant, respires ses caprices et ses humeurs. Apprends ce qu'elle veut te dire. Et avec l'expérience, tu te découvriras à anticiper tout cela. A savoir lorsque tu peux sortir en mer et quand il vaut mieux rester à quai. Tu découvriras quel vents prendre pour aller là ou tu veux, en caressant ses cheveux de vents autant qu'elle vient caresser ton visage par son souffle et ses embruns.
Nous sommes tous ses enfants, mais également ses époux et amants. Respectes là et elle t'offrira mille richesses. Ignores là et elle te prendra tout. Elle est à la fois plus généreuse et plus possessives qu'une femme.
Mais il est une chose qu'aucune autre femme ne pourra faire comme elle. Elle ne cessera jamais de te surprendre. Même après six siècles à la parcourir, elle m'offre encore des surprises qui font que je me sens encore le jeunot que j'étais lorsque je me suis réveillé à mon état de Capitaine. Et je pense pouvoir dire sans crainte que cela sera la même pour toi. Le vieux loup de mer se leva et s'approcha d'une armoire dont il ouvrit une porte supérieure, attrapant une pochette large. Puis il revint à la table et la tendit à Artane.
Le tout pesait son poids.Je pense que lorsque tu as prit le commandement de ton navire, tu devais avoir un journal de bord. Je ne puis que t'inviter à user des mots que tes prédécesseurs y ont couché. D'utiliser les mots de leur expérience. Aujourd'hui encore, je relis, à l'occasion, les mots des anciens commandants de l'Espérance. Cela m'aide à prendre mes propres décisions.
Ce que je t'offre là, toutefois, je pense qu'aucun capitaine ne pourrais te l'offrir. Il s'agit des cartes de Tiamat dans son ensemble. Ce ne sont encore que des ébauches, mais tu pourras les compléter et y apporter tes propres annotations. J'y ai noté mes remarques des marées dans les différents ports ou nous avons fait relâche. J'y ai ajouté les courants les plus fort que nous avons pu remarqué. Il reprit son verre et avala une lampé de son breuvage avant de poursuivre. Je pense que dès demain, tu pourras reprendre la barre de ton navire sans inquiétude. Mais je pense également que pour parfaitement comprendre autant ton navire et son équipage, il faut que tu ai l'expérience de la vie du matelot. Ou à tout le moins, une nuit de quart avec eux pour voir et ressentir comme eux. Beaucoup de Capitaine commence comme ça dès l'âge de l'apprentissage. Moi même, j'ai commencé comme matelot, puis je suis monté progressivement. Qu'en penses tu? On doit bien avoir un hamac de libre quelque part pour que tu puisses dormir un peu avant et après ton quart.
-Sinon, je lui donne de quoi se le confectionner, si tu veux, 'taine. Plaisanta la Maîtresse Voilier, ce qui fit hausser un sourcil au Capitaine et sourire les autres officiers.
Toutefois, cela fut immédiatement calmé par une crise de toux provenant de la Maîtresse d'abordage, ce qui ne manqua pas de faire taire tout le monde Soreïn se tourna alors vers elle.
-Toujours cette toux. Qu'a donc bien pu faire le Rouge pour que cela persiste si longtemps. Déjà deux mois que tu nous trimballes ça et rien y fait.
-Je t'ai déjà dit de ne pas l'accuser ainsi. Je sais que tu es borné, mais je t'en pris cesse. La voix de l'elfe était complétement enrouée et cassée
-tu sais ce que je pense des gens qui s'en prennent à ma Famille. Et tu sais aussi comment je les traite. Je ne l'ai pas passer par le fil de ma lame c'est par respect pour ce que tu as fait pour désamorcer la situation dans le Royaume de Mort.
-Et aussi parce que tu te sens responsable de ceux qui sont à bord d'un navire que tu commandes. Tu voulais ramener tout le monde en vie.
-J'ai horreur quand tu me fais ça. Ça donne l'impression que l'on se connait depuis toujours.
-N'est-ce-point le cas? Bon, c'est vrai que je ne t'ai rejoins qu'un peu avant que le Tyran Blanc n'émerge. Mais bon. C'est déjà suffisant pour apprendre à te connaître.
Le vieux loup de mer ne put s'empêcher de pousser un grognement de frustration. Etait-il si prévisible? En réalité, les marins n'aiment pas la routine, mais celle ci fait très facilement partie de leur existence. Surtout après six siècles passé à arpenter le monde connu.