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[Intrigue] Oasis au milieu du désert

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Oasis au milieu du désert



Depuis leur arrivée dans le Nouveau Monde, les elfes s’efforcent de comprendre et apprivoiser ce nouvel environnement. Alors que la cité Endëaerumë se construit, les alchimistes, les potionistes et autres savants se penchent sur un interloquant phénomène. Sur les rives du Tampocuilë, l’agriculture elfique prospère… elle prospère de façon pour le moins ahurissante. Mais il ne s’agit pas de la seule bizarrerie qui intrigue les scientifiques : le taux de fécondité des elfes crève le plafond. Race en plein déclin démographique, elle subit ce que certains appellent déjà un « baby-boom ». Après des semaines de recherches, une piste est apparue, apportant un début de réponse. L’eau. L’eau serait à l’origine de ces divers phénomènes aussi salutaires, qu’étranges ou étonnants.

Afin de trouver une explication quant à la nature miraculeuse des eaux du Tampocuilë, le conseil elfique souhaite mener une expédition à l’amont du fleuve : le cratère de Keet-Ishorot. Malheureusement, la zone est réputée être dangereuse et le royaume elfique ne peut pas se permettre d’envoyer des troupes. Aussi le conseil fait-il appel à des volontaires.

Répondrez-vous à l’appel ?


15 Juillet an 1762 du troisième âge.

Les joueurs disposent d'un délai de 3 jours pour poster à compter de la réception des directives. Nous vous encouragerons même à poster plus vite encore si vous le pouvez (l’intrigue n’en sera que plus développée).  Les RP d’intrigue sont prioritaires sur tous les autres rp normaux.

Veuillez aviser le plus rapidement possible @Luna Duruisseau  concernant toutes contraintes ou questions pour cette intrigue ou pour utiliser votre joker (1 jour supplémentaire OU un changement de tour de jeu)



  • Kaalys
  • Valmys Neolenn
  • Aeglos Evanealle
  • Harthea Thaidforodren
  • Kaithiel Fitzaald




L'ordre pourrait changer à tout moment.

Spoiler :




Dernière édition par Le conteur le Jeu 16 Nov 2017 - 17:36, édité 1 fois

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La rumeur s'était étendue si loin qu'elle était parvenue jusqu'aux oreilles draconique du dragon nacré. Les Elfes requéraient l'aide de volontaires pour une expédition jusqu'au cratère de Keet-Tiamat. C'était une occasion en or pour explorer davantage l'île des elfes, pour découvrir - peut être - les secrets de l'archipel, Kaalys en était parfaitement conscient. Malgré les dangers qui pouvaient être dissimulés dans les ombres de la jungle, poussé par une certaine témérité mais surtout par l'envie d'aider et d'apprendre, l'Eclat de Nacre avait quitté Nyn-Tiamat pour Keet-Tiamat.

La route avait été rapide, à peine une journée, et Kaalys était le premier au point de rendez-vous. Son ombre gigantesque balayait le sable et les eaux du fleuve tandis qu'il décrivait de larges cercles, cachant à intervale régulier le soleil pour ceux qui se trouvaient à terre. Le port grouillait de vie, il y avait là de nombreux Elfes, surtout des jeunes curieux, mais aussi des soldats. Il y avait également une frégate humaine que le Nacré reconnu comme l'Hermione et s'y dirigea. Il était toutefois hors de question de se faire une place sur le pont ! Le navire, bien que grand, comportait bien trop de cordage et était à peine assez large. Non, le dragon comptait suivre l'expédition à la nage ou par la voie des airs.

Kaalys se posa donc près du navire tout en prenant soin de ne pas abîmer le quai avec ses griffes et surtout de ne blesser personne. A côté de la frégate il semblait bien petit mais, pourtant, il dominait les bipèdes de toute sa hauteur, tranquillement assit tel un gros chat. Sa queue s'enroula autour de lui tandis qu'il balayait du regard les bipèdes présents autour du vaisseau, cherchant l'humaine qui en était le capitaine.

Directives a écrit:

Kaalys a répondu à l'appel. Mais qu'est-ce qui a bien pu le pousser à se joindre à cette mission? L'appel de l'aventure? Le désir d'étancher cette soif de curiosité concernant l'eau du Tampocuilë? La volonté d'aider le peuple elfique? L'appât du gain? En tout cas, les appels à l'aide du conseil elfique ont su parvenir à ses oreilles draconiques, de même que celles des volontaires de toutes îles et de toutes races.

En ce 15 juillet, le dragon nacré se présente donc au point de rendez-vous : le port de Mithírbann. Les membres de l'ordre sont déjà présents et s'assurent que l'expédition se déroulera bien. Malheureusement, les bipèdes ne peuvent pas voler jusqu'au cratère de Keet-Ishorot. Le navire n'est pas encore parti, mais il ne devrait pas tarder. Kaalys aura-t-il la patience de suivre le navire? Ou voudrait-il une "petite" place sur le quai?

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Valmys avait mis plus de temps que ce qu'il avait espéré pour arriver enfin sur Keet-Tiamat. En causes, son séjour forcé sur un bâteau qu'il n'avait choisi, et la convalescence qui avait dû suvire. Désormais vaguement remis de ses émotions, il s'échinait à retrouver la piste de celui qui avait été son maître sans être Cawr, celui qui ici avait perdu la vie. Sa pseudo-enquête ne lui avait donnée que peu de pistes. Au moins avait-il vite retrouvée l'amie de Deocyne, laquelle l'avait hébergé, laquelle s'était chargée de renvoyer ses carnets au Domaine. Ces carnets étaient les seuls guides de l'Enwr sur une piste vaporeuse.

Il avait parcouru les jardins suspendus, erré dans les ombres et la lumière. Ses doigts avaient caressé les roches dans l'espoir d'en extraire les passages secrets, sa magie s'était tendue vers son environnement à la recherche de la moindre anomalie qui ait pu intéresser Deocyne. Il n'avait rien trouvé. Sensiblement désespéré, et ce d'autant plus au vu des difficultés qu'il avait eu à se rendre ici, Valmys n'avait pu se résoudre à abandonner ainsi. Il avait pris sur lui, avait commencé à interroger les autres elfes.
Ainsi avait-il appris les rumeurs concernant les eaux du fleuve. Une partie de lui avait tiqué à ce sujet et, fouillant sa propre mémoire, il avait compris ce qui le gênait: parmi ce qui lui avait été transmis par le chanteciel, il y avait ce discours sur la fin du monde, sur cette absence d'harmonie, sur des éléments devenus fous. Lui-même l'avait vécu, mais sans en comprendre l'origine. Dawan avait su la lui expliquer. L'équilibre était-il menacé en ces lieux ? Ou bien n'était-ce qu'un nexus s'opposant à un autre, encore secret ? Valmys eut un frisson, quand une pensée le traversa: connaissant Deocyne, le sujet l'avait sans doute intrigué, et sans doute s'était-il jeté, tête baissée, dans ces recherches. Il n'y avait qu'une seule façon d'en avoir le coeur net, tout comme il n'y avait qu'une seule façon de faire un rapport à l'Ordre sur cet élément troublant de l'archipel. Et cette façon impliquait beaucoup de danger.

Poussé par la nécessité comme si elle avait été un destin cruel, Valmys avait commencé à prendre la route. Ses pas avaient croisés ceux d'un guerrier masqué. Intrigué, attiré, peut-être par le son de sa flûte, l'Enwr s'était permis de l'aborder, de se présenter, de présenter ses ambitions. Il avait été surpris que le guerrier ne lui demandât aucun paiement, ayant pour préjugé l'amour des hommes d'armes pour l'argent. Ceci l'arrangeant néanmoins fortement, il ne fit aucune remarque, ne se montra que reconnaissance. Ensemble ils prirent la route, vers le point de rendez-vous.

Un port... Valmys n'était pas plus bête qu'un autre. Il s'était fortement douté de ce que cela signifiait. Il avait tout de même espéré... Quelque chose. Un miracle, une invention, une brillante idée du peuple aux Hauts Savoirs. Peut-être aurait-il plutôt dû se rendre à l'évidence et se rappeler que ce genre de solutions venait surtout du peuple de l'ingénierie. La seule vue des mâts fit se nouer sa gorge et ses entrailles, trembler ses mains. Son dos perlait de sueur, alors qu'il avait froid. La présence de la silhouette pâle, ruisselante de soleil, détacha un bref instant son attention des navires, couvrant son coeur d'admiration autant que de tristesse, pour n'avoir que trop connu la peine d'une âme sans Lié. Il songea un bref instant que voler par-delà la forêt aurait été plus aisé, peut-être plus sûr... Mais rien ne lui disait que Kaalys partait pour ceci. Quand bien même il l'eut voulu, c'était un blasphême que de considérer les fils du ciel comme de bêtes outils à leur disposition. Il ne le pouvait, c'était impensable. Si impensable qu'il ne lui vint pas même à l'idée d'oser demander, il ne pensait pas même qu'un bipède puisse oser demander.
Mais puisqu'ils étaient venus vers un port, il avait eu le temps de se préparer. De sa besace, il sortit une petite fiole. Sédatif. Très puissant sédatif. Il s'était préparé des doses de chevalet, de toute évidence, était prêt à les utiliser. Se tournant vers celui qui avait proposé de le protéger, à qui il avait eu le temps d'évoquer un "grand malaise vis-à-vis des bâteaux", Valmys lui offrit un pâle sourire:

"- Puis-je vous demander de me soutenir, et de me réveiller sitôt que vous aurez besoin de moi, par les moyens qui seront nécessaires ?"

Il ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre. Le liquide contenu dans la fiole passa à travers sa gorge, libérant une vague de froid dans chaque parcelle de son corps. Valmys eut le temps, maladroitement, de poser une main sur l'épaule de l'elfe au masque, avant de s'effondrer.
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Le nouveau continent, les nouvelles terres, cet archipel, était une bénédiction sur bien des aspects pour les peuples d' Ambarhùna, un nouvel espoir que tous surent saisir à pleines mains. Pourtant, ce fut sous la contrainte et non pas par choix tempéré car, il était maintenant évident, si cela ne l'avait pas été auparavant, que ce nouveau monde comportait bien des dangers, et ne se laisserait pas dompter comme la terre des dragons a pu acceuillir les elfes, les hommes et les vampires et les nourrir, l'archipel mettait continuellement les peuples à l'épreuve.

Que les esprits en soient conscients ou non, il était clair pour le guerrier solitaire que le peuple elfique devait faire face à une de plus. Son vagabondage avait pris fin lorsqu'il eu vent des multiples nouvelles naissances. Lorsqu'il se revêtait de son masque, il sentait l'appel du vent l'inciter à marcher aux cotés du fleuve, sans réelles raisons, par pure intuition, il savait qu'il cherchait la réponse à l'énigme que les elfes avaient posé : Quelle est l'origine de cette apogée ?
C'est en jouant de son intstrument à l'avenir des nouvelles âmes que le guerrier blanc attira un jeune homme. Un petit elfe qui ressemblait bien plus à un homme qu'à l'un des siens. Son caractère bien particulier, ses ambitions et sa sagesse en la matière apportèrent à Aeglos de quoi dresser le portrait d'un curieux personnage, mais que l'elfe ressentait comme merveilleusement bon. Inquiet pour les siens tout autant que lui se le permettait pour et par les derniers évènements,il lui proposa de l'accompagner et le couvrir de sa lame et de son masque dans un périlleux voyage vers la source de la vie de l'île, le centre du cratère de Keet-Tiamat. La mélodie que le souffle du monde portait à ses oreilles l'attirait au cratère, et le poussa à lier son chemin au sien. L'inquiétude liée à ce merveilleux évènements raisonnant de l'elfe à l'autre, c'est dans le but de s'assurer de l'avenir de ces fils et filles, et de l'intégrité de celui du peuple elfique qu'il se mit en marche vers l'amont du fleuve.

Quand bien même, il semblait que chacun ait à affronter sa bête noire si tôt dans la partie. Le masqué ne pensait pas qu'il pu encore se sentir mal à l'aise en approchant la civilisation, mais il ne l'avait sans doutes que trop peu cotoyée jusqu'à présent. Maintenant que son visage était reconnu, qu'il avait forgé une nouvelle identité acceptée par ses pairs, le maître d'arme cherchait à ne plus l'altérer, la laisser de marbre mourrir d'elle même avec le temps et le souffle du vent. Pourtant il semblait qu'il ait besoin de la remémorer pour pouvoir avancer.
Ce fut d'autant plus vrai lorque son compagnon de route lui joua un des tours les plus fareflus, ajoutant sans doutes un ultime coup de pinceau à son au portrait érigé par le masqué, en absorbant sous ses yeux une fiole qui le plongea dans un profond sommeil. A peine après avoir pénétré dans la cité, voilà qu'il contemplait le sourire de l'elfe se désagréger et ses paupières se fermer. Il eu tout juste le temps de porter ses mains dans le bas de sa nuque et dans son dos pour l'empêcher de s'effondrer au sol. Cela lui suffisait amplement pour comprendre que le pauvre n'esquissait pas d'affronter un voyage par les eaux au travers d'un navire, surtout étant donné la peur qu'il pouvait avoir a la simple énonciation de ce mot là. Mais de là à s'en remettre à lui ainsi, l'elfe ne pu que se féliciter de pouvoir tant donner confiance malgré la présence permanente du masque sur sa peau. Pourtant, ce n'était pas forcément le cas de tout le monde, et forcément, un homme masqué, armé et avec un cadavre sur l'épaule attirait autant l'attention que les soupçons. Il était presque arrivé au point de rendez vous lorsqu'il fut interpellé par quelques gardes. De sa douce voix, il expliqua l'état de santé du dénommé Valmys, qui avait presque tendance à ronfler et qu'il ne s'agissait en aucun cas ou du moins pas encore d'un cadavre. Heureusement, une elfe appelée par le conseil reconnu le masque du guerrier blanc, qui ne pouvait se résoudre à répondre sous un autre nom. Il la remercia chaleuresement, mais, en plus du nouveau décort que ce port, que ses quais et que ses navires pouvaient offrir, quelque chose d'autre attira son attention.


“Maître dragon.”

Fit-il d'un salut elfique. Le sourire aux lèvres alors qu'il se tenait là devant l'imposant Kaalys, ami de batailles avec qui il avait partagé bien des souffrances, mais aussi ami cher avec qui il éveilla une certaine sagesse. Après tout ce temps, ils semblaient se retrouver dans des circonstances amusantes.

 
“Voilà que le dragonnet que j'ai connu jadis a mué en un aussi puissant qu'élégant dragon de nacre. Vous avez bien grandit.”


N'osant avoir un contact physique avec ses douces écailles, il se contentait de la proximité spirituelle qu'il avait avec lui. Qui lui laissait une étrange sensation qu'il semblait apprécier. Pas autant cependant que ce qu'il ressentait lorsqu'il soutenait son regard plein d'intelligence.

“Je suis désolé que nos routes se croisent à nouveau en de telles circonstances mais mon ami ici présent semble quelque peu réticent à voyager par voie maritime, peut-être que vous pourriez lui éviter ça ?”  


Il déposa doucement Valmys au sol, en lui caressant et lui massant le front de ses doigts pâles et fins. Il ne savait encore à quelles extrémités il allait devoir recourir pour le réveiller, si cela ne marchait pas, peut-être qu'il aurait recours à un petit morceau de musique.

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Endëaerumë. Un diamant posé dans le désert de Tiamat. Une merveille du savoir elfique. Le dernier refuge de ce peuple qui a déjà dû fuir à de nombreuses reprises face à plusieurs ennemis. Des ennemis qui se sont suivit. Qui ont mit le peuple des elfes à genoux, mais ceux ci se sont toujours relever, affrontant le temps, les dangers et le renouveau pour mieux les surpasser.
Mais parmi ce peuple de survivant se trouve une mère de famille qui s'inquiète pour l'avenir de ses enfants et celui de son peuple. Pourtant, elle a entendus comme beaucoup les rumeurs concernant l'accroissement du taux de natalité chez son peuple. Mais cela reste encore loin d'être suffisant pour que, aux yeux de cette commandante de la Garde Royale, ils soient sortis de leur soucis. En effet, Harthea continuait de craindre le pire pour son peuple qui ne dépassait que difficilement le milliers d'individus à l'heure actuelle. Dont certains, elle le savait, vivaient au loin, refusant de se soumettre aux lois elfiques, bannis par celle-ci. Cela pour diverses raisons, bien sûr, mais tout de même. Elle ne pouvait s'empêcher de craindre le pire.
Et elle avait apprit qu'une expédition se montait pour vérifier si la source de la hausse du taux de natalité des siens avait bien un lien le fleuve qui les approvisionnait en eau dans ce désert. C'est donc en pleine réunion du Conseil qu'elle avait demandé à pouvoir se joindre à cette expédition. Elle voulait voir cela de ses propres yeux, mais surtout confirmer la chose et, si besoin en est, le sécuriser pour assurer la pérennité de son peuple.

Ce matin, elle avait donc empaqueter son armure d'os et ceignit sa double, avant d'emballer son arc anti magie et son carquois d'abondance. Le tout soigneusement préparer pour une expédition dont elle ignorait tout si ce n'était qu'elle partait du port. Alors, tandis que le reste de la maison dormait encore, vêtue de sa robe d'été, retravailler pour faire une tenue efficace, légère et utile, la protégeant des assauts du soleil, elle sortie de l'étable son compagnon de route. Elle se doutait qu'elle ne pourrait l'emporter dans cette mission, mais au moins le destrier elfique pourrait l'emporter jusqu'au port, tandis que Sy'el venait se poser sur son bras puis vint se placer sur son épaule qu'Harthea avait fait rembourrer pour cela. Ainsi, le petit groupe traversa la citée des Milles Feux, comme la jeune elfe s'amuse à l'appeler et bientôt, ils traversèrent les portes donnant sur la route longeant le fleuve.
L'air avait encore la fraicheur de la nuit, si bien que la chevauchée fut des plus douce et des plus agréable. Bientôt, cavalière et monture parvinrent  à l’orée de la citée et s'engouffrèrent dans les rues, laissant de côtés les quelques marins ivres encore entrain de cuver leurs cuites de la veille.
Harthea arriva finalement sur le port et s'arrêta à une écurie qui se trouvait là. Elle confia sa monture au palefrenier en lui laissant la pièce et en le prévenant que quelqu'un viendrait le chercher plus tard. Puis la jeune officier plaça le reste de son barda sur son épaule libre et dans son dos et traça son chemin vers l'imposante frégate humaine qui trônait parmi les petites embarcations qui allaient et venaient dans le port.
Mais le détail qu'Harthea ne tarda pas à remarquer, ce fut un imposant dragon qui reposait sur le quai. Un dragon qu'elle avait déjà eu l'occasion de voir de près il y a fort longtemps. Toutefois cette vision la ramenait légèrement en arrière dans le temps. A son ancienne Demeure, sur l'ancien Continent. La jeune mère s'avança donc vers la créature et lui adressa un large sourire.


-Bien le bonjour à vous, cher Éclat-de-Nacre. C'est un immense honneur que de vous revoir ici.

Toutefois, dans le même temps, elle gardait à l'oeil un détail qu'elle avait remarqué en s'approchant, à savoir un individus portant sur son dos un jeune elfe. Louche. Mais vu que l'inconnu semblait demeurer calme, soit il y avait une excellente explication à cela soit c'était un excellent manipulateur. Et puis, il venait de saluer Kaalys comme si de rien n'était...
Harthea attendit donc la réponse du jeune dragon avant de s'incliner et de se tourner vers l'étrange duo.


-Excusez ma curiosité, mais votre ami se sent-il mal?

Il était de bon aloi de ne pas tirer de conclusion hâtive. Elle avait beau être Capitaine de la Garde, Harthea n'avait aucune envie de provoquer du remue ménage de si bonne heure sans une excellente raison. Surtout si cela pouvait lui faire rater le départ pour l'expédition.
D'ailleurs, une voix annonce justement l'embarquement. Ni une ni deux, Harthea commença à s'avancer vers la rampe qui permettait de montrer à bord, juste avant de finalement s'arrêter et de tourner la tête vers l'inconnu et sa charge.


-J'en oubli les convenances. Je suis le Capitaine Harthea Thaidforodren. Capitaine de la Garde Royale et apprentie de Dame Orfraie. Enchanté de faire votre connaissance. Ajouta-t-elle, avec un léger salut de la main et un clin d’œil. Au premier installé, mon cher Kaalys?

Directives :

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“L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais.” Colette

Keet-Tiamat, telle était le nom de la terre que les elfes en exil lui avait donné. Telle était la destination vers laquelle l’Hermione s’était élancée plusieurs jours auparavant. A l’instar de nombreuses personnes, l’amiral Kaithiel avait entendu parler des fantaisies concernant les eaux du Tampocuilë. Toutefois, comment une simple humaine pouvait lancer une expédition sur le coup de simplettes rumeurs? Tant de contes florissaient sur de nébuleux lieux comme des fleurs au printemps, et pourtant les hautes instances des sociétés se préoccupaient plus de reconstruire les bases des anciennes sociétés que d’écouter les dires de ce que l’on nommait grossièrement des spéculateurs ou plus grossièrement des fous. Ainsi les secrets du Tamocuilë aurait dû rester simples paroles que l’amiral avait pus entendre au détour de conversations anodines. Cependant, quelque chose changea la donne: l’appel du Conseil Elfique.  

L’amiral, à l’annonce de cette nouvelle avait envoyé une requête, à laquelle elle reçut un avis favorable, pour lancer son navire sur une nouvelle expédition. Le principal motif qu’elle avait invoquait était le fait de renouveler les liens d’amitié entre les deux nations. Kate gardait en mémoire la faible coopération entre celles-ci lors de l’avènement du Tyran Blanc ainsi que lors de l'assaut de chimères. Ces coalitions n’avaient comme aspect des coalitions que le nom. Le manque de dialogue, les méfiances inter-raciales…. tous ces éléments avaient détraqué les mécanismes visant à faire du mot coalition une véritable alliance. Dès à présent, il fallait travailler les relations entre l’Empire des Kohan et c’est voisin afin de les renforcer et éviter les funestes événements de l’ancien continent.

Néanmoins, la dame de fer n’y allait pas uniquement pour cette raison et elle ne se mentait pas. Sa soif d’aventure, qu’elle partageait avec la plupart de ces compagnons présent, l’avait conduite à se proposer pour celle-ci. Ses envies d’explorations ainsi que le fait de naviguer sur un fleuve, ce qui changerait de l’océan tumultueux, l’avaient poussé à ordonner à son équipage de lever les amarres pour les terres elfiques.

Le jour de son départ de Sélénia, sa fille l’avait accompagné jusque sur le quai où, après un court échange plutôt intime, Aurora lui avait remis la bague familiale censée chasser le mauvais sort. Après une franche accolade, les deux femmes se quittèrent et Kaithiel rejoignit son bâtiment de guerre. Depuis son arrivée dans l’archipel Kate ne pouvait se permettre de passer beaucoup de temps avec son enfant à cause de des prérogatives de son rang, toutefois, dès qu’elle le pouvait, elle passait lui rendre visite. C’est par ailleurs lors de ces rares moments familiaux, cachés à la vue de tous, que Kate se laissait aller à des émois. Le mur qu’elle se construisait pour éviter de nouer des liens trop important avec les autres s’effondrait subitement lorsque son regard croisait l’innocent visage de sa fille… pour finir par se reconstruire instantanément lorsqu’elle repartait sur l’Hermione.

Plusieurs ducs lui avaient proposé de prendre l’un de leurs navires soi-disant plus solide que sa frégate, toutefois, elle avait décliné leurs propositions. Le conseil elfique, lorsqu’il reçut la lettre de son implication à venir,  avait aussi proposé de mettre à disposition de l’amiral un vaisseau pour l’exploration, elle refusa également. L’Hermione était le navire sur lequel elle avait fait la traversé et d’une certaine façon, elle s’était attachée à celui-ci. Cette frégate plus maniable que les navires de lignes avait obtenue , à l’instar de son manteau de cuir brun, une nouvelle vie à son arrivée sur l’archipel. Et son anoblissement n’y était pas étranger. L’Hermione que lui avait légué l’amiral Nelson de Trévillé, était un moyen de maintenir la mémoire de cet homme ô combien charismatique qui avait sacrifié sa vie pour le bien commun. Cette frégate avait été baptisée du nom de sa défunte fille, morte durant les premiers assauts des chimères. Par une cruelle ironie du destin, il était mort dans les bras de sa descendance d’une certaine manière.



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Par chance, le navire eut le vent en poupe pendant la majeure partie du trajet ce qui permit de déplier la grande voile et ainsi d’exhaler aux infinis flots toute la sensualité de la frégate. La coque caressait avec tendresse les vagues tandis que l’air marin déifier l’intruse qu’était l’embarcation dans un monde bien vide. Cette infinie solitude, le seul bruit du vent, ce sentiment de n’être rien face à l’immensité de la nature…. La chaleur du soleil brûlait les peaux nues et forcer les humains à aller s’abreuver. Ce presque silence qui se brisait uniquement par les esclaffement de gaillards et gaillardes n’allaient pas bien loin.

Le succinct passage de sombre nuages et d’une pluie torrentielle ne parvint guère à impacter le moral des joyeux lurons qui étaient plutôt satisfaits d’être rafraîchie par ces eaux providentielles. Quelques débordements, conduits par l’esprit  de groupe, eurent lieu. Néanmoins, ils furent bien vite réprimés par une dame qui veillait aux grains. Puis, ce voyage se termina par les cris de la vigie:



- Keet-Tiamat en vue!

Les conditions météorologiques avaient permis à l’Hermione d'atteindre le port d’Endëaerumë dans les temps -et même d’avoir un peu d’avance-. Les directives reçues étaient claires, attendre les individus avant de s’embarquer pour une nouvelle aventure. Kaithiel, ainsi que certains matelots, étaient descendus sur la terre ferme récupérer certaines informations tandis que d’autres s’occuper du ravitaillement nécessaire. Une fois la vadrouille terminée, les marins se retrouvèrent sur le navire tandis que le chargement de vivres se poursuivaient.

L’amiral convoqua les dites personnes dans son office afin de mettre en commun ce qu’il avait trouvé, toutefois les échanges furent frugales. Les riverains ne semblaient pas être plus avancés que les humains sur les mystères des eaux de ce fleuve.


- Bizarre elle n’a rien de spécial cette eau. Si elle avait un goût de fraise ou d’un autre fruit je comprendr…

Kaithiel mis une tape derrière la tête au matelot qui se dénommait Alfred.

- Nous ne sommes pas là pour écouter vos goûts et vos envies. Un peu de sérieux. Elle se tourna vers Eric son second. Vous avez prévenu l’équipage sur la bonne conduite à avoir comme je vous l’avez demandé?

- Oui amiral, ils sont tous au fait quant aux règles d’usages. Comme vous me l’avez expressément demandé, tout manquement sera sévèrement punit.

- Parfait.

Après tout, Kate n’avait pas connaissance des personnes qui embarquerait sur le navire. Si elle supposait que celles-ci seraient sûrement d’origine elfique, elle ne pouvait savoir ni le rang ni le genre. Sur les quarante-huit marins du navire, il n’y avait que trois femmes, elle incluse. De plus les traditions des marins pouvaient, aux yeux des profanes, paraître très particulière. Du monde semblait s’agitait sur le pont.

- Bon nous pouvons clore notre petite réunion. Je ferais de toute manière une mise au point avant le départ. Nos compagnons d’expédition ne devraient pas tarder.

Un à un, les membres sortirent de la cabine, la capitaine rangea le matériel de cartographie sur son bureau puis emboîta le pas de ces hommes. Toutefois l’étrange silence qui pesait étonnait la dame de fer:

- Et bien vous êtes bien silencieux… vous avez perdu vos langues...


Puis elle remarqua le quadrupède… Kaalys. Pour une surprise cela était une bonne surprise. Elle se demanda pendant quelques instants si elle ne rêvait pas. Après tout voir un dragon sur un simple quai… ce n’était pas chose banale. Cette apparition fortuite mit du baume au coeur à la capitaine de l’Hermione. Kaithiel était redevable envers ce dragon qui avait à plusieurs reprises sauvé les humains mais qui l’avait également sauver elle lors de la traversée. Si l’apparition avait redonné espoir aux exilés, l'anoblissement de Kate pour assurer sa légitimé en tant qu’amiral de la flotte n’avait pas permis de faire taire certains antagonistes. La relation qu’elle avait noué avec le dragon avait permis de faire taire définitivement les envies de mutinerie de certains.  

Quoiqu’il en soit la dame de fer émis un large sourire vers le dragon tout en s’avançant sur le pont avant de retirer son chapeau et de faire une légère révérence:


- C’est un plaisir de vous revoir seigneur des cieux.

Néanmoins, une idée germa dans la tête de la capitaine. Blanchame était-il là car il avait eu vent de la rumeur ou était-ce le conseil elfique qui été aller le contacter? Le second cas était certainement moins favorable que le premier. Toutefois, cela ne servait à rien de laisser d’insensées suppositions prendre le dessus. Elle aurait certainement le luxe de lui demandait cela en cours de route.

A côté du dragon se trouvait des personnes, surement des elfes et certainement ceux qui allaient rejoindre l’expédition. Le regard de Kaithiel se tourna vers l’individu masqué qui semblait portait l’un de ses congénères… Encore un qui avait bu trop de liqueur pensa t-elle.


- Déployez la rampe d’embarquement tonna t’elle.

Aussitot dit, aussitot fait. Les trois membres montèrent à bord de l’Hermione sous le regard attentif de Kate. Deux inconnus au bataillon et une certaine Arthea Thaidforodren qui semblait occupé de hautes fonctions d’après ces dires. Pendant que ces derniers montaient, une fois qu’elle fut à hauteur de l’homme endormi, elle profita d’un bref instant pour donner une légère claque au beau au bois dormant avant de promptement monter sur le pont gaillard pour prendre un peu de hauteur sur l’équipage complet. Elle posa deux de ses doigts sur sa gorge pour utiliser le sort forte voix, l’un des rares qu’elle maitrisait n’étant pas amatrice de magie, et commença:

- Bonjour aux nouveaux arrivant, je suis l’amiral  Kaithiel Fitzaald et vous vous trouvez aujourd’hui sur l’Hermione. Tant que vous aurez les deux pieds sur ce navire, vous êtes sous mon autorité. De fait, mes ordres se doivent d’être respectés par tous et toutes. Pour ce qui s’agit de la terre ferme, il va de soit que le rapport de force se rééquilibre. Si nous allons naviguer sur un fleuve, il est important de ne pas oublier que nous allons naviguer dans des zones qui nous sont totalement inconnues ou presque. La vigilance sera de mise et je déconseille fortement à certain de jouer les peau de renard. Hors de question de tirer au flanc. Je prierai à mes marins d’avoir tous les égards nécessaires vis-à-vis des elfes nous ayant rejoint. Pour terminer, nous avons déjà prévu quelles personnes seraient membres de l’expédition terrestre si nous ne pouvions, pour une quelconque raison plus continuer sur la voie fluviale. je vous demanderai de vous référez à mon second. Vous pouvez encore faire le choix de rester à quai pour une quelconque raison. Nous ne vous jugerons pas. Une fois partie aucun retour ne sera possible tant que l’objectif ne sera pas atteint. Si vous avez des questions ou des hésitations c’est le moment.

Certainement ne s’attendait-elle pas à voir l’un des elfes être aussi trouillard sur un navire. Certains ne s’était jamais remis des traumatismes de la traversé apparement… toutefois, pour une opération fluviale avoir peur de l’eau et des embarcations, ce n’était pas idéal. Fortuitement Blanchame se désigna de lui même pour porter sur son dos l’elfe. La dame de fer l’en remercia même si était quelque peu agacée par ce genre de comportement. Toutefois, l’heure n’était pas à la plainte ou la complainte mais à l’aventure, toujours d’une voix forte elle tonna:

- Larguez les amarres, levez les ancres et dépliez la voile brigantine ainsi que la voile du perroquet de fougue et celle du petit hunier! En avant toute.

L’ivresse de l’aventure avait pris le dessus et l’équipage s’était dès lors mis au travail. Le navire quittait le port et une nouvelle fois encore, l’Hermione s’élançait vers l’inconnue.  Kate invita ses "invités" à venir bavarder avec elle sur le pont gaillard s’ils le souhaitaient.



Spoiler :



Dernière édition par Kaithiel Fitzaald le Dim 19 Nov 2017 - 23:49, édité 1 fois

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La nature savait produire de merveilleux trésor, mais le Nacré devait avouer que l’Hermione était aussi une vrai beauté, conçu par les hommes et issue d’un savoir-faire précieux. Ses lignes, ses hauts mats, ses gréements et ses voiles – repliées pour l’heure – lui donnaient une majesté sans pareil. Si lui, dragon, ressentait tout cela à la vue du bâtiment, qu’est-ce que ce devait être pour son commandant? Et tandis que Kaalys observait le navire, son équipe se penchait par-dessus le bastingage pour l’observer lui. Tous silencieux, une voix vint toutefois crever la bulle qui semblait s’être formée autour de la frégate. Et cette voix, le jeune dragon la reconnue. La femme qui s’avança sur le pont, ôta son chapeau et fit une révérence était bien Kaithiel. Les longues conversations qu’ils avaient eues durant leur exil lui revinrent brièvement en mémoire, puis le dragon inclina doucement sa large tête sans quitter l’amirale de ses grands yeux dorés.

- Un plaisir partagé.

Puis le regard du jeune dragon se posa sur les nouveaux venus qui, contre toute attente, il connaissait. Tous sauf cet étrange elfe que le guerrier masqué portait sur son épaule. Que lui était-il arrivé?

- Guerrier-du-vent.

Le jeune dragon sembla hausser un sourcil écailleux face aux propos de l’elfe masqué.

- J’étais déjà un jeune dragon lorsque tu m’as connu, fils du vent, répondit Kaalys dans l’esprit du masqué non sans une pointe d’amusement. Ses grands yeux dorés se posèrent alors sur l’autre elfe, désormais allongé au sol. Je le peux, mais il faudra trouver de quoi l’asseoir sur mon dos, sinon mes écailles lui écorcheront très certainement la peau malgré mon armure. Des cordes, également, pour s’assurer qu’il ne tombe pas.

Un troisième Elfe se présenta alors au groupe et plus particulièrement à Kaalys. Ce dernier détourna son regard du Valmys-au-bois-dormant et le posa sur la nouvelle arrivante. Harthea n’avait pas tant changé depuis leur dernière rencontre, aussi n’eut-il aucune difficulté à la reconnaître.

- Cela me fait plaisir de te revoir, Harthea. Laisse-moi te présenter mon ami, le Fils du Vent, poursuivit-il en indiquant l’homme masqué d’un regard.

Trêve de bavardages, il était désormais temps de grimper à bord de la frégate. Toutefois, avant d’être laissé sur le quai, Kaalys requit l’aide du fils du vent pour installer Valmys sur son dos, sitôt ce dernier réveillé par Kaithiel. Ainsi, plusieurs sac de toiles furent posés contre l’armure du dragon afin que ses jambes n’entrent jamais en contact avec les douloureuses écailles du saurien, là où le métal ne le protégeaient pas déjà.

Et tandis que les autres grimpaient à bord de l’Hermione, Kaalys tourna son esprit vers son passager.

- Accroches toi aussi fort que tu le peux. J’espère que tu n’as pas le mal de l’air ! Fit-il dans l’esprit de l’elfe, mi-sérieux, mi-amusé.

Il était maintenant l’heure de s’envoler et suivre tranquillement l’Hermione depuis les cieux. Kaalys s’approcha donc du bord et ouvrit grand ses ailes afin de s’assurer qu’il n’était pas dérangé par l’étrange harnachement. Lorsqu’il fut satisfait, le jeune dragon s’élança vers l’avant, ses griffes se plantant dans le sol pour l’aider à prendre la vitesse puis … Le sol commença à s’éloigner tandis que le Nacré s’élevait doucement dans les air, en un léger angle, afin de ne pas perdre son précieux chargement. Malgré les cordages, Kaalys était prudent.

- Comment te sens-tu? Demanda le saurien à son passager tandis qu’il s’approchait de la frégate dont il fit le tour à grand renfort de battements d’ailes. Kaalys ne volait pas à plus de cinquante mètres du fleuve et s’en rapprocha pour y tremper ses griffes, laissant des gerbes d’eau dans son sillage. Il reprit ensuite un peu d’altitude, tranquillement, sans jamais trop s’éloigner de la frégate qui traçait doucement son chemin.

Les heures passèrent. Malgré le soleil, le vent d’altitude offrait un certain rafraîchissement et à plusieurs reprises, Kaalys s’enquit de l’état de son passager. Il ne tenait pas à ce que ce dernier attrape froid.

- Le ciel se couvre, fit simplement Kaalys. Toutefois, il lança suffisamment loin son esprit pour toucher celui de Valmys, bien sûr, mais aussi celui de Kaithiel, du Fils du Vent et d’Harthea. Et le vent se lève, rajouta t-il tandis qu’il le sentait forcir contre ses écailles et ses ailes. Fort heureusement, un enchantement empêchait les éléments de venir perturber son gracieux vol. Toutefois, il y avait une chose que le dragon n’avait pas prévue : Qu’une corde frotte contre ses écailles et se casse. Lorsque Kaalys sentit Valmys glisser de son dos, il tenta d’empêcher la chute en modifiant légèrement son angle afin de rester horizontale.

- Tien bon ! Essai de te rattacher avec le bout encore relié à mon armure avant que le vent souffle trop fort.

Ceci dit, le dragon commença doucement à descendre. Il était monté bien haut afin d’offrir une belle vue à Valmys, mais il n’était plus temps de jouer les touristes. Si l’elfe chutait, mieux valait-il qu’il ne rencontre pas l’eau trop rapidement, sans quoi il allait s’y briser comme l’écume sur un rocher.

À L'AVEEENNTTUUUURRREE!

En tout cas, le navire est prêt à partir et les derniers gens montent à bord. Kaithiel, l'Amiral d'Hermione, a salué Kaalys et c'est cette dernière qui réveille Valmys d'une légère claque. L'elfe à l'apparence plutôt humaine se réveille en maugréant (qui aime se réveiller d'une claque ? Razz) et il se fait poser au sol par Aeglos. Le constat se fait : Valmys n'aime pas les navires, ne pas aimer étant un grand euphémisme. Heureusement pour lui, le généreux Kaalys lui propose son dos. Pas évident sans selle, cependant. Il finit par se hisser sur son dos avec l'aide du Nacré et ils prennent la voie des airs.

Pendant ce temps, les derniers (dont Aeglos) aventuriers sont montés à bord de l'Hermione et le navire quitte le port. Tout se passe bien pour l'instant. Les premières heures passent. Cependant, le ciel commence à se couvrir doucement et le vent se lève. Kaalys sent Valmys glisser de son dos !

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La première sensation qu'il retrouva lui fut plutôt agréable, au niveau de son crâne, quand bien même il était incapable de la définir clairement. Elle lui arracha un léger sourire endormi. Puis ce fut la petite claque et, s'il n'eut pas excessivement mal, il en fut suffisamment surpris et choqué pour se réveiller d'un coup, avec un sursaut, le coeur battant. La panique le poussa à observer autour de lui, à la recherche d'une vague compréhension de ce qu'il se passait. Ce port, ces bateaux, cette végétation... N'étaient-ils donc pas partis ? Cela n'avait pas de sens. Il s'était endormi spécifiquement pour n'avoir pas à subir la traversée, et ne disposait pas d'une infinité de somnifères. A celui qu'il avait désigné comme sonprotecteur, Valmys offrit un air un peu perplexe, dans l'espoir d'obtenir une explication sur son sort. La voix de la capitaine lui parvint, il chercha des indices dans ses mots... Et crut comprendre que sa solution n'était pas admise ni envisageable par l'humaine. Valmys eut une grimace, d'une douleur qui n'avait rien de physique. Les gens de la mer étaient-ils tous aussi cruels ?

Il n'eut pas le temps d'approfondir sa réflexion sur le sujet, ni de commencer à avoir peur. La voix si particulière du dragon de nacre résonna en lui. Kaalys... Savait-il seulement qui était Valmys, par rapport à feu son lié ? Valmys croyait bien ressentir au sein de cette âme qui le touchait la ressemblance avec celui qu'il avait connu. Comme une évidence. Son coeur se serra un peu. En tout cas devait-il leur reconnaître la même capacité à tendre la main/patte vers ceux qui en avaient besoin. Jadis, l'aide du chanteciel avait honoré Valmys, sans qu'il cherchât à la fuir. Il avait été bien plus réticent lorsqu'il avait s'agit de porter son héritage, ne comprenant pas l'intérêt pour un elfe de choisir un être dont la durée de vie était incertaine. L'aide d'un dragon... L'aide de ce dragon...

Valmys avait ouvert et fermé la bouche comme un poisson hors de l'eau, cherchant à s'exprimer sans trouver ses mots. C'était bien trop pour lui. Il n'avait jamais été lié, considérait encore les dragons comme des êtres supérieurs, considérait de surcroît Kaalys comme un diamant dans un océan de zircon. Pour un bipède qui se refusait déjà à utiliser le dos des chevaux, user de celui d'un dragon tenait du blasphème. Tout à son émotion, l'elfe aux oreilles rondes ne sut réagir lorsque le guerrier masqué commença à l'aider à prendre place sur les écailles de nacre. Etait-il le seul à être surpris d'un tel privilège ? Le seul à songer à protester ? Pourquoi son allié ne disait-il rien ?
Des sacs de toiles s'installaient sous ses jambes lorsqu'enfin il comprit: s'il ne parvenait à parler, si l'elfe au masque n'avait protesté, c'était parce qu'il n'y avait rien à répondre à la volonté du dragon de nacre. Il aurait été plus insultant de s'opposer à lui. Valmys se joignit aux efforts, s'installant du mieux qu'il le pouvait, aidant à nouer la corde qui le maintenait. Ses joues étaient rouges de gène. Lorsqu'ils furent seuls, que les autres membres de l'expédition avaient rejoint le navire, il se permit de répondre à Kaalys:

"- Je vous remercie, Kaalys, et je tiens à m'excuser..." De l'avoir poussé à se proposer ainsi. C'était sans doute dans la nature même de Kaalys, et s'il n'avait été en détresse, le dragon n'aurait eu à subir l'outrage de servir de monture.

Obéissant, le coeur toujours battant sous l'immense honneur qui lui était fait, Valmys s'accrocha comme il le put. Fermant les yeux sous l'effet du vent, il perçut néanmoins les muscles du dragon sous ses jambes, les écailles qui frottaient contre la toile et contre ses cuisses...
Mais aussi et surtout le vide qui se créait sous eux. L'air qui les portait, et comme la libération d'un poids si commun que seule son absence pouvait le rappeler. Ils n'étaient plus accrochés à la terre. Ils réalisaient le rêve de ceux qui levaient le nez vers le ciel comme on se tourne vers une terre natale trop longtemps éloignée. Ce n'était pas le rêve le plus cher au coeur de Valmys, pourtant sa réalisation le bousculait tout autant. Il ne sut exactement si ses larmes venaient du vent, de l'adrénaline, ou de la joie folle qui s'emparait de lui à ainsi parcourir les cieux. Il baissa la tête, désirant ouvrir les yeux et admirer ce présent bien trop important que lui faisait le dragon de nacre. Il regretta un instant quxe l'enfant du ciel ne puisse ressentir ce qu'il créait, ne puisse ressentir la grande reconnaissance qu'il avait envers lui, ne puisse saisir combien il touchait la vie du petit être qu'il portait.
Les mots n'étaient pas assez, pour parler aux dragons. La création du Lien prenait un nouveau sens. Répondant à la question de Kaalys, Valmys avait l'impression de revivre ses premiers mots en elfique, et la frustration de ne pouvoir transmettre ce qu'il voulait transmettre.

"- Mieux !" Il avait essayé de parler fort, mais avait tout de même sous-estimé le vent. User de Forte Voix aurait été plus simple, s'il n'avait pas eu besoin de s'accrocher. Il ré-essaya, plus fort: "Mieux ! Voler avec vous doit être une des plus plaisantes expériences de mon existence !" Au fond de lui, il en était sûr. Peut-être avait-il vécu d'autres moments plaisants, où ses jambes ne souffraient pas du frottement d'écailles... Mais il ne se souvenait pas un jour avoir ressenti une telle ivresse mêlée de transcendance.

La fatigue et le temps atténuèrent subtilement cette sensation. Mais il suffisait à Valmys de regarder autour de lui pour s'ennivrer à nouveau des airs qui les berçaient. Ses cuisses lui faisaient mal, le vent le griffait, parfois. Mais rien de cela n'égalait la douceur du vol. Le froid lui arracha quelques frissons ses muscles commençaient à réclamer le repos. Lui, il n'en voulait pas. D'autant plus qu'il n'était pas certain qu'il soit admis que tous s'arrêtent parce que le privilégié voulait sa pause. Il se collait davantage à Kaalys, cherchant la chaleur d'un être au sang froid. De temps à autre, il se demandait s'il n'aurait pas dû lui parler de Dawan... Pour finalement se dire que le dragon devait avoir assez de douleurs sans réveiller celles qui avaient conduit son lié à sa perte.

Tout songeur, Valmys reçut les remarques sur la météo comme de nouvelles marques d'inquiétudes de Kaalys. Ce dragon avait un coeur beaucoup trop bon pour ce monde. L'Enwr s'apprêtait à assurer que tout allait bien, lorsqu'un léger détail l'en empêcha. La sensation d'être un peu trop libre. Il jeta un coup d'oeil vers ses cordages...
Et perdit l'équilibre.
La sensation de son petit corps glissant le long des écailles lui apparut très nettement. Ses papattes à pouces opposables cherchèrent à le retenir, mais il n'était pas un gecko. Kaalys bougea, pour l'aider. Cela le surprit, et il pataugea plus encore, pour ne pas rejoindre les airs, s'accrochant à tout ce qu'il pouvait.Ses mains agrippèrent une corde qui ne l'avait pas retenue, mais qui permettait aux sacs de toile de tenir en place. C'était néanmoins trop tard. Kaalys lui avait donné l'impression d'être libéré de l'attraction terrestre, mais cette dernière le rappelait à l'ordre. Il glissa totalement du dos du dragon.

Ses bras lui firent mal, mais il tint bon. Accroché aux liens restants, Valmys faisait désormais un collier un peu original à Kaalys. Un collier un peu paniqué, aussi. Il ignorait combien de temps cette ultime corde allait tenir, à supporter son poids contre les écailles acérées du dragon.

"- K-Kaalys !" hurla-t-il, avec une force accentuée par son instinct. "Attrapez-moi dans vos pattes, votre bouche ! Je ne sais pas si je vais tenir !"

Ce n'était pas le moment d'y mettre les formes. Il allait falloir qu'il reste en vie s'il voulait avoir le temps de se reprocher d'avoir donné des ordres à un dragon.
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Petit problème dans les airs... Valmys s'accroche difficilement à la corde qui le retient encore à Kaalys. Qui l'aura ? Le dragon ou les eaux?

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Au moment où la patte vient pour attraper Valmys, la corde qui retenait Valmys se brise. Il n'arrive pas à le rattraper et au lieu, les griffes lui lacèrent une partie de ses vêtements et sa peau (léger saignement, blessure mineure). L'elfe aux oreilles rondes tombent à l'eau.


Dernière édition par Le conteur le Jeu 16 Nov 2017 - 17:34, édité 1 fois

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Douce sensation que le contact avec l'esprit léger de ce dragon. Le masqué était toujours aussi admiratif de la douceur avec laquelle Kaalys mêlait son esprit pour lui répondre de sa voix transcendante. Déjà, les aussi douloureux qu'incroyable souvenirs de ce qu'ils avaient vécu ensemble, et de ce que le jeune dragon avait su suciter en lui, la renaissance, le renouveau et le désir de continuer ensemble, lui revenaient et dessinaient sur son visage un sourire emprunt d'un sincère sentiment d'amitié. Il était heureux de retrouver son ami.

“Evidemment, pardonnez mon manque de tact, peut-être que notre hôte saura nous fournir une selle ou du moins quelques tissus pour lui éviter ça.”  

Le masqué voyait bien là que leur escorte ne se composait pas de pêcheurs, et que leur transporteur n'avait rien à voir avec une simple jonque. Puisqu'il s'agissait plutôt là d'un magnifique navire de guerre reflétant parfaitement le savoir faire des hommes, il devinait qu'ils seraient durant la traversée sous l'autorité du capitaine de ce bâtiment et il pensa de suite à aller le quérir pour régler son soucis, mais une nouvelle arrivante se présenta à Kaalys et à lui.

“Il s'est drogué à la vue de ce port, je suppose qu'il compte passer la traversée ainsi, mais je préfèrerai une solution alternative.”  

Porter Valmys n'était certes pas spécialement confortable mais au delà de ça, si jamais il y avait un quelconque problème au cours de la traversée, il avait peur que le demi-elfe ne soit pas en capacité de réagir ou de se défendre. La prudence était de mise sur ces eaux là, surtout vus l'objectif de leur voyage. Nul ne partait sans savoir que la faune et la flore du cratère étaient toutes deux aussi inconnues que dangereuses.

“Le fils du vent”,”le danseur sur la montagne”. Le maître d'arme trouvait amusant l'idée que l'on puisse le nommer de tant de façons, lui qui n'avait pas de nom. Il trouvait en cela une bien jolie identité en plus de celle que lui offrait son masque, mais l'identité n'était pas ce qu'il recherchait, il laisserait ces noms s'évanouir dans le vent, peut-être pas sans lui arracher un petit sourire aux mots de Kaalys.

“Enchanté capitaine, j'ai beaucoup entendu parler de vous, j'espère que nous aurons l'occasion de faire plus ample connaissance par la suite.”  

En faisait-il trop ? Depuis tout petit déjà, malgré l'éducation acharnée d'Orfraie, il avait quelques difficultés avec les égards au sein de la hiérarchie elfique. Isolé au sommet de sa montagne, il en avait délaissé ces formules et avait maintenant peur de perdre en naturel. Aussi surprenamment que cela puisse paraître, c'est en arborant son masque de nacre qu'il se se soustrayait de ceux que tout un chacun s'amusait à porter au quart de tour.

Une jeune femme cria à l'embarquement, sans doutes la capitaine du navire. Lorsqu'il mit pied au navire dans l'idée d'aller chercher de quoi réveiller et attacher Valmys, il fut surpris de la vitesse avec laquelle il trouva le matériel : quelques sacs de toiles et une claque bien placée firent tout le travail. Il fut profondémment amusé du caractère et du tempéramment de cette femme.

"Je vous prie de l'excuser, mon ami a eu quelques mésaventures sur les mers et il lui paraissait préférable de passer la traversée dans cet état."

S'excusa-t-il pour Valmys une énième fois alors qu'il déposait celui-ci au sol, qui maugréait et gémissait. Cela devenait réellement comique, quoi qu'un peu lourd, mais ne retirait en rien le sourire un peu amusé du masqué.
L'oreille bien attentive au discours de la maîtresses de lieux pendant qu'il aidait Valmys à remettre ses idées en place et lui expliquer la situation, ainsi que de l'installer sur le dos de Kaalys. Son éloquence en plus d'en faire une figure d'autorité, semblait propager un soupçon de passion, et de soif d'aventure du capitaine vers les marins, pourtant sans aucun mots prononçés sur le ton épique. Les hommes de la frégate, de solide gaillards, semblaient revigorés par les paroles du capitaine autant que par la présence de Kaalys dans l'expédition. Et l'elfe devait l'avouer, en sentant sous ses pieds enrobés de simples bandelettes de soie, le bois solide de l'Hermione flotter sur l'eau et l'air marin dégagé des entrailles du navire, l'attirance de l'inconnu enlaça son coeur à lui aussi.

Il ne fut pas déçu du voyage. La sensation de dériver sur l'eau, toute cette machinerie en place, tout ce vent dans les voiles. Il ne put s'empêcher de délaisser tout travail à l'entretien du navire pour se placer aux extrémités du navire et profiter du vent marin. Il avait un peu l'impression de se retrouver en haut de la montagne à nouveau, prêt à danser. Mais il n'y avait ni place pour la danse ici, il préféra se contenter de jouer d'un petit air dans l'espoir que le vent continue à les pousser vers l'amont du fleuve, peut-être qu'il pourrait accompagner les marins dans leurs chants. mais le vent lui ne semblait pas d'humeur à se plier à sa volonté aujourd'huis, du moins pas sans provoquer quelques péripéties. Il leva les yeux au ciel, et plutôt que de croiser l'habituel regard bienveillant du dragon, il le surpris à paniquer, alors que sa cargaison semblait chuter de son dos. Le dragon tenta bien de rattraper Valmys, mais il avait déjà lâché tout prise et lancé dans sa chute il n'était pas même atteignable. Il en aurait rit si le demi-elfe posssédait la même force et résistance que l'on connaissait aux elfes, mais Valmys n'était pas différent d'un humain sur son physique et vus la distance qui le séparait du fleuve et la vitesse à laquelle il tombait, le contact brutal avec l'eau pourrait lui faire très, très mal.

Sans réfléchir, il déroula la couche supérieure de sa robe de son torse, laissa sa flûte et sa lance rouler sur le sol, et d'une puissante détente, s'élança dans un saut spectaculaire dans le but de secourir Valmys.

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Aeglos s'élance à la nager afin d'aider Valmys. Quelles surprises les attendent-ils ?

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Aeglos atteint sans difficulté Valmys. Cependant, le ramener vers le navire n'est pas sans difficulté, mais il y arrive. Les deux poissons improvisés arrivent tout près du navire.


Dernière édition par Le conteur le Lun 20 Nov 2017 - 18:14, édité 4 fois

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Les hommes s'attelèrent à installer l'elfe à moitié conscient sur le dos de Kaalys et bientôt, c'est toute la troupe qui se mit en route, sur les ordre de la Capitaine humaine. Harthea avait déjà entendu parlé d'elle et de ses qualités de commandant, c'est donc en toute confiance que la Capitaine de la Garde embarqua, posant son baluchon et ses affaires sur le pont. Puis, tâchant de ne gêner personne, elle s'accouda contre le bastingage, regardant les matelots s'atteler à la tâche. Cette douce activité de bon matin avait de quoi calmer l'impatience de l'elfe. Elle attendait tranquillement et bientôt, les amarres furent larguées et la fière nef s'élança sur les eaux du désert.
Doucement, le soleil s'éleva au dessus de l'horizon, apportant sa touche de chaleur, compensée par la fraîcheur de l'eau. La traversée promettait d'être calme et agréable, sans autre effet que celui du vent dans les cheveux de la cavalière.
Enfin, ça, c'était sans compter sur les imprévus qui firent que si sur l'eau, tout se passait bien, dans les airs, la situation n'était pas du tout la même. En effet, par un effet quelconque, tous purent voir l'Enwr commencer à tomber de son assise sur l'imposant corps du dragon de nacre. Avait bougé, ou autre? Personne n'aurait vraiment sût dire de là ou ils se trouvaient. Mais une chose était indéniable. L'elfe allait tombé et il fallait réagir.
Du coin de l’œil, Harthea vit que le masqué se précipitait déjà pour sauter par dessus bord et repêcher son comparse. Elle n'avait donc que peu de temps pour réagir. La Capitaine attrapa donc une bouée et la lança en direction des deux naufragés, tandis que Sy'El prenaient son envol.
La voix de l'elfe s'éleva haut et fort.


-UN HOMME PAR DESSUS BORD

Puis; l'animal ne tarda à se mettre à voler non loin de la surface du fleuve. Un comportement anormal pour un faucon. Et cela ne manqua pas d'attirer l'attention de sa "mère" qui remarqua rapidement cinq ombres qui s'approchaient des nageurs, depuis les profondeurs du fleuve.
Dès lors, la suite n'était plus qu'une question de réflexe. Harthea avait parfaitement comprit qu'elle n'avait pas le temps d'incanter sa magie sans risquer de blesser ou de gêner les deux mâles, alors elle posa la main sur un harpon, non loin de là, et commença à viser la plus grosse des ombres, espérant qu'il s'agisse effectivement d'une grosse créature et que sa blessure détournerait les prédateurs des deux malheureux. Puis l'arme fila vers l'eau, tandis qu'elle attrapait désormais son arc pour encocher une flèche.
La guerrière espérait avoir réussit et ne quittait pas les ombres et l'arme des yeux, attendant l'instant de révélation, le résultat de son acte désespéré. Elle n'avait pas eu à l'esprit d'avertir l'équipage ou quoi que se soit. Le danger était là.[/i]

Directives :

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“Les odeurs, comme les sons musicaux, sont de rares sublimateurs de l'essence de la mémoire.” George du Maurier

L’Hermione poursuivait son chemin sur le fleuve et l’amiral fut surpris à quel point ce début de voyage semblait aisé. Si la frégate avait mis un certain temps à passer le delta du Tampocuilë à cause des bancs de sable et certains autres obstacles comme des amas de branchages, elle avançait désormais à allure régulière -certainement était-ce le courant assez fort qui déblayait toutes les saletés et les rejetait dans le delta-. De fait, ce début de traversée s’annonçait relativement tranquille quant à la surveillance des eaux. Toutefois hors de question de baisser la garde.

Une autre bonne surprise était cette fois-ci plus étonnante encore, le vent soufflait dans les voiles. Si Kate n’était pas une experte en navigation fluviale, il lui semblait fort étrange qu’une brise aussi forte puisse faire autant avancer l’Hermione à contre-courant. Si lors de la traversée du delta du fleuve, l’amiral avait profité d’une marée montante et d’un changement favorable de courant temporaire, elle avait en mémoire que le vent ne semblait pas particulièrement jouer en sa faveur à ce moment-là. Il restait à savoir s’il s’agissait donc d’un simple coup du sort favorable, d’un phénomène climatique propre à la région ou bien d’une bénédiction elfique ou encore de quelque chose de spirituel et magique qu’elle ne connaissait point.

Néanmoins, elle n’allait pas laisser ce vent lui gâcher son plaisir de la traversée. Si elle gardait un oeil vif quant aux agissements de son équipage depuis le pont de gaillard, elle profitait également du doux bruit de l’eau du fleuve qui venait caresser chaleureusement la coque du navire. L’air marin qui habitait le navire se dissipait petit à petit pour une odeur nouvelle, certainement plus humble et moins salée. La fièvre de l’aventure s’éprenait de la dame de fer, néanmoins, elle ne se laissait pas aller à dévoyer son excitement à la vue de tous. Kaithiel restait fidèle à elle-même, c’est-à-dire au marbre. Elle gardait cet air neutre et certainement un peu sévère désireux de ne pas relâcher son attention sur ce qui l’entourait.

Ses yeux bleus sillonnaient tour à tour les paysages, le navire et les cieux. Pour le moment, un ostentatoire clivage semblait être de mise. Les elfes et l’équipage ne semblaient guère se mélanger, au contraire même. Etait-ce étonnant? Pas vraiment, était-ce morose? légèrement. C’était typiquement ce genre de réaction que Kate voulait annihiler. Si la crainte de l’étranger était naturelle et qu’elle était commune à tous ou presque, il fallait surpasser cet obstacle pour pouvoir accomplir de grandes choses.

Toutes les personnes présentes sur le navire étaient des rescapées du continent et pourtant, aucunes ne semblait prêtes à faire un pas vraiment flagrant vers autrui. D’un côté le protocole elfe semblait être d’une insupportable lourdeur, de l’autre les marins devaient certainement passer pour des braillards. Et même Kate n’était pas véritablement en lien avec ces pensées idéalistes puisqu’elle n’avait pour le moment pas véritablement tenté d’ouvrir la discussion si l’on excepte son invitation à la discussion qui était partie avec le vent soufflant.

Comme à leur habitude, les marins s’étaient mis à chanter pour égailler le voyage. Si Kate n’appréciait guère pousser la chansonnette en revanche, elle se complaisait à entendre ses marins jouaient les joyeux lurons. Si des chants classiques existaient, les hommes de l’Hermione avaient également inventé leurs propres beuglantes. Parfois cela rendait bien… et parfois… il valait mieux effacer ces moments de sa mémoire.

Néanmoins les choses changèrent assez abruptement lorsque le vent se mit soudain à se renforcer et surtout à changer de direction. Si le dragon nacré prévint les principaux protagonistes d’un temps qui commençait à se couvrir, l’amiral ne prit nullement le temps de répondre. Le navire voyait sa vitesse doucement mais certainement s’accélérer et fonçait vers la rive droite.


- Bâbord cinq! Repliez la voile perroquet! tonna la capitaine d’une forte voix.

Il ne fallut que peu de temps pour voir des hommes s'exécuter à tirer sur les cordages pour relever la voile tandis que deux autres s’étaient rendus par le biais des échelles de corde au sommet du grand mât et se tenait prêt à rabattre les coches pour replier le symbole le blanc drap. Le bateau commença à modifier légèrement sa trajectoire pour se retrouver de nouveau au centre du fleuve. Néanmoins, ce soudain changement qui avait nécessité l’attention de Kaithiel ne lui avait pas permis de voir qu’un autre problème était en train de se dérouler.

Tout ce que la capitaine de l’Hermione avait vu, c’est un freluquet d’elfe tombant dans l’eau. Et bien évidemment, il fallut qu’un autre elfe avec qui elle avait échangé un bref et cordial dialogue se jette à l’eau… C’était une vilaine blague… une simple illusion….

Elle savait que faire monter un type saoul sur un dragon était une idée vraiment stupide et elle n’aurait jamais dû consentir à donner ces sacs de toile. Et elle ne pensait même pas aux boulets qui avaient attaché le couard incapable de supporter une virée en bateau sur un fleuve. La prochaine fois ce n’est pas une petite claque qu’elle mettrait à ce genre d’individu… Et maintenant ce n’est pas un mais deux zouaves que l’équipage devait remonter…

S’il y a bien une chose que la capitaine Fitzaald ne supportait pas, c’était les actions héroïques. Elle le savait, neuf fois sur dix, ce genre de couillonnade pouvait coûter très cher… trop cher! On ne commet ce genre d’acte que lorsque la situation est dangereusement compromise… or ici ce n’était pas le cas… Et avec un peu de malchance, l’elfe qui s’était prit pour une mouette n’avait pas survécu à une telle chute.


- Jetez les ancres tout de suite! tempêtait-elle.

Des marins se dirigèrent vers les  deux ancres attachées -une à l’avant et l’une à l’arrière- et les jetèrent à l’eau. Les cordes autour des cabestans se mirent à s’agiter et à se dérouler. Le navire mettrait encore un certain temps à s’arrêter. Kate d’un pas vif et rapide se dirigea derrière la barre du navire pour incliner la direction de celui-ci d’une quinzaine de degré.
 

- Préparez les cordages et plus vite que cela!

Tandis que Kate gardait un oeil attentif sur son équipage et qu’elle tentait de rapprocher le navire des “elfes d’eaux”, la dernière elfe sur le navire lança un harpon en direction des créatures avant d’armer son arc. Les ancres commençaient à faire leurs effets et l’Hermione voyait sa vitesse se réduire à vue d’oeil de telle sorte que le navire ne s’arrêta pas loin des deux vagabonds et que descendre une barque ne serait point nécessaire.

L’amiral n’était pas dupe, s’il n’y avait pas eu ce coup de chance et qu’elle n’avait pas ordonné le repli de la voile perroquet, le navire aurait été beaucoup plus long à ralentir. La chance avait été avec eux finalement. Surtout que d’après ce qu’elle entendait, de drôles de choses rodaient dans l’eau du fleuve. La large échelle de corde improvisée fut lancée à l’eau tandis que des marins s’attellaient à finir de l'attacher de sorte à ce que celui n'entraîne pas une nouvelle fois les deux elfes dans l’eau.

La dame de fer laissa la barre à son second et se dirigea sur le pont principal d’un pas vif. Tandis que les elfes s’attellaient à remonter le cordage, elle pouvait voir au loin une flaque de sang où des… créatures semblables à de longs vers semblaient se battre… Rassurant…D’autant plus qu’un truc noir semblait se diriger vers le navire. Le harpon était à l’eau et…


- Le filet de pêche pour la pêche en haute mer tout de suite! scandait-elle.

Joignant la parole à l’effort elle se précipitait vers le lieu où reposait et avec trois de ses compagnons le lança une fois qu’ils eurent atteint le bord du navire. Toutefois, ce qu’ils avaient sous-estimé c’était la puissance du monstre qui semblait ne pas apprécier de voir ses mouvements restreints. Kate et ses trois hommes tapèrent la rambarde tandis que l’un d’eux lâcha le filet afin d’éviter de passer par-dessus bord. Sous le coup d’un pic d'adrénaline la capitaine jura

- Sombre oryctérope! coloquinte à la graisse de hérisson! Vous comptez nous venir en aide les culots de gargousse! grognait la capitaine qui appuyait avec son pied sur la rambarde pour avoir un meilleur appui.

Très rapidement, quatre autres marins vinrent en aide aux piètres pêcheurs tandis que deux autres s'occupaient d’attacher les cordages du filet sur le cabestan avant de commencer à furieusement tourner les manivelles. Petit à petit le filet remontait laissant apparaître une drôle de créature semblable à un serpent qui était… gigantesque… Le filet était maintenu aussi tandis que les hommes ayant aidé manuellement à cette tâche tombèrent par terre.

Kate était restée quant à elle debout mais son essoufflement était perceptible à des miles à la ronde. Elle jetait un bref regard à sa main gauche… la corde du filet lui avait grandement brûlé la peau.Pareillement sur la main droite même si cette dernière semblait avoir été relativement plus épargnée puisqu’elle ne saignait pas.

Plusieurs marins apportèrent leur aide en remontant l’échelle de cordage manuellement. Dès que l’elfe masqué fut à hauteur, les membres de l’équipage offrirent leurs soutiens pour remonter l’elfe alouette encore à moitié inerte et son bachi-bouzouk de “sauveur”.

Kaithiel avait assisté à la scène non sans réfléchir à la suite des évènements et particulièrement sur la manière dont elle devait réagir et ceci malgré la douleur qu’elle ressentait à sa main gauche et sa curiosité pour la créature fluviale qu’ils venaient de pêcher.

D’un côté tout était bien qui finissait bien et à part la perte d’un objet flottable -ce qui était mineur- il n’y avait rien à déplorer. Toutefois, les choses auraient pu sérieusement se gater. D’autant plus que Kate n’était pas certaine que dame Thaidforodren aurait pu stopper ces créatures si le navire avait continué sa route à cause d’une voile non repliée. D’un autre, il n’aurait pas péché ce drôle d’animal s’il l’autre andouille n’était pas tombé...

Elle remarqua que l’elfe alouette était blessé sur le côté droit de l’abdomen et décida d’interrompre sa réflexion.
 

- Heinrich, Badrès, conduisait le à l'infirmerie que le doc s’occupe de lui. Elle s’adressait à l’elfe alouette sur un ton sec: Je crois bien que vous y resterez quelque temps et vous ne pourrez tomber que d’un lit.

Elle tourna ensuite son regard sur le masqué et d’un ton dur continua:

- La prochaine fois que vous passez par-dessus bord, vous n’aurez d’autres choix que de continuer le voyage par la terre. L'héroïsme bien qu’il soit noble n’est nullement permis ici. Votre acte aurait pu conduire à de graves conséquences. Je conçois que la réflexion puisse être barbante et je vous ne contredirai pas au contraire, toutefois nous sommes en milieu inconnu et on ne peut savoir ce qu’il nous attend, alors bon sang faites plus attention et que je vous ne vous y reprenne pas!


Elle finit par poser ses yeux sur l’Heryn megil et d’un ton plus neutre poursuivi:

- Je vous remercie, sans votre intervention cette expédition serait déjà un bain de sang à l’heure qu’il est. Vous êtes dignes de rumeurs que l’on narre sur vous dame Thaidforodren.

De manière plus générale elle terminait:

- Félicitations à tous ceux qui ont activement participé et sus réagir à temps dans cette situation alambiquée. Toutefois modérez-vous à une tasse pour la rasade que vous allez prendre concluait-elle sur un ton non dénudé d'une légère nuance d’humour.

Elle échangea ensuite rapidement le fond de sa pensée avec le dragon en lui adressant la parole en appuyant avec son index pour utiliser le sort forte voix:

- Il est préférable que l’elfe apprenti-oiseau reste sur le navire, seigneur Kaalys si cela ne vous incommode pas. Sans selle et au vu de son état il n’est pas certain qu’ils survivent à sa prochaine chute d’autant plus que comme vous l’avez indiqué, le temps semble se gâter.

Avant de reprendre pour son équipage:

- Fin du mouillage, l’on repart! Déployez les voiles du mât de misaine et du mât d’artimon.

Avant de brièvement se diriger vers sa cabine pour chercher sa flasque de rhum pour revenir aussitôt sur le pont. Elle ouvrit cette dernière en prit une gorgée, puis serra les dents et jeta une partie du contenue sur la plaie de sa main gauche. Un tressaillement de douleur s’éprit de la dame de fer et un léger râle sortit de sa bouche. Elle secouait sa main gauche, arracha une partie de son vêtement et se fit un bandage qui passait entre son pouce et son index.

- Doit-on tuer la créature madame?

- Hors de question!

Pourquoi tuer un animal alors qu'il cherchait juste à se nourrir. Néanmoins elle savait qu’il ne pourrait survivre longtemps accroché où il était. Elle jeta à un regard à la créature. Si elle ne trompait pas, les autres lombrics fluviaux géants étaient  de couleur verdâtre tandis que lui était noir. Etait-ce une différence de couleur liée à l’âge? au sexe? Était-il une créature douée de conscience ou bien un être primaire? Etait-il exclusivement carnivore? Ou bien avait-il attaqué les elfes car ils avaient pénétré son territoire? Mangerait-il de l’humain? ou uniquement de l’elfe…

Tant de questions se bousculaient dans la tête de Kaithiel sans qu’elle parvienne à trouver une quelconque réponse et elle ne pouvait guère s’attarder ici. Fallait-il qu’elle laisse le choix aux elfes? ou répondre à la clameur populaire?  

Quelque chose en elle semblait l’attrister et plus son regard se portait sur la créature plus elle se sentait étrangement mal vis-à-vis de cette dernière. Pitié? Que nenni! Elle avait plutôt la sensation de ressentir ce que le serpent ressentait, à savoir la suffocation de la terre…


- Relâchez-le.

- Mais…

- Je vous ai intimé de le relâcher. N’ai-je pas été compréhensible?

- Si amiral parfaitement.


Pendant qu’elle rejoignait le pont gaillard, elle vit les marins relâcher l’animal fluvial. Une chose de moins à gérer. Au loin se dessinait des nuages qui semblaient couvrir le ciel et le navire fonçait droit vers ces derniers. Le vent sec du désert qui soufflait sur le navire était assez désagréable et il ne fallut que quelques dizaines de minutes pour que le soleil qui poursuivait son ascension mène la vie dure à l’équipage.  

Petit à petit les paysages se modifiaient. La mer de sable laissait place à quelques plantes sèches, puis de la broussaille jusqu’à ce que les premiers arbres fassent leurs apparitions. Les nuages n’étaient plus qu’à quelques minutes -voir moins-… L’entrée dans le cratère se déroulait sans véritable difficulté. L’amiral ordonna le repli des voiles du mât d'artimon. Le vent ne semblait s'essouffler, toutefois il avait perdu le peu de fraîcheur qu’il lui restait. L’air devenait de plus en plus lourd sur le navire certainement du fait du caractère tropical de l'environnement. Le cratère devait également jouer un rôle notable…

Toutefois la capitaine Fitzaald avait du mal à se concentrer sur la beauté des paysages d’une part à cause des conditions qu'imposait l'environnement et d’autre part à cause de sa main gauche qui la lançait toujours. Néanmoins elle avait remarqué la singularité des lieux…

Néanmoins une odeur nauséabonde commençait à se faire sentir… un peu… une odeur que Kate avait trop bien connue. L’amiral se mit sur la rambarde entre les deux ponts et tapa fortement à six reprises avec un large et grand bâton de sa main droite pour faire taire le brouhaha de l’équipage. Elle laissait le soin à certains de ces membres d’expliquer brièvement la situation à leurs invités. Chacun était sur le qui-vive et observait les alentours dans un glaçant silence. Kathiel posa sa main droite près de sa ceinture et continuait à jeter des regards aux alentours.

Le vent était avec eux de fait il était tout proche, voir dans l’origine de cet effluve… le doux fumet de la putréfaction et de la mort…  



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La végétation change peu à peu tandis que l'Hermione traverse l'entrée du cratère. Le paysage désertique se transforme en milieu tropical. La température est humide et chaude. L'air est étouffant.

Une odeur nauséabonde de charnier se lève...

Mais d'où peut-elle provenir?

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Dernière édition par Le conteur le Mar 28 Nov 2017 - 15:33, édité 1 fois

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Valmys était tombé aussi certainement qu’une brique. Attiré par la gravité, il avait plongé vers les eaux du fleuve a une vitesse ahurissante et malgré toute son agilité, Kaalys avait été incapable de le rattraper. Pire encore, il avait blessé le petit homme en cherchant à le rattraper. Désormais, le jeune homme portait les traces de griffes draconique sur son flanc. Le Nacré s’en voulait de n’avoir rien pu faire pour lui empêcher de finir à la baille, mais il était heureux que son ami masqué ait pu aller le secourir.

Désormais, le danger était écarté. Les serpents aquatiques avaient été repoussés et les deux hommes à la mer étaient retournés à bord du vaisseau. Bien bas dans le ciel, Kaalys fit un tour complet de l’Hermione afin de s’assurer que tout allait bien avant de reprendre la route.

Il vola moins haut afin de pouvoir défendre la frégate en cas de problème, un étrange pré-sentiment gonflant dans sa poitrine. Puis, bientôt, l’entrée du cratère de Keet-Tiamat se dessina sous leurs yeux tandis que la végétation changeait progressivement mais rapidement. Les aventuriers eurent laissé derrière eux le dangereux désert pour une véritable forêt tropicale, où l’air chargé d’humidité vint écraser les marins, les accablant, faisait coller leurs vêtements déjà légers à leur corps. Seul le jeune dragon se sentait parfaitement bien dans cet environnement, même s’il en sentait les variations vis-à-vis du désert. Par contre, cette abondance de végétation ne lui plaisait pas et il du ralentir son vol pour ne pas perdre l’Hermione de vue. Encore petit, il pouvait se faufiler entre les plus gros arbres, mais cela ne pourrait sans doute pas durer.

Puis soudain, une terrible odeur se leva. Elle vint assaillir les sens du dragon qui, surprit, du fermer les yeux. C’était une odeur de mort, de chair en décomposition et à la vue d’une odeur si forte, Kaalys craignait le pire. Cela n’était pas sans lui rappeler de mauvais souvenir qui lui firent serrer les crocs.

Lorsqu’il rouvrit ses paupières écailleuses, son regard doré se porta aussitôt sur l’Hermione qui continuait tranquillement sa course. A l’instar du dragon, la frégate avançait d’une allure tranquille, sur le qui-vive. Mais rapidement Kaalys remarqua que la route devenait impraticable. Des rochers, bien trop gros même pour lui, entravaient la passage et viendrait à coup sur grignoter la coque de la frégate si celle-ci poursuivait son chemin. Le fond semblait également moins profond, jugea Kaalys, en apercevant la différence de coloration de l’eau.

Lançant alors son esprit vers le navire, il y chercha la présence de Kaithiel a qui il ouvrit doucement son esprit pour y déverser ses découvertes, lui montrant ce qu’il avait lui même vue quelques secondes plus tôt. Ainsi, la dame de fer avait toutes les cartes en main pour prendre la meilleure décision pour son navire et son équipage, mais Kaalus lui suggéra de s’arrêter et continuer à pied dans cette jungle.

C’est alors que les sens du dragon lui firent tourner la tête jusqu’à ce que son regard croise la présence d’un étrange animal. Sur l’une des plateformes rocheuses qui entravaient la route de l’Hermione se trouvait un immense cerf – ou du moins la créature se rapprochait-il de ce cervidé – à l’allure peu commune. En effet, à part une taille défiant toute logique – sans doute était-il quasiment aussi grand que Kaalys! - cet animal ne possédait pas la moindre fourrure. Sa chair rosée était directement exposée aux regards mais également partiellement recouverte de lianes, comme si l’animal faisait corps avec la nature. Etait-ce lui qui dégageait cette odeur affreuse? Et que faisait-il là, comment semblant veiller sur le fleuve? En était-il un gardien? Il en avait l’attitude, en tout cas.

Doucement, l’esprit draconique s’élança vers la créature. Cela n’avait rien d’une attaque, mais bien une invitation à dialoguer. Cette chose en était peut être capable? Kaalys souhaitait réellement découvrir qui était cet étrange spécimen. Par précaution, il prit également le temps d’informer chaque aventurier de ce qu’il voyait et tentait de faire, leur demandant de ne pas quitter l’Hermione pour le moment.

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Le moins que l'on pouvait dire, c'était que Valmys n'avait pas fière allure. L'air hagard, détrempé, il papillonnait des yeux pour en retirer l'eau, toussait encore un peu malgré toute l'eau qu'il avait pu recracher. Des mèches de cheveux collaient à son front et sa nuque, dévoilaient ses jolies oreilles arrondies. Ses vêtements collaient à sa peau, mais il n'était pas encore en état de s'en inquiéter véritablement. Pragmatique, il s'inquiétait davantage du contenu de sa besace, et de l'état de son instrument. Le choc contre l'eau avait été rude, et revenir vers le bâteau n'avait pas vraiment été paisible, malgré ses tentatives pour aider son camarade masqué, entre deux instants de panique.
Vaguement, il comprit qu'il était question de l'emmener à l'infirmerie. L'Enwr repoussa d'une main assez délicate ceux qui voulaient s'approcher de lui pour l'emmener.

"- Cela devrait aller. Je pense pouvoir me soigner seul."

Il connaissait suffisamment le chant de soin pour pouvoir le faire même hébété. Les grandes marques sur ses flancs saignaient, menaçaient de s'infecter... Mais restaient dans ses cordes. Tant que Kaalys n'y avait pas mis quelque poison contre la magie -ce qui aurait été surprenant-, ce devait passer.
L'Enwr s'écarta dans un coin où il ne gènerait personne. Là, recroquevillé sur lui-même, tant physiquement que mentalement, il laissa le chant venir à lui, l'envelopper, le réparer. Il allait lui rester de grandes cicatrices... Mais ce n'était rien. Qu'un plaisant détail. Il se souviendrait ainsi avoir chevauché un dragon. La douleur se fit moins vive, aidant le jeune humelfe à reprendre ses esprits. Ses doigts passèrent sur sa peau neuve, comme pour en tester la solidité. C'était fragile, peu agréable, et ses nerfs étaient encore en pagaille. Tant pis, cela ferait l'affaire. D'un autre chant, il s'occupa de recoudre ses habits, sans pouvoir encore y nettoyer le sang qui les teintait à certains endroits. Il répara aussi les parties de son matériel qui avaient été abîmées. Mais il ne put se sécher, ni sécher ce qui lui appartenait. Le soleil dut s'en charger. Mentalement, Valmys l'encourageait: il n'aimait pas que son corps puisse se deviner aussi bien.

Sa voix était claire, son chant précis et doux. Il n'avait pas besoin de le faire porter. Pourtant, ce fut avec fatigue que l'Enwr s'appuya contre un mur lorsqu'il eut fini son office. Ce n'était pas tant la magie que les émotions qui avaient pris ses forces, après toutes celles qu'il avait dépensées pour tenir -en vain- sur le dos de Kaalys. Lui qui n'avait pas voulu être un poids pour l'expédition... C'était raté. Tant que personne n'avait besoin de lui, et qu'il ne paniquait pas trop, il pouvait en profiter pour faire une sieste. Au moins, en dormant, il n'embêterait personne... Normalement.
Ce calme qu'il ressentait était étrange. Un fort contraste avec la panique juste avant. L'épuisement était comme une main portée sur la bouche de l'anxiété de voir autant de marins autour de lui. Pour la première fois depuis longtemps, un bâteau lui apparaissait comme un lieu vaguement sécuritaire. Si seulement il avait pu y être seul ! Il doutait néanmoins pouvoir demander à être mis dans une barque à part, traînée derrière le navire. Son petit doigt lui indiquait que s'il demandait cela, il allait devoir ramer tout seul.
Ses yeux menaçaient de se fermer lorsqu'il aperçut la silhouette de l'elfe masqué qui avait répondu à sa demande de protection. Sa mémoire encore maladroite lui rappela que, un peu plus tôt, ledit elfe s'était fait tirer les oreilles par la capitaine. Valmys ne comprenait pas pourquoi. Il interpela l'elfe au masque d'un geste, et le remercia, avec un sourire, avant de laisser son corps reprendre un brin de forces.

Son repos fut de courte durée. Bientôt, son petit nez remua, se fronça, sous l'effet d'une odeur assez abominable, assez forte pour agresser même l'odorat atrophié des humains. Pouah ! Qu'était-ce donc ? Pour avoir dormi dans des tavernes, Valmys pouvait assurer que ce n'était pas le fruit d'un passager avec le mal de mer. Etait-ce cela, le pet d'un dragon ? Impossible. D'aussi magnifiques créatures ne pouvaient dégager pareille fumet. La curiosité l'emporta sur la fatigue. Valmys se leva pour aller jeter un oeil...
Les environs avaient changer. C'était une forêt tropicale qui les entourait. Bien dense, elle pouvait cacher tout et n'importe quoi, y compris des fleurs capables de dégager cette odeur. Valmys avait entendu parler de végétaux qui en étaient capables, mais avait toujours eu la chance d'éviter leur rencontre. Le nez bouché, aidé par la magie pour retenir sa respiration aussi longtemps que possible entre chaque bouffée d'air, l'Enwr chercha un indice au milieu des arbres, avant que la pensée de Kaalys ne vienne l'effleurer. Il n'eut pas le temps, ni le moyen, de répondre au dragon de Nacre. Il aurait aimé pouvoir le faire, s'excuser de sa chute, le remercier d'avoir tenté de le rattraper... Il aurait aimé pouvoir ouvrir son coeur au dragon, qu'il puisse constater par lui-même sa reconnaissance. Ce privilège était réservé aux Liés, sans doute, et Valmys avait bien prouvé qu'il ne pouvait en être un digne de ce nom. Etait-ce pour cela que Kaalys ne communiquait plus avec lui ? Peut-être. Les grands sages disaient parfois que les voies des dragons étaient impénétrables.
Tranquillement, prudemment, le petit elfe changea de bord -du bâteau- pour aller voir la créature donc il était question. Il en resta médusé. C'était un cerf comme il n'en avait jamais vu, et il le dévora des yeux. Immédiatement, il regretta d'être aussi loin, et sur un support qu'il ne contrôlait pas. De cet inconnu, il aurait aimé se faire un ami.

"- Croyez-vous qu'il apprécie la musique ?" demanda-t-il à mi-voix à l'elfe à ses côtés -il avait entendu la capitaine congratuler cette dernière, lui semblait-il. Une autre pensée lui traversa l'esprit: et si ce cerf, ce gardien en apparence, était à l'origine de l'odeur ? S'il avait tué ceux qui avaient voulu outrager son territoire ? À nouveau, il se sentit mal, sur cet engin qu'il ne maitrisait pas. Un peu plus fort, assez pour être audible par la capitaine non loin de lui, il évoqua l'idée: "Son allure est celle d'un gardien. Si nous espérons passer, peut-être nous faudra-t-il d'abord témoigner de nos intentions." Il ne savait pas comment faire, lui qui était si petit. Par réflexe, il pensait toujours aux chants. Après, il y avait bien quelque chose d'autre, mais il n'était pas sûr...
Valmys resta près du bastingage. Après un bref coup d'oeil à son protecteur, il se décida. Un chant très bas sorti de sa gorge, paisible. Les marins, occupés, ne l'entendaient sans doute pas. Les gens autour de lui, si. Le cerf ? Peut-être. De sa besace, il sortit un fruit, ramené de la cité des elfes. Pour le moment, il n'en fit rien, se contentant d'observer les réactions de la magnifique créature envers Kaalys. Mais si l'honneur lui était fait d'avoir son attention, il avait au moins une offrande qu'il pouvait faire.

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Comme appuyé d'une force invisible, l'elfe fendit l'air comme l'eau. Il nageait avec grâce jusqu'à atteindre Valmys qui pataugeait au milieux des eaux noires, visiblement pas dans son élément. Il avait à présent largement distancé la frégate qui faisait tout son possible pour ne pas repartir sans eux, et après l'avoir enfin atteint il attrapa fermement le demi-elfe, mais adoucis sa prise à la vue de la coloration écarlate de l'eau. Etait-ce le dragon qui l'avait blessé dans sa chute ? Ou quelque chose d'autre rôdait dans les parages... La douleur et la peur étaient palpables sur son visage et le guerrier remercia l'Hermione de tout mettre en oeuvre pour les récupérer : Dans cette eau... ils n'étaient pas seuls.

Manquant fort heureusement de les atteindre, des harpons furent tirés pour abattre les serpents qui se rapprochaient d'eux. Et lui qui était heureusement bien plus à l'aise que le demi-elfe dans l'eau réussi finalement, après quelques efforts d'une nage énergétique, à atteindre le navire sans subir de morsures.

Utilisant l'appui offert par un valeureux marin, il remonta sans lacunes à bord de l'Hermione, le bras de Valmys autour de son cou, le soulevant lui même juste assez pour lui permettre de se déplacer sans trop souffrir de sa blessure il les hissèrent tout deux bien vite sur le pont du bateau. Le maître d'arme se débarrassa alors de son haut et se laissa sécher au vent alors que Valmys préféra s'isoler pour se soigner en paix, apparemment très mal à l'aise. Un marin osa se risquer à lui demander d'un ton maladroitement bourru s'il n'avait rien, ce à quoi il répondit par un sourire avant d'être interrompu par le capitaine, visiblement en colère.

Il cru un instant qu'il recevrait également un coup, à la place, elle lui fit la morale d'un ton hautain sur l'héroïsme et les risques de ses actes, son sourire s'effaça quelques peu, il préférait largement la montagne à la mer, mais il eu l'espace d'un instant peur d'avoir entraîné de graves conséquences, heureusement tout semblait aller pour le mieux.

Il la fixa yeux et oreilles parfaitement attentifs, ne sachant trop comment prendre la remarque, et lâcha un soupir. Les hommes semblaient décidemment toujours aussi impulsifs et méfiant envers les autres races. Il s'amusa un instant à penser à la tenue et au respect qu'elle avait exigé des hommes sous ses ordres quand il la voyait ainsi traiter Valmys. Il pouvait comprendre que l'humaine devait faire figure de force auprès de ses hommes, et loin de là l'idée de vouloir la contredire ou de la ridiculiser mais si une vie était en jeu, il se soustrairait sans aucun remords à son autorité et agirait comme il le fallait, au vus des blessures de son ami, de sa chute et des dangers rôdants dans cette eau, Valmys aurait très bien pu ne pas s'en sortir.
Il répliqua donc, d'une voix neutre, mais douce. Ses yeux verts cernés par les contours or de son masque blanc emprunt d'un regard curieusement aussi attristé qu'amusé.

“Je comprend tout à fait que vous vous sentiez mal vis à vis de cet incident, mais je m'excuse, la valeur d'une vie dépasse tout commandements... ”

Devant l'expression affligée de la capitaine du navire, il pencha la tête sur le coté en souriant, espérant que son attitude amicale aurait raison de ce rôle autoritaire dans lequel le capitaine semblait s'être perdus.

“...Vous comprenez ?”

C'était sa seule et unique manière de vivre, le seul commandement auquel il se soumettrais depuis que Kaalys l'avait fait revenir d'entre les morts, lui, responsable de la mort de tant des siens, et de tant des hommes. Il jurait par la nouvelle identité, la nouvelle chance que lui offrait le masque de faire en sorte que tous conserve la sienne. Mais... c'était peut-être difficile à comprendre.

“Je suis désolé..” ajoutât-il simplement avant de s'en retourner à son compagnon.

Valmys semblait s'être parfaitement remit de sa blessure, il cachait un talent certain aux arts du chant, lui n'en était pas surpris, mais cela lui instilla la drôle de sensation que cet être là, qui le remerciait chaleureusement un peu pâlot et attristé mais toujours vibrant d'énergie, sous ses apparences cachait bien des secrets. Encore une fois, il ne répondit que d'un sourire, perdu lui même dans ses propres pensées. Et le laissa tranquille, à son repos.

Il rassembla ses affaires et se revêtit de sa robe de vagabond qu'il avait laissé sur le pont, le chant des marins repris, mais il ne retoucha pas à sa flûte pour les accompagner. Il s'était plutôt isolé à l'une des rambardes, penché au-dessus de l'eau, et se délesta de son masque pour le nettoyer et en retirer l'eau qui en perlait encore, et faire profiter à son visage le plaisir d'un vent puissant. S'assurant d'être seul et de n'être vus que de dos, il se laissa aller à la contemplation des reflets de nacre de son masque, c'était étrange de pouvoir ainsi contempler son propre visage...
Et puis son regard se perdit dans l'un des trous qu'il plaçait en face des yeux, dans son propre regard, au fond, il y vit de l'eau, et puis un nénuphar, et des racines qui faisaient surface. Une odeur épouvantable faisait surface, une odeur de chair en décomposition. C'était le moment de refaire surface, il repositionna son masque et sortit de sa trance, inquiété par le soudain avertissement de Kaalys. Ils étaient visiblement arrivés, le cratère était parfaitement visible, mais pourraient-ils l'approcher plus par le biais des eaux ? En plus d'une route impraticable, la domination du règne végétal sur le climat désertique avait pris une envergure folle.

Et enfin, aveugle était celui qui manquerait le colosse de chair qui se dressait face à eux . A l'apparence d'un immense cerf. Mais était-il seulement vivant ? L'oeil vif du guerrier ne distinguait qu'un alliage de chair et d'étranges végétaux qui s'y mêlaient, une parfaite symbiose entre l'animal et le végétal, aussi majestueux que terrifiant...

Il fixait ses orbites de la créature, il ne pouvait pas y distinguer la moindre émotion, mais par sa posture, et par sa simple présence, par un inexplicable présentiment, le fils du vent su qu'il ne les laisserait pas passer.

“Sans doutes préférerait-il que nous partions...”

Il était le gardien des lieux, comme l'avait souligné Valmys, lui aussi tiré de son sommeil par la présence de cet être imposant. L'équipage entier semblait l'espace d'un instant, totalement absorbé par le gardien. Le silence se fit total lorsque tous l'aperçurent, comme si soudainement, les exilés de la terre des chimères avaient retrouvé l'un de leur dieux.

La curiosité, la peur et le devoir accompagnaient toujours le cœur du maître d'arme, il lui fallait passer la forêt pour gagner le cratère, mais si la créature les avertissait, ne fallait-il pas l'écouter ? Et s'il avait peur, lui aussi ?  Une fois de plus, le petit elfe à ses cotés se révéla juste dans ses paroles, ils n'avaient pas encore été chargés ou attaqués, ils ne devaient surtout pas être les premiers à lancer l'assaut. Et alors, un chant s'éleva de l'Hermione...

Pas le chant bourru des marins non, c'était un chant doucereux et bienfaisant, incroyablement plaisant à l'oreille, et pourtant si faible. Lui, sorti de sa robe une sombre et magnifique flûte traversière, bien mieux taillée que celle qu'il avait sculptée lui même. Il la porta à ses lèvres et laissa le son parfait de l'instrument accompagner le chant, et envahir progressivement la jungle entière.

Une mélodie douce à la note grave, en parfaite harmonie avec le chant de l'environnement et du demi-elfe, la musique entra en résonance avec chacun, ou du moins chacun de ceux qui acceptaient de lui laisser ouvert leurs cœurs. Et un profond sentiment de calme et de sérénité abaissa petit à petit toute les tensions. Le musicien n'avait qu'un message à faire passer au cerf et aux hommes :





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"Lorsque la paix se présente aux hommes, l'intolérance forge ses armes." Voltaire

Le corps expéditionnaire poursuivait sa route dans une atmosphère qui n’était pas pour plaire à l’Amiral Fitzaald. Le vent continuait à pousser l’Hermione et l’odeur se faisait de plus en plus oppressante. Kate gardait un regard scrutateur vers la dense végétation lorsqu’elle sentit une nouvelle fois son esprit s’ouvrir aux pensées de l’éclat de nacre.

Les nouvelles n’étaient guère réjouissantes. De nombreux rochers se trouvaient plus en amont et il était tout bonnement impossible pour l’Hermione de pouvoir poursuivre sa route sans risquer de voir la coque du bâtiment se faire “égratigner” voire percer. D’autant plus que le niveau de l’eau ne serait plus non plus assez important pour porter le navire. Il était également probable que le courant soit plus fort et que de fait, il soit plus difficile de manoeuvrer la frégate. La question était donc de savoir comment se poursuivrait l’expédition: par voie fluviale ou terrestre?

Ces options possédaient chacune leurs avantages et leurs faiblesses. Toutefois, il apparut rapidement à la dame de fer que le transport sur les eaux aurait l’avantage d’être en théorie moins épuisant. Ceci du fait avéré que le transport des vivres ne serait pas un poids d’une part et d’autre part que même si le courant devenait trop important, il serait toujours possible de tirer la chaloupe depuis la berge.

Kate ordonna à son équipage de commencer à replier les voiles et de jeter l’ancre avant. Toutefois, ces derniers furent interrompus lorsque aux loins, sur la plateforme rocheuse se trouvait une créature qui ressemblait vaguement à un cerf. Kaalys par le biais de la pensée expliqua aux protagonistes qu’il s’agissait certainement du gardien des lieux. Gardien sanguinaire au vu de la nauséabonde odeur qui se dégageait des lieux. Alors que le calme régnait majoritairement sur le navire, un tintamarre se fit de nouveau entendre. Les marins se demandaient comment réagir vis-à-vis de cette situation ô combien singulière et la capitaine de l’Hermione aussi à vrai dire.

Des réflexions de la capitaine ne sortirent que trop peu de choses surtout lorsqu’un doux air de flûte brisa le fil de ces pensées et fit de l’exercice un échec complet. Ce dernier éveillait des sentiments contraires en elle. Quelque chose qui semblait être l’égal d’un cadeau empoisonné… elle se sentait faussement apaisée, comme si le son souhaitait la guider vers la sérénité et l’harmonie. Néanmoins d’un autre côté, elle avait la désagréable impression de ne pas avoir son libre arbitre sur l’état de transe dans laquelle la mélodie semblait vouloir la faire plonger. Terrifiante chose qu’était cet air…

Cependant, la cheffe de l’Hermione ne put ne pas remarquer la manière dont l’équipage était détendu… Elle s’inquiétait de l’impact du son sur leurs manières d’agir… Et si elle n’avait qu’une envie c’est de les rappeller à l’ordre, son regard fût fortuitement attiré sur le cerf qui semblait être lui aussi soumis au charme du son ce qui la fit résigner. Toutefois cela signifiait passer près de la créature et rien n’indiquait que la créature ne se jouer peut-être d’eux. Il serait par ailleurs étonnant que ce cerf géant n’ait tué que des animaux.

La question de savoir qui donnerait l’assaut en premier serait primordial. L’effet de surprise était un facteur clé dans bon nombre de batailles. Si certes, le cerf n’avait nullement fait preuve, pour le moment de signe d'agressivité, cela allait-il durer? Elle ne connaissait absolument pas la magie que cet elfe et au vu de l’impressionnante et mirobolante collaboration entre les deux peuples… Après quelques secondes de réflexion, alors qu’elle pensait ordonner l'utilisation du harpon, des flèches et lances, elle se ravisa…

Elle n’avait aucunement apprécié la témérité dont le masqué avait fait preuve non seulement en bravant ses ordres mais également en lui répondant. Les elfes étaient très fiers et avaient souvent la fâcheuse tendance à se croire meilleur que les hommes et donc de fait, d’ignorer foutrement les recommandations. Pour preuve, l’elfe masqué répétait la même erreur… Jamais la capitaine ne l’aurait empêcher de jouer de la flûte, toutefois était-ce trop demander de l’aviser de ce qu’il comptait faire?

Non seulement, elle ne savait pas ce qui se dérouler sous ses yeux, chose qu’elle porte en sainte horreur, et donc ne pouvait pas prendre une décision adéquate mais en plus cela affecter son équipage! De quoi titiller sérieusement les nerfs de la dame de fer. Toutefois, ce n’était pas le moment de faire des discours ou même de déranger l’elfe, ses hommes attendaient des ordres. La capitaine se dirigea vers l’elfe qui se trouvait à côté du flutiste avant qu’elle ne remarque que lui aussi chanter.

A croire que l’Hermione transportait une fanfare!

Elle n’avait pas vu plus tire-au-flanc… elle décida d'interrompre ces pensées bien futiles vis-à-vis de cette situation… Elle aviserait après… quitte à prendre une irrévocable décision… Elle tourna les talons tout en faisant comprendre à ses hommes que pour le moment la vigilance était de mise… s’ils étaient capables d’être vigilant encore pour certains… Elle se tourna vers dame Thaidforodren pour requérir son avis et ses conseils:


- Pourriez vous m’expliquer concrètement ce qui se passe? J’avouerai que la situation m’échappe quelque peu. Et avez-vous une idée sur la manière dont nous devons agir pour la suite?

Il n’était nullement difficile pour l’amiral de concéder que la situation lui échappait grandement et dans ce genre de cas, elle préférait s’abstenir de prendre une initiative sans avis secondaire. Contourner le cerf était une possibilité, néanmoins, n'essayerait-il pas de les traquer? Dans ce cas il perdrait un précieux avantage. la question de l’Amiral était donc la suivante:

- Pensez vous qu’il soit possible d’ouvrir une sorte de moyen de communication pour parlementer avec cet animal?


Indications :

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L'opération de sauvetage avait été un franc succès.  Bien que blessé, le jeune baptistrel avait pu être ramené à bord et l'effort conjugué de tout le monde avait permit cela.
Harthea en avait d'ailleurs profité pour observer la coordination entre les différents membre de l'équipage. Cela reflétait, selon elle, la compétence de son commandant. Et l'officier elfique ne fut nullement déçue. Les hommes obtempéraient prestement à la moindre remarque de l'Amiral, et le tout donnait une cohérence au moindre geste effectué pendant la manœuvre. Puis vint un moment indispensable pour toute opération de ce genre. Un débriefing rapide par l'officier responsable. Si Harthea s'inclina respectueusement en remerciement du compliment qui lui avait été adressé, elle n'avait pu s'empêcher de serrer les dents lors de l'échange entre l'Amiral et l'elfe masqué. Elle comprenait parfaitement les deux points de vue. Et si, de par son statut d'officier, elle avait naturellement tendance à suivre le comportement de l'Amiral, son sang elfe mettait également plus de valeur à une vie qu'à un ordre. Elle était donc déchirée entre les deux positions.


-J'ignore ce que l'on narre sur moi, Dame Fitzaald, mais je me suis contenté de faire ce que je devais faire. En contre partie, vous avez sût agir avec calme et détermination. Ce qui est tout à votre honneur.

Les paroles de la jeune femme étaient sincères, tout comme le respect qu'elle affichait à l'attention de l'officier.
Le voyage reprit sa routine et Harthea vint s'accouder non loin de l'elfe masqué, mais sans non plus chercher à envahir son espace personnel. Elle resta là un moment en silence à apprécier le souffle du vent sur son visage, laissant également ce moment à son camarade de solitude. Puis, sortie de nul part, des mots sortirent de ses lèvres, tandis qu'elle levait le bras, accueillant sur son brassard les pattes d'un faucon qui vint s'y poser le plus naturellement du monde. Il poussa un petit cri, réclamant à manger, que la fauconnière ne tarda à lui donner sous la forme de morceau de viande fraîche.


-Votre acte fut noble est largement respectable, Masqué. Et je pense que l'Amiral n'y est pas insensible au plus profond d'elle même. Mais veillez plutôt à prévenir si vous devez à nouveau agir de la sorte. C'est parce que je vous ai vu agir que j'ai pu donner l'alerte. Sans quoi nous aurions pu vous perdre définitivement. Et je pense que c'est surtout ça qui l'ennuierait le plus.

La dessus, la jeune elfe s'éloigna légèrement et contempla le paysage qui changea progressivement. Le désert ne tarda en effet à céder son règne au retour de la végétation, bien que cela était d'abord quelques arbustes ou buissons rachitiques. Puis progressivement, cette présence végétale se renforça, devenant plus tenace et plus verdoyante. Mais à mesure que cette beauté grandissait, une odeur lourde et tenace emplissait le ciel. Sy'el y répondit par un cris à l'adresse de sa "mère".

"Cadavre"

Cela fit doucement sourire Harthea qui, bien qu'amusée par la remarque de l'oiseau de proie, n'en demeurait pas moins gênée par cette odeur pestilentielle.
Finalement, le commandant Fitzaald ordonna de stopper le navire, tandis que Kaalys signalait à chacun la présence de ce qui lui semblait être un gardien. La guerrière se redressa alors de tout son long, arquant légèrement les jambes, prête à réagir au moindre danger. Puis elle se tourna vers la direction qu'avait pointé le dragon et y découvrit la fameuse créature et pus dès lors voir la posture de celle ci. C'était l'attitude souhaitant interdire l'accès à son domaine. Ce qu'Harthea pouvait parfaitement comprendre, en grande partie grâce à son Esprit Lié. Elle ne tarda à percevoir le murmure de la flute de l'elfe, mais c'est surtout les questions que l'amiral lui posa lorsqu'elle s'approcha de la jeune femme qui attira l'attention d'Harthea. N'était pas de nature belliqueuse, la Commandante de la Garde Royale ne se sentait guère influencé par le chant. Après tout, sa Famille avait toujours prôné l'usage du Mot avant de songer à user de l’Épée.
Harthea prit un court instant pour observer cette créature de chaire et de plante, cherchant à comprendre comment pareille créature pouvait avoir vu le jour. une facétie de la Déesse Vie? Elle n'aurait sue le dire.


-L'on ne devient rarement gardien d'un lieu si l'on est pas capable de communiquer ou de comprendre les choses. Je pense donc qu'il est effectivement possible de communiquer avec elle. je vous demande l'autorisation de tenter d'ouvrir le contact avec elle. Si c'est un animal, à défaut de comprendre les subtilités du langage de l'autre, lui et moi pourront parvenir à saisir les intentions. Et si c'est une entité plus intelligente, nous le saurons d'autant plus rapidement.
Je vais m'avancer avec seulement mon épée. Je compte sur vous pour me couvrir depuis le bord, ou vous pouvez vous mettre à couvert. Je vous laisse le reste de mon équipement. Puis-je vous confier cette tâche?
Quand à vous, mon cher Kaalys, puis-je vous demander humblement de protéger ce navire? Si il devait arriver quelque chose, je souhaite que tu assures la sécurité des membres du bord. Même au prix de ma propre vie? Ma vie à moins de valeur que cette expédition. Vous devez donc d'abord protéger les votre. Commandant?


Certes il y avait un ordre dans la demande et Harthea espérait bien que les gens s'y appliquent. Mais l'on pouvait aisément deviner que c'était un ordre face à l'inconnu. Qu'elle visait la sécurité de chacun avant tout. Et face à cette créature, il fallait y aller en douceur.

-Face à pareil être, qui, je dois bien l'avouer, n'est pas sans me rappeler le destrier de notre Empereur, je préconise d'y aller avec le moins de personne à la fois. Nous ne savons pas comment il réagira si nous nous avançons en groupe constitué. Et en toute circonstance, dans le monde animal, les représentants se montrent plus facilement envers un seul individus qu'envers tout un groupe qui pourrait être mal interprété.

Harthea déposa alors toutes ses armes ne gardant que sa double lame à la ceinture, puis elle descendit du bord par l'échelle de corde, afin de se rendre sur la terre ferme et se diriger vers la créature, les mains parfaitement en l'air.

-Nous ne venons pas pour vous déranger, Noble Gardien. Mais pour comprendre ce qui se passe en ces lieux. Et si besoin en est, de vous aider à les protéger, car ce qui se passe ici semble avoir des effets qui peuvent sauver mon peuple de la disparition. A moins que cela ne soit bien plus profond et que cela puisse, à terme, nous nuire à tous. Et dans ce cas, nous souhaitons savoir afin de pouvoir nous prémunir contre cette nuisance.

Là encore, les paroles d'Harthea étaient empreintes de sincérité. Il n'y avait nulle duperie de la part de la cavalière. Et elle s'exprimait autant par la parole que par la pensée, implorant intérieurement son Esprit Lié de transmettre son sentiment à la créature.
La réponse immédiate de l'Esprit-Lié fit toutefois sourire car ce n'était autre chose que le hennissement si familier de Gwaedwen lui disant que c'est beau de garder l'espoir en pareil instant. Et qu'il était si fier d'elle.


-Tu me manques tant, mon frère. Murmura-t-elle à elle même, tout en affermissant sa poigne et sa résolution, les jambes toujours légèrement arquées, prête à réagir à la moindre mauvaise surprise.

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Comment réagit le fiellon face à Harthea?

Spoiler :


Le grand cerf laisse Harthea s'approcher de lui. Il est aux aguêts, mais laisse l'elfette parler. Ses mots lui font-ils du sens? En tout cas, sa respiration s'adoucit et il n'y a pas autant de haine dans son regard lorsqu'il la regarde. De la méfiance, oui. Il tourne sa tête vers le dragon nacré puis quitte la plateforme rocheuse sur l'eau pour rejoindre la terre ferme. Il poussa alors un cri. Des cris retentissent. L'équipage remarque alors la présence de deux autres fielons sur les côtés.

L'odeur de chair s'atténue. Les bêtes retournent à la végétation. Mais soyez certains qu'ils vous observent.





Dernière édition par Le conteur le Mer 20 Déc 2017 - 16:29, édité 1 fois

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