[Intrigue] Oasis au milieu du désert

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'MJ' : 12

Depuis tout petit, pas un jour ne s'était écoulé sans qu'il n'ai touché cet instrument si unique, la flûte. La sienne, qu'il gardait encore tout soigneusement contre lui dans sa robe, il l'avait taillée lui même dans l'écorce d'un chêne. Elle n'en était d'ailleurs pas très réussie, elle avait un son maladroit mais à ses yeux c'était ce qui faisait son charme, quelque part, cela voulait dire que dans le monde entier il n'y avait que lui qui pouvait en jouer. Cela leur avait donné à tout les deux, au petit Aeglos et à la flûte malformée, une symbiose unique qui avait finit après des centaines d'années par donner une remarquable mélodie, une identité, mais qui était pour lui si intime qu'il ne pu jamais sans défaire, malgré son serment. De son art, il n'en faisait pas part si facilement, cependant, seul de son savoir et de son expertise ancestrale, au travers d'une toute autre flûte, parfaite et luisant d'une légère énergie magique, une flûte enchantée faite pour bercer les esprits.

Et ce qu'il chanta, au travers de ce parfait instrument, était sincère, venait de quelque part au fond de lui. Pendant un instant, un long instant, il ressentait étrangement comme un fil qu'il avait tissé entre chacun. Qui les reliait tous dans cet esprit pacifique qu'il désirait promouvoir. Il ressentait leur inquiétude et leur paix, pour quelques uns leur indifférence, ou leur méfiance aussi. Le grand cerf lui, baissa du museau, le fil qui se dressait entre eux était si fin, si facile à briser... Il n'était même pas sûr de le percevoir, si cela se trouvait il n'existait pas. Pourtant le musicien était sûr d'avoir tenu quelque chose, réussi à faire passer son message, la justesse de la voix de son compagnon n'était sans doute pas étrangère à cette réussite, son coeur vibrait à la beauté de ce duo et ce poignant sentiment aura peut-être saisi plus d'un.

Ce fut la capitaine elfique qui s'engagea envers le gardien, pour expliquer les intentions de son peuple auprès de cette terre inconue. Elle le fit avec toute la justesse nécéssaire, en tant qu'envoyée du conseil, elle était sans doutes la mieux placée pour répondre de cette tâche, aussi dangereuse soit-elle. Tout de fois, ignorer l'avertissement de Kaalys aurait pu mener à de graves conséquences. Le ou plutôt les gardiens, cependant, ont eu la bonté de se retirer. Ils avaient finalement réussi à gagner leur confiance.

L'heure était alors à quitter la terre ferme, ils n'étaient autorisés qu'à un petit nombre sur cette terre inconnue et les membres qui feraient parti de cette expedition étaient déjà tout désignés. Cependant, l'amiral profita de cet instant de répis pour reprendre la parole. Voulait-elle encore imposer des règles strictes, des protocoles et des restrictions ? Ce qu'elle expliqua cependant en releva un peu plus clair sur ses motivations. Du moins elle clarifiait ainsi être en mission diplomatique pour le compte de Sélénia. Le guerrier comprenait la nécéssité de communiquer, de s'organiser pour les humains, mais lui qui ne faisait partie ni des elfes, ni des hommes ne voulait pas être mêlé à tout cela et désirait suivre son instinct pour mieux servir sa propre cause, était-ce une erreur ? Jusque là en tout cas, il n'en voyait aucun signe.
De par ses discours, la capitaine expliquait que la situation ne lui plaisait pas sur de nombreux aspects. Le masqué, qui préférait éviter le contact autant que possible, ne s'en retrouvait pas moins fatigué d'être affecté à ses problèmes et gêné de la manière dont elle présentait les choses, ne retenant pas la langue avant de proposer de “tout remettre à plat”. Cependant, si cela permettait à tous d'être plus à l'aise, il acceperait avec soulagement.

Il s'avança donc suite à la déclaration de Fitzaald au millieu du cercle que composait les membres désignés pour continuer l'expédition, et les autres membres de l'équipage.


Il se tint droit devant la capitaine et son second, son regard n'abordait plus rien de taquin et son sourire se faisait un peu fade : Ce moment serait décisif, il ne devait pas trop en dire, ni en délaisser ses camarades au risque d'échouer à l'exercice ou en provoquer certains. Cette situation, c'était bien le point redouté de sa réintégration, même temporaire, à la société. Il comptait sous la couverture de son masque, connus de certains depuis ses “exploits” à Eöma, mais n'oubliait très certainement pas qu'il portait le visage du frère de l'empereur elfique, ainsi que du commandant des armées théocrates d'Althaïa, le visage du bras armé du défunt tyran blanc, et cela en plein territoire elfique, en compagnie d'une grande représentante de leur force militaire. Le banni avait donc beaucoup plus à craindre de ses alliés que des gardiens des lieux.

Il respira profondémment et se lança :



Il porta un regard sur Valmys, qui se tenait derrière lui, cherchant visiblement un moyen d'échapper à ces présentations.


Fit-il en s'adressant un peu plus particulièrement à Fitzaald. Le timide petit elfe, fut donc plus ou moins obligé de se lancer à sa suite, le masqué lui portant un regard cette fois très amusé, et un peu taquin alors qu'il retournait se fondre parmis les autres. Chacun se présenta donc, et parmis les autres aventuriers s'étant joints à l'expédition se distinguèrent également Finël, Maëanora, Robert, respectivement un elfe, une vampire et un humain.

Rapidement, lui, Fitzaald, Valmys, Finël, Maëanora, Robert, et trois autre membres de l'équipage de l'Hermione mirent le pied à terre pour rejoindre Thaidforen. Ensemble, ils formaient l'équipe qui ménerait l'expédition à la réussite, et percerait les mystères de cette jungle, et du cratère de Keet-Ishorot.  

Il mit un peu de temps à appréhender le sol, il était beaucoup plus mou que celui sur lequel il avait l'habitude de marcher et était beaucoup plus humide que le sol bouillant du désert. Il s'avança un peu, s'approcha d'un grand arbre sur lequel étaient accrochés, parmis les liannes, de très grands végétaux ressemblant à des cônes ou à des tubes, il appréhenda cela pour des fleurs, mais jamais il n'avait vu d'appareil similaires sur un quelconque végétal en Ambarhuna. Il s'en retourna vers ses compagnons, peut-être était-ce évident pour tous, mais la richesse de ce tout nouveau monde pouvait être grisante alors autant ne pas taire ses pensées :

Qu’est-ce donc cet animal ? Ou devrais-je dire créature? Gardien peut-être?

À l’instar des bipèdes en contrebas, Kaalys spéculait sur ce qu’était cette créature qui semblait être gardien de ce lieu. Son apparence peu avenante et l’odeur de chair en décomposition qui le prenait à la gorge n’évoquaient rien de bon. Toutefois, l’animal ne semblait pas agressif. Mais la tentative de dialogue du dragon échoua, à son plus grand agacement. Son regard se porta donc sur l’Hermione, au-dessus de laquelle il effectuait des ronds. Peut-être que les bipèdes allaient prouver, une fois de plus, leur débrouillardise et parvenir à libérer le passage…

La première à se jeter à l’eau fut Harthea. Depuis les cieux, Kaalys reconnut sa chevelure blonde. Et curieux de voir ce qu’elle faisait, le dragon se rapprocha de la terre ferme jusqu’à stationner au-dessus de la frégate. Le battement régulier de ses ailes soufflait un vent chaud sur le navire, mais il était encore trop haut pour parvenir à faire perdre leur équilibre aux hommes sur le pont. Ainsi, les oreilles grandes ouvertes, Kaalys écouta la plaidoirie de la cavalière et fut parfaitement capable d’en saisir toute la sincérité, en espérant que cela suffise.

Les minutes s’égrenèrent alors, doucement, jusqu’à ce que le regard du cerf se fasse davantage méfiant que haineux. Il était encore tôt pour crier victoire, mais il s’agissait là d’une belle avancée. Jusqu’à ce que la créature tourne son regard vers Kaalys, qui le soutint longuement sans monter le moindre signe d’agressivité. Il vint alors à son esprit une conscience inconnue, celle de la créature sans le moindre doute, et le dragon l’accueilli dans son esprit. Le contact fut très bref, mais permit au dragon de connaître les conditions du cerf : Pas plus d’une dizaine d’hommes à terre, une information que le Nacré transmis aussitôt à Kaithiel.

Enfin, après un temps interminable, dix membres de l’expédition mirent pied à terre. Kaalys avait repris son vol au-dessus de l’Hermione depuis un certain temps déjà, dans l’attente qu’ils se lancent enfin à terre, et n’avait pas prêter grande attention à ce qui s’était dit sur le pont de la frégate. Pour une fois, les affaires bipèdes ne l’intéressaient pas.

Doucement, groupe se mit en marche au coeur de cette véritable jungle, un habitat particulièrement dense qui ne facilitait pas l’avancée des bipèdes. Le Nacré, lui, avait choisi de continuer par la voie des airs aussi longtemps que possible. L’idée de se retrouver coincer sous les arbres ne l’enchantait pas particulièrement, d’autant qu’il n’était plus un petit dragon à peine aussi haut qu’un cheval. De plus, temps que l’expédition longeait le court d’eau, il était facile de les suivre. D’ailleurs, à plusieurs reprises, Kaalys aperçut les fiellons à travers l’épaisse végétation. Une information qu’il transmit à l’expédition tout en précisant bien que les créatures ne faisaient qu’observer.

- Restez sur vos gardes, conseilla t-il bien que cela fut sans aucun doute inutile. En effet, le dragon ressentait la tension qui émanait du groupe, tous aux aguets face à ce milieu inconnu.

Mais à peine avait-il fini que des cris retentirent de la part des aventuriers. Et bien que le Nacré ne comprit pas un mot de ce qui fut dit, il comprit rapidement d’où venait le problème : La végétation bougeait! Aussitôt, il plaqua ses ailes contre ses flancs et perdit de l’altitude. Il n’avait pas la place de se poser près des aventuriers et ne comptait certainement pas mettre une patte dans l’eau.

C’est alors que, dans un flash, sa mémoire draconique fit remonter un souvenir, une précieuse information qui lui fit doucement reprendre un peu plus de hauteur afin de se mettre hors de portée de … de la forêt elle-même. Un puissant rugissement s’échappa ensuite de sa gueule grande ouverte, venant couvrir les cris des bipèdes et leur redonner force et courage.

- Poussez-vous bipèdes, je vais marcher à vos côtés et utiliser le Chant de Dia pour vous protéger.

Joignant le geste à la parole, Kaalys vint rapidement se poser auprès du groupe d’aventurier, soufflant l’air tout autour de lui. Il vint ensuite plaquer ses ailes contre ses flancs tandis qu’une douce mélodie se répandait dans l’air. Elle venait de cet attrape-rêve que personne n’avait encore remarqué et qui flottait doucement à côté de l’une des cornes du dragon.

- Le Chant de Dia s’annulera si l’un d’entre nous fait preuve d’agressivité, expliqua t-il en fixant tour à tour chacun des membres du groupe, ses prunelles dorées semblant sonder leur âme et délivrer un avertissement muet. Ce sont des Tréants. Ils sont très agressifs et il est impossible de s’en cacher car ils sont tout autour de nous. Ils sont cette forêt. Son regard se tourna vers Valmys, l’or de ses prunelles se faisant encore plus intense alors qu’il dévisageait le chanteur. Je te saurais gré de bien vouloir joindre ta voix à la mienne. Tout ce qui est apaisant aidera. Avançons, maintenant. Inutile de nous attarder en ces lieux., reprit-il à l’adresse du groupe entier, qu’il protégeait de son ombre.

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Les présentations devaient se poursuivre, toutefois qu’elle ne fut pas le désappointement de l’amiral lorsqu’elle se rendit compte que ses hommes, qu’elle avait pourtant choisis avec soin, pour ce qu’elle pensait être un minimum d’ouverture vers autrui, ne daignèrent se présenter. Fortuitement, c’est ce que l’amiral avait au départ pris pour un elfe qui brisa le silence. Preuve que la dame de fer elle même n’avait que trop peu accorder de regard sur ses partenaires et qu'ô combien cette mission s’avérait bien plus compliquée que ce l’amiral avait prévu. Pour preuve la simple venue des trois individus provenant du territoire elfique lui avait fait penser que ces derniers étaient tous des elfes, ce qui ne semblait finalement pas être le cas.

Néanmoins les présentations allaient vite tourner aux vinaigres… La première remarque du masqué attira les regards ainsi peut-être que l’ahurissement et quelques éclairs aux passages. L’amiral alla placer deux de ses doigts sur sa tempe et laissa un large sourire jaune s’échappait. Sans voix elle restait et seule une exaspération vient la troubler. “On efface aussi cela de la mémoire” se disait-elle en son fort intérieur. Toutefois la suite ne fut que… aucun commentaire ne venait à l’esprit de la dame de fer tant la situation était loufoque.

Sous l’air de la prose et d’une tirade théâtrale le comédien qu’était cette elfe invoqua tout simplement… le pouvoir de la vigne pour cacher son identité? Des beaux mots sans aucun fondement pour l’amiral. Peut-être là une chose qu’elle détestait. Son regard se figea et son air se ferma. Certainement ses sourcils se froncèrent quelque peu. Alors que quelque chose en elle bouillonnait littéralement, elle sentit quelque chose s'agrippait à son esprit et autant dire que cela ne lui plaisait mais alors vraiment pas du tout.


  " Il est Aeglos Evanealle. Fils de Orfraie Ataliel, frère de l'empereur des Elfes et mon protégé. Je te demande de garder cette information pour toi seule."    

Cette voix qui provenait directement de Kaalys n’était point porteuse de bonne nouvelle… pis encore… Un flot de pensée venait submerger la capitaine de l’Hermione quant aux choix qu’elle devait prendre, néanmoins, il lui apparut très rapidement que pour le moment mieux valait éviter les vagues. Toutefois, il lui apparut qu’elle ne pourrait décemment garder cette information pour elle indéfiniment lors de cette expédition… Sans oublier l'avertissement dissimulé du dragon qui ne lui plaisait guère. Kate devait beaucoup au dragon de nacre, cependant, il lui demandait d’aller tout bonnement envers et contre ses principes. Principes qui avaient offert le statut de dame de fer à Kaithiel Fitzaald.

De fait, par la fin de sa phrase la quasi-divine créature venait de mettre Kate dans une situation bien glissante et à laquelle l’amiral avait besoin de temps pour y voir clair et faire le meilleur choix et éviter un affrontement dans la coalition incertaine qu’ils formaient. La suite de l’expédition promettait… Le paragraphe sur ce Valmys ne fit en aucunement réagir l’amiral qui ne montrait désormais plus aucun signe indiquant son humeur. Toutefois la fin du discours de l’Elfe fut marqué par une coupure de l’un des hommes de l’équipage.

- Merci pour ses éviden… crachait Sladur. Toutefois il fut stoppé net par le regard de l’amiral et son geste de la main, montrant qu’elle était encore la maitresse à bord de ce navire. Elle savait que pour le moment jeter de l’eau sur le feu grégeois ne servirait strictement à rien… à part attiser des cendres.


Elle écouta attentivement la courte narration de celui qui offrit comme identité Valmys. Un membre de cet ordre qui se devait de préserver la paix. Si Kate avait un grand respect pour les idéaux de cette institution neutre, en revanche elle désapprouvait totalement leurs manières de faire… et la non remise en question de leurs préceptes alors que l’échec avait pourtant été cinglant. Toutefois ce questionnement sur soi était valable également pour d’autres régimes. Toutefois, qu’un groupe de sorciers puisse imposer par le biais de la magie.... cela la révulsait. Toutefois les ambitions de sa mission rejoignait en partie celui de l’amiral.

L’amiral fit quelque pas avant que l’un des marins, membre de l’expédition prenne la parole:

- Je suis Eudes de Beaumarchais, marin de vocation depuis la fuite de l’ancien continent.

Eudes était l’un de ses nobles ayant choisis la marine plutôt que la voix de terre comme nombre de ses compères. Son pragmatisme et ses connaissances sont un précieux atout pour l’amiral. C’est certainement à lui que reviendra l’Hermione si l’Empereur ordonne à l’amiral de changer de navire ou bien si elle venait tout simplement à mourir.

Un autre suivit:

- Richard Canton-Montesquieu, homme de main de l’amiral Fitzaald.

Les deux larrons s’étaient rencontrés durant la grande traversée. Si au départ Kate et lui ne s'appréciait que peu, le temps et certaines situations ont favorisé leurs amitiés jusqu’à ce que ces derniers, et ceci malgré les critiques qu’il fait au commandement de la dame de fer, noue une franche amitié. Peut-être un peu trop parfois.

- Augustin de Mitronnade

Malgré un nom semblant lui offrir un statut de noblesse, il n’en était rien du tout bien au contraire. Ce jeune homme était en réalité l’un des courageux lièvres, groupe auquel Kate a appartenu lorsqu’elle était enfant. Toutefois, aucun membre de l’équipage n’a vent de cette information. Ayant développé des sentiments pour celle qui fut sa grande soeur d’adoption, Kate le soupçonne d’avoir des sentiments pour elle même si elle n’en a jamais fait la remarque. Il est de nature plutôt timide.

- Bérenger Moretti.

Homme au teint halé et ancien diplomate de l’Empire Kohan il avait abandonné sa position durement acquise de privilégié pour partir à l’aventure. Il avait également connu l’amiral pendant la traversé par le biais du défunt Nelson de Tréville.

- Calogrenant Pontiers, ancien soldat de l’armée terrestre.

Fidèle parmi les fidèles de l’amiral, ayant servi sous ses ordres lorsqu’elle n’était encore qu’un colonel, il avait fait partie de ces  soldats piliers de la résistance. Homme au grand coeur et âme charitable, il est certainement l’un des principaux catalyseurs de bonnes ambiances du navire tout en ayant un travailleur assidus. Sa carrure gigantesque, 1m97 pour certainement plus d’une centaine de kilos, font de lui une véritable force de la nature -pour un humain-.

- Aldran Wellesley.

Homme de petite taille avec un caractère assez marqué, l’amiral avait quelques réticences quant à cet individu -et qu’elle possède toujours!- néanmoins, il a sut montrer son efficacité dans plusieurs domaines scientifiques et était l’un des rares membres de cette équipage à avoir des connaissances correctes sur la magie.

Une fois les présentations terminées, l’amiral conclua:

-Nous allons pouvoir nous mettre en route prochainement. faites tombez la passerelle!

L’amiral se dirigea vers sa cabine précédé de son second pour récupérer un sac d’affaires diverses nécessaires pour une expédition. Etant une habituée de ce genre de mission, l’amiral savait éviter le superflu tout en ayant le matériel nécessaire pour être parer à de multiples situations qui pourraient être inconvenantes sans préparation. Alors que l’amiral de dirigeait vers la charge qu’elle devrait porter, son second qui allait devoir prendre sa relève lui dit de but en blanc:

-Amiral, comment pouvez-vous lancez une telle expédition. Vous n’allez pas me dire que vous leur faites confiance? il tenta de se reprendre. Enfin… sauf votre respect.

L’amiral lui répondit sur son désormais classique sec:

-En effet, veuillez surveiller votre langage à l’avenir. Elle s’arrêta momentanément: Il est certain que ce Valmys n’a pas brillé lors de la croisière. Toutefois, vous l’avez entendue comme moi, la navigation n’était pas sa tasse de thé, narrait-elle pour tenter de trouver une échappatoire à l’enfant elfique impériale, quand à notre masqué, au moindre faux pas il sera neutralisé.  

Chose qu’elle savait presque impossible à cause de la protection du dragon, toutefois, la dame de fer ne pouvait se défaire du fait que cet homme en plus d’être recherché était si important de par son rang… D’autant plus que l’ambivalence de la situation connotait un fait que Kate n’arrivait pas à oublier. La dépendance des hommes et mêmes des races aux sauriens. Certes, si le dragon ne lui avait pas dit, Kate n’aurait pas faite d’elle-même le rapprochement entre cet individu et le fils Evanelle. De fait, l’expédition aurait été purement abandonnée dans ce cas-là et tout aurait été tellement plus simple. Mais cette intrusion mentale avait pour le moins drastiquement changer la donne.

Kate remarqua que sa réponse ne semblait pas avoir convaincu son interlocuteur. Si elle aurait pu en rester là, elle savait également que c’est parce que ses hommes croyaient en elle qu’elle était aller aussi loin. Sur un ton plus calme, elle commença.

-Vous savez, cette situation ne me plait guère plus à vous qu’à moi fit-elle avant de lâcher un soupir. Nous n’avons cependant guère le choix, d’autant plus que cette mission ne concerne nullement que le bien commun. Certainement avons-nous là un drôle d’oiseau masqué, néanmoins abandonner maintenant ne serait pas digne d’un marin. Je sais que vous vous inquiétez pour le corps expéditionnaire. Toutefois, vous savez tout aussi bien que nous avons connu bien pire. Même si la tâche de se coordonner avec les elfes semblent aussi complexe que d’abattre une chimère terminait-elle en ironisant.

Le marin décrocha un léger sourire, certainement un peu moqueur. Mais après tout ne valait-il pas mieux rire de cette situation que de pleurer…

-Bien Amiral. Vous pourrez comptez sur moi pour garder l’Hermione!

-Il vaut mieux pour vous mon cher dit-elle avec un léger sourire tendant à être narquois.

Elle prit le sac sur ses épaules et donna une tape dans le dos du marin avant d’un geste vif de récupérer son chapeau pour le mettre sur sa tête. Puis elle sortit de sa cabine, les dix membres de l’expédition prêts à partir. Une fois les neufs individus ayant traversé la passerelle de bois et de corde, dame Thaidforodren demanda humblement à Kaithiel de prendre le commandement. Ce qui n’était pas sans soulager l’amiral d’un certain poids.

-Comme convenu lorsque nous nous sommes réunis sur le navire au début de notre périple, la terre n’étant désormais plus mon domaine, je place le corps expéditionnaire que je dirige sous vos ordres dame Thaidforodren.  

La commandante elfique équilibra les charges et le petit groupe continua son périple, laissant l’Hermione et la majeur partie de ses marins en arrière. Très rapidemment, le bâtiment disparu de la vue de tous. La forte chaleur combinée à l’humidité rendait l’atmosphère lourde et pour des humains, même de solides gaillards, non-habitués et qui donc impactait fortement l’effort.

La dense végétation possédait un aspect lugubre qui ne donnait guère envie de s’aventurer à l’intérieur bien au contraire. La berge semblait mille fois préférables du moins quand ils pouvaient la suivre. Parfois de la végétation à mi-chemin entre l’eau et la terre contraignait le groupe à s’éloignait de l’eau. Le soleil qui tapait fortement obligeait également le petit groupe à s'aventurer près de la lisière pour gagner un peu d’ombre. L’amiral soutenait d’un pas vif le rythme même s’il lui arrivait parfois de s’arrêter pour observer la curieuse nature qui les entourait.

Toutefois, les humains restaient relativement aux aguets. Chaque bruit qui leur semblait étrange faisaient tourner leurs regards. Au final une nouvelle fois ce n’était pas les échanges qui allaient marquer ce bout de chemin. Puis vint le moment où les bruissements se faisaient plus réguliers, plus forts, plus abondants. Chacun recherchant l’animal -ou les animaux- qui pourrait se cacher derrière cela.

Erreur, il s’agissait d’un végétal. D’une liane qui folle d’amour s’éprit d’Eudes et le fit tomber. ce dernier poussa un cri pour le moins tonitruant.

-Mais c’est quoi cette chose!

-Bouge pas! tonna Wellesley  qui d’un coup de rapière vif coupa la plante verte.

Il ne fallut que peu de temps pour se rendre compte au groupe que c’est la fôret entière qui bougeait. Chacun se rassemblait dos à dos pour faire face à cette nouvelle menace. Néanmoins, le rugissement du dragon stoppa nette l’attaque de plausibles futurs combustibles. Le dragon se posa et une douce symphonie se fit entendre. Après les quelques explications du dragon, le groupe poursuivit sa route.

Toutefois l’ambiance peut jouasse ne s’améliorer pas véritablement non plus. Quoiqu’il fut difficile de se détendre lorsque des allumettes vivantes voulaient jouer à la poupée avec vous et vos compagnons. D’autant plus que le groupe dépendait des bons vouloirs de Kaalys. ce que certains marins n’auraient jamais accepter pour des raisons qui étaient difficilement compréhensible aux oreilles de Kaithiel. La naissance d’un mouvement qualifiable de radical au sein d’une minorité de l’armée poussait à rejeter les autorités actuelles. Que leurs idées soient défendables ou non, pour Kate l’inquiétude de ce genre d’émancipation n’était pas à prendre à légère. Bien au contraire! Et c’est peut-être l’une des raisons qui l’avaient poussé à se lancer sur le territoire elfique.  

Beaucoup de miséreux rejoignaient les corps armées dans l’espoir d’échapper à la pauvreté. Toutefois, leurs vulnérabilités étaient telles, que certains mouvements pour le moins intriguant naquirent et se répandait dans les armées. Et il ne fallait pas avoir eu une éducation de haute noblesse pour comprendre ce qu’il pourrait advenir en cas de pépin…

Quoiqu’il en fut, les six hommes qui l’accompagnaient n’étaient guère de ce genre de bord ce qui allait permettre d’éviter ce genre de soucis.
Les aventuriers et la céleste créature poursuivaient leur chemin guidé par une elfette qui avait su gagner le respect des six membres ce qui ne semblait pas facile. Ils se laissaient même conduire par certains de ses ordres ce qui n’étaient pas pour déplaire à l’amiral bien au contraire. Une petite ouverture qui était peut-être la fin du calvaire des frontières culturelles et qui donnait une pêche d’enfer à l’amiral qui au final apparaissait sur cette fin de parcours -très légèrement- plus détendue qu’au départ.

Les vadrouilleurs arrivèrent vers le versant d’un monticule. La cheffe de l’expédition annonça la vue d’un temple pour le moins singulier et plutôt impressionant. Cependant, il apparut rapidement qu’y pénétrer ne serait pas si simple. Puisque qu’il n’y avait nullement de porte mais des inscriptions magiques dans un langage de prime abord fort étrange. Ainsi, il fallait trouver le bon mot. A la remarque de dame Harthea, Kate ne put s'empêcher de répondre:

- Je ne pense pas que ces dieux savent quelque chose vu où ils sont si vous voulez mon humble avis et sans vous offusquer.

Si cette écriture demeurait une énigme, elle n’était pour le moins pas si inconnue que cela aux yeux de l’amiral et surtout pour ceux d’Aldran. En effet, à plusieurs reprises lors d’expéditions conduite par l’amiral, les aventuriers étaient tombés sur de vieux monuments ou stèles avec des inscriptions qui semblaient avoir une vraisemblance avec celles présentes. Le petit homme sortit son monocle ainsi qu’un carnet avec diverses inscriptions dedans ainsi que des tentatives de traductions de certains signes, lettres, mots…. enfin ce que s’était!

- Vous voyez par exemple il est probable que ce signe soit par exemple le vent. Et celui-ci le feu chatoyant.

Il crayonnait nerveusement son petit livre avec les signes et tourner les pages fébrilement, comme s’il avait découvert l’un des mythiques codex de certaines légendes. Si l’amiral ne comprenait absolument pas comment il parvenait à ce genre de déduction et sur la manière dont il arrivait à s’auto-corriger ou même savoir s’il avait raison ou tort… il était certain que cet homme avait soit un don soit c’était un enfumeur de première. Quoiqu’il en soit il était drôle de voir ce personnage, petit, sautiller et gambader tel un enfant malgré sa barbe pour le moins assez volumineuse. Toutefois, sa joie se stoppa net lorsqu’il arriva au niveau d’une inscription. Si l’amiral portait un minimum d’attention à ce qu’il se passait, certains marins se demandaient juste ce qu’il se passait si celui qui avait créer ce système venait à perdre la mémoire…

- Etrange ce mot n’est jamais apparu nulle part ailleurs… et sa forme est bien différente des autres…

- Etes vous certains qu’il ne s’agit pas d’une usure du temps?

- Non non amiral, je vous l'assure. Il approchait sa main sans toutefois oser toucher le mur, vous voyez la verticalité de la courbe gauche ainsi que ce parallèle.

- Oui et donc? questionnait l’amiral sans vraiment comprendre où il voulait en venir.

- Déplacez vous légèrement ici, oui comme cela. Maintenant que voyez vous?

- Il semblerait que le parallélisme inférieur est disparu.

- En effet il s’agit d’un trompe oeil. De prime abord l’on pourrait penser qu’il ne manque qu’une simple vaguelette pour correspondre à ce signe. Pourtant il n’en est rien. Il s’agit d’un ingénieux système visant à usurper une personne non avertie.

- Et donc vous pensez qu’il s’agirait potentiellement du mot magique qui ouvrirait la porte.

- Je ne pourrais le confirmer, il s’agit peut être de tout autre chose. D’une indication.

- Je vois autant tenter d’utiliser du sésame pour ouvrir la porte. Toutefois nous sommes d’accord qu’il ne s’agit là que du seul signe que vous n’avez encore pas vu sur les vestiges que nous avons pu croiser précédemment?

- Pour le moment, mais je n’ai pas encore eu le temps de tout observait il se pourrait qu’il y est d’autres symboles du même genre. Je ne sais même s’il n’est pas représenter plusieurs fois.

La question du temps était un facteur crucial rien que pour les vivres. Et il ne fallait pas aborder la question de la nuit…

- Et bien j’espère que pour vous que vous avez raison mon cher camarade. Sinon l’on pourrait tous y passer

- Amiral…

Il n’eut le temps de finir sa phrase que la dame de fer poussa de doigt le mot, le coeur palpitant. La sueur perlait de son front. En simple réponse à ce contact, de la lumière se mit à émanait des signes. L’amiral porta inconsciemment la main sur son fourreau. Puis un bruit sourd, bien plus fort qu’un rugissement de dragon se fit entendre. La pierre semblait se fracturait et une entrée apparu. Puis le silence revient:

-Pour une clochette d’entrée c’était une clochette d’entrée… Bon boulot Aldran!

Toutefois il aurait était préférable que ce soit un beau couloir qui les attende plutôt qu’une entrée bien lugubre pour la cave… Quoique s’il y avait de l’alcool certains seraient ravis pensa l’amiral pour se rassurer de ce moment de frayeur. L’avantage c’est qui aimait construire les choses en grand et que Kaalys pourrait rentrer assez aisément dedans. Le défaut c’est qu’un truc plus gros encore pouvait se trouvait à l’intérieur.

-Sortez les lanternes et allumaient les.  Elle se tourna vers les elfes: certainement avaient vous des sortilèges pour vous éclairez. Je pense qu’il est plus prudent que nous utilisions à la fois la lumière traditionnelle et la lumière magique dame Thaidforodren.

Sous l’action d’un acte qui semblait un peu brusque, certainement laisser à l’impatience la dame de fer avait ouvert un chemin. Toutefois, cela était il vraiment le bon? Rien n’en était moins certain. Et au vue de la manière dont l’accès au temple était restreint, il fallait s’attendre à ce que d’autres choses leur tombent dessus.

Depuis longtemps déjà, il avait suspecté la jungle de Keet-Tiamat de regorger de secrets. Depuis longtemps déjà, il avait cherché à s'en approcher, à la comprendre, mais jamais il n'aurait deviné qu'elle  comportait en son sein les traces d'anciennes civilisations. Il pensa bien aux habitants des îles mais pour  les avoir déjà approché et au vus de l'ampleur de l'instalation et de ses étranges inscriptions, il savait qu'ils n'étaient pas à l'origine de cette construction. Pourquoi en pleine jungle ? Et pourquoi dans l'une aussi dangereuse ? Pourquoi de tels gardiens ? Qui étaient ces précurseurs ? Son esprit n'avait pas bouilloné ainsi depuis longtemps, il se voyait là, à l'entrée de cette immense caverne, à pénétrer dans une des plus noire obscurité que même son regard perçant ne pouvait transpercer. Alors que les hommes s'équipèrent de torche, il imita le baptistrel et fit apparaître au creux de sa main une petite boule de lumière.  Et ils s'enfoncèrent dans les ténèbres, armés de torches et de courage.

La curiosité et la peur étraignaient son coeur, il ne pouvait s'empêcher de remarquer les parfaits détails et sculptures des murs, il ne pouvait s'empêcher de contempler la grandeur de l'endroit. Et à mesure qu'ils plongeaient dans l'obscurité , l'étau se refermait. Ils étaient avalés dans cet immense corps, plus grand et plus profond qu'il n'aurait même pu le croire de l'extérieur, s'enfonçaient-ils dans la terre ? Personne n'osait faire de remarque, personne n'osait parler. Tous avançaient le pas hésitant, les sens déployés à capter le moindre son, le moindre contact avec un danger. Mais surtout, ce que elfes ainsi qu'hommes purent ressentir, c'est cette pulsation magique qui parcouraient les lieux, comme illuminant l'obscurité, elle les guidait vers le centre du temple. Et s'accroissait à mesure qu'ils s'approchaient. Prenant la forme d'un son mécanique qui résonnait dans les murs, et chacun des hommes. Un bruit sourd, comme si des centaines de milliers de litres d'eau étaient contenus dans les murs, comme si le temple avait été noyé dans les abysses flots infinis. Ils effleuraient du doigt la dernière carapace qui protégeait le secret de Keet-Tiamat.

Quand vint le premier contact, une ombre qui se déplaçait au fond de la pièce centrale, pour disparaître, à peine perceptible, mais tous l'aperçurent, et tous demeuraient figés. Etait-ce un animal ? Etait-ce un autre gardien ? Etait-ce une mise en garde ? La peur s'insinua dans les rangs de l'expédition mais pas dans le coeur de Valmys, qui tourna les yeux vers le mur central du coeur de l'installation, d'un coup d'oeil, il lui demanda de surveiller ses arrières, il ne lui répondit que du regard. Tous retinrent leur souffle quand il s'avança, tous retinrent leur souffle lorsqu'il toucha une étrange excroissance enfoncée dans le socle du mur, de ses deux mains, en palpait les écailles et prononça.


Et rien, silence. La chose ne bougeait pas. Tout de fois, lorsque Valmys fit glisser ses mains le long, l'elfe masqué remarqua qu'elle semblait se déchausser d'une sorte d'ouverture. Un humain osa alors à son tour s'approcher, il reconnu Aldran, dont la curiosité venait de vaincre la peur.


Fit-il en s'approchant de Valmys et l'objet, l'observant grâce à son curieux instrument de vision qu'il posait sur son nez. L'elfe masqué s'approcha à son tour.


Fit-il, plissant les yeux pour admirer les contours de l'objet, il était couvert d'écaille, mais impossible de déterminer s'il était d'origine vivante ou inerte tant il était froid. Après avoir parcouru du doigt l'objet, il se tourna vers le mur. Y plaçant la main, là, il sentait une force immensémment grande de l'autre coté s'agiter. Ce qu'ils cherchaient était derrière ce mur, et la seule chose qui les en séparait était cette griffe, sa main parcoura les dalles de pierres jusqu'à rencontrer le fin espace créé entre la griffe et la pierre.


Terrifié par son propre geste, il empoigna alors la griffe, avec une grande douceur mais aussi toute la force d'un elfe, la chose lourde commença à se dégager un peu plus, révélant derrière des inscriptions lumineuses... Ils y étaient presque. Il n'y avait qu'une seule chose à faire, sa main en tremblait presque, mais son coeur le guidait, il devait le faire, il devait prendre ce risque.


Murmura-t-il pour lui même,  et, dans un dernier élan, il dégagea la griffe du mur.

Dernière édition par Origine le Dim 21 Jan 2018 - 2:05, édité 1 fois

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'MJ' : 22

Quels secrets cet archipel nous cache t-il? Songeait le grand dragon en s’enfonçant à son tour dans les ténèbres de ce mystérieux temple, non sans craintes.

En effet, le passage emprunté par le groupe d’aventurier était tout juste assez grand pour que Kaalys soit en mesure de se retourner en cas de besoin, aussi ce dernier ne se sentait absolument pas à son aise. S’il devait se battre, il avait à peine la place de le faire et sans doute pas sans blesser l’un de ses alliés au passage, aussi espérait-il avec force de ne pas en arriver là. La pénombre n’arrangeait en rien l’inquiétude du jeune dragon, ni ce grondement sourd qui lui parvenait ou encore cette puissante magie, semblable à la sienne et différente aussi, qu’il sentait droit devant lui.

Mais contre toute attente, le groupe ne rencontra aucun danger apparent. Par contre, un mur leur barrait la route. Un mur dans lequel était enfoncé une sorte de griffe qui intriguait beaucoup le saurien, dont l’esprit s’en alla effleurer cette découverte, sans plus de succès que Valmys hélas.C’est alors qu’un marin émit l’idée d’une clé, ce que le saurien trouva bien trop simple pour être cela… Mais il se trompait. Observant Aeglos de ses prunelles dorées, Kaalys dû se rendre à l’évidence : Il s’agissait bien d’une sorte de clé… ou de cadenas, plutôt.

L’objet retiré du mur, plusieurs inscriptions incompréhensibles se mirent à luire. Étaient-elles annonciatrices de leurs morts à tous? Ce fut la pensée qui effleura le saurien lorsque la pierre se mit à craquer et qu’une fissure apparut, telle une immense cicatrice. De l’eau suintait de la roche, comme une plaie sanguinolente. Puis il eu un craquement plus fort que tout les autres ...

- Fuyez pauvres fous ! assena Kaalys dans l’esprit de chacun.

Malheureusement, le Nacré n’eut même pas le temps de se retourner que le mur s’effondra sur lui-même, déversant un véritable torrent dans le corridor. Contre cet élément ô combien puissant, Kaalys ne pouvait rien faire si ce n’est tenté de limiter les dégâts. Aussi, dans un geste désespéré, il s’empara du Fils du Vent que le courant emportait et enferma ce dernier dans l’étreinte puissante et protectrice de ses pattes, puis le dragon se replia sur lui-même et plaqua ses ailes contre son corps.

À plusieurs reprises, il sentit son dos rencontrer des obstacles, mais ses écailles tinrent bon et ce fut la pierre qui céda face à lui… jusqu’à ce que, comme la marée rejetterait un marin sur la plage, le torrent devenu rivière recracha le groupe entier contre la pierre lisse d’une immense salle.

Couché sur le flanc, Kaalys desserra l’étreinte de ses pattes pour libérer son précieux chargement et ce qui avait semblait durer des heures n’avait été, en vérité, que quelques secondes, sans quoi tous se seraient noyé à l’exception du dragon.

Encore sonné, il fallut quelques instants à Kaalys pour reprendre ses esprits et se remettre sur ses pattes. Le corps endolorit mais indemne, il tourna son regard vers Aeglos et s’assura de son état, puis étendit son esprit à l’immense salle. Mais qui avait pu créer un tel endroit? le jeune dragon sentait sa magie bouillonner anormalement ...

- Je subodore quelque chose, une présence hostile… Nous ne devrions pas rester ici. L’eau a pu s’évacuer, nous devrions pouvoir sortir en suivant son lit. Je peux porter les blessés.



Dernière édition par Kaalys le Dim 21 Jan 2018 - 21:21, édité 1 fois

Dernière édition par Origine le Dim 21 Jan 2018 - 4:34, édité 1 fois

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'MJ' : 68, 67, 13, 46

Dernière édition par Origine le Ven 26 Jan 2018 - 2:47, édité 1 fois

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'MJ' : 52

Aussitôt la griffe étrangère arrachée de son socle, toute le pression sonore autour du groupe sonore sembla croître, comme s'ils s'enfonçaient brutalement dans les entrailles de la terre, pour finir instantanément écrasés par cette puissance gigantesque. Le masqué posa la griffe doucement sur le sol, mais face au mur et aux inscriptions brillantes, il attendait que sonne l'heure de payer cet acte si ambitieux. Son regard inquiet fixait l'entaille qu'il avait provoqué. Toute cette puissance qu'il avait libéré, qu'était-elle ? Pouvaient ils s'en servir pour vaincre l'inévitable tragédie qui pesaient sur leurs âmes ? Ou au contraire allait-elle contribué à leur destruction ? On ne retenait pas le vent de souffler, et de s'immiscer dans le moindre recoins du monde dans lequel l'air ne s'y était pas déjà étendu. La puissance brute et pure ne devait et ne pouvait pas être contenue, les bras ouverts, il attendait de recevoir de plein fouet sa punition et, ou, sa rédemption. Et elle vint, la fissure s'aggrandit et un puissant jet d'eau, qui se chargea bientôt en un monstrueux torrent, défonçant le mur et emportant tout sur son passage le percuta et l'entraîna dans le chaos. Sa seule lumière fut alors le dragon de nâcre, Kaalys, qui en le choisissant lui plutôt qu'un autre, s'enroula autour de lui et le protégea des chocs.

Emporté par le courant, la respiration retenue et les yeux clos, il s'agrippait aux écailles de son hôte , son dernier repère, son dernier espoir. Ses jambes rencontrèrent tout de fois la roche et le masque enfoncé sur son visage lui fit mal. Le tourbillon infernal continua longtemps, le laissant seul à sa douleur, mais avec l'esprit du dragon pour l'aider à tenir bon, jusqu'à ce qu'enfin, l'eau vint les vomir dans un espace grand et sombre, à l'architecture singulièrement différente. Le masqué se releva péniblement de l'emprise du dragon, l'une de ses jambes semblait amochée, sa robe avait été partiellement déchirée et son front ainsi que l'arrête de son nez semblaient saigner, la peau solide avait été ouverte par le choc. Ignorant la douleur, il se contenta de réajuster son masque maintenant fissuré, pour contempler l'étendue des dégats. Tout le monde semblait avoir été repoussé dans la même direction, et dans les pénombres lugubres du temple ils se remettaient comme ils pouvaient de leurs blessures, certains semblèrent avoir été amochés mais bientôt, un picotement au nez et à la jambe qui semblait réagir en harmonie avec un doucereux chant qui planait dans l'air. Valmys faisait déjà part de ses talents de soigneur pour aider le regrouper à récupérer.

Mais ils n'avaient pas tant de répit qu'ils aimeraient le croire, ils étaient blessés et à la merci des prédateurs de ce temple. Bientôt des lianes agressives, comme douées d'une volonté propre rampait vers eux, la capitaine elfe dressa immédiatement l'épée contre elles. Il songea bien à lui prêter main forte, mais son esprit était ailleurs. Maintenant, il fallait fuir.

Les blessés se portaient les uns les autres, se relevant comme il pouvait pour échapper à ce danger qui les rattrapait déjà : D'autres appendices jaillissaient de l'obscurité : ils ne tiendraient pas longtemps. Il fallait trouver une sortie, chacun cherchait simplement à s'éloigner le plus possible du danger, mais la peur et la douleur était palpable dans les yeux de tous, notamment les marins, terrifiés... Et l'elfette mal en point fatiguait vite. Il fallait trouver une solution, hors , l'eau s'écoulait à leur pieds, cherchant peut être elle aussi, à sortir de ce temple et gagner la surface. Il fit quelques pas pour suivre le cours d'eau qui s'enfonçait en profondeur, et dans l'ombre, et il ressentit un souffle.

« Attendez, laissez moi quelques secondes. »

Fit-il à l'attention de ceux qui s'éparpillaient dans la pièce. Comme pour leur dire de ne pas bouger. Rapidement, il prit se flûte entre ses longs doigt fins et émit une note légère et unique qui vint momentanméent couvrir les éclats d'épées et le chant du baptistrel, une note doucereuse, et apaisante même dans cette situation. Il ne fallait pas paniquer, il fallait simplement... écouter. Car comme un duo complémentaire en chant, le vent vint lui répondre, en caressant ses lèvres et sa peau. En portant le son caractéristique des frottements de l'air à ses oreilles.

« C'est par là ! Je sais ou est la sortie ! Suivez moi ! »

Il distinguait un unique passage, si le vent lui parvenait d'ici, l'air libre et la sortie n'étaient pas loin d'ici. Cependant Aeglos retint son attention sur un autre phénomène. Kaalys semblait faible, et son corps changeait.. grandissait. À vue d'oeil, entre ses écailles une légère lumière illuminait sa peau, ses muscles se développaient et son ossature et ses écailles également... Or le passage était étroit, la sortie petite... Il ne pourrait bientôt plus passer.

Il bondit aux cotés du dragon,, et posa une main sur les écailles de son museau.

« Kaalys... vous .. vous changez ! »

Fit-il le souffle coupé par la stupeur de voir un dragon croître à l'oeil nu. Un bref contact de son inquiet regard bleu foncé fit comprendre à Kaalys tout son effroi vis à vis de ce qui arrivait à son protecteur

« Dépêchez vous, vous ne pouvez pas rester ici. Dame Thaidforen, il faut y aller ! »

De sa main, il pointa le passage à emprunter, et enfin, tous ensemble, ils fuyèrent dans l'obscurité, la main tendue par l'air venté, à la recherche de liberté.

Le jeune dragon n’aimait pas cet endroit. Malgré la profonde et puissante magie qu’il sentait – et qui semblait battre à l’unisson de son propre coeur – cette immense salle où ils avaient échoué, rejetés comme des détritus par la mer, laissait monter en lui un très mauvais présentement. Il était préférable de tenter de quitter cet endroit. Si l’eau pouvait passer, peut être qu’ils pouvaient emprunter le même chemin… Sinon, se frayer un chemin vers l’extérieur par la force. Kaalys était prêt à tout afin de revoir le soleil.

Après avoir invité les bipèdes trop blessés à grimper sur son dos, le Nacré se rendit compte d’un étrange fourmillement à travers tout son corps. Du bout de sa puissante queue à l’extrémité de ses griffes, cette désagréable sensation s’amplifiait tandis qu’il.. Grandissait?! La panique naquit au creux de son ventre tandis qu’il voyait le sol s’éloigner petit à petit, une panique qui s’accentua lorsque des lianes sortirent des ténèbres pour venir cueillir quelques marins. Fort heureusement, Harthea démontra son talent dans le maniement de son arme et parvint à débarrasser le groupe de la menace… Mais pour combien de temps?

La croissance du dragon s’accélérait tandis que le groupe se rapprochait de lui et le regard inquiet du saurien croisa celui, stupéfié, du Fils du Vent. La main de ce dernier sur son museau écailleux permit à Kaalys de retrouver un semblant de calme, mais il n’y avait pas une minute à perdre !

- Allez-y! N’attendez pas!

L’Éclat de Nacre, dont la peau semblait s’illuminer entre ses écailles, se mit de profil et utilisa sa longue queue pour saisir sans autre forme de procès la jeune Harthea, qu’il relâcha derrière lui. Sa gueule s’ouvrit une nouvelle fois tandis que les laines revenaient à l’assaut … et qu’une gueule béante couverte de crocs surgissait de l’ombre. Le dragon comprit que l’ennemi était un tréant bien plus imposant que tout ce que le groupe avait vue et, instinctivement, Kaalys recracha ses flammes sur la créature. Tout juste eut-il le temps de se rendre compte de leur couleur anormale – bleutée! - avant de se détourner et de suivre le reste du groupe temps que sa taille le lui permettait encore.

Le passage était tout juste assez grand pour lui et, à plusieurs reprises, Kaalys eut besoin de le forcer. Sa nouvelle musculature le lui permettait, mais il sentait ses écailles protester contre ce traitement fort peu recommandable. L’espoir revint finalement lorsqu’un courant d’air – ainsi que le bruit caractéristique d’une chute d’eau – se firent clairement sentir et entendre. Le soleil accueilli finalement le groupe qui emprunta un chemin plus ou moins glissant car couvert de vase par endroit, afin de regagner la terre ferme. Kaalys, pour sa part, avait simplement bondi au pied de la cascade et attendu le groupe afin de tous les raccompagner auprès de l’Hermione.

Pour la plus part ce fut un baptême de l’air.

Cette intrigue est terminée. Félicitations à tous et à toutes. Ce que vous avez libéré ici pourrait bien changer la face du monde... Le destin des vampires et des elfes est entre leurs mains.

Valmys Neolenn : 100 PP
Kaalys : 200 PP
Aeglos Evanealle : 100 pO
Harthea Thaidforodren : Gemme de sang
Kaithiel Fitzaald : Gemme de sang

Récompenses distribuées. N'oubliez pas d'ajouter les consommables à votre inventaires.

Dernière édition par Origine le Mer 31 Jan 2018 - 2:51, édité 1 fois

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'Quête/Intrigue' :